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  • Les citadelles daces des monts d’Orăştie

    Les citadelles daces des monts d’Orăştie

     

    Sarmizegetusa Regia, à la 8e place des destinations roumaines recommandées par le Club de Presse FIJET 

     

    Nous continuons la présentation des destinations classées dans le “Top 10 Destinations FIJET Roumanie 2024”, un projet du Club de Presse FIJET qui vise à mettre en lumière des endroits remarquables d’un point de vue touristique.

     

    Direction – Grădiştea de Munte, dans le département de Hunedoara, un village situé près de l’ancienne citadelle dace de Sarmizegetusa Regia, faisant partie du complexe de fortifications et d’établissements daces des Monts d’Orăştie. Cet endroit occupe la 8ème place du classement mentionné.

     

    Découvrez la capitale des Daces

     

    L’accès à Sarmizegetusa Regia, l’ancienne capitale des Daces, était contrôlé par les autres citadelles des Monts d’Orăştie : Costeşti – Cetăţuie, Blidaru, Piatra Roşie, Băniţa et Căpâlna, qui sont également de lieux qu’on vous conseille fortement de visiter. La construction des fortifications daces dans les Monts d’Orăştie a impliqué, à partir du IIe siècle av. J.-C. Et  jusqu’au Ier siècle de notre ère, l’aménagement de routes et de terrasses, ainsi que l’approvisionnement en matériaux de construction provenant des endroits situés à de plusieurs dizaines de kilomètres. Les fouilles archéologiques ont révélé des habitations, des ateliers, des aqueducs et des réservoirs d’eau, ainsi que des objets en métal ou céramique. Cette région riche en artefacts, avec une superficie d’environ 200 kilomètres carrés, a attiré l’attention non seulement des touristes, mais aussi des chasseurs de trésors.

     

     

    Radu Barb, le directeur général de l’Administration, des Monuments et de la Promotion Touristique du département de Hunedoara, nous a parlé de la protection de ces sites archéologiques:

     « La Direction Générale de l’Administration des Monuments et de la Promotion Touristique du Département de Hunedoara est une entité subordonnée au Conseil Départemental qui est chargée de l’administration des citadelles daciques. Il y a quatre ans, une loi concernant la  protection et la mise en valeur de ces citadelles a été promulguée. Cette loi a été donc à l’origine de la création de notre direction. Nous sommes donc en charge de la gestion des monuments, notamment des cinq citadelles daces du département de Hunedoara, dont quatre sont situées dans les Monts Orăștie. S’y ajoute la citadelle située près de Petroșani, qui est déjà administrée par une entreprise spécialisée. C’est ainsi qu’on a réussi à résoudre le problème des vols et des pillages, assez fréquents dans le passé. Voici les noms des cinq citadelles que je viens d’éoquer : la Citadelle de Bănița, la Citadelle de Costești, la Citadelle de Blidaru, Sarmisegetuza Regia et la Citadelle de Piatra Roșie ».

     

    Les citadelles daces des Monts Orăștie font partie du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO depuis 1999

     

    Depuis 1999, les citadelles daces des Monts Orăștie font partie du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO et se retrouvent également parmi les 375 sites touristiques répertoriés dans le département de Hunedoara. Certaines de ces attractions touristiques sont mises en valeur à travers des festivals, comme nous l’explique Radu Barb, directeur de la Direction Générale de l’Administration des Monuments et de la Promotion Touristique du Département de Hunedoara. Un de ces festivals vise à attirer l’attention sur les batailles entre les Daces et les Romains, notamment à travers des reconstitutions historiques.

     

    Un festival pas comme les autres

     

    Radu Barb  : « Le « Dac Fest » est un festival majeur de reconstitution historique que nous organisons en partenariat avec Terra Dacica Aeterna. C’est un événement international où plusieurs troupes recréent des batailles de l’Antiquité selon des scénarios spécifiques. Les visiteurs passionnés par ce type de spectacle peuvent ainsi profiter pleinement ces événements mis en scène. »

     

    Cette année, le Dac Fest est prévu pour la fin du mois d’août sur le plateau de Măgura Uroiului, près de la ville de Simeria. Lors des éditions précédentes du festival, des rituels des Daces et des Romains y ont été présentés, des ateliers des maîtres artisans y ont été organisés autour de la fabrication des objets utilisés il y a deux mille ans.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de remonter le temps en visitant la région de Hunedoara, à bientôt pour une nouvelle destination ! (trad. Rada Stanica)

     

     

  • L’aménagement de la rivière Dâmbovița

    L’aménagement de la rivière Dâmbovița

    Le lit de la Dâmbovița, qui prend sa source dans les forêts du massif montagneux de Făgăraș, est long de 237 km, avec une dénivellation de 1 757 mètres. Après avoir arrosé la capitale de la Roumanie, la Dâmbovița se jette dans la rivière Argeș, à hauteur de la commune de Budești. Elle a donné son nom à un département du pays, « Dâmbovița », dont le chef-lieu est la ville de Târgoviște, ancienne capitale médiévale de la principauté de Valachie.Le plus ancien document officiel, qui mentionne Bucarest, date de la moitié du XVe siècle, à l’époque du prince Vlad Țepeș (l’Empaleur).

    Les habitants de la bourgade, appelée aussi la Citadelle de la Dâmbovița dans les papiers administratifs, se servaient de l’eau de la rivière dans leurs cuisines et pour se laver. Les premières fontaines publiques, ainsi que les premiers réseaux d’adduction d’eau potable sont apparus durant le règne du prince Alexandru Ipsilanti, vers la fin du XVIIIe siècle. La population locale se faisait approvisionner par les fameux « sacagii », les porteurs d’eau, qui arpentaient les rues de Bucarest. Outre les difficultés d’approvisionnement, les habitants devaient aussi faire face aux caprices de la Dâmbovița, qui inondait les quartiers périphériques et faisait naître des marécages lorsque les pluies étaient trop abondantes.

    La création de l’État roumain moderne en 1859 et l’établissement de sa capitale à Bucarest lance le processus de transformation et d’apprivoisement de la Dâmbovița. Pour contenir les désagréments de la nature, les ingénieurs roumains ont imaginé des projets d’aménagement, en s’inspirant de ce qui avait été fait à Paris, Londres et Berlin. Les premières tentatives d’endiguer le déchaînement des eaux remontent à l’époque du même prince Alexandru Ipsilanti, en 1775, lorsqu’un canal fut construit pour limiter l’ampleur des inondations. Le fond du lit de la rivière fut nettoyé en 1813, pendant le règne du prince Ioan Caragea.

