Tag: cadeau

  • Le bonheur d’offrir

    Le bonheur d’offrir

    Histoire (vraie).


    C’est le matin.
    Quelqu’un sonne à la porte. Qui serait-ce ?


    Tu attends un
    livreur ? j
    e demande
    à mon mari. Non, pas du tout, répond-il. Moi non plus, j’ajoute.

    Qui serait-ce ? Un jeune homme m’apporte des fleurs. Des frésias, mes
    préférées. Madame … ? demande-t-il. Oui, c’est moi ! je lui dis. C’est
    pour vous !
    me dit-il et il
    part.


    Quelle surprise !
    Un superbe bouquet de fleurs ! C’est une amie qui me les envoie. Aucune occasion spéciale, juste
    pour avoir été là. Je suis émue. Elle est contente. Sa surprise lui a réussi. Je
    lui remercie, par téléphone, évidemment, je ne sais pas quand on pourra se
    revoir. Pour l’instant c’est impossible.

    La journée passe, j’admire les fleurs.
    Elles sentent tellement bon, les frésias ! Et puis je me rends compte. Oui,
    je suis heureuse de les avoir reçues, mais j’aurais été au moins tout aussi heureuse
    de savoir que quelqu’un souriait « à cause de moi ». C’est si simple
    que ça : parfois, le bonheur d’offrir est encore plus grand que celui de
    recevoir.

  • Fais don de ton anniversaire

    Fais don de ton anniversaire

    C’est sans doute quelque chose d’inédit et chacun de vos anniversaires serait une excellente occasion de réaliser quelque chose de beau et d’utile, au service d’une cause. C’est en bref ce que vise la campagne réalisée par la plateforme en-ligne Galantom.ro.

    Détails avec Gabriel Solomon, un des initiateurs du projet : « Fais don de ton anniversaire » est un événement de collecte de fonds proposé au public. Les gens ne reçoivent plus de cadeaux de la part de leurs proches, mais ils les encouragent à faire des dons à des causes qu’ils choisissent. C’est un projet que nous avons démarré à l’initiative d’un de nos collègues et il se déroule déjà depuis trois ans. Cette année, nous avons décidé de redoubler d’efforts afin de promouvoir cette idée d’aide et d’implication. »

    Les débuts de cette campagne de collecte de fonds ont été un peu différents, affirme notre interlocuteur. Il nous a également parlé de la manière dont la société a abandonné les événements sportifs à des fins caritatives pour ce genre d’événements.

    Gabriel Solomon : « Au moment du lancement de cette plate-forme, les événements sportifs comptaient pour une bonne partie des moyens par le biais desquels des fonds étaient levés pour financer les projets des ONGs. Les gens couraient à un marathon ou faisaient une course de triathlon ou participaient à toute autre compétition sportive, qui constituaient des prétextes pour soutenir des projets. Mais peu à peu, nous avons essayé de changer la direction de la plate-forme, afin de la rendre plus accessible. Tout le monde ne peut par courir, mais nous avons tous un anniversaire et donc nous pouvons tous nous investir dans une collecte de fonds, que l’on fasse du sport ou non. Nous avons choisi de dérouler la campagne cette année aussi parce que nous avions remarqué un nombre croissant de personnes prêtes à faire don de leur anniversaire. A mon sens il est clair que les ONGs pouvaient collecter plus d’argent autrement que par des évènements sportifs. Et les résultats sont visibles, car si l’année dernière, grâce à ce modèle de collecte de fonds, les ONGs ont levé quelque 50 mille lei, soit environ 11 mille euros, la somme collectée depuis le début de cette année est de 170 mille lei, soit près de 40 mille euros. Cela nous réjouit beaucoup. Le public a compris le message et commence à renoncer aux cadeaux d’anniversaire ».

    Cette année, des personnalités de la radio, de la télévision, ainsi que plusieurs chanteurs ont rejoint la campagne Galantom.ro. Ils ont choisi non seulement d’en faire la promotion, mais aussi de faire don de leurs propres anniversaires.

