Tag: chauffage

  • Mesures visant l’efficacité énergétique

    Mesures visant l’efficacité énergétique

    En ce début d’année électorale marquée par tous les
    quatre types d’élections qui peuvent être organisées en Roumanie, le ministre
    de l’environnement, le libéral Mircea Fechet, compte
    parmi les hommes politiques les plus visibles et apparemment les plus actifs. Farouche
    partisan de l’efficacité énergétique, il a annoncé le lancement d’un tout
    nouveau programme-pilote visant à remplacer les poêles à bois et qui bénéficiera
    d’un budget d’une centaine de millions d’euros.




    Le gouvernement financera l’achat de poêles à bois modernes, efficaces et
    moins polluantes




    Mentionnons que dans le
    milieu rural, la vaste majorité des maisons sont toujours chauffées au bois à
    l’aide de poêles en terre cuite. Le financement est accordé aux personnes qui
    souhaitent acheter de poêles dont le rendement est d’au moins 80% et dont les
    émissions polluantes sont très réduites. Le programme vise à réduire tant les
    dépenses des Roumains que la pollution atmosphérique. Les bénéficiaires sont
    les habitants du milieu rural des 28 départements des régions de montagne du
    pays. Le ministère financera à hauteur de 70% les coûts de remplacement d’un
    telle poêle à bois dans la limite des 2 000 euros par bénéficiaire. Selon les
    chiffres officiels cités par le ministre, ce jeudi, dans une intervention en
    direct sur la radio publique roumaine, l’efficacité moyenne des poêles qui
    utilisent la biomasse solide, c’est-à-dire du bois, va de 20 à 40%, en fonction
    de l’âge du dispositif de chauffage et de ses paramètres. Aujourd’hui, dit M
    Fechet, il y a des technologies qui peuvent transformer une buche en 80%
    chaleur et seulement 20% fumée.




    Des panneaux photovoltaïques sur
    tous les toits du pays




    Le ministre également a
    promis que le programme qui subventionne l’installation de panneaux photovoltaïques
    bénéficiera cette année d’une enveloppe de quelque 400 millions d’euros et que
    les autorités ne s’arrêteraient que lorsque tous les toits du pays seraient
    recouverts de tels panneaux. Egalement au micro de la radio publique roumaine, Mircea
    Fechet a reconnu que pour le moment aucune solution n’avait été identifiée pour
    subventionner l’installation de panneaux solaires sur les toits des immeubles
    collectifs à plusieurs étages, puisque ceux-ci sont assez vieux, sont un espace
    commun et il est difficile de décider lequel des appartements a le droit de
    bénéficier en priorité de la potentielle production d’énergie. Le ministre affirme
    que désormais la priorité du programme est l’installation de panneaux
    photovoltaïques sur les toits des maisons, des supermarchés et des entrepôts,
    après quoi il promet de chercher des solutions pour installer des panneaux sur
    les toits des HLMs.




    30 000 euros de subvention par fermier pour le remplacement des tracteurs
    et des outillages agricoles




    Le ministre de l’environnement
    a également annoncé un programme visant à financer le remplacement des
    tracteurs et des outillages agricoles. Les fermiers pourraient bénéficier d’une
    aide de 30 000 euros pour l’achat d’équipements nouveaux, plus efficaces
    et moins polluants. Egalement cette
    semaine, le ministre Fechet a participé à Bruxelles, aux côtés de ses
    homologues d’autres Etats membres de l’UE au Conseil Environnement, organisé
    par la présidence tournante belge de l’Union. Il a déclaré que la Roumanie
    s’était alignée aux efforts de l’Union de promouvoir l’économie circulaire et
    d’autres objectifs de développement durable, qui contribuent à la croissance
    économique et à la création de nouveaux emplois.


    (trad. Alex Diaconescu)

  • Les chaudières individuelles, un mal nécessaire ?

    Les chaudières individuelles, un mal nécessaire ?

    Un projet à cet égard avait été promu par l’ancien ministre de l’environnement, Tánczos Barna, dans le contexte des préoccupations liées à la pollution que ces chaudières génèrent dans les grandes villes. Cependant, le document n’avait pas encore été approuvé et le nouveau ministre, Mircea Fechet, a déclaré la semaine dernière que ces centrales thermiques d’appartement n’étaient plus un problème d’intérêt pour le ministère de l’Environnement. Alors que d’autres États membres de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen ont interdit le branchement des nouvelles constructions au réseau de gaz naturel dans le but de réduire la pollution, en Roumanie le nombre de tels immeubles a considérablement augmenté.

    Ainsi, en l’an 2000, en Roumanie, seules 410 000 habitations étaient équipées de chauffages individuels, la plupart des appartements étant raccordés aux systèmes centralisés de chauffage urbain. Mais d’une année à l’autre, les réseaux de chauffage urbain, notamment dans les grandes villes, n’ont plus été en mesure de fournir de l’eau chaude et de la chaleur conformément aux paramètres attendus, et dans ces conditions, de plus en plus de Roumains ont choisi d’installer des chaudières gaz individuelles. En 2011, au niveau national, il y avait 1,76 million de logements avec des tels chauffages, leur nombre atteignant 2,2 millions en 2016 et environ 3 millions en 2022.Parmi les 8,5 millions de logements existants en Roumanie, seulement environ 1,2 million, dont 600 000 rien qu’à Bucarest, sont branchés aux systèmes centralisés.

    Cependant, en Roumanie, le véritable problème réside dans les 3,5 millions de logements qui utilisent des combustibles solides. La grande majorité de ces logements se trouve en milieu rural, et pour se chauffer, les habitants utilisent principalement du bois, mais aussi du charbon – brûlés dans des poêles à très faible rendement. D’un côté, on parle d’efficacité énergétique, de l’autre, de la protection de l’environnement, non seulement en ce qui concerne les émissions de polluants provenant de la combustion des combustibles solides, charbon et bois. Dans une récente intervention sur ce sujet, le nouveau ministre de l’environnement, Mircea Fechet, a demandé que les millions de logements chauffés au bois passent au chauffage au gaz afin de ne plus mettre de pression sur les ressources forestières : « Il existe un vrai besoin de financer la rationalisation énergétique des logements et avant de passer au sujet des chaudières gaz, je parlerais des 3,5 millions de foyers qui se chauffent encore au bois de chauffage. Certains d’entre eux ont accès au réseau de gaz naturel et pourraient, à l’avenir, exercer moins de pression sur les ressources forestières s’ils passent du chauffage au bois au chauffage au gaz, qui est moins polluant. »

