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  • “La ronde du recyclage”

    “La ronde du recyclage”

    Comment ça marche

     

    Les Roumains sont les mauvais élèves du recyclage en Europe. L’Union européenne ayant demandé à tous les États membres d’atteindre un taux de 55 % d’ici à 2025, la Roumanie a lancé, à la fin de l’année dernière, le système de garantie-retour (SGR), le plus grand projet national d’économie circulaire à l’heure actuelle, dans l’espoir de redresser au moins partiellement la situation.

     

    Les « rouages » du système sont les 19 millions de Roumains : chaque citoyen paie une garantie de 50 bani (environ 10 centimes d’euro) lorsqu’il achète une boisson dans un emballage en verre, en plastique ou en métal d’une contenance maximale de 3 litres. Après avoir été vidé, l’emballage marqué SGR peut être rapporté à n’importe quel point de collecte mis à disposition chez les détaillants. En échange de l’emballage vide, le consommateur reçoit le montant de la garantie initialement payée, soit en espèces, soit sous la forme d’un bon d’achat. L’ambition des autorités est de retirer chaque année du marché environ 7 milliards de ces emballages qui, après comptage, tri et compactage, seront vendus à des recycleurs.

     

    Géré par RetuRo, le système de garantie-retour est donc considéré comme l’un des leviers importants afin d’atteindre les objectifs de collecte et de recyclage fixés par l’Union européenne. Sa mise en œuvre devrait également avoir un effet bénéfique significatif sur le comportement des Roumains en matière de recyclage.

     

    “La ronde du recyclage”

     

    Mihaela Frăsineanu, conseillère d’État auprès du Premier ministre, explique d’où vient le nom du projet « La ronde du recyclage » et évoque les autres avantages du SGR :

    « La ronde est une danse traditionnelle moldave, mais c’est aussi le symbole du cercle, un symbole que l’on retrouve également sur le logo de RetuRo et allons un peu plus loin ! C’est le symbole du plus grand projet d’économie circulaire en Roumanie ! C’est le symbole d’un projet qui implique plus de 19 millions de personnes et c’est avant tout le symbole de notre responsabilité envers l’environnement. Même en s’arrêtant au fait que nous rendons le pays plus propre, c’est quand même déjà un pas en avant extrêmement important ! Mais au-delà, il y a des choses que l’on ne voit pas du premier coup d’œil. Nous ne voyons pas que nous parlons d’optimisation des ressources, nous ne voyons pas que nous parlons de réduire notre empreinte carbone. Nous ne voyons pas que nous parlons également d’efficacité en termes de ressources humaines. Nous ne voyons pas que nous parlons également des ressources financières impliquées et de la responsabilité financière. Nous parlons enfin d’une responsabilité sociale et d’une responsabilité économique. » 

     

    Quatre grands centres régionaux de recyclage déjà inaugurés

     

    Le 13 mai, RetuRO a inauguré un nouveau centre régional de comptage et de tri des emballages garantis près de Bucarest, à Otopeni. Il s’agit du quatrième centre de ce type après ceux de Cluj, de Brasov et de Timis. D’une superficie de 10 000 mètres carrés et doté d’équipements de pointe, le nouveau centre a une capacité annuelle de comptage d’environ 900 millions d’emballages et une capacité de tri et de traitement par type de matériau (PET, métal, verre) deux fois plus importante, soit 1,8 milliard d’emballages.

     

    « Le système de garantie de retour est dans une dynamique permanente, les Roumains retournent de plus en plus d’emballages et l’évolution que nous enregistrons en permanence reflète de plus en plus l’implication des consommateurs. Au cours des trois prochains mois, nous prévoyons d’ouvrir d’autres centres de comptage et de tri dans les départements de Dolj, de Bacau et de Prahova » – précise Gemma Webb, PDG et présidente du conseil d’administration de RetuRO.

