Tag: Bogdan Suceava

  • Débat sur les manuscrits perdus…

    Débat sur les manuscrits perdus…

    « D’Aristote à Hemingway, il existe toute une histoire des manuscrits disparus à jamais, dont on croit qu’ils auraient révolutionné la littérature, la philosophie, les mathématiques ou la physique. Combien tragique la perte définitive d’un manuscrit est-elle ? Et si l’auteur du manuscrit perdu a écrit d’autres œuvres d’une valeur inestimable ? » Ce ne sont que quelques-unes des questions que l’écrivain et mathématicien Bogdan Suceavă lance dans son nouveau volume paru aux Editions Polirom, « L’Histoire des lacunes. Sur les manuscrits perdus ».

    Le 22 décembre 1989 au soir, lors du déclenchement de la révolution roumaine, Bogdan Suceavă, à l’époque étudiant à la Faculté de Mathématiques de Bucarest, a vu la Bibliothèque centrale universitaire brûler. « Au milieu de Bucarest, sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit. Beaucoup de rumeurs ont circulé. Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens que je pensais : donc c’est comme ça que les bibliothèques brûlent. Je crois que c’est ainsi que la Bibliothèque d’Alexandrie a brûlé aussi », notait Bogdan Suceavă. Et cela semble être le moment où tout a commencé pour le volume paru à la fin de l’année dernière. Professeur au Département de mathématiques de la California State University de Fullerton, aux Etats Unis, auteur de treize volumes de prose et de plusieurs volumes d’histoire des mathématiques, Bogdan Suceavă a déclaré qu’un passage en revue des lacunes livresques les plus importantes lui avait semblé plus nécessaire que jamais.

    Bogdan Suceavă : « Cela m’a semblé un livre nécessaire, premièrement pour clarifier mon image de la littérature et du rôle du roman au jour d’aujourd’hui. Au fond, on peut se demander pourquoi nous lisons encore, pourquoi nous écrivons encore un roman. Et si l’avenir nous réserve un monde dans lequel nous ne lirons plus une telle chose ? Serait-ce une période d’extinction de certains genres littéraires et d’une baisse de l’intérêt pour les valeurs classiques de la littérature ? Et il m’a semblé que la réponse brève, c’est non, je pense que l’on continuera de lire. Je pense que nous pourrons toujours trouver une catégorie d’histoires, de romans qui seront nécessaires aussi à l’avenir, comme ils l’ont été depuis toujours. Et j’ai pensé que les livres les plus nécessaires, ce sont ceux qui nous aident à reconstruire des scènes du passé, des moments qui nous semblent pertinents pour notre activité. Remplir de tels moments qui sont des épisodes obscurs du passé par une histoire bien écrite me paraît tout à fait utile et je trouve qu’il s’agit là d’une utilité à part de la culture. Et je ne crois pas que cela puisse être remplacé par des messages sur les réseaux sociaux ou par des clips vidéo. Il existe certaines choses purement littéraires, et la reconstruction du passé, celle de pages importantes du passé me semble être une garantie de la viabilité du roman en tant que genre. »

    Dans le cas des livres disparus, le meilleur retournement de situation serait celui déjà remarqué dans le cas du second livre de la Poétique d’Aristote. Je pense effectivement à un deuxième auteur – dans ce cas Umberto Eco – à même d’imaginer une histoire autour de cette perte. Ca peut faire un bon sujet de roman! Pas forcément à partir du livre initial, qui, admettons-le, est disparu à jamais, mais plutôt à partir des spéculations sur le contexte de sa disparition, écrit Bogdan Suceavă avant d’ajouter :

    Bogdan Suceavă : « « Le Nom de la Rose », j’ai eu la chance de le lire à dix-sept ans et je me suis vite rendu compte qu’il cachait quelque chose de grand entre ses pages. Après, un deuxième moment important est intervenu au moment où j’ai dû préparer un cursus sur l’histoire des maths et du coup, j’ai voulu dresser une liste des principaux aspects dont je voulais parler. C’est ainsi que j’ai appris la disparition de nombreux livres très importants de l’Antiquité. C’est le cas, par exemple, d’un recueil écrit par Cicéron qui a beaucoup plu à Saint Augustin du temps de sa jeunesse et qui a joué pour beaucoup dans son parcours ultérieur. Or, une telle perte risque de faire vraiment mal au niveau personnel. Car c’est un brin de la mémoire collective qui se perd. Il est pourtant vrai qu’il faut avoir un certain âge pour accorder à toutes ces pertes l’importance qu’elles méritent. Moi, je m’en suis rendu compte seulement ces deux dernières années. »

    Bogdan Suceavă a choisi de quitter la Roumanie pour s’établir aux Etats-Unis et continuer à approfondir les mathématiques sous la direction d’un grand chercheur chinois. Son nom est mentionné d’ailleurs dans son volume récemment paru, « L’histoire des lacunes. Sur les manuscrits perdus ». En 2002, Bogdan Suceavă obtient le titre de docteur en maths à l’Université de Michigan et actuellement il enseigne à l’Université de Californie. Pourtant, il n’a jamais renoncé à la littérature.

    Bogdan Suceavă : « Je trouve que la littérature nous aide à nous sentir accomplis. Ou du moins, c’est mon cas. Car moi, j’ai besoin de littérature, les démarches techniques ne me suffisent pas. En l’absence de la littérature, je me sens pauvre et insignifiant. J’ai eu des années pendant lesquelles je n’ai pas écrit un mot. Par exemple, de 1996 à 1999, j’ai dû préparer des examens très durs en maths. J’ai mal vécu ces trois années passées loin de la littérature. Je me rappelle que sur l’ensemble des examens que j’ai dû passer, l’un des plus durs a été en 1999. J’avais 28 ans à l’époque et je me sentais au bout de mes capacités de mémoriser. Du coup, trois jours avant l’examen, je me suis remis à l’écriture. Ce moment-là, je l’ai vécu comme une libération nécessaire. J’ai senti que si j’avais continué à rester loin de la littérature, j’aurais raté mon examen. Nous avons besoin de fonctionner en tant qu’êtres accomplis et pour cela, on a besoin de littérature. »

    Bogdan Suceavă a un riche palmarès littéraire. Y figurent le prix CopyRo remis en 2002 pour son volume « L’empire des généraux tardifs et d’autres histoires », le prix de la meilleure prose de l’Association des écrivains de Bucarest pour son livre « Miruna, une histoire » et le Grand prix du Réseau littéraire pour « La nuit quand quelqu’un est mort pour toi ». (Trad. Ligia Mihaiescu, Ioana Stancescu)

