Tag: chasseurs

  • 04.08.2022

    04.08.2022

    Manoeuvres
    – Les forces aériennes canadiennes entament ce jeudi une mission de police de
    l’air dans le ciel roumain. Selon le Ministère de la Défense nationale, un
    contingent de 180 militaires appuyé par six chasseurs CF-188 Hornet, déroulera
    quatre mois durant, une mission sous commandement otanien, aux côtés des
    soldats roumains. Deux autres avions CF-188 participeront durant la même
    période, à d’autres exercices organisés par les alliés de l’Alliance. C’est
    pour la sixième fois que les militaires canadiens sont en mission sur la base
    aérienne de Mihail Kogalniceanu et pour la septième fois, en Roumanie. Le
    déploiement dans le ciel roumain des avions CF-188 Hornet fait partie du Plan
    d’action pour la croissance de la capacité opérationnelle de l’OTAN sur son
    flanc oriental et prouve la détermination des alliés de répondre aux défis de
    sécurité, précise le MAE de Bucarest.














    ROBOR – En
    Roumanie, le taux Robor 3 mois, en fonction duquel sont calculés les crédits à
    la consommation, en lei, a grimpé jeudi à 8,11%, soit son niveau le plus élevé des 12
    dernières années. En début d’année, le taux était de seulement 3%. Par rapport
    au niveau enregistré en début d’année, les taux d’intérêt des crédits
    hypothécaires ont augmenté de plus de 50% et ont quasiment doublé par rapport à
    leur niveau d’il y a six ans. L’indicateur de référence pour les crédits des
    consommateurs IRCC est de 2,65% par an, en hausse par rapport au niveau d’il y
    a trois mois, d’1,86%.












    Réfugiés
    – Plus de 115.000 personnes sont arrivées mercredi, en Roumanie, dont 12680
    réfugiés ukrainiens, de 22,5% de plus par rapport à la journée de mardi,
    informe l’Inspection générale de la Police roumaine des frontières. Depuis le
    10 février, soit deux semaines avant que la Russie n’attaque l’Ukraine, plus
    d’un million 8 cent milles Ukrainiens sont entrés en Roumanie, la plupart juste
    pour la transiter.


    COVID – Trois
    hôpitaux militaires de Roumanie, à Sibiu, Cluj et Timisoara, ont décidé de
    rouvrir leurs sections consacrées spécialement aux malades Covid. Presque 4000
    personnes positives sont actuellement hospitalisées à travers le pays dont
    quelque 300 dans des unités de soins intensifs. Mercredi, la Roumanie a
    rapporté 11700 nouveaux cas de contamination, un nombre deux fois plus grand
    que la veille et de 600 de moins que celui d’il y a une semaine.




    UNTOLD -
    Coup d’envoi, ce jeudi, dans l’après-midi, de la 7ème édition du
    Festival de musique électronique, UNTOLD, de Cluj. L’ouverture officielle se
    fera par un spectacle unique de l’artiste allemand Claptone qui montera sur
    scène en compagnie d’une centaine de danseurs et d’animateurs masqués comme
    pour un carnaval. D’ailleurs, les spectateurs se verront offrir eux aussi des
    masques et seront accueillis sur place par des personnages fantastiques, des acrobates
    et des danseurs de plusieurs pays tels la France, les Pays Bas, la Grande
    Bretagne, l’Allemagne ou l’Ukraine. Du 4 au 7 août, dernier jour du festival,
    les meilleurs DJ du monde se donnent rendez-vous à Cluj devant un public
    réunissant, selon les organisateurs, quelque 400.000 personnes.


    FOOTBALL
    – Le club de football de Roumanie FCSB a battu l’équipe slovaque FC DAC 1904
    Dunajska Streda, dans la première manche du troisième tour préliminaire de la
    Ligue Europa Conférence. La deuxième manche se déroulera le 11 août, sur le stade Arena National de Bucarest. En
    cas de victoire, les Tricolores joueront leur play-off soit contre les
    Norvégiens de Viking Stavanger, soit contre les Irlandais de Sligo Rovers FC.
















    TENNIS -
    Le duo roumano-tchèque Monica Niculescu / Lucie Hradecka s’est qualifié
    mercredi, dans les demi-finales du concours de double dames du tournoi de
    tennis de Washington. Le duo a battu la paire américaine Makenna Jones / Sloane
    Stephens. Dans le concours de simples dames, Simona Halep a abandonné le match
    en faveur de son adversaire, la Russe Ana Kalinskaia.






