En avant-première, Ligia a interrogé pour vous Irina Bossy-Ghica, représentante de la fondation qui organise lévénement prévu en cette fin de semaine.
En avant-première, Ligia a interrogé pour vous Irina Bossy-Ghica, représentante de la fondation qui organise lévénement prévu en cette fin de semaine.
Notre invité d’aujourd’hui propose depuis longtemps aux touristes des randonnées équestres sur les crêtes de montagnes. Là-haut, c’est l’âme qui voyage. Là-haut, le temps s’écoule doucement et la technologie du IIIe millénaire n’a pénétré que par endroits dans un monde rural qui a gardé intacte sa beauté et son authenticité. C’est comme si l’on visitait un musée vivant du village — est d’avis Mugur Pop.
Hauts sommets, petits sentiers se glissant à travers les pentes escarpées, rivières, cascades, grottes, villages parsemés sur le flanc des montagnes, traditions conservées depuis des centaines d’années, nourriture bio, vins délicieux — voilà ce qui peut faire de la Roumanie votre destination de vacances à cheval. A quelques conditions près. Mugur Pop :
« Il faut être très conscient et très préparé pour respecter la discipline équestre, car si l’on fait une randonnée à pied, sac au dos, ce n’est pas facile, mais on gère tout seul la situation, alors que là, on a un partenaire dont on dépend. Il faut faire attention et le prendre en compte, car c’est lui qui vous porte et c’est avec lui que vous souhaitez arriver au bout de votre voyage dans les meilleures conditions. Malheureusement, c’est ce qui fait de ce genre de tourisme une niche élitiste : il faut être bon cavalier. Il y a, certes, des programmes pour débutants, mais en général je ne les recommande pas, car ils provoquent des frustrations. Les gens peuvent avoir de grandes attentes et s’ils échouent, ils sont déçus et c’est une chose à éviter. Dans le tourisme écologique, le plus important est de satisfaire le client. Si je leur vends un leurre, eh bien, ce leurre me coûtera cher. »
Tourisme écologique ou tourisme rural ? Quelle est la différence, Mugur Pop ? « Les différences ne sont pas très grandes. Le tourisme écologique est un tourisme pratiqué au sein de la nature, un tourisme responsable, un tourisme orienté vers les richesses de la nature, vers les traditions, vers les produits et les services locaux. C’est un tourisme qui prend en compte les communautés et favorise la conservation et le développement de la zone en question. Une partie de ce que nous gagnons doit retourner aux communautés impliquées dans nos programmes. »
Quand, Mugur Pop, avez-vous découvert votre passion pour les chevaux ? « Un peu tôt, trop tôt, même. Ce genre de passion naît dans les années de la petite enfance, quand on rêve de monter les chevaux que l’on souhaiterait avoir, car à cet âge-là, les contes de fées et les légendes enflamment l’imagination. Et puis, une fois commencée, cette histoire ne finit jamais. Mes parents n’ont jamais eu de chevaux. D’ailleurs j’ai passé mon enfance en ville. C’est un paradoxe. En échange, je peux vous dire que sur les armoiries de ma famille, originaire de la contrée de Sălaj, figurent un cheval blanc et un cavalier muni d’une lance. Quelle en est la signification ? Nous le saurons, peut-être, un jour. »
Quels sont vos programmes les plus importants ? « A cheval dans les Montagnes du Ponant », « A cheval dans les Carpates », « A cheval dans la nature » — ce dernier est un programme destiné aux enfants des écoles primaires de Cluj. Enfin « L’école de la nature ». Au printemps 2014, nous lanceront « L’Ecole de la Terre », un programme par lequel des enfants entreront directement en contact avec le monde des plantes. En fait, tous ces programmes sont liés, car ils portent tous sur l’homme et la nature, sur les chevaux, sur une plus large compréhension des sens profonds de la vie. »
Les Roumains ont toujours porté au cheval une grande affection. On retrouve cet animal dans toutes leurs ballades, dans leurs contes à caractère mythologique, où le cheval qui se nourrit de braises ardentes aide le héros — le Prince charmant — dans toutes les épreuves qu’il doit passer. Légendes, contes de fées et histoire vraie rendent le voyage aux côtés de Mugur Pop encore plus séduisant. (trad.: Dominique)
Schengen – Bucarest appelle les Etats membres qui s’opposent à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, à justifier leur position au prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, en apportant des arguments clairs reposant sur les traités de l’UE et l’acquis Schengen.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Hans Peter Friedrich a récemment déclaré que lAllemagne mettrait son veto à lentrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans lespace Schengen au cas où ces deux pays en feraient la demande au cours de la réunion des ministres de lUE cette semaine. Les responsables roumains rappellent avoir rempli tous les critères techniques exigés et affirment que la Roumanie ne renoncera pas à l’idée d’entrer dans le Schengen.
