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  • „Schöne neue Welt“: Wie die Pandemie unser Leben verändert

    „Schöne neue Welt“: Wie die Pandemie unser Leben verändert

    Die menschliche Gesellschaft scheint sich immer mehr der Dystopie Huxleys anzunähern, der eine Welt der Stabilität, des Friedens und einer Pseudo-Freiheit, einer Pseudo-Harmonie für völlig entgeistigte Menschen vorsah. Die Einschränkungen, die auferlegt wurden, um die Auswirkungen der Pandemie zu begrenzen, verändern die menschliche Natur auf eine subtile Weise. Diese Veränderungen“ (Hausisolation, Einschränkung der Bewegungsfreiheit, Schlie‎ßung von Theatern, Kinos, Restaurants) sind bereits zur Norm geworden. Dies trifft auch auf das Homeoffice zu. Der Soziologe Vladimir Ionaș befasste sich mit der Veränderung des Arbeitsverhaltens während der Pandemie und brachte in Erfahrung, inwieweit es das Burn-out-Syndrom beeinflusst:



    Mit der Pandemie änderte sich auch das Verhalten der Arbeitgeber und Arbeitnehmer. Homeoffice warf zwar anfangs viele Fragen zur Produktivität auf, aber inzwischen hat sich gezeigt, dass sie nicht abgenommen, sondern im Gegenteil zugenommen hat. Die Arbeitgeber begannen, die Idee, Mitarbeiter so lange wie möglich von zu Hause aus arbeiten zu lassen, zu akzeptieren. Zusätzlich zu den verschiedenen Vorteilen, wie die Reduzierung der Büromiete und anderer Kosten, stellten sie schnell fest, dass die Produktivität der Mitarbeiter im Homeoffice tatsächlich steigt und sie durch diese neue Arbeitsweise mehr Vorteile haben.“



    Wer hätte zu Beginn der Pandemie gedacht, dass arbeiten im Hausanzug und ZOOM-Sitzungen nicht mehr mit Leichtigkeit, sondern mit Überproduktivität und psychische und physische Krankheiten wie dem sogenannten Burn-out einhergeht? Jeder, der schon einmal von zu Hause aus gearbeitet hat, wei‎ß, dass die Arbeitsbelastung, die des Büros weit übersteigt. Vladimir Ionaș:



    Die Angestellten haben offensichtlich einerseits Angst, ihren Arbeitsplatz zu verlieren, und andererseits den Wunsch, dem Arbeitgeber zu beweisen, dass sie genauso gut oder sogar besser von zu Hause aus arbeiten können. Dafür strengen sich auch an. Sie arbeiten härter als im Büro, sie versuchen, Projekte schneller abzuschlie‎ßen, sie versuchen alle Aufgaben schneller zu erledigen. Burn-out wurde bei immer mehr Berufsgruppen festgestellt. Nicht nur bei Ärzten, die in der Tat in dieser Zeit ununterbrochen gearbeitet haben, weil sie im Kampf gegen die Pandemie an vorderster Front standen, sondern auch in allen anderen Bereichen gab es solche Fälle. Es gab Mitarbeiter, die versuchten, Projekte, an denen sie arbeiteten, viel schneller zu beenden. Sie arbeiteten ohne Unterbrechung, viele sogar nachts von zu Hause aus. Wenn Familie und Kinder Zuhause sind, ist der Zeitplan ein völlig anderer. Manche Kinder blieben die ganze Zeit zu Hause, weil Schulen auf Fernunterricht umstiegen. Sie lernten von Hause aus, wobei die Eltern auch noch auf sie aufpassen mussten. Es kamen so recht viele Faktoren zusammen, die zum Burn-out führten.“



    Krisen, die wir alle zu bestimmten Zeitpunkten in unserer Karriere haben, erhärteten sich während der Pandemie, zumal der Arbeitsmarkt nicht gut aussieht. Aus Angst, den Arbeitsplatz zu verlieren, arbeiteten die Menschen härter. Vladimir Ionaș wei‎ß, wozu das führt:



    Angesichts der Angst um die Sicherheit des Arbeitsplatzes, die wir alle in dieser Zeit spüren, wollen alle, die von zu Hause aus arbeiten, beweisen, dass sie es genauso gut können wie im Büro. Leider hat sich dieser Zustand verlängert und offensichtlich strengten sich zahlreiche Mitarbeiter viel mehr als während ihrer Arbeit im Büro an. Auch jetzt gibt in Meinungsumfragen ein hoher Prozentsatz der Bevölkerung, der Berufstätigen (irgendwo zwischen 60 und 65% der Arbeitnehmer) an, gerne von zu Hause weiterarbeiten zu wollen, wenn die Pandemie vorbei ist. Sogar wenn in vielen Fällen ein Burn-out auftritt, ziehen es die Menschen dennoch vor, aus dem Homeoffice zu arbeiten, weil es neben allen Unannehmlichkeiten auch positive Aspekte gibt, wie z.B. mehr Zeit mit der Familie, den Kindern und den geliebten Menschen zu verbringen. Das ist es, was zählt.“



    Homeschooling war bis vor Kurzem ein absurder Begriff. Aber jetzt ist er zur Norm geworden, mit ernsthaften Auswirkungen auf die Entwicklung der sozialen Fähigkeiten der Jugendlichen.



    Die jungen Leute sind am meisten davon betroffen. Die, die am Anfang eines neuen Lebens stehen: Studenten, die ein Hochschulleben erwarteten, von zu Hause weggehen wollten, die es in die Städte, dorthin wo die Universitäten sind, zog. Das ist nicht mehr eingetreten, weil alle Unis Online-Kurse anbieten, und hier gibt es ein gro‎ßes Problem, das aus psychologischer Sicht mit viel Feingefühl behandelt werden muss. Denn viele Angestellte wollen auch nach der Pandemie von zu Hause aus arbeiten. Viele sind mit der Art und Weise, wie jetzt gearbeitet wird, zufrieden“, so der Soziologe Vladimir Ionaș.



    In diesem Zusammenhang bleibt die Frage: Sind wir schon in der schönen Neuen Welt“ oder nur auf dem Weg dorthin?



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  • Les salariés roumains et les heures supplémentaires

    Les salariés roumains et les heures supplémentaires

    En Roumanie, la durée hebdomadaire du travail est plus longue que la moyenne européenne. Selon l’enquête européenne d’Eurofound sur les conditions de travail (EWCS), datée de 2016, quelque 35% des employés roumains travaillaient plus de 40 heures par semaine, contre une moyenne européenne de 23%. Malgré cela, l’idée d’effectuer des heures sup ne déplaît pas à certains Roumains, car ils y voient soit la source d’un supplément salarial qui vient compléter des revenus assez conséquents, de toute façon, soit la garantie d’un train de vie décent que leur maigre salaire ne saurait leur offrir. Dans les deux cas de figure, le travail et l’effort supplémentaires peuvent engendrer des ennuis de santé, voire même des tragédies personnelles.

    Dragoş Iliescu, enseignant à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’Université de Bucarest, nous décrit les effets de l’épuisement professionnel : Les heures supplémentaires constituent un facteur de stress émotionnel, psychologique. Comme tout agent stresseur qui agit sur le long terme, il risque de causer des troubles irréversibles, dont ceux mentaux, comme c’est le cas du syndrome du burn-out, qui déclenche la dépression. Certains autres problèmes relèvent de la santé physique, tels que l’hypertension artérielle et l’infarctus du myocarde.

    Aux termes de la loi roumaine, les heures supplémentaires peuvent être effectuées sur demande de l’employeur ou avec son assentiment, dans la limite d’un contingent fixé à 20 heures. Les contreparties consistent en un repos compensateur, calculé en heures ou journées de libre, formule soumise actuellement au débat, ou bien en une rémunération majorée, variante déjà adoptée par bien des compagnies de Roumanie. Parmi elles, la société Daewoo Mangalia Heavy Industries, qui gère le chantier naval de Mangalia. Selon les données fournies par le syndicat, en 2016, les ouvriers de ce chantier ont effectué près d’un million d’heures supplémentaires.

