Tag: caravane

  • La caravane pro-vaccination de Roumanie

    La caravane pro-vaccination de Roumanie


    Après plusieurs semaines pendant
    lesquelles le nombre de personnes vaccinées a été à la hausse, voilà que la Roumanie
    se confronte dernièrement à une chute de l’intérêt de la population pour le
    vaccin. A l’heure où l’on parle, seuls 6,6 millions de Roumains sont
    entièrement vaccinés. Dans ce contexte, les autorités roumaines ont décidé de
    lancer la première caravane censée sensibiliser les Roumains aux politiques de
    santé publique. Partie jeudi de Bucarest, la caravane s’arrêtera prochainement
    dans les départements de Dolj, Olt et Arges, dans le sud du pays, pour parler
    aux gens de l’importance, de la nécessité et des bénéfices de la vaccination
    contre le coronavirus. Du coup, les habitants de cette région pourront s’informer
    auprès des représentants du domaine médical, des médecins traitants ou de
    différents professionnels de la santé.

    Cette initiative s’inscrit dans le cadre
    d’une ample campagne de communication intitulée « Des gens comme moi »,
    lancée et soutenue par le milieu d’affaires de Roumanie. Ce projet s’ajoute aux
    efforts déployés déjà par les autorités nationales et locales de
    responsabiliser la population et de la rendre consciente de l’importance de la
    vaccination dans la lutte contre le virus. 25 entreprises de différents
    secteurs d’activité – santé, finances, technologies de l’Information, énergie,
    agriculture, transport, production, bâtiment, vente au détail – se sont jusqu’ici
    mobilisées pour trouver en urgence, une
    solution à la crise qui touche actuellement la Roumanie.

    Le médecin militaire
    Valeriu Gheorghita, à la tête du Comité national pour les Situations d’Urgence,
    a fait savoir qu’à l’issue des sessions d’informations organisées dans la
    caravane, les gens pourront, s’ils le souhaitent, rester encore un peu et se
    faire vacciner. La vaccination représente la meilleure solution dont on dispose
    à présent pour réduire le risque de développer une forme grave de maladie qui
    pourrait entraîner une hospitalisation et même le décès. « On est comme
    dans une guerre contre un ennemi qu’on ne peut pas voir à l’œil nu, mais qui
    fait énormément de mal autour de lui. C’est ennemi est le virus. Or, en ce
    moment, on dispose d’une arme pour l’anéantir et cette arme c’est le vaccin. Il
    y en a qui savent s’en servir. Mais il y en a qui le redoutent et qui hésitent
    toujours. On les comprend très bien et on est là pour leur expliquer comment le
    vaccin agit et pourquoi ils devraient se faire vacciner
    » a encore ajouté
    Valeriu Gheroghita. Et lui de souligner que le faible taux de vaccination au
    sein des Roumains se reflète dans le nombre de décès quotidiens dus au
    coronavirus enregistrés dans les rangs
    des non vaccinés.


    La caravane de sensibilisation n’est pas
    l’unique initiative pro-vaccination mise en place par la Roumanie. A Timisoara,
    dans l’ouest du pays, une équipe de médecins internes de l’Unité des Soins
    Intensifs de l’Hôpital Victor Babes a décidé de faire du porte à porte pour
    expliquer aux habitants les bénéfices de la vaccination et l’importance des
    gestes barrière. Depuis le début de la pandémie, 50.000 personnes sont décédées
    en Roumanie des suites d’une contamination au coronavirus.





  • Des voix qui veulent se faire entrendre

    Des voix qui veulent se faire entrendre

    Aujourd’hui
    nous parlons jeunesse et écriture créative. La Caravane des contes de fée est
    repartie en voyage cette année, pour rendre visite aux enfants de la contrée
    d’Olténie, dans le sud de la Roumanie. Au menu : ateliers d’écriture de
    contes de fées et rencontres avec les écrivains favoris des enfants
    d’aujourd’hui. Histoire de parler de la diversité et de la tolérance et des
    livres, mais aussi laisser son imagination s’envoler pour créer les plus beaux
    contes. En même temps, la pandémie a été une période très propice pour les
    adolescents roumains désireux de s’exprimer par écrit. Ils ont été plus de 200
    à vouloir écrire pour une revue qui leur permet de dire tout ce qu’ils sentent
    de la manière la plus franche.

    En marge de la fête
    internationale de l’enfant, les élèves du comté de Vâlcea dans le centre-sud de
    la Roumanie ont eu l’occasion de dérouler des cours pas comme les autres et de
    rencontrer les auteurs dont les noms figurent sur les livres des librairies et
    des bibliothèques. Ce fut le résultat d’un projet mis au point par une
    bibliothèque locale et par l’Association des écrivains pour enfants et
    adolescents. Ils ont fait venir cette année le projet de la « Caravane des
    contes de fées » dans la région appelée « l’Olténie au pied des
    montagnes », une contrée du sud-est de la Roumanie sise entre les collines
    se trouvant au pied des Carpates méridionales.

    C’est
    pour la deuxième année de suite que ce projet se déroule sous la forme
    d’ateliers d’écriture créative, en réalité des prétextes pour la lecture, les
    échanges et la découverte par le biais des textes et des dessins, explique
    l’écrivaine Adina Rosetti: au micro de notre collègue Christine Leșcu :

    Et
    maintenant donnons la parole aux adolescents.

    En
    roumain le mot « gen » (genre) est le préféré des jeunes roumains
    d’aujourd’hui. Sans avoir un sens proprement-dit, il est utilisé pratiquement
    dans chaque phrase. Ils l’aiment tellement qu’ils ont nommé ainsi une revue
    écrite par les jeunes pour le jeunes « Gen, revista »/ Genre, revue.
    Initialement un projet en ligne, désormais la revue paraît aussi sur papier. Ses
    initiateurs sont les membres de l’association Froum Apulum d’Alba Iulia qui se
    donnent pour mission d’éveilleer le sens civique parmi les jeunes. « Faire
    de l’éducation civique, d’une manière moins obsolète et moins rigide »
    c’est qu’ils se proposent en fait, affirme Diana Filimon, la présidente de
    l’association, au micro de notre collègue Christine Leșcu :

  • La Caravane des Insoumises

    La Caravane des Insoumises

    Fini l’époque où les
    femmes étaient ouvertement discriminées, en leur attribuant à tort comme seules
    qualités la beauté, la douceur, la sagesse et surtout la soumission. De nos
    jours, les sociétés modernes font de plus en plus d’efforts pour placer la
    femme sur pied d’égalité avec l’homme. Pourtant, il suffit de regarder tout
    autour pour voir que le pari n’est pas encore gagné, même si la bataille se
    livre déjà sur plusieurs plans et à plusieurs niveaux. Bien que les responsables
    politiques du monde entier examinent souvent la condition des femmes et les
    iniquités auxquelles elles se confrontent, c’est aux sociétés elles mêmes de
    faire des efforts pour éradiquer la discrimination. Une solution, non pas la
    seule, mais certainement, une des plus importantes, serait l’éducation des
    masses et notamment des enfants. Aujourd’hui, on parlera justement d’un
    projet inédit et courageux comme son nom l’indique: la Caravane des Insoumises.
    A mes côtés, dans le studio, Clara Traistaru, manager de projet et Victoria Patrascu,
    écrivaine et l’une des 5 Insoumises qui a participé directement à ce projet
    déroulé dans plusieurs villages de la Roumanie profonde.

  • Le Salon du livre “Gaudeamus”, sur le littoral roumain

    Le Salon du livre “Gaudeamus”, sur le littoral roumain

    Plus de 30 maisons d’édition présentent leurs offres à la foire itinérante du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie et accueillie jusqu’à lundi par la station littorale de Mamaia. Jeudi soir, la Fanfare des Forces navales roumaines a donné le coup d’envoi de toute une série d’événements culturels. Présent à l’ouverture de ce Salon du livre, le président directeur général de la Société roumaine de radiodiffusion, Georgică Severin, a parlé de la maison d’édition de la Radio, qui compte parmi les participants à l’édition de cette Foire du livre Gaudeamus Littoral 2019. Georgică Severin: « Vous allez y découvrir un autre volet de notre activité, à savoir les éditions « La Maison de la radio ». Vous pourrez vous procurer des enregistrements de pièces de théâtre radiophonique bien connues et visiter le stand de l’antenne locale Radio Constanta ».



    A son tour, Vlad Stere, représentant de la maison d’édition de la radio publique, a détaillé les nouveautés préparées pour cette édition de la foire. « Je mentionnerais la série dédiée aux petits, “Bonne nuit, les enfants” ou celle de théâtre radiophonique, qui comporte un livre et un CD, les produits de poésie écrite par des auteurs consacrés tels Blaga, Bacovia, Nichita Stănescu, Ana Blandiana. Il y a bien évidemment de la musique enregistrée à la Salle de concerts de la radio publique et composée par des musiciens renommés ».



    Lors du Salon du livre, le grand public découvre aussi les projets de Radio Roumanie. Parmi eux, le don de livres fait par le public et les exposants. Intitulé “Les livres rentrent à la maison », le projet mentionné permet de faire parvenir des livres à ceux qui n’ont pas les moyens de s’en acheter. Hormis les lancements de livres, sont également prévus des spectacles de folklore musical et de danse, aussi bien traditionnelle que moderne, les récitals de plusieurs chanteurs appréciés du public.



    Initiée en 2000, la Caravane Gaudeamus Radio Roumanie comporte une série dévénements dédiés au livre et à léducation, accueillis par des centres culturels et universitaires des régions où il existe des antennes locales de la Société romaine de radiodiffusion. Cette année, la caravane a fait halte d’abord à Craiova (sud), puis, au mois de mai, à Cluj-Napoca et à Oradea (nord-ouest). Y ont pris part toutes les grandes éditions du pays, ainsi que les plus importants distributeurs de livre étranger, de musique et de jeux éducatifs. Avant d’arriver à Mamaia, cette foire itinérante du livre s’est arrêtée à Timişoara (ouest). Ensuite, elle fera étape à Braşov (centre) et à Iaşi (est). Enfin, comme chaque automne, elle sera présente à Bucarest, où elle réunira le plus grand nombre de maisons dédition de Roumanie et de létranger. Comme d’habitude, plusieurs centaines d’événements éditoriaux et professionnels auront lieu par la même occasion.

  • Coup d’envoi de l’édition 2019 de la Foire du livre  « Gaudeamus »

    Coup d’envoi de l’édition 2019 de la Foire du livre « Gaudeamus »

    La série des Foires du livre les plus appréciées du public roumain, « Gaudeamus Radio Roumanie », a débuté cette année aussi à Craiova (sud). La foire itinérante du livre « La Caravane Gaudeamus fera une première halte, jusquà dimanche, dans lespace qui lavait accueillie lors des précédentes éditions, à savoir le foyer du Théâtre national “Marin Sorescu” et se déroulera sous le signe de « Lannée du livre en Roumanie ». Chaque année, début mars, lédition de Craiova ouvre la saison nationale des Salons du livre, organisée conjointement par Radio Roumanie et lantenne locale, Radio Olténie Craiova.



    « Gaudeamus Radio Roumanie » de Craiova, qui va bientôt fêter ses 18 ans dexistence, est devenu un véritable repère du marché du livre dans cette contrée du pays. Son bilan en dit long: 17 éditions, près de 210 mille visiteurs et plusieurs centaines dévénements organisés jusquici. Cette année, il y aura une cinquantaine de participants, qui présenteront sur les 45 stands mis en place plusieurs dizaines de milliers de volumes – un record dans lhistoire de la foire – et des dizaines dévénements auxquels sont invitées des personnalités de marque de la vie littéraire de Roumanie. Les maisons dédition exposent des livres pour tous les âges et tous les goûts, dont certains en première édition en langue roumaine. Le public aura lembarras du choix, face à une riche offre de titres représentatifs pour le marché roumain – livres imprimés, livres audio, CD/DVD, jeux éducatifs. Il y aura aussi dimportantes réductions de prix ainsi que des paquets et des offres promotionnelles.



    A lagenda des événements organisés à cette occasion figurent la finale régionale du Concours national de lecture “Mircea Nedelciu”, qui sadresse aux élèves de lycée, le projet intitulé ” Les gagnants des olympiades scolaires”, où sont invités les élèves de la région dOlténie primés aux concours internationaux pour différentes disciplines scolaires, le concours “Miss Lecture” et la tombola Gaudeamus, dotée de prix attractifs. A cela sajoute le projet “Retour des livres”, par le biais duquel les donations de livres lors des éditions précédentes de la foire Gaudeamus, à commencer par celle de 2010, arriveront dans les bibliothèques publiques, notamment en milieu rural.



    Initiée en 2000, la Caravane Gaudeamus Radio Roumanie comporte une série dévénements dédiés au livre et à léducation, accueillis par des centres culturels et universitaires des régions où il existe des antennes locales de la Société romaine de radiodiffusion, à savoir Craiova, Oradea (nord-ouest), Cluj-Napoca (nord-ouest), Timișoara (ouest), Constanța (sud-est) et Brașov (centre). Lédition la plus importante de la foire internationale « Gaudeamus – livre dapprentissage », a lieu chaque novembre à Bucarest. Elle réunit le plus grand nombre de maisons dédition de Roumanie et de létranger. (Trad. Mariana Tudose)

  • Ensemble pour la santé rurale

    Ensemble pour la santé rurale

    La Société des étudiants en médecine de Bucarest (SSMB), en partenariat avec le Collège des médecins de Roumanie et l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila » organisent chaque mois des caravanes de santé dans les zones rurales défavorisées. Douze étudiants en médecine, avec des médecins et des internes font des examens cliniques, des échographies et des analyses à la population vivant dans des villages.



    Elena Sburlan, membre de la Société des étudiants en médecine et coordinatrice du projet « Ensemble pour la santé rurale », raconte comment cette aventure a commencé: «Ensemble pour la santé rurale est un projet de santé publique, lancé en avril 2011. Depuis lors, nous avons organisé 18 éditions, avons reçu 2500 patients adultes et un millier d’enfants. C’est avec ces éditions successives que nous avons grandi peu à peu. Actuellement, 200 à 250 patients viennent nous consulter lors de chaque édition. Avant, nous organisions la caravane à des intervalles plus rares, mais maintenant nous arrivons à organiser une ou deux éditions par mois, qui durent de 2 à 5 jours. C’est d’habitude le week-end, parce que les médecins sont alors libres ; la plupart des fois nous allons le matin et terminons le soir, ce qui fait effectivement une centaine de patients par jour et le lendemain — de même ».



    Au début, l’Association des communes de Roumanie indiquait aux étudiants volontaires les lieux défavorisés. Maintenant, les destinations sont établies suivant les informations reçues des maires et des médecins généralistes où les médecins spécialistes passent peu ou pas: « Il y a des médecins généralistes qui exercent dans 3-4 villages, ils sont à 10 km du village en question, ils y vont une seule fois par mois ou deux, tout au plus. C’est difficile. Nous nous mettons en contact avec le maire, c’est lui qui s’occupe des programmations en général. Quand nous arrivons sur place, les gens se sont déjà inscrits sur la liste et on commence les consultations à 8 h du matin ».



    On commence par les prises de sang pour les analyses, on continue par l’examen clinique, effectué par les étudiants, a précisé Elena Sburlan : «Nous avons une fiche d’observation que nous respectons et, suivant la pathologie dépistée, on les envoie vers des médecins de différentes spécialités, où ils sont attendus : gynécologie, dermatologie, échographie, cardiologie. Nous avons besoin de rhumatologues. Les cardiologues nous accompagnent à chaque fois. Nous avons un écho-cardiographe, nous faisons des électrocardiogrammes en deux exemplaires à tous les patients. Ils gardent une copie. Les échographies, ce sont les médecins avec des compétences en la matière qui les font, même s’ils ont d’autres spécialités. Pour les spécialités Dermatologie et Gynécologie, des médecins internes nous accompagnent. Le PAPS est effectué gratuitement, avec le soutien de l’Hôpital militaire. Les résultats sont envoyés à la mairie. Ce qui m’a vraiment impressionnée, c’est que nous avons déjà trouvé des femmes ayant des lésions dysplasiques et pour lesquelles un traitement a été institué avec le soutien des municipalités. »



    50 médecins et 100 bénévoles assurent par tournus la fonctionnalité des caravanes.

    C’est une compagnie pharmaceutique qui sponsorise le projet, en fournissant l’argent nécessaire à l’acquisition des consommables, soit environ 80 millions de lei pour chaque sortie de Bucarest.



    Voyons maintenant les impressions d’Elena sur sa participation à la première caravane: «J’en suis tombée amoureuse. Je me suis rendu compte de ce qu’aider les autres veut dire et du fait que l’important c’est de pouvoir le faire. J’ai senti la bonté des gens et quelle importance ils attachent à cette consultation. Car il y en a qui n’ont plus consulté un médecin depuis une dizaine, voire une vingtaine d’années, même s’ils ont des ennuis de santé. Certaines choses m’ont interpellée. Par exemple, lors d’une échographie de routine, j’ai vu bouger deux petites mains. Quelle ne fut pas la surprise de la future mère qui ignorait sa grossesse! C’est bon de constater, en fin de journée, que le temps est passé sans que l’on s’en aperçoive. A la fin, on a toute une base de données des patients, comportant les constats de la consultation et les résultats des différents examens médicaux. Les patients reçoivent un bulletin de santé et sont dirigés vers des médecins spécialistes. Nous ne pouvons donc que leur offrir un point de départ.»



    Adelina Toma, vice-présidente de la Société des étudiants en médecine de Bucarest (SSMB), affirme que le Delta du Danube a été l’endroit le plus impressionnant de tous ceux où la caravane a fait halte.



    Les habitants de ces contrées sont obligés de faire environ 7 heures de trajet pour arriver à l’hôpital le plus proche: «Nous-mêmes, c’est-à-dire l’équipe de la caravane, nous y sommes arrivés en traversant une partie du fleuve en canot. Facile donc de comprendre qu’à cet endroit il n’y a pas de service ambulancier. En plus, en hiver, lorsque le Danube gèle, l’accès aux soins de santé devient presque impossible».



    Les étudiants souhaitent doter la caravane d’un échographe performant pour pouvoir réaliser des échographies mammaires et thyroïdiennes. Ils sont prêts à travailler pour l’argent nécessaire à une telle acquisition, affirme Elena Sburlan. «Pour l’instant, nous réalisons des échographies abdominales, mais, de notre point de vue, l’examen médical serait plus poussé si l’on bénéficiait d’un échographe. Et nous allons travailler pour en avoir un. Nous envisageons d’amasser de l’argent. Nous envoyons des mails et cherchons des sponsors. Un échographe coûte dans les 15.000 euros. C’est vrai que par le passé nous avons reçu des aides financières de la part des compagnies pharmaceutiques ou des particuliers, mais les sommes engrangées n’ont jamais suffi pour accomplir ce rêve».



    Il ne faut pas de grosses donations de la part d’une seule personne, mais un nombre suffisamment grand de petites contributions individuelles pour organiser plus souvent de telles caravanes et acheter l’échographe dont les habitants des zones défavorisées ont tant besoin. Quant à nous, nous sommes persuadés qu’ils parviendront à matérialiser ce souhait….(trad.: Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

  • La caravane Casper

    La caravane Casper

    Début juillet, deux équipes de cyclistes sont partis en tandem sur un trajet qui traverse 26 villes. Dans chacune d’entre elles, à 11 heures du matin, ils démolissent un mur symbolique fait de boîtes en carton ; une lettre est inscrite sur chaque boîte, l’ensemble formant le mot « déficience ». C’est la caravane Casper.



    L’une des équipes est constituée de Florin Georgescu et d’Alexandru Răcănel. Florin Georgescu, 38 ans, est diplômé de la faculté de psychopédagogie de Bucarest et docteur en psychologie, bien qu’atteint d’un handicap sensoriel: il est non-voyant. Depuis 3 ans, il a participé à la marche des cyclistes déroulée sur 200 km entre Bucarest et Constanta, il a parcouru à vélo les 1200 km qui séparent Bucarest de Sighetul Marmaţiei, dans l’extrême nord de la Roumanie, afin de collecter les fonds dont une personne avait besoin pour une greffe du rein. Invité par différentes associations qui encouragent le cyclotourisme, il a participé à de nombreux événements. Et c’est toujours Florin Georgescu qui a parcouru le trajet Bucarest-Londres — soit quelque 2.500 km — pour donner le coup d’envoi des Jeux Paralympiques 2012. Comme dans toutes ses aventures, il est accompagné par son ami et partenaire de tandem, Alexandru Răcănel.



    En même temps que Florin Georgescu et Alexandru Răcănel, à Medias ont pris le départ, toujours en tandem, Butu Arnold Csaba et sa fille, Andrea Szabina, qui traverseront l’autre moitié du pays. Butu Arnold Csaba est un cycliste non-voyant, qui a été présent aux Jeux Paralympiques de Pékin. Il participe actuellement aux qualifications pour les Jeux Paralympiques du Brésil.



    Comment Florin Georgescu en est-il arrivé à faire toutes ce choses-là ? Il nous l’explique lui-même : « En 2008, j’ai contacté une association spécialisée pour demander où l’on pouvait acheter un tandem. Les gens ont été particulièrement réceptifs et ils nous ont même offert de l’argent pour acheter notre premier vélo. En 2009, j’ai parcouru, avec Alexandru Răcănel, la moitié du pays : nous avons roulé depuis Bucarest (dans le sud de la Roumanie), jusqu’à Sighetul Marmaţiei, dans l’extrême nord. Par la suite, nous avons créé l’association « Tandem ». Ensuite, nous nous sommes attaqués à l’automobilisme pour non voyants et, en 2011, nous avons établi un nouveau record national de vitesse sur la piste de l’aéroport de Craiova. L’année dernière, nous avons parcouru le trajet Arad — Londres, dans le cadre de la campagne « Vois au-delà des limites ». A présent, j’ai été invité à participer à la caravane Casper par l’Association Assoc de Baia-Mare et par Euroins Roumanie, qui nous également offert les tandems que nous utilisons. »



    La caravane Casper porte le nom d’un système daide à l’évaluation du degré de handicap d’une personne qu’il examine du point de vue social, en mettant l’accent sur ce que la personne peut faire et non pas sur ce qu’elle n’est pas capable de faire. C’est d’ailleurs-là une tendance de l’évaluation médicale actuelle en Roumanie.



    La Caravane Casper doit clore un projet financé par des fonds européens et dont le principal objectif était de rendre le marché de l’emploi plus accessible aux personnes atteintes d’une déficience — affirme Florin Georgescu : «Cette campagne a été placée sous le slogan «Démolissez des murs pour construire des ponts.» Il s’agit des murs qui séparent, de manière plus ou moins arbitraire, les différentes catégories sociales. J’espère qu’au moins une personne s’en ira avec l’idée qu’une équipe formée de deux individus — l’un atteint d’une déficience et l’autre valide — peut réaliser beaucoup de choses. Mon message personnel est simple : j’invite tous ceux qui ont un handicap à faire du sport et du mouvement en plein air. Cette caravane est un plaidoyer pour le sport en général, mais aussi et surtout pour le paracyclisme, qui est peu pratiqué chez nous. »



    Les deux équipes de la caravane ont déjà parcouru la moitié du trajet. Elles roulent plusieurs dizaines de km par jour. Florin Georgescu raconte : « Nous avons quitté la ville de Baia Mare depuis un certain temps déjà. Nous nous trouvons à Alba Iulia et nous nous dirigeons vers Târgu Mureş, Miercurea Ciuc, Bistriţa. Ensuite, nous aurons 3 jours de repos, pour repartir vers le nord — et atteindre les villes de Suceava et de Botoşani – ensuite redescendre vers le sud, en traversant l’est du pays, par les villes de Bacău, Vaslui, Piatra Neamţ, Focşani, Galaţi et Brăila — dans le sud-est. Nous nous sommes proposé de faire 50 à 60 km par jour, vu que le calendrier est assez serré. Nous nous arrêtons toutes les deux heures pour nous hydrater et nous reposer. Le temps a été notre allié, nous avons eu un seul jour de pluie, en échange, les routes ont été pour nous un véritable défi. Dans bon nombre de villes, les gens ont été très réceptifs à notre message, ils se sont montrés intéressés et coopérants. Pourtant, comme nous nous attendions, d’ailleurs, il y a eu aussi des localités où la participation a été très faible, mais c’est une chose que nous avons assumée ; nous sommes conscients du fait que notre message n’est pas facile à transmettre. »



    Les deux équipes se rencontreront à Bucarest, le 1er août, date à laquelle, au centre ville, un événement marquera la fin de la caravane. Florin Georgescu et son ami et coéquipier Alexandru Răcănel souhaitent également promouvoir le sport comme moyen d’intégration sociale des personnes touchées d’une déficience. Ils ont même conçu un projet à cette fin : offrir des vélos tandem aux lycées de non-voyants du pays pour jeter les bases du paracyclisme en Roumanie. (trad. : Dominique)