Visite – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, s’entretient ce lundi à Bucarest, avec son homologue hongrois, Janos Martonyi de la coopération dans le cadre du Partenariat stratégique roumano – hongrois. La visite est une occasion d’amener dans un cadre diplomatique les récentes disputes bilatérales sur ce que l’on appelle «le drapeau sicule ». Les autorités de Budapest ont récemment arboré ce drapeau sur le bâtiment du Parlement hongrois en signe de soutien à la minorité magyare de Roumanie. Rappelons que les autorités de Bucarest ont interdit que ce drapeau soit arboré sur les bâtiments publics de Roumanie. A Bucarest, le ministre hongrois des Affaires étrangères sera reçu par les présidents des deux Chambres du Parlement roumain et le premier ministre, Victor Ponta.
Scandale – Les responsables de Bucarest n’ont pas reçu toutes les informations exigées aux autorités grecques afin de tirer au clair les accusations selon lesquelles de la viande de cheval étiquettée boeuf et provenant de Roumanie serait arrivée en Grèce. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin. Selon lui, des pays essaient de mettre à profit ce scandale au détriment des producteurs roumains. Daniel Constantin a souligné que les accusations formulées par certains pays européens à l’encontre de l’industrie roumaine de viande se sont jusqu’ici avérées infondées.
Il y a plus d’un mois, un scandale affectant de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire éclatait en Europe. Alors, les autorités britanniques avaient dépisté de la viande de cheval dans les hamburgers présentés comme étant produits de viande de bœuf et, ensuite, plusieurs pays européens ont découvert des fraudes liées à la fausse étiquette des produits surgelés ou conservés qui auraient du être fabriqués de viande hachée de bœuf.
Dans ce scandale, le nom de la Roumanie a été impliqué mais les enquêtes nationales ont montré l’innocence du fournisseur roumain évoqué. Par la suite, la Commission Européenne a recommandé à tous las pays membres de l’UE, dont la Roumanie, d’effectuer à partir du 1-er mars des prélévations des tests pour déterminer l’ADN de cheval dans les aliments vendus contenant de la viande de bœuf ou étiquetés comme tels.
Parallèlement, on contrôle en Roumanie toutes les abattoirs et entrepôts du pays. L’engagement du gouvernement de Bucarest demeure le même à l’égard de l’étiquetage de la viande de cheval comme viande de bœuf. « Celui qui est dans l’erreur, paye » a garanti le ministre de l’Agriculture Daniel Constantin, affirmant qu’au niveau du marché intérieur un seul abus a été décelé, l’autorisation de la société respective étant suspendu jusqu’à l’achèvement de l’enquête par la Police.
Les dernières accusations viennent de Grèce où, selon la presse, serait arrivée de la viande de cheval étiquetée en Roumanie comme étant viande de bœuf.
Daniel Constantin a déclaré que la partie hellénique n’avait pas envoyé tous les éléments nécessaires aux investigations destinées à tirer au clair ce cas, sans exclure que, dans une période de crise financière, on pourrait avoir certaines industries nationales qui essayent de profiter du scandale pour en obtenir des avantages économiques : “Je pense que, en fin de compte, il s’agit d’une crise économique énorme et je pense que l’industrie de Roumanie et les autorités de Roumanie doivent protéger leurs producteurs, leurs transformateurs, leurs consommateurs indigènes contre cette question. Peut-être, il y a des Etats membres qui n’ont pas l’intérêt de faire la preuve, au plus vite, que cette fraude se produit sur leur territoire. C’est pourquoi, essayons d’être, nous, plus actifs, de sorte à dépister le plus vite possible l’endroit de la fraude et, ainsi, éliminer la Roumanie de cette suspicion.”
Et Daniel Constantin de rappeler que l’implication des firmes roumaines ne s’est pas avérée dans aucune des trois situations d’alerte à l’échelon européen qui montraient du doigt des noms de sociétés de Roumanie…(trad.: Costin Grigore)
La Cour Constitutionnelle décide que les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires sont inconstitutionnelles
Objet de divergences entre le pouvoir social-libéral de Bucarest et l’opposition démocrate-libérale et populiste, les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. L’opposition a contesté la légalité de la majoration de 15 à 45 jours du délai pendant lequel un élu peut contester une décision d’incompatibilité prise par l’Agence nationale d’intégrité et qui mène à la démission du parlementaire en question. L’opposition considère que le nouveau statut confère, ainsi, aux parlementaires, une super-immunité et crée une différenciation par rapport à d’autres catégories de dignitaires, soumises au contrôle d’intégrité. Le président Traian Băsescu a également critiqué les modifications apportées au Statut des parlementaires, parce qu’ils ne respectent pas les normes européennes. Suite à la décision de la Cour, la Loi portant statut des parlementaires sera renvoyée au Législatif pour être rediscutée.
Première – deux juges du Conseil supérieur de la magistrature, révoqués de leurs fonctions
Deux membres du Conseil supérieur de la magistrature — organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine — ont été révoqués de leurs fonctions. Il s’agit là d’une décision sans précédent pour la justice locale. Les juges Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont dû quitter leurs fonctions au sein de cet organisme, après que des magistrats de plusieurs tribunaux de première instance ont protesté contre le report répété de leur destitution, telle qu’elle avait été décidée par la plupart des cours de justice du pays. Les représentants des associations de magistrats ont également reproché aux membres du CSM de ne pas représenter les intérêts professionnels des juges. Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont attaqué la décision de révocation à la Haute cour de cassation et de justice.
