Tag: bureaucratie

  • A la Une de la presse roumaine 20.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 20.04.2017

    « Larrivée de la bureaucratie pour tous » c’est la perspective qui s’affiche aux Roumains, conformément à un projet de modification du Code fiscal qui vise à supprimer le prélèvement à la source. « Nous envisageons de partir. On a déjà vécu dans une dictature par le passé» déclarent les Roumains établis en Turquie au sujet de la victoire du « oui » au référendum de modification de la Constitution de ce pays. Enfin, la Roumanie connait une véritable invasion de véhicules d’occasion qui bloquent les offices d’immatriculation.




  • La semaine du 27 juin au 2 juillet

    La semaine du 27 juin au 2 juillet

    Sommet européen sans la Grande Bretagne



    Réunis pour la première fois sans le Royaume-Uni après plus de 40 ans, les dirigeants de l’Union européenne ont convenu qu’ils n’engageraient aucune sorte de négociation tant que Londres nactive pas la clause de sortie de l’UE, l’article 50 du Traité de Lisbonne. Une fois ce moment venu, la séparation sannonce douloureuse pour la Grande Bretagne qui risque de se voir infliger des conditions sévères visant laccès de ses citoyens au marché unique. A lheure où lon parle, un nombre important de ressortissants européens, y compris des Roumains, vivent et travaillent en Grande Bretagne. Or, à quelques jours du référendum qui a vu 52% des Britanniques opter pour le Brexit, les Européens ont averti que le Royaume-Uni ne pourrait pas conserver sans contreparties les avantages du marché unique.



    Présent à la réunion de Bruxelles, le chef de lÉtat roumain, Klaus Iohannis, a réitéré les intentions de Bucarest de protéger ses citoyens dans les négociations avec Londres : « Le Royaume-Uni observera la libre circulation des personnes et les droits des travailleurs européens. Cest un aspect confirmé par le premier ministre Cameron lui-même. Du coup, je voudrais rassurer la communauté roumaine de Grande Bretagne et lui dire que Bucarest se propose de défendre ses intérêts dans les futures pourparlers avec Londres».



    Le président Klaus Iohannis a invité le premier ministre, Dacian Ciolos, et le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, aux côtés des leaders des partis parlementaires à un nouveau round de négociations, lundi, au sujet du Brexit. Ce sera loccasion pour le chef de lEtat de proposer la création dun groupe de travail ayant pour mission dévaluer limpact sur la Roumanie de la décision de la Grande Bretagne de quitter lUE et didentifier les mesures qui simposent, ainsi que les opportunités pour la Roumanie. Un premier round de négociations à eu lieu à Bucarest le 24 juin.




    Limpact du Brexit sur la monnaie roumaine



    En Roumanie, limpact monétaire, plutôt émotionnel, du vote des Britanniques en faveur de la sortie de lUE, a été négligeable – a déclaré jeudi le gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu: « Les changements enregistrés sur les marchés monétaires et des devises de Roumanie ont été moindres – je dirais même imperceptibles – par rapport à ceux enregistrés ailleurs ».



    Le gouverneur Mugur Isărescu a précisé pourtant que, selon la théorie et la pratique économique, lincertitude paralyse parfois, à posteriori, les actions des acteurs des marchés financiers. Ce nest pas sûr que, sur le long terme, limpact naugmente pas, selon Mugur Isărescu et, dans ce cas, la Banque centrale abordera différemment le problème: « La dominante est lincertitude et nous ne sommes pas les seuls à en être touchés, elle se fait jour partout en Europe et dans le monde. Ce qui est relativement nouveau, cest quen réponse à cette incertitude, notre approche devient beaucoup plus pragmatique. Nous voyons de quelle façon évoluent les choses et nous agissons avec les moyens dont nous disposons. Tout larsenal de la Banque centrale est prêt à être utilisé à cette fin. »




