Tag: budget Défense

  • Davantage d’argent pour la défense européenne

    Davantage d’argent pour la défense européenne

    La défense, sous la loupe des leaders communautaires

     

    Avec une guerre qui bat son plein à ses frontières et un nouveau chef imprévisible à la Maison Blanche, l’Union Européenne ne se permet pas le luxe de mettre les questions liées à la défense et à la sécurité commune en bas de liste. Par conséquent, les leaders de l’Union se sont réunis à Bruxelles en ce début de semaine pour une session informelle consacrée justement à la défense. Ils ont insisté non seulement sur la nécessité de faire croître les budgets des Etats-membres destinés à se secteur, mais aussi sur l’importance de financer des projets communs à l’aide des fonds communautaires. Le financement et la collaboration au niveau de l’UE pourrait contrebalancer les contraintes budgétaires qui ne permettent pas actuellement à certains Etats-membres d’allouer davantage d’argent à ce secteur. Cela permettrait aussi d’éliminer les iniquités qui existent dans l’industrie de la défense, de sorte que tout ce qui est produit au sein de l’espace communautaire, à savoir des équipements et de la munition, puisse être utilisé par tous les Etats-membres.

     

    Ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN

     

    Présent au débat, le chef de l’État roumain Klaus Iohannis a souligné qu’il était très important de ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN de nombreux Etats communautaires. « La Roumanie n’accepte pas l’idée d’une défense européenne séparée ou parallèle à celle offerte par l’OTAN, puisque cela pourrait ne pas fonctionner », a-t-il insisté. Cet avis est partagé par la plupart des leaders de l’Union Européenne, selon lesquels la coopération communautaire dans le domaine de la défense ne doit pas se superposer avec le rôle de l’OTAN, qui est le principal acteur en matière de sécurité transatlantique.

     

    Invité à la réunion, le secrétaire général de l’OTAN, Marc Rutte a déclaré que, quelles que soient les solutions, l’industrie européenne de défense devait croître et que la majoration des budgets était la principale solution en ce sens. « En ce moment, nous sommes en train d’évaluer les lacunes qui existent en matière de défense européenne, on veut savoir où l’on est et où il faudrait arriver et fixer nos cibles. De même, nous allons décider combien les alliés doivent allouer à la Défense, mais ce sera plus que 2 % du PIB », a déclaré Mark Rutte.

     

    Côté acquisitions, le président français Emmanuel Macron a été le seul à avoir mentionné l’idée d’acquisition exclusive ou prioritaire auprès des Etats communautaires. En fait, c’est une position qui pourrait exclure à l’avenir une grande partie des fournisseurs américains, d’où la réticence des Etats-membres qui ne souhaitent pas avoir des relations tendues avec Washington, surtout dans le contexte actuel d’insécurité mondiale, explique le correspondant de la Radio publique roumaine à Bruxelles.

     

    Les Etats-Unis, un rôle clé

     

    Les États-Unis sont un allié clé au sein de l’OTAN et jusqu’ici ils ont couvert la plus grande partie des dotations de l’Alliance. Si bien que son secrétaire général Mark Rutte a suggéré que les alliés européens devaient y contribuer davantage et pas seulement du point de vue des dépenses, mais aussi de l’aide accordée à l’Ukraine en guerre. Enfin, lors de sa rencontre avec la presse romaine, le président roumain Klaus Iohannis a rappelé que, malgré le déficit élevé de l’année dernière, la Roumanie a eu une croissance économique importante, ce qui a permis de faire croître le budget de la Défense à 2,5 % du PIB, un exemple à suivre par les autres Etats-membres de l’union européenne. (trad. Valentina Beleavski)

  • La coopération pour l’Ukraine

    La coopération pour l’Ukraine

    “2024 est une année particulièrement importante pour la guerre en Ukraine et l’Europe  a la mission de soutenir ce pays” a déclaré à Bucarest, le ministre britannique des forces armées, Leo Docherty.

