Tag: chemin de fer

  • 16/06/2022 (mise à jour)

    16/06/2022 (mise à jour)

    Ukraine — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a condamné, jeudi, à Kiev, l’utilisation des exportations de céréales par la Russie comme une arme. Il a appelé à l’implication de tous les acteurs importants pour convenir sur une « coalition d’Etats » qui soutienne les efforts internationaux de création de « corridors bleus » pour le transport maritime, en toute sécurité, par la mer Noire. Jeudi, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a reçu, à Kiev, ses homologues roumain, Klaus Iohannis, et français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le premier ministre italien Mario Draghi. M Zelensky a rencontré les quatre leaders européens tout de suite après leur visite à Irpin, ville à proximité de Kiev, bombardée par les Russes depuis le début de l’invasion déclenchée le 24 février dernier. A Irpin, les leaders européens ont dénoncé la tragédie humaine inimaginable et les destructions terribles. Le président de la Roumanie a affirmé, dans un message sur Twitter, qu’il n’y a pas de mots pour décrire la tragédie humaine et les destructions terribles qu’il a vues à Irpin. Le président français a fait l’éloge de l’héroïsme des Ukrainiens et a affirmé que l’Ukraine doit continuer à résister devant les attaques de l’armée russe et vaincre. Le chancelier allemand a précisé, à son tour, que les actions de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine ne visent que la destruction. Le premier ministre italien a assuré que tout serait reconstruit.



    Transports — Dans les prochains jours, le réseau de chemin de fer roumain CFR mobilisera à Galaţi (est) des ouvriers afin d’effectuer des travaux sur la ligne reliant l’Ukraine à la Roumanie en passant par la République de Moldova. L’objectif étant d’acheminer des marchandises depuis l’Ukraine. La compagnie a proposé de réhabiliter 5 km de voies dans les 60 prochains jours afin de faciliter le transport de céréales depuis l’Ukraine. La zone franche de Galaţi, proche de la frontière, dispose de grues permettant le transbordement des marchandises dans les wagons adaptés au réseau ferroviaire de l’UE. Afin de faciliter ces opérations, le Ministère des Transports roumain a décidé la mise en place d’une voie à double écartement sur une ligne non utilisée depuis plus de 30 ans. Cela permettra de décharger les wagons arrivés de République de Moldova pour charger directement les marchandises dans les navires à quai dans le port fluvial sur le Danube.



    Roumanie-France — La Roumanie est plus qu’un partenaire stratégique pour la France, étant donné les valeurs communes et la francophonie — a déclaré jeudi l’ambassadrice de France à Bucarest, Laurence Auer. Ces déclarations surviennent un jour après la visite en Roumanie du président français, Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé à l’occasion que les relations entre les deux Etats sont excellentes. La coopération entre la Roumanie et la France en termes de sécurité a connu dernièrement une intensification particulière et bienvenue, sur la toile de fond de la crise engendrée par l’agression militaire de la Fédération de Russie en Ukraine — a ajouté le président Iohannis. Il a remercié de nouveau pour la présence des militaires français en Roumanie et pour le rôle de nation cadre de la France pour le Groupement tactique de l’OTAN qui s’y trouve. Le rendre opérationnel aussi vite que possible constitue une priorité de premier ordre.



    Pratiques spéculatives — Le projet d’ordonnance d’urgence relatif à la lutte contre les pratiques spéculatives a été adopté jeudi par le gouvernement de Bucarest. Ces dernières semaines, il avait été discuté en première lecture. La protection du consommateur final et le bon fonctionnement des marchés sont les principaux aspects visés par l’ordonnance d’urgence relative à la lutte contre les pratiques spéculatives, a dit le président du Conseil de la concurrence, Dan Virgil Pascu. Il a précisé que le cabinet pourra adopter, par arrêté et seulement dans des situations spéciales, une liste de biens et de services afin de les protéger des tendances spéculatives. Ce jeudi encore, l’Exécutif a approuvé une ordonnance d’urgence conformément à laquelle les embauches dans le système public seront suspendues à partir du 1er juillet. Cet acte règlementaire prévoit qu’il n’y aura plus de concours de recrutement jusqu’à la fin de l’année en cours. Le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru, a précisé que cette mesure était nécessaire afin de réduire certains frais de fonctionnement des institutions publiques.