    Mais les véritables transformations furent lancées après 1878, année de l’indépendance de la Roumanie. A partir de 1880, l’ingénieur et architecte Grigore Cerchez met en œuvre ses projets de correction et d’approfondissement du lit de la rivière, de consolidation et d’augmentation de la hauteur des berges, de construction de ponts et de plantation d’arbres.Cependant, le projet d’aménagement le plus ample a vu le jour après le tremblement de terre du 4 mars 1977, lorsque Nicolae Ceaușescu a donné l’ordre que la zone centrale de la ville de Bucarest change complètement de visage, l’aménagement de la Dâmbovița en étant une partie. L’historien Cezar-Petre Buiumaci, du Musée de la ville, a rappelé les aspects essentiels du fameux projet : « Le grand projet de transformation du centre-ville, démarré par Ceaușescu après le séisme du 4 mars 1977, a aussi inclus l’aménagement de la rivière Dâmbovița. Le projet du grand Centre Civique de la capitale, dont les premières ébauches apparaissent après le tremblement de terre, a été une intervention brutale et sans précédent, qui a imposé la démolition de la zone centrale, quasi exclusivement résidentielle, de la ville. La destruction des habitations a eu pour résultat le problème des logements nécessaires pour accueillir les familles dont les maisons n’existaient plus. Bucarest devenait un immense chantier, car en plus de la zone centrale, des travaux de construction avaient lieu dans d’autres quartiers, pour bâtir les nouveaux immeubles d’appartements (les blocs) où allaient loger tous ceux dont les maisons avaient été démolies. Un tel quartier, une telle zone fut le nouvel ensemble de blocs Crîngași-Constructorilor-Giulești, qui devait accueillir 45 000 personnes. Le réaménagement de la rivière Dâmbovița à travers la capitale se déroulait en parallèle avec cette action. »

    Ceaușescu reprenait aussi des idées plus anciennes, d’une Dâmbovița navigable et intégrée dans un autre projet encore plus ample, de faire de Bucarest une ville-port sur le Danube, via un canal, explique Cezar-Petre Buiumaci.: « L’idée de cet aménagement, que l’on avait voulu inclure dans le projet du Canal Bucarest-Danube, était apparue bien avant, au XIXe siècle, et elle refaisait surface périodiquement. C’est pour mettre en œuvre ce projet que l’on a construit les lacs de retenue Ciurel et Văcărești, dont la mission était d’augmenter le volume d’eau et de créer des conditions de navigation. Sauf que la géographie des lieux ne le permettait pas et l’idée de la navigation dans la ville a été abandonnée, étant maintenue seulement pour au-delà des confins de la ville, à savoir la zone Vitan-Cățelu. »

    La nouvelle Dâmbovița avait un bien nouveau visage. Pour éliminer définitivement le danger des inondations, mais aussi pour la rendre utiles aux irrigations, la rivière était coupée par un premier barrage à 20 km après sa source et par un deuxième à 80 km avant son entrée dans Bucarest. Un troisième barrage se trouvait à Bucarest même, là où s’est formé le Lac Morii (du moulin). Un bras a été creusé avant l’entrée de la Dâmbovița dans la ville, en direction du sud, pour rediriger un éventuel surplus d’eau vers la rivière Ciorogârla. Deux canaux collecteurs d’eaux usées ont été construits sous le lit urbain de la Dâmbovița. Les ponts ont été reconstruits et même, certains, repositionnés, tandis que les berges ont été bétonnées, raconte l’historien Cezar-Petre Buiumaci : « L’aménagement de la Dâmbovița a été un projet complexe, dont non seulement le lit a été redessiné, mais aussi des réseaux entiers qui le croisaient, des installations de maintien d’un débit relativement constant. Outre les nouveaux ponts et les passerelles qui permettaient de traverser la rivière, sur les segments de délimitation de biefs l’on a réalisé des aménagements pour le loisir: plusieurs pontons et accès à la surface de l’eau. Dans cette même catégorie, on retrouve aussi l’aménagement de la plage ștrandului Crângași, tout près du lac Ciurel. »

    L’histoire du visage actuel de la Dâmbovița à Bucarest est relativement récente, mais elle s’appuie sur une démarche vieille d’au moins 200 ans. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La Cour princière de Târgoviste

    La Cour princière de Târgoviste

    C’est une ville paisible avec des musées intéressants, mais aussi avec un vieux centre-ville plein de terrasses et de restaurants. Mais ce qui impressionne le plus les touristes de tous les coins du monde, c’est la Cour princière, explique Irina Cârstina, muséographe au Musée d’histoire de Târgovişte. Sachez donc que la ville de Târgovişte a été résidence princière et capitale de la Valachie de 1396 à 1714, détenant pendant pas moins de trois siècles le statut de principal centre économique, politique, militaire et culturel de la région. Ecoutons Irina Cârstina, muséographe au Musée d’histoire de Târgovişte : « C’est la rue la plus importante de la ville, qui s’appelle « la Voie princière ». Donc, si vous vous arrêtez devant la Cour princière, vous allez constater que le Musée d’art et le Musée d’histoire de la ville se trouvent juste à côté. En passant par la porte d’entrée, vous allez découvrir un domaine s’étalant sur 30 mille mètres carrés que les voïvodes valaques ont légué il y a 600 ans. C’est un héritage historique riche, structuré sur plusieurs siècles et styles architecturaux. D’abord, vous verrez une plaque en marbre, sur laquelle sont écrits les noms des voïvodes ayant régné à Târgovişte et qui ont émis des documents concernant cette ville. La Cour princière est composée de la chancellerie princière, l’endroit où étaient écrits les documents les plus importants avant d’être signés et de recevoir le sceau princier. »

    Continuant notre itinéraire, nous quittons l’allée principale et à droite on voit la Grande église de la Cour princière, érigée en 1584 par le voïvode Petru Cercel. Ecoutons Irina Cârstina, muséographe au musée d’Histoire de Târgovişte : « C’est une église imposante, dont les dimensions étaient du jamais-vu à l’époque de sa construction : 14 fois 30 mètres. Elle est construite sous la forme d’une croix grecque inscrite d’après le modèle de l’église métropolitaine de Târgovişte. Elle a été préservée dans de très bonnes conditions et accueille les portraits de pas moins de neuf voïvodes roumains. Entre l’église et le palais princier se trouve un passage unique par le biais duquel les princes régnants, à commencer par Petru Cercel, qui a régné entre 1583 et 1584, pouvaient accéder à l’église. Ensuite, ils arrivaient dans un balcon de l’église et descendaient les marches jusqu’au fauteuil princier. Voici dont une innovation architecturale assez atypique pour les églises orthodoxes à retrouver à la Cour princière de Târgovişte. »

    En sortant de l’église, on peut apercevoir les ruines du palais princier qui était lui aussi une construction de l’époque de la Renaissance, s’étalant sur trois niveaux. A l’heure actuelle, les seuls à avoir survécu dans une forme identique à celle d’époque sont les celliers, ainsi qu’une partie du rez-de-chaussée. Irina Cârstina :« Les salles étaient nombreuses. Il s’agissait d’espaces où se déroulaient les activités administratives, et l’étage était destiné exclusivement au prince régnant. Tous ces endroits sont facilement visitables via une galerie. Continuant l’itinéraire via ce passage, les touristes peuvent aussi voir la partie la plus ancienne du palais, la Tour de Chindia, qui défend la Cour princière et la ville tout entière, offrant une belle perspective sur les murailles qui entouraient la ville. On peut voir aussi les jardins de la Cour princière, aménagés actuellement sous la forme d’un parc de la ville, et de l’autre côté de la colline, le monastère de Dealu, qui accueille la nécropole princière de la Valachie. »

