Tag: chiens errants

  • Quand le destin vous tombe dessus

    Quand le destin vous tombe dessus

    Un destin inattendu

     

    À l’université, on la surnommait ʺla fille aux chiensʺ. Étudiante à l’École nationale d’études politiques et administratives de Bucarest en 2010, Laura Fincu a rencontré Sache dans des circonstances tragiques : jeté du haut d’un étage de la résidence universitaire où elle vivait, Sache, qui n’était alors qu’un chiot, a été gravement blessé et a dû passer des mois dans le plâtre, sous la garde de Laura et de ses amis.

    Aujourd’hui, près de 15 ans plus tard, elle s’en souvient :

     « Nous l’avons emmené dans le foyer et Sache est devenu notre mascotte. Tout le monde s’occupait de lui, il a eu beaucoup d’amis. Nous avons essayé de changer la réalité du foyer universitaire, de le laisser différent de ce que nous avions trouvé. Et nous avons réussi ! Je n’avais pas beaucoup de connaissances dans ce domaine, j’étudiais la communication et les relations publiques, j’étais sur un chemin différent dans la vie et je ne savais pas exactement ce qu’il fallait faire avec les animaux errants. Et finalement, quand j’ai quitté le foyer, j’ai trouvé des adoptions pour 15 chiots et j’ai laissé le foyer complètement vide de chiots errants ».

     

    La force du rêve

     

    Et ce n’est pas tout ! Sachez que Sache a totalement changé la vie de Laura Fincu. Après avoir terminé ses études, Laura et une de ses collègues ont décidé d’ouvrir un petit cabinet vétérinaire, croyant, à l’aube de la vingtaine, qu’elles allaient résoudre le problème des animaux errants en Roumanie. La suite a dépassé leurs espérances : en 2016, l’association qui porte encore aujourd’hui le nom de Sache est née et s’est développée… C’est l’association Sache Vet.

     

    Laura Fincu poursuit:

     « Il a toujours été bien plus qu’un simple chiot. Nous sommes des gens très rationnels, nous sommes une équipe médicale ancrée dans la réalité, mais Sache a créé beaucoup de magie autour de lui. Je pense que le plus beau moment de ma vie a été quand j’ai réalisé que grâce à Sache, une énorme équipe de personnes ont mis leur vie et leurs compétences au service du bien. Et ce n’est pas tout ! Il a sauvé des dizaines de milliers d’animaux. Il est un souvenir ou un symbole qui nous fait nous réveiller le matin, pleins de motivation. D’un vétérinaire, nous sommes passés à six médecins, une équipe médicale de 16 personnes, 100 000 animaux stérilisés en 8 ans, des milliers d’animaux soignés chaque année et maintenant la construction d’une clinique sociale ».

     

    Un projet pour venir au secours du plus grand nombre

     

    En Roumanie, 80 % des familles ayant des animaux de compagnie n’ont pas les moyens de leur offrir des soins vétérinaires adéquats et les coûts restent élevés même pour les personnes ayant des revenus moyens. Quant aux animaux des rues, trop peu sont ceux qui ont la chance de rencontrer des sauveteurs et la plupart des drames quotidiens ne sont pas racontés. Mais l’association Sache Vet soigne gratuitement tout animal, même s’il est à la rue ou si ses maîtres n’ont pas les moyens de payer. Et elle s’efforce d’accroître sa capacité à aider les animaux dans le besoin en construisant – comme vous venez de l’entendre – la première clinique vétérinaire sociale de Roumanie.

     

    Située dans la commune de Tărtășești, dans le département de Dâmbovița, l’hôpital vétérinaire Sache pour les urgences majeures prodiguera des soins gratuits aux animaux errants et à ceux issus de familles défavorisées. Pour le reste des clients, il offrira des services à des prix sociaux afin de soutenir le programme de gratuité : plus de 90 % des bénéfices seront réinvestis dans la cause, et le reste dans des améliorations.

    Laura Fincu :

    « Il y a aussi une catégorie de personnes qui sont capables de beaucoup de violence envers les animaux et nous existons pour ces animaux, pour les plus vulnérables, pour ceux qui ont besoin de nous pour vivre un jour de plus. Après trois ans de lutte, il est presque prêt : l’hôpital est achevé à 90 %. Il reste encore du travail à l’intérieur, mais on sent que le plus dur est derrière nous et c’est effectivement un rêve qui devient réalité. Nous sommes tout près à présent de ce nouveau départ. Notre travail est basé à 90% sur la chirurgie, nous faisons des stérilisations gratuites depuis 8 ans. En effet, pour nous la prévention est essentielle, nous considérons qu’il est extrêmement important de réduire le nombre d’animaux errants. L’hôpital comprendra, outre la chirurgie, le laboratoire, la radiologie, etc., un centre de formation pour les vétérinaires et les étudiants, car il est très important pour nous de partager ce que nous savons ».

     

    La médecine vétérinaire sociale, plus que nécessaire

     

    La demande étant très forte, le concept de médecine vétérinaire sociale semble plus que nécessaire. Laura Fincu :

    « Nous sommes également une entreprise sociale, une ONG, et il était très important pour nous d’introduire ce concept dans la médecine vétérinaire. C’est une nécessité, la demande est énorme. Nous encourageons de plus en plus de vétérinaires à essayer d’opérer de cette manière, parce que c’est incroyablement gratifiant et nous leur assurons qu’il y a beaucoup plus de gens qui les rejoindront qu’ils ne peuvent l’imaginer ».

     

    En effet, Laura Fincu nous parle avant tout des sentiments qui nous lient tous et nous incitent à venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin, fussent-ils des compagnons à quatre pattes…  (Trad. Clémence Lheureux)

     

  • La semaine du 23 au 29 janvier 2023

    La semaine du 23 au 29 janvier 2023


    De l’aide au
    paiement des factures énergétiques


    Cette semaine, la Roumanie a commencé à imprimer les
    cartes que le gouvernement distribuera aux consommateurs vulnérables pour
    alléger le montant des factures énergétiques. A partir du 1 février, quelque
    2,8 millions de familles se verront attribuer une carte qu’elles pourront
    utiliser à partir du 20 février pour payer le chauffage et l’électricité. Le
    soutien financier offert par le gouvernement sera de 1400 lei, soit 280 euros,
    versés en deux tranches. Rappelons-le, les factures de l’électricité et du gaz
    ont explosé dernièrement en Roumanie, en poussant les autorités à mettre en
    place un système de plafonnement des tarifs énergétiques.