    Céréales — Selon le ministre roumain de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, la récolte de céréales sera cette année inférieure à celle de 2021, mais elle assurera les quantités nécessaires à l’exportation. La Roumanie compte parmi les plus grands exportateurs de céréales de l’UE, le Moyen Orient, et notamment l’Egypte, étant son principal destinataire. Les exportations roumaines partent depuis le port de Constanţa (sud-est) que l’Ukraine voisine utilise aussi en tant que route alternative depuis que la Russie ait bloqué les ports ukrainiens à la mer Noire, il y a quatre mois. Le port de Constanţa en ressent la pression, affirme le ministre Chesnoiu. A noter quen 2021, la Roumanie avait enregistré une récolte record de céréales. En général, les quantités récoltées dépassent deux ou trois fois le nécessaire du pays.



    Politique — Le parti d’opposition USR (Union Sauvez la Roumanie) a déposé une motion simple à la Chambre des députés. Adressée au ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, ce dernier est considéré responsable de l’augmentation du taux d’abandon scolaire ainsi que des mauvais résultats enregistrés par les élèves, deux conséquences de la mauvaise gestion du système d’enseignement. L’USR accuse le ministre de vouloir réformer les modalités d’examen sans tenir compte de l’avis des acteurs sur le terrain, de retarder l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’Education, le tout sans prendre aucune mesure contre le plagiat. La motion fera l’objet d’un débat le mois prochain, lors d’une session plénière de la Chambre des députés, mais le vote final est prévu mercredi prochain.



    Examen — Plus de 150 000 élèves ont passé leur épreuve écrite de mathématiques dans le cadre du brevet national. Un examen qui déterminera leur passage dans le cycle supérieur, en lycée général ou technologique. Lundi, la plupart d’entre eux ont passé leur épreuve écrite de Langue et littérature roumaine, alors que les élèves issus des minorités linguistiques passeront leur épreuve de Langue et littérature maternelle ce vendredi. La période des examens se poursuivra la semaine prochaine avec les épreuves du baccalauréat.



    Gaz — L’exploitation de gaz roumain a débuté en mer Noire dans la zone de Midia. Les premières quantités ont été livrées au Système de transport national roumain. On estime que cette année le pays produire un demi-milliard de mètres cubes de gaz. Midia est le premier nouveau projet d’exploitation de ces 30 dernières années sur le plateau continental roumain en mer Noire, et devrait couvrir environ 10 % de la demande en gaz du pays.



    Justice — L’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, a été amenée de Bulgarie en Roumanie, où elle purgera une peine de six années de prison ferme dans le dossier appelé « Gala Bute », pour corruption passive et abus de fonctions. En avril, le jour de l’arrêt définitif, Mme Udrea a quitté le pays, mais elle a été capturée en Bulgarie, alors qu’elle tentait de rejoindre la Grèce. Le 10 juin dernier, la Cour d’appel de Sofia a accueilli la demande des autorités roumaines relative à l’extradition de l’ancienne ministre. En Roumanie, Elena Udrea fait l’objet d’un autre dossier de financement illégal de la campagne pour l’élection présidentielle de 2009. Elle a été condamnée en première instance à 8 années de prison ferme. Udrea a été une proche collaboratrice de l’ancien président de droite du pays, Traian Băsescu ; récemment, la justice a rendu un arrêt confirmant qu’il avait été collaborateur de la Securitate, la police politique communiste.



    Refugiés – Selon la Police aux frontières, 9 762 ressortissants ukrainiens sont entrés sur le territoire roumain ce mercredi, soit 15 % de plus que la veille. Près d 1,2 millions dUkrainiens se sont réfugiés ou ont transité par la Roumanie depuis le début du conflit, le 24 février dernier.