    Le président de l’Association « Energie Intelligente », Dumitru Chisăliţă, a déclaré que les objectifs de décarbonation de l’Union européenne prévoient de remplacer les chauffages gaz des appartements le plus vite possible par des pompes à chaleur, des systèmes de chauffage solaire ou des systèmes de chauffage centralisé. Toutes ces transformations impliquent cependant des coûts élevés, et l’exemple le plus éloquent est celui de la capitale de la Roumanie, où ces dernières années, il y a eu des problèmes liés à la fourniture de chaleur et d’eau chaude. Le réseau de chauffage urbain de Bucarest s’étend sur 4 000 km, dont 1 000 km devraient être modernisés en urgence pour que tous les habitants de la capitale aient accès à l’eau chaude et à la chaleur. Cette année, la réhabilitation d’environ 210 km de réseau est prévue par le biais de projets financés par l’Union européenne, mais le délai de fin des travaux est de 4 ans. Cela signifie que dans la mesure du possible d’un point de vue technique, les habitants de Bucarest continueront à se déconnecter et à choisir l’alternative la moins chère, c’est-à-dire l’installation de chauffages centraux individuels, pour s’assurer le confort dont ils n’ont pas bénéficié ces dernières années.(Trad. Rada STANICA)

  • La Roumanie chez elle : du feu dans la cheminée

    La Roumanie chez elle : du feu dans la cheminée

    Parfois, les petits villages de Roumanie nous accueillent avec des petites
    maisons en bois, très peux peintes ou bien manquant de peinture. Ce sont des
    maisons qui semblent abandonnées, mais où les vieux du village vivent toujours.
    Même s’ils n’ont plus d’enfants, ni de petits-enfants, ils ont encore tant
    d’histoires à raconter.


    C’est dans une telle région, près d’Oneşti (ville dans l’est de la
    Roumanie), que pas moins de 196 maisons ont été englouties par les flammes
    l’année dernière. Dans plus de la moitié des cas, l’incendie avait été provoqué
    par des cheminées non ramonées.


    C’est dans ce contexte que les associations « Zi de bine » (Parle
    de bien) et « SufletEȘTI » (Tu es une âme) ont eu l’initiative de
    ramoner les cheminées et de faire des provisions de bois de chauffage pour les
    foyers des personnes âgées qui habitent toujours de tels villages quasi-abandonnés.
    Le but en est extrêmement simple : faire chauffer leurs cheminées !


    Claudia Udrescu, qui fait partie de l’équipe de communication de
    l’Association « Zi de bine », raconte :


    « Cald în vatră (Du feu dans la cheminée) est
    notre projet du mois décembre. Il nous fait penser à nos grands-parents, car
    nous visons 31 personnes âgées qui habitent les villages autour d’Onești, par
    exemple Dumbrava, Brătești, ou Mănăstirea. Concrètement, dans le cadre de ce
    projet nous ramonons et sécurisons les cheminées des maisons de ces personnes,
    qui ne reçoivent d’ailleurs aucune autre aide. Nous leurs apportons aussi du
    bois afin qu’elles puissent surmonter le froid de cet hiver aussi, surtout car cette
    période est marquée par une double difficulté : la crise économique et la pénurie
    de bois de chauffage. Nous y rentrons toutes
    les deux semaines pour leur apporter de la nourriture, parce qu’ils ont besoin
    aussi de provisions alimentaires dans cet hiver tellement compliqué.
    »


    Lorsqu’on pense à nos grands-parents, on se souvient de ces gens si chaleureux
    qui nous recouvraient d’histoires durant les longues soirées d’hiver, à la
    lumière du bois qui craquait en brûlant. Pour beaucoup d’adultes de nos jours,
    la maison des grands-parents est toujours une petite maison avec une véranda ou
    bien un corridor, avec des buissons de roses, avec un chiot qui s’appelle Grivei. A tout cela s’ajoute l’odeur
    et le bruit du feu qui brûle dans la cheminée. Mais ce temps est passé et
    beaucoup de choses ont changé, alors les grands-parents sont toujours là. Ils
    ne cessent d’attendre un signe qui leur montre qu’au mois quelqu’un s’en
    souvient encore.


    Claudia Udrescu nous offre davantage d’explications sur son projet
    censé aider ces personnes quasi isolées :


    « « Cald în vatră » (Du feu dans la
    cheminée) est un projet que j’ai mis sur pied en coopération avec Mihai Zarzu.
    Mihai est l’homme qui anime en fait l’association SufletEsti. C’est lui qui a
    commencé à nettoyer les cheminées des personnes âgées, de ces grands-parents – comme nous les appelons, dont
    il a fait la connaissance dans le cadre d’autres actions déroulées dans la
    région. Vous savez, dans le milieu rural, nombre d’incendies ont comme cause
    les cheminées qui ne sont pas nettoyés correctement ou des cheminées qui ont
    des défauts. C’est pourquoi cette année nous avons commencé cette action en
    compagnie de Mihai de SufletEsti et d’une équipe de ramoneurs véritables. Ce fut
    vraiment très sympa de voir des ramoneurs sur le terrain. Nous nous sommes
    proposés de nettoyer les cheminées et de faire des provisions de bois de
    chauffage pour que ces vieilles gens puissent
    passer cet hiver en toute sécurité, sans risque d’incendie. Et ce nombre des
    incendies est malheureusement à la hausse. C’est un véritable cercle vicieux
    puisque les cheminées bouchées sont un grand danger d’incendie, surtout durant
    la nuit, lorsque les gens entrent dans la maison pour se réchauffer.
    Normalement, ils découvrent ces situations lorsqu’ils sont annoncés par les
    voisins.
    »


    Les hivers sont rudes dans cette région de la Roumanie et si le ciel est
    plein d’étoiles, cela signifie que le gel s’installe bel et bien, disent les
    gens des lieux. Claudia Udrescu précise.


