Tag: Cantacuzène

  • La Bibliothèque du monastère de Sinaia

    La Bibliothèque du monastère de Sinaia

     

    Dans l’espace médiéval roumain, l’érudition et tout ce qui était liée à l’enseignement ainsi qu’à l’écriture et à l’impression de livres étaient concentrés à l’intérieur et autour des monastères. Ce fut le cas du monastère Sinaia, sis dans la station montagnarde homonyme de la Vallée de la Prahova. Avec son architecture impressionnante, ce lieu de culte orthodoxe s’est aussi fait remarquer par son association avec une importante famille princière et érudite des Cantacuzène. D’ailleurs, le fondateur du monastère, érigé entre 1690 et 1695, est le spătar (boyard commandant militaire) Mihail Cantacuzino, le même qui a fait construire le premier hôpital civil de Bucarest, l’Hôpital Colţea.

     

    Un lien entre le monastère de Sinaia et les bibliothèques modernes de Valachie

     

    Ce que l’on sait moins c’est le lien qui a existé entre ce monastère et les bibliothèques modernes de Valachie, un lien dont parle Simona Lazăr, chercheuse et bibliothécaire au Centre culturel « Carmen Sylva » de Sinaia.

     

    Simona Lazăr : « L’année 1695, année de la consécration du monastère, a aussi été celle de la fondation de la première bibliothèque de Sinaia. Le stolnic (boyard chargé de gérer les cuisines et les repas du prince) Constantin Cantacuzino, grand érudit de son temps et frère de Mihail Cantacuzino, a fait don au monastère du livre qui porte aujourd’hui encore le numéro d’inventaire 1. C’est l’Evangile en grec et en roumain » imprimé à Bucarest en 1693. Le monastère détient à présent quatre exemplaires de cet ouvrage, qui a une particularité, à mon avis. Il réunit les quatre frères Cantacuzino. Comment ? Eh bien, le don a été fait par le stolnic Cantacuzino au monastère érigé par son frère, le spătar Mihail Cantacuzino, il a été imprimé en 1693 dans l’imprimerie créé presqu’une décennie auparavant par son frère, Șerban Cantacuzino, prince régnant de Valachie, et il a été ultérieurement traduit par un autre frère, Iordache Cantacuzino. Le monastère détient des livres écrits en langue roumaine avec l’alphabet cyrillique. Il détient aussi des livres en grec et même en allemand. L’ouvrage le plus ancien est une édition du Nouveau Testament, publiée à Leipzig en 1564. Il y a ensuite un Antologhion (le Recueil de textes religieux) de Câmpina datant de 1643 et un recueil de textes de loi de 1652, imprimé à Târgoviște. Vient ensuite la Bible de Bucarest en 1688, également connue sous le nom de Bible de Șerban Cantacuzino, puisque c’est lui qui en a disposé et surveillé l’impression. La bibliothèque du monastère s’est agrandie à travers le temps. La plupart des ouvrages étaient des livres de culte, pour le service religieux. »

     

    L’amour du livre est une autre caractéristique de la famille Cantacuzino

     

    D’ailleurs, l’amour du livre est une autre caractéristique de la famille Cantacuzino, qui a produit de nombreux princes régnants de Valachie et qui a marqué l’histoire politique et culturelle jusqu’à l’époque contemporaine, rappelle Simona Lazăr.

    « Mais pour comprendre comment il est possible que quatre frères aiment à ce point les livres, il faudrait connaître plusieurs choses sur leur enfance. Leur père, le postelnic (boyard chargé de gérer les audiences princières) Cantacuzino, avait créé, dans la maison familiale, une petite bibliothèque pour son propre plaisir et pour l’éducation de ses enfants. Ils ont compris l’importance des livres et c’est là que leur formation a commencé. Et je dirais aussi que c’est là qu’avait été plantée la graine de cette bibliothèque de Sinaia. Il faudrait aussi ajouter qu’au moins deux des frères, Constantin et Mihail, ont fait des études dans la ville italienne de Padoue. C’est là que Constantin Cantacuzino a commencé à se passionner des livres, ce qui l’a poussé à créer, par la suite, sa propre bibliothèque au monastère de Mărgineni. En plus, nous, les bibliothécaires, devons à Constantin Cantacuzino le fait qu’il a ramené de Padoue une science de la description bibliographique des livres, telle qu’elle était au XVIIème siècle. Bien-sûr qu’un tas de choses ont changé avec le temps, mais la façon dont aujourd’hui l’on dresse un catalogue des livres déposés dans un espace commun appelé bibliothèque, qu’elle soit privée, publique ou d’un monastère, eh bien, cela a commencé en Valachie grâce à Constantin Cantacuzino. »

