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  • Premiers signes de ralentissement pour le marché roumain de l’immobilier.  

    Premiers signes de ralentissement pour le marché roumain de l’immobilier.  

    En termes nets, les résultats du marché immobilier durant les six premiers mois semblent pourtant assez consistants, rassurent les experts d’une grande société internationale de consulte immobilière, dans une de leurs études, véritable radiographie du secteur pendant la première moitié de l’année 2023.

    Le secteur le plus solide est celui des espaces industriels, des plus en plus recherchés par les entreprises qui souhaitent délocaliser leurs activités logistiques et de production sur la toile de fond des tensions géopolitiques de la région et plus précisément de la guerre en Ukraine. Durant la première moitié de l’année 2023 les contrats de location d’espaces logistiques modernes ont compté pour quelque 500 000 mètres carrés, soit le double de la superficie louée durant la même période de l’année dernière. Et ces chiffres ne prennent pas en compte les transactions directes, qui n’ont pas été rendues publiques. Un changement important serait le fait que Bucarest compte seulement pour un tiers du total des nouveaux contrats de location.

    Le développement de l’infrastructure, la main d’œuvre disponible et le développement régional poussent de plus en plus d’entreprises à chercher des espaces logistiques dans d’autres régions que la Capitale. Rien que l’année dernière, Bucarest comptait pour plus de la moitié des contrats de location conclus.Pour ce qui est du marché des immeubles de bureau, le 1er trimestre de l’année 2023 a été particulièrement faible, mais il a été suivi par un trimestre II qui figure parmi les plus solides des dernières années, avec des résultats comparables et même supérieurs à ceux d’avant la pandémie de Covid19. Quelque 160 000 mètres carrés d’espaces de bureaux modernes ont été loués à Bucarest durant les six premiers mois, alors que durant la même période de 2022, cette superficie s’élevait à 130 000 mètres carrés. Et pourtant la demande de nouveaux espaces s’est élevée à seulement 45 000 mètres carrés, en baisse de 40% par rapport à 2022.

    Pour ce qui est des lots de terrain, la première moitié de cette année a été assez solide, avec une superficie totale achetée par des entrepreneurs de l’immobilier s’élève à 250 millions d’euros, ce qui équivaut grosso-modo à la moitié de la valeur enregistrée en 2022, selon les chiffres des experts. Pour ce qui est des transactions immobilières, les experts remarquent un ralentissement substantiel de l’activité par rapport aux deux dernières années, mais il s’agit plutôt d’un retour à la normale. Côté immeubles résidentiels, les consultants remarquent une attention de plus en plus grande des clients et des entrepreneurs envers les appartements à louer dans des immeubles dédiés. Cette évolution intervient tant sur le fond de la majoration des taux d’intérêt des crédits immobiliers, qui ont rendu les mensualités payées supérieures aux loyers. S’y ajoutent d’autres facteurs, parmi lesquels le changement de générations, avec des jeunes qui sont à la recherche de plus de flexibilité, et le fait que certaines entreprises proposent aux salariés des paquets de bénéfices plus sérieux dont la subvention d’une partie du loyer.

    Après une effervescence durant les années 2021 – 2022, pas seulement en Roumanie et pas seulement dans le secteur des immeubles résidentiels, 2023 a commencé par une baisse des ventes sur le marché des appartements au niveau national de 20% par rapport au 1er semestre de l’année 2022. Les taux d’intérêts y ont contribué, tout comme le pouvoir d’achat plus bas, érodé par l’inflation. Et pourtant, le rythme par lequel les appartements se vendent est comparable à celui de 2018 et de 30% supérieur que celui de 2019, donc il ne s’agit pas d’une évolution tellement mauvaise, concluent les experts. Reste à voir s’il s’agit d’un recul isolé ou du début d’une évolution plus importante.

  • Evolutions sur le marché des bureaux en 2020

    Evolutions sur le marché des bureaux en 2020

    300 000 salariés travaillent dans des bâtiments modernes de bureaux, seulement à Bucarest. Il existe dailleurs une station de métro qui est la plus bondée de la ville, et qui était transitée annuellement par 8 millions de personnes ; toutefois, en juillet dernier, le trafic dans cette station était à 40% de ce quil était lannée dernière, selon une analyse de Ziarul financiar. Maintenant, en Roumanie, là où cela est possible, cest le télétravail qui devient la règle, et non lexception. Quel impact sur le marché des espaces de bureaux ? Quelques éléments de réponse ont été donnés à la vidéoconférence organisée par Ziarul financiar, consacrée aux Bureaux et aux espaces résidentiels. Ligia la suivie.


  • Le télétravail, une option convenable

    Le télétravail, une option convenable

    Contraints par l’actuelle crise sanitaire à limiter au maximum les déplacements, de nombreux employeurs ont encouragé leurs salariés à faire du télétravail. Regardée dans un premier temps avec scepticisme, la mesure a fini par convaincre et au bout de deux mois, elle commence à porter ses fruits, selon des études de spécialité. Ainsi, une enquête déclenchée à la mi-mars par la société de conseil en ressources humaines HPDI (Human Performance Développent International) et menée deux mois durant, montre-t-elle que dans les six mois à venir, les salariés des grandes entreprises travailleront 40% du temps depuis chez eux.

