Tag: Brandi Bates

  • Lire ensemble

    Lire ensemble

    Pour marquer l’événement, l’association roumaine « Lire ensemble Roumanie » a attiré comme partenaires des écoles, des organisations sans but lucratif, une librairie et plusieurs bibliothèques départementales, ce qui a permis de réaliser des événements exceptionnels.

    Brandi Bates est née à Los Angeles, aux Etats-Unis. Il y a plus de 15 ans, elle a décidé de venir habiter avec son époux et leurs deux enfants en Roumanie, à Lupeni, petite localité minière située dans la Valée du Jiu.

    Brandi Bates, présidente de l’Association « Lire ensemble Roumanie » raconte comment elle est passée de la lecture en famille à la lecture publique : « Nous avons lu à nos filles beaucoup avant qu’elles ne soient en âge de comprendre. Cela faisait partie de notre stratégie en tant que parents. J’ai des souvenirs de mon père me lisant, mais c’est à peine à l’adolescence que je me le rappelle nous lisant à haute voix. Ma mère aussi nous lisait. Bien que la lecture n’ait pas nécessairement fait partie de mon éducation précoce, j’ai senti qu’elle serait importante pour nos enfants, surtout qu’ils parlent l’anglais à la maison et le roumain à l’école. C’est à peine il y a 3 ou 4 ans que nous avons pu constater, chez nos filles, les résultats de la lecture faite aux enfants dès leur naissance. Non seulement elles maîtrisent un riche vocabulaire, mais la lecture les a aussi aidées dans leur vie sociale et émotionnelle ».

    En vivant à Lupeni, petite ville de la Vallée du Jiu qui ne dispose pas encore d’une bibliothèque, Brandi a senti que les mères de cette communauté souhaiteraient lire à leurs enfants, mais elles en ont assez des quelques livres qu’elles possèdent. Alors, elle a lancé un club de lecture.

    Brandi Bates : « La première chose à faire était d’encourager la lecture à haute voix pour un petit groupe d’enfants, tout d’abord ici, à Lupeni. Nous avons commencé à acheter des livres ensemble, à collecter de l’argent pour les plus beaux livres et d’en bénéficier ensemble. Nous nous sommes proposé de nous rencontrer une fois par semaine, pour lire à haute voix. La première fois que j’ai invité une des mères à faire une lecture publique, ses mains étaient moites d’émotion et elle a lu si vite qu’au bout d’un moment les enfants se sont lassés. »

    Pourtant, peu à peu, les femmes qui lisaient ont compris que la lecture à haute voix devait accompagner l’imagination du lecteur au rythme d’un film. De sorte qu’à présent, l’association de Brandi Bates bénéficie des meilleures lectrices. Une trentaine d’enfants de tous les âges vient les écouter.

    L’association « Lire ensemble Roumanie » est à présent un groupe réunissant des auteurs de livres pour enfants, des illustrateurs, des éditeurs, des bibliothécaires, mais aussi des parents et des grands-parents qui partagent tous non seulement la passion des livres, mais aussi la joie de voir enfants et adultes lire ensemble.

    Depuis 2016, « Lire ensemble Roumanie » participe à la Journée mondiale de la lecture à haute voix organisée par Lit World. Le 16 février dernier, des sessions de lecture ont été organisées par Skype avec la participation d’auteurs roumains très connus de livres pour enfants.

    Brandi Bates explique : « La Journée mondiale de la lecture à haute voix n’est pas notre invention, elle a été initiée par l’organisation Lit World siégeant à New York. Je connaissais déjà cette fête depuis quelques années et nous avons décidé de l’utiliser pour lancer notre association dans l’espace public roumain, nous faire connaître et présenter notre mission. Je suis très heureuse d’avoir à mes côté une équipe constituée d’auteurs de livres pour enfants des plus aimés, d’illustrateurs et d’éditeurs de livres. L’année dernière déjà, nous avons organisé toute une série d’activités à la Bibliothèque nationale de Bucarest et à la ludothèque locale. Nous avons également organisé des activités dans la Vallée du Jiu et plusieurs à Cluj. Cette année, nous voulons élargir un peu notre activité, surtout que de nombreuses personnes intéressées souhaitent nous rejoindre pour lire avec nous. Nous sommes en quête de partenaires pour fêter la Journée mondiale de la lecture à haute voix. Nous avons besoin d’une vingtaine et nous avons reçu plus de 80 requêtes de participation, depuis les plus grandes jusqu’aux plus petites bibliothèques, écoles, organisations non-profit. Face à une réponse si enthousiaste, nous n’avons pu refuser personne. Nous les avons donc tous invités à nous rejoindre pour un partenariat informel, nous avons mis à leur disposition des « instruments » qu’ils ont la liberté d’utiliser ou pas, pour organiser le mieux possible des événements de lecture. »