    Pour ce qui est de la Tour de Chindia, la construction initiale a évidemment joué un rôle de défense. Mais son histoire, vraiment intéressante, c’est Irina Cârstina, Muséographe au Musée d’Histoire de Târgovişte qui nous la raconte. « Au 17e siècle, lorsque les invasions ne sont plus aussi fréquentes, cette tour jouait un rôle différent. Toute la vie de la ville était pratiquement organisée autour de cette construction. C’est au sommet de cette tour que montait un soldat avec une trompette et au coucher du soleil, il annonçait la fin des activités diurnes. Pratiquement, tous les négoces, tous les marchands, tous les gens qui sillonnaient la ville étaient obligés de suspendre leur activité. Durant le règne de Matei Basarab, la ville était assez développée et en plus elle passait par une période d’essor ; c’est pourquoi elle était une cible pour les voleurs nuitamment. Ce qui plus est, le risque d’incendie était plus élevé durant la nuit. Au son de la trompette, les portes de la ville se fermaient. C’était une construction imposante qui a même impressionné le prince régnant Gheorghe Bibescu, lors d’une visite au monastère de Dealu. Ce fut en 1847 qu’il ordonna que la tour soit remise à neuf et même rehaussée. Et c’est ainsi que la Cour princière est arrivée à posséder actuellement une tour haute de 27 mètres, à trois étages, avec un escalier en colimaçon. »

    Voici autant de raisons de faire une incursion dans l’histoire médiévale de la Roumanie et découvrir cette ancienne capitale valaque, qui se trouve tout près de Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine – 23.07.2018

    A la Une de la presse roumaine – 23.07.2018

    Ce lundi c’est le dernier jour pour le dépôt des candidatures au poste de chef de la Direction nationale anticorruption. Et les quotidiens identifient une situation pour le moins inédite. Entre temps, l’alimentation en eau de la ville de Bacau dans l’est est toujours coupée et la mairie de la Capitale se prépare à fêter les Journées de la ville de Bucarest.



  • A la découverte de Bucarest

    A la découverte de Bucarest

    Avec ses plus de 2,4 millions d’habitants, la capitale roumaine figure en sixième position dans le classement des plus grandes villes de l’UE et dans le top des préférences touristiques des voyageurs étrangers qui visitent la Roumanie, aux côtés du littoral roumain, du delta du Danube, de la Bucovine et du Maramures. C’est notamment à son centre-ville que Bucarest doit son charme qui lui a valu jadis le surnom de Petit Paris. Dans les minutes suivantes, on vous invite à flâner sur Calea Victoriei (l’Avenue de la Victoire) pour découvrir les édifices historiques qui la bordent. Notre guide sera Mme Adriana Nica ; elle dirige une agence spécialisée dans la formation agréée dans le domaine touristique : « Considérée comme l’une des avenues les plus importantes de Bucarest, Calea Victoriei offre une alternance de monuments touristiques, historiques, culturels et spirituels. Avant de vous donner plus de détails, permettez-moi de m’attarder un peu sur l’avenue même. D’où vient son nom et pourquoi est-elle si importante pour la capitale? Il convient de préciser que jusqu’en 1692, Bucarest était traversé par deux routes seulement: celle dite de Brasov qui s’étendait entre l’actuelle Place Victoriei et le Cercle militaire et la Grande route qui allait du Cercle militaire, construit sur l’emplacement de l’Eglise Sarindari et jusqu’à la Place Naţiunile Unite. En 1692, le prince régnant Constantin Brancovan décide de faire des deux routes une seule qui portera le nom de Podul Mogosoaiei. C’est justement cette avenue que l’armée roumaine a empruntée le 8 octobre 1878 pour faire son entrée triomphale à Bucarest, lors de la Guerre d’Indépendance. Pour marquer ce moment, il est décidé que l’avenue change de nom pour s’appeler Avenue de la Victoire. C’est donc un boulevard qui marque le moment où la Roumanie a gagné son indépendance suite à de la guerre de 1877- 1878. »

    Son importance historique mise à part, la Calea Victoriei est parsemée d’édifices historiques. Adriana Nica: « Sur la liste des principales attractions historiques qui la flanquent, je voudrais passer en revue les incontournables. Commençons par le Palais Cantacuzène qui accueille le Musée national George Enescu. L’édifice, véritable joyau d’architecture, date de 1903 et il doit son existence à Georges Grégoire Cantacuzène. Le compositeur George Enescu y a habité pendant quelques années, ce qui explique pourquoi, après sa mort, en 1956, le palais fut transformé en musée consacré à la vie et à la musique d’Enescu. »

    Prochain arrêt: l’Athénée roumain. Notre guide, Adriana Nica, explique: « Inauguré en 1889 et construit grâce à une collecte publique de fonds avec pour motto Un leu pour l’Athénée, l’édifice est l’une des principales raisons auxquelles Bucarest doit son surnom du Petit Paris. Construit dans un style architectural néoclassique, l’Athénée renvoie par ses décorations à l’éclectisme et à l’architecture française du XIXème siècle. »

    En face de lui – le Palais royal. En 1659, à l’époque où la Valachie décidait de faire de Bucarest sa capitale à la place de Targoviste, l’édifice n’existait pas. Sur ces lieux prenait fin Podul Mogosoaiei avec l’Eglise Kretzulescu et une autre maison comme points terminus. Adriana Nica, cheffe d’une agence spécialisée dans la formation agréée dans le domaine touristique, précise: « Cette maison, qui allait devenir plus tard le Palais royal, a appartenu à plusieurs membres riches du clergé, et a été vendue en 1833 au Conseil administratif. On décide alors de la transformer en résidence princière. Le palais connaît donc plusieurs transformations sous l’œil attentif des architectes, dont le célèbre Xavier Villacrosse. Pendant le règne d’Alexandru Ioan Cuza, en 1890, d’intérieur du palais est modifié, décoré en style Napoléon III. Sous le règne de Carol Ier, le palais princier devient palais royal. Même si l’extérieur du bâtiment n’était pas trop impressionnant, Carol Ier a réussi à transformer son intérieur en un symbole de l’élégance et du bon goût, en le décorant de statues et de peintures. La touche finale y a été apportée par la collection de peinture universelle spécifique à la Renaissance et à l’art baroque. Aujourd’hui, le Palais royal accueille le Musée national d’art de la Roumanie. Les modifications pour la forme actuelle de la construction ont été entamées par le roi Ferdinand Ier et finalisées par le roi Carol II en 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale. L’architecte préféré du roi était Arthur Lorenz, nommé architecte en chef du Palais royal. Enfin, suite à l’abdication du roi Michel Ier, forcée par les communistes, en 1950, le palais devient Musée national d’art. »

