Tag: charges sociales

  • Motion simple contre la ministre du Travail

    Motion simple contre la ministre du Travail

    Le transfert intégral des contributions sociales à la charge de l’employé à compter du 1er janvier 2018 a provoqué la baisse des revenus d’une bonne partie des Roumains. Conformément à des estimations non officielles, quelque deux millions de personnes seraient concernées, notamment dans le secteur privé, là où l’Etat ne peut pas imposer la majoration des salaires bruts, mais aussi dans le système public, où la nouvelle loi de la grille unique des salaires vient d’entrer en vigueur.

    L’année dernière, la ministre de l’Emploi, la sociale-démocrate Lia Olguta Vasilescu, assurait les Roumains qu’elle allait respecter les promesses faites durant la campagne électorale, qui évoquaient des majorations salariales et qui ont propulsé le PSD en première position au scrutin législatif de 2016. Dans le cas des employés de l’Etat, ceux-ci ont bénéficié d’une majoration de 25%, mais ses effets ont été annulés par le transfert des contributions sociales et par l’élimination de certains bonus dans le cas d’autres fonctionnaires.

    Dans le secteur privé, les choses s’avèrent même plus compliquées, car une partie des patrons ont décidé de ne pas majorer les salaires et de bénéficier ainsi d’un allégement de leurs charges sociales. Sur la toile de fond de ces mécontentements, une soixantaine de députés libéraux ont déposé une motion simple à l’encontre de la ministre du Travail. Ses signataires affirment que par les lois et les décrets gouvernementaux qu’elle a soutenus, Lia Olguta Vasilescu a généré du chaos tant dans le secteur public que dans le secteur privé. De l’avis des libéraux, une démission de la ministre s’impose. Ecoutons le député Dan Vâlceanu : « Votre propre incompétence à fait surface et vous avez continué à défier la population. Expliquez aux plus de deux millions de Roumains ayant touché moins d’argent au mois de janvier pourquoi vos initiatives ont eu des effets positifs sur le papier, mais négatifs dans leurs poches », a martelé l’élu libéral.

    La ministre du Travail a affirmé lundi durant le débat au Parlement de la motion que les estimations des libéraux n’étaient pas correctes. Elle a toutefois concédé que la loi des salaires n’était pas parfaite, mais expliqué que l’acte réglementaire respectait le principe à travail égal, salaire égal. Lia Olguta Vasilescu : « Certes, pour moins de 3% des salariés de la fonction publique, des ajustements ont dû être effectués, en raison notamment de ce principe. Mais n’oublions pas que les autres 97% des salariés de l’Etat gagneront suite à la mise en application de cette loi ».

    Malgré les efforts de l’opposition, les mesures appuyées par la ministre de l’Emploi provoquent de l’instabilité dans le milieu économique est sont perçues avec une bonne dose de méfiance par les patrons. Par ailleurs, les représentants de la coalition gouvernementale formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates ont rappelé que les initiateurs de la motion étaient justement ceux qui en 2009, sur toile de fond de crise économique, avaient rendu possibles des coupes salariales de 25% sur l’ensemble du secteur public. (Corina Cristea)

  • La semaine du 14 au 19 juillet

    La semaine du 14 au 19 juillet

    La Commission européenne a un nouveau président



    Candidat de la part des populaires européens, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker est devenu, mardi, le nouveau président de la Commission européenne. Il a été validé, à Strasbourg, par le Parlement européen, après avoir présenté son programme politique. Parmi ses priorités, l’on compte la croissance économique et la création d’emplois, l’Union économique et monétaire, le marché unique et la reprise de l’industrie, les négociations avec les Etats Unis sur l’Accord de partenariat transatlantique, une politique européenne en matière de migration, mais aussi les relations extérieures de l’Union européenne. La prochaine étape, c’est la création de l’équipe de commissaires de Jean-Claude Juncker. Les leaders de l’UE, réunis en Conseil mercredi soir, devaient se mettre d’accord sur les postes de commissaires importants. Les discussions n’ont pas abouti, c’est pourquoi ils ont décidé d’en débattre fin août. La Roumanie souhaite conserver le portefeuille de l’Agriculture dans la future Commission, et éventuellement reconduire son titulaire Dacian Cioloş à ses fonctions.




