Tag: bouclier antimissile

  • La semaine du 14 au 18 juin

    La semaine du 14 au 18 juin

    Vaccination – oui, mais pas trop


    En Roumanie, depuis des semaines, le nombre dinfections au SARS-CoV-2 diminue de jour en jour. Toutefois, les autorités évoquent la possibilité quà lautomne, nous assistions à une quatrième vague de pandémie, cest pourquoi – disent-elles – la vaccination est le seul moyen de prévention. Sauf que lintérêt de la population pour linoculation est inférieur aux attentes, ce qui fait que la Roumanie dispose actuellement dun excédent de vaccins anti-Covid. Par conséquent, Bucarest a demandé que la livraison de plusieurs millions de doses soit suspendue ce mois-ci. Dans certains centres de vaccination, lactivité sarrêtera temporairement et dans dautres, les horaires seront revus à la baisse. Le gouvernement a notamment approuvé une ordonnance durgence habilitant le ministère de la Santé à conclure, au nom de lÉtat roumain, des contrats avec dautres pays pour la revente de doses de vaccin qui ne peuvent être utilisées au niveau national. Parallèlement, alors que, dans les régions rurales, la campagne de vaccination bat de laile, les autorités centrales et locales envisagent des mesures pour la stimuler sous la devise « La ville vaccine le village ». En Roumanie, moins de 5 millions de personnes sont immunisées jusquà présent.



    Homicide involontaire dans le cas de lhôpital bucarestois « Victor Babeş »


    Les magistrats roumains ont décidé cette semaine dassigner à résidence surveillée deux employés – un plombier et le chef du Service technique de lInstitut-hôpital « Victor Babeş » de Bucarest, accusés dhomicide involontaire. En avril dernier, trois patients dune unité mobile de soins intensifs destinée aux malades de Covid, située dans la cour de létablissement, ont perdu la vie. Daprès les premières informations, la tragédie se serait produite après une augmentation brusque de la pression dans linstallation doxygène à laquelle lunité mobile était connectée, ce qui aurait entraîné le blocage complet des ventilateurs auxquels les patients étaient connectés. Laccident de lHôpital « Victor Babeș », en pleine pandémie, nest pas singulier. En novembre dernier, un incendie dans un service de réanimation sest déclaré à lHôpital départemental des urgences de Piatra Neamţ (nord-est). Un autre incendie a également eu lieu, cette année, fin janvier, à lHôpital Matei Balş, un établissement sanitaire bucarestois de haute volée. Dans les deux incendies, des patients ont perdu la vie. Jusquà présent, personne na été tenu responsable de ces faits.



    LAvocat du peuple, révoqué


    Mercredi, le parlement de Bucarest a révoqué Renate Weber de ses fonctions dAvocat du peuple, léquivalent du Défenseur des droits. Les partis de la coalition au pouvoir affirment quelle a outrepassé ses pouvoirs et enfreint la Constitution. Le PNL, lUSR-Plus et lUDMR reprochent également à Mme Weber davoir servi ceux qui lont nommée à ce poste, à savoir les sociaux-démocrates, dopposition. Le député Andrei Lupu (USR) :



    « Je suis absolument convaincu que vous êtes une personne compétente ; en revanche, ces derniers temps, vous avez un autre problème majeur : vous avez exercé vos fonctions de manière égoïste, dans votre propre intérêt, dans lintérêt de ceux qui vous ont nommée aux fonctions que vous avez occupées temporairement. »



    Le PSD, qui a refusé de participer au vote au Parlement, accuse, lui, le Pouvoir de vouloir un Avocat du peuple qui nattaque plus les ordonnances du gouvernement. Le sénateur Titus Corlăţean :



    « Vous ne voulez pas que la débauche dordonnances durgence abusives puisse être attaquée par un Avocat du peuple. Vous ne voulez pas que lon vous dise que lorsque vous adoptez, en tant que gouvernement, des mesures restrictives des libertés et droits fondamentaux qui ne sont pas prévus par la loi, elles sont inconstitutionnelles. Et vous ne donnez généralement pas la préférence à des institutions qui nobéissent pas. »


    Le PSD a contesté la révocation de Renate Weber à la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, jeudi, cette dernière a déclaré inconstitutionnelles les récentes nominations par le Parlement des présidents par intérim de la Radio et de la Télévision publiques, proposées par lUSR-Plus et respectivement par le PNL.



    Sommet de lOTAN à Bruxelles


    La Russie et la Chine figurent en tête de liste des préoccupations de lOTAN, aux côtés de menaces telles que les cyberattaques, le terrorisme et la montée des régimes totalitaires. Le sommet de lundi, à Bruxelles, sest terminé par une déclaration dans laquelle les alliés tracent les lignes rouges en matière de sécurité. Du point de vue roumain, le président Klaus Iohannis sest félicité de ce que lAlliance renforce son Flanc est. Il a également réitéré que le bouclier antimissile de lOTAN, également accueilli par la Roumanie, a un caractère exclusivement défensif :



    « Nous navons pas lintention dattaquer qui que ce soit avec ce bouclier, mais nous sommes vraiment déterminés à défendre nos pays, et cest pourquoi nous avons accepté linstallation dun composant de ce bouclier en Roumanie aussi. »



    Toujours à Bruxelles, les Etats de lOTAN ont décidé de lancer le processus délaboration dun nouveau concept stratégique de lAlliance. Non dernièrement, Klaus Iohannis a invité le président américain, Joe Biden, à faire une visite en Roumanie.



    LEuro 2020 – aussi en Roumanie


    Le plus grand stade de Bucarest et de Roumanie, Arena Naţională, a accueilli, mais à seulement 25 % de sa capacité pour des raisons de pandémie, des matchs dans le cadre du dernier tournoi du Championnat dEurope de football 2020, qui a été reporté à cet été. Dimanche dernier, lAutriche a battu la Macédoine du Nord 3-1 dans le groupe C. Par la suite, lUkraine a dépassé la Macédoine du Nord 2-1. Luni, le 21 juin, le même stade accueillera le match Ukraine-Autriche. Une huitième de finale suivra le 28 juin. La joie des supporters roumains de participer à lEuro 2020 est toutefois éclipsée par le fait que leur équipe nationale ne participe pas à ce championnat.


    (Trad. : Ligia)


  • Résultats du sommet de l’OTAN

    Résultats du sommet de l’OTAN

    La Russie et, pour la première fois, la Chine sont en tête de liste des préoccupations de l’OTAN, aux côtés de nouvelles menaces telles que les cyberattaques, le terrorisme et la montée des régimes totalitaires. Le sommet de lundi à Bruxelles s’est terminé par une déclaration dans laquelle les alliés tracent les lignes rouges en matière de sécurité. Du point de vue roumain, le président Klaus Iohannis s’est félicité de ce que l’Alliance de l’Atlantique Nord renforce son flanc oriental :



    « Nous avons souligné la nécessité que le processus de renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance vise principalement le Flanc oriental dans son ensemble, de manière cohérente, avec une attention particulière pour les évolutions sécuritaires en mer Noire. L’Alliance doit disposer des forces, des structures et des capacités nécessaires pour répondre efficacement aux menaces auxquelles nous sommes confrontés dans la région. »



    Le récent massage de troupes et de technique militaire russe à la frontière avec l’Ukraine et en Crimée occupée illégalement reste préoccupant – a déclaré le président Iohannis aux chefs d’État et de gouvernement alliés, qui ont inclus dans la déclaration finale du sommet des références au soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais aussi de la Géorgie et de la République de Moldova. Quant au bouclier antimissile de l’OTAN, également accueilli par la Roumanie, Klaus Iohannis a réitéré qu’il avait un caractère exclusivement défensif :



    « Ce bouclier est souvent évoqué par la Russie, mais je pense que cette discussion est également la bienvenue pour réitérer que ce bouclier est purement défensif. Même la partie de Deveselu que nous accueillons n’a qu’un rôle défensif. Nous n’avons pas l’intention d’attaquer qui que ce soit avec ce bouclier, mais nous sommes très déterminés à défendre nos États, et c’est pourquoi nous avons accepté, à l’époque, l’installation d’un composant de ce bouclier en Roumanie. »



    Les dirigeants de l’OTAN ont également décidé lundi de lancer le processus d’élaboration d’un nouveau concept stratégique de l’Alliance. Pour la Roumanie, c’est nécessaire, car depuis l’adoption du concept stratégique actuel en 2010, l’environnement sécuritaire et l’Alliance ont connu des changements importants. Le président Iohannis :



    « C’était avant la Crimée, c’était bien évidemment avant la pandémie, c’était avant beaucoup d’autres crises. Le monde a changé en plus de dix ans. Nous devons changer aussi. L’OTAN doit être prête à relever tout défi, à tout moment, elle doit être une alliance moderne et cela se fera par l’élaboration du nouveau concept. »



    Enfin, le chef de l’Etat a annoncé qu’il avait invité le président américain, Joe Biden, en Roumanie.


