Tag: Chancelier

  • 03.04.2023 (mise à jour)

    03.04.2023 (mise à jour)

    Chancelier – En visite officielle à Bucarest, le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré, lundi, son appui pour que la Roumanie soit admise cette année au sein de l’espace Schengen. Lors de sa rencontre avec le président roumain, Klaus Iohannis, celui-ci a estimé que Bucarest avait fait de grands efforts en ce sens. Il a également assuré le chef de l’Etat roumain de tout son soutien. A son tour, Klaus Iohannis, a dit que la Roumanie remplissait son rôle de garant de la sécurité à la frontière extérieure de l’UE et que son adhésion à Schengen allait consolider l’espace de libre circulation européenne. Le président roumain a aussi déclaré que les deux pays avaient de forts intérêts communs visant à assurer la prospérité et la sécurité européennes, agissant ensemble de manière coordonnée pour atteindre ces objectifs, tant au sein de l’UE que de l’OTAN. Les pourparlers entre le chef de l’Etat roumain et le chancelier allemand ont été dominés par la situation de sécurité engendrée par la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Le chancelier allemand a affirmé que l’Ukraine sera soutenue militairement autant qu’il fallait. Lundi également, Schgolz et Iohannis ont parlé à la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Ce pays fait partie de la famille européenne a déclaré le chancelier fédéral allemand qui a salué la manière dont Chisinau a évoqué les réformes nécessaires en vue de l’adhésion à l’UE. Le président roumain a promis que l’appui pour la République de Moldova devrait se poursuivre, d’autant plus que ce pays est soumis à des pressions hybrides systématiques, y compris de tentatives de renversement de l’ordre constitutionnel. « Dans la grande famille européenne, c’est là que la République de Moldova se dirige et nous sommes reconnaissants pour l’appui accordé à notre parcours d’adhésion à l’UE. Nous misons ensuite sur l’appui de vos pays à l’initiation des négociations d’adhésion à l’UE », a affirmé Maia Sandu. Elle a ajouté que son, pays était le voisin de l’Ukraine le plus vulnérable, étant touchée par la guerre, mais aussi par des attaques hybrides orchestrées par le Kremlin et censées affaiblir la détermination de rester une partie du monde libre.

    Commissaires -
    Le premier ministre roumain Nicolae Ciuca s’est entretenu lundi, à Bucarest,
    avec Nicolas Schmit, commissaire responsable de l’emploi et des droits sociaux
    et Elisa Ferreira, commissaire à la Cohésion et aux réformes. Il leur a
    présenté notamment l’impact positif des fonds européens sur le développement de
    la Roumanie ainsi que le rattrapage des décalages entre les régions. Selon un
    communiqué de l’Exécutif roumain, Nicolae Ciuca a remercié les responsables
    européens pour l’appui accordé dans la mise en place des programmes relatifs à
    la politique de cohésion de l’UE. Il a également assuré que son cabinet
    continuerait de collaborer avec la Commission européenne pour s’assurer que
    chaque euro alloué à la Roumanie était utilisé dans l’intérêt public. A son
    tour, la commissaire à la Cohésion, Elisa Ferreira, a souligné que les fonds
    européens étaient à même de soutenir un développement économique et social
    équitable pour la Roumanie. Parmi les autres sujets abordés à cette occasion
    mentionnons l’appui accordé par l’UE sur toile de fond de la crise énergétique
    et de l’agression militaire russe en Ukraine, tant de la perspective de l’aide
    pour les réfugiés que du point de vue des aides pour les citoyens et les
    secteurs économiques qui en sont touchés.

    Lois – Le projet de loi portant sur l’abus de fonction et celui des régimes spéciaux des retraites se retrouvent en ce début de semaine à l’ordre du jour de la Chambre des Députés de Bucarest, après avoir été adoptés antérieurement par le Sénat. Le texte réglementant l’abus de fonction doit être voté mercredi par les députés et mettre en place un seuil de 9 000 lei (quelque 1 800 euros), somme en partant de laquelle l’abus de fonction sera considéré comme une infraction et sera sanctionné par la prison. Le seuil proposé antérieurement était de 250 000 lei, soit 50 000 euros ce qui a suscité de vives critiques de la part de l’opinion publique et de l’opposition parlementaire. Pour ce qui est du projet de loi consacré aux régimes spéciaux des retraites, il précise entre autres qu’aucune pension de ce type ne pourra plus dépasser les revenus touchés durant la période active. On interdit également le cumul des régimes spéciaux de retraite.

