Tag: certificats verts

  • Les ONGs luttent pour protéger les rivières des Carpates

    Les ONGs luttent pour protéger les rivières des Carpates

    Les investisseurs vont jusqu’au cœur des montagnes pour chercher des endroits propices pour produire de l’énergie verte, mais au prix de la destruction de la nature sauvage. Dans d’autres pays européens, la biodiversité alpine a été irréversiblement endommagée par l’intervention humaine alors qu’en Roumanie, les Carpates sont toujours caractérisés par leur remarquable biodiversité. On peut y croiser des espèces sauvages qui existaient jadis sur tout le continent européen.

    A l’exception de la Russie, dans les Carpates roumaines on peut trouver la plus nombreuse population de gros carnassiers d’Europe formée d’ours, de loups et de lynx, ainsi que des régions entières couvertes de forêts vierges. Les rivières de montagne sont également peuplées d’une riche variété d’espèces de poissons. Malheureusement la construction des micro centrales a transformé l’eau pure des rivières et ruisseaux de montagne en un mélange de boue et de pierres qui rend impossible toute forme de vie. La faune des invertébrés aquatiques est touchée, ainsi que les lieux de reproduction des poissons.

    Les chantiers exigent la construction de routes forestières jusqu’aux cours d’eau, des bulldozers et des excavateurs agissent au cœur de la nature pour modifier la configuration du sol. L’apparition de constructions en béton ne fait qu’interrompre les connexions naturelles des différents cours d’eau produisant une fragmentation des habitats. La productivité est plus importante si la vitesse de l’eau qui passe par les turbines des micro centrales hydrauliques est elle aussi plus élevée. C’est pourquoi ces constructions sont placés dans des aires protégées ou à la limite de celles-ci, c’est-à-dire dans des régions protégées par les législations roumaine et européenne.

    Evidemment les ONGs de protection de l’environnement s’opposent vivement à de tels projets énergétiques. La fédération de la Coalition Natura 2000 vient de gagner un procès contre le ministère de l’Environnement et d’arrêter les projets de construction de pas moins de 4 micro centrales hydrauliques sur les rivières Bistra Marului, Sucu et Olteanu des monts Ţarcu. Le directeur de cette coalition environnementale, Liviu Cioineag, explique : « Il s’agit d’une bataille que nous menons depuis des années par le biais de nos membres World Wildlife Roumanie et l’Association Altitudine de Timisoara. Cette association qui gérait le site Nature 2000 a même perdu son rôle d’administrateur parce qu’elle a donné un avis négatif à ces projets énergétiques. Malheureusement l’Agence de protection de l’environnement de Caras Severin n’a pas tenu compte de cet avis, ni des saisines déposées par la coalition des associations environnementales et c’est alors que nous avons été obligés à recourir à la Justice. Le procès a duré plus d’une année, nous avons remporté chaque étape et finalement la Cour d’appel a rendu une décision irrévocable annulant les avis d’environnement des quatre projets énergétiques. Il s’agit de micro centrales hydrauliques qui produisent beaucoup plus que l’on peut s’y attendre. Leur impact sur les habitats autour des rivières, sur les zones ripariennes donc est extrêmement important alors que leur contribution au réseau énergétique national est plutôt faible. »

    Le massif Ţarcu est une zone naturelle compacte sans aucune localité, à l’exception de Poiana Marului et de la station touristique Muntele Mic. Plus de 10 mille hectares sont couverts de forêts vierges et près de 2000 hectares sont couverts d’arbres âgés entre 165 et 185 ans. La région a été désignée site d’importance communautaire pour la protection de certaines espèces et habitats vulnérables spécifiques aux rivières, y compris des espèces de poissons, d’écrevisses et de loutres, protégées en Roumanie et en Europe.