    Au-delà de la participation à des événements publics, l’association « Lire ensemble Roumanie » recommande la lecture à haute voix au sein de la famille.

    Brandi Bates: « Lisez ensemble une vingtaine de minutes par jour, depuis la naissance de l’enfant et non après qu’il eut appris à lire tout seul. »

    Et cela parce que, selon notre interlocutrice, lire ensemble, adultes et enfants, est une des plus belles activités qui existent, surtout si on la fait de bon cœur et avec esprit de suite. (Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)

  • World Read Aloud Day: Rumänien beteiligt sich am Internationalen Vorlesetag

    World Read Aloud Day: Rumänien beteiligt sich am Internationalen Vorlesetag

    Der Internationale Tag des Vorlesens wird weltweit gefeiert. Mehrere Millionen Menschen aus über 100 Ländern machen mit. In Rumänien wird der Event vom Verein Citim Împreună România“ (dt. Wir lesen gemeinsam — Rumänien) organisiert. Mehrere Schulen, NGOs und sogar eine Buchhandlung sowie mehrere Kreisbibliotheken verkündeten ihr Interesse, an der Veranstaltung mitzuwirken. Brandi Bates, die Vorsitzende des Vereins Citim Împreună România“, erzählte uns mehr über die veranstalteten Lesesitzungen sowie über den Übergang von den Lesesitzungen, die sie zu Hause organisierte, zu öffentlichen Lektüreveranstaltungen.



    Wir lasen unseren Mädels aus verschiedenen Büchern vor, noch bevor sie etwas davon verstanden. Das Vorlesen war Teil unserer elterlichen Strategie. Ich erinnere mich an meinem Vater, der uns mit lauter Stimme vorlas, ich sehe in heute noch vor den Augen. Jedoch stammen meine Erinnerungen aus meiner Zeit als Jugendliche und nicht als Kind. Auch unsere Mutter las uns aus Büchern vor. Obwohl ich mich nicht erinnern kann, dass uns unsere Eltern in unserer frühen Kindheit irgendetwas vorgelesen hätten, bin ich der Meinung, dass es ein wichtiger Teil der Erziehung eines Kindes ist. Für unsere Kinder war es besonders wichtig, weil sie zweisprachig aufwachsen. Sie besuchen eine rumänische Schule, aber zu Hause sprechen wir ausschlie‎ßlich Englisch. Erst vor 3-4 Jahren stellte ich die Vorteile des frühzeitigen Vorlesen fest. Ich bemerkte sie am Wortschatz unserer Töchter. Sie beherrschen einen weitreichenden Wortschatz. Das Vorlesen wirkte sich au‎ßerdem auf ihr soziales Verhalten und auf ihre Gefühle aus.“




    Brandi lebt in der siebenbürgischen Stadt Lupeni. In Lupeni gibt es keine Bibliothek. Sie stellte fest, dass die Mütter ihren Kindern gerne vorlesen würden, doch aus Mangel an Büchern kämen sie nicht dazu. Denn die paar Bücher in der eigenen Bibliothek hatten sie schon längst fertig gelesen. Daher kam sie auf den Gedanken, einen Leseklub zu gründen:



    In einem ersten Schritt organisierte ich Lesesitzungen für eine kleine Kindergruppe vor Ort, in Lupeni. Wir beschlossen, Bücher zusammen zu kaufen. Wir legten Geld zusammen und kauften die schönsten Bücher, die wir finden konnten. Wir vereinbarten eine wöchentliche Lesesitzung. Am Anfang hatten wir wenig Erfahrung, die teilnehmenden Mütter waren sehr aufgeregt. Als ich einmal eine Mutter aufforderte, den Kindern vorzulesen, wurde sie sehr nervös, sie bekam feuchte Hände und plapperte den Inhalt runter. Die Kinder langweilten sich dementsprechend schnell.“