    (Trad. : Ligia)


  • Le système antimissile de Deveselu – 5 ans depuis sa mise en œuvre

    Le système antimissile de Deveselu – 5 ans depuis sa mise en œuvre

    Il y a cinq ans, l’OTAN plaçait la commune de Deveselu, petite localité
    jusque là anonyme du sud de la Roumanie, sur la carte stratégique du monde
    libre. L’Alliance de l’Atlantique-Nord y installait une station Aegis Ashore,
    composante du bouclier antimissile américain, que Washington, primus inter
    pares au sein de l’organisation, utilise pour protéger ses alliés européens. Les
    autres éléments du système sont : un radar terrestre en Turquie, quatre
    navires de l’US Navy dotés de capacités anti-missile en Espagne, le centre de
    commandement sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne, et une autre
    station Aegis Ashore, similaire à celle de Roumanie, installée en Pologne.

    « C’est
    une journée très importante pour nous tous », se félicitait, en mai 2016,
    le président, de l’époque et actuel, de la Roumanie, Klaus Iohannis, présent à
    l’inauguration de la station de Deveselu aux côtés du Secrétaire général de l’OTAN,
    Jens Stoltenberg. Le chef de l’État roumain réaffirmait, dans son allocution,
    la dimension strictement défensive du bouclier antimissile et son rôle dans l’accomplissement
    de la principale tâche de l’OTAN, qui est celle d’assurer la défense collective
    de ses membres. Les responsables de Bucarest avaient également souligné que le
    bouclier ne ciblait pas la Russie. Moscou précisait d’ailleurs que le système ne
    représentait pas une menace contre son potentiel nucléaire offensif, mais
    considérait néanmoins que la réponse aux actions américaines était la
    modernisation des missiles balistiques russes.

    A son tour, Frank Rose, secrétaire
    d’État adjoint pour le contrôle des armements des États-Unis, a insisté sur le
    fait que l’objectif prioritaire de la station Aegis Ashore de Deveselu était de
    fournir de la protection contre des missiles balistiques à courte et moyenne
    portée lancés depuis le Moyen Orient, où l’Iran continue à développer, tester
    et mettre en place des capacités militaires capables d’atteindre l’Europe.
    Selon le Département d’État des États-Unis, les installations de Roumanie ont
    une contribution significative au système de défense antimissile de l’OTAN,
    tout en étant l’expression de l’engagement ferme des États-Unis pour la
    sécurité européenne et euro-atlantique, ainsi que de la solidité du Partenariat
    stratégique roumano-américain, signé il y a très exactement dix ans.

    Le
    bouclier de Deveselu, précise à présent le chef de la diplomatie de Bucarest,
    Bogdan Aurescu, « est un projet que nous avons ciselé depuis le début
    jusqu’à sa finalisation; moi-même, j’ai été le négociateur en chef de cet
    accord pour la Roumanie ». Le ministre des affaires étrangères a aussi
    mentionné la contribution, à la mise en page des accords d’installation du
    bouclier, de l’actuel leader de la Maison Blanche, Joe Biden, à l’époque
    vice-président de l’administration Obama, ainsi que la récente participation en
    visioconférence du président Biden au sommet des membres centre-européens et
    est-européens de l’OTAN. L’occasion pour les États-Unis de réaffirmer leur
    décision de protéger le flanc oriental de l’Alliance atlantique. (Trad. Ileana
    Ţăroi)





  • 19.11.2019 (mise à jour)

    19.11.2019 (mise à jour)

    Dératisation
    Le patron d’une entreprise roumaine qui a effectué la dératisation de deux
    immeubles de la ville de Timisoara, dans l’ouest, a été place mardi n en garde
    à vue. Il est accusé d’homicide involontaire, blessures involontaires et trafic
    de substances interdites et sera présenté aux juges pour qu’ils décident de son
    placement en détention provisoire. Trois personnes ont perdu la vie, dont un
    bébé de 9 jours, un enfant de 3 ans et sa mère, suite à une récente opération
    de dératisation. Une trentaine de personnes, adultes et enfants ont également
    été hospitalisés. Les deux immeubles concernés ont été entre temps évacués.
    Selon les résultats préliminaires de l’enquête, les victimes ont été
    intoxiquées par une série de substances neurotoxiques. La tragédie a semé la
    panique parmi les habitants de Timisoara dont les immeubles ont été soumis à
    des opérations de dératisation. Des dizaines de personnes se sont présentés aux
    urgences pour des investigations médicales. A Bucarest, le ministère de la
    Santé a créé mardi un Commission d’analyse censée examiner l’activité de la
    Direction de santé publique du département de Timis et a modifié la législation
    en vigueur par la réintroduction de la procédure de certification de la
    conformité aux normes d’hygiène et de santé publique par les Directions de
    santé publique, en ce qui concerne l’utilisation des produits biocides pour les
    désinfections, désinsectisations et dératisations opérées dans des espaces
    utilisés par la population.


    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participera mercredi, à Bruxelles, à la réunion des ministres des AE des Etats membres de l’OTAN. Selon le ministère des AE de Bucarest, cette réunion prépare une autre prévue à Londres les 3 et 4 décembre prochain qui rassemblera les chefs d’Etat et de gouvernement des pays Alliés. En attendant, à Bruxelles les chefs des diplomaties otaniennes se pencheront sur la mise en œuvre des mesures prises afin d’adapter l’Alliance au contexte actuel de sécurité, tant en ce qui concerne le renforcement de la position de l’OTAN en matière de découragement et défense, qu’en matière de projections pour la stabilité. En marge de la réunion de Bruxelles, le chef de la diplomatie roumaine ara des pourparlers avec ses homologues d’Etats alliés et partenaires.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciucă, a participé mardi à l’invitation de l’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest, aux côtés d’ambassadeurs d’Etats membres de l’OTAN accrédités à Bucarest, à une visite d’information sur la Base militaire de Deveselu (sud), qui accueille le système de défense antimissile américain Aegis Ashore. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, à cette occasion le ministre a réitéré le caractère essentiellement défensif du système antimissile accueilli par la Roumanie, destiné à contrecarrer les menaces provenant de l’extérieur de la zone de l’Atlantique-nord. A leur tour, les membres de la délégation militaire ont apprécié les efforts déployés par la Roumanie pour rendre opérationnelle cette base militaire, ainsi que le soutien offert à Washington en accueillant ce système mis à la disposition de l’Alliance.

    Culture – Le
    ministre roumain de la Culture, Bogdan Gheorghiu, a participé mardi à Paris, au
    Forum des ministres de la Culture de la 40e Conférence générale de
    l’UNESCO. Dans le cadre de débats sous le titre « La culture au cœur de
    l’éducation, dimension fondamentale pour le développement humain et
    l’innovation », le ministre roumain a souligné l’importance de construire une
    infrastructure et d’améliorer le cadre législatif afin de maximiser le
    potentiel économique des secteurs culturels et créatifs de Roumanie. Bucarest
    encouragera les acteurs du secteur numérique local qui ont prouvé leur capacité
    de s’imposer sur le marché global a encore ajouté Bogdan Gheorghiu. Selon lui,
    la Roumanie détient 5% du marché offshore de développement de logiciels, se
    classant 3e en matière d’exportation de ces produits, après l’Inde
    et la Chine.


    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps sera plutôt morose en Roumanie. On attend de la pluie notamment sur le sud-ouest du pays. Les températures maximales iront de 10 à 19 degrés.

  • 25.10.2018 (mise à jour)

    25.10.2018 (mise à jour)

    Armée – Toutes les garnisons roumaines du pays et d’ailleurs ont célébré jeudi la journée de l’Armée roumaine. Il faut poursuivre les efforts pour équiper et de moderniser l’Armée selon les normes de l’OTAN, a déclaré à cette occasion le président roumain Klaus Iohannis, ajoutant que le ministère de la Défense devait utiliser de manière transparente les 2% du PIB qu’il s’est vu allouer du budget de l’Etat. La Roumanie est un important pilier de la stabilité régionale et un partenaire crédible de l’OTAN et de l’UE a encore ajouté le président roumain. L’Armée est une institution fondamentale de l’Etat, qui contribue de manière décisive à la crédibilité de la Roumanie dans le monde, a affirmé à son tour la première ministre roumaine Viorica Dancila. En même temps, selon le ministre de la Défense, Mihai Fifor, la Journée de l’Armée roumaine est un repère important non seulement dans le calendrier des traditions militaires, mais aussi dans celui de toute la nation. Il a ajouté que par le sacrifice de ses soldats, la Roumanie a rejoint à la fin du XIXème siècle la communauté des Etats européens indépendants et par la suite, elle a été capable de créer l’Etat unitaire roumain qui fête cette année ses cent ans d’existence. Et c’est toujours jeudi que 636 militaires roumains décédés à Stalingrad ont été ré inhumés dans le cimetière d’honneur roumain de Rossochka, dans la Fédération de Russie. Construite en 2015, la nécropole abrite les dépouilles mortelles de 1644 soldats roumains tués dans la plus âpre bataille du siècle dernier.