    La croissance économique et la confiance chez les Roumains




    Plus de la moitié des Roumains est particulièrement impactée
    par la majoration des prix, selon un récent sondage d’opinion. Sur l’ensemble
    des sujets questionnés, 28% considèrent la hausse des tarifs, de l’inflation et
    des utilités comme principaux aspects auxquels les autorités devraient
    remédier. La liste des problèmes qui mécontentent les Roumains se complète par
    le niveau de vie, le montant des salaires et des pensions de retraite. 75% de
    nos concitoyens disent que le pays se dirige dans une mauvaise direction,
    contrairement à 12% pour lesquels le pays est inscrit sur la bonne voie. Par
    ailleurs, la Commission nationale chargée de la Statistique et la Prévision a
    mis en avant la croissance record que la Roumanie a enregistrée l’année
    dernière, en faisant un bond de 240 milliards d’euros obtenus en 2021 à presque
    290 milliards d’euros en 2022. Pour cette année, la même Commission prévoit un
    ralentissement de la croissance économique qui passera, dit-elle, de 4,9 à
    2,8%. Selon les prévisions, le taux d’inflation baissera d’ici la fin de
    l’année de 16, 4% à 8%.



    Le nombre de cas d’infections respiratoires est à la
    baisse


    Après une recrudescence du nombre de cas de grippe et
    d’infections respiratoires signalée pendant les premiers jours de cette année,
    voilà que la situation commence à se calmer en Roumanie. Le ministre de la
    Santé, Alexandru Rafila, a déclaré que pour 2024, il espère une approche
    différente de la vaccination antigrippale qui concerne, espère-t-il, le plus de
    Roumainspossible. Pour une couverture
    vaccinale efficace, il faudrait que 3,5 millions de personnes, issues notamment
    des catégories à risque, soient immunisées. Aux dires du responsable roumain de
    la Santé, en Roumanie, les infections respiratoires en général et la grippe en
    particulier sont entrées en phase descendante ce qui permettra au pays de bien
    franchir le pic de l’épidémie.



    Un fait divers à
    fort impact social


    Un accident tragique s’est
    produit cette semaine dans la capitale roumaine,Bucarest, où une femme a été attaquée et tuée
    par une meute de chiens errants. L’incident a remis sur le tapis le sujet des
    chiens sans maître qui existent toujours dans les rues des villes roumaines.
    Des enquêtes et des contrôles sont en cours, mais aucun responsable n’a été
    identifié. Pointée de doigt, l’Autorité pour la surveillance et la protection
    des animaux, auprès de la Municipalité de Bucarest fait passer la
    responsabilité à la Police locale de l’arrondissement concerné, accusée de ne
    pas avoir sanctionné les Bucarestois qui délaissent leurs chiens ou qui
    refusent de les faire stériliser..



    Le rapport du GRECO


    La Roumanie a mis en place d’une manière correcte la
    plupart des recommandations que Bruxelles lui a faites pour lutter contre la
    corruption au sein des parlementaires et des magistrats, peut-on voir dans un
    rapport du GRECO, le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe.
    L’organisme considère que Bucarest devrait mieux gérer les conflits d’intérêts,
    tout en mettant en place une série de règles pour un lobbying plus responsable
    de la part des parlementaires. Une fois votées, les nouvelles lois de la
    justice devraient être suivies par la mise en place proprement dite des
    prévisions adoptées, conclut le GRECO.



    La Roumanie et la guerre en Ukraine


    Des milliers de soldats
    resteront en place, en Roumanie, à la base de Mihail Kogalniceanu, au moins
    jusqu’en octobre, ont fait savoir des responsables du Pentagone cités par Le
    New York Times. Quelque 4000 soldats de la 101e Division aéroportée des
    Etats-Unis se trouvent déployés depuis l’été dernier, sur cette base du sud-est
    roumain. La plupart des troupes alliées stationnées en Roumanie pour renforcer
    le Flanc Est de l’OTAN viennent des Etats-Unis, de France, du Canada, de la
    Grande Bretagne, de l’Italie, des Pays Bas, de Pologne ou encore du Portugal.
    D’ailleurs, les chefs de la diplomatie française, Catherine Colonna et
    néerlandaise, M. Wokpe Hoekstra sont venus vendredi, en Roumanie pour rendre
    visite à leurs soldats déployés au centre du pays, sur la base de Cincu.




    Les 164 ans
    écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Valachie et Moldavie


    Le 24 janvier
    1859, les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie s’unissaient sous
    le règne du souverain Alexandru Ioan Cuza. Historiquement, c’est la première
    étape de la création de l’État roumain moderne, un processus achevé en 1918.
    Cette année, des cérémonies militaires et religieuses ont été programmées par
    le ministère de la Défense, en collaboration avec les autorités centrales et
    locales, dans toutes les garnisons où des monuments dédiés à l’Union des
    Principautés roumaines ont été érigés. L’épicentre des manifestations a été la
    ville de Iaşi (dans l’est), ancienne capitale de la Moldavie et pour un bref
    laps de temps, ancienne capitale des deux Principautés unies.






  • La semaine du 23 au 28 septembre 2013

    La semaine du 23 au 28 septembre 2013

    Derniers développements dans le dossier de Rosia Montana



    Le controversé projet de loi sur l’exploitation de l’or à Rosia Montana, au centre de la Roumanie, continue de retenir l’attention de l’opinion publique roumaine. Le premier ministre de Bucarest, Victor Ponta, estime que si le projet respecte l’environnement, la Roumanie devrait se dire favorable à l’exploitation et mettre à profit ses ressources naturelles. La commission parlementaire spéciale, chargée du dossier de Rosia Montana, a poursuivi les auditions à Bucarest, ses membres s’étant rendus sur le terrain afin de se renseigner sur place. Le projet, qui donnerait feu vert à une compagnie canadienne d’exploiter les minerais aurifères et argentifères de la région, en utilisant une quantité importante de cyanures, a déclenché d’amples protestations à Bucarest, et dans d’autres grandes villes du pays et de l’étranger. Les contestataires mettent en garde contre l’impact négatif que l’exploitation pourrait avoir sur l’environnement. Par contre, ses partisans soutiennent que l’ouverture de la mine mettrait un terme aux difficultés économiques et sociales de la région.



    La loi des chiens errants — promulguée par le président roumain



    La Cour constitutionnelle de Roumanie a donné son aval à la loi sur les chiens errants sous la forme adoptée le 10 septembre au Parlement, estimant qu’elle ne comportait pas de stipulations inconstitutionnelles. La loi a été aussi promulguée par le président roumain, Traian Basescu, malgré les critiques des défenseurs des animaux.


    La loi était entrée en procédure parlementaire d’urgence et a aussitôt été adoptée après la mort, début septembre, dun enfant de 4 ans, mordu par des chiens près dun parc de la capitale. Cette loi autorise leuthanasie des chiens errants sils nont pas été réclamés ni adoptés dans un délai de 14 jours après leur capture. Entre temps, les chiens SDF sont hébergés dans des fourrières animales. Toutefois, l’euthanasie n’est pas obligatoire pour les autorités locales, qui peuvent décider, en fonction des fonds disponibles, d’héberger dans des fourrières, les chiens qui ne sont pas adoptés.