    Présent à Bucarest, le ministre britannique des forces armées, Leo Docherty, a eu des discussions « exhaustives et positives » avec son homologue roumain, Angel Tâlvar et avec le chef de l’Etat-major de l’armée roumaine. Il a également rendu visite aux soldats britanniques déployés sur la Base aérienne de Mihail Kogalniceanu et a mis en avant les relations étroites entre les deux pays, tout comme « la contribution constante » de la Roumanie aux efforts alliés. « Il ne s’agit pas de défendre uniquement la sécurité de l’Ukraine, mais de toute la région de la mer Noire. Les efforts que nous menons ensemble pour améliorer la sécurité sur le Flanc Est s’avèrent très importants non seulement pour les deux pays, mais pour toute la zone, et finalement pour tout le monde, vue les quantités significatives de céréales qui traversent la mer Noire, tout comme le reste de connexions économiques qui s’y produisent » a transmis le ministre britannique. Et lui d’ajouter que 2024 est une année particulièrement importante pour la guerre en Ukraine et que l’Europe  a la mission de soutenir ce pays. D’ailleurs, la situation de sécurité régionale dans le contexte de l’agression russe en Ukraine a dominé aussi les pourparlers de jeudi, de Bucarest, entre le ministre roumain de la Défense et son homologue géorgien, Irakli Chikovani.

     

    La majorité des pays alliés du Flanc Est ont fait des progrès dans leurs efforts de majorer les enveloppes destinées à la Défense nationale, à la modernisation de l’Infrastructure et aux dotations de l’armée, selon Klaus Iohannis

    « Parmi les pays de l’Europe centrale et de l’Est, la Roumanie représente un exemple dans plusieurs domaines, tels la défense du Flanc oriental, la consolidation démocratique, les droits de l’homme ou l’Etat de droit » a affirmé pour sa part le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de la remise par le Conseil atlantique des Etats-Unis du Distinguished International Leadership Award pour 2024. L’occasion pour le leader de Bucarest d’affirmer que la majorité des pays alliés du Flanc Est ont fait des progrès dans leurs efforts de majorer les enveloppes destinées à la Défense nationale, à la modernisation de l’Infrastructure et aux dotations de l’armée. « Nos pays ont eu la capacité d’agir d’une manière unitaire et déterminée, telle une forte force de dissuasion contre l’expansionnisme russe, tout en restant fidèles aux valeurs démocratiques transatlantiques fondamentales » a encore précisé Klaus Iohannis.

     

    Presque 40.000 enfants ukrainiens se rendent actuellement dans les écoles roumaines

    Et lui d’ajouter que la Roumanie dont la frontière avec l’Ukraine a été franchie par plus de 7,5 millions de réfugiés, depuis le début de la guerre, « a figuré en première ligne des efforts menés pour soutenir son voisin ukrainien ». « Presque 40.000 enfants ukrainiens se rendent actuellement dans les écoles roumaines. Des millions de tonnes d’aides humanitaires sont arrivées en Ukraine à travers la Roumanie. Notre pays a aidé son voisin à préserver une direction économique vitale, en mettant à profit ses connexions maritimes pour faciliter le transit de presque 40 millions de tonnes de céréales, soit 70% des exportations de céréales ukrainiennes, par les ports roumains sur le Danube et à la mer Noire », a ajouté M. Iohannis. « Tous ces efforts se poursuivront aussi longtemps que nécessaire, car la Roumanie est parfaitement consciente qu’elle joue un rôle clé dans les efforts menés par l’Ukraine pour obtenir la victoire et la paix, tout comme l’intégration européenne » a précisé le responsable roumain.

  • 23.05.2018 (mise à jour)

    23.05.2018 (mise à jour)

    Economie – Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé avoir pris acte des recommandations de la Commission européenne publiées dans le Rapport par pays dans le cadre du mécanisme du Semestre européen 2018. La diplomatie de Bucarest précise qu’elle coordonnera l’élaboration de la position nationale, et ce pour assurer une participation aussi large que possible. Bucarest envisage de prendre une part active à l’élaboration et à l’adoption des recommandations par le Conseil de l’UE. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest remarque que la Roumanie fait partie des Etats qui n’enregistrent pas des déséquilibres macroéconomiques. La diminution récente des contributions au deuxième pilier des retraites fait baisser à court terme la pression sur la capacité du gouvernement de maintenir les équilibres au niveau macroéconomique. Malgré tout, cette diminution des contributions destinées au volet privé des retraites pourrait affecter les marchés de capitaux, selon la CE. Ces contributions sont passées 5,1% à 3,75% à compter de l’année en cours, même si, selon la législation antérieure, cette contribution aurait dû croître jusqu’à 6% du salaire brut.