    Bouclier antimissile – Selon le Ministère roumain des Affaires Etrangères, invoquer le bouclier antimissile de Deveselu (sud) dans l’actuel contexte lié à l’accord sur les armes nucléaires à portée moyenne est un geste qui « manque complètement de pertinence », car ce système ne fait pas l’objet de cet accord. La diplomatie roumaine rappelle que tout le concept du bouclier antimissile de l’OTAN a un caractère purement défensif et représente une action proportionnelle avec les menaces actuelles, qu’il respecte tous les engagements internationaux et que la Russie a reçu toutes les garanties et les explications nécessaires en ce sens tant de la part de la Roumanie que de la part de l’Alliance. Ces affirmations surviennent dans le contexte où le président russe Vladimir Poutine a averti que, vu la décision de l’Administration américaine de se retirer de l’accord sur les armes nucléaires, les pays européens qui accueillent des systèmes antimissiles américains deviendront des cibles pour la Russie en cas de guerre. Pour sa part, Donald Trump estime que Moscou n’a pas respecté ce traité. En réplique, l’administration russe a dénoncé à plusieurs reprises le fait que les systèmes balistiques installés par les Etats – Unis en Europe, y compris en Roumanie, constituent aussi des transgressions de cet accord.

    Procureur – La Section des procureurs du Conseil supérieur de la Magistrature auditionnera le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, le mardi 13 novembre, avant de se prononcer sur la demande de révocation de celui-ci formulée par le ministre de la Justice, Tudorel Toader. L’avis du Conseil supérieur de la Magistrature est purement consultatif et ce sera au chef de l’Etat, Klaus Iohannis, de trancher. Tudorel Toader accuse le procureur général d’avoir manqué à ses attributions. En revanche, Augustin Lazar se défend et affirme que toutes les décisions adoptées se sont basées sur le respect des principes et des valeurs constitutionnels. Pour sa part, le président Klaus Iohannis apprécie l’activité du procureur général, estimant que la demande du ministre de la Justice est complètement inadéquate et à même de causer la méfiance dans le système et des soucis parmi les partenaires européens de la Roumanie. Klaus Iohannis a demandé, lui, la démission du ministre de la Justice, Tudorel Toader.

    Commerce – Le président roumain, Klaus Iohannis a reçu jeudi une délégation de la Chambre de Commerce Américaine en UE (AmCham EU). Les discussions ont porté sur les relations entre la Roumanie et les Etats-Unis, sur le partenariat transatlantique UE – Etats-Unis et sur la présidence tournante de l’UE que la Roumanie assurera au premier semestre 2019. S’y sont ajoutés des aspects liés au Brexit, sans oublier le milieu des affaires. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de mentionner que le partenariat stratégique roumano-américain est indispensable pour la sécurité et la prospérité des deux côtés de l’Atlantique, la composante commerciale et celle concernant les investissements y jouant un rôle très important. Précisons que Chambre de Commerce Américaine en UE est une organisation qui représente les intérêts de plus de 150 compagnies américaines en Europe.

    Ministre – Le professeur des universités Nicoale Hurduc a été proposé au poste de ministre de la Recherche, a fait savoir jeudi la première ministre roumaine, Viorica Dancila. Nicoale Hurduc est doyen de la Faculté d’Ingénierie Chimique et de la Protection de l’Environnement de l’Université « Gheorghe Asachi » de Iasi (est). Il est un des chercheurs roumains les plus connus du domaine de la chimie moléculaire et un des trois représentants de la Roumanie au sein du comité scientifique de l’Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire (CERN), le plus grand institut au monde spécialisé dans l’étude de la physique des particules. La proposition a déjà été transmise au président Klaus Iohannis. Rappelons-le, l’ancien ministre de la Recherche, Nicolae Burnete a démissionné le 31 août dernier, le vice – premier ministre Viorel Stefan étant actuellement ministre de la Recherche par intérim.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures seront à la hausse sur la plupart du territoire de la Roumanie et le temps s’améliorera. Le ciel sera toujours couvert sur le nord, mais les pluies seront plutôt isolées. Le vent restera plus fort en haute montagne, avec des rafales de 75 Km/h. Les températures maximales iront de 10 à 21 degrés.

  • La Roumanie sous le bouclier américain

    La Roumanie sous le bouclier américain

    Le bouclier antimissile de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, est devenu opérationnel en mai 2016. Il représente un élément-clé de la composante européenne du système de défense antibalistique américain assurant la sécurité collective des Etats de l’OTAN. Elle comporte: une station radar de détection lointaine en Turquie, quatre navires multimissions basés en Espagne, un centre de commandement à la base aérienne de Rammstein, en Allemagne, ainsi qu’un deuxième intercepteur terrestre qui sera construit en Pologne et qui deviendra opérationnel en 2018. Le bouclier antibalistique de Deveselu, qui a coûté environ 700 millions d’euros, doit répondre aux éventuelles menaces venant notamment du Proche Orient, ainsi qu’aux missiles à courte et moyenne portée récemment testés par l’Iran.

    Le général et analyste militaire Alexandru Grumaz expliquait dans une interview pour la Radio publique roumaine: « A mon avis, c’est l’un des moments les plus importants des 25 années écoulées depuis la révolution anticommuniste de 1989. A l’adhésion de la Roumanie à l’UE et à l’OTAN, essentielle pour l’évolution du pays, vient s’ajouter ce troisième moment, qui nous inscrit sur la carte de la sécurité européenne. La Roumanie figure à présent sur la carte de la sécurité européenne. Et ce n’est pas tout. Pour la première fois, la Roumanie dispose de garanties fermes de sécurité et nous comptons parmi les membres importants de l’OTAN. »

    Présent à la cérémonie d’inauguration de la base de Deveselu, le premier ministre Dacian Cioloş soulignait que le bouclier antimissile était une composante importante du Partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, dans un contexte sécuritaire marqué de plus en plus souvent par des changements dramatiques, des risques et des menaces. Comme tous les responsables politiques de Bucarest, le chef du gouvernement a assuré que la base de Deveselu ne représentait une menace pour personne.

    Dacian Cioloş : « C’est un site exclusivement défensif face à la menace des missiles balistiques. Il renforce la capacité de défense antimissile de l’OTAN et étend la couverture défensive des Etats alliés du sud et du centre de l’Europe, diminuant sensiblement le risque d’éventuelles attaques de missiles balistiques provenant de l’extérieur de la zone euro-atlantique. »

    Arrivé en Roumanie pour l’inauguration du bouclier, le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg, a souligné, de son côté cette idée: « Le site de défense antimissile de Deveselu, en Roumanie, tout comme celui de Pologne, n’est pas dirigé contre la Russie. Tant d’un point de vue géographique que physique, il est impossible pour le système otanien d’abattre des missiles balistiques intercontinentaux russes. Les intercepteurs sont trop peu nombreux et ils sont trop au sud ou trop près de la Russie. Ils sont en échange conçus pour répondre aux éventuelles attaques de missiles balistiques provenant de l’extérieur de la zone euro-atlantique. »

    Bien que répétées clairement à maintes reprises, ces déclarations n’ont pas rassuré la Russie, qui a durement critiqué le déploiement du bouclier antimissile en Europe et affirmé qu’il représenté une menace à l’adresse de ses intérêts sécuritaires. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par le correspondant de la Radio publique roumaine à Mosocu, a immédiatement averti que la Russie allait y répondre par le renforcement de ses propres capacités militaires. Par la suite, le président russe Vladimir Poutine a lui-même haussé le ton et déclaré que la Russie allait « neutraliser les éventuelles menaces ». Il pense que le site de Deveselu est censé affaiblir la puissance nucléaire de son pays et il a promis d’accroître les fonds alloués à la défense.

    Quelques jours plus tard, la Russie et le Bélarus voisin, considéré par les analystes comme le plus obéissant des satellites de Moscou, sont tombés d’accord sur une réponse commune à ce qu’ils ont appelé « le déploiement des systèmes de défense antimissile de l’OTAN à proximité de ses frontières ». Les relations entre l’Occident et la Russie sont déjà glaciales depuis l’annexion, par la Russie, il y a deux ans, de la péninsule ukrainienne de Crimée, suite à un soi-disant référendum sur l’autodétermination qui n’a pas été reconnu au niveau international. La situation a encore empiré après le déclenchement de la rébellion armée pro-moscovite dans les régions majoritairement russophones et russophiles de l’Est de l’Ukraine.