     

    Le coulisses du projet

     

    Alice Nichita, de l’Association des producteurs de boissons non alcoolisées pour le développement durable, ajoute :

    « Très peu de Systèmes de Garantie-Retour existants ont déjà inauguré leur quatrième centre, et nous l’avons inauguré moins de six mois après le lancement du système. Je ne pense pas qu’il y ait un autre programme qui dispose de 10 centres de collecte et de tri comme RetuRo devrait en avoir à l’issue de sa première année d’activité. Il s’agit d’un projet ambitieux qui a toutes les chances de réussir. Il y a eu beaucoup d’étapes, en effet, parce que de tels projets ne sont pas des sprints ou des tests, ce sont des choses qu’il faut construire efficacement dès le premier jour et ne pas renoncer aux principes, et ces principes, nous voulons les voir mis en œuvre et porter leurs fruits. Et je suis fier de vous dire que lorsque nous recevons des demandes de collègues d’autres pays, en particulier d’Europe occidentale, qui souhaitent apprendre de nous, venir ici en visite de travail, voir quelles sont les étapes et les leçons que nous avons apprises au cours de ce projet, cela nous rend très fiers et nous honore».

     

     

    La République de Moldova est l’un des pays intéressés par la reprise de cette bonne pratique roumaine.

     

    Sergiu Lazarenco, ministre de l’environnement à Chisinau affirme :

    « Nous souhaitons que le Système de Garantie-Retour soit opérationnel en République de Moldova d’ici 2027. Nous sommes conscients que la mise en œuvre de ce système implique des défis et des responsabilités considérables, mais il est certain qu’en mettant en œuvre ce système, les citoyens deviendront plus responsables, l’environnement deviendra plus propre, nous développerons l’économie circulaire, nous créerons de nouvelles opportunités de développement économique et, plus important encore, nous créerons également de nouveaux emplois. Je suis très heureux de constater que les citoyens des deux pays sont de plus en plus conscients et préoccupés par les questions environnementales. C’est ce qui nous pousse à être encore plus déterminés, à entreprendre des politiques et des actions environnementales compliquées mais nécessaires. Nous ne pouvons plus retarder la mise en œuvre des réformes environnementales. En investissant dans des projets environnementaux, nous investissons dans l’avenir !”

     

    Pour et contre ce système

     

    Pour l’instant, tous les commerçants roumains n’ont pas adhéré au Système de Garantie de Retour ou certains de ceux qui l’ont fait veulent déjà quitter la « ronde du recyclage », invoquant une transition difficile. Et pour cause. Parfois, les machines de recyclage sur place ne fonctionnent pas ou bien elles sont pleines ou elles ne lisent pas les codes-barres des emballages à retourner. Plus encore, les petits magasins de quartier ne disposent pas d’un espace de stockage adéquat pour les canettes ou bouteilles vides en attendant que les machines les ramassent. Quant aux clients, certains sont mécontents de ne pas pouvoir utiliser les tickets qu’ils reçoivent dans n’importe quel magasin, mais seulement dans celui où ils ont recyclé. Mais malgré les difficultés inhérentes à toute nouvelle initiative, le Système de Garantie-Retour n’a cessé de croître depuis ses débuts en novembre 2023. En voici un exemple. Pour le seul mois d’avril, 160 millions d’emballages ont été collectés et l’ambition des autorités est de franchir la barre des 200 millions en un seul mois. Cela signifie, avec l’aide de 19 millions de Roumains, on espère avoir bientôt autant de cartons de boissons en moins dans les décharges, les lits des rivières et les forêts. (trad. Clémence Lheureux)

  • Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025

    Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025

    Un système efficace pour le recyclage des emballages des boissons

     

    Le système de garantie-retour (SGR) est un instrument efficace pour renforcer le tri sélectif et notamment pour aider à recycler les emballages des boissons. C’est un mécanisme par lequel les différentes parties de la chaîne production – consommation – recyclage mettent en place un système permettant à retourner les emballages en plastique en échange d’une petite somme argent, appelée « garantie ». Concrètement, en s’achetant une boisson en bouteille en plastique le consommateur paye, à part le prix du produit, une autre petite somme qui lui sera retournée au moment où il dépose l’emballage pour le faire recycler. Histoire d’empêcher que les bouteilles en plastique arrivent dans les décharges publiques ou dans la nature.

     

    « Viens faire la ronde du recyclage ! » C’est sous ce slogan, que cette opération se déroule en Roumanie.

     

    Un nouveau centre de recyclage, ultra moderne, à Brasov

     

    Récemment, un 3e centre de recyclage du « système garantie-retour » a ouvert ses portes à Brasov, au centre de la Roumanie. Il s’étale sur 3 300 m² et il est doté d’équipements de dernière génération pour le traitement des emballages, dont des machines à compter les PET et les canettes d’aluminium, des machines pour compter les emballages en verre, des dépôts pour stocker le verre et autres.

