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  • L’économie roumaine en 2015

    L’économie roumaine en 2015

    En 2015, les analystes prévoient pour la Roumanie une croissance économique de 2 à 3%. Le budget de l’Etat table sur une croissance de 2,5% – cible prudente, pourtant le gouvernement se propose d’atteindre une croissance de plus de 3%. Cet objectif dépend cependant des évolutions extérieures — a affirmé pour l’Agence roumaine de presse Agerpres le conseiller du premier ministre Cristian Socol. A son avis, le budget est orienté, cette année aussi, vers les investissements et la création de nouveaux emplois.



    Les dépenses destinées aux investissements ont progressé de 24% par rapport à 2014. Le budget 2015 est respectueux du milieu privé, prévoyant une augmentation du cofinancement destiné à l’absorption des fonds européens, des schémas de garanties et d’aides d’Etat, plus de soutien aux producteurs agricoles, l’octroi de facilités ponctuelles aux investissements étrangers à valeur ajoutée, le développement des parcs industriels et technologiques. Le budget stimule également l’enseignement technique — a précisé le conseiller du premier ministre.



    Le budget 2015 table également sur un déficit de 1,83%, convenu avec le FMI et la Commission européenne, et sur une inflation annuelle de 2,2%.



    Business Monitor International – Société du Fitch Group — prévoit pour l’économie roumaine une croissance de plus de 3% en 2015 et 2016, fondée sur le passage d’une croissance reposant sur les exportations à une progression engendrée par la demande intérieure.



    De son côté, la Commission nationale de la prospective prévoit pour 2015 une croissance économique de 2,5%. Ce chiffre est très proche de celui avancé par la Commission européenne et par le FMI — soit 2,4 et respectivement 2,5%. Il est pourtant inférieur à celui fourni par la Banque Mondiale, qui anticipait en juin dernier pour la Roumanie une croissance économique de 3,2% en 2015.



    « Cette année, la situation économique de la Roumanie sera bonne, pourtant elle doit encore récupérer les décalages qui la séparent des Etats développés de l’UE. Or, les politiques visant à stimuler la demande intérieure font progresser la croissance économique et déterminent, du même coup, la réduction de ces décalages » – estime Radu Crăciun, économiste en chef de la Banque commerciale roumaine, membre du groupe Erste Bank.



    Radu Crăciun: « Nous prévoyons une croissance disons médiocre, d’environ 2%. Le taux d’inflation restera faible en raison du bas niveau de la demande. Nous pouvons être fiers du taux d’endettement très bas et d’un taux de change stable. Ce qui nous manque, pourtant, c’est la dynamique, la croissance, la rapidité du changement. Et ce sont là des éléments-clés pour réduire le décalage par rapport aux autres Etats de l’Union. »



    L’analyste économique Aurelian Dochia met en exergue quelque risques : « Nous avons une croissance économique, même une des plus importantes de l’UE, selon les indicateurs fournis ces derniers temps. La question qui se pose est de savoir si cette croissance est soutenable, car, malheureusement, l’économie européenne est loin d’avoir connu une relance et d’être très vigoureuse. Au niveau de l’Union, la relance est très fragile. Or, nous sommes plutôt dépendants de ce qui se passe dans l’UE et dans la zone euro et, de ce fait, à mon avis, la prudence est toujours nécessaire. Le fait que nous avons une croissance économique est une bonne chose, utiliser les opportunités est également une bonne chose. Nous l’avons constaté : par exemple, même la crise ukrainienne a engendré pour la Roumanie certains flux de capitaux. Nous devons être capables d’utiliser toutes les opportunités, sans pourtant nous faire d’illusions et croire que nous avons dépassé tous les risques. »



    L’analyste économique Constantin Rudniţchi attire l’attention sur ce qui se passe dans le secteur privé : « Dans le secteur privé, les choses ne vont toujours pas comme on le souhaiterait ou comme les indicateurs macro-économiques l’indiquent. C’est que la croissance économique dont on parle souvent ne concerne pas nécessairement le secteur privé. L’économie roumaine se trouve dans une situation paradoxale, c’est ce qu’indiquent les chiffres. Le secteur dépendant du budget de l’Etat est beaucoup plus stable et même les majorations salariales sont enregistrées surtout dans ce secteur et moins dans celui privé. Cela prouve que l’économie réelle n’est pas encore fonctionnelle, les croissances macro-économiques ne se retrouvent pas dans l’économie réelle, nombre de secteurs vont mal, les affaires vont mal — soit elles n’enregistrent aucune croissance, soit cette croissance est très faible et alors les entrepreneurs font attention aux salaires qu’ils offrent à leur employés. Même si l’industrie représente globalement près de 30% du PIB, une partie seulement des industries roumaines sont performantes, enregistrant une croissance et c’est surtout le cas des compagnies exportatrices et de celles qui bénéficient d’importants secteurs du marché intérieur : sociétés actives dans le domaine énergétique, c’est-à-dire les sociétés pétrolières, de distribution du pétrole et du gaz. »