    Arménie – Le chef de la diplomatie roumaine Bogdan Aurescu a précisé lundi à Bucarest que « l’Union européenne a joué et peut jour un rôle important dans le Caucase du sud, y compris pour ce qui est de l’identification de solutions aux défis que nous devons solutionner dans notre voisinage commun ». Dans le cadre des pourparlers avec son homologue arménien, Ararat Mirzoyan, le responsable roumain a évoqué « l’appui de la Roumanie à la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ». Pour sa part, Ararat Mirzoyan a précisé que l’Arménie avait une volonté politique forte d’obtenir la paix et la stabilité dans la région et que malgré toutes les difficultés le pays poursuivait les pourparlers avec l’Azerbaïdjan avec honnêteté. Le chef de la diplomatie arménienne a également apprécié « la contribution précieuse de la Roumanie aux négociations qui impliquent l’Union européenne. La visite se déroule dans le contexte de la dynamisation du dialogue politique avec les Etats du Caucase du sud, y compris comme résultat du tournoi que le chef de la diplomatie roumaine a entrepris dans la région en juin 2021, aux côtés des homologues d’Autriche et de Lituanie.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, notamment sur la moitié nord du territoire. Des pluies sont attendues sur la majorité des régions alors qu’en haute montagne, de nouvelles chutes de neige sont attendues. A Bucarest, les maximas ne dépasseront plus les 9 degrés.

  • La semaine du 17 au 23 décembre 2018

    La semaine du 17 au 23 décembre 2018

    29 années depuis la Révolution anticommuniste de Roumanie


    29 années sont passées depuis les événements qui ont mené au renversement de la dictature communiste de Roumanie et qui ont mis fin à un cauchemar qui a duré plusieurs dizaines d’années. Le 17 décembre 1989, à Timişoara (ouest), ceux qui ont osé protester contre le dictateur Nicolae Ceauşescu se sont vu tirer dessus. Les premières victimes de la répression communiste, 58 personnes, ont alors perdu la vie et plusieurs centaines ont été blessées. Lundi a été une journée de deuil à Timişoara, à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans la Révolution de décembre 1989. Les drapeaux de la Place Victoriei ont été mis en berne et se sont vu attacher des rubans noirs. A la Cathédrale métropolitaine, une messe a été célébrée pour les héros martyrs et des couronnes ont été déposées, en présence de révolutionnaires, de responsables locaux et d’invités. Voici ce qu’a déclaré un des participants aux cérémonies :



    « C’est un devoir de tous les habitants de Timişoara de se souvenir de leurs âmes jeunes, désireuses de liberté, après une nuit tumultueuse, lorsque plus de 600 arrestations ont eu lieu. Malheureusement, l’armée n’a pas compris le message des habitants de la ville et a ouvert le feu Place Libertăţii. »



    Le 20 décembre 1989, après plusieurs journées de répression de la part des autorités communistes, les habitants de cette ville sont descendus en masse dans les rues. L’armée s’est retirée dans les casernes, et Timişoara a été proclamée « première ville affranchie du communisme de Roumanie », à partir du balcon de l’Opéra. Pour marquer ce moment, les sirènes ont retenti jeudi dans le centre de cette ville de l’ouest du pays, où l’étincelle de la révolte anticommuniste s’est allumée voici 29 ans. Des services religieux ont été célébrés aux cimetières, aux monuments et aux calvaires à la mémoire des héros qui ont sacrifié leur vie ces jours-là. En décembre 1989, plus d’un millier de personnes ont perdu la vie, et au moins 3000 ont été blessés dans les combats qui ont eu lieu en Roumanie, le seul pays du Bloc de l’est où le changement de régime s’est fait par la violence et où les dirigeants communistes ont été exécutés.