    Die Vorlesenden verstanden allmählich, dass das Vorlesen die Zuhörer in eine Filmwelt versetzen soll, sagt Brandi Bates. Derzeit beteiligen sich wöchentlich rund 30 Kinder an den Lesesitzungen. Die teilnehmenden Mütter hätten ebenfalls ihre Lesetechnik verbessert. Der von Brandi Bates geleitete Verein verfüge über die besten Vorleserinnen — so unsere Gesprächspartnerin.



    Der Verein Citim Împreună România“ bringt eine Gruppe von Menschen zusammen — Kinderbuchautoren, Buchillustratoren, Verleger, Erzieher, Bibliothekare sowie Eltern und Gro‎ßeltern –, die die gleiche Leidenschaft für Bücher teilen und sich daran freuen, dass Kinder und Erwachsene zusammen lesen.



    Seit dem vergangenen Jahr beteiligt sich der Verein Citim Împreună România“ an dem von Lit World veranstalteten Event, dem Internationalen Tag des Vorlesens. Mitte Februar des laufenden Jahres wurden mehrere Lesesitzungen organisiert. Sie fanden über Skype statt und wurden von bekannten rumänischen Kinderbuchautorinnen und –autoren gehalten wie etwa Mihaela Cosescu, Andreea Demirgian, Andrea Gál, Laura Grunberg, Iulia Iordan, Ciprian Măceşaru, Victoria Pătraşcu, Sînziana Popescu, Carmen Tiderle. Mit mehr Einzelheiten dazu Brandi Bates:



    Der Internationale Tag des Vorlesens — Englisch: World Read Aloud Day — ist nicht unser Baby. Die Organisation Lit World mit Sitz in New York kam auf den Gedanken, eine derartige Veranstaltung zu organisieren. Ich hatte schon vor einigen Jahren davon gehört. Unser Verein beschloss letztes Jahr, diesen Festtag zum Anlass zu nehmen, um sich öffentlich in Rumänien zu präsentieren. Wir wollten uns bekannt machen, unsere Aufgabe der Öffentlichkeit mitteilen. Ich bin froh, mit beliebten Kinderbuchautoren und –illustratoren in Rumänien zusammenzuarbeiten. Letztes Jahr organisierten wir mehrere Aktionen in Bukarest, in der Nationalbibliothek sowie hier vor Ort, in der Ludothek. Weitere Veranstaltungen fanden im Jiu-Tal (dt. Schil-Tal) und in Cluj (dt. Klausenburg) statt. Dieses Jahr beschlossen wir, unsere Tätigkeit ein bisschen auszuweiten. Denn viele Leute verkündeten ihr Interesse, mitzumachen, mit uns zusammen zu lesen. Wir veröffentlichten unser Vorhaben Anfang Januar. Wir waren auf der Suche nach rund 20 Partnern. Wir erhielten allerdings mehr als 80 Teilnahmeanträge — von ganz kleinen bis zu gro‎ßen Bibliotheken, von Schulen und NGOs. Auf so ein enthusiastisches Feedback konnten wir nicht anders als entsprechend reagieren. Wir entschieden, alle Antragsteller anzunehmen. Demnach luden wir alle zu einer informellen Partnerschaft ein. Wir stellten ihnen verschiedene Werkzeuge zur Verfügung, die sie nach Belieben verwenden konnten, um die Lesesitzungen zu organisieren.“




    Über die Teilnahme an öffentlichen Events hinweg empfiehlt der Verein Citim Împreună România“, Vorlesesitzungen in der Familie zu organisieren:



    Lesen Sie zusammen, auch wenn nur 20 Minuten am Tag. Unabhängig vom Wetter drau‎ßen oder drinnen. Lesen Sie zusammen, schon ab der Geburt des Kindes und nicht erst, als es selber das Lesen erlernt.“




    Zusammen lesen sei eine der schönsten Tätigkeiten auf dieser Welt, die Kinder und Erwachsene miteinander erleben können. Vor allem wenn sie liebevoll und oft ausgetragen wird.