    « Les
    grands-parents que nous aidons dans le cadre de ce projet ont des histoires de
    vie différentes, certains touchent des retraites, d’autres pas, d’autres encore
    ont des retraites très basses, de 1000 lei, soit 200 euros, parce que
    généralement ils ont travaillé dans des Coopératives agricoles de production,
    ou tout simplement dans l’agriculture. Ou bien ils n’ont pas eu d’encadrement
    au travail, et du coup ils ont élevé des animaux et ont pratiqué une
    agriculture de subsistance. Certains ont des enfants, d’autres sont tout seuls et
    dans d’autres cas les membres de la famille vivent trop loin. Ils ont tous des
    histoires de vie différentes et vivent tous dignement.
    »


    Comme notre invité vient de le dire, les bénéficiaires de cette initiative recevront
    du bois de chauffage pour une année. La personne la plus âgée que les
    associations Zi de bine et SulfetEsti aident a 93 ans.


    Claudia Udrescu conclut : « Toutes ces personnes des villages de
    Moldavie qui sont aidées dans le cadre du projet « Du feu dans la
    cheminée » nous font penser à nos grands-parents, parce qu’à notre âge,
    ceux-ci n’existent plus et par conséquent ils deviennent nos propres
    grands-parents. Nous vous invitons à nous rejoindre dans le cadre de la
    campagne « le feu dans la cheminée », tous les détails sont à
    retrouver sur le site « zidebine.ro » et nous vous en
    remercions ! Nous souhaitons tout simplement que ces grands-parents du
    village restent sains et saufs l’année prochaine aussi. Nous souhaitons qu’ils
    allument leur feu en toute sécurité pour qu’ils puissent passer l’hiver.
    »



    Les
    personnes souhaitant contribuer à ce projet, sont invitées par exemple à faire
    un don pour leur votre anniversaire. C’est-à-dire inviter leurs amis et leurs proches
    à ne plus acheter un cadeau d’anniversaire,
    mais de faire un don dans les comptes de l’association « Zi de
    bine » sur la page « zidebine.galantom.ro/fundraising ».

  • 05.10.2022

    05.10.2022

    Chauffage – Le prix du bois de chauffage et des produits dérivés sera plafonné d’ici fin mars 2023. Un projet d’ordonnance d’urgence en ce sens figure à l’agenda de la réunion de mercredi, du gouvernement. Le prix plafonné s’appliquera dans le cas des ménages, des établissements scolaires publics et privés, des fournisseurs de services de sécurité sociale, des structures administratives territoriales ou des églises. La mesure s’inscrit dans une série de mesures censées aider les Roumains à bien traverser l’hiver, dans le contexte de la flambée des tarifs de l’énergie et des combustibles. Ce mercredi encore, l’Exécutif roumain s’apprête à voter la Stratégie nationale pour les forêts à l’horizon 2030.

    Schengen – Le Parlement européen examine ce mercredi les demandes d’adhésion à l’espace Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie. Les eurodéputés exigeront que la zone de libre circulation soit finalisée rapidement à travers l’intégration à Schengen de tous les pays membres de l’UE qui le souhaitent. Une résolution en ce sens sera soumise au vote du Législatif européen lors d’une prochaine session plénière. D’autres sujets sur la table des euro-parlementaires: la mobilisation des réservistes russes, les simulacres de référendums en Ukraine et les menaces nucléaires proliférées par Vladimir Poutine. Le Parlement européen demandera une réponse ferme de la part des pays européens vis-à-vis de l’escalade des tensions en Ukraine et de l’annexion par la Russie de nouveaux territoires. Pacte Résilience – Un pacte pour une énergie propre a été lancé mardi, à Bucarest, par l’Association de l’Energie Intelligente. L’initiative se veut une invitation adressée aux autorités et au milieu privé de mettre en place des campagnes qui savent conscientiser la population et les industries de la nécessité de réduire la consommation énergétique et de s’ouvrir vers des sources d’énergie propre. La baisse de la consommation devrait se faire à travers des mesures de consommation efficace et non pas, par des restrictions, opine Dumitru Chisăliţă, à la tête de l’Association. D’ailleurs, l’organisme a lancé un guide pour apprendre aux autorités des solutions pour réduire la consommation énergétique.

    Justice – La Chambre des députes de Bucarest a voté avec 198 voix pour, 80 contre et 4 abstentions, le projet de loi sur le statut des juges et des procureurs. Le projet de loi a parcouru toutes les étapes procédurales et a reçu tous les avis nécessaires à sa mise en place, notamment celui de la part du Conseil supérieur de la magistrature. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de la Justice, le libéral Catalin Predoiu. De l’opposition, l’USR (Union Sauvez la Roumanie) et l’AUR (Alliance pour l’Union des Roumains) ont critiqué le texte adopté par la coalition au pouvoir à majorité de voix.

    Roi Charles iII – La Maison royale de Roumanie a célébré mardi soir, dans le cadre d’une cérémonie organisée au Château de Peles, de Sinaia, le partenariat économique roumano- britannique et le règne de l’actuel roi Charles III. Dans son discours, la princesse Margareta, gardienne de la Couronne roumaine, a évoqué les relations bilatérales de longue date et a transmis un message de soutien à l’actuel roi de la Grande Bretagne. Pour sa part, l’ambassadeur britannique à Bucarest, Andrew Noble, a affirmé que pour les Britanniques de Roumanie, la présence à la tête de leur pays d’un roi épris par cet Etat de l’Est de l’Europe était une véritable bénédiction. Rappelons-le, le roi Charles III détient plusieurs propriétés au centre de la Roumanie où il avait l’habitude de se rendre souvent avant qu’il ne devienne roi.

    Blue Air – L’Autorité nationale pour la Protection des consommateurs a amendé encore une fois la campagnie aérienne roumaine à bas prix, Blue Air, pour l’annulation de ses vols depuis le 15 juin et jusqu’à présent. Il s’agit d’une amende de plus de 2 millions d’euros qui s’ajoute à une autre, similaire, dont Blue Air a été frappé le 14 juillet, pour avoir annulé plus de 11.000 vols prévus entre le 30 avril 2021 et le 30 avril 2022.

    Météo – Ce mercredi, les températures approchent la normale saisonnière presque partout en Roumanie. Le ciel est variable, partiellement couvert et des pluies éparses pourraient tomber sur le centre et les sommets des Carpates Orientales. Les températures maximales vont de 14 à 22 degrés.