     

    Un fonds de livre ancien qui s’élargit

     

    Le monastère fondé à Sinaia par le spătar Mihail s’élargit, entre 1842 et 1846, avec une église plus grande et deux ailes de cellules monacales. Son visage actuel date des années 1897 – 1903, lorsque Nifon Popescu en a été le  supérieur et l’Éphorie des Hôpitaux civils entreprend de gros travaux de rénovation, sous le règne du roi Carol I. C’est d’ailleurs la période la plus faste de la bibliothèque du lieu de culte, qui enrichit son patrimoine dans une conjoncture que Simona Lazăr décrit pour RRI.

    « Le monastère a enrichi son fonds de livre ancien à l’époque de Carol I, quand le lieu de culte faisait partie des 19 ermitages et monastères gérés par l’Ephorie des Hôpitaux civils ; c’est ici que débutait l’effort de mettre au point le premier musée monacal, dont l’inauguration remonte à l’année 1895, lorsque le monastère comptait deux siècles d’existence. C’est donc vers 1890 que le supérieur du monastère est chargé de parcourir les paroisses de la région et de collecter objets de culte, vêtements ou encore livres anciens pour constituer le musée. »

     

            Malheureusement, sur les ordres des autorités communistes du pays, l’année 1948 ouvre une période soi-disant de « dé-fascisation » de la bibliothèque du monastère, de nombreux livres ont disparu de Sinaia sans laisser des traces jusqu’à nos jours. (Trad. Ileana Ţăroi)

     

  • Le palais Cantacuzène

    Le palais Cantacuzène

    Aujourdhui, nous partons à la découverte dun des plus beaux palais de Roumanie. Il se trouve dans la station de montagne de Busteni et sa construction a commencé il y a plus dun siècle. Diana Pârvulescu, chargée de relations publiques au Chateau Cantacuzène, affirme que cette merveilleuse bâtisse fut érigée à la demande du prince régnant Grigore Cantacuzène et que les travaux ont duré une dizaine dannées de 1901 à 1911. Diana Pârvulescu : « Il se trouve sur lemplacement dun ancien pavillon de chasse qui appartenait à la même famille Cantacuzène. En route de Bucarest, dans le sud à Brasov, dans le centre de la Roumanie, la famille Cantacuzène y faisait halte pour une brève partie de chasse. Larchitecte du château est Grigore Cerchez, celui qui a projeté aussi limmeuble de lUniversité darchitecture de Bucarest. Dailleurs, le palais est une merveille architecturale, couverte de pierre taillée et avec un style néo-roumain omniprésent. Les touristes qui choisissent de nous rendre visite observeront, une fois passés par les immenses portes en fer forgé que sur la gauche sélèvent les merveilleux et imposants monts Bucegi. Ils peuvent être admirés en savourant un café sur notre terrasse. Nos visiteurs auront loccasion dadmirer et de découvrir tous les coins du domaine, où il y a des artésiennes et une grotte artificielle, érigée vers 1900. »


    Les touristes peuvent se promener sur les allées pavées en pierre du domaine et prendre des photos devant les artésiennes avant dadmirer les sculptures installées dans le parc du palais en 2018. Diana Pârvulescu :


    « A présent, il y a une trentaine de sculptures exposées dans notre parc. A la fin dune belle promenade, on peut pénétrer dans la cour intérieure, monter dans la tour doù on peut observer lintégralité du domaine, les montagnes et le parc daventure. Puis, les touristes sont prêts à commencer le tour du palais. Le point de départ et la partie inférieure du palais, où jadis la famille Cantacuzène organisait de dîners et des soirées musicales. Même George Enescu, le plus grand musicien roumain est monté sur la petite scène située dans la salle de bal du Palais Cantacuzène. Le tour complet sétend sur quelque 35 minutes et sur demande on peut organiser des tours guidés en anglais ou français en fonction de la nationalité des visiteurs. Cest le moment de monter pour découvrir les anciennes chambres à coucher de la famille Cantacuzène. Elles ont été transformées en 2015 en une galerie dart. Chaque année nous accueillons trois ou quatre expositions. Tous les meubles sont malheureusement disparus à lépoque communiste et cest pourquoi nous avons organisé une exposition appelée « Détail néo-roumain » dans le cadre de laquelle nous avons installé des pièces de mobilier censées recréer cette période : tables, chaises, tapis »