  • On lost manuscripts with writer Bogdan Suceava

    On lost manuscripts with writer Bogdan Suceava


    “From Aristotle to Hemingway, there is an entire history of manuscripts that are forever lost and which might have revolutionised literature, philosophy, mathematics and physics. How tragic is the definitive loss of a manuscript? But what if the author of the lost manuscript wrote other invaluable works?” These are some of the questions posed by the writer and mathematician Bogdan Suceava in his new book published at the end of 2017 by Polirom, called “The History of Lapses. On Lost Manuscripts”. On 22nd December 1989, when the Romanian Revolution broke out, Bogdan Suceava, who at the time was a student at the Faculty of Mathematics in Bucharest, saw the Central University Library on fire. “In the middle of Bucharest, and no one could do anything about it. Lots of rumours circulated. I don’t know the cause of the fire, but I remember thinking: so that’s how libraries burn. That’s how the Library of Alexandria must have burnt”, writes Bogdan Suceava. That incident appears to be one of the triggers for his new book. A professor at the Department of Mathematics at the California State University in Fullerton and the author of 13 books of prose and several books on the history of mathematics, Bogdan Suceava tells us he believes a review of the most important lost manuscripts is more necessary than ever:



    I thought this book was necessary first of all in order to clarify my own image about literature and the role of the novel today. At the end of the day, we can ask ourselves why we still read and why we still write novels. What if the future holds a world in which we will no longer read novels? Is this the time certain literary genres are beginning to die out and interest in the traditional values of literature begins to dwindle? I believe the short answer is no, I think people will keep on reading. I believe we will always be able to find a type of story, a type of novel that will be necessary in the future, just they have always been necessary in the past. And I said to myself books that are absolutely necessary are the books that help us reconstruct scenes from the past, moments that seem relevant for the world we live in. Filling up such obscure moments-episodes of the past with a well-written story seems to me absolutely useful and it’s all about a special kind of usefulness as regards culture. And I don’t think something like that could be replaced by social network posts, messages or video-clips. There are certain things which are purely literary, while the reconstruction of several important pages of the past seems to guarantee the viability of the novel as a genre.”



    “Once the book is lost, maybe the happiest twist in the tale could be fate of the second part of Aristotle’s Poetics, which means that another author, such as Umberto Eco, should invent a story over the ruins of absence. And that is not necessarily the initial book, about which we all agree it has been lost forever, but speculation on the context of its disappearance. And that could turn into a novel”, Bogdan Suceava writes.



    With ‘The Name of the Rose’ I was lucky, I read it when I was seventeen, and I realized rather early in my life that there was something very important there. Yet there was another important moment, the moment I prepared a course in the history of mathematics, trying to compile a list of the things I would teach for that course. And that’s how I found out that many books from the Classical Antiquity period were missing. For instance, I discovered that a volume written by Cicero, a book that Saint Augustine liked a lot and which meant a great deal for the progress of young Augustine, was actually missing, it had disappeared. And that may really hurt you, at a very personal level. And you actually want to find out what has happened with the memory of humankind. But that dawned upon me very late in my life. I think you need to be old enough to be able to appreciate the true value of such a loss. I realized that over the past two years.”



    Bogdan Suceava chose to leave for the United States, as he wanted to study mathematics under the supervision of a famous Chinese specialist, whom he also mentions in his recently launched volume “The History of Lapses. On lost manuscripts”. Bogdan Suceava earned his PhD in Mathematics from the Michigan State University, in 2002. He currently holds a teaching position with the California State University. Notwithstanding, he has returned to literature from time to time:



    I believe literature makes us more wholesome. I for one do need literature and I think that were I only to stick to my technical endeavour, that would mean way too little. It may come as some sort of impoverishment, as some sort of dwindling of one’s own self. There were years when I didn’t write anything. Between 1996 and 1999 I had to prepare for some exams in mathematics, that were very tough. It was very hard, very tough, I didn’t write anything for three good years. One of the most difficult exams was in May 1999. I was 28 and I suspected myself of being unable to memorize anything. Three days before that exam I started writing again. It was like a moment of liberation, of necessary liberation. We need to be wholesome and in order to be wholesome, we need literature.”



    The CopyRo Prize that Bogdan Suceava received in 2002 for the volume “The Empire of Tardy Generals and Other Histories”, the Bucharest Writers’ Association’s Prize for Fiction, awarded for his novel “Miruna, a Tale” and the Literary Network’s 1st prize for “The Night When Someone Died for You” are some of the prizes which reward Bogan Suceava’s literary activity. (Translated by C. Mateescu & E. Nasta)

  • Autor Bogdan Suceavă: „Ganze Menschen brauchen noch Literatur“

    Autor Bogdan Suceavă: „Ganze Menschen brauchen noch Literatur“

    Bogdan Suceavă hat gerade im Prestige-Verlag Polirom in Iaşi einen neuen Band veröffentlicht — Eine Geschichte der Lücken: über verlorene Manuskripte“ hei‎ßt sein neues Buch. Von Aristoteles bis Hemingway gibt es eine ganze Geschichte der endgültig verlorenen Manuskripte, von denen man ausgeht, dass sie eine Revolution in Literatur, Philosophie, Mathematik oder Physik hätten ansto‎ßen können. Wie tragisch ist der endgültige Verlust eines Manuskripts? Was ist, wenn der Autor auch andere unbezahlbare Werke geschrieben hat?”, fragt sich der Mathematiker Suceavă.



    Am Abend des 22. Dezembers 1989, im Kontext der Unruhen, die zum Sturz der kommunistischen Diktatur führten, sah der damalige Mathematikstudent Bogdan Suceavă, wie die Zentrale Universitätsbibliothek in Bukarest in Flammen stand. Niemand wusste, wieso — aber er dachte einfach: So brennt also eine Bibliothek. So muss auch die Bibliothek von Alexandrien gebrannt haben. Das war offenbar ein Auslöser für sein 26 Jahre später erschienenes Buch zum Thema verlorener Manuskripte. Heute ist der Schriftsteller Professor für Mathematik bei der California State University in Fullerton. Bogdan Suceavă hat 13 Prosabücher und mehrere Bände zur Geschichte der Mathematik geschrieben. Dieses Buch brannte ihm anscheinend auf den Fingern:



    Es schien mir, ein notwendiges Buch zu sein — ich wollte in erster Linie mit meinem eigenen Bild der Literatur und mit dem aktuellen Sinn des Romans im Klaren sein. Wir können uns ja fragen, warum wir heute noch lesen, warum wir noch Romane schreiben. Wird die Welt der Zukunft eine sein, in der wir keine Romane mehr lesen? Sterben literarische Genres ganz aus? Geht das Interesse an den klassischen Werten der Literatur zurück? Mir scheint das, kurz gesagt, nicht der Fall zu sein.“




    Denn es wird immer Geschichten und Romane geben, die gebraucht werden, wie auch früher. Bücher, die für unsere Gegenwart relevante Szenen der Vergangenheit nachspielen. Für Suceavă erscheint das Ausfüllen obskurer Momente der Vergangenheit mit gut geschriebenen Geschichten absolut nützlich. Das kann nicht durch Videos oder soziale Medien ersetzt werden. Bestimmte Szenen können nur in Romanen aufgearbeitet werden, glaubt der Schriftsteller. Wenn ein Buch verloren ist, kann vielleicht das Schicksal vom zweiten Teil der Poetik von Aristoteles das vielleicht Beste sein, was dem Stoff passieren kann — dass ein anderer Autor eine Geschichte über die Ruinen der verschollenen Texte schreibt, in diesem Falle Umberto Eco. Die Spekulation über den Hintergrund, vor dem ein Buch verschwunden ist, kann Anlass des Romans sein, schreibt Bogdan Suceavă in seinem Buch.