  • 20.12.2021

    20.12.2021

    Révolution – 32 ans après la Révolution anticommuniste roumaine, la ville de Timisoara, dans l’ouest du pays marque la victoire contre le communisme par une série de manifestations dédiées au moment le plus important de l’histoire récente de la Roumanie. A midi, les sirènes ont sonné pendant trois minutes pour rappeler qu’il y a 32 ans Timisoara devenait la première ville libérée du communisme de Roumanie. Quatre jours après le déclenchement des manifestations contre le régime Ceausescu et les représailles sanglantes qui ont fait des centaines de morts et de blessés, les ouvriers des grandes usines sont entrés en grève et des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la ville. La foule s’est réuni Place de l’Opéra et l’armée a reçu l’ordre de se retirer dans les casernes. Les symboles communistes ont été retirés et la première formation démocratique de Roumanie a été fondé : le Front démocratique roumain. Depuis le balcon de l’Opéra de la ville, les révolutionnaires ont déclaré Timisoara ville libérée du communisme.

    Formulaire – A partir d’aujourd’hui toutes les personnes qui entrent en Roumanie doivent compléter un formulaire numérique de localisation des voyageurs. Le document remplace la déclaration épidémiologique qui était vérifiée jusqu’ici aux points de passage de la frontière. Le formulaire enligne est disponible sur la plateforme électronique plf.gov.ro. Les voyageurs devraient introduire leurs données d’identification, le pays d’origine et les pays transités au cours des précédentes deux semaines, ainsi que l’adresse en Roumanie et un numéro de téléphone. Les informations sont nécessaires pour décider sur certaines restrictions qui s’imposent, mais aussi pour simplifier une éventuelle enquête épidémiologique en cas de contact avec une personne infectée au coronavirus. 18 Etats de l’UE utilisent déjà ce document.

    Colectiv – La Cour d’appel de Bucarest poursuit aujourd’hui les débats dans le dossier Colectiv, d’après le nom de la discothèque bucarestoise où il y à six ans, un incendie meurtrier a tué une soixantaine de jeunes. Les procureurs ont demandé des peines maximales pour l’ex maire du 4e secteur de la Capitale, Cristian Popescu Piedone, pour les fonctionnaires de la mairie, pour les patrons de la boite de nuit et pour deux pompiers, auxquels se sont ajoutés deux pyrotechniciens et représentants d’une entreprise spécialisée dans les feux d’artifices. La tragédie de Colectiv pourrait se répéter à tout moment et la société est toujours marquée par l’événement du 30 octobre 2015, a déclaré un des procureurs. Il y a deux ans, le Tribunal de Bucarest a condamné les personnes accusées sous accusation actuellement à des peines allant de 3 ans avec sursis et 12 ans et 8 mois de prison ferme.

    Grève – En Roumanie, les syndicats des chemins de fer ont déclenché des protestations spontanées ce matin, mécontents de l’ajournement de l’entrée en vigueur du statut du personnel ferroviaire. Les ouvriers impliqués dans cette protestation sont le personnel technique en charge de l’entretien des locomotives. La loi du statut du personnel ferroviaire devrait augmenter de 30% les salaires des 50 mille cheminots, mais son application a été ajournée par l’actuel gouvernement qui a agi de la même manière que le précédent.

    Covid en Roumanie – 424 nouveaux cas de covid 19 ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en Roumanie ont fait savoir les autorités. 36 décès ont également été rapportés, dont huit antérieurs. Malheureusement, le nombre de personnes qui se font vacciner contre la Covid est également à la baisse. Depuis le début de la campagne de vaccination en Roumanie, le 27 décembre 2020, plus de 7,7 millions de personnes ont été entièrement vaccinées. La Roumanie est avant-dernière dans l’UE du point de vue du nombre de personnes immunisées contre le Covid-19.

