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  • Les pionniers de l’astronomie dans l’espace roumain

    Les pionniers de l’astronomie dans l’espace roumain

    La voûte céleste a depuis toujours interpellé de manière irrésistible les humains, qu’ils soient riches ou pauvres, lettrés ou ignorants, qu’ils fassent partie des sociétés primitives ou encore très avancées. Le désir de voler, toujours plus haut, toujours plus loin, est sans doute intimement lié à cet irrépressible désir des hommes d’apprendre, et surtout de comprendre ce qui se trouve au-delà de l’univers visible, au-delà du monde connu. L’histoire de l’astronomie, souvent imprévisible, émaillée à la fois d’impressionnantes découvertes et de taches noires insoupçonnées, symbolise plus que nulle autre le besoin de l’homme à comprendre l’univers qui l’entoure.

    De nos jours toutefois, la représentation que l’homme moderne se fait de l’univers est entachée par la dichotomie, apparemment irréconciliable, entre science et religion. C’est que sans doute l’homme contemporain, assimilant dieu au monde de l’irrationnel, la science à la raison, ne trouve plus le moyen de faire fonctionner ces deux dimensions de concert. Cela n’a pas toujours été le cas, et l’histoire de l’astronomie nous le montre à profusion. Car, en effet, pour ce qui est de l’espace roumain, astronomie et religion ont souvent essayé d’expliciter ensemble ce lointain méconnu, et que les hommes s’essayaient de percer. Le premier astronome reconnu comme tel semble avoir été d’ailleurs un moine, Dionisie Exiguus, Denys le Petit, né dans la ville de Tomis, l’actuelle Constanta, située en Roumanie, vers 470, et mort à Rome, vers 555. Les spécialistes le considèrent comme le fondateur de l’ère chrétienne, celui qui a établi l’Anno Domini, l’an 1 de notre ère, après J.-C. Grand érudit, maîtrisant à la fois le grec ancien et le latin, Denys le Petit a travaillé sur le droit canonique et le comput, autrement dit sur le calendrier ecclésiastique.

    L’astronome Magda Stavinschi considère Denys le Petit comme l’un de grands noms de l’histoire de l’astronomie: «Comprendre l’univers d’un point de vue scientifique, tout en étant homme de foi, voire théologien, n’était pas inconcevable à l’époque. L’exemple de Denys le Petit étaye justement cette thèse d’une manière éclatante. En 525 il publie le Livre de Pâques. Pour moi, ce monsieur a été un génie. A 500 ans de distance, il réussi à estimer la date de naissance du Christ avec une marge d’erreur de seulement 4 à 7 ans. Même nous, en usant de nos jours de nos technologies de pointe, de nos connaissances historiques, nous n’avons pas réussi à établir cette date avec précision. Mais Denys le Petit n’était pas un simple moine. Il était invité au Vatican pour mettre au point le calendrier ecclésiastique, afin de rapprocher la date des Pâques de celle de l’équinoxe. Mais le fait qu’il réussisse à fixer avec une telle précision la date de la naissance de Jésus, en usant de ses connaissances d’histoire, de ses connaissances linguistiques, et en mettant à profit ses connaissances de mathématiques et d’astronomie, me laisse carrément perplexe. Il a fait de cette date une référence, mondialement connue, peu importe sa religion. Même ceux qui n’ont aucun savoir historique, la date de la naissance de Jésus, celle-là au moins ils la connaissent. »

