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  • Balade dans le centre-ville de Bucarest

    Balade dans le centre-ville de Bucarest

    Une ville entre l’Orient et l’Occident

     

    Nous vous proposons cette fois-ci une balade dans les rues de la capitale roumaine, Bucarest. Les touristes sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir cette ville entre l’Orient et l’Occident surnommée jadis « Le Petit Paris ». Si bien qu’en 2024, les statistiques font état de 2 millions de nuitées d’hébergement enregistrées à Bucarest, grâce notamment au tourisme d’affaires et pour les différents évènements. A en croire l’Institut national de la statistique, le niveau mensuel des nuitées réservées dans la capitale roumaine ne varie pas trop, d’où on peut tirer la conclusion que Bucarest est tout aussi recherché quelle que soit la saison.

     

    Le centre-ville est un endroit incontournable pour tout touriste. La zone piétonne du vieux Bucarest attire par son histoire, mais aussi par ses nombreux restaurants.

     

    Notre invité d’aujourd’hui travaille depuis de longues années dans l’industrie hospitalière et il est le mieux placé pour nous parler de ce que le centre historique de Bucarest a à offrir.

     

    A pas, dans le centre historique 

     

    Dan Anghelescu : « Premièrement, le centre historique vous permet de passer un bon moment dans un endroit avec une riche histoire. Il offre aussi de très bons hôtels, des 5 étoiles ou des hôtels du type boutique et de très bons restaurants dont les plats sont délicieux et les prix sont considérablement plus accessibles à l’étranger. Deuxièmement, la vie de nuit ! C’est une ville vivante ! Et pas en dernier lieu, les bâtiments historiques datant du 19e siècle qui sont tellement beaux ! Leur architecture n’a rien à envier à l’architecture européenne. Regardez rien que les balcons du centre historique, vous serez surpris des motifs en fer forgé réalisés au 19e siècle ! » 

     

    Le centre historique avec tous ses bâtiments chargés d’histoire est situé entre les grandes artères de la ville : l’Avenue de la Victoire (Calea Victoriei), la Place de l’Université (Piaţa Universităţii) et la Place de l’Union (Piaţa Unirii). Tout près, le Musée national d’histoire de la Roumanie est une construction imposante qui domine l’Avenue de la Victoire, alors que juste à l’entrée dans la zone piétonne ont tombe sur la petite église Stavropoleos, la seule qui reste du monastère du même nom, érigé en 1724.

     

    A ne pas rater : la Cour Princière et l’Auberge de Manuc

     

    A l’autre bout du centre historique, près de la Place de l’Union, on peut voir encore les ruines de la Cour Princière du 16e siècle. Et c’est toujours ici que l’on peut admirer l’église la plus ancienne de Bucarest, bâtie en 1558 par le prince valaque Mircea Ciobanul (Mircea Le Berger). Au fil du temps, l’Eglise de l’ancienne Cour Princière (Curtea Veche) a été endommagée par les incendies ou par les guerres, mais elle fut reconstruite à chaque fois. Aujourd’hui cette église est un exemple d’architecture religieuse féodale extrêmement valeureux, car sauvegardée dans sa forme initiale.

     

    Juste à côté, il y a un autre « témoin » des siècles passés : l’Auberge de Manuc, bâtie au début du 19e siècle, et pouvant accueillir les visiteurs de nos jours encore.

     

    D’autres attractions touristiques de Bucarest

     

    Une fois découvert le centre historique de Bucarest, d’autres endroits valent absolument le détour. Dan Anghelescu nous en présente quelques-uns:

     « Le premier c’est le Palais du Parlement. Puis, ces dernières années, on a vu croître l’intérêt des touristes pour le Palais Primaverii, soit l’ancienne résidence du dictateur Nicolae Ceaușescu. Plusieurs musées de Bucarest sont à ne pas rater. Par exemple, le Musée de la municipalité de Bucarest. Et puis, de nombreux touristes viennent aussi pour les festivals, les concerts et les matchs de football. Ceux qui parlent roumain s’intéressent aussi aux spectacles de théâtre. Et cette année ils seront nombreux à venir à Bucarest pour le Festival international de musique classique George Enescu, qui commence le 24 août !  » 

     

    Autour de la zone piétonne, d’autres bâtiments emblématiques témoignent de la riche histoire de la capitale roumaine : le Musée de la ville de Bucarest accueilli par le petit et mais superbe Palais Sutu datant du 19e siècle, le bâtiment impressionnant de l’Université de Bucarest, celui du Théâtre National ou encore un hôtel emblématique pour la capitale qui était à ses débuts la construction la plus haute de la ville.