  • Suffisamment de gaz pour la Roumanie

    Suffisamment de gaz pour la Roumanie

    L’Europe est confrontée à un « risque sans précédent » concernant les livraisons de gaz naturel au cours de l’hiver prochain, après que la Russie a interrompu la majorité de ses livraisons de gaz. L’Agence Internationale de l’Energie avertit que l’Europe pourrait rentrer en concurrence avec l’Asie pour l’acquisition de gaz liquéfié, un produit cher, transporté par bateau. D’après le dernier rapport de l’AIE, les Etats membres de l’UE vont devoir réduire leur consommation de gaz de 13% cet hiver dans le cas où la Russie cesserait toute livraison à cause de la guerre en Ukraine. Une partie importante de cette réduction devra venir d’un changement de comportement de la part des consommateurs mais aussi d’une diminution de la consommation d’énergie par le secteur industriel et les entreprises qui produisent et fournissent l’eau, l’électricité et le gaz. Le rapport de l’Agence Internationale de l’Energie pointe un autre risque important, celui d’un hiver long. En effet, les réservoirs souterrains fonctionnent moins bien en fin d’hiver étant donné qu’ils contiennent moins de gaz.

    L’UE a déjà rempli ses réservoirs à hauteur de 83% de leur contenance totale, dépassant ainsi l’objectif fixé d’atteindre les 80% de remplissage à l’arrivée de l’hiver. L’AIE note néanmoins que le niveau de remplissage de 90% sera nécessaire dans le cas où la Russie cesserait toute livraison vers l’Europe. Selon le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, la Roumanie a atteint environ 87% de sa capacité de stockage de gaz. Il a précisé que la Roumanie pourrait soutenir la République de Moldova si la compagnie russe Gazprom arrêtait de lui fournir du gaz. Nicolae Ciuca : « Si nous réussissons à avoir des contrats signés pour l’hiver qui nous permettent de maintenir le système en équilibre et de disposer des quantités nécessaires de gaz pour les périodes froides, nous pouvons assurer (l’alimentation en gaz de la République de Moldova, ndr) Si les livraisons de gaz de la part de Gazprom s’arrêtent, c’est sûr que la République de Moldova aura un problème et dans ce cas nous ne pourrons assurer que cinq millions de mètres cubes de gaz par jour, mais pas plus. » a précisé Nicolae Ciuca.

    Il y a quelques jours, l’interconnexion gazière entre la Bulgarie et la Grèce a été inaugurée à Sofia. Son rôle est d’aider les Etats de la région à sortir de leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Les responsables politiques des pays concernés ont assisté à l’évènement, la Roumanie étant représentée par Nicolae Ciuca. Le gaz naturel en provenance d’Azerbaïdjan arrive en Grèce et en Bulgarie, il sera à l’avenir également distribué en Roumanie.

    L’interconnexion met en valeur les démarches effectuées par la Roumanie en vue de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie et de nouveaux réseaux de transport du gaz naturel et afin que le projet du gazoduc BRUA mené de front avec la Bulgarie, la Hongrie et l’Autriche devienne opérationnel. Nicolae Ciucă s’est félicité de ce projet : « Cette interconnexion met de fait en valeur le projet BRUA et en même temps, elle nous permet de soutenir à notre tour la République de Moldova et l’Ukraine au travers des quantités de gaz pouvant transiter par ce corridor. »L’UE apporte son soutien à l’interconnexion entre la Grèce et la Bulgarie par l’allocation de 200 millions d’euros.

  • 17.12.2021

    17.12.2021

    Révolution – Aujourd’hui c’est une journée de deuil en Roumanie, à la mémoire des héros martyrs de la Révolution roumaine. Il s’agit plus précisément de ceux qui ont risqué leur vie et payé le prix suprême il y à 32 ans à Timisoara, dans l’ouest du pays, où a éclaté la révolution anticommuniste roumaine. Les événements consacrés à la Révolution de 1989 se poursuivent par des messes, des cérémonies de dépôt de couronnes de fleurs et par des expositions. Ce fut le 17 décembre 1989 que les forces de répression du régime communiste ont tiré des munitions de guerre contre les habitants de la ville de Timisoara. Une soixantaine de personnes ont été tuées durant la nuit alors que plusieurs centaines ont été blessées. Le 17 décembre 1989 est la journée la plus sombre de l’histoire contemporaine de la ville de Timisoara.

    Gouvernement – Le premier ministre roumain Nicolae Ciuca a présenté aujourd’hui au début de la réunion gouvernementale, les principales mesures économiques que l’exécutif de Bucarest prépare pour l’année prochaine. Parmi elles, un déficit budgétaire de 6,2%, un taux de la TVA plus réduit dans le cas des factures de chauffage de certains consommateurs, mais aussi un budget important pour les investissements et l’appui du milieu des affaires. Après la majoration des pensions de retraite et des allocations familiales mercredi, le gouvernement souhaite adopter aujourd’hui des décrets d’urgence censés aider à l’élaboration du budget de l’année prochaine et soutenir les majorations opérées. Un décret d’urgence devra geler la majorité des salaires dans le secteur public et des indemnités des cadres de direction de l’Etat. Le gouvernement souhaite aussi de réduire à 5% la TVA appliquée à l’énergie thermique pendant les mois d’hiver afin de combattre la flambée des prix. Un autre décret d’urgence vise les mécanismes d’utilisation des fonds européens, autres que ceux du Plan national de relance et de résilience. Il s’agit d’une cinquantaine de milliards d’euros du cadre financier 2021 – 2027.

    Bruxelles
    Réunis à Bruxelles dans le cadre d’un sommet d’hiver, les leaders des Etats
    de l’Union ont soutenu la stimulation de la vaccination contre la Covid 19 sur
    la toile de fond des inquiétudes provoquées par le nouveau variant Omicron du
    coronavirus. Les participants à la réunion, dont le président roumain Klaus
    Iohannis, a visé aussi la croissance des prix de l’énergie, mais aussi les
    tensions entre la Russie et l’Ukraine. Selon l’administration résidentielle de
    Bucarest, la réunion du Conseil européen a été suivie par un Sommet de l’UE en
    format élargi. A cette occasion, les leaders européens ont adopté une
    déclaration réitérant l’engagement de l’UE pour assurer une réponse forte,
    rapide et coordonnée pour redresser l’économie après la pandémie.