     

    Présent à l’inauguration, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a précisé que les 3 centres ouverts jusqu’ici pouvaient collecter 1,7 milliards d’emballages par an, soit 3 fois de plus que le total des emballages introduits sur le marché dans le système SGR.

     

    Mircea Fechet : « D’ici la fin de l’année, seuls les emballages du type SGR devraient rester sur le marché. En nature – je ne sais pas si ce sera cette année, mais jusqu’à la fin de l’année prochaine, je m’attends à ce qu’il n’y ait plus de champs remplis de PET. Nous avons inauguré le 3e centre de tri sélectif. C’est quelque chose d’extraordinaire, puisqu’il s’agit d’emplois verts nouvellement crées, d’investissements de plusieurs millions d’euros, et, ce qui est le plus important, il s’agit d’un parcours que nous avons assumé qui est dans la bonne voie. Le système garantie-retour a aidé à collecter 30 000 emballages en décembre dernier, 2 millions – en janvier et environ 20 millions – en février. Voilà donc, on a eu une croissance exponentielle : près de 80 millions de PET, canettes d’aluminium et bouteilles en verre. Nous avons réussi à franchir le seuil de 3 millions d’emballages collectés par jour. Essayez d’imaginer cela en nature : 3 millions de déchets en plastique dans la forêt ou au bord d’un lac… Aujourd’hui, ils sont 3 millions de déchets en plastique qui ont été ramenés là où il faut : à l’usine de recyclage. Et puis, ces centres de tri sélectif font aussi d’autres types d’investissements. Je suis extrêmement optimiste et j’attends l’ouverture des futurs centres. »

     

    On compte sur la bienveillance de la population 

     

    Mais, au fait, qu’est-ce qui se passe avec les emballages qui ne sont pas collectés ?

     

    Le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet ajoute : « Je ne vais pas insister sur la somme de la garantie. A mon avis elle suffit. Je sais que certains Roumains préfèrent y renoncer et jeter les bouteilles à la poubelle. Mais je suis persuadé qu’en fin de compte cet emballage-là finira par être récupéré par une autre personne qui l’emmènera au recyclage, avant que le déchet arrive dans une décharge ou en nature. C’est ce qui se passe dans tous les pays où le système de garantie-retour a été mis en place ».

     

    En Roumanie, ce système a été lancé le 30 novembre 2023. A compter de ce moment-là le prix d’une boisson en bouteille de 100 ml à 3 litres a augmenté de 50 bani, qui seront retournés au moment où la bouteille est déposée dans un dispositif de recyclage, installé dans les différents magasins. Pas besoin d’avoir le ticket, il suffit de placer l’emballage dans le dispositif pour recevoir la somme qui lui correspond. Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025.

    (trad. Valentina Beleavski)

  • La consigne en Roumanie

    La consigne en Roumanie

    Nouveau système de collecte des emballages à usage unique

    Avec un taux de retour des bouteilles réutilisables et à usage unique qui s’élève
    aujourd’hui à seulement 12% rapporté à une moyenne européenne de 50%, la
    Roumanie est bien loin des objectifs fixés par l’UE en matière de recyclage. C’est
    bien la raison pour laquelle un nouveau système de collecte des emballages à
    usage unique en verre, en aluminium ou en plastique dont la contenance varie
    entre 0,1 litre et 3 litres vient d’être mis en place à partir du 30 novembre
    dernier, après moult tractations.

    Green Environment Support : « Par la mise en place de ce système, la
    Roumanie se donne les moyens d’augmenter de manière conséquente ses capacités
    de recyclage, pouvant dorénavant atteindre un taux de recyclage de jusqu’à 80%,
    devenant de la sorte un modèle en termes d’économie circulaire dans sa région, en
    Europe centrale et de l’Est »,

    Green
    Environment Support est une société de conseil spécialisée dans le recyclage et la
    collecte des déchets. Après la Norvège, le Danemark, l’Allemagne, la Belgique,
    l’Islande, l’Estonie, la Slovaquie, la Tchéquie, la Lettonie et la Lituanie, la
    Roumanie devient le 11e Etat membre de l’Union à mettre sur pied un
    tel système de collecte.