    Inaugurantion dun commandement de lOTAN à Bucarest



    A Bucarest a été officiellement inauguré et mis en fonction vendredi le Quartier général de division Multinational du Sud-Est de lAlliance nord-atlantique. Loccasion pour le président roumain Klaus Iohannis de déclarer que la Roumanie resterait un allié crédible de lOTAN et un pilier de sécurité et de stabilité dans sa région. A part ce commandement, à Bucarest fonctionne aussi lUnité dintégration des Forces de lOTAN, qui viennent compléter cinq autre structures similaires du flanc est de lAlliance, se trouvant en Bulgarie, en Pologne, en Estonie, en Lettonie et en Lituanie. Les structures de commandement allié de Roumanie jouent un rôle majeur pour lamélioration des capacités de lOTAN à répondre avec succès aux défis sécuritaires présents et à venir. Elles facilitent le déploiement des forces alliées dans la région au soutien de la défense collective, en assurant des connexions vitales entres les forces nationales et celles de lOTAN, a encore précisé le président roumain.




    La Roumanie condamne lattentat dIstanbul



    Le président roumain Klaus Iohannis et le gouvernement de Bucarest ont fermement condamné lattaque terroriste perpétrée en début de semaine à laéroport Atatürk dIstanbul, qui a fait une quarantaine de morts et plus de 260 blessés. Le porte-parole du gouvernement, Liviu Iolu: « Le premier ministre, Dacian Cioloş, a transmis à son homologue turc un message de condoléances, où il condamne lattaque et souligne la nécessité de rester unis et fermes dans nos efforts communs de lutte contre de tels actes terroristes ».



    Lunité de réaction rapide de la cellule de crise du ministère roumain des Affaires étrangères a également été activée, tandis que lambassade de Roumanie à Ankara et le Consulat général roumain dIstanbul restent en contact avec les autorités turques, pour accorder lassistance consulaire spécialisée aux éventuels Roumains se trouvant en difficulté.





    Mesures contre la bureaucratie



    Problème préoccupant pour la société roumaine, la bureaucratie est sous la loupe du gouvernement technocrate de Bucarest. Un arrêté durgence adopté mardi introduit pour la première fois en Roumanie, la possibilité de payer certaines taxes par carte bancaire – une mesure populaire, qui pourrait éliminer les files dattente aux guichets. La taxe-timbre payé pour se procurer un document – tel la carte didentité – a été abrogée et les copies pourront être envoyées par e-mail. On ne sera pas obligé non plus de légaliser les documents didentité, la procédure «conforme à loriginal» suffira. En même temps, les certificats de casier judiciaire, exigés aux Roumains pour différentes procédures, seront transmis par une procédure inter-institutionnelle, les citoyens n’étant plus appelés aux guichets pour les obtenir. (trad. : Valentina Beleavski, Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine – 29.06.2016

    A la Une de la presse roumaine – 29.06.2016

    Les éditions en-ligne des quotidiens nationaux s’ouvrent sur l’attentat meurtrier qui a frappé l’aéroport Atatürk d’Istanbul. La presse évalue aussi l’impact du Brexit sur les exportateurs roumains et les mesures de réduction de la bureaucratie adoptées par le gouvernement de Bucarest.


  • La semaine du 22 au 27 février 2016

    La semaine du 22 au 27 février 2016

    Bilan 2015 de la Direction nationale anticorruption

    Il faut combattre la corruption avec la puissance maximale en Roumanie, et la DNA doit être un joueur concentré sur la lutte contre ce fléau qui touche profondément la société. C’est ce qu’a déclaré le président roumain Klaus Iohannis lors de la présentation du bilan 2015 du Parquet national anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice – Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle – Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.