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie a rapporté vendredi 743 nouveaux cas d’infection au coronavirus. 60 décès des suites de l’infection ont été rapportés, dont 20 antérieurs à cette période. 600 malades sont actuellement en réanimation. Par ailleurs, l’intérêt pour la vaccination est à la baisse en Roumanie, a remarqué aussi le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghita. Il a affirmé que d’une semaine à l’autre les autorités constatent une baisse de 15 à 25% du nombre de personnes qui choisissent de se faire vacciner à la première dose. Le médecin Valeriu Gheorghita a également annoncé qu’à partir du mois prochain la Roumanie pourrait recevoir des doses de vaccin Pfizer destinées aux enfants et l’immunisation du groupe d’âge des 5 à 11 ans pourrait commencer durant la seconde moitié du mois de janvier.

    Emplois – La majorité des salariés roumains, soit 61%, espère que 2022 serait une année meilleure pour ce qui est de leur emploi, alors que 69% affirme que 2021 a été plus difficile que la première année pandémique du point de vue des défis personnels et professionnels, selon un sondage réalisé par une plateforme de recrutement enligne. Selon, Bestjobs, six Roumains sur 10 envisagent de changer d’emploi pour obtenir un salaire plus grand ou s’attendent à être promus dans le cadre de leur emploi actuel. Généralement 26% des employés roumains affirment que 2021 a été une année meilleure, mais les améliorations ont été visible notamment sur le plan personnel (25%) et sur le lieu de travail seulement 17% des Roumains ont constaté des progrès. Seuls 15% des Roumains affirment avoir progressé sur les deux plans par rapport à 2020. Le sondage Bestjobs a été réalisé du 20 novembre au 10 décembre, sur un échantillon de 1 041utilisateurs. Bestjobs est une des plus importantes plateformes de recrutement de Roumanie.

    Frégate – La frégate française multi missions Auvergne, de classe FREMM, se trouve dans le port roumain de Constanta, dans le sud-est du pays, où elle restera jusqu’à lundi. Le programme de cette escale prévoit des exercices de plongée pour les scaphandres militaires roumains et français. La frégate est munie d’équipements de dernière génération pour mener des opérations de lutte anti-sous-marine, antiaérienne est antinavire. Le bâtiment de guerre peut transporter des missiles et frapper des points situés à une certaine distance de la côte. Après le départ de l’Auvergne du port de Constanta, le 20 décembre, des exercices communs roumano-français sont prévus en mer Noire.

    Météo
    Temps assez morose en Roumanie, notamment sur le relief, où les
    précipitations sont au rendez-vous, avec des chutes de neige aussi. Ciel
    couvert, avec peu de précipitations sur le reste du territoire. Les maxima de
    la journée vont de 0 à 9 degrés avec pas plus de 5 degrés aujourd’hui à
    Bucarest.

  • La biomasse, une solution de chauffage pour les régions rurales ?

    La biomasse, une solution de chauffage pour les régions rurales ?

    Beaucoup d’Etats d’Europe du sud-est ont des potentiels élevés de biomasse, mais qui ne sont pas utilisés du tout ou le sont inefficacement pour assurer de l’énergie au niveau local et soutenir le développement économique régional. Les systèmes de chauffage à la biomasse mettent à profit des matières végétales et organiques, tels des déchets de bois, des résidus agricoles et même des déchets urbains, afin de générer de la chaleur. L’idée est donc d’utiliser de la biomasse non forestière. Ce système peut remplacer à succès les ressources coûteuses d’énergie conventionnelle par des ressources locales de biomasse. Un système de chauffage à la biomasse se compose d’une chaudière, d’un système de distribution de la chaleur et d’un système d’approvisionnement en biomasse. Et cela permet en même temps une bonne gestion des déchets. Mon interlocuteur est aujourd’hui Vajda Lajos, président du cluster Green Energy, rencontré à la Foire de l’Agriculture INDAGRA de Bucarest, édition 2021.



  • La Roumanie face à la transition énergétique

    La Roumanie face à la transition énergétique

    L’Organisation mondiale de la Santé estime que la pollution tue, chaque année, plus de 7 millions de personnes, en sus des dégâts humains et économiques provoqués par les maladies et, leur corolaire, les arrêts maladie. Une étude récente met en exergue le fait que, si la pollution était ramenée à des niveaux tels que ceux recommandés par l’OMS, cela éviterait la perte de plus de 50 000 vies humaines tous les ans, sur le seul continent européen. Le danger représenté par la présence dans l’air des particules fines, notamment en milieu urbain, se traduit par l’accroissement du taux de mortalité, par une présence accrue des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que par des problèmes liés aux grossesses et au développement du fœtus. Dans ce contexte, l’OMS appelle les Etats à prendre des mesures résolues, surtout en matière de trafic routier, industrie, ports et aéroports, ou encore de systèmes de chauffage au bois ou charbon.

    A l’heure actuelle, seuls 18 pays de l’UE, dont la Roumanie, utilisent encore le charbon. Pour ce qui est de notre pays, le charbon demeure utilisé notamment par deux grandes compagnies publiques situées dans le Sud du pays, dans les régions d’Olténie et de Hunedoara. La mise à l’arrêt au niveau mondial des centrales thermiques communautaires à charbon et la suppression des subventions destinées à l’extraction des combustibles fossiles sont les deux mesures clés, censées améliorer la qualité de l’air. Dans ces conditions, Bruxelles semble décidée d’agir. En effet, au mois de décembre passé, les 27 ont convenus de réduire d’au moins 55% leurs émissions de gaz à effet de serre avant 2030, par rapport à leurs émissions de 1990. À long terme, l’Europe vise à atteindre la neutralité climatique, à l’horizon 2050.

    Selon l’agence Bloomberg, l’énergie renouvelable avait atteint 38% de l’énergie produite dans l’UE en 2020, alors qu’elle ne cumulait que 34% une année auparavant. Cet accroissement a permis à ce que la part de l’énergie verte produite en l’Union dépasse pour la première fois celle de l’énergie fossile. Mais 2020 a aussi été l’année de la pandémie et de la réduction massive de la consommation d’énergie, rappelle sur les ondes de Radio Roumanie Otilia Nuțu, annaliste des politiques publiques dans les secteurs de l’énergie et de l’infrastructure auprès d’Expert Forum : « Grâce aux politiques actuelles, l’année dernière, la part de la production d’énergie renouvelable a surpassé pour la première fois dans l’histoire la part de la production d’énergie fossile. Les estimations tablent cependant sur un marché du charbon en hausse en 2021, même si la tendance lourde de ce marché est à la baisse. Toute la question est de savoir par quoi nous allons remplacer l’énergie produite aujourd’hui par le charbon. Moi, je crois qu’il faudrait construire de nouvelles centrales flexibles, capables de prendre, le cas échéant, la relève des énergies régénérables, souvent victimes de leur incapacité à fournir une puissance énergétique constante dans le temps. Mais l’idée est d’arriver à utiliser les combustibles fossiles uniquement en cas de besoin. »