    Un autre bâtiment emblématique de la capitale roumaine, c’est le Palais de la Caisse de dépôts et consignations (CEC). Adriana Nica nous en parle: « Le palais de la Caisse de dépôts et consignations est un autre symbole architectural du Petit Paris. Il fut inauguré en 1900. Il est conçu en style néo – baroque français, avec des façades tripartites et une coupole en verre massif et en métal. Son fronton en demi-cercle et ses colonnes d’ordre composite accentuent son caractère imposant. D’autres coupoles en style Renaissance couvrent les 4 coins du bâtiment, décorés eux aussi de frontons. Les finissages d’exception des façades et l’équilibre de la construction ont résisté au passage du temps, aucun des tremblements de terre qui ont secoué la capitale n’ayant endommagé la structure de ce palais. »

    L’intérieur du Palais de la Caisse de dépôts est tout aussi spectaculaire que l’extérieur. L’immense salle des guichets qui accueille les visiteurs est richement décorée. Depuis 2005, aux côtés de la CEC Bank, un musée de l’institution fonctionne à l’intérieur du bâtiment. Y sont exposés des objets qui montrent l’évolution historique de la Caisse d’épargne : documents originaux illustrant les transactions de l’époque, produits bancaires des années du début de l’institution, tirelires et coffres forts d’antan, ainsi que du matériel de promotion : timbres, médailles, insignes, cartes postales. De l’autre côté de l’avenue Victoriei se dresse un autre bâtiment impressionnant, inauguré lui aussi en 1900 : le Palais de la Poste. Construit en style néoclassique, il a une cour intérieure, son architecture étant inspirée du Palais de la Poste de Genève, précise notre invitée, Adriana Nica. Jusqu’à 1972 le bâtiment fut le siège central de la Poste de Bucarest. Depuis 1972, il accueille le Musée d’Histoire nationale d’histoire de la Roumanie. Ici prend fin notre balade à travers Bucarest, la capitale roumaine surnommée le Petit Paris. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

  • 06.01.2018 (mise à jour)

    06.01.2018 (mise à jour)

    Diplomatie – L’ambassade de Palestine à Bucarest salue la déclaration du président Klaus Iohannis qui a réaffirme la position de l’Etat roumain au sujet du statut de Jérusalem. Selon un communique rendu public ce samedi, l’ambassadeur Fuad Kokaly affirme que « par sa décision de ne pas considérer le déplacement de l’ambassade à Jérusalem comme une option légitime, la Roumanie fait à nouveau preuve de respect envers les principes de droit et envers la loi internationale. » Cette déclaration intervient après la conversation téléphonique de vendredi entre le président roumain Klaus Iohannis et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu durant laquelle le responsable roumain a affirmé que le statut de Jérusalem constituait un thème central des négociations de paix au Proche Orient et que son statut devrait être établi suite à un accord direct entre israéliens et palestiniens. La Roumanie souligne aussi le besoin d’une résolution juste et durable du conflit israélo-palestinien par la mise en œuvre de la solution « des deux Etats » : Israël et Palestine Une éventuelle décision sur le déplacement de l’ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem peut être adoptée uniquement en vertu de ces paramètres et tenant compte des évolutions du processus de paix dans la région. Le président roumain Klaus Iohannis a également assuré que la Roumanie soutenait le développement, la consolidation et la diversification des relations avec Israël qui ont un caractère stratégique pour Bucarest. L’entretien téléphonique a eu lieu à l’initiative du chef de l’exécutif israélien, qui a remercié à la Roumanie de s’être exprimé par une abstention le mois dernier lorsque l’Assemblée générale de l’ONU a condamné la décision des Etats-Unis de reconnaitre Jérusalem en tant que capitale d’Israël.

    Magistrature – Le Conseil supérieur de la magistrature a depuis ce vendredi une nouvelle direction. La juge Simona Camelia Marcu a été élue présidente de l’association professionnelle des magistrats dont le nouveau vice-président est le procureur Codruţ Olaru. Les deux responsables ont évoqué l’unité du système et l’ouverture envers les autres pouvoirs de l’Etat. La nouvelle présidente du Conseil, Simona Marcu a souligné l’importance de la relation avec la société, et le caractère de service public de la Justice. Le vice-président Codruţ Olaru a plaidé pour des garanties totales, constitutionnelles et légales, pour la consolidation du statut des magistrats. Présent, ce vendredi à la réunion du Conseil supérieur de la Magistrature, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a critiqué la procédure d’adoption des lois de la Justice. Les récentes modifications apportées aux lois de la Justice par la coalition PSD ALDE, ont été contestées tant au Parlement, par les partis de l’opposition, que dans la rue par la société civile et par une partie des magistrats. Les contestataires affirment que, dans leur nouvelle forme, les trois documents transgressent la loi fondamentale et ont un caractère confus. Le pouvoir soutient en échange que ces actes réglementaires n’avaient plus été revisités depuis 13 ans et ont donné naissance à des anomalies liées à la carrière des magistrats et ont rendu possibles des abus de la part des procureurs et des juges.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 1 mondiale a remporté le tournoi WTA de Shenzhen en Chine ce samedi après avoir vaincu Katerina Siniakova de République Tchèque, celle qui détenait jusqu’ici le trophée sur le score de 6 – 1, 2 – 6, 6 – 0. Les Roumaines Simona Halep et Irina Begu ont remporté samedi le titre de l’épreuve de double du tournoi, grâce à la victoire 1 – 6, 6 -1, 10 – 8 dans la finale contre le double Barbora Krejcikova/Katerina Siniakova de République Tchèque, principales favorites de la compétition.

    Fête
    Les chrétiens orthodoxes et catholiques fêtent ce dimanche Saint Jean
    Baptiste. Plus de 2 millions de Roumains fêtent leur jour du nom ce 7 janvier.
    Dimanche également, les orthodoxes de rite ancien, c’est-à-dire membres des
    communautés russe, ukrainienne, arménienne et serbe fêtent Noël, 13 jours après
    la date du calendrier grégorien. La séparation des églises orthodoxes de rite
    ancien a eu lieu au début du 20e siècle, lorsque le Patriarcat
    Œcuménique de Constantinople a décidé de passer du calendrier julien à celui
    grégorien.

  • Timisoara, ville culturelle

    Timisoara, ville culturelle

    Ville aux multiples communautés (roumaine, allemande, serbe, magyare,
    croate, slovaque, bulgare), Timisoara est un des endroits incontournables pour
    tout voyageur désireux d’explorer la Roumanie. Si vous voulez enrichir votre bagage
    culturel, Timisoara est pour vous! Inscrivez-la sur la liste de vos prochaines
    destinations de vacances!




