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  • Le tourisme viticole en Roumanie

    Le tourisme viticole en Roumanie

    Reconnue pour ses cépages et primée lors des Salons internationaux, la viticulture roumaine acquiert dernièrement un nouvel élan, grâce au tourisme viticole. Couvertes de vignobles à perte de vue, les collines de Roumanie vous attendent sur les grands domaines viticoles pour des visites de caves, des séances de dégustation et des rencontres avec les vignerons. Une occasion de passer de bonnes vacances, en vous initiant aux pratiques vigneronnes. Dans les minutes suivantes, on vous propose d’emprunter ensemble la Route du vin qui traverse le département de Buzău, l’une des régions viticoles les plus importantes de Roumanie, reconnue pour ses vins rouges. Mihai Baniță, œnologue de la Cave de Lacerta, explique : « Le vignoble de Dealu Mare est certainement le plus connu de Roumanie, et il produit des vins rouges. A part l’avantage de l’excellent rapport entre les qualités du sol, les heures d’ensoleillement et la quantité de précipitations qui favorisent la vinification, il y a aussi la proximité de la capitale. C’est ce qui explique le nombre élevé de visiteurs qui ont moins d’une heure de route à parcourir pour nous rendre visite. »

    Même si la visite des caves se fait librement, le mieux serait de prendre rendez-vous pour éviter les files d’attente. Mihai Baniță précise que « Une fois sur place, les visiteurs se verront offrir un petit verre d’accueil avant d’entamer le tour de la cave. Concrètement, on leur fera découvrir en une trentaine de minutes toutes les zones et les étapes de production. Par ce tour, on essaie d’expliquer aux touristes le flux technologique pour leur faire comprendre comment le vin arrive jusqu’au verre. Le tour finit dans la zone réservée à la dégustation et où on propose aux visiteurs entre trois et six, voire même sept cépages. Le nombre de vins varie aussi en fonction du nombre de personnes. A chaque fois, on essaie de choisir les vins en tenant compte des intérêts du groupe. Du coup, on pose deux ou trois questions à nos clients pour voir s’ils sont intéressés plutôt par les vins blancs ou par les rouges. En plus, les assortiments doivent être des plus variés. Chaque vin doit avoir sa chance, en fonction de l’heure à laquelle on le boit ou du plat qu’il accompagne. »

    Presque 8 mille touristes visitent chaque année la cave de Dealu Mare, en pratiquant le tourisme viticole. Mihai Baniță, œnologue : « Sur ce total, 30 % sont des étrangers dont une bonne partie travaillent en Roumanie, notamment à Bucarest. Mais bon, il y en a aussi qui viennent d’ailleurs et qui à force de visiter la Roumanie font aussi des dégustations. Ce que nous, on espère, c’est de les impressionner tous par les qualités de nos vins. Bien sûr que la position de nos vignobles, blottis entre les collines, comme dans un paysage de Toscane, représente un atout pour faire du tourisme viticole dans la région. Normalement, c’est le vin qui doit être le point fort d’un domaine viticole et s’il est de bonne qualité, les gens reviendront. »

    Or les vins roumains sont très bons et d’un excellent rapport qualité/prix. Mihai Baniță ajoute : « A la fin, c’est ce qui compte. Il y a des vignes en pleine croissance. On a beaucoup planté ces 10 ou 15 dernières années. Le potentiel de la région est fantastique et la viticulture a le vent en poupe cette dernière décennie. On a fait ouvrir beaucoup de caves. On a modernisé le processus et le domaine s’est doté de technologie. Puisque le potentiel existe, ce qui nous reste à faire, c’est d’avoir un peu de patience pour arriver à mettre en rapport la production avec la promotion et les ventes. Le vin roumain est généralement de bonne qualité. Or, le tourisme viticole a la possibilité de contribuer à l’épanouissement de ce domaine, en renforçant la place du vin roumain dans le monde. Je profite de l’occasion pour inviter vos auditeurs de Roumanie ou d’ailleurs à visiter le plus de caves possible, à déguster nos vins, à participer à des présentations, souvent accompagnées de conseils gastronomiques. Je me fais un vrai plaisir de lancer cette invitation. »