    Les poissons peuvent souffrir des modifications de leur habitat naturel. Pour se développer, ils ont besoin d’un volume d’eau et d’une diversité des micro-habitats relativement importants, alors que les micro centrales constituent une menace pour ces espèces. Liviu Cioineag : SON « Ces projets sont plus que des simples turbines qui utilisent la force de l’eau. Les micro centrales hydrauliques utilisent aussi d’immenses conduits longs de plusieurs kilomètres qui traversent le lit des rivières. Pour les poser, il faut inévitablement couper des arbres, détruire les paysages, les plantes, les animaux, l’ichtyofaune, les poissons fuient parce que ces capteurs d’eau assèchent les rivières. Je ne sais pas si vous avez déjà vu une rivière asséchée, où ne subsistent que des pierres. C’est ce qui se produit au moment où il existe une captation d’eau en amont, une micro centrale hydraulique qui a drainé toute l’eau pour produire de l’énergie. Si de tels projets arrivent à voir le jour, ils laissent les rivières dépourvues d’eau. »

    Quelques micro centrales hydrauliques existent déjà sur les rivières des Monts Ţarcu. Elles ont été construites pendant les années précédentes lorsque la mise en application de la législation européenne n’était qu’à ses débuts et personne n’anticipait leur impact sur les rivières. Liviu Cioineag : « A l’étranger de tels investissements ne reçoivent plus des avis favorables parce qu’il a été démontré qu’ils ne sont pas utiles, leur impact sur l’environnement est considérable alors que leur contribution énergétique et assez petite. Les investisseurs ont continué d’arriver en Roumanie dans des endroits inexplorés jusqu’ici et utilisent les rivières de montagne justement parce que la chute d’eau est plus importante. Le débit est faible, mais la force de l’eau est supérieure, donc grâce à un investissement relativement petit, ils réussissent à réaliser un projet qui rapporte beaucoup d’argent aux investisseurs uniquement par des subventions et non pas suite à l’énergie produite. Ces subventions sont supportées par nous par le biais des factures d’électricité que nous payons. Nous payons des certificats verts qui vont à ces investisseurs qui théoriquement produisent de l’énergie verte. »

    Plusieurs rivières des Monts Retezat, où se trouve le plus ancien Parc National de Roumanie, ainsi qu’un site Natura 2000, ont été captées et déviées. Dans d’autres départements de Roumanie, tant la population locale que les institutions publiques ont compris l’impact négatif de ces centrales et se sont opposés à de tels investissements. Les ONG environnementalistes organisent des colloques et des conférences pour demander l’arrêt de telles constructions. Jusqu’ici environ 200 micro centrales hydrauliques ont été bâties sur les rivières des Carpates. (trad. Alex Diaconescu)

  • La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La situation en Ukraine



    La Roumanie continue à se préoccuper de la situation en Ukraine voisine et déploie des efforts aussi bien au sein des structures européennes et euro-atlantiques que sur le plan bilatéral afin d’encourager un règlement pacifique de la crise. C’est d’ailleurs dans le cadre des efforts diplomatiques que s’inscrit la récente visite à Kiev du ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean à l’invitation de son homologue ukrainien, Andri Descita. Le chef de la diplomatie de Bucarest y a également rencontré le président ukrainien par intérim, Olexandr Turchynov et son premier ministre, Arseni Iatseniouk. A cette occasion, Corlatean a affirmé dans une déclaration faite au correspondant sur place de Radio Roumanie que Bucarest soutenait les aspirations européennes de Kiev. Quant au référendum prévu dimanche, en Crimée, concernant un rattachement de cette province à la Russie, la Roumanie a qualifié la consultation de non constitutionnelle. Entre temps, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain a réitéré le fait que la Roumanie appuyait sans réserves l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine.



    La loi des certificats verts



    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a promulgué la loi des certificats verts, en affirmant qu’il ne souhaitait pas être accusé de la majoration des tarifs de l’électricité. Les certificats carbone sont des documents attestant qu’une partie de l’énergie électrique provient des ressources renouvelables. Le premier ministre Victor Ponta avait déclaré que la non-promulgation de ladite loi par le président de la République s’expliquerait par l’intérêt de ce dernier à aider certaines sociétés privées à amortir rapidement, au travers de factures plus salées, leur investissement dans l’énergie renouvelable. Le chef du cabinet a également précisé que la loi en question est censée éviter aussi bien à l’industrie qu’à la population une hausse du prix de l’électricité, étant donné qu’elle prévoit de maintenir temporairement le quota de 11% de la consommation totale d’électricité pour lequel des certificats verts sont octroyés. A défaut de la loi des certificats verts, ce quota aurait risqué de monter à 15% à compter du 1er avril, ce qui aurait entraîné la hausse du prix de l’énergie électrique. Les syndicats des travailleurs de la métallurgie, une industrie intensément énergophage, ont protesté ces derniers jours, réclamant la promulgation de ce texte législatif.