    Réunion gouvernementale – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour débattre le projet du budget de l’Etat pour l’année 2022. Le premier ministre libéral Nicolae Ciuca souhaite que la proposition législative soit présentée au Parlement cette année pour qu’il soit adopté avant le début de l’année. Le ministère des finances a construit le projet du budget sur une croissance économique de 4,6% et un déficit de 5,8% du PIB, estimé l’année prochaine à quelque 265 milliards d’euros. Le taux moyen d’inflation est de 6,5%. Le gouvernement souhaite consacrer 7% du PIB aux investissements.

    Visite – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, entreprend lundi et mardi une visite à Bruxelles pour une série d’entretiens avec de hauts responsables des institutions européennes et de l’OTAN. Selon un communiqué du gouvernement, lundi, le chef du gouvernement de Bucarest doit rencontrer le président du Conseil européen, Charles Michel. Mardi, le premier ministre devra s’entretenir la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi qu’avec d’autres membres de la Commission. Le premier ministre Nicolae Ciucă rencontrera au siège de l’OTAN le secrétaire général de l’Organisation de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg.

    Météo – Ciel plutôt couvert sur la moitié nord du pays et partiellement nuageux sur le reste du territoire. Il neige en montagne alors que des précipitations mixtes sont signalées sur le reste du territoire, à savoir sur l’ouest, le sud et le sud-est. Les flocons de neige seront au rendez-vous partout en Roumanie alors que des pluies verglaçantes sont également possibles. Des tempêtes de neige sont possibles sur les Carpates méridionales, où la vitesse du vent dépassera les 80 km à l’heure. Les températures iront de -2 à 10 degrés. 7 degrés sous un ciel nuageux à Bucarest.

  • 11/10/2021 (mise à jour)

    11/10/2021 (mise à jour)

    Consultations – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé lundi avoir désigné le leader de l’USR, Dacian Cioloș, comme candidat aux fonctions de premier ministre. L’annonce a été faite à l’issue des consultations avec les représentants des partis parlementaires en vue de désigner le candidat au fauteuil de premier ministre. Le chef de l’Etat a relevé que les discussions avaient réitéré l’importance de certains aspects à résoudre quels que soient les partis au pouvoir : la situation de la pandémie et celle des tarifs de l’énergie. Après l’annonce faite par le président, le leader de l’USR, Dacian Cioloş, a souligné que le parti qu’il dirige est prêt à assumer la responsabilité de la gouvernance et à entamer les négociations afin de former une majorité parlementaire. L’objectif de l’USR, c’est de sortir la Roumanie de la crise, de gérer la pandémie et la hausse des prix de l’électricité ainsi que d’assurer la mise en œuvre des réformes du Plan national de relance et de résilience, a ajouté Dacian Cioloş. Le gouvernement du Parti national libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie dirigé par le leader libéral Florin Cîţu a été destitué mardi dernier par motion de censure. Le cabinet était déjà minoritaire après le départ de la coalition gouvernementale de l’Union Sauvez la Roumanie. Après les consultations, les libéraux ont annoncé avoir participé à la rencontre sans aucune proposition de premier ministre parce qu’ils ne disposent pas actuellement d’une majorité parlementaire. Le leader du PNL, Florin Cîțu, a déclaré qu’il discuterait avec Dacian Cioloș après que ce dernier trouve une majorité avec « ses alliés » de la motion de censure, le PSD et l’AUR. Le porte-parole du PSD, le principal parti du législatif, Radu Oprea, a déclaré que le chef de l’Etat n’avait fait qu’« un changement dans l’alliance des perdants » par cette nomination. Il a ajouté que Dacian Cioloş « ne peut pas compter sur les voix du PSD » pour dégager une majorité au parlement, et que les sociaux-démocrates souhaitent des élections anticipées. Le député George Simion, coprésident de l’Alliance pour l’unité des Roumains, ultranationaliste, considère que la nomination de Dacian Cioloş aux fonctions de premier ministre « ne semble qu’un jeu politique ». Il a précisé attendre le prochain mouvement du chef de l’Etat, car « il n’y a pas de majorité qui soutienne » le leader de l’USR. Le chef des députés de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Csoma Botond, a déclaré que pour le parti qu’il représente, il sera très difficile de soutenir un gouvernement dirigé par Dacian Cioloş, et que le président comptait peut-être sur la majorité de la motion de censure, formée avec le PSD et l’AUR.