    Pour bien préparer votre séjour, écoutez les propos de Lucia Solomon à
    la tête du Bureau de tourisme de la ville : « Je profite de
    l’occasion pour vous parler des festivals annuels qui se déroulent à Timisoara
    et je voudrais commencer par Timfloralis. C’est un événement qui a lieu chaque
    printemps, vers avril-mai, au moment où les tulipes sont en fleurs et donnent
    de la couleur à la ville tout entière. C’est un moment festif, des artistes
    fleuristes roumains et étrangers se rendent sur place pour décorer de leurs
    créations le centre ville. Il y a ensuite le Festival de jazz qui se déroule
    chaque année, début juillet, parallèlement au Festival des Cœurs qui met à
    l’honneur la chanson traditionnelle. Et puisque l’on parle musique, il convient
    de préciser que les mélomanes, eux aussi, ont droit à leur propre festival de
    musique d’opéra. Pour la bonne bouche, j’ai laissé Bega Boulevard, le grand festival
    de la ville qui doit son nom à la rivière qui traverse Timisoara. »






    Avec 13000 bâtiments classés monuments historiques sur un
    total de 15000, Timisoara détient le plus important patrimoine d’édifices
    historiques de Roumanie. C’est aussi l’unique ville d’Europe dotée de trois
    théâtres avec des répertoires en trois langues différentes – roumain, hongrois
    et allemand. A ces trois institutions de culture d’autres viennent
    s’ajouter : un opéra, une Philharmonie, un théâtre de la jeunesse et un
    autre de marionnettes. Comme vous pouvez le remarquer, un véritable régal pour
    les passionnés de culture.




    Lucia Solomon, du Bureau de tourisme de Timisoara : « Effectivement, c’est une ville moderne, très
    ouverte, qui impressionne par la belle architecture de ses édifices
    historiques, à commencer par ceux construits au XVIIIe siècle, en continuant
    par ceux qui renvoient au style Art nouveau et en finissant par ceux de la
    période moderne. D’ailleurs, même de nos jours, la construction de la
    ville continue».






    Pour vos futures
    vacances à Timisoara, le Bureau de tourisme de la ville vous propose un séjour
    de trois jours en formule demi-pension dans un trois ou quatre étoiles, avec le
    tour de la ville, le transfert depuis et vers l’aéroport et un verre de vin
    chaud à l’arrivée, le tout compris dans le tarif de 130 euros. En plus, à la
    différence d’autres destinations de vacances, Timisoara se prête à merveille à
    des vacances au mois de décembre.






    Lucia Solomon :
    « Ouvert du 1er décembre au 7 janvier, le marché de Noël est l’un des
    incontournables de la ville en cette période de l’année. Les enfants auront la
    chance d’y rencontrer Saint Nicolas et Père Noël, tandis que les adultes
    pourront goûter aux produits traditionnels vendus par les fermiers autochtones
    dans les petites maisonnettes en bois spécialement aménagées. Nous avons aussi
    une scène qui accueillera des spectacles les 15 et 22 décembre. Et puis, pour
    le réveillon du Nouvel an, on a prévu de faire la fête au centre-ville aux
    rythmes de la musique live. Pour les mélomanes, l’Opéra et la Philharmonie
    auront les portes ouvertes. Comme vous voyez, autant de raisons de fêter le
    Nouvel an avec nous, à Timisoara! »






    Si vous êtes plutôt
    technique, hé bien, figurez-vous que c’est à Timisoara que se trouve la plus
    ancienne centrale hydraulique fonctionnelle d’Europe.




    Emil Serpe, PDG de la
    société Colterm, chargé de son administration: « Comme vous avez eu l’occasion de le remarquer, Timisoara est
    une ville des innovations puisque c’est ici que l’on a inauguré en 1909 la première
    centrale hydraulique du pays. Cela a permis l’alimentation en électricité d’une
    bonne partie de la ville. A l’heure où l’on parle, il nous reste deux turbines
    toujours en service sur les trois originales, mises en fonction à l’époque par
    l’ingénieur Laszlo Szekely. D’ailleurs, comme l’architecture de la construction
    a été préservée, une visite sur place vous donnerait l’occasion de faire une
    véritable incursion dans le passé de la ville. Et puisque j’ai eu la surprise
    de constater qu’ils sont peu nombreux les habitants de Timisoara à connaître
    l’existence de cette centrale, j’ai décidé de l’inclure sur la liste des
    monuments à découvrir lors d’un tour technique de la ville à imaginer dans la
    perspective du projet Timisoara – capitale européenne de la culture. »






    L’occasion
    pour les touristes d’admirer les anciens équipements datant de 1909, affirme
    Emil Serpe: « Les visiteurs pourront admirer les anciens
    engins électriques, le pont en bois, les balises. Il y a même un petit musée
    technique qui préserve le style architectural de l’époque. Les touristes sont
    les bienvenus chaque dimanche, à commencer par le 1er décembre, pour découvrir
    aussi bien un musée intéressant qu’une partie de l’histoire de la ville. »






    Quelques années avant qu’elle ne devienne capitale européenne, Timisoara se
    prépare. Lucia Solomon, coordinatrice du Bureau de tourisme de Timisoara :
    « La ville change de visage en permanence grâce à ses habitants qui
    s’activent de plus en plus, surtout maintenant, qu’ils ont appris que leur ville
    sera capitale européenne. Une association a été créée en ce sens justement pour
    imaginer des projets à mettre en place d’ici 2021. On vous attend donc nombreux
    à nous rendre visite, à Timisoara! Vous ne serez pas déçus! »






    L’invitation vient d’être lancée. Il ne vous reste plus qu’à trouver les
    meilleurs vols. (Trad. : Ioana Stàncescu)

  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – Les quartiers de Bucarest (II)

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – Les quartiers de Bucarest (II)

    Situé dans le sud de la capitale, Berceni est un cartier de banlieue et en même temps pas très éloigné du centre historique de la ville. C’est un quartier jeune, car il y a une cinquantaine d’années cette zone était un terrain vague. Quelques personnes aux revenus modestes y avaient bâti leurs maisons, sans avoir pourtant accès aux services communaux. Les choses ont beaucoup changé depuis. Berceni est une zone développée, un quartier-dortoir, comme la plupart, parsemé d’HLM datant de l’époque communiste mais aussi d’ensembles résidentiels nouveaux. Son développement est étroitement lié à la plate-forme industrielle IMGB, constructrice entre autres de turbines à vapeur et autres produits de l’industrie lourde depuis 1964. Des HLM avaient été construites à l’époque pour les ouvriers des usines IMGB.

    A part ce côté industriel, à part le côté commercial – car la zone est riche en grandes surfaces – à part l’aspect de quartier – dortoir, cette zone cache aussi de belles histoires derrière ses immeubles gris à 10 étages. Par exemple, c’est ici que fut érigé vers 1716 un superbe monastère, celui de Vacaresti, sur une colline jadis couverte de vignes. Il devait servir non seulement de lieu de culte, mais aussi de cour princière pour le prince phanariote Nicolae Mavrocordat. C’était un domaine aux dimensions impressionnantes : il s’étalait sur 18.000 m carrés. Le monastère bâti en style brancovan était entouré de murailles de fortification. Son église était une des plus grandes de la Valachie du 18e siècle. Le même domaine accueillait un palais princier, une imprimerie, une école grecque et une des bibliothèques les plus riches de l’époque. Bref, le rôle de ce monastère était de devenir un important centre culturel et spirituel de la région.