    Mit den »Namen der Rose« habe ich einfach Glück gehabt, weil ich den Roman mit 17 gelesen habe und erkannte, dass es dort etwas ganz Wichtiges gibt. Und da war noch ein wichtiger Zeitpunkt. Ich bereitete einen Mathematik-Kurs vor und wollte eine Liste der Dinge erstellen, die ich gerne im Kurs behandeln würde. Und da fiel mir auf, wie viele wichtige Werke der Antike fehlen. Ich stellte fest, dass eines der Werke Ciceros fehlt, das St. Augustinus beeindruckte und für den Bildungsweg des jungen Augustinus viel bedeutete. Das tut dann auch weh, auf einem sehr persönlichen Niveau, und man will gerne sehen, was mit dem Gedächtnis der Menschheit passiert ist. Aber das habe ich sehr spät begriffen. Man muss älter werden, um sich die echte Bedeutung dieser Verluste zu vergegenwärtigen. Sie ist mir in den letzten zwei Jahren aufgefallen.“




    Bogdan Suceavă ging in die USA, weil er dort unter einem bestimmten Mentor aus China weiterstudieren wollte. Er promovierte 2002 in Mathematik an der Michigan State University. Doch sein Steckenpferd blieb die Literatur:



    Die Literatur ergänzt uns als Menschen. Ich persönlich brauche sie und es scheint mir, es wäre zu wenig, wenn ich nur technischen Bestreben nachgehen würde. Es wäre so, als ob man verarmen würde. Es gab Jahre, in denen ich nichts geschrieben habe — zwischen 1996-1999, als ich mich für schwere Mathematikprüfungen vorbereiten musste. Es war sehr schwer, drei Jahre lang habe ich nichts geschrieben. Im Mai 1999, ich war 28 Jahre alt, stand ich vor einer schweren Prüfung und befürchtete, nichts mehr pauken und im Kopf behalten zu können. Drei Tage vor der Prüfung fing ich wieder mit dem Schreiben an. Es war ein Moment der Befreiung, ich habe irgendwie gespürt dass ich die Prüfung nicht schaffe, wenn ich nicht den Weg zur Literatur wiederfinde. Ein Befreiungsschlag, wie gesagt — wir müssen ganz sein, und dafür brauchen wir die Literatur.“

  • Despre manuscrise pierdute, cu scriitorul Bogdan Suceavă

    Despre manuscrise pierdute, cu scriitorul Bogdan Suceavă

    De la Aristotel la Hemingway există o întreagă istorie a
    manuscriselor definitiv dispărute, despre care se crede că ar fi putut
    revoluţiona literatura, filosofia, matematica sau fizica. Cît de tragică e
    pierderea definitivă a unui manuscris? Dar dacă autorul manuscrisului pierdut a
    scris alte opere de o valoare inestimabilă? Sunt câteva dintre întrebările pe
    care scriitorul şi matematicianul Bogdan Suceavă le lansează în noul său volum
    apărut la editura Polirom, Istoria lacunelor. Despre manuscrise pierdute. În seara de 22 decembrie 1989, în momentul
    izbucnirii Revoluţiei, Bogdan Suceavă, pe atunci student la Facultatea de
    Matematică din Bucureşti, a văzut cum Biblioteca Centrală Universitară ardea.
    În miezul Bucureştilor, fără ca nimeni să poată face ceva. Au circulat multe
    zvonuri. Nu cunosc cauza, dar îmi aduc aminte că mă gândeam: deci aşa ard
    bibliotecile. Aşa trebuie că a ars şi Biblioteca din Alexandria, notează
    Bogdan, şi acesta pare să fie unul din momentele declanşatoare pentru volumul
    apărut la sfârşitul anului trecut. Profesor în cadru Departamentului de
    Matematică de la California State University, Fullerton, autor a treisprezece
    volume de proză şi a mai multor volume de istorie a matematicii, Bogdan Suceavă
    ne-a spus că o trecere în revistă a celor mai importante lacune livreşti i s-a
    părut mai necesară ca oricând. Mi s-a părut că
    este o carte necesară, în primul rând pentru clarificarea imaginii mele despre
    literatură şi despre rostul romanului în ziua de astăzi. În fond, ne putem
    întreba de ce mai citim, de ce mai scriem roman. Dacă viitorul ne va rezerva o
    lume în care nu vom mai citi aşa ceva? Este cumva o perioadă de stingere a unor
    genuri literare şi de reducere a interesului pentru valorile clasice ale
    literaturii? Şi mi s-a părut că răspunsul scurt este nu, eu cred că se va citi
    mai departe. Cred că întotdeauna vom putea găsi o categorie de poveşti, o
    categorie de romane care vor fi necesare şi în viitor, aşa cum au fost necesare
    dintotdeauna. Şi m-am gândit că cele mai necesare cărţi sunt acelea care ne
    ajută să reconstruim scene din trecut, momente care ni se par relevante pentru
    actualitatea noastră. Umplerea unor astfel de momente-episoade obscure din
    trecut cu o poveste bine scrise mi se pare absolut utilă şi mi se pare că este
    vorba de o utilitate aparte a culturii. Şi nu cred că aşa ceva poate fi
    înlocuit prin mesaje în reţelele de socializare sau de videoclipuri. Sunt anumite
    lucruri pur literare iar reconstruirea trecutului, a unor pagini importante din
    trecut mi se pare o garanţie a viabilităţii romanului ca gen.


    Odată
    ce cartea e pierdută, poate că cea mai fericită întorsătură a situaţiei ar
    putea fi soarta părţii a doua a Poeticii lui Aristotel, adică un alt autor,
    precum Umberto Eco, să inventeze o poveste peste ruinele absenţei. Nu neapărat
    cartea iniţială, pe care o admitem ca pierdută pentru totdeauna, ci speculaţia
    asupra contextului dispariţiei sale. Asta poate să devină roman scrie Bogdan
    Suceavă. Cu Numele
    Trandafirului am avut noroc, l-am citit la şaptesprezece ani, şi mi-am dat
    seama devreme că este ceva foarte important acolo. Dar a mai fost un moment
    important, momentul în care am pregătit un curs de istoria matematicii şi când
    am încercat să întocmesc o listă a lucrurilor pe care le-aş preda la curs. Aşa
    am descoperit că din perioada antică lipsesc foarte multe cărţi importante. De
    exemplu, am să descoperit că un volum scris de Cicero care i-a plăcut foarte
    mult Sfântului Augustin şi care a însemnat foarte mult pentru devenirea
    tânărului Augustin a dispărut. Şi asta la un moment dat începe să te doară la
    un nivel foarte personal. Şi ajungi să vrei să vezi ce s-a întâmplat cu memoria
    umanităţii. Dar am realizat asta foarte târziu. Cred că trebuie să fii bătrân
    ca să apreciezi aceste pierderi la adevărata lor importanţă. Am realizat asta
    în ultimii doi ani.