    Covid en Roumanie — Afin de gérer la 4e vague d’infections au coronavirus, la Roumanie a demandé de nouveau de laide internationale. Cette fois-ci, par l’intermédiaire du Centre euro-atlantique de coordination de la réponse en cas de désastres. La Roumanie a besoin de l’immunomodulateur Tocilizumab et de concentrateurs d’oxygène de 10 litres, destinés à soigner les patients atteints de formes sévères et critiques de Covid-19. La semaine dernière, la Roumanie avait adressé une demande similaire par le Mécanisme européen de protection civile. 9 148 nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures ont été rapportés lundi en Roumanie, dont plus d’un quart à Bucarest. 209 décès ont également été enregistrés. Les hôpitaux soignent actuellement 17 000 malades de Covid, dont plus de 1 600 en réanimation. Les taux de contamination les plus forts par mille habitants sont à retrouver à Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, soit plus de 14, ainsi que dans celui de Timiş (ouest), avec plus de 10. Les médecins estiment que le nombre des personnes qui ont besoin de soins intensifs est nettement plus élevé maintenant. Afin d’accroître le nombre de tels lits, deux hôpitaux modulaires ont été dressés, qui commenceront à recevoir des malades en état grave mardi. Sur la toile de fond d’un très grand nombre de malades, de plus en plus de Roumains se font vacciner. A présent, près de 5,8 millions d’entre eux ont reçu au moins une première dose.



    Vaccination — Le premier ministre par intérim, Florin Cîţu, a annoncé qu’il n’irait pas à la réunion de la Chambre des députés de Bucarest où il était invité ce lundi pour présenter un rapport sur la campagne de vaccination contre le Covid-19. Cette demande a été faite par l’Union Sauvez la Roumanie, qui a détenu le portefeuille de la Santé jusqu’à sa sortie de la coalition gouvernementale. De l’avis de l’USR, Florin Cîţu serait le principal responsable pour l’échec de la campagne de vaccination, qu’il avait souhaité coordonner personnellement. La Roumanie est avant-dernière dans l’Union européenne dans le classement de l’immunisation anti-Covid, avec un tiers seulement de la population éligible pleinement vaccinée.



    Commerce – Le déficit de la balance commerciale de la Roumanie s’est élevé à 14,6 milliards d’euros durant les huit premiers mois de l’année, en hausse de 3,087 milliards d’euros par rapport à la même période de l’année précédente, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, rendus publics ce lundi. Durant cette période, les exportations ont dépassé les 48 milliards d’euros, alors que les importations ont été de près de 63 milliards d’euros. Les exportations de la Roumanie ont progressé de 24 %, mais que les importations ont augmenté de 25 %.



    Chemin de fer — 60 000 jeunes Européens de 19 à 20 ans, des Roumains compris, peuvent s’inscrire, du 12 au 26 octobre, afin d’obtenir des permis gratuits pour le transport ferroviaire dans l’UE, valables l’année prochaine, par l’initiative DiscoverEU. Les jeunes sélectionnés peuvent voyager dans les Etats membres à partir de mars 2022 jusqu’en févier 2023 pendant 30 jours tout au plus. A cause de la pandémie imprédictible, tous les voyageurs recevront des réservations flexibles par l’intermédiaire d’un pass de voyage mobile, et la date du départ peut être modifiée jusqu’au moment du déplacement. Chaque Etat membre se voit allouer un nombre de pass de voyage, selon la population nationale rapportée à celle de l’Union. Les gagnants peuvent voyager seuls ou en groupe de cinq tout au plus, pour autant que chaque membre du groupe ait l’âge éligible.