    La première année sera un peu difficile, mais après le système devrait fonctionner à 100 %


    Mircea Fechet, le ministre de l’Environnement, Eaux et
    Forêts, se félicite à son tour de la mise en œuvre de ce système et nous parle
    du nouveau paradigme gouvernemental en la matière: «
    Nous nous sommes inspirés de l’expérience des
    autres Etats qui ont implémenté un tel système. Comme toujours, la première
    année sera un peu plus difficile, car il faut un moment pour que le système
    puisse faire ses réglages. Il peut y avoir un code-barres qui ne passe pas, une
    machine qui fait des siennes, une déconnexion du réseau, enfin c’est de petits
    couacs qui surviennent au démarrage. Après la première année, le système
    deviendra opérationnel à 100%. Il s’agit du plus important partenariat de type
    public/privé en Roumanie, et c’est le deuxième le plus important système de
    consigne européen, après celui mis en place en Allemagne, et je m’attends à ce
    que tout le monde, tous les acteurs s’impliquent à fond pour que l’on parvienne
    à atteindre nos objectifs. Si l’on faisait en sorte pour avoir dans 5 ans un
    pays propre, sans bouteilles en plastique qui traînent dans les rues, sans
    emballages jetés à la sauvette, là je serai content
    . »


    Chaque Roumain jette près de 116 kilos de déchets
    par an.

    Selon les statistiques, moins de la moitié de ce volume est à l’heure actuelle recyclée. Le
    programme actuel, auquel participent plus de 80 mille commerces, entend
    renverser la tendance, en se donnant pour objectif la collecte de 7 milliards d’emballages
    par an.

    Dorénavant, au moment de régler vos achats sur la majorité des bouteilles et diverses boissons en bouteille plastique
    vous payez une consigne, l’équivalent de 10 centimes d’euro.

    Une fois vide, il
    suffit de ramener le contenant aux machines de déconsignation prévues à cet effet présentes dans les 80 mille commerces
    participants. Une fois les codes-barres des emballages scannés, vous recevez un
    bon du montant équivalent aux consignes des bouteilles ramenées. Ce bon devra
    être présenté au moment du passage en caisse où le montant sera automatiquement
    déduit du total des achats ou remboursé en espèces. Les produits consignés sont
    facilement identifiés grâce à un logo spécifique.

    Mircea Fechet : « Les commerces qui mettent en vente ces
    produits doivent assurer un point de collecte, qui peut être réalisée soit
    manuellement, soit automatiquement, grâce à des machines de déconsignation, dans le cas de gros volumes qui justifient un tel
    investissement pour le commerçant. La société accréditée RetuRO collectera
    ensuite les emballages récupérés chez les commerçants et remboursera ces
    derniers du montant déboursé au profit de la clientèle en rajoutant un certain
    montant représentant les frais administratifs, censé dédommager les commerçants
    pour leur temps et pour les investissements consentis.
    »



    17 centres régionaux de collecte



    L’administrateur du programme, la société RetuRO, avait annoncé
    l’ouverture de 17 centres régionaux, censés collecter l’ensemble des emballages
    récupérés chez les commerçants. Dans ces centres, les emballages seront
    préparés pour être acheminés vers les usines de recyclage, en vue d’en fabriquer
    de nouveaux.

    Mircea Fechet : « Si l’on se fie aux performances
    des systèmes de consigne mis en place dans d’autres pays, l’on constate par
    exemple que l’Allemagne récupère 95% de ses emballages en verre et 98% de ses emballages
    en aluminium. Certes, le système s’améliore avec le temps. L’on ne va pas miser
    sur de tels chiffres dès la première année, mais après disons trois années de
    fonctionnement, je crois que l’on devrait dépasser la barre de 90% de taux de
    collecte. Ce qui sera une véritable réussite et un progrès formidable pour la
    Roumanie ».



    Des avantages, mais aussi des défis



    Si le système présente des
    avantages indéniables, il devra toutefois faire face à toute une série de défis,
    notamment dans le cas de petits commerçants, dont les volumes ne justifient pas
    l’acquisition d’une machine de déconsignation. Trouver un espace adéquat pour
    entreposer les emballages collectés constitue par exemple un de ces défis dont
    beaucoup de petits commerçants aurait préféré s’en passer. La contrefaçon des
    codes-barres et le risque d’arnaque de la part de certains clients indélicats
    constitue par ailleurs un autre défi auquel le système de collecte mis
    actuellement en place devrait apprendre à se prémunir. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • Le système de garantie-retour des emballages

    Le système de garantie-retour des emballages

    La Roumanie instaure à
    partir de jeudi le système de garantie-retour (SGR) des emballages,
    fonctionnant sur la base d’une consigne fixe de 0,50 lei appliquée sur les
    emballages des boissons. Une fois la bouteille vidée, les clients sont tenus de
    la restituer dans un des centres de tri mis en place par les commerçants. Ils
    se verront rembourser sur le coup le montant de la consigne sans être obligés
    de montrer le ticket de caisse.