    A présent, le secrétaire général de l’OTAN estime que les craintes de la Russie sont dépourvues de fondement. Jens Stoltenberg : « L’OTAN estime qu’il n’y a aucune contradiction entre une défense « vigoureuse », un comportement ferme et prédictible de l’Alliance, et la tentative d’établir un dialogue avec la Russie, la transparence et la réduction des risques, car on constate que la présence militaire accrue le long des frontières de l’OTAN augmente les risques d’accidents et d’incidents. »

    La président américain, Barack Obama, a réaffirmé, de son côté, son inquiétude face à l’attitude belliqueuse de la Russie. « Nous poursuivrons le dialogue et tenterons de coopérer avec la Russie, pourtant nous souhaitons également nous assurer que nous sommes bien préparés et puissants, et nous souhaitons encourager la Russie à maintenir ses activités militaires en concordance avec ses obligations internationales – a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d’une rencontre avec les premiers ministres des pays scandinaves.

    Les spécialistes du droit international soulignent, de leur côté, que le bouclier antimissile respecte entièrement les dispositions de la Charte de l’ONU et celles concernant le contrôle des armements. (Trad. : Dominique)

  • La semaine du 09 au 14 mai 2016

    La semaine du 09 au 14 mai 2016

    Activation du bouclier antimissile de Roumanie



    Le système du bouclier antimissile américain a été inauguré jeudi sur la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, en présence du secrétaire général de lOTAN, Jens Stoltenberg, et du secrétaire adjoint de la Défense des Etats – Unis, Robert Work. Ce système, placé dans le sud du pays, est censé renforcé la sécurité euro-atlantique, en complétant les capacités de défense antimissile, déjà existantes, de lOTAN, à savoir le radar terrestre de haute performance de Turquie et le système de commande et de contrôle dAllemagne. Une base similaire à celle de Roumanie sera construite en Pologne ; elle sera opérationnelle en 2018. Le système de Deveselu est censé à répondre aux éventuelles menaces lancées notamment depuis le Moyen Orient. Il nest pas une menace contre qui que ce soit, a affirmé le premier ministre roumain.


    Dacian Ciolos : « Cest un moyen exclusivement destiné à la défense légitime contre les menaces balistiques. Il renforce en même temps la capacité de défense antimissile de lOTAN et élargit laire de la coopération et de la protection des alliés de lEurope centrale et du sud, en réduisant considérablement le risque déventuelles attaques venant de lextérieur de lespace euro-atlantique. »



    Pour sa part, Moscou se déclare menacée par lactivation du bouclier de Deveselu, quelle condamne, et envisage de renforcer ses capacités militaires.




    Le scandale des désinfectants dilués



    Le gouvernement de techniciens installé il y a environ 6 mois à Bucarest est confronté à une nouvelle crise. En début de semaine, le ministre de la Santé, Patriciu Achimaş-Cadariu, a démissionné sur la toile de fond dun ample scandale autour de lutilisation de désinfectants dilués dans les hôpitaux roumains.



    Déclarant la santé une priorité de son Exécutif, le premier ministre Dacian Ciolos a assumé lintérim au ministère de la Santé et a déclaré: « Je veux que nous utilisions les six mois à venir pour prendre aussi dautres mesures structurelles, capables, sinon de réformer entièrement le système de santé, au moins de mettre au jour les problèmes et de les tirer au clair. Je vous assure que je ne vais rien cacher, je ne vais rien négliger. »



    Le premier ministre a également remarqué le fait quaucun de la dizaine de titulaires à sêtre succédé à la tête du ministère de la Santé, ces six ou sept ans, navait réussi à réformer le secteur. Cest la principale raison pour laquelle les scandales sy enchainent depuis plusieurs derniers mois.



    Recommandations du FMI



    Le Comité exécutif du FMI, qui a analysé le rapport de la dernière mission de ses experts en Roumanie, en mars dernier, a fait des recommandations aux autorités de Bucarest. Le Fonds plaide en faveur de la poursuite des réformes ayant permis déquilibrer léconomie, ainsi que pour la mise en place de mesures censées attirer les investisseurs. Selon les estimations du FMI, la Roumanie aura une croissance économique de plus de 4% cette année et de 3,6% en 2017. Les experts du FMI affirment que léconomie connaît une évolution cyclique, soutenue par les récentes mesures de majoration des salaires dans le secteur public et par la réduction de la TVA, qui ont encouragé la consommation. Dans les conclusions de lévaluation annuelle, remises au Cabinet de Bucarest, le Fonds note quil est impossible de maintenir les conditions favorables de croissance économique, en labsence des réformes. Les experts du FMI recommandent également aux autorités de ne pas céder aux pressions sociales. La Roumanie na pas daccord en déroulement avec le Fonds.




    150 ans de Monarchie roumaine



    Jour de fête, le mardi 10 mai, en Roumanie, avec une triple signification. Le 10 mai 1866, le prince Karl de Hohenzollern-Sigmaringen est intronisé prince souverain des Principautés roumaines unies, et prend le nom de Carol Ier. Le 10 mai 1877, la Roumanie proclame son indépendance, tandis que le même jour, mais en 1881, le pays devient royaume. Plusieurs événements consacrés au 150e anniversaire de la fondation de la dynastie de Hohenzollern-Sigmaringen en Roumanie par le Prince Carol Ier ont eu lieu à Bucarest et à Sinaia, station de montagne des Carpates méridionales et ancien lieu de résidence secondaire de la cour.




    Dans un entretien à la radio publique roumaine, lépoux de la princesse héritière Margarita, le prince consort Radu de Roumanie, a souligné limportance de la monarchie dans lhistoire de la Roumanie: « Il y a eu des pays qui, en ces temps-là, se sont mieux portés que la Roumanie. Toutefois, on dirait un miracle, car, malgré les difficultés énormes auxquelles notre pays a été confronté ces derniers siècles, nous nous retrouvons, au bout de 150 ans, au sein de lUE, et la famille royale et la nation roumaine jouissent de beaucoup de respect et de confiance. Cest une des raisons qui font la fierté de chacun de nous. »




    5 films roumains à Cannes



    Cinq films roumains sont projetés à la 69e édition du Festival du Film de Cannes, ouvert jeudi. Parmi eux, «Sieranevada», le plus récent film du réalisateur roumain Cristi Puiu, et « Baccalauréat » de Cristian Mungiu sont en lice pour la Palme dOr. « Ballet domestique en attendant le pope », une « symphonie de mouvement », titre Le Monde après la projection de « Sieranevada », le cinquième long métrage de Cristi Puiu, inscrit pour la première fois dans la course à la Palme dOr. Il avait remporté le prix de la section « Un certain regard », en 2005, avec « La mort de Dante Lăzărescu ». En revanche, Cristian Mungiu en est à sa troisième participation dans la compétition officielle et compte déjà à son palmarès la Palme dor de 2007 pour la pellicule « 4 mois, 3 semaines, 2 jours ». Trois autres films roumains ont été sélectionnés à Cannes : « Les chiens » de Bogdan Mirica, dans la section « Un certain regard », «4h15. Fin du monde», de Catalin Rotaru et Gabi Şarga dans la section des court-métrages et « Tous les fleuves vont à la mer », dAlexandru Badea dans la section «Cinéfondation».





    Des Roumaines – championnes de handball



    Dimanche dernier, la championne de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, a remporté pour la première fois de son histoire le trophée de la Ligue des Champions, après avoir vaincu les handballeuses hongroises de Gyor, léquipe favorite de la compétition. Selon lAFP, les deux équipes étaient à égalité 25 à 25 après la prolongation (22-22 à la fin du temps réglementaire) et Bucarest sest imposé aux pénalités 4 à 1. CSM Bucarest était léquipe la moins cotée des quatre participantes au Final Four. CSM Bucarest est la 3e équipe roumaine à remporter la Ligue des Champions, après Stiinta Bacau (1960-61) et Rapid Bucarest (1963-34). (Trad. Valentina Beleavski, Mariana Tudose)

  • 12.05.2016 (mise à jour)

    12.05.2016 (mise à jour)

    Bouclier – Le bouclier antimissile américain installé à Deveselu est une composante essentielle du Partenariat stratégique bilatéral et représente en même temps un facteur qui dynamise les relations privilégiées entre la Roumanie et les Etats-Unis dans d’autres domaines aussi. C’est ce qu’a déclaré jeudi, le premier ministre roumain Dacian Ciolos, lors de la mise en service de la base du sud de la Roumanie. Présent à la cérémonie, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé pour sa part que le système de Deveselu était un exemple de travail en équipe au niveau transatlantique. Il a également remercié la Roumanie pour sa contribution à la défense collective des Etats membres de l’OTAN, en accueillant des éléments du bouclier américain. A son tour, le secrétaire adjoint de la Défense des Etats -Unis, Robert Work, a souligné que l’unité de Deveselu, qui a un rôle strictement défensif, respectait en totalité le régime de contrôle des armements en vigueur. A l’inauguration ont également participé le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, le ministre des AE Lazăr Comănescu et l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm.