    Cest le superbe panorama sur le massif Bucegi qui impressionne surtout les visiteurs du palais Cantacuzène, affirme Diana Pârvulescu, chargée des relations publiques au Palais Cantacuzène. Elle ajoute que :


    « Un autre élément qui attire lattention de tous les touristes qui franchissent notre seuil est la grande salle de bal, où toutes les vitres sont des vitraux et qui accueille une collection héraldique unique en Roumanie, qui présente les armoiries de la famille Cantacuzène. Elle est vraiment censée attirer lattention et la curiosité des touristes pour quils découvrent qui a été Grigore Cantacuzène et en général lhistoire de ce palais. Dhabitude, notre guide raconte la merveilleuse légende, selon laquelle le prince Grigore Cantacuzène a voulu remplacer les pavées de lallée à lentrée du domaine avec des monnaies en argent afin de montrer combien il était, riche. Il était surnommé « le nabab » puisque sa fortune était colossale. Il a fait bâtir ce palais, mais aussi le Palais Cantacuzène de lavenue de la Victoire à Bucarest qui accueille actuellement le musée George Enescu, ainsi que le Palais de Floresti, compté de Prahova, qui est de nos jours malheureusement en ruine. »


    Le palais Cantacuzène sétale sur quelque 3148 mètres carrés et dans le parc qui lentoure vous aurez loccasion dadmirer plus de 15 mille fleurs qui viennent dêtre plantées sur une superficie de pas moins de 60 mille mètres carrés. (Trad. Alex Diaconescu)


  • 22.12.2017 (mise à jour)

    22.12.2017 (mise à jour)

    Révolution – La Journée de la victoire de la révolution roumaine et de la liberté a été marquée ce vendredi. Déclenchée en décembre 1989 par l’opposition des habitants de la ville de Timisoara à une décision abusive du pouvoir local, la révolution s’est rapidement répandue dans toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre 1989, par la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées du 16 au 25 décembre 1989. Pour rendre hommage à ceux qui sont décédés voici 28 ans, des cérémonies militaires et religieuses ont eu lieu ce vendredi aussi à Bucarest et dans d’autres grandes villes roumaines.

    Budget – Le Parlement de Bucarest a voté ce vendredi les projets de budget de l’Etat et de la sécurité sociale pour 2018, avec 255 voix pour et 95 contre. L’opposition, qui n’a réussi à imposer aucun de ses milliers d’amendements, n’a pas voté. Le budget pour 2018 repose sur une croissance économique de 5,5%, une inflation moyenne annuelle de 3,1%, sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro et un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros). Le déficit du budget est estimé à 2,97% du PIB, donc en dessous de la cible de 3%. Le gouvernement affirme qu’il s’agit du budget le plus généreux des 28 dernières années, ciblé sur la santé, l’éducation et l’infrastructure. Pour sa part, l’opposition le décrit comme un budget d’austérité.

    COE – Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a envoyé, vendredi, une lettre au président de la Roumanie, Klaus Iohannis, l’exhortant à demander à la Commission de Venise un point de vue sur les réformes législatives déjà adoptées par le parlement en matière de justice. Le représentant de l’organisme paneuropéen écrit avoir suivi attentivement le processus législatif d’adoption des modifications de trois lois dans le domaine de la justice et qu’il sait que ces réformes sont amplement discutées par les intéressés et par la société roumaine dans son ensemble. M Jagland considère qu’une opinion de la Commission de Venise serait de nature à éclaircir si les modifications législatives sont compatibles avec les normes fondamentales de l’Etat de droit. L’opinion de la Commission européenne pour la démocratie par la loi, appelée en bref la Commission de Venise, serait complémentaire à l’évaluation urgente de ces modifications préparée par le Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) sous l’angle des normes anticorruption, est-il encore dit dans la lettre.

