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  • Un test pour la démocratie américaine

    Un test pour la démocratie américaine

    Des images stupéfiantes
    roulaient mercredi sur les écrans des télévisions du monde entier : l’emblématique
    bâtiment du Capitole américain, à Washington, était pris d’assaut par les partisans
    de Donald Trump. Celui-ci les avait lui-même incités à le soutenir et à
    empêcher la validation par le Congrès du résultat de l’élection présidentielle
    qu’il considère comme fraudé. Cette idée d’élection truquée avait été lancée et
    promue par Trump avant, pendant et après le scrutin, sans pour autant fournir de
    preuve valable. Des dizaines de procès intentés à ce sujet par les républicains
    ont été rejetés, l’un après l’autre, par les tribunaux américains, alors que le
    Collège électoral a confirmé la victoire du démocrate Joe Biden. Le président
    sortant a toutefois ignoré tout cela, restant de plus en plus seul, même au
    sein de son propre parti, une bonne partie des membres ayant reconnu sa défaite.
    Parmi eux, le vice-président Mike Pence, qui n’avait pas échappé aux pressions
    de Trump de ne pas reconnaître la victoire de Biden. Mike Pence a transmis aux
    occupants du Capitole qu’ils n’avaient pas vaincu, puisque la victoire ne s’obtient
    par la violence, mais par la liberté. A son tour, le leader des républicains au
    Sénat américain, Mitch McConnell, visiblement ému, a qualifié la situation d’insurrection
    échouée.






    De l’autre côté
    de la barricade, le leader des démocrates, Chuck Schumer, insiste sur le
    fait que ces événements n’ont pas été spontanés. Il accuse le président sortant
    d’avoir promu des théories de la conspiration et d’avoir demandé à « ces délinquants
    », comme il les appelle, de se rendre dans la capitale. A son tour, le président
    élu, Joe Biden a qualifié d’insurrection cette attaque sur le Capitole, et demandé
    une intervention ferme de la part de Donald Trump pour arrêter les violences et
    pour défendre la Constitution.






    Tout cela, dans
    le contexte où, mercredi, Donald Trump avait posté plusieurs vidéos sur Twitter,
    pour remercier ses partisans pour leur soutien et réaffirmer son refus de reconnaître
    sa défaite, estimant toujours qu’il aurait remporté l’élection si le scrutin n’avait
    pas été fraudé. Il a quand même écrit que les manifestants devaient quitter les
    lieux et rentrer chez eux, pour que la paix, la loi et l’ordre soient
    réinstaurés.






    Les leaders du
    monde entier ont condamné les incidents de Washington. Le secrétaire général
    des Nations Unies, Antonio Guterres, a affirmé que les politiciens devaient
    convaincre leurs électeurs à ne pas recourir à la violence et à respecter les
    processus démocratiques. De même, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell,
    et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, estiment que la victoire
    de Joe Biden doit être respectée. « Ce qui est arrivé à Washington n’est pas
    américain », affirme à son tour le président français Emmanuel Macron, alors
    que le premier ministre britannique, Boris Johnson, qualifie ces événements d’honteux.
    Enfin, à Bucarest, le ministère des AE, estime que les violences de Washington
    sont préoccupantes et inacceptables, et exprime sa confiance en la démocratie
    américaine qui doit, à son avis, rester un modèle au niveau global. (Trad. Valentina
    Beleavski)