Tag: cirque

  • Le Regard qui s’entend

    Le Regard qui s’entend

    Entretiens, reportages, chroniques, un travail journalistique soucieux du détail révélateur et de la réflexion avisée, le tout exprimé dans une excellente langue française, sur les bords de la Dâmbovita. Vous en avez reconnu, chers amis, le dépositaire : le dernier numéro, le 82, du magazine « Regard », unique publication en langue française entièrement produite en Roumanie, par des journalistes francophones de souches ou non, dont bien évidemment des Roumains. Le sommaire, riche comme d’habitude, explique l’actualité roumaine et emmène les lecteurs aussi dans des pays voisin. Regard est déjà dans les kiosques et nous en parlerons tout de suite dans RRI Spécial, sur Radio Roumanie Internationale, la voix de la diversité.



  • A la Une de la presse roumaine 22.03.2017

    A la Une de la presse roumaine 22.03.2017

    Ce mercredi les quotidiens roumains parlent de la « baleine bleue », un jeu meurtrier apparu sur les réseaux sociaux russes qui promeut un comportement suicidaire parmi les jeunes. Les autorités roumaines réagissent à ce phénomène qui serait arrivé en Roumanie aussi. Entre temps, la mairie de la capitale alloue des fonds substantiels aux églises et à l’installation de nouvelles statues, dont une du prince Rainier de Monaco. Enfin, les élus locaux de lensemble du pays envisagent de bannir tous les spectacles de cirque utilisant des animaux sauvages, après une décision en ce sens prise par la municipalité de Bucarest.




  • Les animaux quittent le Cirque d’hiver roumain

    Les animaux quittent le Cirque d’hiver roumain

    Il a fallu que 11 animaux périssent dans un incendie récemment déclaré dans les locaux du Cirque d’hiver Globus de Bucarest pour que la Roumanie remette en question leur présence dans l’arène. Un incident malheureux qui a divisé le pays en deux: d’une part ceux pour qui l’exploitation des animaux renvoie à la torture et de l’autre ceux pour qui le cirque sans animaux perdrait une bonne partie de son charme. Nombre d’ONG roumaines ont demandé que la Roumanie rejoigne les rangs des pays européens interdisant totalement la présence des animaux de spectacle. Leur sort est trop cruel pour fermer les yeux, s’indigne Magor Csibi de l’Association WWF Roumanie. Contraints à la captivité, dans des cages souvent trop petites, ces animaux sont dressés de force pour réaliser des numéros qui les font souffrir à chaque exécution.



    Prenons l’exemple des lions. En savane, ils ont à leur disposition plus de 400 km de terrain. Dans un cirque, ils doivent se contenter de quelques mètres seulement. Magor Csibi: « Tous ces animaux occupent des espaces étendus à l’état sauvage, ils ont besoin de végétation, ils ne peuvent pas mener leur vie en captivité. Ils sont très rares les Zoos qui arrivent à répondre à leurs besoins. Quant aux cirques, ils ne pourront jamais leur offrir une bonne qualité de vie. Un tigre, par exemple, ne vivra jamais de son gré aux côtés d’autres tigres car ils finiront toujours par se disputer la suprématie et du coup, ils deviendront agressifs. En plus, un tigre boit pas mal de litres d’eau par jour et le cirque ne lui en fournit pas. Ces animaux passent 94% de leur temps derrière des barreaux. Le reste du temps, ils le passent dans l’arène pendant le dressage ou les spectacles. Du coup, la plupart du temps, ces animaux sont en souffrance. »



    Il est impossible de préciser le nombre exact d’animaux sauvages enfermés dans les cirques de Roumanie, puisque la plupart de ces institutions sont ambulantes. Pourtant, on sait que ces animaux proviennent soit d’élevages spéciaux, soit ils sont souvent capturés à l’état sauvage. Malheureusement, tant que le dressage des tigres et le profit qui en découle continuent à être légaux, la demande ira avec, malgré l’impact sur la population de tigres dans le monde. Magor Csibi: «A l’heure où l’on parle, on recense quelque 2000 tigres à l’état sauvage et trois fois plus en captivité. Puis, on a de nombreuses espèces de singe qu’on emploie dans les spectacles de cirque. A part le déboisement, c’est justement le commerce qui met en danger l’avenir de tous ces animaux. Rien qu’un exemple: il y a six ans, notre équipe a intercepté, en Thaïlande, un transport de 12 bébés tigres. C’est ce qui arrive quand on autorise le cirque aux animaux, les zoos ou encore la possibilité, pour les particuliers, de détenir un tigre comme animal de compagnie. Toutes les sous-espèces du tigre sont menacées de disparaître, ce qui fait que, tant que la demande est là, les animaux continuent à être en danger.»



