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  • La chasse aux trésors architecturaux

    La chasse aux trésors architecturaux


    Le
    beau temps et la baisse significative du nombre de nouveaux cas de
    contamination au coronavirus ont permis le déroulement de différentes activités
    socio-culturelles. A Bucarest, une communauté locale a organisé une chasse aux
    trésors architecturaux. Il s’agit d’un jeu qui n’a pas de limite en termes de
    participants, qui peuvent s’y inscrire par équipes ou bien individuellement, et
    participer gratuitement. La chasse au trésor peut commencer n’importe où, il faut
    seulement trouver le plus d’indices que possible. Une fois l’indice trouvé, il
    faut le photographier, pour prouver qu’il a été correctement identifié.






    Elena
    Lucaci est la représentante de la communauté « Parinti de Ciresari »,
    qui organise cette chasse au trésor parle de cette communauté issue du besoin
    d’espaces vert il y a plusieurs années : « Nous organisons des
    événements communautaires, nous sommes un groupe homogène et nous devenons voisins, dans le vrai sens du mot. En novembre dernier nous avons planté
    23 arbres sur une aire de jeux et déroulé toute sorte d’activités
    civiques, telles la collecte des ordures. Actuellement, nous organisons
    une chasse aux trésors architecturaux, afin de mieux faire connaitre le quartier.
    Nombre d’habitants du quartier ne connaissent même pas le fait que certaines
    parties, soit les rues Ion Mihalache et Casin sont même des zones
    protégées. »








    Cette
    zone s’est développée après la première guerre mondiale, lorsqu’un nouveau
    quartier fut créé dans le nord de la ville de Bucarest. Il s’appelait Parcul
    Domeniilor, (Le parc des domaines). A la demande des habitants du quartier de
    faire bâtir une église, une des plus grands lieux de culte orthodoxe de la
    ville apparaît en 1935 : l’église Casin.






    Les
    indices de la chasse aux trésors architecturaux ont été formulés avec beaucoup
    d’humour. Par exemple « trouve un bas-relief » ou bien « trouve
    une chèvre en pierre », et chaque identification correcte se traduit par
    des points.






    Elena Lucaci affirme que les événements organisés par la communauté bénéficient d’une grande popularité : « De
    nombreux participants à l’événement sont en fait des membres de la communauté
    locale, pas besoin donc de faire venir des gens d’autres quartiers, parce que
    nous avons réussi à nous organiser tellement bien. On se connait tous et nous
    sommes assez nombreux d’ailleurs. On est 650 personnes à présent. Certes,
    ils ne participent pas tous au concours, mais en gros, de 50 à 60 familles sont
    actives, avec des enfants de tous âges. »






    Elena Lucaci
    explique aussi quels sont les autres événements qu’elle a organisés et s’il y a
    une limité d’âge pour cette chasse aux trésors d’architecture : « Avant
    cet événement nous avons organisé une chasse aux œufs de Pâques pour les plus
    petits, soit les enfants de 2 à 6 ans, alors que la chasse aux trésors
    d’architecture est destinée aux adultes et aux enfants âgés d’au moins 11 ans.
    Les indices ne sont pas complexes et les enfants de plus d’onze ans peuvent
    facilement participer ».






    Et
    vu que la chasse aux trésors architecturaux est un jeu urbain par le biais
    duquel les participants découvrent ou bien redécouvrent le patrimoine
    architectural dans une zone de la ville et arrivent à connaitre quelques
    notions de base dans ce domaine, Elena Lucaci explique aussi quels ont été certains indices utilisés : « Sur un
    certaine rue ils ont dû découvrir « une odeur particulière », alors
    que sur une autre ils ont eu à déchiffrer « deux sœurs dos à dos »,
    toute sorte d’indices portant sur l’architecture du quartier. C’est un peu
    étrange, parce que normalement les gens sortent aux portes de leurs maisons
    pour nous demander pourquoi nous prenons des photos et c’est pourquoi nous
    devons leur expliquer que ce n’est qu’un jeu, que nous habitons dans le même
    quartier et que rien de mal ne se passe. J’ai travaillé à cet événement avec
    une équipe d’architectes qui s’occupent de ce genre d’événements à Bucarest.
    Ils ont déroulé des événements similaires dans d’autres quartiers protégés
    aussi. »





    Et
    les participants ont été très enthousiastes à découvrir le patrimoine de leur
    quartier, le long d’une superbe journée de printemps à Bucarest. (Trad. Alex Diaconescu)