  • Le rail et l’heure exacte

    Le rail et l’heure exacte

    Les gens d’aujourd’hui prennent le concept d’heure exacte comme allant de soi. Notre temps est régi par des rendez-vous pris et par des tâches qui doivent être exécutées à des heures précises. Entourés de tant de montres et d’horloges, numériques ou mécaniques, nous savons à tout moment l’heure qu’il fait. Pourtant, ce savoir, cette maîtrise de l’heure n’est pas moins une donne de date récente, intimement liée à l’apparition et au développement du rail. Mesurer le temps avec précision, connaître l’heure à tout moment, respecter l’horaire établi, tout cela n’est pas sans lien avec le développement du chemin de fer, peut-être le premier et le plus important résultat de la révolution industrielle.

    L’historien Dorin Stănescu nous aidera à détailler les aléas de cette relation construite entre le concept d’heure précise et la grande invention du 19e siècle. Car le rail, apparu en Angleterre en 1830, fera dire aux Britanniques : « Ce fut le cadeau que les Anglais ont fait à l’humanité ». Dorin Stănescu : « Dès le départ, les Anglais ont été confrontés à la question du timing, de la synchronisation de l’heure. Vous savez, au début, le trafic était modeste. Le déplacement se faisait sur une seule voie. Mais l’engouement rapide pour ce nouveau moyen de locomotion avait très vite soulevé le problème de la synchronisation horaire. Parce que les montres mal synchronisées des conducteurs de train ont provoqué des accidents terribles, avec des victimes et des dégâts conséquents, enfin, vous imaginez ce que cela pouvait être. »

    Qui plus est, chaque ville vivait alors à son temps solaire. Qu’à cela ne tienne ! Les Anglais ont vite fait de trouver la parade. Dorin Stănescu : « Dès 1840, le capitaine Basil Hall avait proposé à ce que tous les offices de poste du royaume adoptent l’heure de Londres. La Poste a pourtant opposé une fin de non-recevoir à la proposition, osée en effet pour l’époque. Mais l’administration des chemins de fer avait tout de suite compris la part qu’elle pouvait en tirer de la proposition du capitaine Hall. Et très vite, une première compagnie, la Great Western Railway, introduit la même heure le long de ses rails. Ce fut l’heure de Londres, fournie par l’Observatoire astronomique de Greenwich. Ce sera dorénavant l’heure du chemin de fer britannique. »

    Pour ce qui est de l’espace roumain, à la fin du 19e siècle, il se trouvait dans une course effrénée à la modernité, pour rattraper son retard technologique par rapport à l’Occident européen. La Roumanie ne tardera donc pas à embrasser, avec enthousiasme, la trouvaille anglaise. Dorin Stănescu nous le confirme : « Le chemin de fer fait son entrée en 1869. C’est lui qui favorisera, comme partout, l’utilisation du même fuseau horaire. Et l’on adopte rapidement le modèle anglais, où le fuseau qui a cours dans la capitale, à Bucarest, devient l’heure du pays. Certes, avant 1890, il n’y avait qu’un nombre assez modeste de trains, et le risque d’accidents était minime. Puis, en 1893, la France, l’Allemagne et l’empire d’Autriche-Hongrie adoptent le même fuseau. Et l’idée fait doucement son chemin en Roumanie aussi. L’heure de Bucarest sera établie, toujours en relation avec l’heure indiquée par l’Observatoire de Greenwich, grâce à la coopération entre deux institutions relativement nouvelles : les Chemins de fer et l’Institut météorologique roumains. Stefan Hepites, le premier directeur de ce dernier, fut la cheville ouvrière du projet. »

