Tag: charges patronales

  • La semaine du 16 au 21 juin 2014

    La semaine du 16 au 21 juin 2014

    Le gouvernement roumain a donné son feu vert à la réduction des charges patronales en l’absence d’un accord des grands bailleurs de fonds internationaux



    Le gouvernement de Bucarest a approuvé un projet de loi visant la réduction de 5% des charges patronales à partir du 1er octobre. Le projet sera renvoyé au Parlement avant d’être promulgué par le chef de l’Etat. Le premier ministre roumain Victor Ponta a assuré que tous les objectifs macroéconomiques convenus avec les créditeurs extérieurs seront respectés, même si les bailleurs de fonds n’ont pas approuvé cette décision. Et Ponta d’ajouter que son cabinet dispose de l’argent nécessaire pour la mise en œuvre du projet de loi dont l’impact sur le budget s’élèverait, selon lui, à quelque 190 millions d’euros, au premier trimestre de l’année. La confédération syndicale Cartel Alfa affirme que la mesure de réduire les charges patronales augmenterait en fait les profits des multinationales et réduirait les contributions au système de pensions de retraite. En réplique, le premier ministre affirme que le budget n’aura pas à souffrir, les pertes allant être comblées en récupérant les dettes des compagnies en défaut de paiement. Le président du Conseil Fiscal, Ionut Dumitru, le contredit et opine qu’une telle solution n’est pas viable puisque les dettes ne se récupèrent qu’une seule fois par an et souvent à hauteur de seulement 30%.



    La cotation en Bourse du paquet majoritaire d’actions de la compagnie Electrica – le plus grand processus de ce type du marché roumain des capitaux



    L’appel d’offre pour la vente de 51% des actions appartenant au distributeur roumain d’électricité, Electrica, a commencé le lundi, 16 juin et se déroulera jusquau 25 juin. Le gouvernement roumain a décidé de faire coter en Bourse la compagnie, souhaitant obtenir au moins 435 millions d’euros pour le paquet mentionné, dont 85% des actions s’adressent aux investisseurs et 15% aux personnes physiques. Le prix d’une action va de 2,5 à 3 euros. En plus, dans une tentative de rendre encore plus attrayantes les actions, l’Etat a décidé d’offrir des réductions. Les investisseurs qui achèteront entre 1000 et 20.000 actions se verront offrir une réduction de 5%.



    L’Agence Nationale d’Intégrité de Roumanie conteste le mandat de député européen du Roumain Mircea Diaconu



    L’Agence Nationale d’Intégrité de Roumanie a demandé au Parlement Européen de ne pas valider le mandat de député européen du Roumain Mircea Diaconu, constatant que celui-ci se trouve en situation d’incompatibilité. L’Agence a présenté un recours contentieux devant la Cour d’Appel Bucarest, demandant l’annulation de la Décision du Bureau Electoral Central qui avait attribué un mandat au candidat indépendant Mircea Diaconu. Selon l’Agence Nationale d’Intégrité, les tribunaux avaient permis à M. Diaconu de se présenter au scrutin européen du 25 mai, bien que le Bureau eût rejeté sa candidature. L’Agence souligne également qu’une décision définitive de la Haute Cour de Cassation et de Justice confirmait la situation d’incompatibilité de Mircea Diaconu, qui ne pouvait donc pas occuper un poste ou une fonction publique.



    L’attaque contre un adolescent roumain d’ethnie rom en France a suscité une vive émotion dans l’espace public.



    Le ministère roumain des affaires étrangères a demandé aux autorités françaises d’éclaircir au plus vite les circonstances de l’agression perpétrée dans la banlieue parisienne contre Darius, un adolescent de 16 ans d’ethnie rom. Kidnappé par 12 hommes, le vendredi dernier, du campement de fortune qu’il habitait, il a été séquestré, battu à mort et abandonné. Le jeune en question était soupçonné d’avoir commis plusieurs cambriolages. La diplomatie de Bucarest estime que ces actes d’une violence extrême contre les ressortissants européens, les Roumains y compris, sont en quelque sorte le résultat des attitudes publiques xénophobes, parfois même racistes, de plus en plus présentes dans les approches de certains politiques de l’espace communautaire. Les autorités françaises ont publiquement condamné cette agression et ouvert une enquête. Les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur indignation et dénoncé la stigmatisation que subit la communauté rom.



