Tag: Buftea

  • Teatru Forum la Liceul Tehnologic “Dumitru Dumitrescu” din Buftea

    Teatru Forum la Liceul Tehnologic “Dumitru Dumitrescu” din Buftea

    Pe 4 aprilie, Centrul Europe Direct București, partenerii săi de la
    Institutul Român pentru Drepturile Omului și cei 9 tineri actori amatori au
    pornit din nou la drum cu Caravana de Teatru Forum Stă în puterea ta să
    schimbi ceva!
    . De data aceasta, ei au poposit la Liceul Tehnologic Dumitru
    Dumitrescu din Buftea, județul Ilfov. Reprezentația de teatru forum a fost, de
    fapt, o acțiune de responsabilizare a tinerilor din Buftea, România, cu privire
    la importanța exercitării dreptului la vot, unul dintre drepturile fundamentale
    de care se bucură în calitate de cetățeni europeni, respectiv a participării la
    Alegerile pentru Parlamentul European din 26 mai 2019.


    Tema piesei puse în scenă de cei 9 liceeni bucureșteni este una foarte
    actuală și ușor de recunoscut, prezentând un caz de opresiune, inspirat din
    realitate. Primarul corupt al unui oraș oarecare o șantajează pe
    contracandidata fratelui său la listele pentru alegerile europarlamentare, până
    când aceasta ajunge să renunțe să mai lupte și își retrage candidatura.
    Publicul, revoltat de această nedreptate și de sfârșitul nefericit al poveștii,
    este chemat să intervină și să schimbe comportamentul personajelor (cu excepția
    opresorului), astfel încât justiția să triumfe și personajul opresat
    (profesoara de limba engleză) să ajungă să își îndeplinească visul.


    Elevii au conștientizat astfel cât de important este să iei atitudine
    pentru a produce o schimbare. La final, cu toții erau hotărâți să meargă la vot
    pe 26 mai!


    Pentru mai multe detalii, vă rugăm accesați site-ul Europe Direct București


    (Loredana Licuța,
    coordonator Centrul Europe Direct București, IER)

  • La paix de Buftea-Bucarest – un traité à plusieurs visages

    La paix de Buftea-Bucarest – un traité à plusieurs visages

    La campagne militaire de la Roumanie dans les années 1916-1917 s’est achevée par la paix de Buftea-Bucarest, conclue en mai 1918. Après l’installation du régime soviétique, dans la foulée de la révolution bolchevique de Russie, le nouveau pouvoir en place à Saint-Pétersbourg dénonça le caractère impérialiste de la guerre et décida de conclure la paix. Restée seule sur le front de l’Est, la Roumanie se vit contrainte de réclamer elle aussi la paix. Une paix aux lourdes conditions imposées par le vainqueur. En sortant de la guerre, la Russie porta un coup dur à la Roumanie, son geste étant perçu comme une trahison en ces temps-là.



    L’armée roumaine, décimée par le typhus exanthématique, était dans l’impossibilité de repousser à elle seule l’offensive allemande. A cela s’ajoutait l’anarchie semée par les soldats russes, lesquels, acquis aux idées du bolchevisme, entendaient propager cette idéologie partout. Ceci étant, la paix apparaissait comme la dernière solution possible pour sauver ce qui pouvait encore l’être.



    Sorin Cristescu, qui enseigne l’histoire à l’Université « Spiru Haret » de Bucarest, détaille le contexte européen dans lequel s’étaient produites la sortie de guerre de la Russie et la signature des deux traité de paix consécutifs : « La sortie de guerre de la Russie, suite à la victoire du coup d’Etat bolchevik du 7 novembre 1917, a donné le coup d’envoi des pourparlers de paix, comme prévu. Exilé en Suisse, Lénine allait rentrer en Russie grâce à l’aide des Allemands. Il y arriva après avoir traversé la Suède et la Finlande. Il voulait justement organiser un coup d’Etat pour s’emparer du pouvoir et conclure une paix séparée, de sorte que les Allemands puissent se déplacer de Russie en France et gagner la guerre. Le 3 mars 1918 furent scellées la paix de Brest-Litovsk et celle de Buftea-Bucarest. Le 7 mai, la paix avec la Roumanie allait être signée, au Palais de Cotroceni, à Bucarest. Une paix asservissante, amputant le pays de sa frontière montagneuse, qui revenait à l’Empire d’Autriche-Hongrie, et de la province de Dobroudja, qui devenait condominium germano-bulgare. En outre, les gisements de pétrole faisaient l’objet d’une concession pour une période de 90 ans. »