    La Roumanie et la PAC



    Les responsables européens sont parvenus, dans la nuit de mardi à mercredi, à un accord pour finaliser la réforme de la Politique agricole commune pour laprès-2013. Les Européens ont finalement tranché la question des fonds européens destinés à l’agriculture et des subventions versées aux fermiers d’ici 2019. Au terme du nouveau document, les Etats communautaires sont encouragés à accroître le soutien accordé aux zones défavorisées et à l’installation des jeunes fermiers. Au terme de la nouvelle PAC, les Etats membres se verront diminuer la contribution aux programmes cofinancés par Bruxelles. Une mesure saluée par le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, présent dans la capitale belge: “La hausse du taux de cofinancement européen de 75 à 80% est bénéfique car, du coup, on pourrait réduire nos efforts et investir davantage dans d’autres domaines. L’Etat roumain pourrait donc ne réserver que 15% au cofinancement. En plus, on pourrait profiter du présent accord avec le FMI et la Commission Européenne pour obtenir de la part de Bruxelles un taux de cofinancement de 95%”.


    Par ailleurs, le ministre Constantin a réitéré le souhait de son ministère de mettre en place des mesures censées soutenir les producteurs roumains de lait une fois supprimé le régime des quotas laitiers en Europe à partir de 2015.



    La France affirme que la Roumanie et la Bulgarie ne remplissent pas les critères pour adhérer à l’espace Schengen, au 1er janvier 2014



    La Roumanie s’attend à ce que la France agisse aussi bien dans l’esprit de la relation stratégique bilatérale que dans le contexte de la confirmation de l’accomplissement par la Roumanie des critères d’intégration dans Schengen. La déclaration du ministère roumain des Affaires étrangères intervient après celle du gouvernement français, qui a dit s’opposer à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen au 1er janvier 2014. L’exécutif de Paris affirme que les deux Etats ne réunissent pas les conditions requises pour entrer dans l’espace sans frontières, en soulignant que la France n’est pas la seule à dire non. Pour sa part, Bucarest estime quil ny a pas de lien entre la question des Roms et lentrée dans lespace Schengen de libre circulation, appelant Paris à éviter de se pencher sur ce sujet dans un contexte électoral.



    Un Roumain a été désigné à la tête de la Division otanienne chargée des risques de sécurité émergents



    L’Ambassadeur de Roumanie auprès de l’OTAN , Sorin Ducaru, a été désigné à la tête de la Division de l’OTAN chargée des risques de sécurité émergents. Il s’agit de la plus haute fonction détenue par un Roumain dans le cadre de l’Alliance nord-atlantique. Sorin Ducaru a évoqué les thèmes majeurs dont il va s’occuper : défense cybernétique, lutte contre le terrorisme, sécurité énergétique, politique nucléaire de l’Alliance et lutte contre la dissémination des armes de destruction massive.


    La division a été créée en 2010 afin de trouver des solutions aux menaces à la sécurité de l’Alliance. Diplomate de carrière, Sorin Ducaru a dirigé ces 7 dernières années la Mission permanente de la Roumanie auprès de l’OTAN et il a été ambassadeur de Roumanie aux Etats-Unis et représentant de Bucarest auprès de l’ONU.

  • Réactions vis-à-vis de la promulgation de  la loi des chiens vagabonds

    Réactions vis-à-vis de la promulgation de la loi des chiens vagabonds

    La Cour Constitutionnelle a tranché: la loi des chiens errants est constitutionnelle. Peu après, l’acte normatif a été promulgué par le président Traian Bàsescu, ce qui a provoqué le mécontentement des activistes pour la protection des animaux.



    Le verdict de la Cour Constitutionnelle de Bucarest donne le feu vert à l’application de la Loi des chiens errants sous sa forme adoptée par le Parlement le 10 septembre dernier. Ce texte spécifie sans équivoque les conditions dans lesquelles on peut recourir à la solution de l’euthanasie qui est une dernière mesure extrême — estiment les juges de l’instance suprême.



    Réunis ce mercredi dernier, les membres de la Cour Constitutionnelle ont analysé la saisie formulée par 29 sénateurs après l’adoption de la loi par la Chambre des Députés, forum décisionnel dans ce cas, et ont conclu que le texte en question ne contient pas des stipulations contraires à la Constitution. On estime que 65 milliers de chiens sans maître errent, seulement dans les rues de Bucarest, la loi stipulant que la solution par stérilisation s’est avérée inefficace.



    Le sujet est revenu brutalement à l’attention publique après la mort d’un enfant de 4 ans au début de ce mois, mordu par les chiens errants à proximité d’un jardin publique bucarestois. L’enquête est en cours, l’incident provoquant des réactions diamétralement opposées. Tant de ceux qui affirment que la situation est échappée au contrôle et qu’un chien peut être estimé comme animal de compagnie seulement dans les conditions où il est pris en charge par une personne que ceux, opposés à l’euthanasie, qui disent que ce n’est pas la faute aux chiens de se trouver dans une telle situation.



    Après l’incident tragique, la loi visant la gestion des chiens errants a suivi la procédure parlementaire d’urgence et a été, tout de suite, adoptée. Selon cette loi, l’euthanasie des chiens errants est permise seulement si ceux-ci ne sont pas revendiqués ou adoptés dans un délai de 14 jours ouvrables, tant qu’ils se trouvent dans des abris.



    La décision de la Cour Constitutionnelle a été attendue par les activistes de la protection des animaux devant le Palais du Parlement et, après avoir appris le verdict, une partie de ceux-ci se sont assis à même l’asphalte pour protester. Le président de la Cour Constitutionnelle, Augustin Zegrean, a précisé que les parlementaires ont observé une décision antérieure des juges qui avaient demandé que la loi précise clairement dans quelles conditions on aboutit à l’euthanasie. Un des juges de la Cour, Petre Làzàroiu, a ajouté que les juges n‘avaient pas interdit l’euthanasie par leurs arrêts antérieurs : « Les arguments de ceux qui ont voté ont été que l’année dernière, non plus, la Cour Constitutionnelle n’avait interdit l’euthanasie mais seulement que l’euthanasie était prévue et permise comme n’importe laquelle des solutions. Le législateur a eu le souci d’étapiser, donc, il n’y a plus un problème en soi vis-à-vis de la décision adoptée en janvier 2012. »



    Dans la saisie, on attirait l’attention sur le fait que la loi violerait les principes internationaux de protection des animaux et que l’euthanasie doit être appliquée seulement dans des conditions exceptionnelles et non pas comme méthode courante…(trad.: Costin Grigore)

  • Les chiens errants en Roumanie

    Les chiens errants en Roumanie

    Les chiens errants, voilà un problème de longue date et toujours pas résolu en Roumanie. Les explications vont des hésitations à élaborer des lois claires jusqu’à l’incapacité des autorités à mettre en place celles qui existent. Les chiens sans maître sont source de malpropreté, de maladies, d’insécurité sur l’espace public.