    Un scandale de corruption à haut niveau secoue la Roumanie et non seulement



    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, s’est publiquement défendu, rejetant toute implication dans l’affaire où son frère cadet, Mircea Băsescu, est accusé par les procureurs anti-corruption de trafic d’influence. Le président de la République a assuré qu’il n’interviendrait auprès d’aucune institution de l’Etat pour protéger son frère. Selon les procureurs, Mircea Băsescu a perçu 250 mille euros en échange de la promesse d’influencer la décision de justice attendue dans le procès de tentative de meurtre dont faisait l’objet un chef de clan mafieux.



    La Roumanie ne sera pas touchée, dans les six prochains mois, par la suspension des livraisons de gaz russe vers l’Ukraine voisine, affirment les autorités de Bucarest.



    Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la Roumanie est moins menacée par la suspension des livraisons de gaz russe vers l’Ukraine voisine, vu qu’elle a sa propre production de gaz et dispose de réserves suffisantes pour les six prochains mois. Selon lui, il n’y aura pas de problèmes d’approvisionnement en gaz de la population et des entreprises. Le ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, a déjà pris des mesures supplémentaires, en sollicitant aux compagnies d’extraction d’ajourner les éventuels travaux de révision des sondes pétrolières, afin d’assurer une production maximale de gaz. Les autorités de Bucarest prennent en compte d’autres variantes aussi pour assurer la sécurité énergétique du pays. Parmi elles, l’exploitation des ressources de gaz de la Mer noire. (Trad. Ioana Stancescu, Mariana Tudose)

  • Dernier accord avec le FMI?

    Dernier accord avec le FMI?

    L’évaluation du 10e accord que la Roumanie a conclu avec le FMI en l’espace de 23 ans a été reportée à l’automne prochain, lorsque le projet de budget 2015 aura été élaboré. Ce sont les représentants des bailleurs de fonds internationaux présents à Bucarest début juin qui ont décidé ainsi, car plusieurs points étaient restés en suspens. Parmi eux, le sujet épineux des charges patronales de sécurité sociale que les autorités roumaines ont décidé de réduire de 5%. Le Comité directeur du FMI a approuvé en septembre dernier la lettre d’intention des décideurs politiques de Bucarest portant sur la conclusion d’un accord de type préventif d’un montant de près de deux milliards d’euros pour une période de deux ans, auquel s’ajoute un autre crédit de deux milliards d’euros auprès de la Commission européenne. C’est un accord de stabilité, une sorte d’ancre, affirment les responsables roumains, en précisant qu’il sera sans doute le dernier passé avec lesdits créanciers.



    De l’avis des experts, il n’ y a pas de raisons de s’inquiéter au sujet du retard pris sur l’évaluation de l’actuel accord. Voici les explications de l’analyste économique Aurelian Dochia : « En l’absence des accords avec le FMI, des questions se posent sur les politiques économiques que vont mener les futurs cabinets affranchis des contraintes qui accompagnent ces accords. L’expérience roumaine de ces vingt dernières années montre qu’il y a des risques à cet égard, mais moi je crois que nous devons dépasser cette étape des accords et marcher sur nos propres jambes. »



    Le moment semble assez favorable pour la Roumanie, étant donné la réaction nettement meilleure des marchés, ces derniers temps, précise encore notre interlocuteur. En plus, il s’agit d’un accord de précaution et de toute façon Bucarest n’avait pas l’intention d’utiliser l’argent mis à sa disposition par les créanciers internationaux.