    D’ailleurs, cette semaine, le Sénat de Bucarest a approuvé la demande des procureurs de démarrer les poursuites pénales à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Aux côtés de plusieurs hauts responsables du ministère de l’intérieur, M Oprea fait l’objet d’une enquête du Parquet anti-corruption pour abus de fonctions. Il est désormais poursuivi pour deux délits d’abus de fonctions dans un dossier pénal visant l’utilisation illégale d’un convoi officiel. Par ailleurs, les procureurs de la DNA ont démarré une enquête visant le député social-démocrate Madalin Voicu et le député Nicolae Paun, représentant de la communauté rom au Parlement roumain, accusés d’évasion fiscale, détournement de fonds européens et blanchiment d’argent. Ils auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions d’euros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Enfin, dans le même dossier, la sénatrice libérale Doina Tudor est accusée de complicité d’acceptation de pots-de-vin.

    2016 – une année électorale différente?

    Une année électorale sans accents populistes, mais avec un accent mis sur les besoins des citoyens et sur la collaboration avec les autres pouvoirs de l’Etat – voilà les éléments essentiels que le président roumain Klaus Iohannis définit pour le Parlement de Bucarest en matière de politique intérieure. Comme 2016 est une année d’élections municipales et législatives, la classe politique a la chance de faire les choses différemment, a affirmé le président Iohannis.

    Klaus Iohannis: « Ce que je vous propose c’est une année électorale différente, qui ne soit marquée ni par le populisme ni par l’absence des grands thèmes d’intérêt public, mais qui ne soit non plus une année des mesures hasardeuses. »

    Selon le chef de l’Etat, les enjeux majeurs de l’année 2016 sont un regain de confiance dans la classe politique, un bon fonctionnement des institutions démocratiques, la continuation des efforts dans des domaines où la Roumanie a enregistré des progrès, ayant récupéré le respect de ses partenaires étrangers. Par ailleurs, à l’occasion d’une conférence à Bucarest avec les représentants des organisations des Roumains de la diaspora, Klaus Iohannis a souligné le fait que les Roumains de l’étranger étaient des vecteurs du développement et de la modernisation du pays. Il leur a donc proposé un partenariat à court terme censé transformer la Roumanie en un Etat prospère et puissant.

    Débureaucratiser l’administration publique

    Le gouvernement de Bucarest a lancé cette semaine la « Commission de réduction de la paperasse » , un projet censé diminuer la bureaucratie. S’y ajoute une plate-forme en ligne où les Roumains peuvent faire part de leur expérience dans les relations avec les autorités. Et les Roumains n’ont pas hésité à s’y exprimer dès les premières heures d’existence de cette page Internet. Ils dénoncent entre autres le nombre trop grand de papiers nécessaires pour obtenir un permis de construire, les taxes trop élevées pour les cartes d’identité ou encore le fait de demander des copies certifiées conformes à l’original pour des documents ayant une date de validité indéfinie et qui figurent déjà dans la base de données.

    Voici les principes sur lesquels s’appuiera ce processus visant à simplifier la bureaucratie, tels qu’expliqués par le premier ministre Dacian Ciolos : « Premièrement, il faut qu’une institution demande une seule fois au citoyen telle ou telle information, laquelle, une fois stockée dans une base de données, pourra être réutilisée, si nécessaire. Deuxièmement, il faut mettre au point le transfert électronique de données entre les institutions. Troisièmement, remplacer , là où c’est possible, les documents certifiés conformes à l’original, par des déclarations sur l’honneur, afin d’éviter les coûts supplémentaires et la bureaucratie excessive. Enfin, supprimer les documents inutiles et introduire les procédures numériques ».

    La cause de l’infection chez les bébés

    Une souche agressive de la bactérie E.Coli a causé le syndrome hémolytique et urémique chez plusieurs bébés du sud de la Roumanie. C’est la conclusion des autorités qui n’ont pourtant pas décelé les possibles sources de contamination. Des équipes d’inspecteurs sanitaires-vétérinaires sont en train de prélever des échantillons de produits laitiers, de viande, de fruits et légumes. A son tour, le Corps de contrôle du gouvernement examine la manière dont les protocoles médicaux ont été respectés.

    Par ailleurs, le président Klaus Iohannis a demandé cette semaine des solutions censées accroître l’efficacité et la performance du système sanitaire roumain, au plus grand profit de la population. Dans le discours prononcé lors du lancement du débat public sur le plan pluriannuel d’éducation pour la santé et de promotion de la santé, le chef de l’Etat a plaidé en faveur d’un mode de vie sain.