    Pour une expérience encore plus intéressante, Adrian Voican, qui dirige l’Association pour le développement et la promotion touristique de Prahova (sud), recommande de faire à la fois du tourisme viticole et du cyclotourisme. Concrètement, découvrir les vignobles à vélo, c’est ce que cette association propose : « On aime bien la nature et on est impatient de retourner au cœur de la forêt au bout d’une semaine de travail. Du coup, chaque week-end, on attend les gens pour pédaler à travers les vignobles du département de Prahova. On a quatre grands domaines dans cette région : Valea Călugărească, Ceptura, Urlați et Tohani, avec des dizaines de caves et avec des variétés de vin très élaborées. La nature et le sport ne font que compléter l’expérience d’une dégustation. C’est une activité à faire en famille ou avec des amis, pendant laquelle les participants feront aussi bien la fête, en se voyant proposer des barbecues ou des feux de camp. Voilà, en bref, la façon dont une telle sortie se déroule. En ce moment, on propose aux visiteurs le trajet de Paulesti, un itinéraire facile, d’une vingtaine de kilomètres, à faire aussi avec les enfants. Le prix comporte le guide, l’eau, les goûters et sur demande, le déjeuner dans un cadre féérique, dans une cave. On peut louer des vélos classiques ou électriques. » Ces dernières années, à part la promotion des variétés de vin de Roumanie, les vignerons, en partenariat avec les fermiers, proposent lors des dégustations des variétés locales de fromage. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Le manoir Komaromi

    Le manoir Komaromi

    Lintérêt pour les anciennes résidences nobiliaires est à la hausse en Roumanie ces dernières années. Quil sagisse du nombre croissant des curieux qui traversent les villages en quête de vieux manoirs ou bien dentrepreneurs qui souhaitent redonner à ces anciennes demeures leur éclat dautrefois, on assiste à la même redécouverte de ces résidences nobiliaires érigées à la campagne. La Roumanie compte plus de 300 tels monuments, dont certains figurent sur la liste du patrimoine culturel du pays. Lun dentre eux se trouve dans le département de Bihor, à Otomani, village situé à une soixantaine de km au nord de la ville dOradea. Il sagit dun manoir bâti au 17e siècle par le fils du plus riche homme de Debrecen – deuxième plus grande ville de Hongrie. Cest un édifice immense, comportant des annexes et des écuries, entouré de dizaines dhectares de terre, véritable joyau situé au cœur de la forêt. Le guide touristique Adrian Şimen nous le présente :



    « Ce véritable château se trouve dans la vallée de la rivière Ier – zone humide tout à fait à part de la contrée de Crișana. Il a été la propriété de Komaromi György, fils du pasteur protestant qui a traduit la Bible en hongrois. Après 1700, le manoir devient un centre économique important pour le nord-ouest du pays. Dans les années 1920, une autre famille nobiliaire entre en possession de lédifice, quelle finit par vendre à lEtat roumain. »



    Abandonnée pendant plusieurs dizaines dannées après la chute du communisme, la construction était presque tombée en ruine. Grâce à un projet financé de fonds européens, lancien manoir a été réhabilité et il a repris vie. Il accueille des expositions thématiques qui illustrent lidentité économique de la région, où les principales occupations sont lagriculture et la pêche, et son identité religieuse (réformée et catholique). Au manoir Komaromi on peut également voir des paniers en osier, car la vannerie était un des principaux métiers artisanaux pratiqué dans la zone. A proximité du manoir Komaromi se trouve un tunnel, très bien conservé, datant du Moyen-Âge. Il a une longueur de 87 mètres et mène à une source qui alimente une fontaine assurant leau pour le manoir et ses annexes. Le manoir comporte également un parc dendrologique dont les arbres ont été apportés de loin, même dAmérique.



