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  • Le recensement des cigognes

    Le recensement des cigognes

    Les spécialistes envisagent, en effet, inventorier les nids et les jeunes afin de mieux protéger la population de cigognes présente en Roumanie. Le comptage des cigognes blanches s’effectue à l’aide d’une application, comme nous l’avais appris Andreea Oprea, responsable communication à la Société roumaine d’ornithologie : « Nous parlons en fait d’une application, au nom prédestiné, car l’application s’appelle bien « Uite barza », « Voilà la cigogne » en français. Il s’agit d’une application gratuite, qui permet à tout un chacun de compter les exemplaires de cigogne blanche, présents en Roumanie. Nous savons tous que la cigogne blanche est une espèce protégée, et la première étape pour aider à la protection de l’espèce est de savoir de quelle population que l’on parle, quel est le nombre de couples nicheurs en Roumanie, mais aussi le nombre de jeunes. Pour prendre part au recensement des cigognes, il suffit de télécharger l’application, l’installer sur son téléphone portable, et tout ce qu’il y a à faire, lorsqu’on approche un nid, c’est de faire marcher son GPS. C’est important de le faire, pour bien signaler l’endroit où l’on se trouve. Ensuite, l’application nous demande des données assez faciles à saisir, tels le nombre d’exemplaires, le nombre d’adultes, et puis celui de jeunes. Pour mieux les distinguer, il faut savoir que les adultes ont le bec rouge, alors que les jeunes sont pourvus d’un bec noir. Ensuite, l’application va vous demander d’insérer d’autres infos utiles, par exemple au sujet du type de support utilisé par les cigognes en question pour bâtir leur nid, qu’il s’agisse d’un poteau, d’une cheminée ou d’un arbre, et il faudrait aussi signaler dans l’appli si vous estimiez que le nid se trouve mis en danger, du fait de sa position ou pour toute autre raison. Enfin, l’application vous demandera de prendre une photo, dont la fonction est plutôt de valider les informations fournies par écrit. »

    Cela dit, la période optimale pour utiliser l’application se situait entre le 10 juin et le 10 juillet, lorsque les poussins viennent de montrer le bout de leur bec, et sont plus faciles à compter sur place, dans leurs nids. Pourtant, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Certaines cigognes, arrivées plus tôt au printemps, ont déjà des jeunes capables de voler en cette période. Et cela n’est pas sans risques. Car les cigognes risquent l’électrocution, surtout lorsqu’elles construisent leurs nids sur des poteaux électriques. Une fois informés du danger, les ornithologues avertissent alors les distributeurs d’électricité, qui sont alors censés d’intervenir, pour installer des balises d’avertissement ou des supports de nidification. Pour recenser la population de cigognes la participation citoyenne est cependant indispensable, comme le souligne Andreea Oprea, responsable de communication à la Société roumaine d’ornithologie : « La cigogne blanche est une espèce aimée par les gens. C’est une espèce qui, comme nous le savons, niche près des habitations, au milieu du village. L’appli « Uite Barza », « « Voilà la cigogne » en français, est une application qui relève de ce que l’on appelle la « science citoyenne », la science participative. Cela nous aide à pouvoir surveiller l’évolution de la population de cigognes dans la durée, année après année. Il faut savoir qu’en Roumanie, il existe deux espèces de cigognes Nous parlons de la cigogne blanche que nous rencontrons presque partout, et à laquelle nous sommes familiarisés, mais il existe une autre espèce de cigogne, qui est la cigogne noire. Il s’agit d’une espèce qui niche dans les forêts, qui n’aime pas beaucoup la présence humaine, d’un caractère plus frileux, mais qui est tout aussi belle. Son pelage est noir, mais elle a le ventre blanc, avec des reflets verts. On peut l’apercevoir, mais plutôt dans les vieux bois, où elle niche carrément dans les arbres. Son nid est tout aussi imposant que celui de la cigogne blanche. Je peux aussi vous dire que jusqu’à présent, nous avons recensé plus de 1.600 nids. Nous mettons à profit cette période pour analyser les données récoltées, et nous sortirons bientôt des résultats, que nous souhaitons qu’ils rendent aussi fidèlement que possible de la réalité ».