    Justice – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a annoncé, vendredi, avoir pris note de la position exprimée par les 7 partenaires et alliés de la Roumanie à l’égard des évolutions dans le domaine de la justice. Le ministère des Affaires étrangères a réassuré au sujet de l’attachement ferme de la Roumanie pour les valeurs de l’Union européenne et a exprimé son ouverture pour un dialogue réel et concret avec les partenaires européens. Les ambassades en Roumanie de plusieurs Etats communautaires ont lancé un appel, jeudi, à toutes les parties prenantes dans le processus de réforme de la Justice d’éviter toute action qui pourrait mener à l’affaiblissement de l’indépendance du système judiciaire et de la lutte contre la corruption en Roumanie. Dans leur lettre ouverte, les missions diplomatiques ont exprimé leur conviction que les lois adoptées récemment en matière de réforme de la justice, dans leur forme actuelle, ainsi que les récents amendements proposés au Code pénal et au Code de procédure pénale risquent de mettre en danger les progrès entrepris par le pays ces dernières années.

    Institut – L’Institut national de recherche Cantacuzène de Bucarest, qui est aussi le plus important producteur de vaccins de Roumanie, est entré officiellement ce vendredi sous la tutelle du ministère de la Défense, alors que jusqu’ici il se trouvait au ministère de la Santé. Cette décision a été prise par le gouvernement en septembre dernier, par un décret d’urgence. Créé en 1921, l’Institut Cantacuzène a été un des meilleurs instituts de recherche en Europe, ayant produit de millions de doses de vaccins. Ses trois principaux domaines d’activité sont la production de vaccins, la recherche et la santé publique. Toutefois, en l’absence d’un financement adéquat, l’institution est entrée en déclin.

    UE – Chaque Roumain doit sentir que la présidence tournante du Conseil de l’UE début 2019 vise les citoyens et leurs attentes en ce qui concerne l’Europe communautaire, a affirmé le ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu. Bucarest doit profiter de ce moment pour rendre la Roumanie plus connue. Toutes les ressources disponibles au niveau national et local seront utilisées en ce sens, a affirmé le ministre. « Notre objectif est que tout Roumain, où qu’il se trouve, sente qu’il détient, pour 6 mois, une partie de cette présidence de l’UE », a souligné Victor Negrescu.

    Chômage – En Roumanie le taux de chômage atteint son plus haut niveau parmi les jeunes de 15 à 24 ans, alors que la population active de Roumanie compte 9,291 millions de personnes. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Entre juillet et septembre 2017, le taux d’emploi des 15 à 64 ans était de 65,3%, soit une baisse de 0,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Au niveau national, entre juillet et septembre 2017, le taux de chômage a été de 4,7%. Plus précisément, le taux de chômage des hommes était de 5,3% alors que celui des femmes était plus réduit, à savoir de 4%. L’enquête constate également que le chômage concerne davantage le milieu rural (5,3%) que celui urbain (4,3%).

    Armoiries
    – La Banque nationale de
    la Roumanie lancera, à partir du 1er janvier, des billets de banque
    et des pièces de monnaie avec les nouvelles armoiries du pays, qui circuleront
    parallèlement à ceux qui existent à présent. Dans les nouvelles armoiries,
    l’aigle a une couronne sur la tête. Les nouvelles coupures et pièces de monnaie
    seront mises en circulation selon les besoins réels de monnaie. Les nouveaux
    billets de banque porteront aussi sur l’avers la date du 1er janvier
    2018. Selon un communiqué de la BNR, tous les autres éléments graphiques et de
    sécurité seront identiques à ceux des billets et des pièces déjà en
    circulation.