    Frontières – Le Conseil de l’Union Européenne a décidé jeudi de prolonger de six mois les contrôles aux frontières de l’espace de libre circulation Schengen, à la demande de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Suède, du Danemark et de la Norvège. Cette mesure a été prise dans le contexte où, la semaine dernière, la Commission Européenne avait déclenché la procédure exceptionnelle permettant une prolongation jusqu’a deux ans (par périodes de six mois) dans le cas où de graves lacunes persisteraient dans la gestion d’une frontière extérieure de l’Union, note l’AFP. Les 5 pays mentionnés sont toujours confrontés à la pression migratoire, malgré la fermeture de la route migratoire des Balkans et la chute sensible du nombre de migrants arrivant par la Turquie.

    Corruption – 50 pays, dont la Roumanie, se sont engagés jeudi à lutter contre la corruption, en signant une déclaration à la fin du sommet organisé à ce sujet à Londres. La Roumanie y a été représentée par son vice-premier ministre, Costin Borc, et par la ministre de la justice, Raluca Pruna. La veille du sommet, lors de la conférence intitulée «Ensemble dans la lutte contre la corruption », Raluca Pruna a affirmé que Bucarest pouvait partager son expérience de la dernière décennie en ce qui concerne la lutte contre la corruption de haut niveau.

    Cannes – Cinq films roumains seront présentés à la 69e édition du Festival du Film ouvert jeudi à Cannes. Parmi eux, « Sieranevada », le plus récent film du réalisateur roumain Cristi Puiu, et « Baccalauréat » de Cristian Mungiu sont en lice pour la Palme d’Or. C’est le premier film de Cristi Puiu dans la course au trophée de Cannes. Il avait remporté en 2005 le prix de la section « Un certain regard », avec « La mort de Dante Lazarescu ». En revanche, Cristian Mungiu en est à sa troisième participation dans la compétition officielle. Il compte déjà à son palmarès la Palme d’or de 2007 pour la pellicule « 4 mois, 3 semaines, 2 jours ». Trois autres films roumains ont été sélectionnés à Cannes : « Les chiens » de Bogdan Mirica, dans la section « Un certain regard », « 4h15. Fin du monde », de Catalin Rotaru et Gabi Şarga dans la section des court-métrages et « Tous les fleuves vont à la mer », d’Alexandru Badea dans la section « Cinéfondation ».


    Tennis – Irina Begu s’est qualifiée jeudi dans les quarts de finale du tournoi de Rome, restant la seule Roumaine de la compétition de simple dames. Elle a vaincu jeudi la Russe Daria Kasatkina (33 WTA). Dans les 8e de l’épreuve de double dames, Irina Begu et Monica Niculescu de Roumanie ont vaincu jeudi le double formé de Yung-Jan Chen (Taiwan) et Anna-Lena Groenfeld (Germania).

    Météo – Le temps restera instable en Roumanie dans les 24 prochaines heures, notamment dans le nord et en montagne. Les températures maximales iront jusqu’à 26 degrés.

  • Deveselu, un point sur la carte sécuritaire

    Deveselu, un point sur la carte sécuritaire

    Selon un accord conclu en 2011 entre la Roumanie et les Etats Unis, la composante de Deveselu (sud) du bouclier antimissile est entrée dans une nouvelle étape, étant déclarée opérationnelle à la mi-décembre 2015. Le système dispose d’intercepteurs de missiles balistiques de type SM3, avec pour rôle de couvrir le sud-est de l’Europe. Après l’admission à l’OTAN en 2004, le système est le projet le plus important pour la protection du territoire et de la population de la Roumanie devant des menaces concrètes.

    La correspondante de Radio Roumanie à Washington, Doina Saiciuc : « La Roumanie est devenue le premier pays du monde à accueillir un système d’intercepteurs terrestre équipé de missiles SM 3 capables de détruire des missiles balistiques de courte et de moyenne portée. 24 missiles SM 3 ont été installés à Deveselu, qui défendront le flanc sud-est de l’OTAN face à une menace balistique. Le système américain de défense antimissile en Europe a été conçu en étapes, la première concernant la protection de certaines parties de l’Europe du sud-est par le déploiement de systèmes radar et d’intercepteurs SM 3 en place sur des navires. Une base radar avancée a également été installée qui détectera le lancement de missiles dès la phase ascendante de la trajectoire. La deuxième étape concerne l’élargissement de la protection des alliées de l’OTAN en rendant opérationnelle une nouvelle génération d’intercepteurs SM 3, censés permettre le lancement à partir du sol, et d’une nouvelle base radar. Dans la 3e étape, à l’horizon 2018, la couverture du système s’élargira à tous les membres européens de l’OTAN par l’emplacement d’une nouvelle base terrestre dans le centre de l’Europe, en Pologne, et aussi par la continuation du processus de développement de nouveaux missiles SM 3 installés en mer et sur le sol. »

    L’ambassadeur Bogdan Aurescu, négociateur en chef de Bucarest de l’accord sur l’emplacement en Roumanie du système américain antimissile, rappelle qu’en septembre 2009 le président Obama annonçait la modification du concept de système antimissile. Le nouveau concept s’appuyait sur une vision différente de celle du système antimissile promu par l’administration républicaine antérieure, impliquant, donc, aussi un emplacement différent pour ces éléments du bouclier. Il s’ensuit que le binôme Pologne-République tchèque ainsi que le type d’intercepteur appelé « Ground-based Interceptor » ont cédé la place au binôme Roumanie-Pologne et au système de missiles intercepteurs appelé « Standard missile 3 », qui détruit les missiles hostiles par la force cinétique, sans autre charge explosive, nucléaire ou autre. Quelles ont été les raisons pour lesquelles la Roumanie a été choisie comme site pour installer le système antibalistique américain ?

    Bogdan Aurescu : « La Roumanie a été choisie parce que ce pays était – et il l’est toujours – le mieux adapté au besoin de protéger les territoires, les populations et les forces alliées contre d’éventuelles missiles hostiles lancés depuis l’extérieur de l’espace euro-atlantique, notamment depuis la région du Proche Orient. La décision d’installer ce bouclier en Roumanie a été prise non seulement pour les avantages géographiques mais aussi en raison de la stabilité politique et sociale du pays et parce que nous avions déjà commencé à construire ce partenariat stratégique bilatéral très important. »

    A l’est de la Roumanie, la Fédération de Russie ne voit pas d’un bon œil la construction du bouclier anti-missile qu’elle qualifie de menace à son adresse. Malgré les déclarations relatives au caractère défensif de celui-ci, faites tant à Bucarest qu’à Washington, Moscou a déclaré plusieurs fois que le déploiement du bouclier antimissile modifierait l’équilibre stratégique mondial et risquerait de créer des menaces à l’adresse de sa sécurité. La Russie serait ainsi obligée à y répondre.

    Bogdan Aurescu : « Ces déclarations de la Fédération de Russie ne sont pas nouvelles. Elles sont apparues dès le moment où ce projet a commencé à prendre forme d’une manière plus consistante. Mais ces menaces que Moscou fait constamment ne devraient pas nous inquiéter parce que la Roumanie en tant que pays membre de l’Alliance de l’Atlantique nord est plus protégée qu’elle ne l’a jamais été dans toute son histoire moderne et contemporaine. D’un autre point de vue, nous avons les garanties que le Partenariat stratégique avec les Etats Unis nous le confère. En fin de compte, ces menaces que la Russie exprime incessamment et qui sont clairement démontées par les arguments que la Roumanie, les Etats-Unis et l’OTAN ont constamment offerts à Moscou directement et publiquement, ne font que confirmer le fait que, par une présence américaine permanente à Deveselu, Bucarest ne repassera jamais sous une autre sphère d’influence ».