    Toutefois, la situation pourrait changer si l’économie mondiale donnait à nouveau des signes de faiblesse, souligne Aurelian Dochia : « Cet accord pourrait connaître un regain d’importance si des troubles venaient à ressurgir sur les marchés financiers internationaux. Pour l’instant, la situation est relativement calme et l’on n’a pas à se faire du souci. »



    Quoi qu’il en soit, l’actuel accord de type préventif reste valable, a déclaré le chef du cabinet de Bucarest Victor Ponta : « L’accord n’est pas suspendu. Il n’est pas question non plus de le résilier ou de le dénoncer. Cet accord est donc en vigueur, ce qui revient à dire qu’au besoin nous pouvons accéder aux crédits mis à notre disposition. Nous avons toujours accès sans entrave aucune au top up de 10%, qui concerne le cofinancement des fonds européens. Les lignes de crédit ouvertes par la Banque mondiale pour les programmes de santé et d’éducation demeurent valables et opérationnelles. De ce point de vue, je trouve que la confiance dont la Roumanie jouit auprès des institutions financières internationales et des marchés financiers est un atout qu’il faut préserver. »



    L’évolution des indicateurs macro-économiques s’est retrouvée au cœur des discussions menées à Bucarest, dans les conditions où les recettes budgétaires sont moindres qu’escompté et que le gouvernement envisage de mettre en place une série de mesures qui risquent d’avoir des retombées négatives. Parmi elles, ladite réduction de 5% des charges patronales de sécurité sociale, dont la mise en œuvre, ajournée de trois mois, devrait survenir le 1er octobre prochain. Selon la ministre des finances, Ioana Petrescu, cette mesure est censée améliorer le milieu des affaires, alléger la charge fiscale des employeurs honnêtes et même générer de nouveaux emplois, grâce à la baisse du travail au noir. On estime que sur le deuxième trimestre de 2014 les pertes subies par le budget suite à l’application de cette mesure se chiffreront à plus de deux milliards et demi d’euros.



    Pourtant, l’Exécutif s’attend à des effets positifs aussi, d’environ un milliard d’euros, provenant tant d’une croissance économique supplémentaire, que des taxes afférentes aux emplois au noir récupérés par la zone fiscalisée. Par ailleurs, l’Institut national de la statistique attire l’attention sur la baisse des exportations roumaines au cours des quatre premiers mois de 2014, tout en rappelant que, ces trois dernières années, la Roumanie s’était classée première en Europe pour ce qui est du volume de ses exportations.



    Les importations augmentent néanmoins plus vite, déclarait, dans une interview à la radio publique roumaine, Mihai Ionescu, co-président du Conseil d’exportation : « Les exportations commencent à faiblir. Au mois d’avril, nous avons enregistré le rythme le plus faible de ces quatre dernières années. C’est un signal important dont il faudrait tenir compte. Trois secteurs surtout sont en chute libre : la métallurgie, l’industrie chimique et la production d’ordinateurs. De l’autre côté, la construction automobile, les industries électronique et électrotechnique ainsi que les technologies de l’information continuent d’être les vedettes de l’exportation ».



    Pour leur part, les experts financiers internationaux affirment que l’économie roumaine, en passe de se redresser, devrait croître cette année de 2,8%. (trad. Mariana Tudose)


  • 18.06.2014

    18.06.2014

    Agression — Le ministère roumain des Affaires étrangères a demandé aux autorités françaises de clarifier au plus vite les circonstances dans lesquelles un jeune roumain d’ethnie rom a été agressé dans la banlieue parisienne. Le ministère roumain des Affaires étrangères constate que de tels actes, d’une violence extrême, sont le résultat d’attitudes publiques xénophobes et racistes, de plus en plus présentes dans les discours de certains politiciens de l’espace communautaire. Un jeune Roumain d’ethnie rom a été kidnappé vendredi depuis un camp improvisé dans le nord de Paris par une douzaine de personnes qui l’ont ensuite séquestré, battu à mort, pour l’abandonner ensuite. Les autorités française ont publiquement condamné cet acte et ouvert une enquête pour tentative de meurtre.



