Tag: chantier

  • 23.08.2020

    23.08.2020

    Le 23 août – Célébrée en Roumanie, pendant l’époque communiste, par des défilés militaires impressionnants, la date du 23 août est devenue depuis plusieurs années, , la Journée européenne de la commémoration des victimes du nazisme et du communisme. La condamnation ferme du fascisme et du communisme n’est pas une formalité, mais un acte nécessaire, affirme le président roumain Klaus Iohannis dans son message transmis à cette occasion. Avant, le 23 août, était la journée qui marquait la signature du Pacte Ribbentrop-Molotov, alors qu’aujourd’hui c’est une occasion pour les jeunes générations d’en savoir davantage sur les horreurs, les répressions en masse et les souffrances causées par les régimes totalitaires, ajoute le chef de l’Etat roumain. A son avis, la démocratie authentique est renforcée au sein d’une société qui connaît et assume son histoire. Klaus Iohannis rappelle aussi et rend hommage à « l’acte courageux du Roi Michel Ier et l’héroïsme de l’Armée roumaine, qui ont réussi, le 23 août 1944, à redonner la dignité à la nation roumaine et à remettre la Roumanie dans la voie qui la menée vers la victoire des alliés, il y a 76 ans. A son tour, le premier ministre roumain Ludovic Orban affirme que les témoignages sur ces temps douloureux sont une véritable plaidoirie pour la condamnation des régimes totalitaires et autoritaires. Pour rappel, signé le 23 août 1939, le Pacte Ribbentrop-Molotov partageait l’Europe entre deux sphères d’influence néfaste : celle nazie et celle stalinienne, menant au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.


    Coronavirus en Roumanie – 961 cas d’infection au coronavirus ont été confirmés ces 24 dernières heures en Roumanie, a fait savoir dimanche à midi le Groupe de communication stratégique. S’y ajoutent 39 décès ce qui porte le nombre total des personnes décédées à cause du coronavirus à 3272. De même, 480 personnes sont en soins intensifs en ce moment. Au total 78.505 cas de contamination ont été confirmés en Roumanie depuis le début de la pandémie. Dernièrement, la plupart des cas ont été recensés à Bucarest, la capitale, mais aussi dans les départements de Mures et Sibiu (centre). Pour ce qui est des Roumains vivant à l’étranger, 5920 ont été dépistés positifs, la plupart en Allemagne, en Italie et en Espagne, alors que le nombre des décès arrive à 124. A Bucarest, plus de 200 personnes travaillant sur un chantier ont été isolées, vu qu’une trentaine d’entre elles, des ouvriers indiens, ont été dépistées positives au nouveau coronavirus. Une enquête y a été démarrée par l’Inspection territoriale du travail, a fait savoir la ministre du Travail Violeta Alexandru. Pour sa part, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a déclaré que la Roumanie était en voie de stabiliser l’évolution de l’épidémie de Covid-19, mais que les règles doivent être respectées pour arriver sur une pente descendante. Si le nombre des cas rapportés d’un jour à l’autre est à la baisse pendant deux semaines, alors les restaurants pourront à nouveau accueillir des clients à l’intérieur, a encore ajouté le ministre.

    Coronavirus dans le monde – L’épidémie de coronavirus semble revenir dans un nombre croissant de pays, certains rapportant des bilans quotidiens plus grands qu’au cours de la vague du printemps. Un quart du total de cas confirmés au niveau mondial est à retrouver aux Etats-Unis. Le Brésil occupe la 2e place du classement des contaminations. En Asie, c’est toujours l’Inde qui le pays le plus touché, alors que sur le continent africain, l’Afrique du Sud a franchi le seuil des 600.000 cas. En Europe aussi, les craintes d’une 2e vague de la pandémie sont à la hausse, dans le contexte où l’Espagne, l’Allemagne, la France, la Grande Bretagne, l’Italie ou encore la République tchèque ont rapporté des plus en plus de cas d’infection ces derniers jours. Pour sa part, la Croatie réintroduira à compter du 24 août plusieurs restrictions afin de limiter la propagation du virus.