Schengen — au cœur des pourparlers des responsables européens et roumains
Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a demandé, cette semaine, aux ministres impliqués dans le processus d’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen de poursuivre leurs efforts diplomatiques, quelle que soit l’issue du prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, des 7 et 8 mars. Les ministres de l’Intérieur des 27 doivent décider alors s’ils donnent leur feu vert à l’entrée de Bucarest dans l’espace sans frontières. Lors d’une visite à Copenhague, le chef du cabinet roumain a été assuré par son homologue danois, Helle Thorning-Schmidt, de l’appui du Danemark dans ce dossier. Un sujet évoqué également à Amsterdam, par le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, avec des responsables néerlandais. Selon lui, les Pays-Bas ne feront plus obstacle à l’adhésion de la Roumanie à Schengen — éventuellement en deux temps ; l’exécutif de La Haye va dissocier ce processus des résultats du rapport régulier du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, a encore précisé le chef du Sénat roumain. Les responsables néerlandais ont également admis que la Roumanie était entièrement prête du point de vue technique à entrer dans Schengen. Les Pays-Bas se sont opposés jusqu’à présent à un élargissement de l’espace sans passeport à la Roumanie et à la Bulgarie, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.
Le sujet s’est également retrouvé à l’agenda des discussions du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, avec les autorités roumaines, lors de sa visite à Bucarest, lundi et mardi derniers, à l’occasion du 20e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à cette organisation internationale. « Je ne pense pas qu’une fermeture hermétique des frontières sera une solution à nos problèmes » a précisé Jean-Claude Mignon, se prononçant en faveur de la prise d’une décision visant l’entrée de la Roumanie dans Schengen. Une décision qui dépend exclusivement de la volonté politique des Etats membres, a pour sa part mis en garde le président roumain, Traian Basescu. Il a une fois de plus appelé la majorité parlementaire roumaine à agir afin de répondre aux recommandations et aux problèmes signales par le rapport de la Commission européenne visant les réformes en justice.
Mesures communautaires visant la sécurité des produits à base de viande
Sur la recommandation de la Commission européenne, la Roumanie a commencé le 1er mars à pratiquer des tests ADN sur des plats préparés étiquetés « bœuf ». La mesure est valable pour tous les pays membres de l’UE. La fraude massive ayant touché de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire en Europe a été pour la première fois officiellement détectée en Grande Bretagne, il y a un mois environ. La fraude porte sur des produits cuisinés, surgelés ou conservés, supposés être au bœuf mais qui en échange, contiennent partiellement ou totalement de la viande de cheval.
Message du Pape Benoît XVI pour les pèlerins roumains
« Sentez la joie d’être aimés de Dieu ! » C’est l’exhortation que le Pape Benoît XVI a adressé aux fidèles avant de quitter, jeudi, le trône de l’Eglise catholique. Annoncée pendant une messe au Vatican, voici plus de deux semaines, sa décision de renoncer de plein gré au pontificat a surpris le monde entier, étant inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise catholique. Joseph Ratzinger l’a motivé par le fait que son état de santé ne lui permettait plus de s’acquitter de ses tâches. Pendant son ultime audience, devant plus de 150.000 personnes rassemblées Place St Pierre de Rome, l’ancien souverain pontife a parlé aux pèlerins en 11 langues, dont le roumain : « Que Jésus-Christ soit loué ! J’adresse un salut cordial aux croyants de langue roumaine, surtout à ceux d’Oradea. Je les reçois avec joie et je souhaite que votre pèlerinage porte de bons fruits pour vous et vos communautés. Je vous bénis de tout cœur ! »
Le successeur du pape émérite sera élu les prochaines semaines. (trad: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov)
Ce sont les Britanniques qui ont été les premières victimes officielles du commerce frauduleux avec de la viande de cheval, détectée dans des produits surgelés annonçant pourtant sur leurs étiquettes « pur bœuf ». Le scandale a rapidement enflé, gagnant l’ensemble du continent, et il est loin de toucher à sa fin. De la viande de cheval a été récemment découverte dans les boulettes de viande vendues par le groupe suédois Ikea en République Tchèque, tandis que le groupe Nestlé a annoncé avoir détecté des traces d’ADN de cheval dans les plats industriels d’un de ses distributeurs espagnols.
De tels incidents alimentaires doivent être évités à tout prix — les Européens sont unanimes à ce propos. Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Agriculture des 27 ont convenu de proposer un paquet de mesures visant à rétablir la confiance des consommateurs dans les produits à base de viande « fabriqués dans l’UE ». Selon le ministre roumain, Daniel Constantin, les pays communautaires poursuivront les contrôles, afin de déceler les fraudes aussi rapidement que possible : « L’on est tombé d’accord sur les prochaines actions que la Commission doit entreprendre, parce que tous les Etats membres sont conscients de la nécessité de renforcer les contrôles. Il y a des contrôles approfondis dans les abattoirs, les entrepôts, chez les commerçants, afin de vérifier si le contenu du produit correspond bien avec l’étiquette. La Commission européenne a demandé aux Etats membres de collaborer étroitement avec l’Europol, ce que la Roumanie s’est engagée à faire aussi, sans équivoque. »
Dans le même temps, les tests ADN visant à dépister la viande de cheval dans les surgelés seront financés à hauteur de 75% par la Commission européenne. Une très bonne nouvelle, selon le ministre Daniel Constantin, parce que ces examens, de même que ceux devant déceler une substance toxique pour les humains utilisée dans le traitement des chevaux, ont des coûts élevés.