    Et puis, au Moyen-Âge, dans l’espace roumain, tout comme en Europe occidentale, les monastères s’avèrent être un lieu du savoir, des centres d’une culture qui rayonne. Le nom du prince Constantin Brancovan, qui a vécu entre 1688 et 1714, connu notamment pour avoir été un infatigable bâtisseur d’églises, est également lié aux premiers pas de l’astronomie roumaine, car le prince s’avère être aussi un grand protecteur et un promoteur des sciences et des arts de son temps. Magda Stavinschi :« Un personnage haut en couleurs, Hrisant Notara, a été contemporain du prince Constantin Brancovan. Il était grec, parce qu’à l’époque beaucoup d’érudits venaient de Grèce, et il a été appelé par Constantin Brancovan comme précepteur pour ses enfants. Or, Brancovan faisait ce que l’on fait nous aussi aujourd’hui : il envoyait ses enfants étudier à l’étranger, dans les grandes universités de l’époque. Et en 1667, l’Observatoire astronomique de Paris vient d’être fondé par Louis XIV, qui nomme à sa direction un italien francisé, Jean Dominique Cassini. Ce Cassini travaille de façon étroite avec Hrisant Notara envoyé par Brancovan à Paris. Et l’on voit paraître en 1716 sous la plume de Hristant Notara un traité scientifique de trigonométrie et d’astronomie, Introductio ad geographia et sphaeram, sans doute le premier traité scientifique paru sur le sol roumain. Hrisant Notara a été un véritable homme de science. J’ai retrouvé sa signature sur les éphémérides de l’Observatoire de Paris. Il a été étudié à l’observatoire de Padoue, de Londres, il paraît qu’il est allé jusqu’à l’observatoire de Moscou. Et, ce qui est génial, il grimpe en même temps l’échelle ecclésiale, jusqu’à devenir patriarche de Jérusalem. Dans cette position, il fait un compromis, présentant les modèles de Ptolémée et de Copernic comme les deux manières qui peuvent interpréter l’Univers. Je parle de compromis, parce que, vu ses connaissances, il était impossible qu’il ne se rende pas compte que le modèle de Copernic était le seul réel. »

    Les premiers astronomes qui se sont remarqués dans l’espace roumain étaient de véritables pionniers de la science, mais qui s’essayaient à concilier à la fois connaissances scientifiques et quête spirituelle, dans un effort conjugué pour comprendre tant le monde du visible que celui de l’invisible. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Quand les cieux s’ouvrent – le Nouvel An roumain

    Quand les cieux s’ouvrent – le Nouvel An roumain

    Le passage à la nouvelle année est sans aucun doute une des plus importantes célébrations de la société moderne. Les significations qui y sont attachées par la tradition continuent d’exister de nos jours encore, bien que sous une forme adaptée. Les feux d’artifices, qui aident aujourd’hui à chasser l’année en train de partir, ont remplacé les claquements du fouet qui résonnaient jadis à travers les villages ; et le repas, autour duquel famille et amis se rassemblent, a gardé toute sa valeur symbolique. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, explique : « Au Maramures, de nombreuses coutumes liées au Nouvel An sont des variantes de noëls. Entre la fête de Noël et le Jour de l’an, les chanteurs portent souvent des masques. Dans la mentalité traditionnelle, le masque est important parce qu’il est une représentation imaginaire de l’au-delà. Les ancêtres, les animaux totémiques ou le végétal aux fonctions totémiques viennent aider l’être humain à réintégrer le monde des vivants, appelé aussi « le monde blanc » par les ethnologues. Au Maramures, nous avons de très beaux défilés de masques de vieillards et de diables. Le masque du vieil homme a des racines anciennes, dans le culte des ancêtres, la vieille femme et le vieil homme étant les médiateurs entre les deux mondes. La ronde des vieux du Maramures est un cercle magique, et les coups de bâton, dans le sol ou appliqués symboliquement aux autres participants au rituel, ont des significations très anciennes, l’ancêtre étant capable de refaire tout déséquilibre. De même, le masque de la chèvre est lui aussi très ancien. La chèvre joue un rôle essentiel, car elle aussi meurt et renaît ; elle symbolise l’année qui s’en va et l’année qui arrive sous de bons augures. Les diables sont les signes du mal, qui nous rappellent que le bien n’existe pas sans le mal, et inversement. L’homme traditionnel a toujours su unifier ces éléments dans des rituels. »



    La fête du Nouvel an a une double portée — la mort de l’année qui s’achève représente la renaissance cosmique. Si les masques des danseurs protègent contre les esprits maléfiques, des formules de vœux découlent d’anciens rituels de fertilité.



