Tag: chèques vacances

  • 15.02.2021

    15.02.2021

    Vaccination – La campagne nationale d’immunisation contre la Covid se poursuit en force en Roumanie. Depuis son début le 27 décembre 2020, quelque 687 mille personnes ont été immunisées. Jusqu’ici plus d’un million cent mille vaccins ont été effectués, dont la plupart produits par Pfizer/BioNTech mais aussi par Moderna. A partir de ce lundi, les autorités ont commencé à utiliser aussi des sérums produits par Astra Zeneca. Conformément aux autorités, la Roumanie est en sixième position en Europe d’après le nombre total de doses de vaccin effectuées et compte parmi les premiers Etats de l’UE pour ce qui est du nombre de personnes vaccinées par rapport à la population. Par ailleurs, le bilan de la pandémie de coronavirus fait état de 726.000 cas d’infection confirmés et de 19.400 décès des suites de l’infection au SARS Cov 2. A partir d’aujourd’hui, les personnes qui viennent en Roumanie en provenance de pays situés en zone jaune, c’est-à-dire où le taux d’infection et supérieur à celui de Roumanie sont tenues à respecter de nouvelles règles.

    Motion – La première motion simple de la nouvelle législature fait l’objet de débats aujourd’hui à Bucarest. Elle vise le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, membre de l’USR PLUS, membre de la coalition gouvernementale. « L’Incompétence et le manque de responsabilité tuent. Vlad Voiculescu un danger pour la santé et la vie des Roumains », est le titre de la motion déposée à la Chambre des députés par le principal parti d’opposition, le PSD, à moins de deux mois après l’installation du gouvernement dirigé par le libéral Florin Cîtu. Les sociaux-démocrates imputent à Vlad Voiculescu, notamment l’incendie meurtrier qui a ravagé l’hôpital Matei Bals de Bucarest deux mois seulement après un incendie similaire à Piatra Neamt. Le coprésident de l’USR-Plus, Dan Barna a précisé que l’alliance soutenait fermement tous les ministres du cabinet et le leader libéral Ludovic Orban a déclaré que les députés libéraux voteraient mercredi contre la motion

    Budget – Le gouvernement roumain souhaite que le budget d’Etat soit voté par le Parlement avant le 20 février. Il fait l’objet d’un débat public depuis la semaine dernière. Il est accompagné d’une série de lois et d’un décret d’urgence prévoyant la suspension des chèques vacances et le plafonnement des pensions de retraite au niveau atteint lors de la dernière majoration l’année dernière. Aux dires du gouvernement, le projet du budget est le premier pas vers une approche pluriannuelle des réformes et des finances publiques avec une réduction du déficit progressive de 7,16% du PIB cette année, jusqu’à 3,4% en 2024. Parallèlement, le projet propose des fonds destinés aux investissements de 5,5% du PIB, le taux le plus élevé jusqu’ici. Selon le premier ministre Florin Cîtu, le projet devrait bénéficier aussi de l’appui de la Commission européenne, la source de la majorité des fonds destinées aux réformes et aux investissements.

    Tourisme – De nombreux Etats d’Europe adoptent le modèle des chèques vacances afin d’appuyer l’industrie de l’hospitalité en vue de récupérer les manques à gagner provoquées par la pandémie de SARS COV 2 alors qu’en Roumanie, ils sont éliminés sans aucun argument, affirment dans un communiqué les patronats roumains du secteur. La semaine dernière, le premier ministre libéral Florin Cîtu, a annoncé que les chèques vacances qui auraient dû être accordées cette année, seront émis en 2022 suscitant l’ire des patrons d’hôtels, selon lesquels cette mesure ne fera qu’aggraver la crise du secteur du tourisme en Roumanie. Les représentants des organisations patronales du tourisme rencontrent aujourd’hui le ministre roumain de l’Economie, Claudiu Nasui, alors qu’une protestation nationale est prévue pour demain devant tous les hôtels et les restaurants du pays.

    Protestations – De nouvelles protestations sont annoncées aujourd’hui en Roumanie. Les représentants de la Fédération syndicale SANITAS organisent des protestations devant le siège du ministère de la Santé. Ils sont mécontents du plafonnement des salaires, mais aussi des fonds qui seront alloués cette année à la Santé, des fonds jugés insuffisants par les syndicalistes. Les syndicalistes organiseront des protestations aussi devant le Parlement afin d’encourager les sénateurs et députés à élaborer des amendements à la loi du budget. Cartel Alfa, une autre confédération syndicale poursuivra les protestations aussi jusqu’à la fin du mois.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 2 mondiale rencontre ce mardi à Melbourne l’américaine Serena Williams (11e WTA), dans les quarts de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. L’américaine a remporté 9 des matchs contre Simona Halep qui n’a gagné que 2 parties, dont l’une était la finale de Wimbledon en 2019. Aujourd’hui dans les huitièmes de finale du concours masculin de double, le paire roumano-brésilien Horia Tecau/Marcelo Melo a perdu devant le double Ivan Dodig (Croaţia)/Filip Polasek (Slovacia) 4-6, 3-6.

