Réclamés
avec insistance par le président ukrainien, des chars de combat lourds
occidentaux arriveront dans les mois qui viennent en Ukraine. Les Etats-Unis et
l’Allemagne ont annoncés le même jour, mercredi, qu’ils allaient envoyer cet
armement lourd à l’Ukraine qui tient tête depuis déjà 11 mois à l’armée russe.
Le président Joe Biden a déclaré depuis la Maison Blanche :
« Aujourd’hui, j’annonce que les Etats-Unis vont envoyer 31 chars de
combat Abrams à l’Ukraine, soit l’équivalent d’un bataillon ukrainien. Le
secrétaire à la défense, Lloyd Austin, a recommandé que nous franchissions ce
pas, parce que cet armement va renforcer la capacité de l’Ukraine à défendre
son territoire et à atteindre ses objectifs stratégiques ».
Seulement
quelques heures auparavant et après de longues hésitations, le gouvernement de
Berlin a annoncé qu’il allait fournir des chars de combat Leopard 2 et
permettre à d’autres pays de réexporter leurs blindés vers Kiev. Le chancelier
allemand Olaf Schloz a répondu aux accusations de tergiversation en disant
qu’il avait fallu d’intenses consultations avec les alliés et partenaires
internationaux. Il a précisé :
« Agissant de manière coordonnée au niveau international, nous allons continuer
de nous assurer que ce soutien est possible sans que les risques pour notre
pays échappent à tout contrôle. »
Au
moment de l’annonce, seule la Pologne avait demandé officiellement à
l’Allemagne une autorisation de réexportation de ses chars de combat mais la
Norvège, les Pays-Bas et l’Espagne ont également manifesté leur intention
d’offrir à l’Ukraine une partie de leur stock. L’Allemagne a précisé qu’elle allait prendre en charge le
coût des blindés qu’elle allait fournir à l’Ukraine. Le chancelier a déclaré,
je cite : « Je ne sais pas précisément le montant que vont atteindre
ces dépenses mais l’Allemagne va les assumer », fin de citation. A
l’inverse, la Pologne qui a annoncé être prête à transférer à l’Ukraine des chars
de combat allemands Leopard 2 de son propre stock, a précisé qu’elle allait
demander à l’Union européenne de lui rembourser le coût de ces blindés et
espère que Bruxelles va faire « preuve de bonne volonté » dans ce
cas. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que cet
accord concernant l’envoi des chars de combat modernes en Ukraine serait
déterminant. Il a affirmé que ces chars de combat allaient renforcer de manière
significative les forces ukrainiennes, en les aidant à repousser les attaques
et à reconquérir leur territoire. A Kiev, le président Zelenski a demandé à ce
que les chars de combat soient livrés rapidement et en nombre suffisant. La
Russie a qualifié la promesse de livraison de chars de combat de dangereuse
escalade, ce que Jens Stoltenberg a nié. Il a ajouté : «Le
risque d’escalade vers un conflit entre la Russie et l’OTAN doit diminuer, ce
conflit serait dévastateur et provoquerait beaucoup plus de dégâts et de morts
que ce que nous avons déjà vu en Ukraine. C’est exactement pour cela que l’OTAN
a augmenté significativement sa présence sur sa partie est. (..) C’est une
mesure dissuasive, elle n’a pas pour but de provoquer un conflit mais de le
prévenir, de préserver la paix au sein de l’Alliance », a déclaré le
secrétaire général de l’OTAN.