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  • La tarte courgettes, épinards, chèvre

    La tarte courgettes, épinards, chèvre

    Madame, Monsieur, soyez les bienvenus dans ma cuisine, là où je suis en train de préparer une petite tarte courgettes, épinards, chèvre. C’est un plat facile à faire, pas trop calorique et qui, accompagné d’une petite salade verte, pourrait servir de repas complet. Personnellement, je préfère pétrir ma pâte moi-même, mais si vous n’avez pas le temps ou pas envie de le faire, pas de souci, une pâte brisée achetée au supermarché fera très bien l’affaire.

    Pour les ingrédients, il vous faudra une courgette de taille moyenne, quelques feuilles d’épinards frais, un petit fromage de chèvre d’une centaine de grammes et trois œufs. En admettant que vous allez faire votre propre pâte, ajoutez sur la liste 250 grammes de farine, une pincée de sel, une centaine de grammes de beurre, six cuillerées à soupe d’eau et deux de vinaigre.Commençons par éplucher la courgette et la couper en rondelles d’un centimètre ou deux d’épaisseur, à faire cuire à la vapeur jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Réservez. Dans une poêle sur le feu, mettez une noix de beurre et faites revenir quelques instants les feuilles d’épinards préalablement lavées et égouttées. Réservez.

    Pour la pâte, dans un saladier, mettez la farine tamisée, ajoutez-y la pincée de sel et le beurre coupé en petits dés. Commencez à pétrir du bout des doigts, en ajoutant les cuillerées d’eau, en alternance avec celles de vinaigre. A la fin, vous devriez obtenir une boule de pâte que vous allez couvrir de film alimentaire et laisser au frigo une vingtaine de minutes. En attendant, préchauffez le four à 200° et battez les œufs dans un saladier.Disposez la pâte dans un moule à tarte, piquez-la à l’aide d’une fourchette et faites-la cuire à blanc pour quelques minutes. Ensuite, disposez sur le fond de la tarte les rondelles de courgettes, les feuilles d’épinards et le fromage, versez par-dessus les œufs battus et enfournez pour une demi-heure ou le temps que la tarte prenne une belle couleur dorée.

    Pour ceux d’entre vous qui préfèrent un plat plus calorique, n’hésitez pas à ajouter dans les œufs battus trois cuillerées de crème fraîche. Ce sera encore plus délicieux ! Voilà pour cette petite tarte. C’est une recette versatile, et elle peut donc se décliner sous plusieurs formes. Par exemple, vous pouvez y ajouter des lardons ou remplacer les épinards par des feuilles de poireaux ou même utiliser du camembert à la place du fromage de chèvre. A vous de décider !Bon appétit !

  • Traditions pour le Nouvel An

    Traditions pour le Nouvel An

    Parmi les vœux traditionnels formulés à lapproche du Nouvel An, une coutume est appelée la Petite Charrue. Des groupes de jeunes, munis de fouets, de clochettes et dinstruments rudimentaires, vont dune maison à lautre souhaiter aux villageois de la bonne santé, de la bonne chance et beaucoup dabondance pendant la nouvelle année. La Petite Charrue est un rituel magique de facture agraire. Elle saccompagne toujours de cris, de claquement de fouets et du son des clochettes. Jadis, les jeunes et les adultes, qui accomplissaient ce rituel, emportaient avec eux une vraie charrue tirée par des bœufs. De nos jours, ils lont remplacée par une charrue en miniature et par un instrument rudimentaire qui imite le beuglement des bœufs. Le texte de La petite charrue a perdu aujourdhui son caractère dincantation magique. Il est récité dans un rythme alerte, les vœux devenant de plus en plus gais et optimistes à mesure quils approchent de leur fin.





    Dans les villages de Bucovine, dans le nord-est du pays, les jeunes portent des masques. La coutume de lOurs est à rencontrer en Moldavie. Lours est figuré par un jeune homme portant sur sa tête et ses épaules la peau dun ours avec des pompons rouges aux oreilles. Lours est accompagné par un cortège de musiciens et de personnages, dont éventuellement un enfant jouant le rôle de lourson. Au son du tambour ou dans les sonorités de la flûte champêtre, le personnage masqué grogne et imite la marche balancée de lanimal, frappant le sol avec ses pieds. La signification de cette tradition est la fertilisation du sol pour la nouvelle année. Un culte thrace se trouverait à lorigine de cette coutume.



    Eugen Amaria, qui est le meneur dun tel groupe de la commune de Preuteşti, du département de Suceava, nous décrit cette coutume : « Ça se passe de la façon suivante : un groupe dhommes habillés en ours entre en scène ; ils savancent sur leurs coudes et leurs genoux, ensuite ils se lèvent sur deux pattes, ils meurent. On prononce des incantations, lours retourne à la vie, puis il danse. Nous sommes un groupe de13 personnes. Nous fabriquons les costumes nous-mêmes en peau de mouton. Chacun le travaille à sa guise. Nous sommes accompagnés par des musiciens, qui portent, eux, des costumes traditionnels du coin. Nous commençons à parcourir le village le 31 décembre. Cette coutume chasse les mauvais esprits et attire des esprits bénéfiques pour la nouvelle année. »





    Cosmin Rusu, de Dolheşti, département de Suceava, fait partie du groupe des « Tziganes », une autre coutume spécifique de la Bucovine : « Je suis le « Tzigane » – personnage dune danse traditionnelle conservée depuis les temps les plus anciens. Cest une danse par laquelle on accueille les fêtes de fin dannée. Lorsque les « Tziganes » sont là, les fêtes sont là aussi. »





    La Chèvre est une autre danse rituelle pratiquée entre Noël et le Nouvel An. La Chèvre est surtout spécifique de la Moldavie, des masques figurant dautres animaux étant à rencontrer dans dautres régions du pays : le cerf dans la contrée de Hunedoara ou le bufflon en Transylvanie du Sud.