Par ailleurs, la Roumanie s’est ralliée à une proposition de la France et de l’Allemagne qui demande à la Commission européenne des mesures supplémentaires pour améliorer l’étiquetage des produits alimentaires. Pointée du doigt au début du scandale, la Roumanie a prouvé, suite aux contrôles entrepris, que les sociétés locales exportatrices de viande de cheval l’avaient correctement labellisée. La fraude est survenue ultérieurement, dans la chaîne alimentaire menant à certains supermarchés britanniques ayant vendu les lasagnes en question. Les consommateurs roumains ne sont pas à l’abri, eux non plus. Les autorités ont découvert plusieurs fast-foods proposant des produits à base de viande de cheval étiquetée comme du bœuf. (trad.: Andrei Popov)
Soutien – Le premier ministre roumain Victor Ponta se trouve à Paris dans une tentative d’obtenir le soutien économique et politique de la France y compris à l’adhésion de la Roumanie à Schengen. M. Ponta aura des entrevues avec le président français, François Hollande, le premier ministre Jean-Marc Ayrault et des représentants des plus grandes compagnies françaises. Les pourparlers portent principalement sur la relance du partenariat stratégique franco-roumain, le renforcement des relations économiques bilatérales et les moyens d’augmenter le volume des investissements français en Roumanie, notamment dans des domaines tels l’énergie, l’agriculture et l’infrastructure. La France est actuellement le quatrième investisseur étranger en Roumanie après les Pays-bas, l’Autriche et l’Allemagne.
Défense – Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, s’est rendu à Bruxelles pour participer deux jours durant à la Réunion informelle des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN. L’agenda de la réunion sera dominé par l’évaluation politique et militaire de l’initiative Connected Forces et le renforcement du développement plurinational des capacités. Les discussions visent également l’avenir de l’Alliance, son niveau d’interopérabilité et le montant du financement dans le secteur de la défense.
Cheval – Les autorités roumaines ont découvert et confisqué plusieurs lots de viande de cheval étiquettée comme étant de boeuf chez un producteur du département de Ilfov, près de Bucarest. Aux dires de l’Autorité Nationale Sanitaire, ce cas n’a pas de rapport avec le tout récent scandal de la viande chevaline découverte dans des plats au boeuf dans plusieurs pays de l’UE. La viande de cheval découverte en Roumanie était destinée au marché roumain.
Sport – La sportive roumaine Dorottya Buzas a décroché à Brasov la médaille d’argent du biathlon, dans le cadre du Festival olympique de la Jeunesse européenne. C’est la troisième médaille de la Roumanie après l’or et l’argent remportés par Emil Imre, sur le mille mètres et respectivement le 500 mètres au patinage vitesse sur piste courte. Le Festival Olympique de la Jeunesse européene se poursuit à Brasov, dans le centre de la Roumanie. Au menu de cette avant-dernière journée de compétition, les spectateurs sont invités à assister aux concours de snowboarding, ski alpin, biathlon, ski fond, sauts à ski et hockey sur glace.
Le scandale de la viande chevaline continue de trouver de la place dans la presse bucarestoise de ce mardi. EVENIMENTUL ZILEI en fait même sa Une, sous un titre — « On mange bien les chevaux » qui rappelle le cultissime film américain de Sidney Pollack « On achève bien les chevaux » (They Shoot Horses, Don’t They ? » de 1969. Un reportage réalisé dans une commune du comté de Iasi (est de la Roumanie) met les choses en perspective : si manger du cheval est quelque chose d’impensable pour un Anglais ou un Américain, les habitants de ladite commune, en consomme pas mal, non seulement parce que cette viande est sensiblement moins chère que d’autres (3 lei, environ 70 centimes d’euro, le kilo) mais aussi parce qu’ils en aiment le goût. Les habitants de Grajduri (en français, Les écuries), eux, sont en bonne compagnie, celle des Français, Italiens, Suisses et autres populations d’Amérique latine, Asie centrale et du Japon, amateurs de ce produit que les nutritionnistes considèrent comme sain, riche en protéines et pauvre en cholestérol, raconte Evenimentul Zilei.
JURNALUL NATIONAL revient lui aussi sur le sujet mais en détaillant un reportage de la chaîne de télévision allemande N-TV dont les reporters avaient passé deux jours en Roumanie pour le réaliser. La conclusion des journalistes est claire : l’image de notre pays a été entachée à un point tel qu’il sera difficile de récupérer les dégâts. JURNALUL NATIONAL y ajoute les propos du premier ministre Victor Ponta selon lequel la leçon à retenir par la Roumanie est de ne plus baisser constamment la tête.
JURNALUL NATIONAL s’intéresse également à ce qui attend les Roumains après le 1er juillet, date de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, en prenant comme exemple la Bulgarie voisine, tout cela sous un titre qui dit tout : « L’esclavage (dans le secteur de) l’énergie ». EVENIMENTUL ZILEI enfonce le clou en ajoutant une analyse peu réjouissante et « 4 raisons (à cause desquelles) le pain ne sera pas moins cher en 2013 ».