    Météo – Le temps est caniculaire presque partout en Roumanie. Des pluies
    éparses risquent pourtant, de tomber sur les crêtes des Carpates. Les
    températures maximales iront jeudi de 30 à 38 degrés. Météo Roumanie a placé
    plusieurs régions de 21 départements du pays et la capitale, Bucarest, en
    alerte jaune à la grande chaleur et à l’inconfort thermique, en vigueur
    jusqu’au 7 août. Selon les météorologues, l’inconfort persistera aussi en début
    de la semaine prochaine, notamment dans l’ouest et le sud du territoire. 29
    degrés à midi, dans la capitale.

  • Oiseaux braconnés par les chasseurs de l’étranger

    Oiseaux braconnés par les chasseurs de l’étranger

    L’alouette est une espèce d’oiseau protégée en Roumanie. Pourtant, la chasse est autorisée à l’époque de sa migration, soit en automne. C’est ce qui fait que chaque automne des milliers d’alouettes se retrouvent dans la ligne de mire des chasseurs venus de tous les coins d’Europe. Dans la plupart des cas, ce gibier à plume fait les délices des clients des restos d’Italie. Des fois, sous prétexte de faire la chasse à l’alouette, les braconniers ciblent d’autres espèces protégées, qu’il est interdit de tuer. Plusieurs centaines d’exemplaires ont été découverts cet automne dans les coffres arrière d’Italiens qui avaient pris part à une partie de chasse en Roumanie.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie: « Ce qui nous dérange beaucoup ce n’est pas tant la chasse que le braconnage. Jusqu’en 1996, on n’a jamais chassé l’alouette. Après cela, les Italiens sont venus nombreux et ont fait une pression telle que finalement on a ouvert la saison de chasse. Cela a rapporté gros aux associations spécialisées. Nous avons commencé à vendre des alouettes quand on en a autorisé la chasse. Et c’est à compter de ce même moment que l’on assiste au braconnage de tout oiseau chanteur. En Italie, on a interpellé des braconniers d’oiseaux chanteurs, mais qui ont présenté des papiers émanant des autorités roumaines comme quoi ils n’avaient tué que des alouettes. Or, la réalité était toute autre : au lieu de 60 alouettes, on découvert plus de 1100 autres oiseaux chassés. Et ce n’est pas l’unique situation de ce type. En Hongrie, les gardes-frontières ont découvert un transport de 16 sacs frigorifiques regorgeant de gibier à plume. A part 1700 alouettes, les autres oiseaux appartenaient à toutes sortes d’autres espèces, depuis le pipit des arbres jusqu’au hochequeue gris ou au tarin des aulnes. Tant que les autorités roumaines permettront la chasse à l’alouette, le braconnage des oiseaux chanteurs ne cessera pas, à notre grand mécontentement ».

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie se rappelle les temps où la chasse à l’alouette était défendue : « Nous avons réussi à stopper cette chasse en 2006, grâce à la campagne L’alouette – chant ou goût, mais ce succès n’a duré qu’une année, le lobbying des chasseurs étrangers et des braconniers ayant été plus fort. En 2015, une autre campagne, menée sous le slogan Arrêtez la barbarie, sauvez l’alouette, a débouché sur la diminution de moitié des quotas de chasse. Pourtant, on a constaté à nouveau que ce n’étaient pas les quotas qui les intéressaient, mais le fait de pouvoir se rendre en Roumanie et d’y chasser n’importe quel oiseau chanteur ».

    De l’avis des spécialistes, seul le quota zéro, autrement dit l’interdiction de chasser les oiseaux chanteurs pourrait résoudre le problème. Selon la législation roumaine, un chasseur peut chasser seulement 50 alouettes par jour. Sur le territoire de l’UE, la chasse à l’alouette n’est permise qu’en Grèce, en Italie, en France, à Chypre, à Malte et en Roumanie. (Trad. Mariana Tudose)

  • Jean-François Meile (France) – la chasse en Roumanie

    Jean-François Meile (France) – la chasse en Roumanie

    Recherchée par les chasseurs en raison de ses forêts vierges et du gibier qui y abonde, la Roumanie a voté en début d’été une nouvelle loi de la chasse et de la protection du fonds cynégétique. Critiquée dans un premier temps puisqu’elle préconisait de repousser les dates de fermeture de la chasse pour cinq espèces d’oies sauvages, la nouvelle loi a pourtant corrigé des erreurs. A titre d’exemple, elle a permis d’inclure sur la liste des oiseaux protégés l’oie des moissons dont la récolte permise s’élevait à 25.000 exemplaires, tandis que la Roumanie n’en recense qu’une centaine, selon la Société ornithologique de Roumanie. Malheureusement, selon les représentants de la dite société, l’alouette fait partie toujours des espèces chassables.