    Situation compliquée pour la Télévision Nationale Roumaine

    L’avenir de la télévision publique roumaine TVR qui a accumulé des dettes immenses a fait l’objet d’un débat au Parlement de Bucarest. Entre autres, deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme, ont été évoquées. D’une part, il s’agit de la modification visant la loi de l’insolvabilité afin qu’elle puisse être applicable aussi à la TVR. D’autre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte qu’une nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux débats ont critiqué la proposition de faire fusionner la télévision et la radio publiques roumaines, vu que la Société Roumaine de Radiodiffusion fonctionne bien et elle n’est pas confrontée aux problèmes financiers de la TVR.

  • Le réseau des cytostatiques

    Le réseau des cytostatiques


    Depuis deux ans et demi environ, les malades du cancer de Roumanie ont de grandes difficultés à trouver les médicaments dont ils ont besoin.Suite aux signaux lancés par les associations de patients, le ministère de la Santé de Bucarest a été contraint de reconnaître qu’il y avait « des discontinuités dans l’approvisionnement » en cytostatiques, notamment pour une vingtaine de ces produits. Les patients atteints de leucémie ou du lymphome de Hodgkin en sont les plus touchés, mais ils ne sont pas les seuls.


    Comment en est-on arrivé là ? En vertu d’une bureaucratie dysfonctionnelle — selonVlad Mixich, journaliste spécialisé dans les questions de santé, qui travaille pour le site “Hotnews.ro” : « La loi roumaine prévoit du traitement gratuit pour les malades du cancer, qu’ils versent ou non des contributions au système national d’Assurance maladie. On en est arrivé là parce que l’Etat roumain est incapable de financer les services qu’il promet et surtout de gérer un problème d’organisation. Une grande partie de ces médicaments ne sont pas très chers, pourtant la politique de l’Etat roumain est de choisir le prix le plus bas pour les médicaments qu’il importe de l’UE. Ce prix est imposé aux producteurs. Or, à ce prix, les distributeurs de médicaments du pays n’ont aucun intérêt à apporter ces cytostatiques en Roumanie, car ils ne font aucun profit. »


    Hormis les distributeurs privés, il existe aussi une société d’Etat chargée de l’achat et de la distribution de médicaments. Appelée Unifarm, cette société sous-financée se confronte également à la bureaucratie excessive. Le public a été surpris de découvrir, au début de cette année, qu’une partie des cytostatiques absents du marché se trouvaient dans les dépôts d’Unifarm. Mais pourquoi n’arrivaient-ils pas dans les hôpitaux et aux malades ? Vlad Mixich : « L’enfer bureaucratique est à nouveau d’actualité. Les responsables d’Unifarm affirment avoir informé les managers des hôpitaux de l’existence de ces médicaments. A leur tour, les managers affirment avoir demandé au ministère ces médicaments et signalé périodiquement leur absence. Ce qui est sûr c’est que les gens d’Unifarm affirment qu’ils ne peuvent pas envoyer les médicaments de leur propre gré aux hôpitaux. Même s’ils avaient annoncé l’absence des médicaments de leurs stocks, les responsables des hôpitaux déclarent qu’ils n’ont rien reçu. En fait, ils ne pouvaient pas acquérir des médicaments provenant des dépôts d’Unifarm, parce que la Caisse nationale d’assurance maladie rembourse aux hôpitaux l’argent pour ces médicaments avec un délai d’environ 200 jours après l’achat. Or Unifarm demandait aux hôpitaux de payer les médicaments sur place. Voilà comment les médicaments présents dans les dépôts d’Unifarm n’arrivaient pas aux malades. »