    La question de ces animaux n’a jamais été abordée de front, ni même quand ils ont tué des gens. Les chiens continuent de vagabonder dans les rues justement à cause du balbutiement des décideurs et d’une opinion publique chancelante et divisée. Invitée au micro de RRI, l’historienne Constanţa Vintilă-Ghiţulescu, de l’Institut d’histoire ”Nicolae Iorga” de Bucarest, nous a parlé de la façon dont ce problème a été géré au fil du temps dans le milieu urbain de Roumanie. « Les chiens errants sont un problème permanent de la Roumanie. Toutefois, ce n’est qu’à la seconde moitié du 19e siècle que des mesures ont été prises pour les chasser des villes. Jusque là, ils étaient partout, notamment auprès des maisons dépourvues de clôture où ils trouvaient refuge. L’image de la capitale, Bucarest, ou bien celle de Iasi, une autre grande ville du pays, était alors toute différente de leurs visages actuels. Enfin, à cette époque-là, les chiens errants posaient problème à toute l’Europe. Le premier document l’attestant et que nous avons pu trouver date de 1810. Il consigne la préoccupation des Russes pour la question et les mesures qu’ils mettent en place. C’était à l’époque de l’occupation russe des principautés roumaines, pendant la guerre russo-turque de 1806-1812. Il paraît que les autorités de l’époque décident de capturer les chiens errants ou en état de divagation et de les tuer. Seulement voilà, elles se heurtent à l’opposition des propriétaires de chiens. Des notifications commencent à circuler qui conseillent à ces propriétaires de tenir leurs animaux en laisse dans la cour de leur maison, sinon ils risquent l’extermination de leurs animaux. Malheureusement, une fois que les Russes quittent le territoire de la Roumanie, en 1812, cette mesure n’est plus appliquée. Elle sera reprise en 1850, lorsque la ville entamera des travaux de modernisation, d’urbanisme et de salubrité publique selon le modèle français. Enfin, en milieu rural, les chiens étaient vraiment omniprésents, car on ne les tenait pas en laisse. »



    A la nuit tombée, les meutes de chiens s’emparaient des villes, raconte encore Constanţa Vintilă-Ghiţulescu. « Les consuls du Royaume Uni et de la France, présents à Bucarest et Iasi jusqu’en 1859 évoquent l’impossibilité de circuler la nuit dans les rues de Bucarest et de Iasi à cause de ces chiens omniprésents. Il existe un témoignage de 1850 qui parle des chiens de la Dâmbovita, la rivière qui traverse la capitale roumaine. Comment s’explique leur présence ? De nombreux abattoirs, manufactures de tannerie et de transformation de la viande se trouvaient sur les rives de la Dâmbovita. Ces petits entrepreneurs jetaient tout dans la rivière et c’est pourquoi les chiens y trouvaient de la nourriture. Or, une randonné dans ce quartier était synonyme d’un suicide. En 1852, les pouvoirs locaux des villes roumaines réclament des mesures contre les chiens sans propriétaire. C’est ainsi qu’apparaît l’idée de la construction de la première fourrière animale, initiative justifiée par le fait que les chiens étaient tuées dans la rue, dans un paysage effrayant. C’est à ce moment-là que se fait entendre le discours humaniste : on ne peut pas tuer des chiens sur l’espace public. L’opinion publique, elle, condamne le travail des employés de la municipalité qu’elle accuse d’offrir un spectacle incroyable. »



    Les chiens errants ont tué des gens dans l’espace roumain et il existent plusieurs témoignages en ce sens. Dans le cas des chiens enragés, la situation est pire. Extrêmement agressifs, avec un comportement à moitié sauvage et l’instinct des canidés de former des meutes, les chiens vagabonds étaient venaient compléter le paysage apocalyptique des périodes d’épidémies. Constanţa Vintilă-Ghiţulescu. « L’une des publications de l’époque publie des témoignages sur les chiens enragés qui à un moment donné, investissent les villages, pour dévorer tous ce qui croise leur chemin. De nombreuses recettes de remèdes de bonne femme contre la rage sont également publiées dans la presse de l’époque. Les journaux évoquent aussi la présence des loups. Dans le milieu rural et notamment en montagne, aux côtés des chiens enragés, les loups étaient une présence constante, notamment pendant les nuits d’hiver. Les chiens deviennent très agressifs en temps d’épidémies, lorsque la nourriture est déficitaire parce que les hommes s’isolent. Le spectacle est atroce puisque pendant une épidémie de peste par exemple, les corps sont sommairement enterrés et parfois les malades sont même enterrées encore vivants. Les gens sont tellement effrayés qu’ils choisissent d’enterrer les mourants au plus vite. Je disais que le spectacle était atroce parce que les chiens déterraient des cadavres et des mourants qu’ils traînaient ensuite dans les rues des villes. Durant les épidémies, la nourriture constituait un gros problème, tout comme de nos jours d’ailleurs. »



    Au cours des périodes historiques qui s’en suivirent, la Roumanie a constamment échoué à résoudre la question des chiens errants. Pendant le communisme par exemple, la population canine a carrément explosé. En effet, la systématisation des villes roumaines a impliqué la démolition de nombreuses maisons. Leurs propriétaires, obligés à s’installer dans des immeubles à plusieurs étages, ont abandonné leurs chiens dans la rue. Pour redevenir des animaux domestiques, les chiens vagabonds ont besoin de toute l’attention des humains. Chose que nombre de Roumains ne comprennent toujours pas (trad. :Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 09 au 14 septembre 2013

    La semaine du 09 au 14 septembre 2013

    Le projet Roşia Montană, devant le Parlement



    Une commission spéciale sera créée au Parlement de la Roumanie pour examiner le projet d’exploitation des gisements d’or et d’argent de Roşia Montană (au centre du pays). L’annonce a été faite par le président du Sénat, Crin Antonescu, après un entretien avec le premier ministre Victor Ponta. Il a par ailleurs précisé que la procédure d’urgence initiée par le Législatif dans le cas de ce projet controversé serait retirée. La compagnie canadienne qui détient la licence d’exploitation a, pour sa part, fait savoir son intention d’exiger de l’Etat roumain des dédommagements considérables, au cas où l’exploitation proprement-dite ne recevrait pas l’aval du Parlement de Bucarest.


    Le projet en question a suscité des tensions au sein aussi bien de l’USL, coalition de centre-gauche, au pouvoir, que de la société civile. Une vingtaine de mineurs, qui militent pour la reprise des activités minières à Roşia Montană, se sont retranchés dans les galeries de la mine. Entre temps, depuis près de deux semaines, les opposants du projet protestent dans les rues de la capitale et d’autres grandes villes du pays. Les ONGs écologistes mettent en garde contre le fait que le processus technologique d’exploitation, à base de cyanures, risque d’affecter irréversiblement l’environnement.