    De plus en plus de commerces
    et de grandes surfaces s’apprêtent à proposer une offre de boissons en
    emballage consigné.

    Ces produits seront signalés par les commerçants pour que
    les clients puissent faire la différence avec le reste des boissons dont le
    prix ne comporte pas une consigne de 0,50 lei. Aux dires du ministre de
    l’Environnement, Mircea Fechet, le nouveau système permettra à la România d’encourager le tri des emballages. Si on regarde autour de
    nous, on constate qu’en Roumanie, la collecte des emballages atteint un niveau
    plutôt modeste, de 12 à 13%. Or, il suffit de prendre l’exemple des pays comme
    l’Allemagne qui, suite à la mise en place d’un système de garantie-retour
    arrive à récycler 95% des emballages en verre et 98% des emballages en
    aluminium. Bien sûr, je ne m’attend pas à ce que la Roumanie affiche les mêmes
    pourcentages que l’Allemagne, mais à partir de la troisième année de fonctionnement,
    le système devrait nous permettre un taux de récyclage de 90%. Or cela serait
    un progrès évident pour la Roumanie.



    Le ministre de
    l’Environnement a précisé que le nouveau système de tri repose sur le
    partenariat public-privé le plus significatif jamais adopté par la Roumanie.
    C’est, en fait, le deuxième système de garantie-retour le plus significatif
    d’Europe après celui allemand
    . Je fais appel non seulement à une bonne
    coopération de tous les acteurs impliqués dans ce processus, mais aussi à une
    bonne dose de patience. Car, d’ici cinq ans, quand on pourra enfin regarder en
    arrière et constater que le pays est propre, sans déchets et sans emballages en
    plastique, nous pourrions affirmer haut et fort que ce système de récyclage a
    porté ses fruits
    , a ajouté M. le ministre.


    Selon l’entreprise
    responsable du récyclage des emballages de bouteille, d’ici le milieu de
    l’année prochaine, toutes les boissons concernées par le système de
    garantie-retour seront en vente dans les rayons des magasins. Les commerçants
    seront tenus d’aménager des points de collecte et de signer des contrats censés
    leur permettre de collecter les emballages. Lundi, un premier centre de tri a
    été inauguré dans le département de Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie.
    Les prochains centres seront ouvers à Timis, dans l’ouest, à Bacau, dans l’est
    et à Bucarest.





  • Drone pour la collecte des bouteilles en plastique sur le Danube

    Drone pour la collecte des bouteilles en plastique sur le Danube

    Un drone flottant vient d’être testé à Brăila dans le cadre d’un projet appelé « Le Danube sans plastique/Danube-free Plastic » et mis en œuvre par l’Association du partenariat mondial de l’Eau – Global Water Partnership (GWP-ROMANIA), en coopération avec l’Université du Bas-Danube de Galaţi, la Faculté d’architecture navale et le Centre de recherches navales, l’Organisation nationale des scouts de Roumanie et l’Association Global Project. Appelée « GreenCat », l’embarcation est conçue pour collecter les déchets en plastique qui flottent sur le Danube. Elle est contrôlée par télécommande. D’ailleurs, le système de contrôle de ce dispositif a été réalisé par l’équipe de robotique Helix de la Bibliothèque départementale Panaït Istrati de Brăila, une équipe composée par deux profs passionnés par la technologie.

    Ionuț Mihai Chesaru est un des élèves à avoir participé à la réalisation de la télécommande du drone « GreenCat ». « Nous nous sommes occupés plutôt du côté électrique et de la radiocommande. Nous avons construit des embarcations sur les plateformes de la Faculté d’architecture navale de Galaţi, qui voyagent sur le Danube pour ramasser les détritus à l’aide d’un panier. Elles sont autonomes et se déplacent sur un trajet établi par GPS pour nettoyer les eaux, collecter le plastique et d’autres objets à l’exception des objets lourds qui pourraient le faire couler. »