    Météo
    Températures glaciales sur la plupart des régions. Ciel variable sur l’ouest
    et le sud-ouest. Quelques chutes de neige sont attendues en montagne, sur le
    nord, le nord-est, le centre, ainsi que sur le sud. La vitesse du vent est plus
    élevée sur le relief. Des alertes jaune sont actuellement en vigueur jusqu’à
    mardi matin dans 19 départements du centre et de l’est, à cause du vent et
    alors que l’alerte aux températures particulièrement basses sera levée mercredi
    matin. Il fait froid aussi à Bucarest où les minimas iront jusqu’à -11degrés
    alors que dans la journée les températures iront de 0 à 4 degrés. Aujourd’hui
    les maximas iront jusqu’à 6 degrés. 3 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Périodiquement promise et ajournée à chaque fois, ladoption du projet de budget de lEtat a été reportée de nouveau, pour la semaine prochaine. Le gouvernement de coalition, formé du Parti national libéral, de lAlliance entre lUnion Sauvez la Roumanie et PLUS et de lUnion démocrate magyare de Roumanie, affirme quil sagit dun budget calculé sur un déficit denviron 7% du PIB, qui soutiendra la reprise économique et arrêtera les dépenses excessives et injustifiées de fonds publics. Dans ces conditions de pandémie, avec des dépenses de santé très élevées, le budget est difficile à élaborer et les leaders de la coalition gouvernementale ont décidé – lundi – damputer les dépenses.



    Ils ont annoncé que les retraites naugmenteraient plus à partir de septembre prochain, mais à compter du 1er janvier 2022, et que les personnels publics ne se verraient plus accorder de chèques vacances cette année. Certaines gratifications pourraient également être supprimées, comme les primes dites de COVID, équivalentes à 30% du salaire de base, que perçoivent les employés des préfectures. Les indemnités pour les repas que touchent les personnels publics pourraient également faire lobjet dune réduction. Les allocations familiales resteront inchangées cette année et la diminution de la subvention au transport étudiant est à létude. Le leader du Parti national libéral, lex-premier ministre Ludovic Orban, a tenté dargumenter ces mesures, que certains commentateurs appellent déjà daustérité :



    « Cest la formule qui existait qui est à la base de laugmentation du point de retraite, à savoir la compensation à 100% de la perte de pouvoir dachat en raison de linflation, et aussi laugmentation du pouvoir dachat par la majoration du point de retraite de 50% de la hausse du salaire moyen brut national. Il ny aura pas démission de nouveaux chèques vacances, car les anciens sont encore valables en 2021. »



    Cette annonce a mécontenté encore plus lindustrie HoReCa (dhôtellerie – restauration et cafés), déjà affectée par les mesures restrictives adoptées en raison de la pandémie. Les manques à gagner sélèvent à environ 7 milliards deuros, explique le président de lOrganisation roumaine des employeurs de lhôtellerie et de la restauration, Daniel Mischie :



    « Les établissements touristiques nont pas besoin daide, ils ont besoin dêtre dédommagés. Nous nous demandons pourquoi un quart de ces structures nouvrent plus aujourdhui. Premièrement, à cause du manque de ressources financières et, deuxièmement, à cause du manque de prédictibilité. Nous sommes une industrie qui représente 7% de la main-dœuvre active de la Roumanie. Il y a 400 000 personnes qui travaillent directement et indirectement pour cette industrie. Nous représentons 5% du PIB roumain. En ces trois mois, le gouvernement devrait trouver une solution pour dédommager cette industrie pour les restrictions qui lui ont été imposées. Or ce nest pas le cas. Il ny a pas de plus grandes urgences, tant que 400 000 personnes sont en attente daide. »



    A leur tour, les organisations étudiantes demandent au cabinet de Bucarest de renoncer à réduire la subvention pour les transports, et le leader du Parti social-démocrate (dopposition), Marcel Ciolacu, accuse la coalition au pouvoir dincohérence et dallocations arbitraires de fonds, uniquement pour la clientèle politique.


    (Trad. : Ligia)

  • Tourisme et business

    Tourisme et business

    Le tourisme roumain a connu plusieurs changements en 2015. La TVA sur les services d’hébergement, avec au moins le petit déjeuner inclus, a été réduite de 24 à 9 % en début d’année, histoire de lutter contre l’évasion fiscale. Cette mesure a été suivie par l’entrée en vigueur de la Loi des chèques – vacances, une autre initiative censée relancer le tourisme roumain. Selon le document, les salariés du secteur public et privé ont droit à des chèques – vacances à hauteur de 6 salaires minimums, à utiliser uniquement pour le tourisme national. Les employés du secteur public ne bénéficieront que de ces chèques, les primes de vacances étant supprimées.