    Et pourtant, son sort fut complètement différent. Au 19e siècle, le monastère de Vacaresti fut transformé en prison. Les révolutionnaires de 1848, de grandes personnalités roumaines, y furent enfermées. L’église a été oubliée et commença à se détériorer. Malgré les travaux de restauration effectués à l’entre-deux-guerres, après la Seconde Guerre mondiale, le monastère de Vacaresti a continué à servir de prison pour les détenus politiques de l’époque communiste. En 1977, sous prétexte du terrible tremblement de terre qui n’avait pourtant pas endommagé le domaine, le dictateur Nicoale Ceausescu décide de démolir le monastère. Il voulait y construire un Palais de Justice, une salle polyvalente de 12.000 places et d’autres édifices. Le monastère est donc démoli en 1987. De petits morceaux de cet ensemble architectural impressionnant se trouvent aujourd’hui au Musée national d’art de la Roumanie, au palais princier de Mogosoaia ou encore au monastère de Cernica.

    Après la chute du communisme, impossible de reconstruire ce monastère, faute de financement. Le terrain est resté vague pendant plus de deux décennies. Il y a quelques années, une grande galerie marchande y a ouvert ses portes. Voilà pour une brève page de l’histoire de ce quartier du sud de la capitale roumaine. Ses habitants l’aiment tellement qu’ils lui ont même consacré un site Internet : cartierulberceni.com, justement pour garder la mémoire de ces lieux et pour stimuler ses quelque 120.000 habitants à mieux connaître leur propre quartier, à mettre sur pied des projets pour la communauté locale, bref pour grandir ensemble.

  • Dans Bucarest, sur les traces de Mircea Eliade

    Dans Bucarest, sur les traces de Mircea Eliade

    Pour marquer le 110e anniversaire de la naissance de l’écrivain et philosophe Mircea Eliade, nous vous proposons aujourd’hui un itinéraire culturel qui vous fera découvrir des rues bucarestoises dont l’auteur parle dans ses romans. A compter du 30 mars dernier, les itinéraires culturels « A travers le Bucarest de Mircea Eliade » se poursuivront pendant tous les week-ends jusqu’au 27 avril. En 2015, ce projet a attiré plus de 5 mille participants pendant seulement quelques week-ends de promenade à travers la ville.



    Edmond Niculuşcă, président de l’Association roumaine pour la culture, l’éducation et la normalité (ARCEN) nous parle de ce projet: « Nous venons de fêter le 110e anniversaire de la naissance de Mircea Eliade, ce qui nous a incité à un retour sur son œuvre littéraire, pour la regarder, pourquoi pas, sous un nouvel angle. Notre projet — « Eliade 110 » comporte deux conférences et 6 itinéraires culturels, « A travers le Bucarest de Mircea Eliade », comme nous les avons appelés.



    La première conférence, déjà tenue à l’Institut français de Bucarest, a porté sur 7 endroits dont Eliade parle dans ses romans et qui sont à retrouver presque tous dans la capitale roumaine d’aujourd’hui. La dernière conférence portera sur un personnage féminin: Ileana — qui apparaît parfois sous les noms dérivés de Leana, Lena, Elena, mais qui est la même représentante de la féminité. Elle porte également d’autres noms dans ses nouvelles fantastiques et dans ses romans « La nuit bengali » et « Forêt interdite »



    Les « Promenades à travers le Bucarest de Mircea Eliade » réunissent des histoires sur les anciens faubourgs et sur l’architecture de la ville, sur l’enfance de Mircea Eliade et des fragments de prose fantastique datant de la période de son exil. Le point de départ en est à chaque fois le même : 20, rue Mântuleasa, tout près de l’église Mântuleasa. Nous avons demandé à Edmond Niculuşcă si les rues de Bucarest gardaient encore leur charme pittoresque d’autrefois : « Il y a des maisons qui gardent encore leur ancienne peinture. Ce sont des veilles maisons, bâties avant la première guerre mondiale et qui ont une cour profonde, plantée de vigne et d’arbres fruitiers.



    D’autres parties de cette zone ont été mutilées, comme toutes les zones historiques de la capitale, d’ailleurs. Nous avons choisi à dessein, pour ces promenades, des rues qui gardent encore de nombreux endroits précieux, où le paysage culturel et l’identité du quartier restent assez proches du Bucarest tranquille d’autrefois, du Bucarest des faubourgs et des quartiers résidentiels du début du 20e siècle. »



    Ce projet est une invitation à mieux connaître la ville et, en même temps, une invitation à la lecture : « C’est une invitation à regarder la ville sous un autre angle. Les personnages de Mircea Eliade ont tous une relation affective avec la ville. C’est pourquoi, lors de nos promenades, nous souhaitons justement découvrir comment on peut vivre la ville et comment la ville peut vivre à travers nous.



    Et c’est aussi une invitation à la lecture, car tout l’itinéraire, toutes les haltes correspondent à un passage d’un récit ou d’un roman de Mircea Eliade. C’est aussi une invitation à se rapprocher davantage de la ville. Car, de nos jours, la relation entre les Bucarestois et leur ville n’est pas saine. Or, cette relation toxique se reflète dans ce qui se passe dans les rues anciennes de la capitale, soit les mutilations de la ville et la perte de son identité ou de sa mémoire. »



    Au-delà des détails concernant les particularités de la zone où Eliade a passé son enfance, les deux guides, Alberto Groşescu et Edmond Niculuşcă, ont enchanté les participants en leur présentant des histoires, des mémoires, en évoquant des concepts propres à l’époque et en dressant un portrait de l’habitant des faubourgs d’antan.



    Et puisque le projet s’achève fin avril, Edmond Niculuşcă lance une dernière invitation: « Nous attendons les Bucarestois samedi et dimanche, 20, rue Mântuleasa, pour une promenade d’une heure à travers le Bucarest de l’enfance de Mircea Eliade. Enfant, il allait à l’école Mântuleasa, il se rendait chez ses grands-parents, dont la maison se trouvait dans l’impasse Mătăsari, il allait voir sa sœur, rue Traian. C’est là tout un espace de l’enfance, un espace mythique, qui se retrouvera plus tard dans ses écrits fantastiques. »



    La série d’événements « Eliade 110 » est organisée en collaboration avec l’Institut français de Bucarest, car la France a joué un rôle décisif dans la vie de Mircea Eliade: elle a été son premier pays d’adoption, c’est là qu’il a enseigné à l’École pratique des hautes études, c’est elle qui lui a frayé la voie de l’universalité, qui a traduit et publié ses livres. (trad. : Dominique)

  • QSL janvier 2017 – Sarmizegetusa Regia

    QSL janvier 2017 – Sarmizegetusa Regia

    Il s’agit en fait d’un ensemble de sanctuaires. La plupart des archéologues affirment qu’elle fut bâtie aux cours des IIIe – IIe siècles avant J-C. D’autres estiment qu’elle serait encore plus ancienne, au moins 600 ans de plus. Et pour cause : ce grand sanctuaire du département de Hunedoara (centre – ouest) ressemble à celui de Stonehenge. Comme si le même architecte avait créé les deux, avec la seule différence que celui de Roumanie est plus petit.