    Une loi sur les chiens errants



    Le Parlement de Bucarest a adopté une loi qui autorise l’euthanasie des chiens errants, solution agréée par la majorité de la population. Le texte stipule qu’un chien sans maître peut être revendiqué ou adopté, gratuitement, dans un délai de 14 jours ouvrables. Au terme de cet intervalle, les autorités peuvent décider de prolonger l’hébergement de ces chiens dans la fourrière animale ou, à défaut de moyens financiers, de les euthanasier. Autant dire que l’euthanasie n’est pas l’unique, mais l’ultime solution. Seuls les chiens agressifs ou atteints de maladies incurables seront euthanasiés sur le champ.


    En outre, les personnes qui prennent en charge un tel chien devront signer une déclaration par laquelle elles s’engagent à respecter les normes relatives aux soins à fournir à l’animal ou à le remettre aux autorités si elles se ravisent et reviennent sur leur décision. Le Législatif a adopté cette loi suite aux vifs débats suscités par la récente tragédie d’un enfant de quatre ans tué par des chiens en divagation près d’un parc de Bucarest. Rien que dans la capitale, on dénombre près de 65 mille chiens errants.




    La tournée européenne de la ministre roumaine de l’emploi



    La ministre roumaine de l’emploi, Mariana Câmpeanu, s’est rendue cette semaine aux Pays–Bas et en Belgique, dans le contexte où, ces deux pays devraient lever à compter du 1er janvier 2014 les restrictions concernant l’accès des ressortissants roumains à leurs marchés nationaux du travail. La responsable roumaine a participé à la réunion organisée à La Haye par le ministère néerlandais des affaires sociales et de la main d’œuvre, réunion consacrée à la libre circulation de la main d’œuvre à l’intérieur de l’UE. Les deux parties ont convenu de trouver ensemble des solutions pour s’assurer que l’ouverture du marché néerlandais de l’emploi aux Roumains ne poserait pas problème.


    A Bruxelles, a été signé un accord bilatéral de coopération dans le domaine de l’emploi et de la protection sociale. La ministre Mariana Câmpeanu a souligné que cet accord est censé prévenir le travail au noir et d’éventuelles discriminations à l’égard des Roumains souhaitant travailler en Belgique. Rappelons qu’après l’adhésion à l’UE, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie voisine, certains pays membres de l’Union, dont les Pays-Bas et la Belgique ont mis en place des restrictions temporaires à l’accès des ressortissants roumains et bulgares à leurs marchés de l’emploi. Ces restrictions devraient être levées de manière automatique et irréversible le 31 décembre 2013.




    Nouvel accord avec le FMI



    Le gouvernement roumain a adressé au FMI une lettre d’intentions pour un nouvel accord de type préventif. Les responsables de Bucarest et la délégation conjointe du FMI et de la Commission européenne ont abouti en juillet dernier à un accord technique sur un nouveau programme de type préventif, sur deux ans, pour un montant de 4 milliards d’euros.


    L’accord doit être examiné par le conseil d’administration du FMI cet automne. Les seules majorations de taxes convenues dans le cadre du nouvel accord concernent les accises sur les produits de luxe, pour compenser entre autres la baisse de la TVA sur le pain — a précisé le premier ministre Victor Ponta. Celui-ci présentera la semaine prochaine le futur accord dans ses grandes lignes, au plénum du Parlement.




    Les inondations frappent de nouveau la Roumanie



    Plusieurs personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été déplacées suite aux précipitations qui ont touché dernièrement le sud-est du pays. Selon les autorités, plusieurs centaines d’habitations du département de Galati ont été évacuées suite aux crues, tandis que leurs propriétaires se sont réfugiés dans les écoles et les maisons de la culture. Au total, huit comtés de l’est et du sud-est du pays ont été affectés par les inondations qui ont enregistré, par endroits, des niveaux records. (trad. Mariana Tudose, Dominique, Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine 12.09.2013

    A la Une de la presse roumaine 12.09.2013

    Ce jeudi encore, la presse bucarestoise s’arrête sur les derniers développements aussi bien quand il s’agit des chiens errants que du projet de Rosia Montana…


  • Les chiens errants – une solution législative

    Les chiens errants – une solution législative

    Ce fut la mort d’un enfant de quatre ans qui fit que le problème des chiens errants — un problème très ancien mais jamais traité sérieusement — devienne prioritaire sur l’agenda des autorités roumaines. Depuis, déjà, le temps des communistes lorsque ce phénomène apparaissait que les autorités, soit ne voulaient pas, soit s’averraient incapables de résoudre le problème des chiens errants. Il y en a qui parlent d’indolence, tandis que d’autres, plus téméraires, n’ont pas froid aux yeux et utilisent un mot encore plus fort : inconscience.



    Dans un tel contexte où la pression de l’opinion publique pèse plus lourd que jamais sur les épaules des décideurs, le parlement de Bucarest a pris la décision d’adopter une loi autorisant l’euthanasie, solution agrée, d’ailleurs, par la plupart de la population. Ce texte de loi stipule qu’un chien de l’abri peut être revendiqué ou adopté à titre gratuit dans un délai de 14 jours ouvrables. A l’échéance de cette période, les autorités locales peuvent décider l’euthanasie des chiens ou, au cas où elles disposent de ressources financières, prolonger leur séjour dans l’abri. Donc, l’euthanasie n’est pas, comme certains ont mal compris, une solution obligatoire.



    Les chiens agressifs et ceux déclarés malades incurables sont euthanasiés sur le champ. Ceux qui adoptent des animaux de l’abri doivent signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent à observer les normes de soins et de nourriture, ne pas les abandonner et, au cas où ils ne les veulent plus les garder à la maison, les rendre aux autorités.



    Le vote du Parlement, dans les tiroirs duquel ce texte sous la forme qui a été adoptée se trouvait depuis plus de six ans, a été accompagné par les protestations des ONG qui défendent les droits des animaux. D’ailleurs, les nombreux millions d’euros qui ont été virés dans les comptes de ces ONG – argent venu des budgets des mairies et des fonds européens – se sont avérés tout à fait inutiles. La construction d’abris, les adoptions, la stérilisation et la castration des chiens errants comme solutions pour limiter le phénomène, car son éradication ne pouvait même pas être prise en compte, se sont avérés autant d’échecs.



    La preuve : rien que dans Bucarest, la capitale, ville de plus de 1,8 millions d’habitants, la mairie a évalué quelques 65 milliers de quadrupèdes sans maître. C’est un chiffre énorme, non pas seulement pour une capitale européenne mais pour toute localité urbaine civilisée. Dans de telles conditions il ne faut pas être étonné que dans beau nombre de cas les chiens errants s’inscrivent au chapitre « alerte de voyage » sur les guides des touristes étrangers qui visitent la capitale roumaine. (trad. : Costin Grigore)

  • 10.09.2013

    10.09.2013

    Emploi – La ministre roumaine du Travail, Mariana Câmpeanu, et son homologue belge, Monica De Coninck, ont signé mardi à Bruxelles un accord de coopération bilatérale en matière d’emploi et de protection sociale. Le document est censé prévenir et enrayer le travail au noir ainsi que les éventuelles discriminations que peuvent subir les ressortissants roumains souhaitant travailler en Belgique. Les ministres de l’emploi des deux pays ont souligné que la Roumanie et la Belgique trouveraient des solutions afin de s’assurer que l’ouverture du marché belge de l’emploi se produira sans problèmes. Le 1er janvier 2014 marque la fin des sept ans de restrictions à l’emploi pour les citoyens roumains et bulgares permises par le Traité d’adhésion des deux pays à l’UE.