    Le système présente des avantages pour les employeurs, car les chèques en question sont considérés comme déductibles et le patron ne paie que l’équivalent de l’impôt de 16% sur le salaire. Dans une interview pour Radio Roumanie, le président de l’Association de promotion du tourisme Prahova, Adrian Voican, s’est penché sur les progrès enregistrés dans le secteur du tourisme: « On a beaucoup travaillé sur les chèques – vacances, et cela depuis 5 ou 6 ans déjà. De nombreuses compagnies multinationales ont accordé cette facilité à leurs employés en raison de l’avantage fiscal. Au début, l’impôt était zéro. Puis on a passé à 16%. Mais de toute façon les coûts en son beaucoup plus réduits par rapport aux presque 80% de dépenses en dehors du salaire net payé par une entreprise. C’est pourquoi, pendant la première moitié de l’année 2015 nous avons tenté de trouver une solution à tous ces problèmes législatifs, administratifs et d’organisation. A l’heure actuelle, il existe une loi et des normes d’application. On a fait des progrès historiques en Roumanie en matière de tourisme. Par exemple, les accréditations de l’Association internationale du transport aérien IATA (International Air Transport Association) pour les voyagistes. Il y a peu de temps, cela n’existait pas en Roumanie. Chacun devait se débrouiller tout seul ou faire appel à une agence de l’étranger. Aujourd’hui c’est normal d’acheter ses billets d’avion en ligne, mais pour y arriver il a fallu faire beaucoup d’efforts pendant plusieurs années. De plus, l’activité des agences de tourisme est très bien réglementée, elles bénéficient de licences et d’assurances en cas d’insolvabilité. Lorsque l’on travaille avec une agence de tourisme on est protégé, surtout si elle est membre de l’Association Nationale des Agences de Tourisme (ANAT). Depuis 2008, l’Association a lancé plusieurs programmes – dont « Vacances dans mon pays », « Journées gratuites de vacances », « Le littoral pour tous » – par lesquels les Roumains ont bénéficié de séjours aux prix promotionnels et l’idée reçue que les vacances en Roumanie coûtent cher a commencé à s’estomper. »

    En cette période de l’année, le programme « Le littoral pour tous » est toujours en déroulement. Il propose de rabais de prix importants pour des séjours hors saison au bord de la Mer Noire. Et ce n’est pas tout. Détails, avec Corina Marin, présidente de l’Association de Promotion et Développement touristique « Littoral, Delta du Danube »: « Nous envisageons de créer une version du « Litoral pour tous » pour les seniors, pour y inclure des offres pour cette catégorie de touristes. Et pourquoi pas, mettre sur pied le programme « Le Delta du Danube pour tous ». Car le Delta est quand même la « perle » des destinations roumaines, celle qui nous distingue du reste du monde et surtout du reste de l’Europe. Nous ne sommes pas contents de la manière dont les autorités centrales responsables du tourisme font la promotion de cette destination et nous voulons en faire davantage. Nous nous sommes donc proposés d’inviter les touristes roumains à découvrir le delta par le biais d’un programme comportant un nombre fixe de nuitées, mais ayant des tarifs très attrayants dans tous les hôtels et gîtes de 3 et 4 étoiles, tout comme le programme « Le littoral pour tous ».

    Mais qu’est-ce qu’ils préfèrent, les touristes roumains? Réponse avec Adrian Voican, président de l’Association de promotion du tourisme Prahova: « La qualité. Les demandes en sont à la hausse. Plus de 60% des Roumains optent pour des 3 étoiles, à la différence des années antérieures, lorsque la plupart d’entre eux logeaient dans des hôtels 2 étoiles. Auparavant, seules les personnes les plus riches choisissaient les 5 étoiles. A l’heure actuelle, les vacances dans des hôtels 4 étoiles sont quelque chose d’habituel. Nous sommes très heureux de voir les Roumains opter pour des 4 ou 5 étoiles en Roumanie, tout comme à l’étranger. Il y a plus de 10.000 d’unités d’hébergement classées en Roumanie, soit 380.000 places d’hébergement, la plupart se trouvant dans des gîtes ruraux, villas, auberges de jeunesse, appartements à louer etc. Mais il y a aussi de nombreux hôtels: 32 sont classés 5 étoiles, 300 hôtels 4 étoiles et plus de 800 de 3 étoiles. »

    En 2014, 1,7 millions de touristes étrangers ont été hébergés en Roumanie, la plupart en provenance d’Allemagne, d’Italie et de France. Qu’est-ce qui les attire vers notre pays? Voici la réponse de Traian Badulescu, conseiller en tourisme: « Le plus grand succès à l’heure actuelle est rencontré par les circuits culturels qui regroupent les objectifs du patrimoine UNESCO de plusieurs régions: Transylvanie (centre), Maramures (nord) et Bucovine (nord-est). C’est vrai qu’une bonne partie des touristes étrangers se rendent en Roumanie pour différents événements et pour des réunions d’affaires. Mais c’est sûr que le nombre de touristes proprement-dits, qui choisissent la Roumanie comme destination de vacances, se multiplie d’une année à l’autre. »

    Enfin, sachez que pour le premier semestre de cette année, les spécialistes ont constaté une augmentation importante du nombre de touristes d’Israël qui ont visité la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)