    Viande altérée dans les magasins roumains



    Suite à une centaine de perquisitions à Bucarest et dans 18 départements du pays, les procureurs ont démantelé deux groupes criminels, spécialisés dans le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale et responsables également de la mise en vente presque partout en Roumanie de viande altérée provenant de l’espace communautaire. La viande achetée sans TVA en Grande Bretagne, en Allemagne, en Pologne et aux Pays Bas était envoyée de manière fictive en Bulgarie, en Hongrie et à Chypre. En réalité, la marchandise était vendue au noir en Roumanie soit à des prix beaucoup plus réduits, soit sans être enregistrée aux documents comptables. Un préjudice qui dépasse les 15 millions d’euros, selon les procureurs. Jusqu’ici, 19 tonnes de viande ont été définitivement retirées des magasins roumains. Les amendes appliquées s’élèvent à quelque 100.000 euros.



    L’affaire Vona



    Le ministère roumain de lIntérieur à remis à la présidence de la République toute la documentation nécessaire pour déclarer comme personne indésirable sur le territoire roumain le leader du parti parlementaire hongrois Jobbik, dextrême droite. Cette démarche du gouvernement survient après que Vona Gabor et dautres membres de cette formation politique avaient participé lundi à une marche à Târgu Mures, ville du centre de la Roumanie, une manifestation ayant débouché sur des heurts avec la gendarmerie. Les quelque quatre mille personnes qui ont défilé lors de cette marche non-autorisée avaient à nouveau réclamé lautonomie pour ce quils appellent “la contrée des Szeklers”, à savoir trois départements transylvains, Harghita, Covasna et Mures, où les Hongrois de souche sont majoritaires. Les Szeklers sont un groupe ethnique faisant partie de la minorité magyare de Roumanie. Dans un message adressé aux hommes politiques de Hongrie, le président roumain, Traian Basescu, les a appelés à respecter les lois et la Constitution roumaines quand ils se déplacent en Roumanie pour faire de la campagne électorale; sinon ils risquent lexpulsion, a-t-il affirmé. Pour sa part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a précisé que si le chef de lEtat avalisait la procédure contre Vona Gabor, celle-ci allait être aussitôt mise en œuvre. En réaction, dans un message sur un réseau social, le leader de Jobbik affirme que Traian Basescu et Victor Ponta nont pas été correctement informés ou bien ils font “un jeu politique anti-magyar”.



    La Foire du Tourisme de Roumanie



    Quelque 300 agences de tourisme de 24 pays se sont donné rendez-vous ces jours-ci dans la capitale roumaine à l’occasion de la 31e édition de la foire du tourisme de Roumanie. Les voyagistes proposent leurs meilleures offres et des réductions allant jusqu’à 50% sur les paquets touristiques en Roumanie et à l’étranger. Un sondage élaboré par une société d’études de marché revèle qu’un Roumain sur cinq n’est pas parti en vacances depuis l’année dernière, un pourcentage qui risque d’augmenter avant la fin de l’année, selon les estimations. Concrètement, 22% des Roumains ne se sont pas permis de vacances en 2013, tandis qu’en 2014, seulement 50% des sondés envisagent de partir en congé. Pour un tiers des personnes interrogées, les vacances les plus proches ne seront qu’en 2015. L’étude a été réalisée en février auprès de 1078 personnes de plus de 18 ans. (trad.: Ioana Stancescu, Andrei Popov, Valentina Beleavschi)

  • 22.08.2013

    22.08.2013

    Egypte – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a souligné, dans une conversation téléphonique avec son homologue égyptien, Nabil Fahmy, que la seule option réelle pour solutionner la crise, c’est de lancer le processus de réconciliation nationale et d’inviter toutes les forces politiques d’Egypte au dialogue. La discussion a été occasionnée par la réunion extraordinaire du Conseil Affaires étrangères des Etats de l’UE qui a eu lieu à Bruxelles le 21 août, consacrée aux récénts événements d’Egypte. D’autre part, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak a été transféré jeudi de la prison à un hôpital militaire du Caire où il recevra des soins de santé, qprès qu’un tribunal eut décidé de sa mise en liberté conditionnelle. Hosni Moubarak, 85 ans, à la santé fragile, doit être jugé en appel pour crimes perpétrés durant la répression de la révolte de 2011 et en première instance pour deux affaires de corruption.