    L’agence de notation Standard & Poor’s prévoit pour la Roumanie en 2015 — 2017 une croissance moyenne du PIB de 2,7%, alors que Fitch anticipe une croissance moyenne annuelle pour 2015-2016 de 3%, y compris sur la toile de fond de la relance des investissements. (Trad. : Dominique )

  • 21.12.2014

    21.12.2014

    Cérémonie — Aujourd’hui à Bucarest — le président élu de la Roumanie, Klaus Iohannis, a prêté serment à son investiture lors d’une cérémonie solennelle du Parlement. Il reprend les fonctions suprêmes de l’Etat du résident sortant, Traian Basescu. Ancien leader des libéraux, Iohannis a dépassé le premier ministre social-démocrate Victor Ponta aux élections du 16 novembre dernier. Klaus Iohannis sera le 4e président post-communiste de la Roumanie. Samedi, au dernier jour de son mandat, Traian Basescu avait déclaré qu’après 10 années à la tête du pays, la Roumanie est un pays sûr du point de vue de la sécurité et qu’elle a fait des progrès remarquables en ce qui concerne l’économie et l’Etat de droit. Il a ajouté que la réforme doit se poursuivre dans le domaine de la justice, tandis que celle dans le domaine de la santé doit être reprise et c’est une priorité.



    Budget — Le Parlement de Bucarest a voté aujourd’hui les projets de budget de l’Etat et de la sécurité sociale pour 2015. Le PNL et le PDL (d’opposition) ont voté contre. Les libéraux ont annoncé qu’ils contesteraient la Loi du budget de l’Etat 2015 devant la Cour constitutionnelle. Le premier ministre Victor Ponta a fait aujourd’hui, au Parlement, un appel à la responsabilité, faisant valoir qu’une éventuelle contestation du budget de l’Etat pour l’année prochaine devant la CCR serait de nature à ajourner la majoration des retraites, l’octroi des subventions ou la baisse de la TVA dans le tourisme. La construction budgétaire se fonde sur un déficit de 1,8% du PIB, une inflation de 2,2% et une croissance économique de 2,5%. Les ministères de l’Emploi, des Finances, de l’Agriculture, des Fonds européens, des Transports et de l’Economie se verront allouer les enveloppes les plus consistantes. A l’opposé, la Santé, la Culture et le ministère de l’Intérieur toucheront le moins de fonds.



    Commémoration — Les manifestations consacrées à la commémoration des 25 années écoulées depuis la révolution anticommuniste de décembre continuent aujourd’hui en Roumanie. Le 21 décembre, Bucarest rejoint Timisoara (ouest), première ville autoproclamée « affranchie du communisme » de Roumanie — dans la lutte contre le dictateur Nicolae Ceausescu. Déclenchée le 16 décembre, la révolte des gens de Timisoara s’est propagée rapidement dans le pays, jusqu’à la capitale et aux grandes villes. Elle a culminé le 22 décembre, lorsque des centaines de milliers de manifestants ont pris d’assaut le siège du Comité central du parti communiste, obligeant le dictateur Ceausescu et son épouse à prendre la fuite. Les deux ont été exécutés le 25 décembre après un jugement sommaire. La Roumanie a été l’unique pays de l’Est où la chute du régime a connu la violence ; plus d’un millier de personnes ont été tuées.



    Cyber-sécurité — Treize ONGs de Roumanie ont adressé un appel que la Loi portant sécurité cybernétique soit examinée par la Cour constitutionnelle avant d’être promulguée. Ces organisations considèrent que, sous la forme approuvée par le Sénat, elle enfreint les garanties constitutionnelles sur la vie privée. Hier, la Commission pour la défense du Sénat avait précisé que ce projet de loi ne visait pas les usagers d’Internet personnes physiques, mais les personnes morales de droit public ou privé qui ont la qualité de propriétaires, administrateurs, opérateurs ou utilisateurs d’infrastructures cybernétiques.



    Météo — Le temps en Roumanie est généralement couvert et a refroidi. Il neige en montagne, mais aussi dans les régions du nord-est et du ventre du pays. Sur le reste du territoire, des giboulées sont signalées par endroits, et il y a risque de verglas. Le vent souffle fort, à plus de 50 km/h, notamment en montagne, où se manifeste le blizzard. Les maximales du jour vont de 0 à 10°, avec 4° sous la pluie à Bucarest.

  • 18.12.2014 (mise à jour)

    18.12.2014 (mise à jour)

    Conseil européen – Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, participe, jeudi et vendredi, à Bruxelles, à son dernier Conseil européen, en tant que chef de l’Etat. Il a déclaré qu’il proposerait au Conseil européen de Bruxelles une solution pour que la Roumanie ne perde pas les fonds européens qui ne seront pas dépensés avant la fin 2015, dans le contexte où la création d’un fonds d’investissements de l’UE sera discutée au Conseil. Le président roumain propose que les Etats qui n’ont pas réussi à dépenser les fonds au cours d’une année, puissent contribuer avec leurs propres projets inachevés au prochain programme proposé par la Commission européenne, afin de pouvoir continuer à mettre en œuvre des programmes inachevés jusqu’en 2017. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le président roumain avant de partir pour Bruxelles, où il participera à la réunion du Conseil européen. Băsescu a encore ajouté qu’il soutiendrait au Conseil européen de nouvelles sanctions contre Moscou. L’UE a adopté jeudi de nouvelles sanctions, qui interdisent les investissements européens, les services et les échanges commerciaux avec la Crimée pour marquer l’opposition au « rattachement illégal » de cette péninsule ukrainienne par la Russie en début d’année.