    Charges — Le gouvernement de Bucarest doit approuver aujourd’hui un projet de loi visant la réduction des charges patronales à partir du 1er octobre. Le principal but de l’initiative et de réduire l’impôt sur le travail. Même si les bailleurs de fonds n’ont pas approuvé cette décision, le premier ministre Victor Ponta affirme que son cabinet dispose de l’argent nécessaire pour la mettre en œuvre. L’impact sur le budget s’élèverait, selon lui, à 191 millions d’euros, au premier trimestre de l’année, et tous les objectifs macroéconomiques convenus avec les institutions financières internationales seront respectées. La confédération syndicale Cartel Alfa affirme que la mesure de réduire les charges patronales augmenterait en fait les profits des multinationales et réduirait les contributions au système de pensions de retraite. La confédération propose de réduire les contributions aux assurances sociales que payent actuellement les salariés. Pour leur part, les partis d’opposition accusent le gouvernement d’adopter, à la veille du scrutin présidentiel, des mesures à portée électorale.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, no. 3 mondial, doit affronter aujourd’hui l’Allemande Annika Beck au tournoi de Hertogenbosch, aux Pays-Bas. La Roumaine s’était imposée face à la biélorusse Olga Govortova sur le score de 7 — 5, 6 – 2.

  • Entre les bailleurs de fonds internationaux et les fonds européens

    Entre les bailleurs de fonds internationaux et les fonds européens


    Jalonnée par des consultations avec responsables gouvernementaux, leaders de l’opposition, banquiers et représentants du milieu d’affaires, la visite d’évaluation à Bucarest de la délégation conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale n’a pas abouti à la signature d’une nouvelle lettre d’intention.



    Les bailleurs de fonds et le gouvernement roumain ne se sont pas mis d’accord sur la réduction de 5% des charges patronales de sécurité sociale. Annoncée par l’Exécutif il y a longtemps et prévue entrer en vigueur le 1er juillet, cette mesure très attendue par les employeurs ne devrait entrer en vigueur qu’à partir du 1er octobre. Le fait sera stipulé dans un projet de loi qui se verra soumettre mercredi au cabinet avant d’être renvoyé au Parlement. Le premier ministre roumain Victor Ponta affirme que le budget dispose de l’argent nécessaire et que par voie de conséquence il ne faudra faire appel ni à l’accroissement du déficit budgétaire ni à la mise en place de nouvelles taxes ou de nouveaux impôts.



    Le chef du cabinet de Bucarest espère que cet allègement fiscal sera voté aussi bien au Parlement que par l’opposition. Victor Ponta a insisté sur le fait que l’accord de type préventif conclu avec les institutions financières internationales demeure valable. Les prochaines discussions avec les partenaires internationaux sont prévues en novembre, lorsqu’on doit également examiner le projet de budget 2015. Le chef du cabinet de Bucarest affirme qu’il n’est pas question de renouveler l’actuel accord d’un montant de 4 milliards d’euros, car, de toute façon, la Roumanie n’envisage pas d’utiliser ces fonds.



    L’analyste économique Aurelian Dochia manifeste un optimisme plutôt prudent. “En l’absence des accords avec le FMI, des questions se posent sur les politiques économiques que vont mener les futurs cabinets affranchis des contraintes qui accompagnent ces accords. L’expérience roumaine de ces vingt dernières années montre qu’il y a des risques à cet égard, mais je suis d’avis qu’il nous faut dépasser cette étape des accords et marcher avec nos propres pieds .”



    Plus réticents encore, les commentateurs politiques insistent sur les risques de l’adoption de telles mesures, dont les fins électorales sont faciles à deviner dans la perspective des présidentielles. Même s’il n’a pas formellement annoncé sa candidature, le premier ministre est déjà le grand favori du scrutin présidentiel dans les sondages.



    L’équipe gouvernementale n’a pas tardé à rétorquer: la Roumanie ne manquera pas d’argent vu que l’accord de partenariat avec la Commission européenne sur l’octroi de nouveaux fonds communautaires pourra être signé d’ici la fin de l’année. Selon le ministre du domaine, Eugen Teodorovici, l’argent afférent à l’exercice budgétaire 2007 – 2014 sera dépensé à hauteur de 80% vers la fin 2015, date à laquelle aura expiré aussi l’actuel cadre financier communautaire.


    (trad. Mariana Tudose )