    Aux termes de la paix de Buftea-Bucarest, la Roumanie se voyait contrainte de céder à la Bulgarie le sud de la Dobroudja, également connu sous le nom de « Quadrilatère » et même une partie du nord de cette province qui n’avait jamais appartenu au pays voisin. Par ailleurs, l’Autriche-Hongrie allait s’emparer du contrôle des défilés des Carpates. Une petite concession était pourtant faite à Bucarest, même si elle n’était pas consignée dans le traité. Il s’agit du fait que les Puissances centrales acceptaient l’union de la Bessarabie avec la Roumanie, et ce en vertu d’un calcul élémentaire: éviter l’hostilité que les Roumains auraient pu éprouver à leur égard, en raison des pertes territoriales qu’ils devaient subir et de la concession d’exploitation de leurs ressources naturelles.



    Le Traité a été ratifié par le Parlement roumain durant l’été 1918, mais il n’a jamais été promulgué par le Roi Ferdinand Ier de Roumanie. Heureusement, les termes du traité ont été valables uniquement six mois parce qu’à la fin octobre 1918, le gouvernement du premier ministre Alexandru Marghiloman a déclaré qu’ils n’étaient pas valables et la Roumanie a recommencé les hostilités.



    Malgré les apparences, affirme Sorin Cristescu, le traité de paix de Bucarest a été positif pour la Roumanie : « Mais il faut mentionner que même si ses conditions étaient injustes, la paix de Buftea-Bucarest est une importante victoire diplomatique de l’Entente, constatée en tant que telle par le Parlement allemand. A l’époque, dans le législatif de Berlin, on disait « à partir de maintenant, personne ne pourra s’assoir à la table des négociations avec nous ». Tout le monde a constaté que les Puissances centrales, leurs leaders en fait, n’étaient qu’une bande de malfaiteurs, qui pillaient les vaincus, et dès lors les diplomates des Puissances centrales n’ont jamais pu s’assoir à la table des négociations avec ceux d’un autre pays. Les Etats-Unis étaient également entrés dans la guerre et la politique américaine affirme que l’adversaire ne pourra jamais être un partenaire de négociations, que l’adversaire n’est que l’auteur d’une infraction de droit commun qui doit absolument être déféré à la Justice. L’idée que les leaders des Puissances centrales pourraient négocier quelque chose avec quelqu’un fut définitivement abandonnée. Evidemment qu’en France des affiches sont apparues illustrant la paix faite par les Puissances centrales avec des titres tels « Ils veulent la paix ? Oui, mais d’abord il faut les vaincre ! » « Vaincre d’abord ! » Certes, les conditions de la paix ont été désastreuses pour nous, mais la défaite diplomatique et la perte de crédibilité de la diplomatie allemande a été de beaucoup plus dramatique. »



    Sorin Cristescu affirme que la perte de la crédibilité allemande avait commencé même avant la fin de la guerre : « Elle a eu lieu en 1918. Mais en 1914, les quotidiens du monde publiaient à la Une la réponse donnée par le chancelier allemand Bethman-Hollweg à la déclaration de guerre du Royaume-Uni : « Vous déclarez la guerre pour un bout de papier ? ». Alors l’opinion publique a réagi affirmant que pour la diplomatie allemande, les traités internationaux n’étaient que des bouts de papier sans aucune valeur. Le traité qui garantissait la neutralité de la Belgique avait été signé en 1831 par les représentants de l’Angleterre, de la France et de la Prusse. Le 12 décembre, après la conquête de Bucarest, le 6 décembre 1916, les Puissances centrales ont envoyé à l’Entente une offre de paix pas tout à fait détaillée. La réponse est venue quelques jours plus tard. L’Entente disait que l’offre était faite par des personnes qui comptaient gagner la guerre en trois mois. Mais voilà qu’après deux années, les mêmes gens se rendaient compte que leurs objectifs étaient impossibles à atteindre. Les deux traités de paix, ceux de Brest-Litovsk et de Bucarest, ont carrément éliminé la diplomatie allemande de toute formule de négociation ».



    A la fin de la première conflagration mondiale, la Roumanie a compté parmi les pays à avoir gagné la guerre. Le traité de Buftea-Bucarest n’est devenu qu’un mauvais souvenir, qui n’a pourtant jamais été effacé de la mémoire collective. (trad. : Mariana Tudose)

  • The Treaty of Bucharest

    The Treaty of Bucharest

    Romanias military campaign of 1916-1917 ended with the Treaty of Bucharest signed in Buftea in May 1918. Following the installation of the Soviet regime in Russia after the Bolshevik Revolution, the new power in Saint Petersburg denounced the war as an imperialist act and decided to end its involvement in the war.