    Le village dOtomani, où sélève le manoir Komaromi, fait partie de la commune de Sălacea, connue comme la localité des mille caves. Dès les temps les plus anciens, ces caves à vin ont été creusées au pied de la colline, de part et dautre de la route, créant une sorte de ruelle. A présent, à Sălacea, 970 caves sont connues parmi celles qui sont creusées dans la colline, sur la soi-disant rue des celliers. La plupart dentre elles ont été construites au siècle dernier, et la plus ancienne remonte à 1803. Etant donné leur nombre si important, sur un territoire si restreint, les caves à vin sont devenues le symbole de la zone. (Trad. Dominique)

  • Cotnari

    Cotnari

    Parmi les attractions touristiques de Cotnari, il convient de mentionner le site archéologique La citadelle de Cotnari, la réserve forestière Cotnari-Cătălina, l’église princière placée sous le vocable de la sainte Parascève et construite entre 1491 et 1493 par les soins du prince régnant Etienne le Grand ou bien le pont médiéval de Cârjoaia.

    Arrêtons-nous d’abord sur la citadelle, qui remonte au IVe siècle av.n.e. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence l’existence d’habitats souterrains ou de surface. On a également identifié des vestiges datant du paléolithique ou de l’énéolithique. Près de la cité dace, qui s’étend sur 7,6 ha, on retrouve la réserve située sur la Colline Cătălina. Cette réserve est composée d’espèces d’arbres vieux de 150 à 200 ans.

    Quant à l’église dite de la pieuse Parascève, de Cotnari, elle figure, depuis 2004, sur la liste des monuments historiques du comté de Iasi. Ce lieu de culte fait partie de l’ensemble médiéval connu sous le nom de Cour princière, dont on peut observer aujourd’hui encore les ruines du palais princier, plus précisément les vestiges de ses célèbres caves.

    Dressé sur ordre du voïvode Etienne le Grand (1457-1504), le pont médiéval de Cârjoaia est situé sur la route du vin reliant les communes de Hîrlău et Cotnari. Sa première attestation documentaire date de 1680. Cette construction à quatre voûtes, réalisée en pierre de rivière, mesurait 42 m de long. En 1847, le prince Mihail Sturdza (1834-1849) a ordonné qu’il soit refait avec un seul arc, à la place des quatre voûtes. A présent, on ne sait plus quelles parties appartiennent au pont originel.

    La contrée est également réputée pour son vignoble et ses vins. Voici les explications de Mihaela Turturică, ingénieure œnologue. Le vignoble et la culture de la vigne dans ces endroits remontent à deux millénaires, comme l’attestent les fouilles archéologiques entreprises sur la Colline Cătălina, là où se trouvait la cité dace. Nous cultivons, sur quelque 1800 hectares, plusieurs variétés de vigne autochtones: Frâncuşă, Fetească albă, Grasă de Cotnari et Tămâioasă Românescă. Nous avons aussi une exploitation viticole plus récente, pour les vins rosés de Busuioaca et les vins rouges de Fetescă Neagră.

    L’ingénieure œnologue Mihaela Turturicăn nous emmène aussi dans la cave: On est à 12 m sous la terre. Ici, la température est constante tout au long de l’année, soit 10° à 12°. Le vin y est mis en bouteilles. Les meilleurs vins sont gardés dans la vinothèque. On dit qu’une bouteille de vin recèle autant de philosophie que celle qui se dégage de trois livres. Notre vinothèque recense un million de bouteilles, dont la plus ancienne contient du vin du millésime 1956. Les bouteilles de vin restent couchées de sorte à maintenir le liquide en contact permanent avec le bouchon de liège. Cela empêche que l’air passe à l’intérieur de la bouteille et permet de garder le bouquet du vin. En effet, si dans le cas des vins jeunes on parle d’arômes, les vins anciens, eux, ont du bouquet. Cette différence, on la saisit lors de la dégustation.

  • Caves in the Western Carpathian Mountains

    Caves in the Western Carpathian Mountains

    Many of the caves in this region can be visited by tourists, others are accessible only to speleologists. However, if you want to visit the latter caves, you can apply to specialized guides and speleology clubs. The lowest area where caves are accessible is the Padurea Craiului Mountains area, which you can reach coming from Oradea and Cluj Napoca, with cave entrances in Beius and Alesd.