    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, a invité au dialogue les représentants des syndicats du secteur, organisations qui avaient menacé d’entamer un ample mouvement de protestation et de soutenir les démissions collectives des personnels. Les syndicats avaient auparavant remis au ministère une liste de revendications, dont la plus importante est un cota de 6% du PIB alloué à la santé — une mesure censée couvrir les hausses de rémunération exigées par les salariés. Si leurs exigences ne sont pas respectées, les personnels de la santé menacent de descendre dans la rue, à compter du 18 septembre, et de déclencher une grève générale, en novembre, affirment leurs représentants.



    Rosia Montana – La société canadienne Gabriel Resources analysera toutes les options possibles, y compris un éventuel procès contre l’Etat roumain si le parlement rejette le projet de loi sur l’exploitation aurifère de Rosia Montana. Gabriel Resources a pris note des déclarations du premier ministre Victor Ponta et des autres ministres du gouvernement roumain selon lesquels le projet de loi favorable à l’exploitation de Rosia Montana, récemment approuvé par le gouvernement, sera rejeté avant d’être débattu par les deux Chambres du Législatif de Bucarest. A Bucarest, plusieurs centaines de personnes ont protesté ce lundi contre le projet d’exploitation minière à l’aide de cyanures, une technologie considérée par certaines ONGs comme une véritable bombe écologique. Par ailleurs, les syndicats des mineurs favorables à l’exploitation affirment que les autorités de Bucarest n’encouragent pas la création de nouveau emplois, sur la toile de fond de l’absence de tout investissement notable dans la région.



    Chiens – La Chambre des députés du Parlement roumain a adopté mardi une loi autorisant leuthanasie des chiens errants sils ne sont pas réclamés dans un intervalle de 14 jours après leur capture. Pendant le débat de ce projet, plusieurs centaines de personnes manifestaient contre cette mesure en dehors du Parlement. Le problème des chiens errants en Roumanie a ressurgi en force dans l’actualité locale il y a une semaine, après la mort dun enfant mordu par des chiens près dun parc de la capitale roumaine. La présence denviron 65.000 chiens errants, selon la municipalité bucarestoise, est un sujet de polémique récurrent en Roumanie.



    Salon – Au Salon de l’automobile de Francfort, Dacia Groupe Renault a lancé aujourd’hui une version restylée du SUV Duster, qui propose une nouvelle planche de bord, des sièges plus confortables et des rangements supplémentaires. Lancé en 2010, le Duster est rapidement devenu un best-seller non seulement de la marque roumaine mais aussi de l’Alliance Renault-Nissan. Les géants de l’industrie automobile réunis à Francfort jusqu’au 22 septembre présenteront en première pas moins 70 nouveaux modèles et concept-cars. De l’avis des spécialistes, les vedettes de cette édition du Salon sont les véhicules à propulsion électrique et hybride.



    CIO – Le président du Comité olympique et sportif roumain, Octavian Morariu, a été élu parmi les membres du Comité olympique international, lors de la 125e réunion de cet organisme, accueillie par la capitale argentine, Buenos Aires. Par ce biais la Roumanie envoie à nouveau un représentant au sein de cet organisme, après une pause d’une quinzaine d’années.

  • Le Parlement et l’opinion publique

    Le Parlement et l’opinion publique

    Deux sujets sont âprement débattus actuellement par l’opinion publique roumaine — le projet de l’exploitation aurifère de Rosia Montana et la situation des chiens errants, ayant investi les rues des villes roumaines.



    Pour ce qui est du dossier Rosia Montana, la controverse a atteint lundi son apogée. Les organisations écologistes, mais aussi les historiens ont haut et fort mis en garde contre la procédure d’exploitation qui suppose l’utilisation de cyanures — ce qui impliquerait, disent-ils, des risques importants de pollution irréversible de l’environnement ainsi que la destruction d’une partie du patrimoine architectural et historique de la région. Des arguments qui ont mobilisé des milliers de Roumains. Une semaine durant, ils sont descendus dans les rues de Bucarest et d’autres grandes villes du pays ainsi qu’à l’étranger, pour protester fermement contre ce projet, dont la mise en œuvre ou la suspension traînent depuis plus d’une décennie.



    Le projet a été contesté par le premier ministre, Victor Ponta, lui-même, qui a parlé à la presse de son avis partagé. Bien que l’exploitation aurifère eût été avalisée par le gouvernement qu’il dirige, lui-même, en sa qualité de député, lui donnerait un vote négatif, avait affirmé Victor Ponta. La solution pour le projet Rosia Montana était son rejet par le Sénat et puis par la Chambre des députés, a encore estimé le chef du cabinet de Bucarest. L’avantage de l’exploitation minière de Rosia Montana était la création d’emplois et les investissements ; désormais un autre inconvénient vient s’ajouter aux autres — le procès qui s’ensuivra entre l’Etat roumain et la société titulaire du projet, a encore expliqué le premier ministre social-démocrate.



    A cette position s’est rallié son partenaire de coalition, le président libéral du Sénat, Crin Antonescu, qui a, pour sa part, affirmé que le projet n’était pas soutenable ; il pourrait diviser la société roumaine et nourrir les suspicions à l’égard de l’honnêteté des hommes politiques importants, que l’opinion publique pourrait percevoir comme faisant du lobbying incorrect. Un retrait similaire du projet a été exigé par le leader du Parti démocrate-libéral, d’opposition, Vasile Blaga.



    En revanche, sur place, à Rosia Montana, les maires d’une quarantaine de communes ont rassemblé leurs habitants et protesté contre ce revers. Ils ont demandé aux élus parlementaires de voter en faveur de la reprise des activités minières dans cette région du centre-ouest de la Roumanie, gravement affectée par le chômage.



    La loi des chiens errants se trouve elle aussi à l’agenda du Parlement de Bucarest. C’est un sujet qui divise la société roumaine en deux camps — celui des partisans et celui des opposants de l’euthanasie comme solution au problème des chiens appelés aussi « communautaires ». Cette fois-ci, la mort d’un gamin de quatre ans, attaqué par une meute de chiens près d’un parc de la capitale roumaine, semble avoir mobilisé les pouvoirs locaux, qui exigent une décision du pouvoir législatif. A cela s’ajoute un référendum, également local, qui sera organisé, le 6 octobre prochain, à Bucarest, une ville dont les rues sont arpentées par 65 mille chiens errants. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov

  • A la Une de la presse roumaine du 09.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 09.09.2013

    En ce début de semaine aussi, les chiens errants et le projet d’exploitation de l’or à l’aide de cyanures à Rosia Montana sont les deux sujets qui font la Une des quotidiens nationaux.