    Ionuţ Procop, président de l’Association du Partenariat mondial de l’eau, a également été présent au lancement du drone. Ecoutons-le : « Nous menons un projet qui vise à lancer à l’eau deux dispositifs autonomes, flottants, contrôlés depuis les rives, pour collecter des déchets flottants des rivières et des lacs. Nous avons effectué plusieurs tests. De ce que nous avons calculé, leur autonomie serait de quatre heures. Mais nous pouvons aussi l’accroître par des batteries supplémentaires pour la porter à 6, voire 8 heures. Nous avons aussi la possibilité de les munir d’un panneau solaire. Nous essayons toute sorte de variantes. Si l’électricité utilisée pour alimenter les batteries était issue de sources renouvelables, dont l’impact sur l’environnement est moindre, alors oui, nous pouvons affirmer être amis de l’environnement à 100 %. »

    Le coût de ce prototype est de 5 – 6 mille euros, mais le prix serait même plus bas en cas de production de série. Ce qui plus est, le plastique collecté dans les eaux du Danube pourrait être lui aussi mis en valeur pour obtenir des fonds supplémentaires. Ces drones seront utilisés dans la région des villes de Brăila, Galaţi et Tulcea.

  • Le système de garantie-retour des emballages en Roumanie

    Le système de garantie-retour des emballages en Roumanie

    Les consommateurs roumains préféreront les bouteilles en plastique de plus grand volume à la place des canettes en aluminium pour une même quantité de boisson. Et ce si la Roumanie instaure le système de garantie-retour (SGR) des emballages, fonctionnant sur la base d’une consigne pour tous types d’emballage confondus, quel qu’en soit le volume ou la composition. Voilà les conclusions d’une étude commandée par l’association ALUCRO et réalisée par London Economics. Fondée en 2010 à l’initiative de Can Pack România et de l’Association européenne de l’aluminium, cette ONG promeut exclusivement le tri sélectif et le recyclage des canettes en aluminium en Roumanie. Depuis 2012, elle est aussi détentrice d’une licence du programme européen Every Can Counts (chaque canette compte) actuellement mis en place dans 20 pays.



    Le système de garantie-retour entrera en vigueur à compter du 1er octobre 2022. Ces mesures s’appliqueront aux emballages primaires non réutilisables en verre, plastique ou métal, d’un volume compris entre 0,1 et 3 litres. Ce type d’emballage est utilisé pour les bières et autres boissons alcoolisées, les jus de fruits, les boissons gazeuses, l’eau minérale ou encore les vins et spiritueux. Les emballages portant la mention SGR seront recyclés.



    Le système de retour-garantie introduit en Roumanie propose d’instaurer une consigne fixe. Ainsi, le montant de la consigne appliqué à une bouteille en plastique PET de grande ou de moyenne taille sera le même que celui appliqué aux canettes individuelles en aluminium, à savoir 0,50 lei. L’étude commandée par ALUCRO révèle que les consommateurs tendront à privilégier l’achat de grandes bouteilles en plastique à celui de canettes (de plus de 0,5 litres). L’objectif étant d’acheter la même quantité de boisson tout en réduisant le montant de la consigne, afin de diminuer le risque de perte en cas de non-retour des emballages en magasin. Selon l’étude, cette tendance à privilégier les plus grands volumes de boisson a pour conséquence l’accroissement du volume de déchets plastiques, puisque les consommateurs ne semblent pas intéressés à l’idée de récupérer leurs consignes. Ce problème pourrait être évité en introduisant un système de consignes différenciées, basé sur le volume et la composition de l’emballage.



    Cette étude s’appuie sur les résultats d’un sondage en ligne réalisé en Roumanie en 2021, et prenant en compte les résultats d’une étude comparative des systèmes de garantie-retour dans différents pays. Ces deux systèmes, avec un montant de consigne fixe ou différencié, réduiraient le volume de bouteilles en plastique en Roumanie dès les 5 premières années de sa mise en fonctionnement. Il en irait de même pour la réduction du volume de canettes en aluminium.