    La motion de censure contre le gouvernement PSD-ALDE de Bucarest a été rejetée


    Le parlement roumain a rejeté, jeudi, la seconde motion de censure déposée cette année contre le gouvernement PSD-ALDE dirigé par Viorica Dăncila. Intitulée « Cela suffit ! Le gouvernement Dragnea — Dăncilă, la honte de la Roumanie », la motion a été initiée par les trois partis qui forment l’opposition parlementaire : le PNL, l’USR et le PMP. La démarche de l’opposition n’a pas réussi à atteindre le seuil des 233 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Seuls 161 députés et sénateurs ont voté en faveur de la motion. L’opposition soutenait que le maintien de l’actuel Cabinet représente un danger pour les intérêts nationaux et pour la stabilité économique et politique de la Roumanie. Les signataires de la motion ont critiqué les modifications apportées aux lois de la justice et ont reproché au premier ministre le non-respect du programme de gouvernance assumé au début du mandat. Dans sa réplique, la première ministre a rejeté les accusations apportées par les signataires de la motion de censure. Viorica Dancila a affirmé que les données présentées étaient dépourvues de fondement et que le texte du document n’est pas sérieux.



    « Vous continuez de faire la preuve que vous ne pouvez respecter personne, que seule la haine guide vos actions et vos interventions. Je suis assez forte pour continuer. »



    Raluca Turcan, leader des députés libéraux, d’opposition, a affirmé, en réplique :



    « A la place d’un premier ministre incompétent et obéissant, on pourrait avoir un premier ministre responsable et dévoué, qui transmette surtout à la jeune génération le message que cela vaut la peine d’apprendre dans ce pays si on souhaite accéder à l’élite de la société. »



    La loi des retraites — adoptée par les députés roumains


    La Chambre des députés de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a approuvé, mercredi, la Loi des retraites, après que les députés eurent accepté mardi un amendement de l’UDMR. Rejeté dans un premier temps par la Commission du travail, l’amendement vise les droits des personnes porteuses de handicap. Ainsi a-t-on approuvé l’octroi de la pension d’ancienneté pour toutes les personnes atteintes de handicap grave, à condition qu’elles aient accompli au moins un tiers de la durée maximale de cotisation retraite. Le projet est passé avec 193 votes pour, un contre et 14 abstentions. La nouvelle loi de la retraite stipule, entre autres, qu’une personne ne peut bénéficier de retraite et de sécurité sociale que si elle a accompli la durée de cotisation retraite minimale requise, qui est de 15 ans. Eliminer les iniquités, accorder au conjoint survivant le droit le plus avantageux et aux mères de trois enfants la possibilité de prendre leur retraite 6 ans plus tôt, voilà quelques-unes des nouveautés de cette loi, a souligné Olguţa Vasilescu, députée sociale-démocrate et initiatrice du projet législatif en question, à l‘époque où elle était ministre de l’Emploi. Et elle d’ajouter que suite à la majoration progressive de la pension de retraite, le point de retraite atteindra d’ici 2020 les 1.775 lei, soit 400 euros.



    Visite officielle à Bucarest du chancelier autrichien, Sebastian Kurz


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a reçu vendredi, à Bucarest, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays détient maintenant la présidence tournante du Conseil de l’UE. L’officiel viennois a symboliquement passé le relais de la présidence semestrielle du Conseil de l’Union européenne à la Roumanie, qui l’exercera à partir du 1er janvier prochain. Les deux responsables ont discuté des thèmes prioritaires à l’agenda européen tels l’avenir de l’UE, le budget communautaire pour l’après-2020, le Brexit ou encore les prochaines élections européennes. Mercredi, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE accrédités en Roumanie, le président Klaus Iohannis a déclaré que l’objectif de la présidence roumaine du Conseil de l’UE était de faire démarrer au plus vite les négociations sur les futures relations entre l’Union et le Royaume Uni, si l’Accord conclu par les deux parties était ratifié par le Parlement de Londres et approuvé par le Législatif communautaire. M. Iohannis a également affirmé que la Roumanie soutenait une Union européenne plus forte, plus proche de ses citoyens, dont elle pourrait assurer la sécurité et la prospérité.


    Trad.: Ligia