    Standardiser et synchroniser l’heure nous a depuis évité bien de tragédies. Ce n’est que par la suite que l’on avait compris tout l’intérêt que l’on pouvait en tirer, dans le fonctionnement des entreprises et des institutions, ou encore dans notre quotidien. Dorin Stănescu : « Pour mesurer le temps, Stefan Hepites avait fait construire une salle méridienne, comme cela se faisait partout pour mesurer le temps. A la demande du gouvernement, il s’était déplacé en Allemagne, pour étudier le système utilisé là-bas. Une fois rentré à Bucarest, il proposa que l’heure exacte soit marquée tous les midis par des coups de canon. De la sorte, tout le monde pouvait régler sa montre. Cela se passait en 1895. Seulement, l’essai échoua. En effet, les coups de canon tirés depuis l’Observatoire de Bucarest ne pouvaient être entendus dans toute la ville. La solution finalement adoptée fut celle du télégraphe. Une connexion fut établie entre l’Institut météorologique et la gare la plus proche, la gare Filaret. Alors, tous les midis, l’heure exacte était envoyée par télégraphe à toutes les gares du pays. Très vite, la solution fut également embrassée par les PTT et par les autres institutions publiques. Vers l’an 1900, l’heure de Bucarest était adoptée à travers tout le pays. Un proverbe y était né à l’époque, qui voulait dire, en gros : « c’est la gare qui donne l’heure du pays ». Par ce proverbe, les gens reconnaissaient au fond le rôle du rail dans le processus de synchronisation du temps national. »

    Mais ce changement somme toute technique a aussi bouleversé le quotidien des gens. Dorin Stănescu : « Concernant l’impact que cette standardisation horaire a eu dans un premier temps, l’on trouve trace dans la littérature de l’époque. Prenez, par exemple, les premiers romans de Bolintineanu, intitulés « Emanoil » et « Elena ». Prenez « Ciocoii vechi și noi », soit, en français, « Les boyards de l’ancien temps et les nouveaux riches », le roman de Nicolae Filimon, voire les nouvelles de Ion Luca Caragiale, notamment celle parue en 1899 et intitulée, à juste titre, « Le rail », où l’heure exacte devenait une véritable obsession. »

    Dotées d’horloges performantes, les gares et le rail sont devenus le symbole de la rigueur et de la précision. Dès 1950, la radio publique avait repris le flambeau et ravi, du coup, la vedette au rail, et ce sera sur les ondes hertziennes que l’heure exacte sera dorénavant partagée avec tout un chacun. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 18.07.2017

    18.07.2017

    Visite – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est prononcé mardi en faveur de la décentralisation administrative, mais contre l’autonomie territoriale selon des critères ethniques, qui serait de nature à freiner le développement. Lors de sa visite dans les départements de Harghita et de Covasna, au centre du pays, à population majoritairement magyare, Klaus Iohannis s’est dit préoccupé par le sort des jeunes habitants de ces contrées qui se voient privés des opportunités du marché de l’emploi en raison du fait qu’ils parlent mal le roumain. Et lui de souligner que l’intolérance ethnique, soit-elle manifestée par la population majoritaire ou minoritaire, entraîne le blocage du pays dans son ensemble. Le président Klaus Iohannis a par ailleurs affirmé que malgré leur potentiel économique important, notamment en matière de tourisme, les comptés de Harghita et de Covasna peinent à attirer des investissements. La communauté magyare de Roumanie, qui vit principalement en Transylvanie, dénombre un million et demi de personnes. Depuis 1990, elle est représentée par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, formation politique parlementaire qui a fait partie de plusieurs coalitions au pouvoir.

    Coopération – Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a proposé à son homologue bulgare, Boiko Borisov, que son pays participe au projet d’une ligne ferroviaire rapide reliant Bucarest, Sofia et Athènes. Lors d’un entretien téléphonique, les deux hommes ont également discuté de la nécessité d’accélérer les projets de construction de deux nouveaux ponts sur le Danube. Mihai Tudose et Boiko Borisov sont tombés d’accord sur la tenue, en septembre prochain, d’une séance commune de leurs gouvernements. Selon un communiqué de l’Exécutif de Bucarest, à cette même occasion devraient être établis les détails de la création d’une commission trilatérale roumano- bulgaro-grecque Bulgarie-Grèce, à l’agenda de laquelle figurera aussi le développement du tourisme.