    Speleologist Viorel Lascu enlarges on those caves: “The Vadu Crisului cave is accessible along the Cluj-Oradea highway. A river flows in the cave forming a 6 m tall waterfall, 40 m away from the entrance. Apart from the cave, you can visit the spectacular karstic gorges in Vadu Crisului; the pottery in the area is famous, people making white earthenware, unique in Europe. If you go up the Fast Cris river valley, you reach Suncuius commune, where there is the Unguru Mare cave. It is a cave with an impressive portal and close to the cave, there is an over 200-year old wooden house. You can get to the cave walking on a suspension bridge over the Cris river, a bridge which is below the cave portal. In the past, the cave housed the most important treasure of bronze weapons in Romania. Farther down, there is the 50 km long Wind Cave, which you can visit with guides from the Speleology Club or from the Department of Protected Areas and the Sustainable Development Centre. The latter plan to implement a tourist development project on about 300 m in that cave.



    In Rosia commune with traditional houses dotted about it, there is the Crystal Cave, which was discovered after 1987 by the miners, who extended their working face of bauxite mining. The cave is a real natural gem, its walls being coated by crystals or stalactites. The cave has been electrified and laid out so as to measure up to European standards.



    Viorel Lascu: “There is a centre here whose specialized guides can take visitors right to the Mining Museum, introducing them to various types of gear and equipment used in mining operations in the past. Going further we have the spectacular Crystal Cave, one of the worlds unique places. Here visitors are standing right under translucent calcite crystals, some of them measuring up to 80 centimetres, spectacular crystal clusters, which we are not allowed to touch, a rule which is mandatory for visitors, too. From the Crystal Cave we go to Remetea commune, which boasts another unique cave, called Meziad. Its uniqueness resides in the huge portal at its entrance. This is the first cave prepared and laid out to receive visitors, back in 1903. Now it has a new lighting system with LEDs stretching over a route of 1.5 kilometres, a distance which visitors may cover in about 40 minutes. Its spectacular vaults with huge arches create the impression of a Gothic cathedral. The caves impressive acoustics has inspired administrators to build here a concert hall. The cave is also unique because it is home to 8 different species of bats, and in some periods of the year, there are over 40 thousand bats here.



    From Meziad cave, one can go straight to Stana de Vale, a beautiful mountain resort located at an altitude of 1,000 meters and surrounded by the Vladeasa and Padurea Craiului Mountains. Stana de Vale is one of Romanias most sought after resorts, considered a Jewel among Crisanas mountain resorts. The resorts ski slopes are fitted with cable transport facilities being also the choice destination for many winter sports lovers.



    North of the Bihor Mountains, tourists can see one of the most impressive karstic formation in Romania, Cetatile Ponorului. This area of unmatchable beauty, dimensions and complexity has taken its name from the surface formations whose huge stones and pillars give the impression of fortified walls. The place boasts the highest portal in Romania. As it is 5 km long, it is more suitable for experienced tourists. Those who are not that experienced better set out to visit the area with a specialized guide.



    Speleologist Viorel Lascu has more on the caves in the Apuseni Mountains: “The famous Scarisoara Cave, housing the worlds largest underground glacier, is open to visitors all the year around. To enter it one should go down a spectacular shaft, measuring 40 meters in diameter, to reach a beautifully lit hall where ice and light create a breathtakingly beautiful landscape. Under this less-known glacier, there lies a cave called Pojarul Politei, a scientific reserve with huge crystal formations. Also around the Garda commune there is the very accessible Poarta Lui Ionele Cave, where tourists can admire the spectacular calcareous formation called Cheile Ordancusii, which is a wild area, close to the motorway. Down the road linking Campeni to Alba Iulia we can visit the Huda lui Papara cave, which is a spectacular place crossed by a river, which forms an impressive eleven-meter waterfall.



    Huda lui Papara is the longest and bumpiest cave in the Trascau Mountains and it home to Europes largest colony of bats. The cave is dangerous though, because flash floods can fill it with water.