  • La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    1. Rentrée parlementaire en Roumanie



    Le Parlement de Bucarest a repris cette semaine son activité, une fois les vacances d’été finies. Les députés et sénateurs de la majorité sociale-libérale disent vouloir insister sur l’adoption d’une nouvelle Constitution du pays et du projet de loi du référendum, ainsi que sur la modification de la loi des régions de développement.


    Le Parti démocrate libéral, principale force de l’opposition, a annoncé avoir déjà déposé au Parlement un projet de création d’une Autorité pour la protection des investisseurs, dont la principale activité serait l’allègement de la fiscalité. Parmi les mesures proposées se trouvent la baisse du taux unique d’imposition à 12%, la réduction de 5% de la contribution à la Sécurité sociale, l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti pour la capitalisation, la majoration du salaire minimum à 1.000 lei (environ 225 euros).


    Le budget de l’Etat pour 2014 et la décentralisation sont les objectifs législatifs de l’UDMR. Maintenir le contenu de la loi de l’éducation nationale de manière à ne pas modifier les dispositions concernant l’enseignement en langue maternelle est également une priorité de l’importante minorité magyare de Roumanie.





    Protestations en Roumanie et à l’étranger contre le projet Rosia Montana


    Les contestataires du projet d’exploitation de l’or de Rosia Montana, au centre de la Roumanie, ont manifesté cette semaine à Bucarest, ainsi que dans d’autres villes du pays et de l’étranger. Les protestations sont intervenues suite à la décision du premier ministre, Victor Ponta, de soumettre au Parlement ce projet controversé et reporté depuis quelques années. Selon les écologistes, le cyanure utilisé dans le processus technologique risque de polluer irréversiblement l’environnement. Ce qui plus est, d’après les historiens, l’exploitation minière détruirait les galeries romaines de la région, soit des vestiges historiques uniques au monde.


    Dans le camp adverse , il y a ceux qui affirment que le projet contribuerait au développement de la région, créerait de nouveaux emplois dans une zone fortement touchée par le chômage, les bénéfices économiques directs dépassant les 5 milliards de dollars. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a expliqué que l’exécutif s’était vu obliger d’adopter le nouveau projet de loi, car, autrement, les dédommagements que l’Etat roumain aurait dû accorder aux sociétés impliquées auraient dépassé les 2 milliards de dollars. Et d’ajouter que le projet sera soumis au Parlement où il fera l’objet d’un débat transparent.




    3. Enfant tué par des chiens errants à Bucarest



    La mort d’un enfant de 4 ans tué par des chiens errants à proximité d’un parc bucarestois a suscité de vives réactions au sein aussi bien de l’opinion publique que des autorités roumaines. Cet événement tragique pourrait déclencher le débat, la semaine prochaine, au Parlement, d’un projet de loi sur les chiens sans maître, l’organisation d’un référendum à Bucarest, sur le même sujet et le lancement d’une ample campagne visant à capturer et euthanasier les chiens errants.


    Selon le président de la République Traian Băsescu, un arrêté d’urgence est nécessaire stipulant l’euthanasie des chiens errants qui n’ont pas été adoptés dans un délai acceptable. Le nombre de chiens sans maître qui errent dans les rues de la capitale roumaine est estimé à 65 mille.



    4.Privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă »



    En début de semaine, le ministère des transports de Bucarest a signé le contrat de privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă », achetée par le Groupe Ferroviaire Roumain (GFR). En juin dernier, celui-ci a été déclaré gagnant de l’appel d’offres organisé pour la privatisation de cette compagnie d’Etat, ayant offert 202 millions d’euros pour le paquet majoritaire d’actions de la compagnie. Le Groupe Ferroviaire Roumain s’est également engagé à y investir 900 millions de lei (soit quelque 200 millions d’euros). La privatisation de la compagnie « CFR Marfă », qui enregistre d’importantes pertes et dettes, compte parmi les mesures que le gouvernement de Bucarest a assumées dans l’accord de type préventif conclu, en 2011, avec le FMI, l’UE et la Banque mondiale.



    5. Première accusation de génocide depuis 23 ans, en Roumanie



    A Bucarest, Alexandru Visinescu, 88 ans, ancien commandant de la prison politique de Râmnicu Sarat, dans l’est de la Roumanie, sous le régime communiste, a été mis en examen pour génocide. Il est premier Roumain à avoir été accusé de crimes contre l’humanité, depuis le procès de l’ancien dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. Visinescu est comparu en début de semaine devant la Haute Cour de Cassation et de Justice pour fournir des déclarations dans le dossier ouvert suite à la plainte pénale déposée à son encontre par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme. Celui-ci dénonce Alexandru Visinescu comme responsable de la mort de certains détenus politiques entre 1956-1963. Beaucoup d’entre eux auraient perdu la vie, en raison du régime très dur que Alexandru Visinescu aurait imposé lorsqu’il était commandant du pénitencier de Rmanicu Sarat. Alexandru Visinescu compte parmi les 35 tortionnaires identifiés par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme…(trad. : Dominique, Alexandra Pop)

  • A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    Sur la toile de fond de l’enterrement jeudi du petit garçon tué par les chiens errants dans un parc bucarestois, le débat enfle à nouveau dans la presse roumaine en ligne. Les journalistes bucarestois arrivent tout de même à se pencher aussi sur le match « à forte charge émotionnelle » entre la Roumanie et la Hongrie, dans le groupe D des éliminatoires du Mondial 2014, ainsi que sur le soutien électoral de la diaspora magyare au parti du premier ministre hongrois, Viktor Orban, au scrutin législatif de Hongrie prévu pour 2014.


  • 05.09.2013

    05.09.2013

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, participe ces jeudi et vendredi, aux côtés de ses homologues européens à une réunion informelle, en Lituanie, qui préside l’UE. Selon le Ministère de la Défense de Bucarest, le ministre roumain doit présenter à cette occasion la position de la Roumanie sur les missions militaires de l’UE et le stade de sa coopération avec les partenaires internationaux. La réunion, dominée par le dossier syrien, réunit entre autres, la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton et le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen.



    Protestations – Quelques centaines de personnes ont manifesté pour le quatrième jour consécutif en Roumanie contre le projet controversé d’exploitation de l’or à Rosia Montana, dans le centre de la Roumanie. Les ONGs d’environnement affirment que le cyanure utilisé dans le processus technologique risque de polluer irréversiblement l’environnement. Ce qui plus est, l’exploitation minière détruirait les galeries romaines de la région, soit des vestiges historiques uniques au monde. Par contre, l’exécutif qui a déjà soumis au Parlement un projet de loi en faveur de cette exploitation, affirme que l’ouverture de la mine créera de nouveaux emplois et des bénéfices économiques directs de plus de 5 milliards de dollars. Le président Traian Basescu et le premier ministre Victor Ponta ont évoqué l’idée d’organiser, l’année prochaine, une consultation populaire sur le projet de Rosia Montana.