    Bogdan Suceavă
    a ales să plece în Statele Unite pentru că şi-a dorit să studieze matematica avându-l
    ca îndrumător pe un renumit specialist chinez, pe care îl menţionează şi în
    volumul recent lansat, Istoria
    lacunelor. Despre manuscrise pierdute. A obţinut titlul de doctor în
    matematică în 2002, la Michigan State University, iar acum predă la California
    State University. Cu toate acestea, s-a întors mereu la literatură. Mi se pare că literatura ne face mai întregi. Cel puţin eu am nevoie de
    literatură şi cred că dacă aş face doar demersuri de natură tehnică ar fi prea
    puţin. Ca un fel de sărăcire, de reducere a ta. Au fost ani în care n-am scris.
    În perioada 1996-1999 a trebuit să mă pregătesc pentru nişte examene dure la
    matematică. A fost foarte greu, foarte
    dur, nu am scris nimic vreme de trei ani. Unul dintre cele mai dificile examene
    a fost în mai 1999, aveam 28 de ani şi mă suspectam că nu mai reuşeam să reţin
    şi cu trei zile înainte de examenul acela am reînceput să scriu. A fost ca un
    moment de eliberare, am simţit că dacă nu revin cumva la literatură nu voi
    reuşi să trec examenul. A fost un moment de eliberare necesară. Avem nevoie să
    fim întregi şi pentru a fi întregi avem nevoie de literatură.



    Premiul CopyRo, în
    2002, pentru volumul Imperiul generalilor tîrzii şi alte istorii, Premiul
    pentru Proză al Asociaţiei Scriitorilor din Bucureşti pentru Miruna, o
    poveste şi Premiul I al Reţelei literare pentru Noaptea cînd cineva a murit
    pentru tine sunt câteva din distincţiile care răsplătesc activitatea literară
    a lui Bogdan Suceavă.

  • Memoiren aus der idealen Bibliothek

    Memoiren aus der idealen Bibliothek

    Memoriile din biblioteca ideală“, Memoiren aus der idealen Bibliothek“ des rumänischen Schriftstellers und Mathematikers Bogdan Suceavă ist eine Essaysammlung zum Thema: Begegnung mit der Mathematik. Für Bogdan Suceavă, Mathematikprofessor an der California State University in Fullerton stellt das ein bedeutungsvolles Thema dar. Der Band wurde im Verlag Polirom veröffentlicht und ist das erste Werk, das einer der grö‎ßten Autoren der rumänischen Nouvelle Vague seinem Beruf widmet. Ich betrachtete mich selbst als jemand, der zuerst und vor allem Mathematik-Probleme löst. Für mich wurde es schnell klar, dass die konkrete und optimale Lösung zu finden, sei es in der Mathematik oder in der Literatur, ein deutlicher Ausdruck der Intelligenz darstellt“, sagte er. Wir haben den Autor der Romane Noaptea când cineva a murit pentru tine” (In der Nacht, als jemand für dich starb“) und Venea din timpul diez“ (in der englischen Übersetzung: Coming from an Off-Key Time“) gefragt, was eine konkrete Lösung in der Literatur eigentlich bedeutet. Bogdan Suceavă antwortet:



    Handelt es sich darum, einen Roman zu schreiben, dann beginnt die Lösung mit der Stimme des Erzählers und mit der konkreten Identifizierung des richtigen Zeitpunkts, wann die ganze Geschichte zu Ende gehen soll, anders gesagt, indem man ein gut geplantes Ende vorbereitet. Der Schriftsteller denkt daran, welche Gestalten in den Vordergrund gebracht werden sollen und wo die Spannung ausgelöst werden soll. Alles hat mit der literarischen Lösung zu tun und alles kann zu kompliziert werden, wenn zu viele Gestalten mitmischen. Diesmal hatte ich die Gelegenheit, zu erzählen, wie bestimmte Sachen, die wir beim Mathe-Studium lernen, sich später als besonders hilfreich auch in anderen Bereichen des Kulturlebens, insbesondere in der Literatur erweisen.“



    Begegnungen mit Ideen einiger verstorbenen Wissenschaftler wie Huygens, Newton, Meusnier, Euler, Sophie Germain, durch Bücher vermittelt, sowie direkte Begegnungen mit Menschen, die seinen Werdegang als Autor stark beeinflusst haben, bilden die Essaysammlung Memoiren aus der idealen Bibliothek“. Der Band richtet sich an den gewöhnlichen Leser, und nicht an den Leser, der bereits in die Mathematik eingeführt wurde.



    Die Geometrie-Schule findet ebenfalls einen wichtigen Platz in der Essaysammlung des rumänischen Schriftstellers. Die Bukarester Schule entwickelte für mehr als ein Jahrhundert ein besonderes akademisches Programm, dem Bogdan Suceavă den Anfang seiner Karriere schuldet. Gheorghe Ţiţeica, Dan Barbilian, Nicolae Teodorescu, Solomon Marcus, Ieronim Mihăilă, Basarab Nicolescu sind nur einige der rumänischen Mathematiker, die Bogdan Suceavă mit seiner Essaysammlung würdigt. Wenn die wahren Mathematiker davon träumen, Theoreme zu beweisen, die ihre Namen tragen, dann war mein grö‎ßter Traum, nicht nur verschiedene mathematische Ideen völlig zu verstehen, sondern auch mehr über ihre Herkunft zu wissen, wie sie überhaupt entstanden sind und wie sie sich entwickelt haben“, schreibt Bogdan Suceavă.



    In den Seiten seiner Essaysammlung sucht der Schriftsteller die passende Antwort auf die Frage: Welcher ist der Sinn der Mathematiker in einer beeilten und oberflächlichen Welt?



    Es gibt auch Ecken in der Welt, wo die Logik eine wichtige Rolle spielt. Die Welt braucht Mathematiker, weil sie Menschen braucht, die ethische Kompromisse nicht eingehen, Menschen, die nüchtern bleiben, wenn andere vom Untergang bedroht werden. Sie sind Menschen, die sich immer Fragen stellen, schwierige Fragen, die intellektuelle Anstrengungen benötigen und die andere in die Richtung einer passenden Antwort führen, die einem alles deutlich macht. In den letzten zwanzig Jahren begegnete ich in Rumänien Vergnügung und Oberflächlichkeit. Wir können aber erneut in unsere Vergangenheit blicken, wir können uns die Frage stellen, was wir noch wiedergutmachen können und was wir noch aus dem öffentlichen Raum retten können.“



    Nach Studiumsabschluss an der Bukarester Universität, wo er sein Diplom in Geometrie erhielt, machte er 2002 die Doktorarbeit-Prüfung an der US-Universität Michigan State University, East Lansing. Das ganze Leben dem Mathematikstudium zu widmen, sei für osteuropäische Forscher sehr schwer, sagt Bogdan Suceavă. Für westeuropäische Forscher stelle das ebenfalls eine Herausforderung dar, da manche von ihnen keinen langfristigen Job finden können:



    Für mich wurde es leichter, als ich lernte, was ich zu tun habe. Alles, was ich unterrichte, steht in diesem Buch. Das ist der inhaltsreichste Teil meiner Biographie. In diesem Buch erwähne ich dennoch nur einige der Geometrie-Themen, mit denen ich mich dank der Professoren der Bukarester Universität und später der Michigan State University befasst habe. Es handelt sich aus dieser Perspektive um ein subjektives Buch. Eine Geschichte der Geometrie aus einem subjektiven Sichtpunkt.“



    Der Band Memoiren aus der idealen Bibliothek“ wurde im Verlag Polirom veröffentlicht und ist Teil der Sammlung “Ego-grafii”. Das Buch ist auch im elektronischen Format zu erhalten.