    Les ONG responsables de la protection des animaux affirment qu’une fois en captivité, ceux-ci sont forcés à renier leurs instincts en accomplissant des tours ridicules et douloureux. Magor Csibi: « Au moment où les félins craignent le feu et nous, on les pousse à sauter à travers un cercle en flammes, la simple récompense ne suffit pas. Pour qu’un fauve renie ses instincts, il lui faut plus qu’une simple motivation positive. Du coup, on doit lui faire peur, le terroriser. Il existe d’autres méthodes pour apprendre aux enfants des choses, sur les animaux, qui ne nécessitent pas forcément leur présence dans l’arène. On vit en pleine ère technologique, on a toute sorte de documentaires, de films en 3D, la réalité virtuelle ne va pas tarder, comme quoi, les enfants bénéficient d’un tas de moyens qui leur permettent d’observer les animaux à l’état sauvage. Ça ne sert à rien de les voir en souffrance, enfermés dans des cages, se conduisant différemment des ceux en liberté. Et puis, on ne peut pas affirmer qu’une fois dressés, ces fauves sont nos amis. Pas du tout. On ne peut pas fourrer notre tête dans la gueule d’un lion ou d’un tigre, on ne peut pas rester près d’un ours, car ces animaux sont sauvages et ne sont donc pas habitués à la présence de l’homme. Il est évident qu’on ne verra jamais dans la forêt un ours conduire un vélo ou un tigre sauter dans le feu. Ce sont là des choses que ces animaux ne feraient jamais de leur propre gré.»



    Les ONG pour la protection de l’environnement réclament ladoption d’une loi qui interdise la présence des animaux dans les spectacles de cirque. Magor Csibi: « On a obtenu la modification du Règlement de fonctionnement du Cirque Globus et l’interdiction des animaux sauvages dans ses spectacles. Un deuxième arrêté sur l’interdiction totale des spectacles de cirque avec des animaux est actuellement sur la table du Conseil général de la Municipalité de Bucarest. Et puis, un projet de loi interdisant ces spectacles sur le territoire de la Roumanie se trouve au Parlement depuis la législature précédente. Des amendements à cette loi ont été déjà avancés et on espère un vote au printemps. Si ça ne marche pas, alors on cherchera des députés pour avancer une nouvelle loi. Car on est déterminé à aller jusqu’au bout, jusqu’à ce que ces pratiques disparaissent de chez nous aussi. 14 pays de l’UE ont déjà interdit complètement les spectacles avec animaux et 19 autres – partiellement.»



    Initiatrice d’une pétition en ligne sur l’interdiction des animaux de spectacle, l’Association WWF a ramassé jusqu’à présent plus de 30.000 signatures. Entre temps, dimanche dernier, le Cirque Globus a présenté son dernier spectacle avec animaux. (trad. : Ioana Stancescu)

  • 20.02.2017

    20.02.2017

    Décrets – Les députés roumains doivent voter cette semaine le décret nr 14 qui abroge le controversé décret 13 qui a fait descende dans les rues des centaines de milliers de Roumains. La majorité parlementaire formé du Parti Social-Démocrate (PSD) et de de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) a décidé de l’adopter rapidement. Les juristes doivent s’exprimer au sujet de ce décret ce lundi, alors que mardi l’acte normatif sera débattu au plénum du Parlement. Une fois promulgué par le président, le décret 14 qui abroge le décret 13 devient loi. La semaine dernière, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a fait savoir que le Parlement allait également voter une loi qui rejette le décret nr 13 visant à modifier le code pénal et de procédure pénale. Entre temps, les protestations contre le gouvernement se poursuivent à Bucarest, bien qu’elles soient moins amples, en parallèle avec les protestations contre le président Klaus Iohannis, accusé de ne pas voir accompli son rôle de médiateur.