    Commerce – Au cours des 5 premiers mois de cette année, les exportations de fruits comestibles de Roumanie se sont chiffrées à 19,6 millions d’euros, soit 43% de plus par rapport à la même période de l’année dernière, constate l’Institut national de la statistique. Elles ont visé surtout les Etats-membres de l’UE, à hauteur de 17,2 millions d’euros, notamment la France, l’Italie et la Bulgarie. Les importations de fruits ont atteint les 330,4 millions d’euros, soit une hausse de 13,4% par rapport à la période janvier-mai 2019. La plupart provenaient de l’UE (chiffrés à près de 261 millions d’euros), principalement d’Allemagne, de Grèce et des Pays-Bas.

    Logement – Le programme gouvernemental « Un nouveau logement » entre en vigueur la semaine prochaine en Roumanie. Les Roumains qui souhaitent en bénéficier pour se procurer un logement d’au maximum 70.000 euros devront présenter une avance de 5% du prix, alors que l’Etat couvrira la moitié des garanties demandées par les banques. Il sera désormais possible de se procurer une habitation plus chère par ce programme, en contractant des crédits allant jusqu’à 140.000 euros. Dans ce cas, l’Etat couvrira 60% des garanties, alors que l’acheteur devra présenter une avance de 15%. Ce programme est destiné aux personnes qui n’ont jamais possédé de logement d’une superficie supérieure à 50 m².

    Tennis – Le double roumano-néerlandais Horia Tecau/Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans les 8e de finale de l’épreuve de double du tournoi ATP Masters 1000 de Cincinnati, accueilli cette année par les arènes de Flushing Meadows, à New York, aux Etats Unis. Ils ont vaincu, dans le premier round, les Français Jérémy Chardy/ Fabrice Martin. Leurs prochains adversaires seront Raven Klaasen (Afrique du Sud) et Oliver Marach (Autriche), tête de série n° 7. Rappelons aussi que le double roumano-néerlandais a déjà joué une finale à Cincinnati, en 2016, contre le couple croato-brésilien Ivan Dodig/Marcelo Melo, qui a fini par gagner. De même, le Roumain Horia Tecău a obtenu un titre à Cincinnati, en 2012, aux côtés du Suédois Robert Lindstedt.

    Météo Après un dimanche caniculaire, l’instabilité
    atmosphérique accentuée s’installe sur les montagnes, l’ouest, le nord et le
    centre du territoire de la Roumanie. On attend des pluies à verse avec des
    précipitations qui pourraient dépasser par endroits les 40-50 litres/m² ainsi
    que des orages et de la grêle. Les températures maximales resteront élevées et iront
    de 26 à 35 degrés.

  • Le chantier à l’époque communiste

    Le chantier à l’époque communiste

    Il y avait les grands chantiers nationaux, les projets gigantesques, mais aussi les chantiers pour la construction de fabriques et d’usines, de quartiers résidentiels en milieu urbain ou autres. Parmi les grands chantiers nationaux de l’époque, il convient de mentionner les centrales hydroélectriques, les voies ferrées, la modernisation des routes, le canal reliant le Danube à la mer Noire, la route de haute montagne Transfăgărăşan, la Maison du peuple et l’aménagement urbain connu sous le nom de Centre civique de Bucarest.

    En ces temps-là, le chantier était censé montrer aux gens que les dirigeants communistes se démenaient pour la prospérité et le bonheur du peuple, que leurs toits et emploi, c’était à l’idéologie qu’ils les devaient. Pas un mot, en échange, sur le travail forcé des détenus politiques et des soldats. Le taux de fréquence des accidents du travail, les mauvaises conditions de travail, le contrôle rigoureux exercé par les organes répressifs faisaient que le chantier ressemble sur plus d’un point à un véritable camp de concentration. Pour ne plus parler de la faible performance économique et des pertes causées par le gaspillage et les vols de matériaux.

    L’historien Dinu Giurescu a travaillé pour Sovromconstrucţia, entreprise mixte roumano-soviétique qui effectuait des travaux de construction de routes. Il avait suivi des cours de spécialité, ainsi que des cours d’économie politique et de marxisme. Dans une interview accordée en 2002 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, l’historien raconte qu’il avait été contraint de se réorienter professionnellement et d’opter pour un poste inférieur à sa formation.