    Football – L’équipe de foot de Roumanie Astra Giurgiu (sud) rencontrera jeudi, en Azerbaïdjan, le Zira FK, dans un match comptant pour la manche décisive du deuxième tour préliminaire de Ligue Europa. En cas de qualification, Astra, qui a remporté le match à domicile sur le score de 3 à 1, affrontera, au troisième tour préliminaire, les Ukrainiens du FK Oleksandria. Selon le tirage au sort, effectué vendredi dernier, dans la ville suisse de Nyon, toujours au troisième tour préliminaire de Logue Europa, le CS Universitatea Craiova doit rencontrer l’AC Milan, tandis que le Dinamo Bucarest jouera contre les Espagnols de l’Athletic Bilbao. Le nouveau champion de Roumanie, FC Viitorul Constanţa disputera, lui, le match l’opposant au gagnant de la double manche entre l’Apoel Nicosie (Chypre) et le F19 Dudelange (Luxembourg), tandis que le vice-champion FCSB (l’ancien Steaua Bucarest) rencontrera l’équipe tchèque FC Viktoria Plzen.

    Exercice – Saber Guardian 17, le plus ample exercice multinational de l’histoire moderne de la Roumanie, continue avec des entraînements sur le polygone de tir de Capul Midia et sur la base militaire de Mihail Kogălniceanu (sud-est du pays). Quelque 8.000 militaires roumains et étrangers participent à cet exercice qui se déroule simultanément sur le territoire de trois pays : Roumanie, Bulgarie et Hongrie. D’autres entraînements ont eu lieu, ces derniers jours, à Borduşani et à Cincu (au centre), ainsi que sur la base aérienne de Mihail Kogălniceanu. Cette dernière a accueilli un exercice d’évacuation médicale, selon un scénario similaire à la réalité, censé entraîner dans le domaine de l’assistance médicale hospitalière les troupes de la Brigade 30 des Etats Unis, qui dirige l’exercice, ainsi que 3 hôpitaux de l’OTAN ROL 2 déployés sur la base militaire de Mohail Kogalniceanu.

    Notation – L’agence américaine de notation Fitch a révisé à la hausse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2017, de 4,8% à 5,1%. Dans sa plus récente évaluation de la dette souveraine de la Roumanie, l’agence s’attend à ce que le déficit budgétaire du pays s’élève cette année à 3,7% du PIB, alors que la cible du gouvernement est de 2,9%, conséquence de la réduction du taux de la TVA et des accises, ainsi que de la majoration des salaires dans le secteur public et des pensions de retraite. Le déficit structurel devrait se chiffrer, selon la même source, à 3,9% du PIB, tandis que celui du compte courant est estimé à 3,1% du PIB. Enfin, la dette publique s’élèverait à 39,9% du PIB. Les prévisions officielles du gouvernement roumain pour l’année 2017 font état d’une croissance économique de 5,2%, alors que la Commission européenne, plus conservatrice, prévoit une croissance réelle du PIB de seulement 4,4%.

    Météo – Il fait généralement beau en Roumanie. le ciel est variable et de faibles pluies sont signalées en haute montagne. Les températures maximales de la journée iront de 25 à 31 degrés. Il faisait 28 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 31.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 31.07.2015

    La presse écrite roumaine entame le weekend en commentant larrivée dun train privé futuriste, concurrent de poids pour la société publique de chemins de de fer, sur le trajet entre Bucarest et la côte de la mer Noire, mais aussi les raisons qui poussent les Roumains à prendre dassaut cette même côte. Les journalistes décortiquent également les débats entre syndicats et exécutif au sujet de la hausse des salaires des hauts responsables, tandis que le SMIC local reste, lui, à 180 euros net par mois.


  • A la une de la presse roumaine – 22.10.2014

    A la une de la presse roumaine – 22.10.2014

    Les journaux parus ce mercredi à Bucarest évoquent les luttes intestines au sein du PSD, les débats autour des prévisions sur la croissance économique du pays et la situation de linfrastructure ferroviaire du pays.