    Investir dans les centrales à gaz, considérées, certes, moins polluantes que leurs homologues à charbon, pose aussi problème, affirme encore Otilia Nuțu, car, si le gaz demeure une énergie de transition, le retour sur investissement de la construction d’une telle centrale exige tout de même un délai de 30 ans. Par ailleurs, les données statistiques de l’Union montrent que la part des combustibles fossiles dans le mix énergétique utilisé s’élève à 71%, en forte baisse ces dernières décennies. Quant à la Roumanie, il semble que la part de l’énergie fossile soit un peu plus élevée que la moyenne de l’Union, s’élevant à 73%.

    Dans le contexte, Dumitru Chisăliță, président de l’association L’énergie intelligente, rappelle le nombre d’accords signés par la Roumanie ces dernières années. Des accords qui visent, tous, à obtenir la réduction des émissions de CO2, dont les principaux responsables demeurent les centrales à charbon. Dumitru Chisăliță :« Il faudrait préparer l’avenir. Il se peut qu’à partir de 2025 l’on commence à bannir le chauffage à gaz dans les habitations. Il se peut aussi qu’à partir de 2030, le transport public, tel que nous le connaissons actuellement, passe à la trappe. Ces éléments, on les connaît déjà. Il faut donc investir à la fois dans des capacités de production qui utilisent de l’énergie verte, mais aussi dans des capacités de stockage. Parce que, en effet, la capacité de production de l’énergie verte n’est pas constante dans la durée, elle dépend beaucoup de la météo. Et alors, l’Union européenne, la Roumanie avec, nous devons développer nos capacités de stockage, qui puissent être activées au pied levé, et remplacer les capacités de production défaillantes, le cas échéant. Il faudrait encore moderniser l’infrastructure de transport, l’adapter aux exigences de production de l’énergie régénérable. Or, tout cela signifie des investissements conséquents. Enfin, il faudrait prendre en compte l’évolution en matière de consommation. Parce que nous parlons beaucoup de passer à la voiture et au bus électriques. Nous envisageons d’abandonner le chauffage à gaz ou à charbon, à la faveur du tout électrique. Or, cela présuppose de pouvoir développer des capacités appropriées en matière de production d’énergie électrique, des capacités capables de faire face à une demande croissante. » Et tout cela aura un coût, à n’en pas douter. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Jean Barbat (France) – Comment les Roumains se chauffent-ils ?

    Jean Barbat (France) – Comment les Roumains se chauffent-ils ?

    Conformément aux chiffres publiés par Eurostat en 2020 et valables pour l’année 2018, environ 9,6% des habitants de la Roumanie ne se permettaient pas de chauffer suffisamment leur logement. Cela peut sembler beaucoup, néanmoins, ce chiffre est à la baisse pour les Roumains. Disons qu’en 2007, 33,3% d’entre eux déclaraient avoir du mal à assurer ces coûts, alors qu’en 2012, le chiffre était encore à 11%, mais a continué de baisser depuis. Le taux enregistré par la Roumanie est supérieur à la moyenne européenne, qui est de 7%, mais sa situation n’est pas la pire. Ainsi, au niveau européen, le taux le plus important de personnes qui déclarent ne pas se permettre de chauffer leur logement est à retrouver en Bulgarie, avec 34%, suivie par la Lituanie avec 28%, la Grèce avec 23%, Chypre avec 22%, le Portugal avec 19% et l’Italie avec 14%. A l’opposé, on retrouve des pays tels que l’Autriche, la Finlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Estonie et la Suède, où seulement 2% de la population a ce genre de problèmes.



    La plupart des Roumains utilisent un poêle à bois pour se chauffer en hiver : 45,7% de la population, soit 3,415 millions de foyers, selon l’Institut national de la statistique. Le charbon ou le gaz sont également utilisés. A la campagne, 2,773 millions de foyers se chauffent au bois, soit 85% de l’ensemble des logements enregistrés en milieu rural. Et ce même si le rendement de transformation du bois en source de chaleur est faible, se situant entre 20 et 40%, ce qui fait du bois une matière chère. Par rapport au bois, le gaz a un meilleur rendement pour obtenir une giga calorie (entre 200 et 349 lei, soit entre 40 et 70 € pour le premier et de 35 à 37 € pour le second). En plus, les poêles à bois sont généralement inefficaces et polluants et ne chauffent qu’une partie de l’habitation – donc un faible confort.



    Selon un sondage national, 35,7% des Roumains ont une chaudière à gaz par logement, 13,5% emploient le réseau de chaleur, 1,8% font appel à un système électrique et 5,5% – à d’autres sources, notamment des centrales à bois, par exemple. La fréquence de l’utilisation du poêle comme système de chauffage est plus élevée parmi les personnes entre 45 et 59 ans, parmi ceux qui ont un faible niveau d’éducation, les personnes inactives et les cols bleus, mais aussi par ceux qui gagnent moins de 1200 lei (environ 245 €), par les personnes résidant en milieu rural, notamment dans les régions Nord-Est, en Munténie et en Olténie et par ceux qui habitent dans des maisons. Les centrales individuelles à gaz sont utilisées surtout par les personnes ayant des études supérieures, par les plus de 60 ans, par les cols gris et blancs, par celles qui gagnent plus de 2000 lei (soit plus de 410 euros) par mois, celles qui résident dans les régions Centre et Ouest, et aussi à Bucarest et en milieu urbain et par ceux qui habitent dans des immeubles collectifs.



    Selon le Conseil de la concurrence, entre août 2016 et août 2018, la demande en bois de chauffage a dépassé l’offre ; de ce fait, le prix du bois ayant cette destination a augmenté de près de 50%, et cela a créé des dysfonctionnements dans l’assurance du bois de chauffage pour la population. L’institution mentionnée a constaté après une étude faite dans quatre départements du pays que les prix moyens pour ce type de bois étaient de 220 lei/tonne (45 €) auprès des producteurs de masse ligneuse, de 300 à 450 lei/tonne (donc de 62 à 93 €) dans les entrepôts des commerçants et de 600 à 650 lei/tonne (donc de 125 à 135 €) dans les réseaux de bricolage. La Direction sylvicole de Vrancea (est) annonce vendre du bois de chauffage avec des prix allant de 55 lei (11 €) à 291 lei (60 euros) le mètre cube. Voilà un peu où en est la Roumanie en ce moment.