    Et Bogdan Aurescu d’ajouter que celui-ci est le plus important élément symbolique apporté à la Roumanie par le projet du bouclier anti-missile. (Trad. Ligia Mihaiescu, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 14 au 19 décembre 2016

    La semaine du 14 au 19 décembre 2016

    Le président Klaus Iohannis, un an de mandat





    Le président roumain Klaus Iohannis a dressé mercredi devant le Parlement de Bucarest le bilan de la première année de son mandat. La Roumanie forte est plus quun désir, cest un projet national que nous sommes en train de construire – a déclaré le chef de lEtat roumain. A son avis, lannée 2015 a prouvé quil était possible daboutir à un ample accord sur des sujets publics, mentionnant aussi le budget 2016 et laccord politique sur laugmentation du budget de la Défense à 2% du PIB à lhorizon 2017. Cest toujours de laval dune large majorité qua bénéficié la Stratégie nationale de défense, qui inclut pour la première fois des aspects liés à léducation et à la santé, à la sauvegarde de lidentité nationale et à la protection du patrimoine. Côté politique étrangère, le président roumain a déclaré quen 2015, les objectifs de la Roumanie ont été le renforcement du partenariat avec les Etats – Unis, la consolidation des partenariats stratégiques avec des pays tels que la France, la Pologne, lAllemagne, lEspagne, la Grande Bretagne et la Turquie, ainsi que le renforcement des rapports avec les pays voisins, dont lUkraine, la Serbie et la Bulgarie. De même, la relation privilégiée avec la République de Moldova a été et restera une constante de la politique étrangère de Bucarest, a encore ajouté Klaus Iohannis.







    Budget 2016 approuvé




    Le Législatif de Bucarest a adopté cette semaine les projets des lois du Budget de lEtat et de la sécurité sociale en 2016. A parler des recettes budgétaires envisagées de 800 millions deuros de plus par rapport à 2015, le premier ministre Dacian Ciolos a déclaré que le gouvernement se proposait de simplifier le processus de collecte dans le respect des citoyens et des agents économiques. Quant aux dépenses budgétaires de 13 milliards de plus à celles sur 2015, le cabinet Ciolos envisage de décourager le gaspillage à travers une meilleure transparence des acquisitions publiques, la réforme et la diminution des pertes dans les compagnies publiques et un plus defficacité dans ladministration publique. Le projet de budget 2016 table sur un déficit de 3% du PIB et repose sur une croissance économique de 4,1%.






    Commémorations de la révolution anti-communiste







    La Roumanie a commémoré cette semaine les 26 ans écoulés depuis le déclenchement de la révolution anti-communiste, à Timisoara, dans louest du pays. Déclenchée par lopposition des habitants de Timisoara à une mesure abusive des autorités locales, la Révolution sest étendue à travers la Roumanie pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Plus de mille personnes sont décédées et près de 3400 ont été blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été lunique pays dEurope de lEst où le changement du régime sest fait par la violence et qui a exécuté ses ex-dirigeants communistes.







    Les transporteurs et les bergers ont protesté à Bucarest




    Des milliers de transporteurs roumains ont protesté jeudi à Bucarest, notamment contre la majoration du prix des assurances automobile obligatoires. Les protestataires ont également exprimé leur mécontentement envers le maintien au-delà du 1er janvier 2016 dune accise supplémentaire sur les carburants et réclamé lintervention du gouvernement pour modifier la législation qui les oblige à payer des montants énormes pour des droits dauteur. Par ailleurs, des milliers de bergers et éleveurs danimaux ont protesté cette semaine à Bucarest, contre les modifications portées à la Loi de la chasse et de la protection du fond cynégétique. Ils sont mécontents notamment du fait que le document limite le nombre de chiens quun berger peut détenir et interdit le droit de pacage entre décembre et avril, ce qui leur causerait des pertes importantes. Les bergers affirment ne pas pouvoir garder des centaines de moutons avec deux ou 3 chiens seulement, alors que les chasseurs dénoncent le fait que ces chiens tuent les lièvres et les biches. Après les protestations, le gouvernement a décidé suspendre par décret durgence la mesure qui limite le nombre des chiens et promis de trouver une solution dici la fin avril.









    Activation du bouclier antimissile à Deveselu







    A compter de cette semaine, les éléments du bouclier antimissile américain installés à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, sont capables de fonctionner dun point de vue technique et doivent être intégrés dans la structure de lOTAN. Selon un communiqué de la diplomatie de Bucarest, lactivation du système de défense antimissile de Deveselu est un projet de référence dans les efforts de renforcer le Partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, pays dont les relations diplomatiques bilatérales ont été établies il y a 135 ans. Le système est capable de détruire les missiles hostiles par la force cinétique, sans nécessiter dautre charge explosive ou nucléaire, a expliqué pour Radio Roumanie Bogdan Aurescu, négociateur en chef de laccord sur la mise en place du système de défense antimissile américain en Roumanie. Pour sa part, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Lazar Comanescu, a réitéré que le système ne visait par la Russie, son rôle étant strictement de protéger le territoire et la population de la Roumanie contre des menaces concrètes.







    Défense de fumer dans les espaces publics à partir de 2016







    La loi portant interdiction de fumer a été adoptée mardi, à une ample majorité, par la Chambre des députés de Bucarest, en tant quassemblée décisionnelle. Le projet avait été approuvé par le Sénat depuis déjà 2011. La loi stipule la défense de fumer dans tous les espaces publics fermés, dans les espaces clos sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour les enfants, dans les établissements sanitaires, denseignement et dans ceux destinés à la protection et à lassistance de lenfant. Ceux qui ne respectent pas ces règles se verront appliquer des amendes importantes. Dans le cas des compagnies, à part les sanctions pécuniaires, celles – ci risquent de voir leur activité suspendue, voire dêtre fermées. Bien que les patrons craignent la perte de leurs client, lexpérience dautres pays a démontré que les fumeurs nont par arrêté de se rendre dans les bars et discothèques. En plus, labsence de la fumée permettra dinstaller des détecteurs de fumée en guise de mesure de sécurité anti-incendie. Selon les dernières statistiques, un sur 5 Roumains fume tous les jours. La loi portant interdiction de fumer sera envoyée au président pour promulgation et devrait entrer en vigueur 45 jours après sa publication au Journal Officiel, soit en février 2016.





    Le premier ministre Dacian Cioloş, au Conseil européen de Bruxelles





    La crise migratoire, la sécurité des frontières extérieures de lUE, la lutte contre le terrorisme et les propositions de la Grande Bretagne de réformer lUnion – autant de sujets qui ont dominé le conseil européen organisé jeudi et vendredi à Bruxelles. La Roumanie y a été représentée par son premier ministre Dacian Ciolos. Bucarest soutient la mise en oeuvre des mesures visant à sécuriser les frontières extérieures de lUnion, pour garantir la sécurité intérieure, tout en gardant le principe de la libre circulation au sein de lespace communautaire.

  • 11.11.2015 (mise à jour)

    11.11.2015 (mise à jour)

    Gouvernement — A Bucarest, le premier ministre désigné, l’indépendant Dacian Cioloş, a démarré les discussions avec les partis politiques en vue de former un nouveau gouvernement. Pour sa part, le PNL a affirmé son soutien à ce processus et plaidé pour une sélection attentive des ministres et des secrétaires d’Etat. A son tour, Dacian Cioloş a affirmé que son cabinet ne comporterait de membres d’aucun parti, mais uniquement des spécialistes. Le premier ministre désigné a également rencontré les représentants de l’UDMR, qui ont annoncé leur soutien au nouveau cabinet tant au vote d’investiture qu’au Parlement, pour les projets gouvernementaux importants pour la Roumanie. En revanche, l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) a précisé qu’elle prendrait une décision de voter ou non pour le futur cabinet après avoir vu le programme de gouvernance et la liste des ministres. L’UDMR a dit qu’elle pouvait soutenir, en principe, le cabinet Cioloş, mais qu’elle se prononcerait après avoir vu les ministres proposés, qui doivent correspondre au profil technocrate. Ancien commissaire européen à l’Agriculture, M. Cioloş a été désigné mardi soir au poste de premier ministre par le président Klaus Iohannis. C’était dans le contexte de la démission du cabinet de coalition dirigé par le social — démocrate Victor Ponta sur la toile de fond d’amples protestations contre la classe politique roumaine. Elles avaient été déclenchées suite à l’incendie meurtrier d’une discothèque de Bucarest qui a fait de nombreuses victimes.



    Incendie — 50 personnes ont perdu la vie dans l’incendie meurtrier survenu le 30 octobre dans une discothèque de Bucarest, selon le plus récent bilan rendu public par les autorités. En même temps, plus de 70 patients sont toujours hospitalisés dans la capitale, dont une quinzaine sont en état critique. 37 autres blessés ont été transférés à l’étranger, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, mais aussi en Grande Bretagne, en Norvège, en Israël en Suisse et en France. Les frais de transport et de traitement sont couverts par l’Etat roumain. Par ailleurs, les patients et leurs familles reçoivent de l’aide psychologique de la part d’un « Groupe de crise » formé de médecins spécialistes. D’autre part, les juges ont décidé mercredi de mettre en liberté l’ancien maire de l’arrondissement où a eu lieu la tragédie, Cristian Popescu Piedone. Il avait été arrêté samedi dernier, accusé d’abus de fonctions et de faux intellectuel. La décision des magistrats est définitive.