    La cité de Sarmizegetusa Regia se trouve près du village de Gradistea Muncelului, à environ 1200 mètres d’altitude. Elle a la forme d’un quadrilatère et elle comportait trois parties : la partie civile dont les quartiers sont placés sur différents niveaux, la citadelle et la zone sacrée. Plusieurs autres habitations civiles se trouvaient autour de Sarmizegetusa Regia, le long de la vallée de la rivière Gradistea. Pour élargir leurs constructions, les Daces ont dû creuser des terrasses sur les versants des montagnes, les renforçant, si nécessaire, par des murs. Il est possible de visiter le site historique de Sarmizegetusa Regia uniquement en suivant les trajets établis et uniquement 9 mois par an, à savoir du 1er mars au 30 novembre. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Târgoviște, la cité des 33 voïvodes

    Târgoviște, la cité des 33 voïvodes

    Aujourd’hui nous parcourons des routes chargées d’histoire du sud de la Roumanie, dans la cité des 33 voïvodes. Nous sommes à Târgoviște. Située à environ 80 km à N-O de Bucarest, cette ville figure sur les trajets touristiques culturels du pays grâce notamment à ses vestiges historiques. Et pour cause : au Moyen Age, Târgoviște a été la capitale de la province de Valachie pendant presque 3 siècles (de 1396 à 1714).

    Pourquoi visiter Târgoviște? Réponse avec Ovidiu Cârstâna, muséographe et directeur du Complexe de musées Curtea Domneasca (la cour princière) : «Târgoviște n’est pas une ville très grande, mais elle est riche en monuments, alors que les musées se trouvent au centre-ville, ce qui les rend extrêmement accessibles. Par conséquent, en parcourant un espace assez réduit, les visiteurs auront l’occasion de voir des choses uniques. »

    Le complexe de musées de la Cour princière (Curtea Domneasacă) réunit 14 musées situés à Târgoviște et au département de Dâmbovița. Ce sont des endroits qui couvrent une vaste aire de ce que l’on appelle muséographie. Parmi eux, le plus important est la Cour Princière elle-même, un ensemble de constructions datant des 15e- 18e siècles et qui, au fil du temps, a servi de siège à 33 princes valaques. Dans ce musée en plein air on peut admirer les ruines de l’ancienne forteresse, avec ses pièces et ses murs des plus anciens jusqu’aux constructions plus récentes réalisées lors de différents travaux de consolidation. A l’entrée vous trouverez une liste des princes qui ont régné à Târgoviște et grâce auxquels la ville est surnommée « la cité des 33 voïvodes ». Toujours à l’intérieur de la cité, on trouve la Tour de Chindia. Haute de 27 mètres, elle est le symbole de Târgoviște et offre un très beau panorama sur la ville et sur les montagnes qui l’avoisinent.

    Ensuite, vous pouvez visiter la grande Eglise Princière, monument du 16e siècle, sauvegardé en proportion de 90% dans son état d’origine, tel qu’il était au Moyen Age. Et c’est toujours à l’intérieur de la Cité princière que vous pouvez visiter le Musée de l’imprimerie et du livre roumain ancien. C’est un musée unique en Roumanie, grâce notamment au fait que c’est ici que fut imprimé le premier livre de l’espace roumain.

    S’y ajoutent d’autres édifices importants: le Musée des écrivains, le Musée d’art, celui d’histoire, la maison – atelier de l’artiste plasticien Gheorghe Petrașcu, ou bien une vingtaine d’églises bâties à l’époque des trois principautés roumaines, d’une grande valeur architecturale et artistique.

    Ovidiu Cârstâna, directeur du Complexe de musées Curtea Domnească (la cour princière) nous invite à découvrir l’histoire de Târgoviște, telle qu’elle est racontée par les vestiges se trouvant au Musée d’histoire de la ville : « Le visiteur y trouve une exposition qui part du Paléolithique et va jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale et la création de la Grande Roumanie. C’est une exposition particulière, qui nous fait traverser l’une après l’autre toutes ces époques historiques. Parmi les curiosités exposées dans ce musée, je mentionnerais l’objet le plus ancien, des restes ostéologiques, à savoir une défense de mammouth, ainsi qu’une omoplate et quelques molaires appartenant à une espèce d’Elephas Meridionalis (mammouth méridional) disparue il y a 1 million 800.000 ans. De même, nous avons un objet unique datant de la période des migrations, au premier millénaire : une chaudière ayant appartenu aux Huns, découverte au département de Dâmbovița (sud), dans le lit de la rivière d’Argeș. C’est un objet qui date du 5e siècle avant J-C., un objet très rare, parce qu’à l’heure actuelle on ne trouve plus que 28 tels objets sur l’ensemble de l’Europe, depuis l’Atlantique jusqu’aux Ourals. C’est un objet dont la valeur a été reconnue au moment où nos collègues allemands nous l’ont demandé pour l’inclure dans une exposition reconstituant le chemin d’Attila. Au musée d’histoire de Targoviste nous avons donc voulu reconstituer le plus possible du parcours historique de la région, surtout que les visiteurs sont attirés par ces reconstitutions, ils veulent tous savoir à quoi servaient ces objets. »

    Ruines médiévales, panorama sur la ville, vestiges préhistoriques – voilà, donc, autant de raisons de découvrir cette ville si chargée d’histoire et de beauté, qu’est Târgoviște. Bon voyage! (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 08.09.2015

    A la Une de la presse roumaine 08.09.2015

    Le maire général de Bucarest, Sorin Oprescu, derrière des barreaux – le cas de corruption le plus retentissant de lannée, du moins à ce jour, est minutieusement disséqué par le presse centrale roumaine. Elle se félicite de la poursuite du démantèlement “du système” de corruption mis en place par danciens officiers de la Securitate, la feue police politique communiste du pays. Dans le même temps, la Roumanie négocie âprement les cotas de réfugiés quelle doit recevoir, apprend-on des journaux. “Pas plus de 1700 et quelque”, martèle Bucarest.


  • 06.09.2015

    06.09.2015

    Corruption – Le maire de Bucarest, Sorin Oprescu (63 ans), a été placé en garde à vue par les procureurs anticorruption, pris en flagrant délit au moment où il acceptait 25.000 euros de pots-de-vin. Selon l’AFP, depuis 2013, un groupe organisé auquel a adhéré M. Oprescu, aurait créé au sein de l’administration locale de Bucarest un système par lequel les entreprises qui souhaitaient obtenir des contrats avec les institutions publiques subordonnées au maire devaient remettre à des responsables une partie du profit réalisé grâce à ces contrats, selon les enquêteurs. Sorin Oprescu aurait demandé 10% de la valeur de chaque contrat. Ancien membre du Parti Social Démocrate (actuellement au pouvoir à Bucarest), M. Oprescu est maire de la capitale roumaine depuis 2008, en étant à son 2e mandat.

    Agriculture – Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin demandera lundi aux responsables européens de trouver des solutions pour soutenir les fermiers roumains dont les cultures ont été détruites par la sécheresse ainsi que les producteurs qui se sont vu diminuer considérablement les revenus à cause de la crise du secteur laitier. Daniel Constantin participera à la réunion du Conseil Agriculture et Pêche de l’UE. Dirigés par le Luxembourg, les débats porteront sur les difficultés de différents secteurs agricoles au niveau européen.