    L’Union européenne fait des plans pour éliminer les combustibles fossiles. Le Conseil de la concurrence de Roumanie recommande l’élargissement du réseau gazier, de manière à renoncer progressivement au chauffage au bois. Ainsi, la pollution serait réduite, elle aussi, cette matière première pourrait être économisée et il y aurait moins de coupes illégales.



    La plupart des usagers des centrales à gaz — 42% – sont très satisfaits de ce système de chauffage. Parmi ceux qui utilisent le chauffage urbain, près de 27% en sont très satisfaits, mais parmi ceux qui se chauffent au poêle à bois, à charbon ou à gaz, 25,6% seulement sont très satisfaits.



    Selon un sondage national, 35,4% des Roumains préféreraient utiliser l’énergie produite par les panneaux solaires, 18,5% l’énergie éolienne, 12,6% – celle produite par les centrales hydrauliques et 10,2% donneraient la préférence au gaz. 75% de ceux qui emploient un poêle à bois/charbon/gaz changeraient de système de chauffage, 44,6% des usagers du chauffage urbain le feraient aussi s’ils en avaient les moyens, et également près de 37% de ceux qui ont une centrale à gaz. La plupart, soit plus de 60% de ceux qui sont mécontents du système de chauffage qu’ils utilisent à présent, feraient choix d’une centrale thermique individuelle à gaz.

  • L’avenir du village roumain

    L’avenir du village roumain

    « Le milieu rural ne peut être éternellement
    condamné à subir la pauvreté et le sous-développement. Près de moitié de la
    population de la Roumanie n’a pas son habitation raccordée au tout-à-l’égout et
    seulement un habitant du milieu rural sur trois bénéficie du service public d’eau
    potable »
    – a déclaré lundi le président Klaus Iohannis lors de l’assemblée
    générale de l’Association des communes de Roumanie. De plus, les données officielles
    montrent aussi que deux tiers de la population rurale n’est pas raccordé au
    réseau de gaz.

    Selon le chef de l’Etat, les projets futurs devraient viser à
    développer le réseau de gaz naturel et à accéder aux financements européens.
    Klaus Iohannis : « Le
    village roumain a un énorme potentiel de développement. Nous ne manquons pas d’idées
    et nous ne manquons pas de vigueur. Que nous manque-t-il alors ? Un plan à
    long terme, une stratégie claire et des actions concrètes pour faire valoir le
    potentiel des zones rurales mieux et de manière plus efficace. Ce plan devrait
    avoir un objectif prioritaire : arrêter les pratiques qui entretiennent et
    accentuent les inégalités entre rural et urbain. »



    De même, les enfants du milieu rural devraient
    bénéficier des mêmes conditions que ceux qui habitent dans les grandes villes. Le
    dépeuplement des villages, l’abandon scolaire, l’accès limité ou inexistant à l’enseignement
    précoce ou le manque d’espaces d’apprentissage sûrs sont autant de causes d’inquiétude.
    Mais comment identifier les solutions adéquates à ces problèmes graves et mêmes
    critiques ? Selon le président roumain, une approche intégrée à long terme
    qui implique à la fois les autorités centrales et locales est indispensable. Il
    est absolument essentiel, a-t-il rajouté, que la transparence, l’intégrité, le professionnalisme,
    la droiture et la méritocratie gouvernent l’administration publique centrale et
    locale, pour voir s’améliorer la qualité de vie des Roumains et pour que les
    services publics soient au plus haut niveau. « La Roumanie normale n’est pas celle où certains citoyens ont
    moins de chances et d’opportunités parce qu’ils vivent en milieu rural. Chaque Roumain,
    indifféremment de son lieu de résidence, doit avoir accès à des services
    publics de qualité et doit trouver dans l’administration locale un partenaire honnête »

    – a conclu Klaus Iohannis.


    Présent lui aussi à la réunion de l’Association
    des communes de Roumanie, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a identifié
    à son tour le principal problème du milieu rural en Roumanie : le branchement
    au réseau de gaz naturel qui est absent sur une grande partie du territoire. 3,5
    millions de ménages se chauffent encore au bois et un arbre abattu sur deux est
    utilisé comme combustible. « Je
    crois que ça devrait être un objectif pour nous tous, d’augmenter le raccordement
    au réseau de gaz afin de réduire la pression que nous mettons sur les forêts de
    Roumanie »
    – a clos le ministre roumain de l’Environnement. (Trad.
    Elena Diaconu)

  • Le chauffage des habitations en Roumanie selon Eurostat

    Le chauffage des habitations en Roumanie selon Eurostat

    Une statistique préoccupante, et qui enregistre un taux bien pire chez nos voisins bulgares : 36,5%. Notons que les chiffres sont valables pour l’année 2017. Sommes-nous dans la moyenne européenne ? Même ainsi, c’est un phénomène inquiétant, il s’agit en fait de la survie de ces personnes, au-delà des chiffres froids, eux aussi. Eh bien, voici deux ans, 7,8% de la population de l’UE ne se permettait pas de chauffer suffisamment son foyer, un taux qui a connu un pic à 11% en 2012 et qui connaît une baisse constante depuis. En deuxième position, après la Bulgarie, et son chiffre effrayant, on retrouve la Lituanie, qui n’est pourtant pas un pays chaud, avec 29%, et la liste se poursuit par la Grèce, 26%, Chypre, 23%, le Portugal avec 20,4%, et l’Italie, 15,2%. Derrière la Roumanie, mais toujours au-dessus de la moyenne européenne, on retrouve la Lettonie (9,7%) et l’Espagne (8%). Au pôle opposé, les Etats où ce problème n’est connu que de 2% de la population sont le Luxembourg, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et l’Autriche.