    En Bucovine, pendant la nuit de la Saint Sylvestre, « les masqués » arpentent les rues des villages, déguisés en personnages ou créatures fantastiques, accompagnés par des musiciens et, souvent, aussi par des villageois. Le cortège, qui passe d’abord par le centre du village, fait le tour de toutes les maisons. Surnommés aussi « les hideux », les danseurs prennent possession du territoire où ils se trouvent en culbutant, montant dans les arbres ou sur les toits des maisons ou encore en salissant les hôtes – et notamment les jeunes filles — de cendres.



    L’exubérance se mêle ainsi à la frayeur, recevoir ces messagers de l’avenir étant de mise pour avoir une douzaine de mois à l’abri de la mauvaise fortune, précise Sabina Ispas, directrice de l’Institut d’ethnographie et folklore « Constantin Brailoiu » de Bucarest : « Le passage à la Nouvelle Année s’accompagne d’une série d’actions et de rites festifs, dont le plus connu est la « sorcova » des enfants, soit des vœux formulés par les petits alors qu’ils touchent gentiment les adultes, les propriétaires d’une maison généralement, avec des branches ornées de fleurs naturelles ou en papier. De même, nous avons le « plugusor » des enfants et le « plug » des adultes, notamment mariés. Réunis en groupes séparés, petits et grands faisaient du porte à porte avec des charrues de dimensions variables, symbolisant la protection divine. Noël et le Jour de l’an sont des moments particuliers quand les cieux s’ouvrent vers la terre, les humains communiquant directement, plus aisément, avec l’au-delà, selon les croyances. En sa toute-puissance et splendeur, Dieu venait à la rencontre de l’homme, sa création. C’est précisément devant ces cieux ouverts que les mortels peuvent apprendre ce qui peut leur arriver au cours de l’année qui commence. Et il ne s’agit surtout pas de divination ou de sorcellerie, comme on peut le croire, mais d’un message que Dieu fait passer aux humains dans un moment où il a un contact rapproché, sans médiation, avec eux ».



    La croyance de cet accès sans entrave à la divinité dans la nuit du Nouvel An n’a pas faibli en Roumanie, surtout dans les communautés traditionnelles. Dans la tradition populaire, ce genre de message, reçu à un tel tournant temporel, est considéré comme le seul véritablement important, tant pour chaque individu que pour l’ensemble de la communauté en question. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • 23.07.2015

    23.07.2015

    Sécurité — La Roumanie est à présent au plus haut niveau de sécurité de son histoire contemporaine grâce à sa qualité de membre de l’OTAN, a déclaré, à Podgorica, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Il a participé, aux côtés de ses homologues de Pologne, Croatie, Hongrie et Monténégro, à un séminaire consacré à la Politique de l’OTAN des Portes ouvertes. La visite conjointe, une initiative de la diplomatie roumaine, a lieu dans le contexte de l’évaluation par l’OTAN des progrès enregistrés par le Monténégro en vue de préparer son admission. Le chef de la diplomatie roumaine a transmis aux autorités monténégrines un message fort de soutien et d’encouragement dans la continuation du processus de réformes nécessaire pour adhérer à l’Alliance. Le ministre Aurescu a également mis en exergue l’importance de la continuation du processus d’élargissement de l’OTAN et a exprimé le soutien de la Roumanie pour adhérer à l’Alliance aussi pour les autres aspirants — la Géorgie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine.