ROMANIA LIBERA se penche sur un sujet d’administration et de gestion du territoire national, à forte composante politique — le futur découpage des régions de la Roumanie — et constate l’absence d’un projet cohérent, chaque parti parlementaire ayant sa propre vision en la matière. Toujours ROMANIA LIBERA donne des détails sur l’inauguration, à Bucarest, du premier musée de l’ethnie rom, un projet qui a coûté 900 mille euros. ADEVARUL, quant à lui, regarde de plus près l’idée, qui n’est pas nouvelle d’ailleurs, du ministre roumain de la santé que les personnels médicaux soient payés en fonction de leur performance professionnelle, un sujet qui va faire couler beaucoup d’encre. Enfin, tous les journaux s’arrêtent sur la performance sportive d’un jeune patineur roumain de short-track âge de 16 ans qui a réussi à monter sur la deuxième marche du podium au Festival olympique de la jeunesse européenne de Brasov.
Nous dédions cette édition de notre rubrique à tous ceux qui aiment bouger, qui aiment l’insolite et l’aventure.S’ils y a parmi des contemplatifs, ils sont les bienvenus en spectateurs.
Notre itinéraire débute dans le comté d’Alba, dans le sud de la Transylvanie. Là, nous allons rencontrer Constantin Cheşculescu, propriétaire d’une pension qui offre, comme principal loisir, l’équitation. Vous pouvez choisir entre un parcours aventure dans les Carpates qui dure 3 jours et un parcours villages roumains” de 8 jours.
Le programme de 8 jours vous permet de vous lier d’amitié avec le cheval qui va vous porter sur les pentes des montagnes. L’aventure proprement dite commence, en fait, le 3e jour. Constantin Cheşculescu décrit l’itinéraire: « On se rend dans le massif de Cindrel, des Carpates Méridionales. Le point de départ est le village de Răhău, situé à proximité de la ville de Sebeş et nous nous dirigeons vers Sibiu, pour atteindre un village avoisinant la Clairière de Sibiu, zone pastorale très connue. Là nous attend un souper traditionnel. Le lendemain on part pour Crinţ, un autre village des Monts Cindrel. Il faut dire que chaque village est pittoresque à sa façon, chaque endroit a quelque chose de spécial à offrir au visiteur: un pain cuit dans le four comme on n’en mange nul part ailleurs, un fromage fait maison, un musée des bergers — et c’est le cas du village de Jina. »
Au retour, on traverse de nouveau les monts Cindrel, empruntant un autre itinéraire, tout aussi pittoresque. Tout au long de ce voyage, les loisirs sont interactifs. Les touristes participent à la préparation des repas où de la barbecue. Si, pendant cette expédition, les chevaux ont besoin de repos, pendant ce laps de temps on vous propose une aventure tout terrain. La destination en est la ville de Sibiu.
Combien coûte de telles vacances dans les Carpates roumaines? Constantin Cheşculescu explique: « C’est un séjour tout compris. Le touriste qui le réserve ne paie rien de plus pour la composante équitation. Une journée à cheval coûte environ 120 euro. Sur les 8 jours de ce programme, il y en 2 où l’on ne fait pas d’équitation, alors le prix baisse à 55 ou 60 euro, en fonction des conditions d’hébergement et des repas. Nous souhaitons renouer avec une tradition d’avant la deuxième guerre mondiale et je suis content qu’il y ait un si grand nombre de familles qui souhaitent éduquer leurs enfants de cette façon. Travailler avec les chevaux est très éducatif, ça rend patient, vous rapproche de la nature et des animaux, tout en vous éloignant de l’ordinateur et du portable.»
Après le tourisme équestre — un peu de tourisme d’aventure. C’est ce que nous propose Valentin Gheorghe, manager d’une société spécialisée dans ce genre de tourisme. Depuis deux ans, Valentin s’est focalisé sur la zone des Carpates de courbure — avec les massifs de Penteleu et de Siriu, situés sur les territoires de deux comtés de l’Est du pays: Buzău et Vrancea. Il l’a choisie notamment en raison de sa nature sauvage. Voici son offre: « Les touristes étrangers préfèrent les choses un peu spéciales. Aussi, ma première offre comporte-t-elle entre autres des scénarios de survie. Les vacanciers sont emmenés en voitures tout terrain, par exemple, dans une zone sauvage et de là, accompagnés par des instructeurs, ils doivent refaire le chemin vers la civilisation. Ils apprennent des techniques de survie enseignées aux militaires et ils tâchent de se débrouiller, sans se rendre compte que tout a été prévu d’avance, pour les obliger à pratiquer différents sports. Par exemple, il ne peuvent arriver d’un certain endroit dans un autre qu’en traversant une rivière. Et quelque part, à proximité, ils découvriront des canoës. En une heure, ils parcourent ainsi une grande distance. Ensuite, ils arrivent à un précipice. Ils y trouvent une tyrolienne. Et ainsi de suite. Dans deux ou trois jours, ils regagnent la civilisation. »
Valentin Gheorghe compte également parmi les promoteurs de ce programme d’aventure. Ecoutons-le : « Nos touristes ne possèdent pas de l’équipement spécial. En effet, nous assurons tout l’équipement sportif, de protection, les tout-terrains. Ils s’habillent normalement, comme s’ils auraient voulu faire une randonnée en montagne. Nous avons reçu nombre de touristes venus individuellement d’Allemagne, de France, de la Hongrie. Côté groupes organisés jusqu’ici nous avons reçu uniquement des Polonais. Nous collaborons avec une agence de voyage de Pologne depuis quelques années. A commencer par cette année, nous espérons pénétrer avec succès de nouveaux marchés : Israël, Espagne et en première les Emirats Arabes Unis. »
Vous pouvez également découvrir l’offre roumaine de tourisme d’aventure à Adventure Fest, qui se tient vers la fin du mois en cours. C’est un festival de trois jours, où les touristes peuvent pratiquer presque tous les activités au niveau débutants.