  • Ziua Internaţională a Cititului Împreună

    Ziua Internaţională a Cititului Împreună

    Ziua Internaţională a Cititului
    Împreună este un eveniment global la care participă milioane de oameni din
    peste 100 de ţări. Spre bucuria organizatorilor din România, asociaţia Citim
    Împreună România, la selecţia partenerilor s-au înscris şcoli, organizaţii
    non-profit şi chiar o librărie, plus mai multe biblioteci judeţene,
    realizându-se evenimente de lectură
    memorabile.


    Ne-a povestit despre lectură şi
    despre cum a trecut de la lectura acasă la lectura publică, Brandi Bates,
    preşedinta asociaţiei Citim Împreună România: Le-am
    citit fetelor noastre împreună cu mult înainte ca acestea să poată înţelege
    ceva. Era parte din strategia noastră ca părinţi. Am amintiri cu tatăl meu
    citindu-mi, dar abia în adolescenţă mi-l amintesc să ne fi citit cu voce tare.
    Şi mama ne-a citit. Dar deşi cititul cu glas tare nu a fost neapărat parte din
    educaţia mea timpurie, am simţit că ar fi important pentru copiii noştri, în
    special pentru că îi creşteam expuşi la două limbi, copiii mergând la şcoală în
    română, dar vorbind acasă engleză. Abia acum 3-4 ani am văzut rezultatele
    cititului pentru copii încă de la naştere, în atitudinile copiilor noştri.
    Fetele noastre stăpânesc un vocabular bogat, iar cititul le-a ajutat şi în
    privinţa vieţii sociale şi emoţionale pe care o au.


    Trăind în Lupeni, unde nu există
    încă bibliotecă, Brandi a simţit că mamele de acolo ar dori să le poată citi copiilor
    cărţi, doar că se plictisesc de cele şase pe care le au prin casă, aşa că a
    iniţiat un club de lectură. Aşa că primul pas a fost
    să încurajez cititul cu glas tare pentru un grup mic de copii, la început aici,
    la Lupeni. Am început să cumpărărm cărţi împreună, să strângem bani pentru
    cărţile cele mai frumoase şi să le folosim împreună, şi am încercat să ne
    întâlnim o dată pe săptămână pentru a citi cu glas tare. Prima dată când am
    invitat-o pe una dintre mame să citească public, a ţinut cartea cu mâini umede
    de emoţie şi aproape că a udat cartea şi a citit foarte repede, iar copii s-au plictisit repede.


    Dar încet, încet, cititoarele au
    înţeles că cititul cu glas tare trebuie să-l poarte pe ascultător în ritmul unui film, ne-a mai spus Brandi
    Bates, astfel încât acum, asociaţia pe care o conduce are cele mai bune
    cititoare, aici venind aproximativ 30 de copii de toate vârstele.


    Asociaţia Citim Împreună
    România este acum un grup format din autori de cărţi pentru copii, ilustratori,
    editori, educatori, bibliotecari, dar şi părinţi sau bunici care au în comun nu
    doar dragostea pentru cărţi, ci şi bucuria de a vedea copii şi adulţi citind
    împreună.


    Începând de anul trecut, Citim
    Împreună România s-a alăturat evenimentului organizat de Lit World, şi anume
    Ziua Internaţională a Cititului Împreună. Iar anul acesta, pe 16 februarie, au
    fost organizate sesiuni de lectură susţinute, prin Skype, de autori cunoscuţi
    de cărţi pentru copii, între care Mihaela Cosescu, Andreea Demirgian, Andrea
    Gál, Laura Grunberg, Iulia Iordan, Ciprian Măceşaru, Victoria Pătraşcu,
    Sînziana Popescu, Carmen Tiderle.