  • The Mehedinti Plateau Geological Park

    The Mehedinti Plateau Geological Park

    The Mehedinti Plateau Geological Park is a protected area in southwest Romania, set up 10 years ago. It has a surface of 106,000 ha, and aims to preserve biological diversity. This beautiful place attracts visitors with the striking contrast between plateaus with wide vistas and Karst formations. Valentin Jujea, a mountain rescuer from the area, told us more:



    “I can talk a lot about the Mehedinti Plateau. It is a perfect blend of geology, climate and man-made environment, which created specific microhabitats. What is important is the continental temperate climate, with sub-Mediterranean influences and a variety of forms of relief. Limestone created the opportunity for the development of rare and very rare plant species, listed in the Red Book of Romanian flora. Protected species thrive in no less than 17 protected areas. These natural riches can be explored by tourists, scientists and laymen alike, who can also discover history, traditions and customs, as well as traditional crafts. You can still find here traditional blacksmiths, potters and weavers. The area is also rich in running waters. All the rivers run from the west to the east and south, creating lots of caves, which also sport a rare micro-fauna. We have the famous Karst formations in Ponoare, which include the Zatonul mare and Zatonul Mic, the Ponoare cave, then, more to the north, we have the Bulba Cave and the Karst complex Topolnita Epuran. The Ponoarele Karst complex is bordered on the south by the nature reserve called the Ponoarele Lilac Forest, a protected area for wild lilac. The wild lilac cannot thrive unless it lives around certain species of oak. This project has uncovered in the area a unique species of carnivorous plant growing in a peat bog near Busesti. This peat bog is one of the southern-most peat bogs in Europe. Here we also find terrapins, as well as orchids. A few days ago another unique species of orchid was discovered in a pasture near Cornetul Cerboanei, it was quite an unexpected find.



    Topolnita Cave is a natural monument. It is one of the most spectacular caves in Romania, with formations unique in the world. It is 11,000 meters long, and is the second largest in the country and the 17th largest in the world. The galleries are on five levels, of which the Racovita gallery is the most impressive cave formation in the Carpathian Mountains. Back at the microphone is Valentin Jujea:



    “We have 17 reserves, but the most important are Cornetul Obarsiei, on the northern side of the park, Izvoarele Cosustei and Izverna Cave, the Camana Reserve, Cornetele Cerboanei and Cornetele Babei. We also have the Draghiceanu forest, with a beautiful growth of chestnut trees. To the south, in the Severin depression, we have the black pine forest in Paunesti. This area is also famous for its reptile species. We have the horned puff adder, the adder, and the scorpion, but the latter are not poisonous. We have many kinds of insects. This entire food chain is tied to the unique Karst formations. We have deep valleys and crevasses, with flood plains running west to east. At the same time, we can see fragmentation lines running north to south, emphasized by human habitation. Man has adapted to this environment, but has also modified the environment to suit his needs. People here care about their villages, their land and houses.



    A project is being run here, worth over 300,000 Euro, for an integrated management plan for the park, alongside an impact study needed to promote strategies to improve efficiency in conservation. The project covers all 17 protected areas, where 11 tourist venues are being planned. An inventory has been run of natural, cultural and historic monuments, in local communities in the park. Nature reserves have been drawn out, because the local authorities want to open the park to international tourism, at the same time protecting species in the red list of the International Union for Conservation of Nature, which keeps record of protected species at a world level.


    (Translated by C. Cotoiu)

  • Caves à vin de Roumanie

    Caves à vin de Roumanie

    Feteasca Regală est le cépage le plus répandu, suivi par le Merlot et le Feteasca Albă. Ces vins, on peut les déguster lors des visites des caves à travers le pays. Il existe même un programme, appelé « La route du vin », dédié tant aux connaisseurs, qu’à ceux qui ont la curiosité de goûter aux crus locaux. Pour découvrir les temps forts d’un séjour autour du vin, nous avons invité au micro Adrian Voican, président de l’Association pour la promotion du tourisme dans le comté de Prahova. Selon lui, « La route du vin » est un beau concept, à même de faire valoir des programmes touristiques intéressants.