    Migration — Le président roumain Klaus Iohannis participe mercredi et jeudi à Malte, à deux réunions consacrées à la migration. Mercredi des leaders de l’UE et d’une trentaine de pays africains se réunissent à Malte pour débattre de l’exode de la population des zones de conflit et du rapatriement des réfugiés. Jeudi, un Conseil extraordinaire sera consacré au renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’UE, à la gestion de l’afflux de migrants et aux centres d’accueil pour les réfugiés. Par la voix de son président Klaus Iohannis, la Roumanie a réaffirmé sa solidarité avec les Etats membres de l’Union et son désir de trouver les meilleures solutions à la crise des réfugiés. Des contrôles rigoureux sont effectués aux frontières roumaines, mais il est toujours nécessaire d’avoir une coopération étroite avec les pays de transit et les pays d’origine, afin de garder sous contrôle l’afflux de migrants, a encore ajouté le président roumain.



    Bouclier antimissile — La Russie prendra des contre — mesures pour renforcer le potentiel de ses forces stratégiques nucléaires, dans les conditions où les Etats — Unis développent leur système de défense antimissile. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une séance consacrée à la situation de l’industrie militaire russe. Et lui d’ajouter que l’industrie militaire russe a créé et testé avec succès des systèmes capables de vaincre “nimporte quel bouclier antimissile”. Antérieurement, le Kremlin avait demandé aux gouvernements américain et roumain de renoncer à l’installation des lanceurs de missiles du bouclier de Roumanie. Récemment, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, avait assuré que les efforts de Washington en ce qui concerne le bouclier antimissile, ne sont pas censés affecter l’équilibre stratégique avec la Russie.



    Inflation — En Roumanie, l’inflation annuelle est restée en territoire négatif au mois d’octobre, soit à –1,6% par rapport à –1,7% en septembre. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour cette année, à –0,7%. Par contre, les prévisions pour l’année prochaine ont été révisées à la hausse, à 1,1%. A noter que l’entrée de l’inflation en territoire négatif a été favorisée par la réduction à 9%, cet été, de la TVA sur les aliments.



    Insolvabilité — La Roumanie a le plus grand taux d’insolvabilité d’Europe Centrale et de l’Est, même si le nombre des compagnies qui ont déclenché cette procédure les neuf premiers mois de l’année a baissé de plus de 54% par rapport à la même période de l’année dernière. Telles sont les conclusions d’une étude lancée mercredi par la compagnie Coface, experte en risques commerciaux et leader mondial dans l’assurance du crédit. Plus de 7500 sociétés ont fait appel à l’insolvabilité, et plus de 90.000 autres ont suspendu leur activité par d’autres procédures, a expliqué le manager de Coface Roumanie, Iancu Guda. Selon l’étude, la plupart des compagnies qui ont renoncé à l’activité travaillaient dans le commerce, le bâtiment ou l’industrie de transformation ou étaient garagistes.



    Commémoration — Des cérémonies militaires et religieuses sont organisées aujourd’hui dans les garnisons roumaines à l’occasion de la Journée des Vétérans des théâtres d’opérations. On commémore ainsi les 26 héros de l’Armée Roumaine qui ont perdu la vie dans des missions en Afghanistan, en Irak et en Bosnie — Herzégovine. Le 11 novembre 2003 décédait le premier militaire roumain en Afghanistan, suite à une attaque contre sur son véhicule blindé amphibie. 2015 a été déclaré par décret gouvernemental, l’année des vétérans de la guerre.

  • 11.11.2015 (mise à jour)

    11.11.2015 (mise à jour)

    Gouvernement — En Roumanie, le premier ministre désigné, l’indépendant Dacian Cioloş, a discuté, mercredi, avec les partis politiques afin de voir sur quel soutien son gouvernement peut compter. Les libéraux, l’UNPR et le groupe des minorités nationales autres que la minorité magyare ont assuré M Cioloş de leur appui. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie a dit qu’elle pourrait soutenir le cabinet Cioloş, mais qu’elle se prononcerait après avoir vu quels ministres sont proposés. L’Alliance des libéraux et des démocrates a précisé qu’elle prendrait une décision après avoir vu le programme de gouvernance et la liste des ministres. L’ancien commissaire européen à l’Agriculture a été désigné à former le gouvernement après la démission du cabinet de coalition dirigé par le social-démocrate Victor Ponta, intervenue sur fond de protestations contre la classe politique déclenchées après la tragédie qui a eu lieu le 30 octobre dans une boîte de nuit bucarestoise.



    Incendie — 50 personnes ont perdu la vie dans l’incendie meurtrier survenu le 30 octobre dans une discothèque de Bucarest, selon le plus récent bilan rendu public par les autorités. En même temps, plus de 70 patients sont toujours hospitalisés dans la capitale, dont une quinzaine sont en état critique. 37 autres blessés ont été transférés à l’étranger, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, mais aussi en Grande Bretagne, en Norvège, en Israël en Suisse et en France. Les frais de transport et de traitement sont couverts par l’Etat roumain. Par ailleurs, les patients et leurs familles reçoivent de l’aide psychologique de la part d’un « Groupe de crise » formé de médecins spécialistes. D’autre part, les juges ont décidé mercredi de mettre en liberté l’ancien maire de l’arrondissement où a eu lieu la tragédie, Cristian Popescu Piedone. Il avait été arrêté samedi dernier, accusé d’abus de fonctions et de faux intellectuel. La décision des magistrats est définitive.



    Migration — Le président roumain Klaus Iohannis participe mercredi et jeudi à Malte, à deux réunions consacrées à la migration. Mercredi des leaders de l’UE et d’une trentaine de pays africains se réunissent à Malte pour débattre de l’exode de la population des zones de conflit et du rapatriement des réfugiés. Jeudi, un Conseil extraordinaire sera consacré au renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’UE, à la gestion de l’afflux de migrants et aux centres d’accueil pour les réfugiés. Par la voix de son président Klaus Iohannis, la Roumanie a réaffirmé sa solidarité avec les Etats membres de l’Union et son désir de trouver les meilleures solutions à la crise des réfugiés. Des contrôles rigoureux sont effectués aux frontières roumaines, mais il est toujours nécessaire d’avoir une coopération étroite avec les pays de transit et les pays d’origine, afin de garder sous contrôle l’afflux de migrants, a encore ajouté le président roumain.



    Bouclier antimissile — La Russie prendra des contre — mesures pour renforcer le potentiel de ses forces stratégiques nucléaires, dans les conditions où les Etats — Unis développent leur système de défense antimissile. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une séance consacrée à la situation de l’industrie militaire russe. Et lui d’ajouter que l’industrie militaire russe a créé et testé avec succès des systèmes capables de vaincre “nimporte quel bouclier antimissile”. Antérieurement, le Kremlin avait demandé aux gouvernements américain et roumain de renoncer à l’installation des lanceurs de missiles du bouclier de Roumanie. Récemment, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, avait assuré que les efforts de Washington en ce qui concerne le bouclier antimissile, ne sont pas censés affecter l’équilibre stratégique avec la Russie.




    Agence — Les députés roumains ont adopté, mercredi, en tant qu’assemblée décisionnelle, la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de gestion des biens saisis. L’institution, dont le directeur général sera nommé par ordre du ministre de la Justice, devrait gérer les biens provenant de faits de corruption ou d’évasion fiscale. Selon l’acte réglementaire, ils peuvent être remis aux administrations locales, aux associations ou aux fondations, pour des objectifs de nature sociale. Les montants résultant de la vente de tels biens sont partagés aux ministères de l’Education, de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice, ainsi qu’aux ONGs activant dans le domaine social. Les parlementaires de l’UDMR se sont abstenus lors du vote.



    Inflation — En Roumanie, l’inflation annuelle est restée en territoire négatif au mois d’octobre, soit à –1,6% par rapport à –1,7% en septembre. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour cette année, à –0,7%. Par contre, les prévisions pour l’année prochaine ont été révisées à la hausse, à 1,1%. A noter que l’entrée de l’inflation en territoire négatif a été favorisée par la réduction à 9%, cet été, de la TVA sur les aliments.