    Parmi les principaux inconvénients du télétravail figure notamment le manque de compréhension des sentiments personnels, suivi par la transmission déficitaire des informations, rapportée par 28% des salariés pris en compte par le sondage. Enfin, 23% des sujets questionnés ont accusé les réponses tardives et l’absence d’une interaction directe avec les autres. Tout cela mis à part, le télétravail a fait des adeptes, aux dires de Petru Păcuraru, PDG de HPDI. « Même si, dans un premier temps, on s’attendait à ce qu’une fois la quarantaine levée, les gens frappent du poing sur la table, las de toute cette période difficile de télétravail forcé, eh bien, on a fini par constater que bon nombre d’entre eux souhaitent marier travail à domicile avec travail sur place. En fait, le télétravail occupe un poids plus important qu’on ne s’y attendait. Notre enquête a débouché sur une surprise, à savoir d’ici la fin de l’année, les salariés à temps plein souhaiteront travailler 40% du temps depuis chez eux, au lieu de passer 100% de leur temps au bureau. »

    Encore plus surprenant est de constater la préférence des employeurs pour le travail à distance. Au bout de deux mois de télétravail, les chefs d’entreprises ont constaté une hausse de l’efficacité de leurs salariés, parallèlement à la baisse des frais de transports, de logement et d’entretien des locaux, affirme Petru Păcuraru :« On doit prendre en considération le temps passé pour se déplacer, surtout quand on parle de Bucarest et de ses alentours, les gens mettant parfois une heure pour se rendre au bureau et une heure pour rentrer chez eux. Donc, à force de travailler à la maison, on peut épargner deux heures qu’on passe normalement coincés dans les embouteillages. C’est un avantage pour l’employeur aussi, celui de faire économiser ce temps aux salariés. Après, le télétravail a permis aux gens de profiter de ce qu’ils ont déjà. Si on laisse de côté la peur et la panique, qui se sont emparé des gens au début de la pandémie, on constate qu’ils ont commencé à apprécier leur vie : leurs appartements, leurs maisons, leurs enfants, les animaux de compagnie, en fait, tout ce qu’ils ont obtenu dans la vie. Et, malgré les pronostics, étant donné que l’activité n’a pas eu à souffrir, le télétravail a fait gagner tout le monde. »

    Du coup, les salariés ont demandé de travailler à distance deux ou trois jours par semaine. Une telle demande pourrait-elle devenir une nouvelle règle à l’avenir ? Petru Păcuraru : « Je ne saurais me rapporter qu’à 2020, qui restera comme une année marquée par la pandémie et le télétravail. Bien sûr que le domaine d’activité a son mot à dire, mais personnellement, je crois que les entreprises souhaiteront revenir petit à petit à la situation initiale. Le travail à distance se maintiendra en place, mais il perdra de son importance. Ce ne sera pas de la faute des salariés, mais de leurs chefs qui souhaiteront garder le contrôle. Du coup, ils feront venir les gens au travail pendant 80% de leur temps et le reste de 20%, ils leur permettront de bosser à domicile. A l’heure où l’on parle, la situation est loin de ce scénario. Nous, on a pensé qu’une fois le déconfinement mis en place le 15 mai, les gens reviendront au bureau. Eh bien, ce n’est pas le cas. La plupart d’entre eux n’envisagent pas de le faire avant septembre. »

    En pleine révolution technologique, lorsque la numérisation du travail ne fait qu’augmenter, il est essentiel d’avoir une bonne connexion Internet, surtout si l’on travaille à domicile. La vitesse et l’accès à Internet – voici deux critères fondamentaux pour certains domaines, constate un récent classement réalisé par BroadbandDeals.co.uk. Selon la publication britannique, Bucarest est la meilleure ville européenne pour pratiquer le télétravail, alors que Rome est en queue de peloton. Le classement prend en compte plusieurs critères dont la vitesse de la connexion et l’accès à Internet qui a une moyenne de 52 Mbps dans la capitale roumaine, sans oublier la qualité des services de livraison de nourriture à domicile et le coût général de la vie.

    Cela fait plusieurs années déjà que le journaliste espagnol Marcel Gascon Barbera est le correspondant de l’agence ibérique EFE à Bucarest et collaborateur du site d’informations Balkan Insight. Sa propre expérience de vie confirme les résultats du classement mentionné. Marcel Gascon Barbera : « Bucarest est une ville excellente pour le travail à domicile ou à distance. Moi, je peux confirmer tout ce que cette étude met en évidence. Je ne peux pas la comparer à d’autres villes, mais de par mon expérience, je peux vous dire que la connexion Internet y est excellente, fiable et bon marché. Les bars et les restaurants offrent de très bons services de livraison à domicile. De même, le coût de la vie est assez bas par rapport à d’autres pays. A mon avis, toute personne, qui travaille depuis chez elle à Bucarest ou qui utilise du moins Internet dans cette ville, ne peut que partager mon avis. Pour moi personnellement c’est le tarif très bas d’Internet qui est très avantageux. Mais ceux qui font du design en ligne par exemple, qui téléchargent des fichiers vidéo ou travaillent avec des logiciels plus compliqués – ces personnes-là ont vivement besoin d’une connexion forte et performante. C’est ce qui fait la différence, d’ailleurs, entre une ville et une autre. Ici, à Bucarest, on est assez chanceux. »