    Adrian Voican : « Il est préférable d’aller en groupe organisé, de contacter une agence de voyages qui organise de telles excursions ou qui vous propose d’en faire l’expérience une demi-journée, une journée ou deux. Une des routes du vin à travers la Roumanie a pour point de départ la capitale, Bucarest. Elle passe par Ploieşti – Valea Călugărească, Urlaţi et Ceptura et finit à Tohani. C’est l’endroit où se trouve le vignoble de Dealu Mare, patrie des vins rouges de Roumanie. Plusieurs attractions touristiques jalonnent cet itinéraire. Parmi eux, le Manoir Bellu, le Musée Crama 1777, les Monastère de Vărbila ou de Jercălăi. Le principal point d’intérêt sont bien évidemment les caves, dont celles connues sous les noms de Basilescu, Rotenberg, Manoir Urlăţeanu, Domaines de Dealu Mare, Budureasca. Très bien mises au point, elles accueillent des œnologues et des vignerons réputés. Feteasca neagră est la reine des vins rouges de la contrée de Prahova, suivie par le Merlot et le Cabernet et de nombreuses autres variétés de vins blancs et rosés. »

    Le Manoir Bellu, où l’on peut faire étape, ancienne propriété de la famille noble éponyme, est entré en possession de l’Etat roumain en 1926, suite à une donation. Le manoir, qui sert à présent de musée, abrite des objets relevant de l’art plastique et décoratif et de l’ethnographie, ainsi que des icônes et des armes des XVIIIe-XIXe siècles. Les Monastères de Vărbila et Jercălăi, à l’architecture fort intéressante, datent de plus de deux siècles. Le premier illustre le style architectonique représentatif du sud de la Roumanie, tandis que le deuxième, à haut clocher en bois, renvoie aux constructions religieuses typiquement transylvaines. Bref, cela vaut bien le détour.

    Adrian Voican, président de l’Association pour la promotion du tourisme dans le comté de Prahova, nous a parlé des propriétaires des caves : « Ce sont des gens passionnés, qui ont choisi d’abandonner des affaires à succès dans d’autres pays pour s’installer en Roumanie. Par exemple, un spécialiste de la technologie de l’information, venu des Etats-Unis, s’est établi à Ceptura. Il y a fait construire une cave atypique, où la technopole est bannie, en ce sens que tout le travail se fait comme il y a cent ans, sans recourir aux techniques mécaniques. Nos programmes ne s’adressent pas au tourisme de masse. Nous recevons de petits groupes de visiteurs, qui se déplacent à vélo ou en voiture. Le paysage collinaire de ces endroits est vraiment magnifique. Le cyclotourisme est lui aussi très prisé. Une formule inédite et inoubliable est sans doute celle qui combine tourisme gastronomique et œnologique et cyclotourisme. L’automne est la saison idéale pour ce genre de tourisme, car dans cette période de l’année on peut aussi se rendre dans les vignobles et assister au processus de vinification. Au printemps, le visiteur se délectera de la nature qui se ranime. »

    « La Route du vin » est bien connue des touristes étrangers, affirme Adrian Voican, président de l’Association pour la promotion du tourisme du comté de Prahova : « Peut-être bien que nous pensons premièrement aux vins d’Alsace et à la Route des vins d’Alsace. Dans la région de Colmar et de Strasbourg il y a des collines extraordinaires, et le climat est similaire au nôtre. Les gens apprécient l’authenticité de l’endroit, la nature, la verdure, l’air et bien entendu, le vin. Nous avons des œnologues de poids, qui ont produit des vins roumains spéciaux ces dernières années. Si nous entrons dans les celliers respectifs et nous voyons quelle est l’attention accordée aux laboratoires d’analyse de ces caves, on se rend compte que les choses sont prises très au sérieux. Ce n’est pas seulement un vin qui a du goût, populaire. C’est un vin noble, produit de façon scientifique. En Roumanie, la Route du vin est un sujet de grand intérêt, et nous vous assurons que les spécialistes, mais aussi ceux qui ne sont pas connaisseurs vivront une belle expérience. »