    La Roumanie accorde chaque année des subventions pour le chauffage aux personnes vulnérables. Ainsi, les personnes seules ou les familles ne pouvant pas couvrir ces frais qui peuvent être très importants dans le budget de telles personnes et même en général peuvent demander une aide en argent à l’Etat. Le revenu net d’une personne dans une telle famille doit être de 786 lei tout au plus (l’équivalent de 165 euros) ou de 1082 lei tout au plus (228 euros) dans le cas d’une personne seule. Cela dans le cas du chauffage centralisé. Pour le chauffage au gaz, au bois, au charbon et avec des combustibles dérivés du pétrole, le revenu net par membre de la famille ne doit pas dépasser les 615 lei (130 euros). Cette subvention est accordée entre novembre et mars.

  • Le Courrier des auditeurs du 01.03.2019

    Le Courrier des auditeurs du 01.03.2019

    On dit en Roumanie que le printemps arrive le 1er mars. Las de l’hiver, quand les hivers étaient encore longs et rudes, les Roumains ont sans doute inventé ce dicton pour leur tenir chaud au cœur. Toutefois, en réalité, dans ce pays, même avec le réchauffement climatique, mars n’est pas — pas toujours ou pas tout à fait – un mois de printemps. Même si en principe le soleil se montre plus souvent, il faut encore chauffer.



    Découvrez ici les détails sur le chauffage des habitations en Roumanie: https://www.rri.ro/fr_fr/le_chauffage_des_habitations_en_roumanie_selon_eurostat-2594835


    Chers amis, en tout cas, même du point de vue des autorités, mars est le dernier mois d’hiver ; je vous propose donc d’oublier le froid en pensant à une coutume très sympathique. Vous l’avez deviné, il s’agit du mărţişor.



    Découvrez les détails ici: https://www.rri.ro/fr_fr/la_fete_du_martisor-2527855



    Passons maintenant à la lecture de vos lettres et messages. Histoire de nous dépayser et de nous réchauffer, nous faisons maintenant un grand saut en Indonésie, pour connaître notre auditeur M Hazairin Junep. Il nous avouait : « Je suis un auditeur de Radio Roumanie Internationale depuis 50 ans. Je souhaite recevoir des publications, un programme et un guide de fréquences, un fanion, un badge, un souvenir etc. pour agrandir la collection de notre musée et bibliothèque. » 50 ans, c’est impressionnant ! Merci pour votre fidélité. Vous recevrez ce qui est disponible pour vous faire des souvenirs.



    Cela fait plaisir de lire une telle phrase dans un message d’auditeur : « Que du bonheur de pouvoir vous écouter aussi bien, et découter une émission aussi complète. Je vous lai déjà dit, cest un régal que découter les chansons folkloriques roumaines, cela ne dure pas assez longtemps, mais ce nest que mon avis », nous disait Gilles Gautier, de France. Merci beaucoup, Gilles.



    C’est contagieux, car notre auditeur de l’Île de la Réunion, M René Grondin, s’exclame à son tour : « Jai vraiment eu plaisir lécoute à RRI. » Nous aussi, à vous l’entendre dire ; merci, M Grondin, et bonne continuation.



    Nous cherchons le dépaysement cette semaine, et faisons un saut au Japon, d’où nous vient ce message de M Osamu Aikawa : « Mon fils, Yuta Aikawa, sest rendu en Roumanie lété dernier. Il est resté en Roumanie comme routard pendant une semaine. Il sest rendu en Roumanie ici et là, bien sûr, dans les palais devenus des attractions touristiques. Il a dit que les Roumains étaient très gentils avec lui et très amicaux lorsqu’il a dit quil venait du Japon. Il a eu les expériences les plus intéressantes lété dernier, je suppose. Jespère que je pourrai bientôt aller en Roumanie. » Venez, c’est tout un pays à découvrir, certainement très différent du vôtre. D’autant plus que vous connaissez tant et tant de choses maintenant sur la Roumanie, depuis le temps que vous suivez nos émissions. Et surtout après le récit que votre fils vous en a fait. Venez à la belle saison, c’est encore mieux.



    Sur ce s’achève notre rencontre bimensuelle. A très bientôt sur RRI !

  • Michel Beine (Belgique) – chauffer une habitation en Roumanie

    Michel Beine (Belgique) – chauffer une habitation en Roumanie

    Ziarul financiar explique cet état de choses par le fait que « pour se voir connecter aux conduites de gaz, un consommateur roumain doit attendre même huit mois ». Les statistiques les dernières en date indiquent que près de 46% des logements sont chauffés par un système central, et là il s’agit tant du système centralisé que de la chaudière d’appartement, dont la plupart fonctionnent au gaz. Pour ce qui est du reste, 46% des logements du pays sont chauffés au poêle à bois. Une situation paradoxale pour le quotidien, alors que la Roumanie n’a presque plus besoin d’importer du gaz et s’apprête à devenir, en 2020, un générateur de stabilité régionale en matière de ravitaillement en gaz, grâce aux découvertes de gisements gaziers en mer Noire, précise le journal cité.



    Selon les données du recensement de la population de 2011, les Roumains disposent de 8,5 millions de logements, dont 4,6 millions en milieu urbain. Fin 2015, le nombre des clients finaux connectés au système de distribution du gaz était de 3,3 millions. Il convient de préciser que le chauffage centralisé des habitations, pratiqué à succès et considéré comme une solution efficace du point de vue économique en Occident, connaît en Roumanie une forte crise technique et économique. Il faut savoir que ce système a été hérité de l’époque communiste en Roumanie, or « l’absence d’une vision de restructuration/développement est le facteur critique actuel qui ne peut plus être ignoré », lit-on dans une étude en matière d’énergie, élaborée par l’Académie roumaine et l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’Energie », reprise par le quotidien financier.

  • A la Une de la presse roumaine – 06.12.2016

    A la Une de la presse roumaine – 06.12.2016

    Une maison sur trois ne possède pas de toilette à l’intérieur et la moitié du pays utilise toujours les poêles à bois pour se chauffer. Entre temps, un médecin roumain quitte le pays tous les six heures alors que les médicaments et les pièces de rechange sont les produits les plus contrefaits en Roumanie. Et le plus souvent on découvre des paquettes de frein contrefaites.



  • Le Petitjournal radio 13.09.2016

    Le Petitjournal radio 13.09.2016

    C’est la rentrée aussi pour la synthèse d’actualité de RRI et du Petit Journal de Bucarest. Cette semaine, Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef de lantenne roumaine du PJ, commente les enjeux de la visite du président François Hollande en Roumanie, la montée de lusine Renault de Tanger au détriment de celle de Mioveni ou encore la controverse de leau chaude, à Bucarest.