    Audiobeitrag hören:



  • Mémoires de la bibliothèque idéale

    Mémoires de la bibliothèque idéale

    Les « Mémoires de la bibliothèque idéale », écrites par le prosateur et mathématicien Bogdan Suceavă, professeur à l’Université d’Etat de Californie, sont des essais ayant pour thème la rencontre avec les mathématiques, rencontre essentielle pour l’auteur. Le volume, paru aux Editions Polirom, est le premier qu’un des écrivains roumains les plus importants de la nouvelle vague consacre à sa profession : « Je me considérais un solutionneur de problèmes avant tout autre chose. Il me semblait évident que l’expression la plus claire de l’intelligence devrait être d’identifier une solution précise, optimale, qu’il s’agisse de littérature ou de mathématiques », disait-il. Nous avons demandé à l’auteur des romans « La nuit quand quelqu’un est mort pour toi » et « Venant du temps dièse » qu’est-ce que c’est qu’une « solution précise » en littérature. « S’il s’agit d’écrire un roman, la solution commence par la voix du narrateur, par le choix du moment quand toute l’histoire devrait se terminer, en préparant un final bien calculé. On réfléchit quels personnages mettre au premier plan et où la tension doit démarrer dans le roman. Tout cela relève de la solution littéraire et les choses peuvent être très compliquées si vous y impliquez beaucoup de personnages. Cette fois-ci, j’ai eu l’occasion de raconter comment certaines choses que nous apprenons en mathématiques nous aident finalement dans d’autres champs de la vie culturelle, et surtout en littérature ».



    Des rencontres par livres interposés avec les idées de scientifiques disparus (Huygens, Newton, Meusnier, Euler, Sophie Germain entre autres), mais aussi des rencontres directes avec des personnes qui ont marqué l’évolution de l’auteur composent les « Mémoires de la bibliothèque idéale ». C’est un volume qui s’adresse à tout lecteur, et non seulement aux personnes s’y connaissant en mathématiques. Il y présente aussi l’Ecole de géométrie de Bucarest qui a développé, pendant plus d’une centaine d’années, un programme académique consistant, à qui Bogdan Suceavă doit le début de sa formation. Gheorghe Ţiţeica, Dan Barbilian, Nicolae Teodorescu, Solomon Marcus, Ieronim Mihăilă, Basarab Nicolescu sont quelques-uns des mathématiciens roumains auxquels l’auteur rend hommage en écrivant ses mémoires.



    « Si le rêve des mathématiciens pur sang est de démontrer des théorèmes qui soient baptisés de leur nom, mon rêve a été de comprendre jusqu’à leur ultime conséquence non seulement certaines idées mathématiques, mais aussi leur origine, leur filiation historique, leur évolution dans le temps » – écrit Bogdan Suceavă.



    Nous reprenons une question à laquelle l’écrivain cherche une réponse dans son livre « Mémoires de la bibliothèque idéale ». Quelle est la raison d’être des mathématiciens dans un monde pressé et frivole ? « C’est pour rappeler qu’il y a des coins dans l’univers où la logique est monnaie courante. On a besoin de mathématiciens parce qu’il doit y avoir dans ce monde des gens qui évitent les compromis éthiques, des gens qui restent éveillés lorsque les autres partent à la dérive. Des gens qui posent des questions, des questions tellement difficiles, que seul un véritable effort intellectuel puisse mener à une réponse précise, où toutes les catégories sont clairement délimitées. Or, depuis 20 ans, en Roumanie, je peux dire que nous avons bénéficié uniquement de moments de divertissement et de frivolité. Pourtant, nous pouvons reconsidérer le passé et nous demander ce qui reste à réparer, à sauver dans l’espace public. »



    Après des études à l’Université de Bucarest, où il a obtenu son diplôme de mathématiques et son master spécialité géométrie, Bogdan Suceavă remporte également son doctorat en 2002 à l’Université d’Etat du Michigan, East Lansing. Consacrer sa vie à l’étude des mathématiques peut s’avérer très difficile pour les chercheurs d’Europe Orientale — estime Bogdan Suceavă. Pourtant, pour les chercheurs occidentaux c’est aussi un défi, certains d’entre eux ont des contrats à durée déterminée. Bogdan Suceavă. « Pour moi, cela est devenu un plus facile à mesure que j’ai appris ce que j’avais à faire. Tout ce que j’enseigne dans mon cours est mentionné dans mon livre. C’est là la partie autobiographique la plus importante du livre. Pourtant, le livre ne rappelle qu’une partie des thèmes de géométrie avec lesquels je suis entré en contact grâce à mes professeurs de l’Université de Bucarest et plus tard de l’Université d’Etat du Michigan. Et c’est pourquoi ce livre est très subjectif, il est une sorte d’histoire de la géométrie vue sous un angle très personnel. »



    Le livre « Mémoires d’une bibliothèque idéale » paru aux Editions Polirom dans la collection « Ego-grafii » est également disponible en format électronique.

  • Buchsalon „Bookfest 2013“: ein Überblick auf die literarischen Neuerscheinungen

    Buchsalon „Bookfest 2013“: ein Überblick auf die literarischen Neuerscheinungen

    Das Internationale Buchfest Bookfest 2013“ hat Anfang Juni in Bukarest in den Pavillons des Ausstellungsgeländes Romexpo stattgefunden und wurde von über 90.000 Menschen besucht. Etwa 200 Verlage haben ihr Buchangebot vorgestellt. Die Schriftstellerin Nora Iuga, die Historiker Neagu Djuvara und Lucian Boia, der Schauspieler Radu Beligan und der Journalist und Politikwissenschaftler Emil Hurezeanu sind nur ein paar Persönlichkeiten, die ihre neuen Werke lanciert haben. Eherengastländer waren Deutschland, Österreich und die Schweiz.