    En tant que journaliste, Marcel Gascon Barbera a toujours travaillé à domicile. A son avis, dorénavant, le télétravail sera une option de plus en plus utilisée : « Maintenant, avec cette crise déclenchée par la pandémie, il est très possible que de plus en plus de gens se mettent à travailler chez eux. Peut-être ne le feront-ils pas en permanence, mais c’est sûr que ces derniers mois les gens ont appris qu’il est possible de faire à la maison tout ce qu’ils faisaient au bureau. Et ils préféreront travailler à domicile, du moins partiellement. En tout cas, c’est une possibilité. Et Bucarest est une ville très intéressante en ce sens.»

    Et, qui sait, si le télétravail était de plus en plus privilégié, le trafic routier diminuerait et la capitale roumaine deviendrait une ville moins polluée. (Trad. Ioana Stăncescu, Valentina Beleavski)

  • Election présidentielle en Roumanie

    Election présidentielle en Roumanie

    Point final, samedi matin, de la campagne électorale pour le premier tour de l’élection présidentielle. Elle a pratiquement coïncidé avec la crise politique engendrée par la chute du gouvernement social-démocrate de Viorica Dancilă, suivie par l’installation du cabinet libéral de Ludovic Orban et a été de ce fait placée dans un cône d’ombre. La présentation des programmes et les débats entre les compétiteurs pour les fonctions suprêmes ont quasiment été inexistants, ce que la presse qualifie de recul du point de vue démocratique.



    Il y a 14 aspirants à la première dignité de l’Etat. Le président sortant, Klaus Iohannis, brigue un nouveau mandat de cinq ans, soutenu par le Parti national libéral (PNL). L’ancienne cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă, représente les sociaux-démocrates dont elle est leader. L’alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS soutient Dan Barna, le Parti du mouvement populaire met en avant Theodor Paleologu, et l’Union démocrate magyare de Roumanie, son président Kelemen Hunor. ProRomânia et l’Alliance des libéraux et des démocrates ont créé l’Alliance UN OM (Un homme) spécialement pour l’acteur Mircea Diaconu. Et la liste des présidentiables soutenus par des partis parlementaires s’achève ici. Les autres candidats sont Viorel Cataramă, de la part de la Droite libérale, Ramona-Ioana Bruynseels — du Parti de la puissance humaniste, Cătălin Ivan — de l’Alternative pour la dignité nationale, Bogdan Marian-Stanoevici – indépendant, John-Ion Banu — du Parti de la nation roumaine, Sebastian-Constantin Popescu — du Parti de la nouvelle Roumanie, Alexandru Cumpănaşu – indépendant, Ninel Peia – du Parti Neamul Românesc.



    Ce scrutin arrive avec des premières importantes du point de vue organisationnel. Dans la diaspora, où des files interminables se sont formées aux bureaux de vote à la dernière présidentielle et aux élections européennes, il est possible de voter pendant tout le week-end. Pratiquement, le vote a commencé vendredi soir et il s’achève dimanche soir. Dans chacun de ces trois jours, le vote peut être prolongé jusqu’à 23h59 au plus tard si à l’heure de la fermeture, soit à 21h00, il existe encore des personnes qui attendent de voter, à l’intérieur ou à l’extérieur des bureaux de vote. Une autre première pour les Roumains, c’est la possibilité de voter par correspondance. Afin d’éliminer le risque de nouvelles files aux bureaux de vote, leur nombre a doublé par rapport à celui des élections européennes, pour arriver à 835. Parmi les pays accueillant le plus de bureaux de vote on compte l’Espagne, avec 143 par rapport aux 50 organisés aux élections européennes, l’Italie (142, par rapport à 76), l’Allemagne (80, par rapport à 25), le Royaume Uni et la France (avec 50, par rapport à 17). 639 bureaux de vote seront organisés dans les Etats de l’UE. En Roumanie, on pourra voter uniquement dimanche. Le second tour est prévu le 24 novembre. L’élection du futur président du premier tour est pratiquement impossible, car pour être élu, un candidat devrait obtenir les voix de la moitié plus un du nombre total des électeurs inscrits sur les listes, soit plus de 9 millions.


    (Trad. : Ligia)


  • Le Petitjournal radio 08.03.2016

    Le Petitjournal radio 08.03.2016

    Cest le moment de votre synthèse dactualité proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Cette semaine, cest Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef de LPJB, qui nous passe en revue la Une de la version locale de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger. Au menu – lannonce de la ministre indienne des Affaires étrangères selon laquelle les Roms du monde entier pourraient bientôt obtenir la nationalité indienne; le marché des immeubles de bureaux connaît un essaor inattendu dans la capitale roumaine; Bucarest pourrait avoir bientôt une conseillère municipale française pour le premier arrondissement – Clotilde Armand, manager.