    Si les cigognes qui nichent en Europe migrent pour la plupart vers l’Afrique subsaharienne, certains exemplaires arrivent à passer néanmoins l’hiver en Roumanie, soit parce qu’ils trouvent facilement des sources de nourriture pendant la saison froide, soit parce qu’ils sont blessés et ne peuvent pas voler, auquel cas ils seront pris en charge et soignés dans des centres spécialisés. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le recensement des cigognes blanches de Roumanie

    Le recensement des cigognes blanches de Roumanie

    La Société ornithologique roumaine et la compagnie d’électricité Enel ont lancé un projet pilote de décompte des cigognes blanches, dans l’intervalle juillet-août. Les utilisateurs de smartphones qui souhaitaient s’impliquer dans la protection de cet oiseau pouvaiennt le faire grâce à une application dédiée. Si, par le passé, ces oiseaux construisaient leurs nids dans les arbres, sur les tuyaux de cheminées ou bien sur les toitures en paille ou en roseau des maisons, maintenant ils préfèrent les poteaux électriques, ce qui les met en danger. Le projet en question vise à identifier les zones à risque élevé d’électrocution et à isoler les câbles électriques ou à installer des plates-formes supports pour les nids des cigognes.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie explique: « Chaque personne peut aider à localiser les nids, à recenser la population de cigognes de Roumanie et à voir quels sont les nids qui posent problème. La cigogne est un oiseau sociable, peut-être le plus connus entre tous ceux qui vivent près des maisons. Tout le monde la connaît, car elle fait son nid sur les tuyaux de cheminée, sur les toits ou sur les poteaux des lignes électriques à haute tension. Si les câbles sont très rapprochés, il y a un risque réel non seulement pour les oiseaux, mais aussi pour le réseau de distribution d’énergie. Ces nids, faits de branches et de mottes de terre, sont très grands. Ils peuvent atteindre 2 m de diamètre et 1,5 m de haut. D’où le risque de toucher les lignes et par conséquent de provoquer des courts – circuits. Des fois, les cigogneaux ont brûlé, ne pouvant voler ni sauter du nid. D’autres fois, en essayant d’en descendre, ils ont touché simultanément deux fils électriques avec leurs ailes. Les gens ont eux aussi à souffrir à cause des pannes de courant ».

    C’est en 1971 que l’on a observé pour la première fois en Roumanie des nids de cigogne perchés sur les poteaux électriques. En 2004, les oiseaux utilisaient ces supports à hauteur de 90%. Ces 7 dernières années, la compagnie de distribution de l’énergie électrique, Enel, a mis en place plus de 650 plates-formes, au sommet des pylônes, pour offrir aux oiseaux un lieu de nidification moins risqué. Elle a également installé quelque 3800 gaines isolantes pour fils électriques justement pour protéger les cigognes et réduire le risque de coupures d’électricité. L’action a continué cet été aussi.

    Ovidiu Bufnilă : « Pour les spécialistes de la Société ornithologique roumaine, il est très important de connaître le nombre exact des cigognes, afin de pouvoir déterminer les variations du nombre d’exemplaires. A l’intar des autres oiseaux, les cigognes sont un excellent indicateur de l’état de santé de l’environnement. Jusqu’en 1970, la population de cigogne a connu une régression, en raison du fort développement de l’agriculture. Après une période de stagnation, l’agriculture est à nouveau en plein processus d’intensification. D’où l’intérêt de savoir quels sont les effectifs actuels de cigognes en Roumanie. Le dernier recensement réalisé avec l’aide des bénévoles faisait état de 4000 à 5000 mille couples de cigognes nicheuses, signe que la population d’oiseaux continue d’être stable ».

    La cigogne blanche est une espèce protégée et aimée par les habitants des villages où ces oiseaux viennent nicher. En Europe, on a recensé près de 220 mille couples de cigognes blanches. (Trad. Mariana Tudose)