    Memoriile din biblioteca ideală“ (Memoiren aus der idealen Bibliothek“), das neueste Buch von Bogdan Suceavă, enthält Essays und wurde vom Verlag Polirom herausgegeben. Sie erzählen die Geschichte einiger Begegnungen, die dank der Mathematik stattgefunden haben. Es handelt sich um Begegnungen mit den Ideen und Büchern berühmter Wissenschaftler wie Huygens, Newton, Meusnier, Euler, Sophie Germain u.a. Es geht aber auch um unmittelbare Begegnungen mit Menschen, die die Entwicklung des Autors geprägt haben. Emblematische Figuren der rumänischen Mathematik Gheorghe Țițeica, Dan Barbilian, Nicolae Teodorescu vervollständigen die Galerie. Ich glaubte über mich, dass ich vor allem ein Aufgabenlöser sei. Der klarste Ausdruck der Intelligenz müsste die Identifizierung einer sicheren Lösung sein, egal, ob es sich um Literatur oder Mathematik handelt“, schreibt Bogdan Suceavă in seinen Memoiren aus der idealen Bibliothek“. Wir haben den Autor, gegenwärtig Professor an der California State University, gefragt, was er unter sicherer Lösung in der Literatur verstehe.



    Wenn es um das Schreiben eines Romans geht, dann beginnt die literarische Lösung mit der Stimme des Erzählers und mit einem genau einkalkulierten Ende der Handlung. Man denkt an die Gestalten, die im Vordergrund stehen werden, und an den Höhepunkt der Geschichte. All das bedeutet literarische Aufgabenlösung und es ist nicht einfach, wenn man mit zahlreichen Gestalten arbeitet. Diesmal hatte ich die Gelegenheit, in einem Buch zu erzählen, wie die Mathematik uns in anderen Bereichen des kulturellen Lebens, besonders in der Literatur helfen kann. Diese Memoiren sind eigentlich keine Lebenserinnerungen im eigentlichen Sinne.“



    Während Vollblut-Mathematiker davon träumen, Lehrsätze zu beweisen, die dann ihren Namen tragen werden, war mein Traum, nicht nur bestimmte mathematische Ideen zu verstehen, sondern auch zu wissen, woher diese Ideen stammen, ihre Geschichte, ihre Entwicklung“, schreibt Bogdan Suceavă.



    Dieses Buch von Nora Iuga wurde in Wien im vergangenen Frühjahr geschrieben. Nur Literaturliebhaber, die auch Nora lieben und schätzen, nur die authentischen Gedichteliebhaber können es verstehen. »Câinele ud e o salcie« (»Der nasse Hund ist eine Weide«) ist der Schlüssel der Liebe und des Hasses und ein Hilferuf des allein gebliebenen Gedichtes.“ Mit diesen Worten stellte der Verlag ‚Cartea Românească‘ den neuesten Gedichtband von Nora Iuga vor. Auch der Kritiker und Dichter Radu Vancu äu‎ßerte sich dazu:



    Für mich ist es eine gro‎ße Freude, über Nora Iuga und über dieses Buch zu sprechen. Nora Iuga ist für mich ein Vorbild. Ihre Vitaliät erfreut mich und widerspricht einer Statistik laut der der rumänische Schriftsteller eher inkonsequent, kurzatmig und vitalitätslos erscheint. Unter den vitalitätsvollsten Vertretern der zeitgenössischen rumänischen Literatur zählen Schriftstellerinnen wie Nora Iuga, Angela Marinescu, Ileana Mălăncioiu. Nora Iuga schafft magische Sachen. Es ist wunderbar, ein Buch im Jahr, Poesie, Prosa oder Tagebuch zu veröffentlichen. Sie bringt ständig etwas Neues. Wer sonst erfindet sich noch im Alter von 80 Jahren neu?“



    Das Kunstalbum Corneliu Baba“ des Kritikers Pavel Şuşară wurde vom Verlag des Rumänischen Amtsblattes herausgegeben und von dem Kunstkritiker Tudor Octavian präsentiert. Corneliu Baba, der für seine Porträts berühmt ist, wird von Şuşară als Maler des Menschen“ bezeichnet. Die Kritiker vergleichen ihn mit Francisco Goya. Die grö‎ßte Sammlung seiner Werke ist die Baba-Kollektion des Temeswarer Kunstmuseums. Die Sammlung wurde von der Ehefrau des Künstlers gespendet und besteht aus 90 Exponaten. Der Kunstkritiker Pavel Şuşară über sein Buch:



    Ich habe nicht versucht, mich pädagogisch zu äu‎ßern. Ich wollte drei Perspektiven zeigen. In erster Linie einen kontextuellen Blick, weil der Maler Corneliu Baba nicht allein in der Welt der Malerei ist. Ich habe versucht, in seinem Werk alle gro‎ßen Erfahrungen eines Jahrhunderts zu finden. Und letztendlich versuchte ich, die halbschattigen Aspekte seines Schaffens zu erkunden, die eine besondere und tiefe Lektüre erfordern. Eine Lektüre, die der von Baba geschaffenen Welt Kohärenz und Glaubwürdigkeit verleiht.“



    Das Projekt Trei ţări, aceeaşi limbă“ (Drei Länder, eine Sprache“) war ein Anlass zum Treffen mit über 20 Gästen, Verlegern, Schriftstellern und Autoren von Kinder- und Jugendbüchern, Illustratoren, Philosophen, Fachleuten im Bereich Marketing und Kommunikation, Übersetzern sowie zwei Hip-Hop-Dichtern. Oana Boca, Öffentlichkeitsbeauftragte bei Headsome Communication, einem Partner des Projektes, zieht Bilanz:



    Ich bin der Meinung, dass alles gut gelaufen ist. Ich schlie‎ße das aus den Reaktionen der Besucher. Sie waren der Meinung, dass sie sich zum ersten Mal einen Gesamteindruck über die Gastländer machen konnten. Das konnte man in der Stadt und beim Stand bemerken. Die Verkaufszahlen sind auch ein Beweis dafür. »Iacob se hotărăşte să iubească« (»Jakob beschlie‎ßt zu lieben«), der Roman von Cătălin Dorian Florescu, der von ‚Polirom‘ nun in rumänischer Fassung veröffentlicht wurde, belegt den zweiten Platz, was die Zahl der verkauften Exemplare anbelangt. Der Verlag ‚Curtea Veche‘ schaffte seinerseits einen Verkaufsschlager mit der rumänischen Übersetzung des Romans »Der Turm« von Uwe Tellkamp. ‚Humanitas Fiction‘ veröffentlichte die rumänische Fassung von Jan Koneffkes »Die sieben Leben des Felix Kannmacher«, und der Roman schaffte es auf den zweiten Platz in der Rangliste der allgemeinen Verkäufe.“

  • Le Salon International du Livre – Bookfest

    Le Salon International du Livre – Bookfest

    Plus de 90 mille personnes ont franchi le seuil du Salon du livre Bookfest 2013, qui s’est déroulé début juin, à Bucarest, au Centre d’Expositions Romexpo. Les Maisons d’Editions ayant pris part à cette 8e édition du Salon ont proposé aux visiteurs près d’un million de volumes. Nora Iuga, Neagu Djuvara, Lucian Boia, Radu Beligan, Emil Hurezeanu sont autant de personnalités artistiques de Roumanie qui ont lancé leurs livres à Bookfest 2012. S’y ajoutent 24 auteurs et professionnels du livre présentés par l’invité d’honneur de l’édition, le trio Allemagne, Autriche et Suisse.