    Brandi Bates: Ziua internaţională a cititului împreună sau World Reading Out Day nu
    este invenţia noastră, este creaţia organizaţiei Lit World cu sediul la New
    York. Eu cunoşteam această zi de sărbătoare de câţiva ani, aşa că Citim
    Împreună România s-a decis să folosească această sărbătoare anul trecut pentru
    a ne lansa public în România, pentru a ne face cunoscuţi şi a ne expune
    misiunea. Sunt foarte norocoasă să am echipa alături, o echipă formată din unii
    dintre cei mai iubiţi scriitori de cărţi pentru copii sau ilustratori de cărţi
    din România sau editori de carte. Şi anul trecut am organizat o serie de
    activităţi în Bucureşti, la Biblioteca Naţională, în Ludoteca de aici. Au mai
    fost activităţi în Valea Jiului şi câteva la Cluj. Anul acesta, ne-am gândit să
    ne extindem puţin, mai ales că mulţi oameni s-au dovedit interesaţi să ni se
    alăture pentru a citi împreună. Am anunţat intenţia noastră la începutul lunii
    ianuarie. Iar atunci căutam vreo 20 de parteneri cu care să sărbătorim. Dar am
    primit peste 80 de cereri de participare, de la cele mai mari până la cele mai
    mici biblioteci, şcoli mici, organizaţii non-profit.Iar când am primit un
    răspuns atât de entuziast chemării noastre, am simţit că nu putem să le spunem
    nu, niciunuia dintre aplicanţi. Aşa că i-am invitat pe toţi într-un parteneriat
    informal, le-a, pus la dispoziţie unelte pe care aveau libertatea să le folosească
    sau nu, pentru a organiza cât de bine posibil evenimete de lectură.


    Dincolo de participarea la
    evenimente publice, asociaţia Citim Împreună România recomandă cititul cu glas
    tare în familie: Citiţi
    împreună, 20 de minute în fiecare zi, indiferent de vremea de afară şi din
    interior de când se naşte copilul şi nu după ce învaţă să citească singur.
    Şi asta pentru că ,după cum ne-a spus
    interlocutoarea noastră, cititul împreună, în special între adulţi şi copii,
    este una dintre cele mai frumoase activităţi din lume, mai ales dacă e făcută
    cu drag şi cât mai des.

  • Brandi Bates et la bibliothèque « Ça et là »

    Brandi Bates et la bibliothèque « Ça et là »

    Brandi Bates est née à Los Angeles, aux Etats-Unis. Il y a plus de 15 ans, elle a décidé de venir habiter avec son mari et leurs deux enfants en Roumanie, à Lupeni, petite localité minière située dans la Valée du Jiu. Le fait que la Vallée du Jiu est une des régions les plus pauvres du pays n’a pas découragé les deux Américains, qui ont réussi à y organiser magnifiquement leur vie, offrant énormément de choses à la communauté qui les a accueillis.



    Nous vous présentons aujourd’hui un des projets mis sur pied par la famille Bates. Il s’agit d’une petite bibliothèque destinée aux enfants, que Brandi a créée avec le concours d’un groupe de mères qu’elle rencontre une fois par semaine.


    Comment cette idée lui est-elle venue? « Les livres ont toujours beaucoup représenté pour moi — et pour mon mari aussi. Moi, j’ai étudié les lettres à la fac. Mon mari est docteur en économie. Nous avons toujours considéré que le meilleur papier peint est celui constitué de livres. Qui a des livres n’a plus besoin de papier peint. Quand nous sommes devenus parents, nous avons commencé à lire des choses à notre bébé, dès sa naissance. Nos enfants ont grandi, pourtant les livres n’ont rien perdu de leur attrait. Nous avons organisé ici un club pour les mamans, dont les membres se réunissent chaque semaine et nous parlons des livres. Moi et les enfants, nous lisons au moins une demi-heure par jour, parfois leur père nous rejoint. Une de mes amies m’a dit qu’elle aimerait, elle aussi, lire chaque jour des livres à ses enfants, mais qu’ils en ont assez des 10 livres qu’ils ne cessent de relire. C’est qu’un livre vraiment beau, que l’on aurait envie de lire à son môme, coûte l’équivalent de la nourriture pour deux jours. »



    Certes, l’aspect financier pèse lourd, quand on compte l’argent dans la vallée du Jiu.