    Gabriel Solomon explique comment les gens peuvent participer à cette campagne : « Nous avons essayé de rendre les choses aussi simples que possible : les gens entrent sur le site galantom.ro/daruiesteziuata et ils y trouvent toutes les informations nécessaires sur la campagne, comment créer leur propre page et les projets qu’ils peuvent soutenir. Pour ceux qui ont l’embarras du choix, les projets sont organisés par catégories : éducation, santé, environnement. Les gens peuvent choisir un des projets existants ou ils peuvent proposer eux-mêmes un projet. Après avoir construit une page, les donateurs d’anniversaires seront mis en contact avec l’organisation qu’ils souhaitent soutenir. Nous leurs offrons aussi toutes les informations nécessaires pour collecter des fonds : comment promouvoir leur page, comment transmettre aux amis le message que cette année ils renoncent aux cadeaux. Ils disposent aussi d’une sorte de kit média, qu’ils peuvent utiliser pour promouvoir leur page. »

    Quiconque peut suivre l’exemple de Galantom, affirme notre interlocuteur, qui a fait don de son anniversaire ce 9 septembre. Gabriel Solomon : « A travers le temps, j’ai soutenu plusieurs projets dans les secteurs de la santé, de l’enfance, de l’éducation et de l’environnement, mais depuis deux années déjà j’ai choisi d’inviter mes proches à soutenir des projets sportifs, parce que c’est un domaine qui m’est très cher et je crois qu’il mérite bien d’être soutenu. On peut très bien soutenir individuellement telle ou telle cause, il ne faut pas attendre que la mairie ou le ministère fassent quelque chose, nous aussi nous pouvons aider quelqu’un. C’est pourquoi, cette année j’ai décidé d’offrir mon cadeau d’anniversaire à un jeune sportif. Les fonds que nous avons collectés serviront à payer pour son l’entraînement au Portugal au printemps prochain. C’est très important, parce que parfois, même si on ne peut pas changer le monde ou un système, on peut changer la vie d’une personne ».

    Les gens qui souhaitent donner un coup de main aux autres sont plus nombreux que l’on puisse croire, constate-t-on en parcourant toutes les causes que Galantom a soutenues au fil du temps. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Mihaela Toma – Gourmet en Roumanie

    Mihaela Toma – Gourmet en Roumanie

    A ses 37 ans, Mihaela Toma, est spécialiste des explosions de joie. En effet, elle sait sur quel bouton appuyer pour nous faire sourire et oublier, ne serait-ce que pour un instant, les ennuis quotidiens, les diètes à suivre, les délais à respecter ou l’heure qu’il est. Le secret de sa réussite ? Pralines, thés, cafés exquis et confitures fines, autant de délicatesses joliment emballées en boîtes cadeaux, car Mihaela mise sur la capacité de ces petites merveilles à caresser nos sens.



    D’où viennent-elles ? Mihaela nous le dit dans les minutes suivantes : « Je suis toujours à la recherche de choses nouvelles, je visite régulièrement les sites Gourmet d’Europe et d’ailleurs. Je garantis la qualité des produits que j’importe. Par exemple, les délicieuses pralines belges, je les mets dans différentes boîtes, afin de ne pas dépasser le budget. Les thés et les biscuits me viennent d’Italie, les truffes de France, d’où j’importe aussi des spécialités provençales ».



    Les sommes destinées aux coffrets, paniers et boîtes cadeaux gourmet vont de 40 à plus de 400 lei, soit de 10 à 100 euros. Une commande minimale compte 10 cadeaux, mais il n’est pas rare que l’on reçoive des commandes allant jusqu’à 5000 cadeaux. L’art c’est de réussir à s’inscrire dans le budget prévu, sans pour autant sombrer dans la banalité. Les cadeaux gourmet, affirme Mihaela Toma, sont déjà perçus comme une coutume dans le milieu des affaires.