    Diplomatie – Hans Klemm, désigné par le président Barack Obama pour les fonctions d’ambassadeur des Etats Unis en Roumanie, s’est engagé, devant la Commission de politique étrangère du Sénat américain, à consolider les relations avec Bucarest et à soutenir les institutions de lutte contre la corruption. La Roumanie, qu’il a qualifiée d’excellent allié et partenaire stratégique des Etats Unis, a un rôle-clé à jouer dans l’assurance de la prospérité dans le sud-est de l’Europe, a ajouté Hans Klemm, encourageant Bucarest à investir dans l’infrastructure énergétique roumaine pour être partie de la solution européenne de diversification des ressources énergétiques. Se rapportant au positionnement de la Roumanie vis-à-vis de la Russie, Hans Klemm a déclaré qu’en vertu de la relation historique malaisée entre les deux Etats, la propagande russe a peu d’effets et que la Roumanie, à la différence de ses voisins, n’est pas affectée par les pressions énergétiques de Moscou. Cela fait deux ans et demi que Bucarest n’a pas d’ambassadeur américain, la représentation diplomatique américaine étant dirigée par des chargés d’affaires.



    Aiguilleurs du ciel — De nouvelles négociations ont lieu aujourd’hui entre le syndicat des contrôleurs de trafic aérien et la direction de la ROMATSA — l’Administration roumaine de trafic aérien — car les discussions des derniers jours n’ont pas abouti. Les revendications des aiguilleurs du ciel visent la sécurité du trafic aérien, la baisse de l’âge de départ à la retraite à 55 ans et la conclusion d’une nouvelle convention collective de travail. Les syndicalistes ont annoncé que, si leurs revendications n’étaient pas solutionnées, ils déclencheraient la grève générale. La semaine dernière, les salariés de ROMATSA ont observé une grève d’avertissment, une situation sans précédent pour le système aérien roumain; des dizaines de vols ont été perturbés.



    Alliance — A Chişinău, les leaders des trois partis pro européens — le Parti libéral démocrate, le Parti démocrate et le Parti libéral — qui ont formé une nouvelle alliance de gouvernance en République de Moldova, annonceront en cours de journée la nomination pour les fonctions de premier ministre. Selon l’accord des trois formations politiques, le Parti libéral démocrate va désigner le premier ministre, et le Parti démocrate — le président du Parlement. Les trois partis, forts de 55 mandats sur les 101 du Parlement, sont convenus en principe de créer une majorité parlementaire, suite à la démission présentée le 16 juin dernier du gouvernement de Chiril Gaburici. Depuis lors, l’exécutif de Chişinău, soutenu au Parlement par les communistes, est dirigé par intérim par Natalia Gherman.



    Football — L’équipe Steaua Bucarest s’est qualifiée au 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, même si elle a essuyé une défaite, mercredi, à domicile, 3-2 par l’équipe slovaque AS Trencin, au match retour du second tour préliminaire de la compétition. Dans le match aller, Steaua a gagné par 2-0. Steaua rencontrera au 3e tour préliminaire l’équipe serbe Partizan Belgrade. Deux autres équipes roumaines, Astra Giurgiu (sud) et FC Botosani (nord-est), jouent aujourd’hui les matchs retour du second tour préliminaire de la Ligue Europa. Astra a dépassé, dans le match aller, par 1-0, les Ecossais d’Inverness, tandis que FC Botoşani a perdu, en déplacement, 1 à 0, devant les Polonais de Legia Varsovie. La 3e équipe roumaine de la Ligue Europa, ASA Tg Mures (centre), est directement qualifiée au 3e tour.



    Canicule — Une nouvelle vigilance orange à la canicule est valable aujourd’hui dans plusieurs comtés de l’ouest du pays, où les températures vont jusqu’à 38-39°, et une alerte jaune à a canicule et à l’inconfort thermique pour le reste du territoire. Le ciel est plutôt dégagé, avec des nuages passagers sur le nors-ouest et en montagne, où des ondées sont signalées apr endroits, ainsi que des phénomènes électriques. Le vent est faible à modéré, plsu présent sur le sud du pays. Nous avons 32° à Bucarest. Les températures resteront élevées demain aussi, et la plus grande partie du pays sera placée en vigilance jaune à la canicule.