    Alors que les hôpitaux, les caisses d’assurances et la société Unifarm luttaient contre la bureaucratie, les malades, eux , luttaient contre un ennemi beaucoup plus impitoyable : le cancer. C’est pourquoi les malades ont laissé les autorités prisonnières de la bureaucratie qu’elles avaient créée et ont commencé à chercher eux-mêmes des solutions. Parmi elles : « le réseau des cytostatiques », nommée ainsi par le journaliste qui l’avait présentée pour la première fois à l’opinion publique, Vlad Mixich : « Le fonctionnement du réseau est très simple. Il existe un site www.medicamente-lipsa.ro ouvert à tous ceux qui ont besoin de tels médicaments. Le site contient une liste qui est mise à jour périodiquement. Si un malade trouve son médicament sur la liste, il ne fait que compléter un formulaire envoyé aux administrateurs du site. Le médicament est ensuite sollicité au réseau de bénévoles, qui compte plusieurs centaines de personnes dans tous les pays de l’UE. Ils cherchent les médicaments dans les pharmacies de la ville où ils habitent. S’ils trouvent ce médicament, ils annoncent les administrateurs du site et le patient qui est à son tour informé. Au moment où le malade est d’accord, le bénévole se rend à la pharmacie pour l’acheter avec son propre argent en vertu de l’ordonnance envoyée par le malade de Roumanie. Le médicament arrive en Roumanie par avion, par la poste ou bien par bus. Une fois qu’il reçoit le médicament, le malade le paie et son argent va au bénévole qui a l’acheté. »


    Plusieurs centaines de personnes figurent déjà sur le site du réseau. Les bénévoles membres du réseau des cytostatiques se trouvent notamment en UE puisque la législation de ces pays prévoit la possibilité que toute pharmacie de l’Union délivre des médicaments en vertu d’ordonnances émises dans un autre pays membre.


    Cristian Cojocaru, atteint d’un lymphome de Hodgkin, est membre du réseau des cytostatiques. Il y est arrivé après avoir eu recours, sans succès, à différentes associations et cherché sur Internet les médicaments dont il avait besoin. Il a même contacté les producteurs du Japon et des Etats-Unis. Cristian Cojocaru : « En Roumanie, je n’ai pas cherché trop longtemps, car je savais d’avance que je ne les trouverais pas. Ayant accès à Internet, à la téléphonie internationale, je me suis débrouillé assez vite… A un moment donné, j’ai appelé toutes les pharmacies de Debrecen, en Hongrie, où il m’était plus facile de me rendre pour avoir tous les cytostatiques qui m’avaient été prescrits. Car il est très important de ne pas commencer le traitement avant de s’être procuré tous les médicaments nécessaires.. S’il s’était agi d’une femme âgée, habitant, par exemple, dans une commune du département de Galaţi, où l’on risque, en hiver, d’être bloqué par la neige, elle n’aurait certainement pas pu se procurer les médicaments. »


    Donc, même avec le réseau, les médicaments ne peuvent arriver que chez les malades qui bénéficient de certaines facilités. Et même pour ceux-là, la quête peut durer des mois et retarder le traitement. Fin janvier, le gouvernement a adopté une décision censée régler ce problème : le ministère de la Santé a emprunté 800.000 euros au Trésor. Cet argent sera versé à la compagnie nationale UNIFARM pour acheter des cytostatiques à l’avance. Cristian Cojocaru ne se fait pourtant pas trop d’illusions : « Si l’on commande les médicaments par la même filière, on les aura la semaine prochaine et on commencera le traitement dans deux semaines. Ils plaisantent ou quoi ? Les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. Les médicaments, on doit les trouver au moment où l’on en a besoin et non pas une semaine ou un mois plus tard.»


    En attendant l’arrivée des cytostatiques en pharmacie, le ministère de la Santé annonce des mesures des plus méritoires : d’une part, réorganiser le programme national, en accordant plus d’attention à l’éducation, à la prévention primaire et au dépistage précoce de la maladie et, d’autre part, réaliser un registre national dont le but serait de rendre l’accès au diagnostic et au traitement plus équitable qu’aujourd’hui. (trad.: Alex Diaconescu, Dominique)