    Insolvabilité — La Roumanie a le plus grand taux d’insolvabilité d’Europe Centrale et de l’Est, même si le nombre des compagnies qui ont déclenché cette procédure les neuf premiers mois de l’année a baissé de plus de 54% par rapport à la même période de l’année dernière. Telles sont les conclusions d’une étude lancée mercredi par la compagnie Coface, experte en risques commerciaux et leader mondial dans l’assurance du crédit. Plus de 7500 sociétés ont fait appel à l’insolvabilité, et plus de 90.000 autres ont suspendu leur activité par d’autres procédures, a expliqué le manager de Coface Roumanie, Iancu Guda. Selon l’étude, la plupart des compagnies qui ont renoncé à l’activité travaillaient dans le commerce, le bâtiment ou l’industrie de transformation ou étaient garagistes.



    Commémoration — Des cérémonies militaires et religieuses sont organisées aujourd’hui dans les garnisons roumaines à l’occasion de la Journée des Vétérans des théâtres d’opérations. On commémore ainsi les 26 héros de l’Armée Roumaine qui ont perdu la vie dans des missions en Afghanistan, en Irak et en Bosnie — Herzégovine. Le 11 novembre 2003 décédait le premier militaire roumain en Afghanistan, suite à une attaque contre sur son véhicule blindé amphibie. 2015 a été déclaré par décret gouvernemental, l’année des vétérans de la guerre.

  • A la Une de la presse roumaine 13.10.2015

    A la Une de la presse roumaine 13.10.2015

    C’est un mardi 13 qui agite les esprits dans
    la presse roumaine, notamment au sujet des nouvelles menaces de la Russie à
    l’adresse de la Roumanie et de son bouclier antimissile, en train d’être
    installé dans le sud du pays.



  • 16.04.2015 (mise à jour)

    16.04.2015 (mise à jour)

    Menaces — Le premier ministre roumain Victor Ponta a catégoriquement rejeté jeudi ce qu’il a appelé «les menaces et critiques de certains responsables russes, avertissant que ces gestes n’intimidaient pas et n’allaient pas déterminer des changements de stratégie de la part de Bucarest». Cette déclaration est une réponse aux affirmations du chef de l’Etat majeur de l’armée russe, Valeri Gherasimov, selon lequel les pays qui accueillent sur leur territoire des éléments du bouclier antimissile américain, dont la Roumanie et la Pologne, deviennent des objectifs primordiaux des actions militaires russes. Par ailleurs, l’ancien chef des services roumains de renseignements, George Maior, a dénoncé «la guerre tacite de la Russie contre l’Occident». Chef des services roumains de renseignements intérieurs pendant 8 ans, George Maior a encore affirmé que la Roumanie a compté parmi les cibles des attaques cybernétiques russes aux côtés des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Estonie, de l’Ukraine et de la Géorgie. Ces attaques n’ont été qu’une partie d’une série beaucoup plus ample d’actions contre les pays occidentaux, dont le financement de différents partis politiques, la création de blogs et sites pro-russes, la manipulation par le biais des réseaux sociaux et l’utilisation des agents d’influence. Le tout pour un seul objectif : déterminer à quitter le jeu les supposés ennemis de la Russie en semant des dissensions et par la désinformation, ajoute l’ancien chef des renseignements roumains.



    Consultations politiques — Nous devons nous assurer que le futur Parlement collaborera à 100% avec la Justice, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a invité les partis et les formations politiques représentés au Parlement à des consultations lundi prochain. Klaus Iohannis a maintes fois critiqué l’attitude des parlementaires, qui, dans certains cas, ont rejeté les requêtes formulées par les procureurs anti-corruption pour le lancement des poursuites pénales, l’arrestation et la perquisition des élus. C’est le troisième round de consultations de ce type depuis le début du mandat présidentiel de Klaus Iohannis, le 21 décembre 2014.



    Investissements — Par les nouvelles mesures d’allègement fiscal, le gouvernement de Bucarest souhaite convaincre les sociétés étrangères que ça vaut la peine d’investir en Roumanie, a déclaré jeudi le premier ministre Victor Ponta. Et lui d’ajouter que l’année dernière l’Exécutif avait dispensé les sociétés de payer l’impôt sur le profit réinvesti. Le premier ministre a exprimé son espoir que la réduction de la TVA et la mise en œuvre des mesures du nouveau Code Fiscal encourageraient les investisseurs étrangers à opter pour la Roumanie ou bien à garder et à développer leurs investissements en terre roumaine. Et pour cause : la Roumanie est un des marchés les plus compétitifs en Europe, vu qu’elle dispose d’une main d’œuvre bien qualifiée et que le niveau des salaires y est plus bas par rapport au reste de l’Europe, a encore déclaré Victor Ponta.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu s’est entretenu jeudi avec le groupe des chefs des missions diplomatiques d’Amérique Latine et des Caraïbes accrédités à Bucarest. A l’agenda des discussions ont figuré entre autres les relations bilatérales, l’actualité régionale et les rapports entre l’UE et les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. La réunion a été une bonne occasion pour les diplomates d’échanger sur les modalités concrètes de diversifier la coopération entre la Roumanie et les pays latino-américains, lit-on dans un communiqué du ministère des AE de Bucarest.



    Tennis — Les joueuses de tennis de l’équipe de Fed Cup de la Roumanie ont invité les Roumains vivant au Canada à se rendre à Montréal pour les soutenir dans les matchs contre l’équipe canadienne, prévu samedi et dimanche et dont le gagnant jouera en 2016 dans le premier échelon de la Fed Cup, l’équivalent féminin de la Coupe Davis. La Roumanie sera représentée à Montréal par Irina Begu, Alexandra Dulgheru, Andreea Mitu et Raluca Olaru. Pour sa part, Simona Halep, numéro 3 mondiale, a décidé de ne pas y participer, en raison d’un agenda très chargé par les tournois individuels européens.



    Cannes — Les films «Le trésor» de Corneliu Porumboiu et respectivement « Un étage plus bas» de Radu Muntean seront présentés en première mondiale dans la section « Un certain regard du Festival de Cannes » qui se déroulera du 13 au 24 mai. «Un certain regard » est une section parallèle de la compétition officielle, réunissant des films qui présentent une vision spéciale des cinéastes du monde entier. Cette année, la présidente du jury de la section est l’actrice Isabella Rossellini.



    Météo — Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures. Des pluies sont attendues uniquement dans le nord du pays. Les températures maximales, plus élevées que la normale saisonnière, iront de 18 à 27 degrés.

  • La Roumanie au sein de l’OTAN et les problèmes actuels

    La Roumanie au sein de l’OTAN et les problèmes actuels

    Le porte-parole de la diplomatie russe, Aleksandr Lukashevich, a critiqué pour la seconde fois en une semaine la décision des autorités roumaines de renforcer la présence des troupes de l’OTAN sur son territoire. A son avis, les dirigeants du pays transforment la Roumanie en une tête de pont des Etats-Unis et de l’OTAN dans le voisinage de la frontière russe, au risque (je cite) «de sacrifier les intérêts relatifs au maintien de la stabilité» dans la région de la mer Noire.



    En réplique, la porte-parole adjointe de l’OTAN, Carmen Romero, considère ces déclarations comme «provocatrices, sans fondement et inadéquates». La décision de l’Alliance de renforcer sa présence militaire en Europe de l’Est est une réponse aux actions agressives de la Russie en Ukraine, a expliqué la responsable. Et elle d’ajouter que la Roumanie, en tant que partenaire de confiance pour l’OTAN, ne se laissera pas intimider par les déclarations menaçantes de la diplomatie russe.



    En même temps, par la voix de son premier ministre Victor Ponta, Bucarest condamne les actions agressives de la Fédération de Russie en Ukraine voisine. En tant que membre de l’OTAN, la Roumanie ne prendra que les décisions qu’elle estime correctes et opportunes pour les objectifs de sa sécurité nationale et de l’Alliance. A son tour, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, a souligné sur les réseaux sociaux que la position de l’OTAN à l’égard des affirmations du porte-parole de la diplomatie russe reflétait entièrement la position de la Roumanie.



    D’ailleurs, ce n’est pas pour la première fois que Moscou critique Bucarest. Jeudi dernier, le même Aleksandr Lukashevich affirmait que la Roumanie devait prendre conscience de la «responsabilité et des conséquences» de l’augmentation du nombre de militaires otaniens sur son territoire. Le porte parole du ministère russe des Affaires Etrangères critiquait également le projet de loi avalisé par l’Exécutif de Bucarest visant le stationnement, le déroulement d’opérations et le transit des forces armées étrangères sur le territoire roumain.



    Et ce n’est pas tout. La décision de la Roumanie d’accueillir dans la base militaire de Deveselu (dans le sud) des éléments du bouclier antimissile américain a suscité à plusieurs reprises de vives critiques de la part de Moscou, malgré les garanties de Bucarest et de l’Alliance que le bouclier a un rôle purement défensif, qui ne vise pas la Russie. (trad. Valentina Beleavski)