    Défense – Le terrorisme et la guerre cybernétique sont les dangers les plus importants qui menacent l’humanité, et l’OTAN et l’UE doivent prendre des mesures pour se créer des systèmes de défense, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, pour l’agence de presse Agerpres. Il a expliqué que, sur le fond de la crise économique de ces derniers temps, chaque pays a réduit ses budgets pour la défense et que chaque Etat et organisme — qu’il s’agisse de l’OTAN ou de l’UE — tente de repenser ses capacités militaires. Dusa a annoncé qu’en décembre, au Conseil européen, l’Union doit définir clairement ses capacités militaires pour la période à venir.



    Coopération – Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, a annoncé jeudi qu’une réunion commune des gouvernements roumain et bulgare serait organisée l’automne prochain à Sofia. Il a fait cette déclaration à l’issue de sa rencontre avec son homologue bulgare Kristian Vigenin qui fait jeudi et vendredi une visite en Roumanie. Titus Corlăţean a mentionné l’importance de développer des projets transfrontaliers tels que la construction d’autres ponts sur le Danube, en dehors des deux déjà existants, mais aussi les échanges commerciaux, qui ont dépassé les 3 milliards d’euros en 2012. Les deux ministres ont exprimé leur confiance qu’une décision sera prise au Conseil JAI avant la fin de l’année, au sujet de l’admission des deux Etats dans l’espace Schengen en deux étapes. La première serait celle des postes frontière sur les aéroports. En mars dernier, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande se sont opposés à l’accession de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, invoquant l’insuffisance des réformes en matière de justice.



    Energie – Le géant énergétique CEZ, le plus gros investisseur dans le secteur des énergies renouvelables de Roumanie, a déposé une plainte auprès la Commission européenne, contre la décision des autorités de Bucarest de reporter la délivrance d’un certain nombre de certificats verts ; la compagnie tchèque craint des pertes estimées jusqu’à 66 millions d’euros par an à cause de cette mesure, informe l’agence Reuters. Le tchèque CEZ, exploitant, en Roumanie, de la plus grande ferme éolienne terrestre d’Europe, affirme que la modification à effet rétroactif des règles du jeu est contraire aux principes de base de l’UE. Le gouvernement de Bucarest a décidé, en juin dernier, de reporter à mars 2017, la délivrance de certificats verts pour les centrales hydroélectriques et solaires, et à janvier 2018 pour centrales éoliennes. En attendant, la valeur de ces certificats pourrait baisser, tandis que la Roumanie pourrait continuer à modifier le régime de soutien.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 23 mondial WTA, s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi de New Haven (USA), après avoir vaincu la numéro 20, l’espagnole Carla Suarez Navarro. En quarts de finale, l’adversaire de Simona Halep sera la joueuse russe Ekaterina Makarova (Rusia). La Roumaine traverse actuellement une période faste, avec trois tournois gagnés cette année.



    Foot – L’équipe de football championne de Roumanie, Steaua Bucarest, a fait match égal (1 partout) hier soir, à domicile, contre la championne de Pologne, Legia Varsovie, dans l’étape éliminatoire de la Ligue des champions. Le match retour sera disputé mardi prochain à Varsovie. Aujourd’hui, trois autres équipes roumaines – Astra Giurgiu, Pandurii Târgu Jiu et Petrolul Ploiesti — joueront dans la manche aller de l’étape éliminatoire de la League Europa. Leurs adversaires sont, respectivement, Maccabi Haïfa (Israël), Sporting Braga (Portugal) et Swansea City (Pays de Galles).