     

    Ce ne sont là que quelques raisons pour venir découvrir la capitale roumaine, Bucarest ! (trad. Valentina Beleavski)

  • Le district 40

    Le district 40

    Pour mettre en valeur son potentiel, l’Association roumaine pour la culture, l’éducation et la normalité (ARCEN) a lancé un projet dans le cadre duquel 5 institutions du district ouvrent leurs portes entre 20 h et 2 h du matin. Le programme commun proposé, comportant entre autres des ateliers, des expositions et des débats, est riche en expériences visuelles et auditives.

    Edmond Niculuşcă, fondateur de l’association ARCEN, explique : « Notre association lance en fait un projet dédié à une zone historique de la capitale, il s’agit du quartier Icoanei. Le projet s’appelle District 40, car c’est la zone protégée n°40, telle qu’elle apparaît dans les règlements officiels. C’est une tentative de revigorer et de ramener plus près des Bucarestois ce quartier du centre-ville, qui a un énorme potentiel culturel : il compte de nombreux théâtres, des institutions de culture, des bureaux d’architecture, des universités, des écoles, des lycées. Cet espace est également inédit par son aspect et son architecture. Du point de vue historique, le quartier Icoanei est une ancienne banlieue qui a pris son essor, devenant une des zones des plus aristocratiques de Bucarest. Y ont habité, entre autres, le fondateur de la Banque Nationale, Eugeniu Carada, le premier ministre Alexandru Marghiloman et le premier ministre libéral, Dimitrie Sturdza. Et c’est toujours là que se trouve l’Ecole Centrale, jadis une des plus importantes écoles pour les jeunes filles, aujourd’hui un lycée bilingue français-roumain. »

    Le District 40 est une plate-forme ouverte qui facilitera un dialogue et une collaboration active de toutes les organisations, les communautés et les institutions culturelle du quartier Icoanei et de ses environs. Cette plate-forme est destinée aussi bien aux acteurs culturels qu’aux habitants du quartier.

    Quelles portes sont les premières à s’ouvrir ? Edmond Niculuşcă : « Le projet a été lancé le 19 mai, à l’occasion de la Nuit des Musées. 5 espaces culturels du quartier ont été ouverts de 20 h à 2 heures du matin: l’Ecole centrale, le Hotspot culturel Scena 9, la librairie Cărtureşti, le Centre international de recherche dans le domaine de l’éducation CINETic et l’Institut français ».

    Le thème du projet est la Mémoire : mémoire de l’architecture et de la ville, mémoire récente, mémoire des sons et des voix, mémoire affective et mémoire des idées. Les visiteurs ont été invités à les explorer sous différents angles.

    Edmond Niculuşcă : « Nous avons espéré que les gens seraient nombreux à y participer. Ce que nous avons proposé, en fait, c’était un itinéraire inédit, qui leur permette de vivre des expériences visuelles et auditives. Si nous avons choisi comme thème la Mémoire, ce n’était pas pour récupérer la mémoire des grands événements, que l’on enseigne à l’école, mais celle des petites choses. C’était un défi lancé au public. A l’Ecole centrale, par exemple, nous avons invité les gens à nous dire ce qu’ils exposeraient dans un éventuel musée de leur vie. Le Hotspot culturel Scena 9 a accueilli une exposition de manuscrits de littérature roumaine contemporaine, car la mémoire culturelle ne cesse d’augmenter, le patrimoine littéraire s’agrandit chaque jour par la contribution de ceux qui écrivent, qui créent, en général. C’est le centre CINETic qui a accueilli l’expérience la plus moderne, grâce au mapping vidéo et aux tours virtuels. Ce fut l’occasion d’un débat plutôt philosophique sur la mémoire qui dure et la mémoire qui ne dure pas, qui est stockée uniquement comme expérience. La librairie Cărtureşti s’est ouverte pour un tour du beau bâtiment qui l’accueille et qui a été la résidence de Dimitrie Sturdza, premier ministre pendant plus de 10 ans entre 1895 et 1909. Enfin, l’Institut français a marqué, par des projections et par une conférence tenue à minuit, le demi-siècle écoulé depuis les manifestations estudiantines de 1968 en France. »

    « Le district 40 » a été lancé par Svetlana Cîrstean et Edmond Niculușcă. Le projet est déroulé par l’association ARCEN, qui milite pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel du quartier Icoanei. Et ce n’est là que le premier pas – affirme Edmond Niculuşcă : « Le quartier Icoanei compte parmi les 98 zones protégées de notre capitale, chacune ayant sa spécificité, ses qualités, ses propres règlements qui la protègent. Parmi ces zones protégées, Icoanei porte le numéro 40, étant une zone historique traditionnelle. Elle s’étend entre le boulevard Magheru, les rues Mihai Eminescu et Vasile Lascăr et la place Rosetti et elle contient une partie du patrimoine identitaire de la ville. Nous essayons de la faire revivre par une série d’événements culturels démarrés le 19 mai et qui seront organisés tous les mois ».( Trad. : Dominique)