    Les essais regroupés dans les « Mémoires de la bibliothèque idéale », de Bogdan Suceava, parus chez Polirom, racontent l’histoire des rencontres rendues possibles par les mathématiques. Des rencontres autour de livres contenant les idées de quelques scientifiques, dont Huygens, Newton, Meusnier, Euler, Sophie Germain, mais aussi des rencontres directes avec des personnes ayant marqué le devenir de l’auteur. Ce tableau est complété par des figures emblématiques pour le développement des études mathématiques à l’Université de Bucarest, à savoir Gheorghe Titeica, Dan Barbilian, Nicolae Theodorescu. «Je me considérais avant tout comme une personne qui résout des problèmes de mathématiques. Dès cette époque-là, je pensais que l’expression la plus claire de l’intelligence devrait être l’identification d’une solution précise, optime, qu’il s’agisse de la littérature ou des mathématiques », écrit Bogdan Suceava dans « Mémoires de la bibliothèque idéale ».



    Nous avons demandé à l’auteur, à présent professeur à State University de Californie de nous dire ce qu’il entend par « solution précise » en littérature. « S’il s’agit d’écrire un roman, alors la solution littéraire commence par la voix du narrateur, le moment choisi pour la fin de l’histoire, une fin bien calculée. On pense aussi aux personnages qui seront sur le devant de la scène et au point culminant du récit. Tout cela signifie « solution littéraire ». Ce n’est pas très simple si l’on travaille avec plusieurs personnages, mais cette fois-ci j’ai eu l’occasion de raconter dans un livre comment certaines choses que l’on apprend grâce aux mathématiques finissent par nous aider aussi dans d’autres sphères de la vie culturelle, en l’occurrence dans la littérature . Car ces Mémoires ne sont pas un volume de souvenirs proprement dit».



    « Si le rêve des mathématiciens pur sang c’est de démontrer des théorèmes qui portent leur nom, mon rêve à moi fut de comprendre à fond certaines idées mathématiques, jusqu’à dénicher les conséquences finales qui en découlent, leurs origines historiques et leur évolution à travers le temps » notait Bogdan Suceava.



    « Le volume signé Nora Iuga fut écrit à Vienne, au printemps dernier. Il ne s’adresse qu’aux initiés, à ceux qui l’aiment et l’admirent, aux lecteurs authentiques de poésie ». « Le chien mouillé est un saule » c’est la clé de l’amour et de la haine et un cri d’alarme du poème resté seul ». C’est par ces mots que les Maisons d’édition Cartea Romaneasca entendent présenter le volume de Nora Iuga sur lequel s’attardera dans les minutes suivantes le critique et poète Radu Vancu : « C’est une immense joie pour moi de me voir offrir l’occasion de parler de Nora Iuga et de son livre. Nora Iuga est un véritable modèle à suivre à plusieurs niveaux, une poétesse d’une vitalité extraordinaire qui par son écriture vient contredire les statistiques selon lesquelles l’écrivain roumain est d’un caractère inconséquent, n’a pas de souffle poétique ni de vitalité. Or, sur l’ensemble des écrivains roumains les plus dynamiques, on retrouve notamment plusieurs romancières : Nora Iuga, Angela Marinescu, Ileana Malancioiu. Pour ce qui est de Nora Iuga, cette femme semble faire de la magie. C’est vraiment extraordinaire d’arriver à sortir chaque année un livre nouveau, que ce soit de la poésie, de la prose ou des mémoires, tous écrits de la même manière ambitieuse qui permet à l’écrivain de se réinventer. Vraiment, quel écrivain souhaiterait se réinventer à 80 ans ? Or Nora Iuga fait un véritable tour de force qu’il nous serait impossible de voir autrement qu’une démonstration ».



    L’album d’art “Corneliu Baba” signé par le critique Pavel Şuşară, est sorti aux éditions de la Régie Autonome « Le Journal Officiel » et a été présenté par le critique d’art Tudor Octavian. L’artiste Corneliu Baba, connu notamment pour ses portraits, est considéré comme «peintre de l’homme» et comparé, de ce fait, avec Francisco Goya. La plus grande collection d’ouvrages et d’objets de l’artiste est accueillie par le Musée d’art de Timişoara. Cette donation faite par l’épouse de l’artiste, recèle 90 pièces, dont plusieurs tableaux transférés du Musée d’art et de celui d’histoire et d’art de Bucarest. Ecoutons le critique Pavel Şuşară. Je n’ai pas essayé, dans ce livre, de surprendre, ni d’énoncer sur un ton pédagogique ce qui m’intéressait, mais de définir trois approches de l’œuvre. Il s’agit, tout d’abord, d’une perspective contextuelle, qui vise à placer le peintre Corneliu Baba dans le paysage des arts plastiques. Ensuite, je me suis efforcé de déceler dans son œuvre les expériences notables de tout un siècle. Enfin, je me suis attaché à atteindre la zone de pénombres, dont le décryptage nécessite une lecture spéciale, capable d’animer, de donner de la cohérence et de la crédibilité à l’univers créé par l’artiste.”




    En marge du Salon international du livre «Bookfest», le projet «Trois pays, une même langue» a occasionné la rencontre d’une vingtaine d’invités de langue allemande: éditeurs, écrivains, auteurs de livre pour enfants et jeunes, illustrateurs, penseurs, spécialistes du marketing, de la communication, de la traductologie, ainsi que deux poètes hip-hop.




    Oana Boca, chargée des relations publiques chez Headsome Communication, le partenaire du projet Trois pays, une même langue” nous a fourni davantage de détails. A mon avis, ç’a été une réussite, à en juger d’après mes réactions de nos visiteurs. Je les ai entendus dire que c’était pour la première fois qu’ils parvenaient ainsi à se faire une impression sur les pays invités, ce que l’on a pu constater aussi bien en ville qu’au stand. Ces opinions mises à part, ce sont les ventes qui en disent long. Je viens d’apprendre que le volume de Cătălin Dorian Florescu, Jacob se décide à aimer”, paru chez Polirom est deuxième du classement général des ventes. Le roman dUwe Tellkamp, publié par les éditions Curtea Veche et celui de Jan Koneffke, paru chez Humanitas Fiction ont eux aussi remporté un grand succès de librairie.”




    Un succes incontestable”, une expérience fantastique” — voilà les conclusions des organisateurs, à la fin des plusieurs dizaines d’évenements oragnisés dans le cadre du projet Trois pays, une meêm langue: l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse– invitées d’honneur du salon international du livre Bookfest 2013”. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Ioana Stancescu)


  • Salonul Internaţional de Carte Bookfest

    Salonul Internaţional de Carte Bookfest

    Peste 90.000 de persoane au vizitat Salonul de carte Bookfest 2013, care s-a desfăşurat la începutul lunii iunie la Bucureşti, în complexul expoziţional Romexpo. Circa un milion de volume au pregătit editurile participante la cea de-a opta ediţie a Salonului Internaţional de Carte şi printre cei 200 de expozanţi s-au aflat cele mai importante edituri şi distribuitori de carte din România. Nora Iuga, Neagu Djuvara, Lucian Boia, Radu Beligan, Emil Hurezeanu sunt doar câteva dintre personalităţile care şi-au lansat volume noi la Bookfest 2013, alături de 24 de autori şi profesionişti ai cărţii prezentaţi de invitatul de onoare al ediţiei, trioul Germania, Austria şi Elveţia.