    Le masque de la Chèvre est fabriqué dune pièce en bois taillée pour ressembler à la tête de lanimal. Cette pièce en bois est prévue dune partie mobile, que le personnage figurant la Chèvre fait claquer au rythme de la musique. Selon les ethnologues, la danse de la chèvre, ainsi que dautres danses utilisant des masques zoomorphes – les chevaux ou les taureaux – pratiquée dans les villages roumains à loccasion des fêtes de fin dannée proviennent de cérémonies sacrées archaïques.





    Une coutume pittoresque sest conservée à Cavnic, au Maramureş, dans lextrême nord du pays, celle des Brondoşi. Ioana Petruţ, manager de la Maison de la culture de Cavnic, explique : « On dit que dans le passé, les gens des parages portant des masques ont chassé les Tatars qui avaient attaqué la bourgade de Cavnic en 1717. Les Tatars se sont enfuis, effrayés, ne sachant pas qui ils affrontaient. Depuis, les habitants de Cavnic ont gardé cette coutume, seulement, à présent, on ne chasse plus les Tatars, mais les mauvais esprits. La plupart des jeunes gens parcourent les rues du village portant des habits de Brondoşi. »





    Le matin du 1er janvier est réservé aux tous petits, qui vont dune maison à lautre, munis dune petite branche ornée de rubans, appelée Sorcova, dont ils touchent tous les membres de la famille, en chantant une petite chanson pour leur souhaiter une année prospère. Pour les remercier de leurs vœux, les gens leur offrent des bretzels, des noix, des pommes, des sucreries ou de largent. (Trad. : Dominique)

  • Jean-Marie Monplot (France) – fromages roumains les plus connus et exportés

    Jean-Marie Monplot (France) – fromages roumains les plus connus et exportés

    La Roumanie a aussi ses fromages, différents des fromages français. Les meilleurs sont faits en montagne, dans la région de Sibiu du centre du pays, mais d’autres régions ont aussi leurs fromages. Nous avons un fromage typique qui est celui de « burduf » (outre), que certains producteurs traditionnels placent dans de l’écorce de sapin. C’est un type de fromage pétri, préparé traditionnellement dans les bergeries de montagne.



    Nous avons ensuite le « caş » (fromage à la pie), dont un, celui de Năsal, est unique au monde. Au Moyen-Age, quelques paysans serfs affamés sont entrés dans l’histoire, dit la légende : ils ont volé le fromage du noble local, et l’ont savouré dans une grotte. Plus le fromage vieillissait, et meilleur il était. Ils n’ont pas pu s’empêcher d’en parler à l’estaminet du village. Le noble les a attrapés, et a constaté que son fromage, après maturation dans ladite grotte, avait acquis une croûte de moisissure et un goût divin. L’histoire ne dit pas si le noble a profité de sa trouvaille.



    La liste alphabétique se poursuit par le « caşcaval » (sorte de fromage à pâte pressée) fait à différents endroits du pays, chacun avec ses propres caractéristiques. Les Roumains aiment beaucoup aussi le fromage « telemea », dont celui de la région de Sibiu est le plus apprécié, mais c’est un autre qui est le premier fromage roumain à Appellation d’Origine Protégée. La Commission européenne a approuvé, en mars dernier, la demande déposée par les autorités roumaines pour la « telemea d’Ibăneşti ». C’est une spécialité traditionnelle, produite à base de lait de vache dans trois localités de Transylvanie, s’égrenant sur la Vallée de Gurghiu. Le fromage est salé avec la saumure provenant des fontaines d’eau salée d’une localité de la région. L’odeur et la saveur en sont délicates, agréables, et s’intensifient pendant la maturation, avec des arômes spécifiques aux alpages. Les vaches qui donnent le lait sont nourries uniquement de fourrages fibreux provenant de l’aire géographique délimitée, sans fourrages concentrés. Les prés et pâturages sont entretenus et fertilisés uniquement avec des engrais naturels. La Roumanie a trois produits qui ont obtenu la protection au niveau de l’Union européenne : le « magiun (marmelade) de Topoloveni », le « salami de Sibiu » et le fromage « telemea d’Ibăneşti ».



    Nous avons ensuite un autre type de fromage qui s’appelle « urda » ; avec une texture molle, qui est similaire au ricotta. L’urda peut être de vache ou de brebis, comme les autres fromages sauf la telemea d’Ibăneşti. Avant, il y avait beaucoup de bufflesses en Roumanie, et on produisait des laitages de leur lait. Cette tradition s’est perdue avec le temps, mais elle renaît maintenant, notamment en Transylvanie.



    Dernièrement, le fromage de chèvre est de plus en plus recherché en Roumanie, donc si vous venez par ici, vous pourrez déguster tous ces types de fromage. Et le marché des laitages bio gagne de plus en plus de terrain aussi. Pour ce qui est de les exporter, certains producteurs y arrivent, mais vous en trouverez à coup sûr dans les magasins à spécifique roumain. Bon appétit !

  • Lait et oeufs

    Lait et oeufs

    Quels sont les avantages et les invonvéniens dêtre un petit producteur? L’Etat les encourage-t-il ? Ligia Mihăiescu a discuté avec deux éleveurs.