    Dinu Giurescu : « J’étais planificateur, ce qui veut dire que je calculais le rendement du travail et les salaires des ouvriers. Dans les années 1948-49, lorsque j’étais étudiant, je n’aurais jamais imaginé que j’allais devenir planificateur ou technicien. Moi, je voulais être professeur. Pourtant, je commençais à réaliser dans quelle direction allaient les choses. Comme j’étais un indésirable du régime en place, on m’a interdit de passer mon examen de fin d’études supérieures, en 1949 ».

    Le jeune intellectuel Giurescu allait donc travailler et vivre aux côtés des gens simples.

    Dinu Giurescu : « Les gens m’ont bien reçu, en général. Je ne parle pas des fonctionnaires, parce que leur monde est une véritable jungle, puisque tous les échoués politiques et sociaux y ont trouvé une place. Il y avait d’anciens officiers, avocats, magistrats, comptables etc. Je me souviens d’un certain Dumitrescu, ex-officier de la Garde royale. Quant aux ouvriers, ils étaient recrutés parmi les villageois des hameaux environnants ».

    Dinu Giurescu a également travaillé sur le chantier de construction de l’aérodrome de Bacău, objectif militaire secret, ce qui explique la haute surveillance des travailleurs.

    Dinu Giurescu : « Nous travaillions sous haute surveillance, car c’était un chantier militaire. En été, on nous envoyait des soldats des bataillons de travail. Pendant les 2 ou 3 ans de service militaire, ils ne faisaient pas d’instruction, mais travaillaient à la pelle et à la pioche. Comme ils n’avaient pas de planificateur, j’ai été chargé de planifier leur travail aussi. Je m’entendais très bien avec leur adjudant et j’aidais parfois les soldats, en déclarant qu’ils avaient respecté les normes en matière de quantité de travail fourni, ce qui n’était pas toujours vrai ».

    L’événement majeur des années ’50 a été la mort du dictateur Staline. Dinu Giurescu se rappelle qu’il se trouvait sur le chantier quand il a appris la nouvelle.

    Dinu Giurescu : « On nous a convoqués à la cantine, qui servait aussi de salle de réunion et on a lu devant nous le communiqué officiel annonçant la mort du camarade Staline, celui que l’on considérait comme le plus grand génie de l’humanité. Nous avons eu droit aussi à la lecture de l’éditorial paru dans le journal Scânteia sur ce même sujet. Ensuite, deux ou trois personnes ont pris la parole. Nous affichions tous une mine de circonstance, mais, en aparté, mon copain Grigore Ioan m’avait dit : Le bourreau est mort, on va voir ce qui va se passer. Trois ou quatre jours plus tard, je suis allé à Bucarest. J’avais rendez-vous avec un autre planificateur, Anton de son nom, qui m’attendait à la Gare du Nord. Tu sais, Clement Gotwald de Slovaquie est mort lui aussi, me dit-il. Nous espérions que certains de nos dirigeants allaient eux aussi mourir, mais cela n’est pas arrivé. »

    Disparus en 1989, avec la chute du régime communiste, les chantiers propres à cette époque ont eu une dimension répressive dominante. (Trad. Mariana Tudose)

  • 24.12.2015

    24.12.2015

    Gouvernement – 2016 ne sera pas en Roumanie une année d’austérité, accompagnée de licenciements, et le déficit approchera les prévisions, a déclaré le premier ministre roumain Dacian Ciolos dans une interview télévisée. Le chef du cabinet de Bucarest a pourtant évoqué le besoin de réformer certaines institutions gouvernementales, dans les secteurs de l’administration, des transports, de la santé et de l’éducation. Ces réformes sont nécessaires afin de ne pas déstabiliser à long terme le pays et l’économie, en raison des mesures (sociales et d’allègement fiscal) adoptées par le précédent gouvernement, a précisé Dacian Ciolos. Pour ce qui est de la relation de la Roumanie avec l’UE, le premier ministre roumain a précisé qu’il souhaitait que Bucarest soit plus proactif au niveau gouvernemental. Dacian Ciolos doit visiter trois Etats membres de l’UE au début de l’année prochaine. La première visite est prévue pour le 7 janvier à Berlin, à l’invitation de la chancelière allemande Angela Merkel, avant de se rendre ensuite en France et aux Pays-Bas.

