Tag: Capitale européenne de la Culture 2021

  • Le courrier des auditeurs 16.06.2017

    Le courrier des auditeurs 16.06.2017

    Je commence tout de suite par un message de Christian Ghibaudo de France, qui nous fait savoir que : « Le mercredi 31 mai, a été diffusée la dernière émission en langue française de vos voisins de Radio Bulgarie Internationale. Depuis quelques années, RB ne diffusait plus sur les ondes courtes, mais il y avait une émission quotidienne sur Internet… Une autre page se tourne, après les fermetures de Radio Moldova, Radio Serbie Internationale, Radio Roumanie Internationale reste la seule station à émettre en français dans votre région des Balkans / Carpates. Ne nous abandonnez pas ! », nous exhorte Christian Ghibaudo.



    Par ailleurs, notre auditeur réagit à une récente édition de notre RRI Spécial : « Jai écouté avec intérêt le RRI Spécial consacré au Grand Prix Nova. Quel plaisir dentendre trois journalistes francophones de divers horizons discuter avec intelligence sur RRI. En vous écoutant, je constate que la francophonie a encore de lavenir face à la langue anglaise. A ce sujet, y-a-t-il une statistique disant combien il y a de francophones en Roumanie, jentends de Roumains parlant couramment le français ? », nous demande Christian Ghibaudo. Eh bien, les statistiques ne sont pas des plus récentes. Les dernières en date remontent à 2014, mais vu que cette année nest pas si loin que ça, je crois quil serait quand même intéressant de les passer en revue.



    Voici la réponse :



    http://rri.ro/fr_fr/christian_ghibaudo_france_combien_il_y_a_de_francophones_en_roumanie-2565710



    Et faisons un bref arrêt au Sénégal aussi. Notre cher Amady Faye nous dit dans un email : « Javais parié sur la ville de Timisoara et elle est choisie capitale européenne de la culture parmi les nombreuses villes candidates. Je participerai au jeu-concours (voyage) qui lui sera consacré si Dieu le veut bien ». Ce serait effectivement une bonne idée que de consacrer un concours à Timisoara – capitale européenne de la culture 2021. Il faudra toutefois attendre un peu. Plus de 4 ans nous séparent de ce moment. Trop long pour les amateurs de culture et pour les amoureux de cette si belle ville de louest de la Roumanie. Trop peu pour les organisateurs, semble-t-il.



    Et pour cause, le projet stagne pour ne pas dire pire. Si bien que, fin mai, le quotidien ADEVARUL y consacrait un article intitulé « Timisoara – capitale européenne de la culture – le projet national jeté à loubli.» 8 mois après avoir gagné la compétition, lassociation qui gère le projet peine à fonctionner en utilisant largent restant de lannée dernière. La mairie a déjà alloué les sommes prévues pour la mise en œuvre du projet, mais il faut encore trouver la manière légale de transférer largent à lassociation responsable. Par ailleurs, au lieu dallouer les montants nécessaires à la même association, la seule en mesure de travailler sur ce projet, le Conseil départemental de Timis a alloué largent à des projets culturels. Bref, plein de problèmes bureaucratiques, administratifs. En plus, le budget envisagé nest pas négligeable : un montant de 48,5 millions deuros, dont 20 millions provenant du budget local, 12 millions accordés par le gouvernement et 5 millions provenant du Conseil départemental de Timis. En attendant, les organisateurs ont déjà perdu 6 mois précieux, alors le temps vaut de lor pour la mise en œuvre dun projet si ample, surtout quune évaluation par la Commission européenne est prévue au mois doctobre. Dans un article publié sur le site du magazine Revista 22, lhistorien et philosophe Victor Neumann affirme : « Il était très important pour Timisoara de gagner ce titre. Beaucoup plus important que pour toute autre ville de Roumanie. (…) Ce sera possible de ressusciter et de réinventer la ville de Timisoara par le projet Capitale européenne de la culture. Il est souhaitable que 2021 soit un moment historique pour Timisoara, pour la région du Banat, pour la Roumanie dans son ensemble. Un nouveau début pour un dialogue entre lest et louest, entre le nord et le sud », estime entre autres lhistorien. Il constate que la ville traverse actuellement une crise de conscience, une crise identitaire, administrative et politique, mais quelle a une base économique stable grâce aux sociétés privées locales et internationales qui y sont présentes. Mais aussi et surtout -elle a un potentiel humain qui attend dêtre valorisé.