Ce voyage à travers le massif Apuseni s’achève sur le tourisme spéléologique, puisque dans ces montagnes il y a une contrée de 55 kilomètres carrés où se trouvent près de 2 mille grottes. Ecoutons Cristi Vârciu, responsable d’Apuseni Adventure : « J’ai travaillé pendant quatre ans en tant que guide touristique pour les Français. Le printemps je travaille avec des touristes israéliens, alors qu’en automne avec les Tchèques et les Polonais. Ce sont les trois catégories importantes de touristes que je guide à travers les Apuseni. Le tourisme spéléologique a connu le plus grand succès. Mon paquet préféré s’étend sur sept jours et prévoit de partir à pied vers la majorité des sites touristiques de la région alors que les bagages son transportés avec des tout-terrains. Le dimanche, avec un seul sac à dos, quelques vivres et un peu d’eau nous partons pour visiter une série de monuments tant naturels qu’ethnographiques. Le soir nous dormons au gîte rural, là ou les bagages nous attendent déjà. Et le lendemain matin l’histoire se répète. Nous montons sur des quads, nous traversons des gorges, nous allons même en chariot. Ce paquet de sept jours a connu un gros succès aux expositions touristiques où nous l’avons présenté. Bref, je peux te porter n’importé où dans le Massif Apuseni, même dans le temps. On peut commencer par l’époque de l’homme primitif, au Glacier de feu, la plus ancienne grotte habitée par des êtres humains, et finir par une activité moderne : survoler le massif Apuseni en parapente. »
Même le menu est inédit si on pense à la galette cuite sur une pierre chauffée ou à une autre invention culinaire : le poulet au barrique, qui se préparent dans la grotte dans un barrique selon le modèle de la rôtissoire. Voici donc autant d’arguments qui font des Carpates Orientales une destination à ne pas rater. A bientôt ! (trad.: Alex Diaconescu, Dominique)
Economie – Sur les trois derniers mois de l’année 2012, le PIB roumain a progressé de 0,2% par rapport au trimestre précédent, a annoncé jeudi l’Institut National de la Statistique. La croissance économique n’a été que de 0,2% par rapport à 2011, en raison notamment de la faible production agricole, de la baisse des investissements et du faible taux d’absorption des fonds européens. S’y ajoutent l’instabilité politique interne et la crise internationale. L’économie roumaine a toutefois évité le retour à la récession, que certains analystes avait anticipé suite à la baisse enregistrée au troisième trimestre. En 2013, les autorités tablent sur une croissance d’environ 1,5%.
Agriculture – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, participe ce jeudi, à Nürnberg, en Allemagne au débat « L’Agriculture écologique — à l’horizon 2020 », organisé dans le cadre de la plus importante Foire commerciale consacrée aux produits biologiques du monde — Biofach. Le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, y sera aussi présent. La Roumanie a d’ailleurs été désignée le « Pays de l’année » dans le cadre de cette Foire BioFach, qui réunit des exposants de 130 pays.
Cheval – Les ministres de l’Agriculture des pays européens les plus touchés par le scandale de la viande de cheval dans des plats cuisinés – à savoir, la France, la Grande Bretagne, le Luxembourg, la Suède, la Roumanie et la Pologne — ont décidé que les enquêtes menées dans plusieurs pays de l’UE soit coordonnées par loffice européen de police, Europol. De même des contrôles ADN seront pratiqués le mois prochain sur les produits présentés comme contenant de la viande de boeuf. Les autorités de Bucarest ont vérifié les abattoirs de Roumanie initialement mis en cause, et n’ont pas trouvé d’irrégularités.
Anniversaire – L’Athénée roumain de Bucarest fête ce jeudi son 125e anniversaire. Inauguré le 14 février 1888, l’Athénée est un édifice symbolique de la culture nationale. Relevant du style néoclassique, le bâtiment comporte des éléments spécifiques de l’architecture française de la fin du 19e siècle. Le monument figure sur la liste du Patrimoine européen.