    L’Union européenne et les Etats Unis sanctionnent de nouveau la Russie




    Les mêmes leaders européens réunis à Bruxelles ont décidé de suspendre les opérations financières de la Banque européenne d’investissements et de celle de reconstruction et de développement avec la Russie. Moscou, accusé d’alimenter le conflit armé dans l’est de l’Ukraine, est exhorté à user de son influence sur les groupements pro russes pour arrêter le flux d’armes et de militaires qui traverse ses frontières. Les Etats Unis ont annoncé les sanctions les plus dures des derniers temps contre les Russes vu que, comme l’affirmait le président Barack Obama, Moscou n’a pas fait le nécessaire pour arrêter l’escalade des violences d’Ukraine. Les Russes n’ont pas dissimulé leur mécontentement. Les sanctions visent deux banques importantes de Russie, dont celle du géant Gazprom, et deux compagnies du domaine de l’énergie. Leur accès sur les marchés américains de capitaux sera soumis à restrictions. Plusieurs sociétés du domaine militaire seront également affectées, le producteur Kalachnikov compris.




    L’Ukraine et la Bande de Gaza — foyers de conflit



    La tension dans l’est de l’Ukraine a escaladé, jeudi, suite à l’écrasement d’un avion de ligne de Malaysia Airlines. Toutes les 298 personnes à bord ont trouvé la mort dans le crash. Lavion malais, parti dAmsterdam pour Kuala Lumpur, s’est écrasé dans la région de Donetsk, contrôlée par les séparatistes pro-russes, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec la Russie. Le président roumain, Traian Basescu, a exigé que les conditions dans lesquelles le crash a eu lieu soient aussitôt tirées au clair. Il a aussi demandé que des experts de l’UE participent à l’enquête aux côtés des autorités ukrainiennes. En même temps, le ministère roumain des Affaires étrangères a activé une cellule de crise chargée de gérer aussi les évolutions suite au conflit dans la Bande de Gaza, opposant l’armée israélienne aux mouvements islamistes de la zone. Après l’évacuation en début de semaine d’un groupe de 84 Roumains et leurs familles, deux équipes consulaires mobiles ont été dépêchées sur place, à Amman et à Tel Aviv.




    Désaccord entre le président et son premier ministre au sujet de la réduction des contributions à la sécurité sociale




    La réduction de 5% des charges sociales patronales est bénéfique pour le milieu des affaires de Roumanie, à cette condition près qu’elle ne s’accompagne de nouvelles hausses de taxes et d’impôts. C’est ce qu’a déclaré le président du Conseil des Investisseurs Etrangers, Steven van Groningen, à l’issue de son entretien avec le président roumain Traian Băsescu. Ce dernier avait appelé lundi pour consultation son premier ministre Victor Ponta. Antérieurement, Traian Băsescu avait annoncé qu’il n’allait promulguer la loi sur la baisse des contributions sociales que si le gouvernement précisait la source de l’argent nécessaire à combler le manque à gagner occasionné par cette mesure et ce qu’il envisageait de faire pour éviter les déséquilibres budgétaires. Selon le chef de l’Etat, la diminution de 5% des charges sociales patronales entraînerait la majoration des taxes ou la réduction des investissements. Pour sa part, le chef du cabinet de Bucarest affirme qu’il faudrait saisir ce moment précis pour mettre en place ladite mesure, vu que la croissance économique est à la hausse et que le budget bénéficie de rentrées supplémentaires.



    La droite roumaine au seuil de l’unification



    A Bucarest se sont achevées cette semaine les négociations politiques menées par les principales formations de centre droit, à savoir le PNL et le PDL, qui souhaitent fusionner. Leurs leaders respectifs sont tombés d’accord sur les derniers détails de l’unification. Ils ambitionnent de créer une grande formation, nommée PNL, laquelle puisse se battre, sur pied d’égalité, avec le PSD, celui qui, fin mai, a remporté haut la main les élections européennes. Sur le court terme, la priorité de la nouvelle formation consiste à gagner la présidentielle de novembre, le nom de leur candidat commun devant être connu début août. Par ailleurs, le Conseil permanent de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a désigné son chef, Kelemen Hunor, comme candidat au poste de chef de l’Etat. (trad. : Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu, Alexandra Pop)