    Marin Florian, retraité, ancien leader syndical, se souvient qu’ils travaillaient à longueur de journée et même de semaine. En fait, tous ceux qui le voulaient et qui se sentaient capables d’un tel effort, le faisaient, précise-t-il, en ajoutant : Il y avait, bien sûr, des ouvriers qui ne voulaient pas faire d’heures supplémentaires, mais ils étaient très peu nombreux, car tout le monde savait qu’elles étaient payées deux fois plus. Ceci étant, on arrivait à 140 heures en dehors des 170 heures fixes de travail par mois. Les patrons préféraient les heures supplémentaires aux majorations salariales, précise Marin Florian.: On était arrivé à demander aux salariés de renoncer à leurs vacances pour se rendre au travail. On leur offrait de l’argent pour compenser. Suite à notre saisine, l’Inspection du Travail a fait un contrôle, mais le Code du Travail est trop permissif, il ne prévoit qu’une amende de 3000 lei (environ 640 euros) – ce qui n’est pas grand-chose pour une compagnie dont le chiffre d’affaires dépasse les deux milliards de lei.

    Sans doute, passer de longues heures au travail, n’est pas sans conséquence sur la vie des employés. Marin Florian explique : 58% des salariés de notre compagnie étaient touchés de certains troubles de la colonne vertébrale, de la vue, de l’ouïe, du cœur, etc. J’avoue que dans certaines familles il y a eu même des divorces parce que les épouses n’ont pas pu continuer leur mariage aux côtés d’un mari qui passe tout son temps sur le chantier, même s’il gagne bien. Et ce n’est pas tout. Par exemple, à la maternelle, lorsque l’on a demandé à des enfants de 4 ans d’expliquer le mot « famille », ils n’ont dessiné que la mère. En leur demandant où était le père, ils ont répondu que celui-ci ne faisait que travailler et qu’il ne venait presque jamais à la maison.

    Les effets nocifs du travail prolongé sont évidents, les études le confirment. Parmi elles – une récente enquête coordonnée par Dragos Iliescu et réalisée en partenariat avec le Bloc National Syndical et la Fondation Friedrich Ebert Roumanie. Dragoş Iliescu nous présente les conclusions de sa recherche: L’épuisement – c’est le principal risque que court un employé qui fait trop d’heures sup. L’épuisement est la principale caractéristique du syndrome du « burn – out ». Pour quelqu’un qui travaille trop, ce risque est à 127% plus élevé que dans le cas d’un salarié qui ne fait pas d’heures supplémentaires. De même, le risque de ne pas avoir une vie de famille satisfaisante est à 109% plus élevé. Par conséquent, les heures supplémentaires causent un déséquilibre majeur entre la vie personnelle et la vie professionnelle. On constate également un nombre croissant de familles séparées, de divorces, de cas de violence domestique dans les rangs des employés qui travaillent longtemps. Et puis il y a aussi une croissance de 96% des comportements liés à la dépendance : abus de cigarettes, d’alcool ou d’autres substances.

    Par conséquent, les experts recommandent que les heures supplémentaires ne soient plus payées, mais compensées par des heures ou des journées de libre. Dragoş Iliescu : Les effets négatifs du travail supplémentaire, au niveau individuel et organisationnel, ne peuvent pas être compensés par le salaire ou par des bonus financiers. On peut compenser par des heures libres ou par des journées libres. Avoir des périodes où l’on a la possibilité de retrouver la normalité, cela peut aider à compenser les conséquences du travail prolongé. Le corps humain est suffisamment flexible pour retrouver la normalité de cette manière.

    Notons pour terminer que le Parlement roumain est en train de débattre d’une initiative législative fondée sur l’étude mentionnée, qui prévoit entre autres d’infliger des amendes substantielles aux compagnies où les heures supplémentaires sont effectuées de manière illégale. (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavschi)