Tag: cathédrale

  • Une journée à Arad

    Une journée à Arad

    Notre guide, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’information et de promotion touristique, nous apprend que la ville du même nom, le chef-lieu du département d’Arad, a une histoire très intéressante.



    « Nous l’avons surnommée la Ville des palais parce que nous avons beaucoup de beaux palais. En même temps, notre ville dispose d’un patrimoine important de style Sécession – une quarantaine de bâtiments protégés. Je voudrais en mentionner quelques-uns, que nous présentons dans le cadre de nos visites : le Palais Neuman, le Palais administratif, le Palais culturel, le Palais Földes, qui est aussi le premier bâtiment de style Sécession de la ville d’Arad, le Palais Bohus et le Palais Szantay. Parmi ceux-ci, le Palais Földes est un bâtiment emblématique à Arad. Il a été conçu par l’architecte Emil Tabacovici, qui a également eu un apport important dans la construction de Novi Sad dans la seconde partie de sa vie. C’est un palais dédié à la famille des pharmaciens Földes. On peut remarquer sur la façade les éléments de style Sécession ainsi que de nombreux archétypes utilisés à l’époque. Par exemple, Hippocrate et la déesse Hygée, qui étaient les symboles de la santé. À l’intérieur, il y a une pharmacie qui fonctionne encore aujourd’hui. Le mobilier est fabriqué à Arad, il a été conservé et il est connu des amateurs de meubles classiques, plus précisément des meubles Lengyel. »



    Et parce que notre guide a mentionné le Palais administratif, sachez qu’il a été construit entre 1872-1874 en style Renaissance, et abrite présentement l’Hôtel de ville. Il a une tour de 54 m. Il y a beaucoup d’endroits à visiter et de bâtiments à voir, mais de tous, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’organisation et de promotion touristique, invite les touristes à visiter le Palais culturel, que ce soit lors de visites organisées ou individuelles.



    « Il se trouve juste derrière l’Hôtel de ville d’Arad et c’est un bâtiment éclectique, mais avec de nombreux éléments Sécession. Actuellement, c’est le siège de la Philharmonie d’Arad, la première philharmonie organisée en Roumanie. Les spécialistes sont d’avis que l’acoustique est très similaire ou même meilleure que celle de Vienne. Le Musée d’histoire partage le même bâtiment. Dans la région d’Arad, il y a des découvertes depuis l’époque dacique jusqu’à la Grande Union des Principautés roumaines de 1918. Arad a joué un rôle très important dans l’Union des Principautés roumaines. Tous les politiciens de l’époque se sont réunis à Arad afin de rédiger la déclaration qui allait être prononcée à Alba Iulia. »



    Dans la ville d’Arad, il y a aussi une citadelle avec une très belle histoire. La cité est de type Vauban et elle a été construite à l’époque de Marie-Thérèse d’Autriche. Actuellement, c’est une unité militaire et elle compte parmi les derniers bastions de ce type où il y a une unité militaire depuis sa conception et jusqu’à nos jours. Son activité n’a donc pas été interrompue depuis près de 200 ans. La citadelle est incluse dans les visites touristiques, précise Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national de formation et de promotion touristique.



    « Pour une visite d’une journée, je vous propose un tour de la ville, des palais et des églises. Vous découvrirez qu’Arad est une ville multiculturelle, et cette multiculturalité est également visible par les lieux de culte qui existent et qui témoignent de la présence de ces nationalités qui ont vécu paisiblement dans cette ville au fil du temps. Je mentionnerais la cathédrale Saint Antoine de Padoue, l’Eglise luthérienne, l’ancienne Cathédrale orthodoxe, la Synagogue néologue et l’Église serbe. Dans ce même tour, les vacanciers peuvent visiter, à deux kilomètres de la ville, la Forêt de Ceala, qui fait partie du Parc national Lunca Mureşului et qui est une oasis de tranquillité. »



    La Cathédrale Saint Antoine de Padoue est catholique, sise en plein centre-ville. Construite entre 1902 et 1904, elle est en style éclectique – avec des éléments baroques, classiques et Renaissance. Sur la même avenue principale, un autre édifice intéressant attire le regard ; c’est l’Eglise rouge, appartenant au culte évangélique luthérien, bâtie en 1905. Son nom lui vient de son matériau de construction — la brique rouge. Si on continue, on arrivera à la nouvelle et imposante Cathédrale orthodoxe, consacrée à la Sainte Trinité, finalisée en 2018, avec une très belle peinture à lintérieur.



    Dans le comté d’Arad, il y a 43 églises en bois, certaines vieilles de plus de 250 ans. 24 sont bien conservées et ont récemment été incluses dans le circuit national. La visite de ces églises pourra se faire dans le cadre du programme « Tourisme d’une journée », proposé par le Conseil départemental d’Arad.



    Pour terminer votre journée à Arad, ne manquez pas de faire une belle promenade au bord de la rivière Mureş, pleine de verdure – une activité que les gens de l’endroit apprécient. Histoire de respirer et de vivre quelques instants au rythme de la ville. Vous verrez que les gens sont très détendus ; comptez-vous parmi eux.


    (Trad. : Ligia)

  • Attractions touristiques dans le comté de Satu Mare

    Attractions touristiques dans le comté de Satu Mare

    Nous découvrirons quelques-unes des raisons pour lesquelles prévoir une visite dans cette contrée serait une bonne idée. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, affirme que le comté et la ville de Satu Mare, situés à la frontière de la Roumanie avec la Hongrie et lUkraine, constituent une Europe en miniature, compte tenu des spécificités multiculturelles.



    « Depuis des siècles, Roumains, Magyars, Souabes, Ukrainiens et Juifs ont vécu ici ensemble. Nous affirmons quils ont construit ensemble lune des régions les plus importantes et les plus intéressantes dEurope centrale et de lEst. La forteresse de la ville était au carrefour de plusieurs routes dune importance particulière au Moyen Âge. Cest par là que le sel était transporté vers lOuest. Aujourdhui, Satu Mare est le pôle économique, social et culturel du comté, une ville dynamique, avec des bâtiments monumentaux, en différents styles, allant du néobaroque au style Sécession (Art nouveau). Lun des bâtiments les plus anciens de la ville, cest une forteresse, également appelée Vécsey, où lacte de paix entre les Habsbourg et ceux qui se sont rebellés contre eux en 1711 a été signé. À la suite de cet événement, les Souabes ont été colonisés sur ces terres, pendant 300 ans, et ils confèrent une couleur particulière à cet endroit. »



    Dans la ville de Satu Mare, vous remarquerez la Tour des sapeurs-pompiers, qui était le bâtiment le plus haut jusquen 1904, et qui est devenu un symbole de la ville pour les 100 dernières années. Les lieux de culte sont eux aussi particuliers. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, poursuit :



    « Dans la ville, il y a aussi une cathédrale importante, dont la construction a commencé en 1798, avec un autel en marbre de Carrare. La peinture de lautel a été réalisée voici 200 ans et elle représente lAscension. Ensuite, vous pouvez visiter la cathédrale catholique des Archanges Michel et Gabriel, bâtie au début du 20e siècle. A la même époque, une belle cathédrale orthodoxe a été construite, celle de la Dormition de la Vierge. Toutes ces églises ont été réhabilitées ces dernières années à laide de fonds européens. Nous avons également un bâtiment de style Sécession qui a reçu un prix spécial à lExposition universelle de Paris de 1905. Cétait lun des plus beaux bâtiments, qui abritait un hôtel et un casino au début du XXe siècle. Il est en rénovation maintenant. En outre, le Théâtre en pierre, comme on lappelle, est du 19e siècle et a récemment été rénové aussi avec des fonds européens. Cest même un joyau darchitecture. »



    A seulement 36 km de Satu Mare, la deuxième municipalité du comté, cest Carei. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, nous parle de ses attractions touristiques :



    « Nous avons un château qui a été construit, dans une première variante, pendant le règne du roi Mathias Corvin, puis il est entré en possession de la famille Károlyi, qui la remis à neuf au 17e siècle. Ce château a également été rénové avec des fonds européens et a plus de 50 000 visiteurs par an, ce qui est considérable même au niveau national en termes de tourisme culturel. Près de Carei, il y a le village de Căpleni, attesté au 12e siècle, où la famille Károlyi a créé sa crypte, dans léglise Saint Antoine de Padoue. Là, lenterrement est en sarcophages ; ils ont une broderie spéciale, en style baroque, préféré par la noblesse du Moyen Age. Nous avons une autre belle cité à Ardud, construite au 15e siècle. Malheureusement, une seule tour a été rénovée, également à laide de fonds européens. Maintenant, elle accueille deux expositions permanentes, et lafflux de touristes est important. »



    Nous continuons notre voyage et arrivons à la vallée de la rivière Someş. Là, il existe une véritable tradition de transformation des métaux précieux des monts Maramures. Nous nous arrêtons à Medieşu Aurit. Ecoutons notre interlocuteur, Pataki Csaba :



    « Nous avons ici le château Lónyai, qui est devenu une ruine après la Seconde Guerre mondiale, mais cest une construction imposante. Près de ce château, lon retrouve des traces des 2e et 4e siècles après J.-C. 104 fours daciques ont été conservés et le mode de vie des gens qui y vivaient il y a 2000 ans y est représenté. Puis, dans la vallée de la rivière Crasna, se trouve une église imposante, bâtie en style romantique précoce, en 1175, réhabilitée en partenariat par le Conseil départemental de Satu Mare lannée dernière. Nous avons réussi à préserver cet édifice dil y a 800 ans. Il convient aussi de remarquer le monastère spécial de Bixad, dans la partie montagneuse du comté. Dans ce département, nous avons des zones qui sont à 200 mètres en dessous du niveau de la mer et aussi des montagnes hautes de 1 200 mètres. Une autre attraction est à retrouver dans la région dOaş, cest le Musée du Pays dOaş. Cest là que des maisons traditionnelles des derniers siècles de lensemble du département de Satu Mare peuvent être visitées. Vous y trouverez également une église en bois, comme nos ancêtres avaient lhabitude de les construire voici 200-300 ans. »



    Cette année une nouvelle station touristique sera inaugurée dans le comté de Satu Mare : Luna Şes. Elle aura une piste de ski de 1 800 mètres de long, mais ce ne sera pas la seule attraction, dit Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare.



    « Elle part du pic Pietroasa, à une altitude de 1 200 mètres, et la différence de niveau est supérieure à 500 mètres. Cest donc une pente attrayante, dans une région pittoresque et vierge. Elle nest pas encombrée de constructions. Le terrain est situé à proximité dune réserve naturelle. Ainsi, nous souhaitons la promouvoir comme une station touristique ouverte toute lannée. Au cours des deux dernières années, nous avons également fait homologuer 12 itinéraires touristiques qui peuvent être parcourus à partir de la base de cette pente. Il y a des trajets qui peuvent aussi être empruntés par les familles avec de jeunes enfants, comme par des semi-professionnels, allant de 30 minutes à six, sept heures. En les parcourant, vous découvrirez de véritables monuments de la nature, comme le Sphinx de lOaş, une forme étrange de roche volcanique, située sur le sommet de Pietroasa. »



    Dans le comté de Satu Mare, vous trouverez également de nombreux centres avec des eaux thermales, reconnus à la fois pour la récupération médicale, mais aussi comme destinations de loisirs. Bonne visite ! (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Les Arcades des chanoines et l’Ensemble baroque d’Oradea

    Les Arcades des chanoines et l’Ensemble baroque d’Oradea

    Située dans l’ouest de la Roumanie, sur les rives du Criș
    Rapide, une des 3 rivières sœurs qui arrosent la contrée, Oradea est renommée
    pour ses bâtiments Art nouveau, un style également appelé Sécession. Elle compte
    également un ensemble d’édifices plus anciens, d’une valeur tout aussi grande,
    qui contribuent à son unicité architecturale. Il s’agit de l’Ensemble baroque,
    situé un peu à l’écart du centre-ville et qui constitue un élément important
    dans l’histoire de la cité. Cet ensemble comporte entre autres une suite de
    maisons ayant abrité des chanoines, devenue un symbole de cette ville.

    Attila Lakatas, historien et archéologue au Bureau du
    patrimoine architectural et artistique de l’évêché catholique d’Oradea, nous
    parle de cet ensemble de constructions baroques qui comprend les Arcades des
    chanoines :
    « Cet ensemble est
    constitué pratiquement de 4 éléments importants : la Cathédrale
    catholique, le Palais épiscopal, le bâtiment du Séminaire (ou l’Académie
    théologique) et, enfin, cette suite d’habitations aux colonnades appelée
    « Les Arcades des chanoines ». C’est très particulier, car il ne s’agit
    pas d’un seul bâtiment, mais de dix maisons collées les unes aux autres, habitées
    jadis par des chanoines. Ceux-ci constituaient un collège de prêtres au service
    de l’évêché, une sorte de commission qui aidait à l’administration de ce
    dernier. Cet ensemble de constructions de style baroque italien est
    extraordinaire. Il a été bâti en plusieurs étapes, les travaux ayant duré plus d’un
    siècle. La première maison a été érigée en 1757, et la dernière, en 1877. A
    présent elles constituent un ensemble architectural unique, comportant une galerie
    extérieure soutenue par des piliers qui donnent l’impression d’un tunnel. Ces
    portiques sont devenus un des symboles de la ville d’Oradea. »


    A proximité des Arcades des chanoines, au milieu d’une
    cour reverdie, se trouvent deux autres monuments de cet ensemble baroque :
    le Palais épiscopal catholique et la Cathédrale catholique. Les deux ont
    récemment subi des travaux de restauration qui leur ont rendu leur éclat
    d’autrefois, surtout qu’entre 1971 et 2006, le Palais baroque a accueilli le
    Musée du Pays des Criș.








    Attila Lakatas : « Ils
    ont été construits durant une période où le sud-est de l’Europe était marqué
    par le passage du baroque au classicisme. Aussi, leur architecture est un
    mélange de baroque italien et de classicisme viennois. Le premier architecte en
    charge des travaux durant la première décennie venait d’Italie et il s’appelait
    Giovanni Battista Ricca. Pour la cathédrale, il a pris pour modèle l’église du
    Gesù (ou Eglise du Saint Nom de Jésus) à Rome. Du point de vue de sa forme et
    de ses dimensions, la cathédrale d’Oradea est presque identique à cette
    première église jésuite de la capitale italienne. Plus tard, un autre
    architecte, le célèbre
    Franz Anton Hillebrandt allait
    prendre la relève. Celui-ci allait devenir architecte de la Cour impériale de
    Vienne et ériger de nombreux édifices célèbres d’Europe. On lui doit, entre
    autres, une partie du château de
    Schönbrunn et il allait intervenir
    aussi, au milieu du 18e siècle, sur la Hofburg, l’ancienne résidence
    impériale. Une vingtaine d’années durant, Hillebrandt travaille à Oradea. Il
    assume la construction de la cathédrale, pour laquelle il allait élaborer un
    nouveau projet, et il conçoit et construit le Palais épiscopal, le plus grand
    monument ecclésiastique de la région des Carpates. »


    C’est
    l’évêque Adam Patachich qui fit bâtir le
    Palais baroque de l’Evêché catholique, il y a près de 250 ans, entre 1762
    et 1776. L’édifice a la forme de la lettre U, il s’élève sur 3 niveaux et
    comporte 3 côtés rectangulaires. La façade principale mesure 102 mètres de long
    et la construction couvre une superficie de quelque 8.500 m². Au milieu de la
    cour, où se trouve aussi bien le Palais que la Cathédrale, s’élève la statue du
    roi Ladislas Ier de Hongrie (surnommé Saint Ladislas), considéré le
    fondateur de la cité d’Oradea. Quant à l’église, elle demeure un des monuments
    les plus imposants de la région.






    Attila
    Lakatas : « Cette église, avec ses deux belles tours s’élevant à plus de 42
    mètres, est la plus grande construction baroque du sud-est de l’Europe. C’est
    aussi le plus haut bâtiment de la ville, dépassant les constructions modernes,
    car elle a été construite en respectant les dimensions de l’église du Saint Nom
    de Jésus à Rome. »






    Habillé de neuf, l’Ensemble baroque d’Oradea est en même
    temps un lieu de pèlerinage et une destination touristique à ne pas rater sur
    la carte de cette ville si riche du point de vue architectural. (Trad. :
    Dominique)

  • Le Pape François en Roumanie

    Le Pape François en Roumanie

    Pendant trois jours, en mai 1999, Bucarest a été le centre du monde chrétien ; le Pape Jean-Paul II est alors venu en Roumanie. Le premier Pape slave visitait, en première, un pays à majorité orthodoxe, le seul de langue romane dans l’espace de l’Eglise orientale. « Grâce à Dieu, après l’hiver de la domination communiste, le printemps de l’espoir a commencé », déclarait, à Bucarest, le Pape Jean-Paul II, sanctifié et entré dans l’histoire comme démolisseur moral de la citadelle du Mal. 20 ans après, un de ses suivants entreprend une visite apostolique en Roumanie. Du 31 mai au 2 juin, le Pape François se rendra dans toutes les provinces historiques roumaines — Valachie, Moldavie et Transylvanie -, rencontrera les autorités étatiques, les représentants de l’Eglise orthodoxe et des citoyens. L’ambassadeur de Roumanie auprès du Saint-Siège, le Pr Liviu-Petru Zăpârţan, précise :



    « Sans doute, cette visite restera dans l’histoire. Elle fait suite à une autre visite, celle du Pape Jean-Paul II, évoquée avec amour 20 ans après. Je suis persuadé qu’il viendra avec un message de sauvegarde de notre identité nationale, de notre unité en tant que peuple européen. Nous avons, ensuite, les relations fortes entre les Roumains et Rome, et je ne pense pas seulement à notre origine latine, au caractère néolatin de notre langue, je me réfère aux relations spirituelles étroites que les Roumains ont toujours eues avec l’Italie et avec le Vatican. Et en ce sens, je mentionnerais l’Ecole transylvaine, qui est dans la plus grande mesure le produit de l’Eglise gréco-catholique qui s’est constituée en tant que telle en 1700. Elle a milité pour l’identité de la langue, de notre culture néolatine, elle a été le ferment de la structuration de notre conscience nationale et cette dernière, à son tour, a été le moteur de l’action politique des Roumains de Transylvanie, pour l’union avec la patrie. »



    A Bucarest, le Pape François rencontrera, vendredi, les responsables les plus hauts de l’Etat et le Synode de l’Eglise orthodoxe, fera une prière dans la nouvelle cathédrale orthodoxe et célébrera une messe dans la Cathédrale catholique St Joseph. Samedi, au deuxième jour de sa visite, il se rendra au sanctuaire marial de Şumuleu — Ciuc, dans l’est de la Transylvanie, une région habitée par des ethniques magyars pour la plupart. La journée de samedi s’achèvera pour le Saint Père à Iaşi (nord-est), où les Roumains catholiques sont nombreux. Il visitera la cathédrale catholique de la ville et rencontrera les jeunes et les familles. L’évêque catholique Petru Gherghel considère que, par sa présence à Iaşi, le Souverain pontife accomplit un rêve des catholiques de Moldavie, mais aussi un testament du Pape Jean-Paul II :



    « Le connaissant depuis un certain temps, nous avons pu voir comment il sait recevoir tout le monde, comment il va vers les familles qui sont dans la diaspora ou les immigrés.Ces gestes du Saint Père correspondent en fait à cette devise, « Cheminons ensemble ! », allons les uns vers les autres, cultivons cette culture du dialogue, du rapprochement ».



    Dimanche, au dernier jour de sa visite, le Souverain pontife célébrera, à Blaj, au cœur gréco-catholique de la Transylvanie, la béatification de sept évêques gréco-catholiques roumains, morts pour la foi pendant le communisme. Des dizaines de milliers de fidèles assisteront à une liturgie de rite byzantin, prononcée en roumain, présidée par Sa Sainteté, qui célébrera le service divin en latin. Le choix que le Pape même célèbre la béatification est un signe d’appréciation à l’égard de l’Eglise gréco-catholique roumaine, supprimée pendant le communisme et dépossédée de son patrimoine. L’évêque auxiliaire Claudiu Pop de Blaj a déclaré :



    « La béatification des évêques gréco-catholiques assumée par le Pape François personnellement est un geste extraordinaire, qui suit les pas du Saint Père Jean-Paul II, très proche des églises persécutées d’Europe de l’Est. Il connaissait personnellement la situation et c’est pourquoi nous avons toujours ressenti une chaleur à part. Nous avons senti le même genre de chaleur chez le Pape François, même si le contexte est différent — au moment où nous avons parlé de la visite en Roumanie, de l’invitation à Blaj et de la béatification. Il a dit très simplement : « Je viens et je fais la béatificationmoi-même. »



    Un moment spécial aura lieu dimanche, toujours à Blaj, lorsque le Pape François rencontrera la communauté de Roms.


    (Trad.: Ligia)

  • 25.11.2018 (mise à jour)

    25.11.2018 (mise à jour)

    Brexit — Les dirigeants des 27 pays de lUnion européenne réunis dimanche, à Bruxelles, ont approuvé, laccord sur le Brexit, ainsi que la déclaration ébauchant la future relation avec Londres, qu’ils souhaitent être “la plus proche possible”. L’Accord détaille les conditions juridiques du retrait du Royaume-Uni de l’UE, prévu le 29 mars 2019. La déclaration politique qui accompagne ce document précise les objectifs communs de Londres et de Bruxelles pour ce qui est de leur future relation. La Grande Bretagne devient ainsi le premier pays à quitter l’UE, 45 ans après son adhésion. L’accord sur le Brexit doit encore être ratifié par le Parlement britannique, le vote étant prévu avant Noël. La Roumanie a été représentée au sommet de Bruxelles par le président Klaus Johannis. Ce dernier a assuré que le document protège les ressortissants roumains qui vivent et travaillent au Royaume-Uni.



    Cathédrale – L’office de consécration de la cathédrale nationale de Bucarest a été célébré dimanche par le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel et le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, aux côtés d’un grand nombre de hiérarques de Roumanie et de l’étranger. Plusieurs dizaines de milliers de fidèles venus de tout le pays ont participé à cet événement. L’idée d’édifier une cathédrale représentative de l’espace roumain remonte au lendemain de la guerre d’indépendance de 1877-1878. « La consécration de la Cathédrale du salut de la nation est un événement d’importance nationale en cette année où l’on célèbre le Centenaire de la Grande Union », a déclare la première – ministre Viorica Dăncilă.



    Réunion — La secrétaire d’Etat roumaine Maria Magdalena Grigore participera lundi, à Bruxelles, à la réunion Conseil Affaires étrangères, dans le format dédié aux ministres responsables de la coopération internationale pour le développement. A l’agenda de la réunion figureront des sujets d’actualité, tels la création de nouveaux emplois, le cadre financier pluriannuel 2021-2027. Au cours du déjeuner de travail, les ministres chargés du développement discuteront des questions liées à légalité des sexes et aux droits de lhomme, en présence des lauréats du prix Nobel de la paix 2018.



    Cimetière militaire — Le lundi 26 novembre, aura lieu la cérémonie d’inauguration du Cimetière des héros roumains tombés à Apcheronsk, ville de la contrée de Krasnodar, en Russie. C’est la deuxième nécropole en terre russe où reposent des soldats roumains morts au combat sur le Front de l’Est, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le cimetière d’Apcheronsk a été aménagé suite au contrat signé par l’Office national pour le culte des héros de Roumanie et l’Association « Voennîe Memorialî » de la Fédération de Russie. Cette action s’inscrit dans les efforts visant à faire perpétuer le respect envers ceux qui ont donné leurs vies pour la patrie.



    Météo — Le ciel sera couvert. Il pleuvra dans l’ouest, le centre et le nord du pays, tandis qu’en haute montagne, il neigera. Les températures maximales s‘étaleront entre 0° et 14°.



  • 25.11.2018

    25.11.2018

    Cathédrale – L’office de consécration de la cathédrale nationale de Bucarest a été célébré dimanche par le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel et le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, aux côtés d’un grand nombre de hiérarques de Roumanie et de l’étranger. Plusieurs dizaines de milliers de fidèles venus de tout le pays ont participé à cet événement. L’idée d’édifier une cathédrale représentative de l’espace roumain remonte au lendemain de la guerre d’indépendance de 1877-1878. « La consécration de la Cathédrale du salut de la nation est un événement d’importance nationale en cette année où l’on célèbre le Centenaire de la Grande Union », a déclare la première – ministre Viorica Dăncilă.



    Bruxelles — Les dirigeants des 27 pays de lUnion européenne ont approuvé, dimanche, laccord de divorce avec le Royaume-Uni, ainsi que la déclaration ébauchant la relation post-Brexit avec Londres, qu’ils souhaitent être “la plus proche possible”. L’Accord détaille les conditions juridiques du retrait du Royaume-Uni de l’UE, prévu le 29 mars 2019. La déclaration politique qui accompagne ce document précise les objectifs communs de Londres et de Bruxelles pour ce qui est de leur future relation. La Roumanie est représentée à ce sommet par le président Klaus Johannis. Il avait déclaré auparavant que le projet d’accord sur le Brexit était très bon pour Bucarest et que les droits des ressortissants roumains étaient parfaitement protégés.



    RadiRo — Le festival international des orchestres de radio, RadiRo, s’achève ce soir par l’intégrale des symphonies de Tchaïkovski. Le concert sera donné par l’Orchestre symphonique national de la Radio-télévision irlandaise. Samedi soir, le public a eu la chance d’applaudir l’orchestre de la Suisse italienne. Plus de 9 mille spectateurs en huit jours de festival, 8 concerts symphoniques en première et 4 concerts de jazz, voilà le bilan de ce prestigieux événement culturel organisé par la radiodiffusion roumaine. Tous les concerts ont été transmis en direct par Radio Roumanie, rediffusés par la Télévision Roumaine publique et repris par certaines stations membres de lUnion Européenne des Radios.



    Handball — L’équipe de Roumanie de handball féminin a remporté la 50e édition du Trophée des Carpates, après voir vaincu, samedi, en finale, l’équipe « Roumanie B », sur le score de 33 à 24. La Russie, championne en titre, s’est classée troisième, en battant les Serbes, score 33 à 32, lors d’un match comptant pour la petite finale. Le tournoi de Bucarest est une dernière vérification pour les handballeuses roumaines avant le Championnat d’Europe, qui aura lieu en France au mois de décembre et où elles rencontreront les équipes de République Tchèque, d’Allemagne et de Norvège. Rappelons-le, la Roumanie s’est classée cinquième au Championnat d’Europe 2016 et troisième lors de l’édition de 2010.



    Météo — Températures légèrement à la hausse et ciel variable sur l’ensemble du territoire. Des pluies sont attendues localement en fin de journée. Les maxima de l’air iront de 1 à 14°. Il faisait 3° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • 24.11.2018

    24.11.2018

    Brexit – La Première ministre britannique Theresa May est attendue samedi à Bruxelles pour régler les derniers points en suspens du divorce du Royaume-Uni avec l’UE, avant le sommet sur le Brexit prévu dimanche. Mme May sera reçue par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et par celui du Conseil européen, Donald Tusk. Les exigences espagnoles sont le dernier obstacle à l’approbation unanime d’un accord par les dirigeants européens, note AFP et cite le chef du gouvernement espagnol dire s’il n’y a pas d’accord (sur Gibraltar), il est clair que ce qui va se passer, c’est que le Conseil européen ne se tiendra très probablement pas. Madrid exige d’obtenir noir sur blanc un droit de veto sur toute négociation future concernant l’avenir de Gibraltar, une enclave britannique située dans le sud de l’Espagne, qui en revendique la souveraineté. L’UE et le Royaume Uni ont fini par se mettre d’accord sur « la déclaration politique » qui fixe le cadre des futures relations post- Brexit, surtout sur le plan commercial. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, sera présent dimanche au sommet crucial sur le Brexit censé sceller un accord historique que l’Espagne risque de faire capoter. Dans un message transmis à l’Assemblée générale du Centre européen pour les travailleurs, Klaus Iohannis a déclaré que pour la première fois depuis son adhésion européenne, en 2007, la Roumanie aura à gérer, en tant que présidente de l’UE, des défis majeurs tels le Brexit, le cadre financier pluriannuel post 2020 ou encore le flux migratoire.

    Visites – Le patriarche oecuménique Bartholomé de Constantinople et le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel, ont été reçus samedi par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Le patriarche Bartholomé fait sa visite à Bucarest pour participer aux cérémonies organisées dimanche à l’occasion de l’inauguration de la Cathédrale du salut national. L’occasion pour Klaus Iohannis de mettre en lumière la charge émotionnelle et symbolique qu’un tel moment représente pour les fidèles orthodoxes de toute la Roumanie, surtout qu’il intervient quelques jours avant que le pays ne marque le centenaire de la Grande Union.

    Police – La Police roumaine a participé à la XVIème action internationale du railpol européen, le réseau chargé de la sécurité des chemins de fer. Organisée simultanément dans plusieurs pays d’Europe, l’exercice s’est déroulé 24 heures durant et a réunit plus de 400 policiers européens chargés de la sécurité des transports. Railpol est un service européen des polices ferroviaires dont le but est de préserver l’ordre et la sécurité publique des chemins de fer. Le réseau se donne comme principale mission de renforcer la coopération entre les polices ferroviaires des Etats membres pour un plus de sécurité à l’intention des voyageurs.

    RadiRo – Le festival international des orchestres de radio, RadiRo, se poursuit ce samedi, à Bucarest par un concert de l’orchestre de la Suisse italienne de Lugano. Vendredi soir, le public a eu la chance d’applaudir l’orchestre philarmonique de la BBC dirigé cette fois-ci par Ben Gernon. Rappelons-le, RadioRo est un festival unique en Europe et il est organisé par la radiodiffusion roumaine. Tous les concerts sont transmis en direct par Radio Roumanie, rediffusés par la Télévision Roumaine publique et repris aussi par certaines stations membres de l’Union Européenne des Radios.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin s’est qualifiée en finale de la 50e édition du Trophée des Carpates de handball féminin, le dernier défi à relever par l’équipe roumaine avant le Championnat d’Europe qui aura lieu en France au mois de décembre. La sélection nationale a obtenu sa qualification suite à une victoire remportée hier soir contre la Serbie. Elle s’apprête à rencontrer ce samedi, à Bucarest, les joueuses de l’équipe la Roumanie B. Rappelons-le, la Roumanie s’est classée cinquième au Championnat Européen 2016 et troisième lors de l’édition de 2010.

    Rugby – La nationale de rugby de Roumanie rencontre ce samedi, à Bucarest, la sélection de l’Uruguay pour un match amical. Classée 17ème dans la hiérarchie mondiale, la Roumanie a raté sa qualification à la Coupe du Monde prévue l’année prochaine, au Japon et a perdu une position dans le classement international suite à la défaite subie la semaine dernière face aux Etats-Unis. En revanche, l’Uruguay et les Etats-Unis seront présents au tableau de la Coupe du Monde 2019.

    Météo – Températures légèrement à la hausse dans toutes les régions de la Roumanie, à l’exception des régions orientales où elles demeurent toujours en-dessous des moyennes saisonnières. Le ciel est plutôt nuageux et des pluies éparses sont signalées dans l’ouest et l’est du pays. Les températures maximales iront de 0 à 10°. 1 degré à midi, à Bucarest

  • A la Une de la presse roumaine – 08.08.2018

    A la Une de la presse roumaine – 08.08.2018

    Le collectif budgétaire fait en ce mercredi la une de la presse nationale. Les quotidiens passent en revue notamment les domaines et les projets qui recevront davantage d’argent. Et il s’agit de choix assez controversés.



  • A la une de la presse roumaine 20.03.2018

    A la une de la presse roumaine 20.03.2018

    Une nouvelle fait ce mardi le tour des principaux journaux de Roumanie : le réalisateur de radio et de télévision Andrei Gheorghe est mort à 56 ans seulement, d’un arrêt cardiaque. Devenu célèbre grâce à son émission nocturne « Midnight Killer » « Le tueur de minuit », Andrei Gheorghe était l’une des grandes voix de la radio et de la télévision roumaine, grâce surtout à son timbre grave et à son profond cynisme.

  • Le regard qui s’entend

    Le regard qui s’entend

    Des sujets très importants de l’actualité roumaine, comme la réintroduction controversée des quotas de chasse des ours et des loups dans le contexte de la multiplication des attaques des animaux sur les hommes ou encore la construction d’une énorme cathédrale orthodoxe ; ou bien la situation paradoxale qui existe aujourd’hui sur le marché roumain du travail : un grand déficit de main d’œuvre d’une part, et des jeunes qui refusent de travailler pour un salaire plus bas, de l’autre. Des invitations à la découverte d’endroits qui nous font rêver d’une manière ou d’une autre, comme un voyage tranquille en train de Bucarest vers la Bucovine, dans le nord, pour oublier, l’espace de quelques heures, le tumulte de la vie quotidienne ou encore une invitation à redécouvrir des maisons historiques de Bucarest « ressuscitées » et rendues au public. Des débats sérieux, philosophiques, sur la Roumanie moderne, et sur la situation politique actuelle. Des clins d’œil au-delà des frontières de la Roumanie, à Sofia, sur l’état d’esprit de la société civile et de la presse bulgare et à Szeged, en Hongrie, sur le paprika hongrois, une tradition nationale renommée, une histoire de famille et un produit qui a aussi des concurrents. Voilà un très bref « tableau » du numéro 80 du magazine Regard. Avec Laurent Couderc, rédacteur en chef et les journalistes Mihaela Rodina et Marine Leduc.


  • A la Une de la presse roumaine – 12.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 12.09.2017

    L’énergie et surtout les entreprises d’Etat de ce secteur font la Une de la presse nationale en ce mardi, puisqu’elles sont obligées à verser presque toutes leurs liquidités au budget d’Etat. Ces fonds sont utilisés pour payer les pensions de retraite et les salaires de fonctionnaires. Entre temps, à Bucarest, la mairie fait un nouvel don au chantier de la cathédrale du salut national alors que la capitale redevient, avec la rentrée, la ville la plus embouteillée d’Europe.