    Brandi s’est dit qu’elle pourrait prêter à d’autres mères une partie des beaux livres qu’elle avait achetés pour ses enfants et bénéficier en même temps des livres que celles-ci possédaient. Brandi Bates. « J’ai pensé que ce serait magnifique de réunir quelques mères — qui, de toute façon, fréquentaient notre groupe — avec le concours desquelles nous pouvions acheter de beaux livres tous neufs et les partager. Cela m’a semblé une idée magnifique, de pouvoir se prêter de beaux livres, au lieu d’entasser, chacune, dans nos bibliothèques des livres bon marché, qui ne sont certainement pas de la même qualité. Chaque membre de ce groupe apporte un certain nombre de livres. J’ai utilisé Facebook pour cataloguer tous les livres. Nous ne disposons pas encore d’un espace, les livres sont rangés tous dans des boîtes entassées sur ma table. De sorte que les membres du club se rendent chez moi, elles choisissent entre 4 et 6 livres qu’elle empruntent pour deux semaines ou bien elles peuvent les réserver sur Facebook et si j’ai affaire en ville, je vais les leur porter. »



    Aller à la bibliothèque est un événement important dans la vie des tous petits, car on leur délivre une pièce d’identité et ils possèdent une fiche de prêt sur laquelle figure tous les bouquins qu’ils ont lus. Pour l’instant, la bibliothèque que Brandi a baptisée « Çà et là » n’a pas de siège officiel et elle n’est pas ouverte à tout public. Ce qui n’empêche pas Brandi de rêver. « A présent notre club compte une dizaine de familles et 5 professeurs de la ville. Pour l’instant, cette bibliothèque est pour nous plutôt un hobby, un des projets que je partage avec le groupe de mères dont je fais partie. Nous ne pouvons pas encore ouvrir les portes à l’ensemble du public de Lupeni, nous ne sommes pas encore prêtes pour cela. J’espère qu’un beau jour nous pourrons le faire, mais pour l’instant, nous essayons d’utiliser les enseignants. Car, en leur prêtant des livres, c’est sûr que des classes entières d’élèves y auront accès et c’est une façon de les faire connaître à un nombre aussi grand que possible de petits lecteurs, même sans disposer d’une bibliothèque officielle. »



    Ce que Brandi tâche de promouvoir, en fait, c’est la lecture en groupe. Dans ce but, le 30 mai, Brandi secondée par une équipe de bénévoles des Etats-Unis organise au siège de sa fondation « Nouveaux Horizons » un Festival de la narration. « Dans de nombreuses familles, les parents ont l’habitude de lire chaque soir des contes à leurs enfants et le niveau de compétences de lecture des petits est très élevé. Les enfants qu’il m’arrive de rencontrer lisent vraiment beaucoup, dès qu’ils apprennent l’alphabet. Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est donc pas d’apprendre aux enfants à lire. Ce qui nous intéresse, c’est la lecture que nous faisons ensemble, nous souhaitons montrer combien il est beau de lire en famille et comment la lecture influence nos vies familiales et les relations entre parents et enfants, voire entre frères et sœurs. Les bébés auxquels on lit dès les premiers jours après leur naissance se débrouillent beaucoup mieux à l’école. Ils sont également stimulés à faire de la lecture une passion et ne pas se contenter des lectures obligatoires qui leur sont imposées à l’école.


    Certes, dans les écoles roumaines on donne beaucoup à lire aux enfants, mais en tant que parent, on souhaite qu’ils fassent des lectures parce qu’ils aiment ça et non pas parce qu’ils y sont contraints.


    Pour le festival de narration, nous bénéficions de la présence d’une équipe des Etats-Unis qui nous aidera à nous organiser par groupes et à lire les contes à haute voix, à les imprégner d’émotion et à les rendre vivants. Ensuite, nous discuterons de ce que nous avons lu et même travailler ensemble, peut-être écrire un conte, pourquoi pas ? Le festival de narration est censé faire découvrir la richesse de la lecture en groupe. Nous allons offrir un grand nombre de livres que ma maison d’édition préférée de Roumanie nous a offerts en donation. Nous espérons en recevoir d’autres pour encourager la lecture au sein des familles. »



    Aux passionnés de lecture nous donnons symboliquement rendez-vous le 30 mai, à Lupeni, en Roumanie. (trad.: Dominique)