    Trois fois par an, Mihaela est vraiment débordée de travail : « La tradition veut qu’à l’occasion des trois grandes fêtes, les 1er- 8 mars, Pâques et Noël, on offre des cadeaux à ses meilleurs partenaires d’affaires. Pour l’instant, la mode est aux paniers cadeaux. Si, dans la semaine qui précède Noël, vous entrez dans le bureau du directeur des ventes de n’importe quelle compagnie, vous verrez partout de tels paniers. Ce sont des paniers d’osier, remplis de toute sorte de produits. Ces derniers sont achetés, pour l’essentiel, dans les supermarchés et amoncelés pêle-mêle dans le panier enrubanné dans du cellophane. C’est ça le cadeau. Vous savez comment cela se passe ? C’est un monsieur ou une dame du service de marketing qui s’en occupent, dans les limites d’un certain budget. Il ou elle doit donc faire avec. Alors ils prennent ce qui leur tombe sous la main, sans aucun souci d’originalité. Ainsi se fait-il qu’un directeur reçoive 10 à 15 paniers cadeaux contenant les mêmes produits : chocolat, whisky, vin, etc. »



    C’est justement cette situation que Mihaela souhaite éviter. C’est pourquoi elle est toujours en quête de boîtes cadeaux pas comme les autres. Son rêve : se voir proposer, ne serait-ce qu’une seule fois, de confectionner un cadeau extraordinaire. «J’aime les paniers cadeaux qui lancent des défis, des cadeaux qui vous fassent sortir de la torpeur. J’aimerais que quelqu’un vienne chez moi et me dise: c’est ça le budget, la personne à laquelle je veux offrir ce cadeau est celui-ci, à toi de l’imaginer et de le réaliser. C’est un genre de défi que personne ne m’a lancé jusqu’ici. »



    Mihaela veut donner aux produits autochtones la chance d’être inclus dans les cadeaux gourmet. Elle a même trouvé un fabricant de confiture qui détient aussi un laboratoire à Bucarest. Toutefois, l’emballage représente le principal problème des produits roumains. « Je pense qu’on a du potentiel et j’attends le produit créé par une personne prête à investir dans le design et la promotion. On peut avoir un produit de qualité dans un joli emballage et ne pas savoir que faire avec lui. Je prête toujours attention à ce qui se passe, par exemple au pays du Fagaras ou dans d’autres régions du pays. Les produits sont de très bonne qualité et je pense qu’on a des ressources ; toutefois, il faut encore travailler sur le design ».



    6 ans durant, Mihaela Toma a tenu boutique sur l’Avenue Dorobanti, une des artères commerciales de luxe de Bucarest. Etre propriétaire d’un tel magasin est une expérience fantastique, affirme Mihaela Toma : «Je pense qu’un écrivain serait content de l’avoir. On apprend pas mal d’histoires rien qu’en y passant du temps à vendre du chocolat. J’ai connu des ambassadeurs, des avocats célèbres, des hommes politiques, qui voulaient acheter du chocolat et ne partaient plus. Si l’on est un bon commerçant, les histoires s’ensuivent tout naturellement »



    Mihaela Toma s’est vu obliger à fermer la boutique, en raison de la crise économique de ces dernières années. Toutefois, elle continue son affaire, vu que des demandes il y en a toujours. « Mon chiffre d’affaires a doublé pendant la crise et le nombre des clients a augmenté. En effet, les budgets alloués aux cadeaux ont baissé, et j’ai eu quelques difficultés avec les paiements.. La crise a impacté les ventes du magasin, mais je ne comptais pas trop sur elles ».



    Qu’est-ce qui la stimule à aller plus loin, après avoir fermé boutique ? Ce sont justement ces explosions de joie dont on parlait en début d’émission : «Ce qui m’anime c’est la joie d’une personne au moment où elle reçoit le cadeau. Elle est heureuse de se voir offrir quelque chose de différent. Et puis, les messages et les coups de fil appréciatifs sont le sel et le poivre de la vie. Sans eux, ce serait encore pire. Mon activité m’apporte beaucoup de satisfaction, quels que soient les impôts ou le chiffre d’affaires».



    Et cette satisfaction se reflète dans tout ce qu’elle fait.