    Eseurile ce compun “Memoriile din biblioteca ideală” de Bogdan Suceavă, volum apărut la Editura Polirom, spun povestea unor întâlniri prilejuite de matematică. Întâlniri intermediate de cărţi cu ideile unor oameni de ştiinţă dispăruţi (Huygens, Newton, Meusnier, Euler, Sophie Germain, printre alţii), dar şi întâlniri directe cu persoane care au marcat evolutia autorului. Figuri emblematice ale dezvoltării studiului matematicii la Universitatea Bucureşti (Gh. Titeica, Dan Barbilian, Nicolae Teodorescu) completeaza tabloul.”Mă consideram un rezolvator de probleme, înainte de orice altceva. Îmi apărea evident încă de pe atunci că expresia cea mai clară a inteligenţei ar trebui să fie identificarea unei soluţii precise, optime, fie că e vorba de literatură sau de matematică”, scrie Bogdan Suceavă în “Memorii din biblioteca ideală”.



    L-am întrebat pe autor, în prezent profesor la California State University ce consideră a fi o soluţie “precisă” în literatură: ”Dacă e vorba despre scrierea unui roman, soluţia literară începe cu vocea naratorului, cu alegerea momentului când povestea se termină, a unui final bine calculat. Te gândeşti, de asemenea, la personajele care vor fi în prim plan şi la punctual culminant al poveştii. Toate acestea înseamnă soluţie literară şi nu e simplu dacă lucrezi cu multe personaje, dar de data aceasta am avut ocazia să povestesc într-o carte cum anume lucruri pe care le învăţăm în matematică ajung să ne ajute şi în alte sfere ale vieţii culturale, în particular în literatură. Pentru că aceste Memorii nu sunt un volum propriu zis de amintiri”.



    Dacă visul matematicienilor pursânge este să demonstreze teoreme care să le poarte numele, visul meu a fost să înţeleg până la ultima consecinţă nu doar anumite idei matematice, ci şi de unde provin aceste idei, filiaţia lor istorica, evoluţia lor în timp”, mai scrie Bogdan Suceavă.



    “Volumul Norei Iuga este scris la Viena, în primăvara anului trecut. Doar iniţiaţii îl pot citi, doar cei ce o iubesc şi o admiră, doar cititorii autentici de poezie. “Câinele ud e o salcie” e cheia dragostei şi a urii şi strigătul de ajutor al poemului rămas singur ”. Aceasta este prezentarea Editurii Cartea Românească făcută volumului “Câinele ud e o salcie”, iar acum îl ascultăm vorbind despre poemele respective pe criticul şi poetul Radu Vancu: ” Pentru mine este o mare bucurie să pot vorbi despre Nora Iuga şi despre această carte. Nora Iuga este un model pentru mine în multe sensuri şi mă bucură această vitalitate extraordinară a ei pentru că vine să contrazică o statistică conform căreia scriitorul român pare mai degrabă inconsecvent, de suflu scurt, lipsit de vitalitate. Or, printre cele mai vitale persoane din literatura română de astăzi sunt câteva scriitoare: Nora Iuga, Angela Marinescu, Ileana Mălăncioiu. Pentru a reveni la Nora Iuga, face lucruri care par magice. Mi se pare extraordinar să publici anual câte o carte nouă, poezie, proză, jurnal, scrise toate la fel de acut, de ambiţios, încercând mereu să se reinventeze. Cine se mai reinventează la optzeci de ani? Or, Nora Iuga face un tur de forţă pe care n-ai cum să nu-l interpretezi ca pe o demonstraţie.”



    Albumul de artă “Corneliu Baba” semnat de criticul Pavel Şuşară, a apărut la Editura Regiei Autonome Monitorul Oficial şi a fost prezentat de criticul de artă Tudor Octavian. Artistul Corneliu Baba, cunoscut mai ales pentru portretele sale, este considerat “pictor al omului”. Portretele sale i-au determinat pe critici să-l compare cu Francisco Goya. Cea mai mare colecţie de lucrări, dar şi obiecte ale artistului se găsesc în Colecţia Baba, la Muzeul de Artă Timişoara. Colecţia a fost donată muzeului de soţia artistului şi include 90 de piese, printre care şi câteva tablouri aduse de la Muzeul Naţional de Artă şi de la Muzeul de Istorie şi Artă a Municipiului Bucureşti. Criticul Pavel Şuşară: ”În această carte nu am încercat să surprind sau să enunţ pedagogic ce mă interesa, ci să determin trei perspective asupra operei. În primul rând, o privire contextuală, pentru că pictorul Corneliu Baba nu este singur în lumea artelor plastice. Am căutat apoi ca în opera sa să găsesc toate marile experienţe ale unui secol. În fine, am încercat să ajung în zona de penumbre, acolo este nevoie de o lectură aparte, adâncă, o lectură care animă şi dă coerenţă şi credibilitate lumii pe care a creat-o Corneliu Baba.”




    Proiectul Trei ţări, aceeaşi limbă” a prilejuit, în perioda Salonului de carte Bookfest întîlnirea cu peste 20 de invitaţi de limbă germană: editori, scriitori, autori de cărţi pentru copii şi tineret, ilustratori, filosofi, specialişti în marketing&comunicare, traductologie, precum şi doi poeţi hip-hop. Oana Boca, PR Headsome Communication, partener al proiectului Trei ţări, aceeaşi limbă”.


    ” Eu cred că a ieşit foarte bine şi iau, în primul rând, în considerare, reacţiile celor care ne-au vizitat. Am auzit de la mulţi vizitatori această opinie, că pentru prima dată au reuşit să-şi creeze o impresie despre ţările invitate, şi lucrul acesta s-a văzut şi în oraş, şi la stand. Dar dincolo de aceste păreri, sunt relevante vânzările. Tocmai am verificat la Editura Polirom, Iacob se hotărăşte să iubească”, volumul lui Cătălin Dorian Florescu, se situează pe locul doi în topul general al vânzărilor. La fel, la Editura Curtea Veche, romanul lui Uwe Tellkamp s-a vândut excelent. Iar la editura Humanitas Fiction cartea lui Jan Koneffke se situează pe locul doi în tpul general al vânzărilor.”



    Un succes incontestabil”, o experienţă fantastică” — acestea sînt concluziile organizatorilor, la finalul celor cîteva zeci de evenimente desfăşurate în cadrul proiectului Trei ţări, aceeaşi limbă: Germania, Austria şi Elveţia — invitate de onoare la Bookfest 2013”.