    Budget — A Bucarest, les commissions budget-finances du Parlement roumain poursuivent les débats en marge du budget de l’Etat et de celui de la sécurité sociale en 2015. Selon le document approuvé par le cabinet de Bucarest, la construction budgétaire repose sur un déficit de 1,8% du PIB et sur une inflation de 2,2%. Les ministères qui bénéficieront des budgets les plus généreux sont l’Emploi, les Finances, l’Agriculture, les Fons européens, les Transports et l’Economie. La Santé, la Culture, l’Administration et l’Intérieur se verront allouer les budgets les plus réduits. Le budget de l’Etat 2015 sera voté par le plénum du Législatif le 21 décembre.



    Election — Le Bureau politique national de l’ancien PNL (principale force de l’opposition de Roumanie) a élu la députée Alina Gorghiu aux fonctions de présidente par intérim. Elle a candidaté contre le vice-président du parti, Ludovic Orban. Gorghiu, ancienne porte-parole de la campagne présidentielle, succède à la tête des libéraux à Klaus Iohannis, qui a démissionné aujourd’hui de ces fonctions; il deviendra, dimanche, officiellement, président de la Roumanie. Elle sera présidente par intérim jusqu’au Congrès de 2017, auquel le PNL et le PDL deviendront un seul parti, avec une direction unitaire. Jusqu’alors, Alina Gorghiu assurera la direction du nouveau PNL aux côtés du leader du PDL, Vasile Blaga.



    Auto — Le marché automobile de Roumanie a connu, les 11 premiers mois de 2014, une hausse de 24,1%, par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données publiées jeudi par l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles (APIA). Selon la source citée, la production nationale de véhicules a baissé, de janvier à novembre, de 3,5% par rapport à la même période de 2013. En ce qui concerne les exportations, selon l’APIA, Dacia Duster conserve sa première place, après 11 mois, suivie par la Logan et la Ford B-MAX.


  • 08.12.2014 (mise à jour)

    08.12.2014 (mise à jour)

    Gouvernement — Le premier ministre roumain Victor Ponta proposera au Parlement, le lundi 15 décembre, une nouvelle structure du gouvernement. Selon des déclarations antérieures, le futur exécutif sera formé des membres de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, du Parti Conservateur et du Parti Libéral Réformateur. Cette dernière est une formation dissidente dirigée par l’ancien premier ministre libéral Calin Popescu Tariceanu. Lundi, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie a réitéré sa décision de quitter le cabinet de Bucarest où elle détient les portefeuilles de la Culture et de l’Environnement, promettant néanmoins de voter la future équipe de Victor Ponta. Par ailleurs, l’Exécutif poursuit les négociations sur le niveau du déficit budgétaire avec les bailleurs de fonds internationaux. Le gouvernement roumain insiste sur un déficit de 1,4% du PIB, en raison de la nécessité d’augmenter les dépenses tant dans le secteur de la défense dans le contexte de la crise ukrainienne, que dans le co-financement des projets utilisant des fonds européens. Le projet de loi du budget 2015 sera envoyé vendredi au Parlement, alors que le 21 décembre est la date du vote final proposée par le premier ministre Victor Ponta au législatif.



    Justice — 3 jours durant, des experts de la Commission Européenne examineront à Bucarest les progrès enregistrés par la Roumanie dans les réformes de la justice et dans la lutte contre la corruption. Une mission qui fait partie du Mécanisme de Coopération et de Vérification. A l’issue des pourparlers avec les experts communautaires, le ministre roumain de la justice, Robert Cazanciuc, a affirmé son espoir que le rapport, qui sera rendu public début 2015, mettrait en évidence les progrès de la Roumanie et les tendances positives de la justice roumaine.



    Sport — L’équipe nationale de handball de la Roumanie doit rencontrer mardi celle du Danemark dans son 2e match du groupe B du Championnat d’Europe organisé en Hongrie et en Croatie. Dans son premier match du tournoi, la Roumanie s’est inclinée dimanche devant la sélection nationale norvégienne, score 19 à 27. Plus d’un millier de supporters roumains ont assisté au match disputé à Debrecen, en Hongrie. Dans le même groupe le Danemark a battu l’Ukraine par 32 à 23.



    Météo — Une vigilance jaune à la neige et aux tempêtes est en vigueur jusqu’à mercredi soir dans 31 départements, y compris la capitale. Des précipitations sont attendues sur la majeure partie du territoire. La vitesse du vent dépassera dans le sud-est les 60 km à l’heure. Le sud du pays court un risque d’inondations, vu qu’il continuera à pleuvoir dans les heures à venir. Précisons que les pluies abondantes des derniers jours ont inondé des milliers de ha de terrains et des centaines de fermes. Dans les 24 prochaines heures températures iront de moins 3 à 8 degrés.