    Convergence – Selon le Rapport de convergence pour lannée 2018 publié ce mercredi par la Commission européenne, la Roumanie ne remplirait à lheure actuelle quune seule des quatre conditions nécessaires à son intégration dans lespace monétaire européen, plus précisément celle relative aux finances publiques. En effet, Bucarest ne satisfait pas aux critères de convergences relatifs à la stabilité des prix, au taux de change et aux taux des prêts à long terme. Qui plus est, sa législation na pas été entièrement harmonisée avec le Traité sur le fonctionnement de lUE. Par ailleurs, tous les sept pays candidats à ladhésion à lespace monétaire européen unique respectent le critère concernant la gestion des finances publiques, alors quaucun des sept ne respecte lensemble des conditionnalités. En mars dernier, le gouvernement roumain a décidé de constituer une commission nationale spécialement chargée du plan visant ladoption de la monnaie unique. Selon les analystes, ladhésion de la Roumanie ne serait pas envisageable avant 2022.



    Conseil de sécurité – Lors d’un débat portant sur « La protection des civils dans les conflits armés » organisé par la présidence polonaise du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur roumain à l’ONU, Ion Jinga, a souligné la contribution de Bucarest aux opérations de maintien de la paix et à la protection des civils en temps de conflit armé. Et le diplomate roumain de mettre en lumière le rôle majeur de la coopération internationale, du respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la prévention des conflits. A l’heure actuelle, un millier de Roumains- militaires, observateurs et conseillers participent, dans le monde, à des missions internationales. Sur ce total, 700 contribuent sous l’égide de l’OTAN, aux missions d’Afghanistan, Kossovo et Bosnie- Herzégovine.

    Justice – La procureure en chef du Parquet national anticorruption (la DNA), Laura Codruţa Kövesi, a affirmé, dans un discours prononcé au siège des Nations Unies à New York, que le plus grand défi pour la Roumanie, c’était de préserver l’indépendance des juges et des procureurs. Des tentatives répétées de modifier la législation anticorruption afin de limiter les instruments législatifs utilisés par les procureurs ou pour ne plus incriminer certains faits ont été constatées. Des cas où la levée de l’immunité des politiciens accusés d’infractions de corruption ont existé – a dit Mme Kövesi dans son discours prononcé à l’occasion d’un débat marquant le 15e anniversaire depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption.


    Transporteurs – Bucarest accueille mercredi et jeudi les travaux du Comité exécutif de la Fédération européenne des Transporteurs, EFT ciblés sur les problèmes actuels auxquels se heurtent actuellement les transports maritimes, routiers, navals, ferroviaires et aériens. Dirigés par Frank Moreels, président de la Fédération et par Eduardo Chagas, secrétaire général EFT, les débats se déroulent en présence de plusieurs responsables roumains parmi lesquels les présidents des deux chambres du Parlement, Liviu Dragnea et Calin Popescu Tariceanu et le ministre des Transports, Lucian Sova. Cest pour la première fois que lEFT organise son comité exécutif ailleurs quà Bruxelles.


    Délinquance – 714 incidents de nature pénale ayant pour auteur ou victime des citoyens étrangers ont été enregistrés à Bucarest l’année précédente, selon une étude sociologique intitulée « Etranger en Roumanie », et réalisée par le Service Analyse et prévention de la criminalité de la Police locale de Bucarest. 511 étrangers, dont 400 hommes, sont ainsi tombés victimes de divers types d’infractions, 130 dans la zone centrale de la ville, le plus souvent dans les restaus et les bars, sous l’influence de l’alcool. En outre, 86 citoyens étrangers ont été mis sous accusation pour avoir passé illégalement la frontière d’Etat.



    Criminalité – 14 personnes ont été retenues en Espagne et 5 en Roumanie dans le cadre d’une opération antifraude coordonnée par Europol et Eurojust. Le groupe criminel était dirigé depuis les deux pays mentionnés et agissait en Allemagne, République tchèque, Hongrie, Italie et Pologne. Les préjudices causés s’élèvent à au moins 8 millions d’euros. Les criminels ont réussi à tromper des hôpitaux, des mairies et de nombreuses sociétés commerciales en devenant les bénéficiaires directs de transferts d’argent dans des comptes faux. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Madrid, les autorités espagnoles ont précisé que les investigations se poursuivaient et que le préjudice pourrait être encore plus élevé.

    Météo – Il fera vraiment beau en Roumanie les prochaines 24 heures, et les températures ne cesseront pas de grimper. Ce n’est que dans les régions de l’ouest de la Roumanie et dans les Carpates qu’un risque de pluies subsiste. Les minimales seront de 7 à 17°C, alors que les maximales iront de 24 à 31° C, en fonction des régions.