    Quid de l’impact de ces deux systèmes SGR sur les déchets ménagers et la santé des consommateurs ? L’étude révèle que le système SGR au montant de consigne fixe augmenterait le nombre de déchets. 25 % des personnes interrogées affirment en effet jeter entre 10 et 25 % du contenu de leurs bouteilles en plastique de 2 litres, et 17 % affirment en faire autant avec les canettes en aluminium. D’autre part, plus la quantité achetée est grande, plus la consommation est importante, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs, en augmentant les risques d’accident, d’infection, d’hospitalisation voire de décès.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Campagnes de collecte des cannettes en aluminium et des bouteilles en plastique

    Campagnes de collecte des cannettes en aluminium et des bouteilles en plastique

    A compter du 1er janvier dernier, l’UE applique une taxe sur les emballages en plastique qui invite les Etats membres à participer à l’économie circulaire et en même temps les oblige à payer pour les déchets qu’ils ne recyclent pas. A présent, la Roumanie recycle seulement 14% de ses détritus, alors que le reste arrive dans les décharges. A commencer par ce mois de janvier, le pays est obligé à payer une taxe à l’UE pour la quantité de plastique mise sur le marché et qui n’est pas recyclée. Le faible niveau de collecte des matériaux recyclables n’est pas provoqué par le manque d’intérêt des Roumains, mais par l’absence d’une infrastructure appropriée. A présent, même les grandes villes ne possèdent ni des bacs destinés au tri sélectif, ni une infrastructure de collecte sélective. Cette situation est confirmée par Adina Magsi, directrice générale de l’Association Alucro, qui vient d’organiser plusieurs campagnes de collecte de cannettes en aluminium et de bouteilles en plastique : « Suite à des études que nous avons réalisées, nous avons appris que le public était très intéressé par le sujet du recyclage, que les Roumains voulaient vraiment recycler, mais qu’ils étaient confrontés à un gros problème : l’absence d’une infrastructure adéquate. Le plus souvent, les Roumains qui font le tri sélectif tant chez eux que sur leur lieu de travail se retrouvent confrontés à une situation assez frustrante. Lorsque le camion poubelle arrive, tous les matériaux recyclables qu’ils avaient déposés dans des bacs séparés sont chargés dans la même benne qui transporte des déchets non recyclables, pratique peu encourageante pour ceux qui font le tri sélectif en vue du recyclage. »

    L’automne dernier, l’Association Alucro et une plateforme active dans plusieurs Etats européens, « Every Can Counts », que l’on pourrait traduire par « Chaque cannette compte » ont lancé une campagne nationale, appelée « La nationale de recyclage », visant la collecte de cannettes en aluminium et d’autres emballages en plastique. Adina Bagsi : « Durant nos évènements, nous collectons au moins 500 kilos de matériaux. Au cours de notre campagne la plus récente, menée dans le cadre de la « nationale du recyclage », nous avons recueilli près de 800 kilos de matériaux recyclables. Certes, il s’agissait d’un mix de canettes et de bouteilles en plastique, mais ce fut une campagne nationale déroulée dans une dizaine de villes. Nous nous sommes arrêtés pendant trois jours dans chaque ville et les habitants de chacune de ces villes sont venus nous apporter des récipients en plastique et en aluminium en échange desquels ils ont reçu des prix. Tous nos espoirs résident désormais dans le nouveau système de dépôt que nous avons introduit le 1er janvier dernier. Il sera fonctionnel dans deux ans tout au plus et dans le cadre de celui-ci, plusieurs appareils intelligents seront installés dans des endroits facilement accessibles pour tout le monde, où la population pourra mettre ses matériaux recyclables et recevoir en échange un certain montant. La somme d’argent proposée actuellement pour récompenser ceux qui utilisent ces machines et de 50 bani, soit quelque 10 centimes d’euro pour chaque emballage, quel que soit sa taille et son type, mais nous espérons que ce montant soit adapté à l’avenir et que les gens soient contents de ce qu’ils reçoivent et qu’ils arrivent à recycler plus de matériaux. »

    Ce système devrait commencer à fonctionner durant la seconde moitié de janvier. La collecte des emballages en aluminium, en verre et en plastique se fera manuellement, dans de petits magasins ou par le biais d’appareils automatiques dans des grandes surfaces, qui distribueront des tickets de valeur en échange des emballages reçus. Ces tickets seront soit utilisés pour faire des achats dans le magasin, soit ils seront échangés aux caisses contre des sommes d’argent. De tels appareils fonctionnent déjà dans les parkings de plusieurs grandes surfaces et supermarchés. En échange des emballages recyclables, les clients des magasins en question reçoivent des coupons de rabais à l’achat de certains produits. Le but de toutes ces initiatives est d’arriver d’ici trois ans seulement, soit en 2024, à un taux de collecte de 90% des emballages recyclables en Roumanie. Un objectif pour le moins ambitieux !