Tag: Bucarest; campagne électorale

  • La semaine du scrutin local

    La semaine du scrutin local

    Quelques
    jours nous séparent seulement du scrutin municipal du dimanche 27 septembre,
    organisé pour la première fois dans des conditions spéciales dictées par la
    pandémie de coronavirus. Initialement prévu en juin 2020, le scrutin a été
    reporté en raison de la pandémie et les mandats des élus locaux ont été
    prolongés. Une décision critiquée en ce moment vu la hausse des cas de contamination
    par rapport aux mois précédents. Mais qui aurait pu prévoir au printemps l’évolution
    de la pandémie en terre roumaine ?






    En tout cas,
    ce scrutin tout comme la campagne électorale qui le précède se déroulent d’après
    des normes spéciales de protection sanitaire : restrictions en matière de
    rassemblements en tout genre, port obligatoire du masque de protection,
    distanciation sociale, contact aussi réduit que possible entre les personnes et
    avec les objets communs et la liste se poursuit. De leur côté, les autorités assurent
    que les mesures sont respectées et que le risque d’infection n’augmentera pas. Par
    contre, depuis l’opposition, plusieurs voix affirment qu’il aurait fallu
    reporter une nouvelle fois ce scrutin local.






    Cet automne
    donc, les Roumains sont appelés aux urnes pour élire 41 présidents de conseil
    départemental, plus de 1300 conseillers départementaux, 40.000 conseillers locaux
    et 3200 maires. Le résultat obtenu par les différents conseils départementaux
    préfigurera le résultat du scrutin législatif prévu le 6 décembre prochain. Comme
    d’habitude, les principaux rivaux son la gauche et la droite, plus précisément
    le Parti Social-Démocrate – le grand gagnant des précédentes élections locales
    et générales – et le Parti National Libéral, actuellement à la gouvernance. Lors
    des dernières élections europarlementaires, considérées comme un baromètre des
    préférences de la population, les libéraux ont devancé les sociaux-démocrates, ces
    derniers se trouvant désormais dans l’opposition, mais étant toujours majoritaires
    au Parlement.




    Un autre
    jouer important sur la scène politique de Roumanie est l’alliance de centre-droite
    formée entre l’Union Sauvez la Roumanie et un nouveau parti appelé PLUS, alliance
    qui a obtenu un très bon résultat au scrutin pour le Parlement européen de l’année
    dernière et qui bénéficie d’un électorat pas du tout négligeable dans les grandes
    villes, un électorat mécontent des partis traditionnels. Sa relation avec le
    PNL, quelque peu bizarre, est quand même compréhensible. Dans de nombreuses
    villes ils soutiennent des candidats communs contre le PSD, dans d’autres,
    notamment dans les grandes villes, ils sont des contre-candidats directs. D’où
    les relations parfois contradictoires, soit d’amitié, soit de rivalité.






    La capitale,
    Bucarest, est un bon exemple en ce sens. Ici, le PNL et l’Alliance USR-PLUS
    soutiennent un candidat indépendant à la mairie générale, Nicușor Dan. En ce moment,
    celui-ci devance un peu dans les sondages l’actuelle édile en chef de la
    capitale, la sociale-démocrate Gabriela Firea. A son tour, la droite a des
    candidats communs aux mairies des différents arrondissements de Bucarest, mais pas
    aux conseils locaux de la ville. Aux côtés des deux grands favoris, se porte également
    candidat l’ancien président roumain Traian Basescu, actuellement député européen
    soutenu par le Parti du Mouvement Populaire et qui compterait pour 9% des
    options de l’électorat selon les sondages. Bien que son parti gravite toujours
    autour du seuil électoral minimum de 5%, il compte beaucoup sur son candidat, affirment
    les analystes.






    Avant de
    terminer, précisons aussi que le scrutin local de cet automne aura lieu en un
    seul tour. La présence aux urnes aura un mot important à dire en ce qui
    concerne le résultat, mettent en garde les spécialistes. (Trad. Valentina Beleavski)