    Festival – Le festival international George Enescu se poursuit à Bucarest, avec ce dimanche au programme : le récital de la pianiste Elisabeth Leonskaja, surnommée la dernière grande dame de l’école soviétique et par le concert de l’ensemble Hyperion ayant pour invité le guitariste américain Stephen o’Malley . Jusqu’au 20 septembre, la 22e édition du Festival international Georges Enesco, réunit plus de 3000 artistes roumains et étrangers. Parmi les orchestres participants à cet évènement figurent San Francisco Symphony, Israel Philharmonic, dirigée par le célèbre Zubin Mehta, l’Orchestre Philharmonique de Vienne, l’Orchestre de l’Opéra de Munich, Staatskapelle de Dresde, la London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo, l’Orchestre d’Amsterdam. L’événement comporte au totale 58 concerts en salle et nombre d’événements en plein air.

    Tennis – La Roumaine Simona Halep, a vaincu Samedi l’Américaine Shelby Rogers, s’adjugeant une place dans les huitièmes de finale de l’US Open, dernier Grand Chelem de l’année. Simona Halep jouera le match suivant contre Sabine Lisicki d’Allemagne. La Roumaine s’est également qualifiée dans les huitièmes de finale dans la competition de double mixte aux côtés de son compatriote Horia Tecau, ils affroteront prochainement le double Julia Goerges (Allemagne) / Nenad Zimonjic (de Serbie). Dans la compétition de double Dames, Irina Begu et Raluca Olaru joueront contre les taiwanaises Yung-Jan Chan / Hao-Ching Chan. Enfin dans la compétition de double messieurs, la paire roumano – indienne Florin Mergea / Rohan Bopanna et roumano – néerlandaise Horia Tecău / Jean-Julien Rojer se sont qualifiées dans les huitièmes de finale du tournois de Flushing Meadows.

    Football – L’équipe nationale de football de la Roumanie rencontre lundi sur son propre terrain la Grèce, dans les préliminaires du Championnat d’Europe de football. Vendredi, la Roumanie et la Hongrie on fait un match nul, 0 à 0, suite auquel les tricolores reculent au classement, après avoir dominé la poule F de la compétition, menée désormais par l’Irlande du Nord qui a eu raison des Iles Féroé. La dernière participation de la Roumanie à un tournoi européen remonte à 2008, mais sans sortir de la phase des poules. La sélection roumaine des moins de 21 ans jouera mardi à Erevan contre l’Arménie, dans les barrages du Championnat d’Europe des moins de 21 ans de 2017, qui sera accueilli par la Pologne. Vendredi, les jeunes footballeurs roumains ont perdu le match contre la Bulgarie, score 0 buts à 2.

    Météo – Le temps est plutôt instable ce Dimanche en Roumanie. Il fait toujours très chaud, dans le sud-est, alors que de pluies sont signalées par endroits dans le nord, le centre et les montagnes. Les vent souffle assez fort sur l’ensemble du territoire. Les températures maximales iront aujourd’hui de 18 à 35 degrés. Du soleil, du vent et 29 degrés à midi à Bucarest.

  • Cluj

    Cluj

    Cluj, une ville avec une riche histoire et un patrimoine touristique impressionnant, vous attend. Places anciennes mais neuves aussi, rues coquettes, musées avec des collections impressionnantes, parcs et bâtiments qui cachent des mystères oubliés depuis des siècles, voilà quelques repères d’une des villes les plus grandes de Roumanie, connue aussi comme un important centre universitaire.



    Au-delà de tous les objectifs historiques et culturels que Cluj peut offrir à ceux qui choisissent de la visiter, cette année, 2015, la ville est aussi Capitale européenne de la jeunesse, rappelle Oana Buzatu, porte-parole de la Mairie de Cluj : « Par conséquent, tous les efforts que notre communauté faits vont dans le sens de créer différents événements par lesquels quiconque puisse sentir que cette ville est un pôle de la jeunesse. Chaque touriste qui nous rend visite cette année assistera à un événement qui mettra en exergue ce statut de Capitale européenne de la jeunesse. Au-delà des événements, il y a les objectifs historiques classiques, que tout le monde connaît et pour lesquels beaucoup de gens choisissent de venir ici, à commencer par le Musée de spéléologie jusqu’à celui de la pharmacie. Ce sont des objectifs touristiques uniques. Nous avons un musée d’ethnographie avec des pièces historiques d’une très grande valeur. Il est également possible de visiter le Musée d’art ou encore le Musée d’histoire de la Transylvanie. Tous accueillent des collections inestimables. Nous avons eu cette année des expositions de gravure de Dürer, l’année dernière une exposition Rembrandt. Quel que soit le moment de votre venue à Cluj, si vous aimez la culture, l’histoire et les traditions, il vous sera impossible de vous y ennuyer. »



    Cette année, les touristes doivent visiter Cluj notamment pour les événements spéciaux conçus à leur intention. Ils ont commencé en force avec des fêtes de rue et des spectacles dans la première partie de l’année. Ils ont continué avec le Festival de film Transilvania, TIFF, déjà bien connu, arrivé cette année à sa 14e édition.



    Et un des événements les plus importants va suivre, dit Oana Buzatu, porte-parole de la Mairie de Cluj : « Il reste très peu de jours jusqu’au plus grand festival que Cluj ait jamais accueilli : le Festival Untold, principal événement de la Capitale européenne de la jeunesse. Plus de 100.000 personnes ont annoncé leur participation. Espérons que leur expérience sera inoubliable et qu’ils vont revenir. Dans la stratégie sur le long terme pour notre ville, nous avons une devise : « Cluj Napoca est la ville où vous souhaitez vivre, étudier, vous épanouir, élever vos enfants et vieillir. » Nous faisons donc tout pour être aussi accueillants que possible avec ceux qui souhaitent s’établir ici. D’ailleurs, dans le sondage Eurostat publié l’année dernière, Cluj a été considéré la ville européenne la plus amicale avec les étrangers. Nous sommes fiers de ce titre, de cette position en tête de peloton pour ce qui est de la tolérance, de l’amour et de l’acceptation. Nous recevons joyeusement tous ceux qui choisissent de vivre dans notre communauté. »



    Si vous souhaitez visiter Cluj, n’oubliez pas de consulter le site cluj.com. Vous pouvez y acquérir la city-card qui vous assure un accès gratuit aux musées et aux spectacles ainsi que des réductions auprès de différents partenaires commerciaux des pouvoirs publics.

  • Festival international des étudiants francophones

    Festival international des étudiants francophones

    Quelques jours après la fin du mois de la francophonie, celle-ci revient dans lactualité grâce à un événement international, estudiantin, en cours tout au long de cette semaine dans la capitale européenne de la jeunesse 2015 – la ville de Cluj, au centre-ouest de la Roumanie. Le Festival international des étudiants francophones a attiré des foules. Sa coordinatrice, Roxana Ţurcanu, du Bureau régional de lAUF à Bucarest, nous en parle.