Tourisme – La Roumanie participe pour la 33e année consécutive à la Bourse Internationale du Tourisme de Milan, premier Salon du secteur en Italie. Cette année, la Roumanie se donne pour but de promouvoir des destinations méconnues des Italiens, telles le Delta du Danube ou la région du Maramures, dans le nord-ouest du pays. Selon le correspondant de Radio Roumanie, en 2012 près de 300 mille touristes italiens ont visité la Roumanie.
Sport – 58 sportifs représenteront la Roumanie au Festival Olympique de la jeunesse européenne 2013, prévu du 17 au 22 février, dans le département de Brasov, au centre du pays. La Roumanie sera le mieux représentée aux compétitions de hockey, la sélection regroupant 20 sportifs. Au total, 900 sportifs de 45 pays seront en lice dans 8 épreuves : ski de fond, ski alpin, snowboard, biathlon, patinage artistique, patinage vitesse, hockey, saut à ski. L’événement est considéré comme la plus importante compétition d’hiver jamais organisée en Roumanie.
Conseil — Le ministre roumain délégué au Budget, Liviu Voinea, participe aujourd’hui à Bruxelles au Conseil Affaires économiques et financières (ECOFIN). Les ministres de l’économie et des finances de l’UE adopteront certaines conclusions sur les lignes directrices du budget de l’UE en 2014 et préparent la réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 à Moscou les 15 et 16 février. Le conseil ECOFIN se réunit chaque mois ; il prépare et adopte avec le Parlement européen le budget annuel de l’UE.
Entretiens – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, rencontre aujourd’hui à La Haye son homologue néerlandais Frans Timmermans, le ministre de la migration Fred Teeven, ainsi que des représentants du milieu des affaires. A l’agenda de la réunion : les sujets de l’actualité bilatérale, européenne et internationale et notamment l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation Schengen, qui sera analysé par le Conseil Justice – Affaires intérieures au mois de mars. Titus Corlatean a déclaré compter sur un changement favorable de l’attitude du gouvernement néerlandais pour ce qui est de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Les Pays-Bas s’opposent à l’entrée de la Roumanie dans cet espace, invoquant les progrès insuffisants dans la réforme de la justice et la lutte contre la corruption.
Scandale – Une réunion des ministres européens concernés par laffaire des plats surgelés à la viande de cheval à la place de bœuf aura lieu mercredi à Bruxelles pour discuter des “mesures nécessaires” à prendre au niveau de lUnion européenne, a annoncé lundi la présidence irlandaise. Le scandale a éclaté en Grande-Bretagne quand des lasagnes du géant de lalimentation suédois Findus, censées être au bœuf, se sont révélées contenir de la viande de cheval, moins chère que le bœuf. Ces lasagnes avaient été fabriquées par un sous-traitant français, la société Comigel. La viande en cause, dorigine roumaine, selon les autorités françaises, aurait transité par un trader chypriote, puis néerlandais, avant darriver chez un fournisseur français, Spanghero, et dêtre redirigée vers le préparateur, Comigel. Les autorités roumaines ont vérifié les deux abattoirs qui avaient exporté la viande et n’ont pas trouvé d’irrégularités.
Démission – Le chef spirituel de lOrthodoxie, le patriarche œcuménique Mgr Bartholomée 1er, a exprimé lundi sa “tristesse” pour le départ annoncé du Pape Benoît XVI, saluant un “ami” de lEglise dOrient. De nombreuses voix dans le monde ont exprimé du “respect” pour une décisijustice jugée “courageuse” à lannonce par le Pape Benoît XVI de sa prochaine démission en raison de son âge avancé. En annonçant lundi son départ fin février, une première dans lhistoire de lEglise moderne, au motif quil na “plus les forces” pour la diriger en raison de son “âge avancé”, 85 ans, le Pape a surpris les fidèles à travers le monde. Un nouveau Souverain pontife sera désigné “pour Pâques” le 31 mars, a aussitôt précisé le porte-parole de Benoît XVI.
Film – La Roumaine Ada Condeescu, 25 ans, a reçu aux côtés de trois autres acteurs le trophée Shooting Stars du festival du film de Berlin. Ce programme vise la promotion internationale des acteurs européens les plus talentueux par des rencontres avec les représentants de l’industrie cinématographique. Le long métrage « Child’s pose » , « La position de l’enfant » du réalisateur roumain Calin Netzer a été présenté ce lundi à la Berlinale.
Une réunion des responsables et des experts européens sera convoquée cette semaine à Bruxelles pour examiner l’affaire de la viande de cheval estampillée comme bovine. Ces derniers jours, dans plusieurs pays européens, dont la Roumanie, des enquêtes ont été et continuent d’être menées dans ce dossier.
Entre temps, les produits incriminés ont été retirés de plusieurs marchés européens où ils étaient commercialisés. Le scandale s’est fait jour au Royaume Uni et en Suède, où des produits surgelés étiquetés comme étant faits avec du bœuf étaient proposés à la vente, alors qu’en fait ils contenaient du cheval. Les produits provenaient d’un fournisseur français, qui a soutenu avoir utilisé de la viande de provenance roumaine. Les autorités roumaines ont vérifié les deux abattoirs roumains auxquels les compagnies françaises affirment avoir acheté la viande, sans trouver d’irrégularités.
Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin: «Il n’existe aucun indice qui confirme en ce moment que l’étiquetage erroné ait été fait en Roumanie, dans des établissements ou sur le territoire de la Roumanie. Ce qui est très important et je voudrais le souligner, c’est que la Roumanie n’a pas exporté de viande hachée ».
Le premier ministre Victor Ponta a déclaré à son tour que la Roumanie n’est nullement coupable dans le scandale de la viande de cheval du Royaume Uni. Victor Ponta: « Je ne crois pas que la Roumanie, étant transparente et respectant toutes les normes, puisse et doive accepter le statut de suspect de service. Il est très clair que la compagnie française na eu aucun contrat direct avec des sociétés roumaines. Afin de rétablir la crédibilité au niveau européen, il faut établir clairement ou sest produite la fraude et qui en est coupable. Notre intérêt et notre pouvoir direct a été de vérifier en Roumanie si cela existe ; suite aux éléments dont nous disposons en ce moment, il nexiste aucune violation des règles et des standards européens », a martelé M. Ponta.
Il a précisé que le ministère de l’Agriculture et les autres autorités ayant des attributions en la matière demanderont, au nom de la Roumanie, que les compagnies se rendant coupables du scandale de la viande de cheval soient tenues directement responsables.
En visite à Bucarest, le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Cioloş, s’est exprimé sur le sujet à son tour: « Dans ce cas il ne sagit pas dun problème de sécurité alimentaire ou sanitaire, mais dun risque de fraude. Jusquici la Commission européenne ne dispose pas de données qui incriminent un Etat ou un autre, une compagnie ou une autre. La Commission européenne est en contact permanent avec les Etats membres impliqués dans ce sujet et il est dans notre intérêt que ce problème soit tiré au clair au plus tôt ».
Reste à voir quelles décisions seront prises les jours suivants au niveau européen pour que de telles situations soient évitées à l’avenir… (trad.: Ligia Mihaiescu)
Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi, à Bucarest. Et nous allons commencer par celui qui fait la une du quotidien Romania libera : la condamnation à trois ans de prison avec sursis du controversé Gigi Becali, homme politique, patron du club roumain de football Steaua Bucarest, accusé en 2009 d’avoir séquestré trois personnes. Pourtant, ce n’est pas le verdict de la justice qui a poussé la presse à écrire là-dessus, mais le fait que Becali « a démissionné du Parti National Libéral pour devenir parlementaire indépendant » titre Jurnalul National. « Je ne veux faire aucun mal à Monsieur Crin Antonescu » a déclaré le patron de Steaua qui a reçu l’arrêt en terre arabe, à Dubaï, où il s’était réfugié pour l’attendre. « Comment rester dans un pays comme la Roumanie qui se rend coupable d’abus ? » a déclaré Becali aux journalistes de Romania libera. Et toujours à propos de la classe politique roumaine, les parlementaires roumains peuvent respirer soulagés, lit-on dans Jurnalul National : grâce à une décision adoptée par les commissions de spécialité du Parlement, dorénavant, même si l’Agence Nationale pour I’Intégrité juge que leur mandat est incompatible avec un autre mandat ou une situation qui les place en conflit d’intérêt, les parlementaires pourront continuer de siéger tant qu’un tribunal n’aura pas statué sur leur situation.
Le journal Adevarul fait couler beaucoup d’encre sur le tout récent scandale autour des plats surgelés de lasagne au bœuf contenant de la viande de cheval et titre : « les Français plantent des cornes au cheval roumain ». Suite à une enquête, les autorités roumaines n’ont rien trouvé de suspect et du coup les accusations formulées par la partie française semblent de plus en plus superflues. Lors d’une conférence de presse organisée lundi, le premier ministre roumain, Victor Ponta, s’est dit révolté par la façon dont la Roumanie risque de jouer le rôle du bouc émissaire. « La Roumanie ne veut pas devenir le suspect de service de l’Europe de l’Est » a affirmé Ponta sur un ton révolté.
D’ailleurs, le même ton critique, il l’a employé également pour « montrer sa déception » face au résultat des négociations de Bruxelles autour du futur budget européen. Concrètement, la Roumanie se verra accorder une enveloppe de presque 40 milliards d’euros. Est-ce beaucoup ? De l’avis du chef de la République, la réponse est affirmative, surtout que Bucarest se voit réserver de 18% de plus par rapport au budget antérieur. Pourtant, la presse montre un premier ministre accusateur qui déplore les 9 milliards d’euros promis dans un premier temps à Bucarest, lors du Conseil européen de l’automne dernier. Romania libera essaie de ménager tant la chèvre que le chou et dit par la voix de son éditorialiste que ce qui compte vraiment pour Bucarest, ce n’est pas forcément le montant fixé par les bureaucrates européens, mais « que les bureaucrates locaux puissent réussir à attirer tout cet argent ». Car, poursuit le journaliste, il ne faut pas oublier que nous parlons d’un pays dont le taux d’absorption tourne autour de 12% tout au plus. Bien que la Roumanie ait négocié des conditions plus favorables pour accéder aux fonds structurels, comme l’annonce Adevarul, on continue pourtant à se demander comment elle fera pour accélérer l’absorption. Une question qui attend toujours la réponse et qui clôture la revue de la presse écrite parue ce mardi.