  • 28.08.2017 (mise à jour)

    28.08.2017 (mise à jour)

    Zone euro — La Roumanie, l’économie avec le rythme de croissance le plus soutenu de l’UE, pourrait adhérer à la zone euro en 2022, après la hausse des revenus des ressortissants les plus pauvres, a déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, dans un entretien accordé au quotidien polonais Rzeczpospolita, repris par Reuters. Il a précisé qu’à présent, la Roumanie remplit déjà les critères formels, mais l’adhésion à l’union monétaire aura un impact négatif sur les revenus des retraités et des plus pauvres. Avec une avancée de 5,5% au 2e trimestre, la Roumanie a à présent le taux de croissance le plus élevé de l’UE. Suite à la crise financière globale de 2008, la plupart des Etats membres de l’UE hors l’union monétaire, Danemark, Suède, Pologne et République tchèque compris, ont connu une reprise plus rapide que les Etats de la zone euro. Malgré cela, la Roumanie continue d’être un des pays les plus pauvres de l’Union. La zone euro est composée à présent de 19 Etats membres, et le dernier à y avoir adhéré, c’est la Lituanie, en 2015.



    Protestations — Quelques milliers de personnes ont protesté dimanche soir dans la capitale roumaine et dans plusieurs grandes villes du pays, contre les modifications que le ministre de la Justice souhaite opérer dans le domaine. Selon les manifestants, les récentes propositions de modification des lois régissant le système judiciaire de Roumanie sont une nouvelle tentative de fragiliser la lutte anticorruption. Ils ont donc demandé la démission du ministre Tudorel Toader et annoncé de nouvelles protestations pour le dimanche suivant. Pour sa part, Liviu Dragnea, le chef du principal parti au pouvoir, le PSD, a expliqué que le projet en question n’était qu’une proposition et qu’il fallait avoir un débat sérieux à ce sujet. Vivement critiqué par l’opposition politique et par les médias, ce projet élimine, par exemple, la participation du chef de l’Etat à la procédure de désignation des procureurs chefs des Parquets anticorruption et antiterrorisme, place l’Inspection judiciaire sous la tutelle du ministère de la Justice ou encore introduit une ancienneté dans la profession supérieure à celle en vigueur pour le parcours de carrière des magistrats. Rappelons-le, en début d’année, la tentative du gouvernement de modifier, par décret d’urgence, les codes pénaux, a fait descendre dans la rue, au pays et à l’étranger, des centaines de milliers de Roumains qui ont accusé le pouvoir de vouloir exonérer de responsabilité pénale des personnages politiques et de l’administration, accusés de corruption.



    Education – Le premier ministre du gouvernement de gauche de Bucarest, Mihai Tudose, a rencontré lundi les syndicats de l’éducation, pour une discussion concernant les problèmes majeurs de ce domaine. Parmi les sujets abordés – l’élaboration d’une Loi de l’éducation nationale, les programmes scolaires obsolètes, le sous — financement du système et les injustices auxquelles se heurtent les employés de l’éducation. A la fin des discussions, les représentants des syndicalistes ont reçu des assurances de la part du premier ministre que cette année, les enseignants toucheraient l’intégralité des droits salariaux gagnés en justice. Selon Eurostat, en 2015, la Roumanie occupait la dernière place en Europe pour les sommes dépensées au titre de l’éducation, avec 248 euros par habitant, alors que la moyenne européenne a été de 1400 euros. La Roumanie se classe dernière dans l’Union même pour le pourcentage du PIB alloué à l’éducation, seulement 3,1%, suivie par l’Irlande, avec 3,7%, la Bulgarie et l’Italie, les deux avec 4%.



    Cantacuzène — L’Institut Cantacuzène de Bucarest, dont le rôle stratégique est de garantir l’indépendance de la Roumanie dans la production de vaccins, doit redevenir fonctionnel. Pour s’assurer que cela arrive, il sera transformé en unité militaire. Cette déclaration a été faite par le premier ministre roumain Mihai Tudose, qui a demandé aux ministres de la Défense et de la Santé d’élaborer, d’ici un mois, un projet d’acte normatif visant à subordonner l’Institut Cantacuzène au ministère de la Défense. Créé en 1921, l’institut est une marque roumaine riche d’une historie de presqu’un siècle et de nombreuses performances. Avant 1990, l’Institut Cantacuzène avait un portefeuille consistant côté production de vaccins. Par la suite, l’absence de financements, une gestion inadéquate et le non-respect des normes imposées par l’Organisation Mondiale de a Santé — tout cela a entraîné l’arrêt de la production, tour à tour, de chaque vaccin.