    Chiens errants – Le projet de loi sur les chiens errants sera remis sur le tapis la semaine prochaine, au Parlement, dont les élus se réuniront en séance commune aux côtés des représentants des autorités locales. L’édile de la capitale, Sorin Oprescu, a annoncé que la municipalité allait organiser un référendum local sur l’euthanasie des chiens errants. L’initiative de la mairie de Bucarest intervient après la tragédie de lundi dernier, lorsqu’un enfant de 4 ans a été tué par des chiens errants, à proximité d’un parc bucarestois. L’enquête dans ce dossier a été prise en charge par le Parquet Général.



    Informatique – Deux pirates informatiques roumains ont été condamnés à respectivement 7 et 15 ans de prison pour leur participation à un vaste réseau de braquage de données bancaires en ligne, a annoncé le ministère américain de la Justice. Le réseau dont les deux Roumains faisaient partie, a réussi entre autres, à dérober des données bancaires de plus de 100.000 détenteurs de cartes de paiement. Le préjudice total est estimé à plus de 17,5 millions de dollars.



    Langues – La première édition du Festival des langues, cultures et spiritualités d’Europe centrale, orientale et balkanique se tiendra à Bruxelles du 23 au 29 septembre et sera consacrée à la langue roumaine, indique un communiqué rendu public par Bruxelles. Le Festival s’inscrit dans la série des manifestations marquant la Journée européenne des langues, célébrée le 26 septembre. Des concerts, expositions de peinture, projections de films figurent également au programme du Festival. S’y ajoute un colloque sur « Les Roumains au delà de la Roumanie — droits et injustices ».



    Festival – Le Festival George Enescu, le plus important événement culturel de Roumanie se poursuit à Bucarest jusqu’au 28 septembre. Ce jeudi, 5e jour du Festival, l’Université Nationale de Musique accueillera un concert de la jeune génération de compositeurs roumains. La série des concerts donnés par des orchestres roumains se poursuivra elle aussi sur la scène de l’Athénée de Bucarest alors que Sala Palatului, la Salle du Palais accueillera l’Orchestre de Paris. Enfin, poursuite ce jeudi encore du colloque sur « La Musique du 21e siècle- Enescu et ses contemporains » .



    Minorités – La ville d’Arad, dans l’ouest de la Roumanie, accueillera vendredi la 8e édition du Festival des minorités ethniques. L’événement se déroulera dans le Parc de la réconciliation roumano — hongroise, en présence du vice-président du Parlement européen, Laszlo Surjan. L’officiel européen a accepté que ce festival soit inscrit, à partir de 2013, dans le Mouvement pour la réconciliation entre les peuples. Le festival des minorités ethniques d’Arad comportera entre autres un défilé de costumes traditionnels et un spectacle folklorique.



    Art – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a confirmé ce jeudi que le gouvernement de Bucarest allait débattre lundi de la question d’un référendum portant sur le rachat d’un casque d’apparat, en argent, datant de l’époque des Gétodaces, ainsi que d’une sculpture et de quelques dessins de Constantin Brancusi. Arrivé en incapacité de paiement, le propriétaire de ces objets, à savoir l’Institut américain d’art de Detroit, envisage de mettre en vente plusieurs oeuvres d’art pour pouvoir rembourser ses dettes.



    Foot – La sélection roumaine de foot doit rencontrer vendredi à Bucarest l‘équipe nationale hongroise, dans les préliminaires du Championnat du Monde 2014, au Brésil. Avec 10 points au bout des 6 premiers matchs, la Roumanie se classe troisième dans le groupe D, après les Pays-Bas et la Hongrie. L’équipe roumaine devra aussi affronter, toujours à domicile, la Turquie la semaine prochaine. Les matchs avec les sélections hongroise et turque sont considérés comme décisifs pour la Roumanie, dont la dernière participation à un tournoi final, ces 10 dernières années, date de 2008.

  • Chiens sans collier – loi et drame

    Chiens sans collier – loi et drame

    Une nouvelle atroce a ramené a l’attention de l’opinion le problème des chiens errants de Roumanie. Un enfant âgé de 4 ans est mort, lundi dernier, après avoir été mordu sauvagement par des chiens errants à proximité d’un jardin publique de Bucarest, endroit où, en théorie, aucun danger de devrait guetter les visiteurs.



    Son frère de six ans s’en est échappé seulement avec des morsures aux pieds. “Les chiens ont suivi leur instinct primaire d’animaux revenus à la vie sauvage qui tuent pour se nourrir » a déclaré le médecin qui a procédé à l’autopsie précisant que le garçonnet présentait des centaines de plaies mordues, scalpé, même, et qu’il est mort à la suite d’une massive hémorragie externe.



    Qui est responsable de cette tragédie ? Les autorités ne savent pas très bien. Les premières mesures prises jusqu’à présent ont été d’appliquer une amende à l’administrateur du terrain du terrible incident pour ne pas avoir eu un plan de garde et au gardien surveillant la propriété pour ne pas avoir détenu une patente. Pour leur part, les chefs de la Police locale et de la Direction Générale d’Assistance Sociale et Protection de l’Enfant du deuxième arrondissement(sector) vont payer de leur fonctions.



    Le dossier ouvert primitivement par le Parquet du Tribunal Bucarest est confié par le Parquet Général et les procureurs ont commencé les investigations afin d’établir qui est responsable de la mort de l’enfant. Le maire général de la capitale roumaine, Sorin Oprescu, a annoncé l’intention d’organiser un référendum visant l’euthanasie des chiens errants qui pourrait être organisé pendant le dernier dimanche de septembre ou le premier dimanche du mois d’octobre. Sorin Oprescu a expliqué qu’en dépit du fait que la loi limite la possibilité des autorités locales à ce propos, une consultation populaire pourrait, même, modifier les règles en vigueur : « Nous avons observé la loi et nous avons fait ce que avons cru mener à une amélioration significative. Hélas, la vie prouve que ce n’était pas ainsi. Je n’attends plus le moment de discuter la loi pour la modifier. »



    Si le gouvernement, à son tour, essaye de trouver au plus vite la solution correcte à ce problème de concert avec les parlementaires et les autorités locales. Ces dernières montrent du doigt le vide législatif à l’égard des chiens sans collier, ce que le président de la Commission juridique de la Chambre des députés, Bogdan Ciucà, contredit : « Il y a un arrêt d’urgence qui établit clairement les obligations et les procédures concernent l’hébergement des chiens, leur capture, leurs soins, leur stérilisation et leur adoption et qui, en conclusion , précise , même, l’euthanasie au cas où ces chiens n’ont pas été adoptés ou revendiqués sept jours durant. »



    Selon le dernier recensement canin de Bucarest, il y aurait 64 milliers de chiens errants, tandis que dans d’autres localités, telles Cluj ou Constanta, les autorités ne disposent même pas d’une statistique exacte des chiens sans collier….(trad. : Costin Grigore)