    Corruption – Les procureurs de la Direction nationale anti-corruption ont mis sous contrôle judiciaires par caution l’ex-chef de la compagnie nationale d’autoroutes et de routes nationales de Roumanie, Narcis Neaga dans un dossier relatif à l’autoroute Sibiu Orastie, dans l’ouest du pays, fait savoir l’agence Mediafax. Il est accusé de faits d’abus de fonction qui auraient favorisé le constructeur de l’autoroute, lorsque les superviseurs du chantier avaient constaté des déficiences d’exécution et l’utilisation de matériaux non-conformes. Rappelons-le, cette autoroute inaugurée en novembre 2014 a été fermée au trafic en septembre 2015. Un secteur de 200 mètres sera complètement démoli et refait en raison des infiltrations d’eau qui avaient produit d’amples fissures dans le bitume.

    République de Moldova – En République de Moldova, le premier ministre désigné Ion Sturza a obtenu l’appui d’un seul parti politique – le Parti libéral-démocrate – dans sa démarche de former une coalition gouvernementale. Radio Chisinau annonce que ni le Parti libéral ni le Parti populaire européen n’ont abouti, à l’issue des pourparlers de mercredi, à une décision concernant leur éventuel appui au gouvernement. Les leaders des deux partis ont déclaré partager les mêmes vues sur la situation du pays, tout en précisant qu’ils envisageaient des solutions politiques différentes. Ion Sturza plaide pour un gouvernement de technocrates, alors que les représentants du Parti libéral et du Parti populaire européen moldave affirment que le pays a besoin d’un gouvernement reposant sur une majorité parlementaire. Le Parti démocrate et celui des communistes ont annoncé qu’ils n’allaient pas voter en faveur du nouveau gouvernement, alors que les socialistes optent toujours pour la dissolution du Parlement. Ion Sturza a fait savoir son intention de mener des discussions avec la société civile, avec les représentants d’organisations internationales et avec les ambassadeurs des pays occidentaux. Ion Sturza a été désigné premier ministre le 21 décembre au bout d’une année pendant laquelle la République de Moldova a changé trois chefs de l’Exécutif. Il a sa disposition deux semaines pour convaincre le Législatif de lui accorder son vote d’investiture.

    UE – L’Union Européenne a adopté un paquet de mesures d’un montant de 112 millions d’euros, censées appuyer les réformes sociales et économiques et protéger les groupes vulnérables de Tunisie, de Syrie et d’Israël. Grâce à ce paquet financé par le biais de l’instrument européen de voisinage, l’aide accordée par l’UE à son voisinage méridional se monte à 1 milliard 600 millions d’euros. 72 millions d’euros de cette enveloppe seront destinés au renforcement de la coopération avec la Tunisie et Israël, la somme restante, soit 40 millions, devant parvenir à la Syrie pour soutenir les groupes vulnérables. Le financement contribuera à la mise en œuvre de réformes clé et améliorera les conditions de vie et la sécurité des populations locales, a déclaré Johannes Hahn, commissaire européen chargé de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement.

    Météo – Même si les températures sont légèrement plus basses qu’hier, notamment sur le nord du pays, en Roumanie il fait plutôt beau. Le ciel est couvert sur l’ouest et le nord-ouest où des pluies sont signalées. Ciel variable sur le reste du territoire. Les maxima vont de 3 à 15 degrés. 9 degrés en ce moment à Bucarest. De l’avis des météorologues, cette fin d’année sera la plus chaude des 60 dernières années. Le temps doux se prolongera aussi pendant les deux premiers mois de 2016, affirment les météorologues.

  • A la Une de la presse roumaine 23.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 23.12.2015

    Le mythe du travail bien fait s’est écrasé face à la crise migratoire et l’Allemagne passe de la première à la septième position dans le top des pays les plus sympathisés par les Roumains. Du travail bien fait, passons à celui mal fait : la Roumanie perdra plus d’un milliard d’euros de fonds européens parce qu’elle n’a pas réussi à achever de nombreux projets financés par l’UE.


  • A la Une de la presse roumaine 24.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 24.09.2014

    Les candidats aux élections présidentielles se retrouvent sous la loupe des quotidiens nationaux qui évoquent aussi le rôle que joue l’Eglise dans les campagnes électorales roumaines. Le scandale des manuels d’école, les irrégularités découvertes dans le chantier d’une autoroute et les échecs de la joueuse roumaine de tennis Simona Halep figurent également dans les pages de la presse écrite de Bucarest.