    Chaque année, de nombreux étrangers déboursent entre 600 et 1000 euros pour faire la chasse aux alouettes roumaines. Un passereau qui n’intéressent pas les chasseurs autochtones habitués à marcher sur les traces du gros gibier qui peuple encore les forêts de chez nous. Aux dires d’Alin Florian, chasseur, la chasse une activité ancestrale qui a son rôle dans la protection de l’environnement. Et puis, il n’est pas facile d’obtenir son permis, comme nous l’explique-t-il.

    Alin Florian: On passe d’abord un examen théorique, très rigoureux où l’on fait la preuve de nos connaissances en matière de législation, d’armes et de munition, de la chasse et du fonds cynégétique. Une deuxième épreuve théorique s’y ajoute pour vérifier la bonne connaissance des espèces protégées et des périodes de chasse. Pour se voir délivrer le permis de chasseur, il faut faire une année d’apprentissage aux côtés d’un chasseur pendant laquelle on a l’occasion d’apprendre des techniques sans pouvoir passer à l’action. Il est vrai que l’on pourrait vivre sans chasser, mais pourquoi le faire ? La chasse est plus qu’un morceau de viande ou un trophée pris en photo. La chasse renvoie aux temps où l’homme était avant tout, un prédateur. Les chasseurs aiment le défi, le challenge. Mais, il est essentiel de le faire comme il faut, en offrant au gibier des chances réelles de survie.

    Selon Alin Florian, la chasse contribue à préserver le fonds cynégétique. Les chasseurs roumains préfèrent notamment le lièvre, le sanglier, le chevreuil et différentes espèces d’oiseaux. Selon les données fournies par la Régie nationale des Forêts, Romsilva, la Roumanie recense entre autres, 7000 ours, 7000 chamois, 170.000 chevreuils, 4600 loups, 62.000 sangliers, 9000 chats sauvages, 2200 lynx. Le chasseur n’a le droit d’abattre un seul exemplaire de plus que le quota admis s’il ne veut pas risquer des poursuites pénales, explique Alin Florian.

    D’ailleurs, selon le président de l’Association générale des Chasseurs et Pêcheurs sportifs de Roumanie, AGVPS, Neculai Şelaru, le chasseur est surtout une personne qui protège le gibier avant d’en extraire un surplus toujours approuvé par l’Etat. Je cite M. Selaru dire le chasseur n’est pas un tueur. Au terme de la nouvelle loi, il sera obligé de s’inscrire dans une association qui gère des territoires de chasse. Sur un total de 70.000 chasseurs roumains, seulement 50.000 font actuellement partie d’une telle organisation. Du coup, le reste de 20.000 sont plus vulnérables à violer la loi. Mais, une fois devenus membres d’une associations, ils pourront bénéficier d’un territoire de chasse en échange d’une cotisation.

    Selon Alin Florian, la chasse est une passion qui le fait débourser annuellement plus d’un millier d’euros. Un permis de chasse aux chevreuil, par exemple, se monte vers 250 euros. Mais, on en a besoin de plusieurs, car il est rare que l’on ait du succès dès la première fois, dit-il. Dernièrement, de nombreuses sociétés organisent des parties de chasse en Roumanie à l’intention des chasseurs venus de France, d’Italie, d’Allemagne, de Liban et d’autres pays. On y organise entre autres, des chasses en battue au sanglier, aux cerfs ou aux daims. Les étrangers sont ravis de participer à des parties de chasse à l’ancienne, au cœur des forêts vierges, en poursuivant le gibier, sans utiliser des astuces modernes et cruels qui rendent la bataille complètement déséquilibrée pour l’animal.

    A son tour, le président de l’Association générale des Chasseurs et Pêcheurs sportifs de Roumanie, AGVPS, Neculai Şelaru, rappelle que le droit du chasseur de poursuivre le gibier afin d’en éliminer le surplus est garanti par la loi. On ignore souvent ce qui se passerait si la chasse aux ours, aux loups ou aux sangliers était interdite. On assisterait certainement à un désastre naturel. Pour l’instant, les seuls qui font ce désastre sont les braconniers qui malgré des peines de prison allant de 5 à 8 ans, continuent à tuer et à massacrer le gibier en détruisant le fond cynégétique et en portant atteinte à la réputation des véritables chasseurs.