  • QSL septembre 2016 – Le centre historique de Baia Mare

    QSL septembre 2016 – Le centre historique de Baia Mare

    Les travaux de réhabilitation du centre historique ont démarré en 1993 par un plan urbanistique visant à restaurer un complexe architectural déclaré monument historique et comportant une vingtaine de constructions médiévales réalisées en style gothique tardif. Par exemple, un des immeubles restaurés est l’ancienne auberge « L’aigle noir » construite dans la seconde moitié du 18e siècle. Ce fut le siège de l’Hôtel de ville de Baia Mare pendant trois décennies, entre 1920 et 1950, puis le bâtiment a accueilli le Tribunal d’instance. Et c’est toujours du 18e siècle que date le bâtiment qui abrite l’Ecole populaire d’Art de Baia Mare.

    Chef-lieu du département de Maramures, Baia Mare est aussi un des centres miniers les plus importants de Roumanie. D’où son nom – la « Grande mine », « baia » signifiant « mine » en roumain. L’histoire de l’exploitation minière de l’endroit commence il y a 2 millénaires, la zone étant connue pour ses ressources en or, argent et autres métaux non ferreux. Sa première attestation documentaire remonte à 1329, alors qu’une de ses premières auberges date de 1440 et elle résiste de nos jours encore. Baia Mare est un très bon endroit pour passer ses vacances au cœur de la nature. Les touristes qui se rendent dans cette ville de quelque 137.000 habitants peuvent y visiter plusieurs musées – le musée d’histoire et d’archéologie, de minéralogie, le musée d’art ou encore le musée d’ethnographie et d’art traditionnel.

    Ou bien ils peuvent faire différents trajets aux alentours de la ville pour découvrir toutes les beautés de la magnifique contrée de Maramures dominée par les montagnes. A part les montagnes, à une cinquantaine de km Baia Mare se trouve le Cimetière joyeux de Sapanta, unique au monde par ses croix en bois sculpté. Non seulement ces croix sont peintes de bleu, mais on y retrouve aussi des inscriptions, des poésies humoristiques décrivant les personnes enterrées et leur vie. Et puis, c’est dans la même contrée qu’il faut absolument visiter les fameuses églises en bois de Maramures, elles aussi uniques du point de vue de l’architecture et des ornements sculptés. Huit de ces églises figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Enfin, une autre attraction de la zone est la «mocanita » un train de type decauville qui au cours des 8 heures de son voyage vous fera voir la nature splendide du Maramures. Et si je vous dis aussi que Baia Mare est une des 4 candidates roumaines au titre de capitale européenne de la culture 2021, j’espère vous avoir convaincus que c’est un endroit qui vaut le détour.

  • QSL mars 2016 – La Cathédrale catholique St Michel et l’ensemble monumental Matthias Corvin de Cluj

    QSL mars 2016 – La Cathédrale catholique St Michel et l’ensemble monumental Matthias Corvin de Cluj

    Edifice emblématique de l’architecture gothique de Roumanie, la Cathédrale catholique St Michel de Cluj a été bâtie entre 1350 et 1480. Elle fut érigée sur un terrain qui avait servi de cimetière et où se trouvait auparavant une chapelle consacrée à Saint Jacob. Selon un document de la Papauté d’Avignon de 1349, ceux qui avaient une contribution financière à la construction de ce lieu de culte bénéficiaient du pardon des péchés. La construction proprement – dite a eu deux étapes : d’abord entre 1316 et 1390, puis entre 1410 et 1487. Le projet initial comptait deux tours, mais une seule a été bâtie entre 1511 et 1543. Détruite par un incendie un siècle plus tard, en 1697, la tour a été reconstruite en 1744. Puis, elle fut démolie car un tremblement de terre l’avait rendue trop fragile. C’est au 19e siècle, plus précisément en 1837, que démarre la construction de l’actuelle tour à l’horloge, en style néogothique. Les travaux s’étalent sur plus de deux décennies, jusqu’en 1860.

    C’est dans cette église que fut baptisé Matthias Corvin, ou Matthias Ier, roi de Hongrie entre 1458 et 1490. Tout près de la cathédrale St Michel se trouve l’ensemble monumental qui porte le nom du roi hongrois. Il est formé de la statue équestre du roi Matthias Corvin et des statues de ses 4 généraux. La maquette de l’ensemble a obtenu le grand prix de l’Exposition Universelle de Paris, en 1900.

    Voilà donc pour la carte QSL du mois de mars. Rappelons-le, cette année nous rendons hommage aux 4 villes roumaines restées en lice pour le titre de Capitale européenne de la Culture 2021 : Baia Mare (dans le nord-ouest), Cluj Napoca (au centre), Timisoara (ouest) et Bucarest, la capitale, dans le sud de la Roumanie.