    Avocat — Un avocat d’origine roumaine de Californie a été nommé par le président américain Donald Trump au poste de sous-secrétaire du Département du Commerce, en charge de la propriété intellectuelle et au poste de directeur de l’Office des Brevets et des Marques. Andrei Iancu est à présent avocat au sein de la société américaine Irell & Manella LLP, où son activité est ciblée sur des questions de propriété intellectuelle, lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche. Il a défendu des clients d’industries variées et a plaidé entre autres devant l’Office des Brevets et des Marques et devant la Commission internationale pour le commerce des Etats-Unis. Selon le même communiqué, Andrei Iancu a rédigé et tenu des discours sur des sujets liés au domaine de la propriété intellectuelle et a enseigné le droit des brevets à l’UCLA (Luniversité de Californie à Los Angeles).



    Football — La sélection nationale de football de la Roumanie s’est réunie lundi à Bucarest pour préparer le match de vendredi, à domicile, contre l’Arménie, et celui contre le Monténégro, lundi prochain, dans les cadre du Groupe E des préliminaires de la Coupe du Monde 2018. La Pologne est leader sans équivoque du groupe, avec 16 points, suivie par le Monténégro et le Danemark, avec 10 points. La Roumanie et l’Arménie ont 6 points. Enfin, le Kazakhstan a 2 points seulement.

  • QSL mars 2017 – Le château de la famille Cantacuzène

    QSL mars 2017 – Le château de la famille Cantacuzène

    Il se trouve sur la colline de Zamora, un quartier de la station de montagne de Busteni, située à une centaine de km de Bucarest. Le château des Cantacuzène compte parmi les plus beaux édifices de Roumanie dun point de vue architectural. Sa construction a démarré en 1911 et sest étalée sur une dizaine dannées. Le château est bâti en style néo-roumain, il est entouré dun parc, dont les allées mènent à des chutes deau, des fontaines artésiennes et même à… une grotte.





    Lédifice a été construit en pierre et brique, selon les plans dun architecte roumain très connu, Grigore Cerchez. Il sétale sur 3148 mètres carrés au cœur dun parc de trois hectares et demi. Les décorations créent une ambiance romantique. Les vitraux, les plafonds aux poutres apparentes et peintes, les balustrades en bois, en pierre ou en fer forgé, la ferronnerie en bronze richement décorée – tout cela et bien dautres éléments témoignent du talent de ceux qui y ont travaillé.



    Les cheminées sont réalisées en pierre de la ville dAlbesti et décorées de mosaïques polychromes, et ne font quaccentuer latmosphère de résidence dune famille de nobles. Le château a appartenu à la famille Cantacuzène jusquen 1946. Malheureusement, les meubles dorigine nexistent plus. A présent il ny a que quelques salles intactes où lon peut voir encore les vitraux et les blasons de familles célèbres apparentées à celle des Cantacuzène, des familles roumaines de renom dont sont issus plusieurs princes de Roumanie.



    Sur la QSL de mars vous pouvez voir la loggia du château, construite en style brancovan, avec des colonnes en pierre aux chapiteaux et arcades trilobées.



    Grâce à Internet, il nest plus nécessaire de vous rendre en Roumanie pour admirer ce véritable joyau de larchitecture roumaine. Vous pouvez tout simplement entrer sur le site de ce musée, le nom est en anglais : http://www.cantacuzinocastle.com/



    Vous y trouverez des informations en roumain et en anglais mais aussi et surtout des images de cet endroit magnifique. Ou bien si vous êtes de passage en Roumanie, nhésitez pas à vous rendre à Busteni pour découvrir ce château, car les paysages qui lentourent sont vraiment à couper le souffle. En plus, ce nest pas trop loin de Bucarest.

  • Karpatia Horse Show

    Karpatia Horse Show

    Le Domaine Cantacuzène de Floreşti (sud) a récemment accueilli l’unique compétition équestre de Roumanie organisée sur un domaine nobiliaire. Karpatia Horse Show, cet événement hippique exclusiviste, organisé par la Fondation Cantacuzène Floreşti, avec la participation de la Fédération équestre roumaine et de la Fédération équestre internationale, est déjà à sa 3e édition. Les organisateurs, forts de l’expérience des deux autres éditions, ont proposé un événement plus ample et encore plus beau, cette année. Des événements culturels, sociaux et artistiques ont complété ce concours hippique de haut niveau. Ligia Mihăiescu y a assisté.