    Left on its own on the entire eastern front, Romania was forced to request a peace deal as well, which translated into very harsh conditions. Russias leaving the war was a heavy blow to Romania, and was felt like a betrayal. The Romanian army was unable to face the German offensive on its own, due to the loss of human lives caused by typhus fever. This was made worse by the anarchy caused by the 1 million Russian soldiers supporting the Bolshevik revolution. Peace was therefore seen as the only means of salvaging what could still be salvaged.



    Historian Sorin Cristescu tells us more about the context in Europe in which Russia left the war and in which the two successive peace deals were signed:



    Sorin Cristescu: “Russias exiting the war following the Bolshevik coup of November 7th 1917 led to the start of peace talks. Lenin was brought from Switzerland by the Germans, via Sweden and Finland, for this very purpose: to stage a coup that would take over power and sign a separate peace deal so the Germans troops could move from Russia to France and win the war. The Treaty of Brest-Litovsk was signed on the 3rd of March 1918, followed by the signing of the Treaty of Bucharest with Romania on the 7th of May 1918. This was a bad deal for Romania, which lost control of its mountain borders to Austria-Hungary. Also, Dobrogea became a German-Bulgarian condominium, with Romania only maintaining an access path. Its oil wells were leased for 90 years, so indeed, this was an enslaving peace deal.



    Under the Treaty of Bucharest, Romania had to cede southern Dobrogea to Bulgaria and even part of northern Dobrogea, a region that had never belonged to Bulgaria. Also, Romania ceded control of the passes in the Carpathian Mountains to Austria-Hungary. In compensation, although this was not stated in the Treaty, the Central Powers agreed to the union of Bessarabia with Romania. The reason behind it was that the Central Powers did not want to spark too much hostility among the Romanian population over the territorial losses and the leasing of its resources.



    The Treaty was ratified by the Romanian Parliament in the summer of 1918, but it has never been promulgated by King Ferdinand I of Romania. Fortunately, the provisions of the Treaty were valid for six months alone, because at the end of October 1918, the government led by Alexandru Marghiloman declared them null, and Romania resumed hostilities. In spite of all appearances, Sorin Cristescu believes, the Treaty of Bucharest was a good one for Romania.



    Sorin Cristescu: No matter how enslaving the conditions were for Romania, the peace treaty signed in Buftea-Bucharest was a huge diplomatic victory for the Triple Entente, also acknowledged as such by the German Parliament. Some German MPs said that, “from this moment onwards, no one can sit at the negotiating table with us. It became obvious that the Central Powers, their leaders, more specifically, were a gang of thieves, criminals looting the countries they defeated, and never again could the diplomats of the Central Powers engage in negotiations with anyone else. The US had already entered the war and introduced a policy whereby “my enemy will never be my negotiation partner, my enemy is a petty criminal and if I lay hands on him, Ill bring him to justice. The idea that Central Power leaders could ever hold negotiations with anyone again was abandoned for good. Of course, posters were printed in France, reading “Look what a peace made by the Central Powers looks like! and “Do they want peace? Yes, but let us defeat them first! The more disastrous the peace conditions were for us, the bigger the diplomatic defeat and the blow on the credibility of the German diplomacy.



    Sorin Cristescu says the Germans had started losing credibility much earlier, even before 1918:



    Sorin Cristescu: This happened in 1918. But back in 1914, when newspapers quoted Bethmann-Hollweg, the German chancellor, as responding to Englands declaration of war with the words, “will you go to war over a scrap of paper? everyone said that the German diplomacy sees treaties as useless pieces of paper. The treaty that guaranteed Belgiums neutrality was signed in 1831 by the representatives of England, France and Prussia. After Bucharest was seized on December 6, 1916, on December 12 a rather vague peace offer was sent to the Entente by the Central Powers. The answer came several days later. The Entente said that peace was out of the question, that the offer had been made by people who first thought they would win the war in three months time but after 2 years of fighting realised they would never reach their goals. The final act was the signing of the two peace treaties, in Brest-Litovsk and Bucharest, respectively, which simply ruled out German diplomats as possible negotiation partners.



    Although the end of the war found Romania on the winners side, the peace treaty of Buftea-Bucharest remained a bad memory which has never been completely erased.


    (translated by: Cristina Mateescu, Diana Vijeu)