    George Ţigănuş est le gérant d’une cave à vin d’Urecheşti, dont la publicité sur le marché de profil fait état des meilleurs vins de la zone de Vrancea : « Notre cave a été fondée en 2004 et sa capacité est de 250.000 litres de vin. Nous pouvons nous enorgueillir de nos huit cépages : Merlot, Muscat Ottonel, Cabernet Sauvignon, Fetească regală, Riesling et Şarbă. Nous disposons également d’une salle de dégustation, à Urecheşti, où il y a aussi un restaurant et un lieu de loisirs. Les touristes peuvent nous rendre visite tous les jours. Ils peuvent même passer quelques jours dans la région. Nous avons aussi des fêtes à spécifique de notre comté, avec des danses et différentes activités liées à l’œnotourisme : dégustations et présentations de vins, visites dans les vignobles. Qui vient ici et voit nos produits, l’endroit, les us et coutumes se rend compte que tout ce que nous avons est authentique. Nous avons d’anciens fûts de vin, immenses, où les touristes peuvent se reposer ou même prendre des repas. Nous disposons également d’une terrasse aménagée, où des activités sont proposées aux enfants. Vous allez voir notre jardin. Nous sommes entourés par les vignes. »

    A Urecheşti, les légumes en saumure sont déjà préparés. En hiver, on les sert en accompagnement de plateaux traditionnels : grattons, pastrami, bœuf ou dinde aux légumes, viande à l’aspic, saucisses ou tête marbrée. Selon la période de votre séjour, quelle que soit la région de Roumanie où vous vous trouvez, vous pouvez également participer à différents festivals avec des spectacles de musique traditionnelle et à des démonstrations d’artisanat. (Trad. Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu)

  • Bihor

    Bihor

    Nous partons aujourd’hui à la découverte du comté de Bihor, dans louest du pays, une des terres les plus intéressantes du pays . A une soixantaine de km dOradea, son chef-lieu, on retrouve les villages de Sălacea et dOtomani, qui constituent ensemble la commune de Sălacea. Cette dernière est connue comme destination des 1000 caves à vin. Etant donné leur nombre si important, sur un territoire si restreint, les caves à vin caves sont devenues le symbole de la zone.



    Dans les zones viticoles, les caves creusées au pied de la colline sont caractéristiques dès les temps les plus reculés. Comme ces caves sont situées de part et dautre de la route, ils composent une sorte de rue. A présent, à Sàlacea, 970 caves sont connues parmi celles qui sont creusées dans la colline, sur la soi-disant rue des celliers. La plupart dentre elles ont été construites au siècle dernier, et la plus ancienne remonte à 1803. La riche histoire de ces caves a créé beaucoup de légendes et dhistoires que les gens de lendroit vous raconteront autour dun verre de bon vin.



    Lhistoire du château de Komaromi, du village dOtomani, est non moins intéressante ; on lappelle à présent la Maison dexpositions Otomani. Adrian Şimen, le guide touristique de cette attraction, fait une brève incursion dans lhistoire: « Le château est situé dans la Valée du Ier, une zone avec une identité à part, tant dans la région de Crişana que dans louest de la Transylvanie. A la fin du XVIIe et au début du XVIIIe, le manoir entre dans la propriété de Komaromy Georges II, fils du pasteur réformé qui a traduit la Bible en hongrois. Après les années 1700, le manoir devient un centre économique pour la famille nobiliaire Komaromy. Un bâtiment est construit dans lequel ces gens allaient être les principaux acteurs économiques et politiques du nord-ouest de la Roumanie actuelle. »



    Que peut-on voir à lintérieur du manoir de Komaromi ? Réponse avec Adrian Şimen, le guide touristique de la Maison dexpositions Otomani: « Ce qui relève en tout premier lieu de lidentité de la zone, la pêche et lagriculture, respectivement lidentité religieuse. La zone est habitée principalement par des personnes de confession protestante, mais des éléments ayant trait au catholicisme, la deuxième religion importante, sont également présents. On peut également y voir des chaises et des produits de vannerie, principal métier de notre région. »



    Il existe, près du manoir, un tunnel du Moyen Age, parfaitement conservé. Il a une longueur de 87 m, et à son extrémité se trouve une fontaine qui assurait leau nécessaire au manoir et à ses annexes. Le manoir dispose aussi dun parc dendrologique, avec des arbres que les anciens propriétaires ont apportés dAmérique. A présent, les pouvoirs publics se donnent pour tâche dobtenir des fonds européens pour la réfection des anciennes écuries, daménager des espaces dhébergement et un parc daventure. (trad.: Ligia Mihaiescu)