    Pénitenciers – Les amendes appliquées à la Roumanie par la Cour Européenne des Droits de l’Homme à cause des conditions de détention se sont chiffrées en 2016 à 1,6 millions d’euros, affirme le directeur général de l’Administration nationale des pénitenciers, Marius Vulpe, dans une interview pour l’agence de presse roumaine Agerpres. D’une part, les gens savent demander leurs droits, explique-t-il, d’autre part, l’Etat roumain ne respecte pas la législation, vu qu’il n’y a aucun pénitencier roumain qui n’ait au moins un procès perdu à la Cour Européenne des droits de l’Homme. Selon Marius Vulpe, toute mesure légale censée réduire le surpeuplement est la bienvenue. Récemment le gouvernement roumain a envoyé au Parlement un projet portant grâce de certaines peines de prison. En même temps, le premier ministre Sorin Grindeanu a fait savoir que l’Exécutif demanderait à la Commission Européenne des fonds pour faire rénover les pénitenciers roumains et y améliorer les conditions de vie.

    Armée – Le chef de l’Etat-major général de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciuca effectue jusqu’au 25 février une visite de travail aux Etats-Unis où il doit rencontrer le général Joseph Dunford jr, président du Comité réuni des chefs des Etats-Majors. Il participera également à un symposium des forces pour les opérations spéciales. A l’agenda des discussions figurent entre autres l’importance de la Mer Noire pour la sécurité européenne et internationale, la position et le rôle la Roumanie en tant que contributeur à la sécurité ainsi que les engagements américains en ce qui concerne la sécurité du flanc est de l’Alliance, lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense. S’y ajouteront des sujets liés à coopération roumano-américaine dans les théâtres d’opérations et les programmes roumains de modernisation des forces armées.

    Diplomatie – Les relations bilatérales entre la Roumanie et la Russie ont une évolution positive, entre les limites des sanctions européennes imposées à Moscou, a déclaré pour Radio Roumanie le ministre roumain des AE, Teodor Melescanu. Ces derniers jours il a participé à Munich à la Conférence annuelle sur des thèmes de sécurité, consacrée notamment aux rapports transatlantiques dans le contexte de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche.

    Cirque – Le Cirque d’Etat Globus de Bucarest a tenu dimanche son dernier spectacle aux animaux. La Municipalité de la capitale a décidé d’interdire ce type de représentations en raison des traitements inadéquat appliqué aux animaux pendant le dressage. Ce qui plus est, les espaces des cages et des enclos du cirque ne peuvent pas répondre aux besoins d’animaux qui normalement, en liberté, se déplacent sur de vastes distances ou vivent dans de larges groupes. Cette décision de la Municipalité survient dans le contexte où 11 animaux ont perdu la vie dans un incendie au Cirque de Bucarest. Cette mesure, qui ne vise pour l’instant que le Cirque d’Etat, pourrait être élargie aux cirques privés qui viennent dans la capitale roumaine pour donner des spectacles.


    Météo – Temps doux en ce début de semaine en Roumanie. Le ciel est couvert sur l’est et le centre du pays, où des précipitations mixtes sont attendues. Ciel variable sur le reste du territoire où des pluies isolées sont signalées. Les températures vont de 2 à 9 degrés. 3 degrés sous un ciel de plomb en ce moment à Bucarest.

  • La lune tsigane brille plus que le soleil

    La lune tsigane brille plus que le soleil

    Voltiges sous le chapiteau, jongleries, clowns, paillettes, musique, voyage – le cirque fait rêver enfants et adultes depuis la nuit des temps. Cest un monde à part, qui transmet une sensation de liberté, un désir de vaincre toutes les limites et de défier limpossible. Mais au-delà des strass, des lumières colorées et des applaudissements, le cirque est une tranche du monde dans lequel ont vit, avec des difficultés bien réelles – administratives, économiques et humaines. On dit “le cirque”, mais, en fait, il faudrait parler au pluriel, tellement il y a des nuances à saisir dune enseigne à une autre. Débat avec Alexandre Romanès, le créateur de lunique “cirque tsigane” dEurope, dont la compagnie comporte nombre de Roms originaires de Roumanie.