Tag: Closca

  • QSL mars 2018 – L’Obélisque de Horea, Closca et Crisan

    QSL mars 2018 – L’Obélisque de Horea, Closca et Crisan

    A l’entrée de la forteresse d’Alba Carolina, tout près du 3e portail, on arrive à l’obélisque consacré à Horea, Cloşca et Crişan – les chefs de la révolte paysanne de Transylvanie de 1784. En fait, le monument a été construit pour marquer les 150 ans écoulés depuis l’exécution de Horea et de Closca.

    Un peu d’histoire si vous permettez : en 1784, les paysans de Transylvanie – roumains, hongrois et saxons vivant et travaillant sur les domaines des nobles et de l’Etat – aux côtés des mineurs des Monts Apuseni et du Marmures, de maîtres artisans et même de prêtres – toutes ces catégories sociales donc se révoltent contre les conditions de vie et les abus des nobles. Selon le site spécialisé historia.ro, qui cite à son tour des statistiques du 18e siècle, à cette époque-là, les nobles comptaient pour 6,7% de la population totale de la Transylvanie. En fait, un quart de la population de cette province historique roumaine était formée de paysans asservis. Par conséquent, la révolte a été une conséquence directe des relations extrêmement tendues entre les nobles d’origine hongroise et la population asservie, formée de Roumains pour la plus grande partie.

    Les protestations avaient commencé bien avant la révolte, note le même article, et des représentants des paysans s’étaient rendus à plusieurs reprises à Vienne pour présenter leurs plaintes à l’empereur. Parmi eux, Horea, un Roumain né dans une famille de paysans serfs. Il s’est rendu 4 fois à Vienne, la dernière fois étant reçu par l’empereur Joseph II, fils de l’impératrice Marie-Thérèse. Horea lui a transmis une pétition dans laquelle les paysans dénonçaient les trop nombreuses taxes qui leur avaient été imposées et avouaient que ceux qui s’y opposaient étaient le plus souvent emprisonnés.

    La révolte a éclaté au moment où un groupe de paysans se dirigeant vers Alba Iulia fut arrêté de force par des troupes des nobles. Dirigés par Closca, ancien soldat dans l’armée impériale, les paysans ont attaqué les manoirs de la région. D’autres ont suivi leur exemple. Horea fut celui qui a formé des groupes dirigés par des capitaines et rédigé un programme exprimant leurs doléances. Quelles doléances ? Que les nobles quittent à jamais leurs domaines et qu’ils paient des taxes comme le reste du peuple et que leurs terres soient partagées par ordre impérial entre les simples citoyens.

    Des négociations ont lieu entre les commandants militaires impériaux et les leaders de la révolte, des armistices sont conclus, Vienne envoie d’importants effectifs militaires en Transylvanie et en Hongrie pour gagner du temps, Horea incite les paysans à attaquer à nouveau, avant la défaite finale, le 7 décembre 1784. Horea demande à ses troupes de se retirer. Entre temps, une commission impériale conduit des interrogatoires pour apprendre les origines de la révolte, alors que l’empereur lui-même demande que les leaders de l’insurrection paysanne soient « exécutés de manière spectaculaire » devant la foule à titre d’exemple, lit-on sur historia.ro. Deux semaines durant, Horea et Closca ont été portés, enchaînés, à travers les villages transylvains. Ils ont été roués le 28 février 1785. Un autre chef connu de la révolte paysanne, Crisan, s’était pendu en prison le 13 février. Bien que la cour impériale ait continué les réformes sociales en Transylvanie, permettant aux paysans serfs de changer de domaine ou de se marier sans avoir l’accord des nobles, ces mesures n’ont pas été mises en œuvre pendant longtemps. Les paysans serfs de Transylvanie deviennent libres à peine en 1848.

    C’est pour commémorer ce moment si important de l’histoire de la ville d’Alba Iulia et de la Transylvanie que fut érigé l’Obélisque de Horea, Closca et Crisan, en 1935, soit 150 ans après les événements racontés. Un monument impressionnant par ses dimensions, car haut de 20 m et donc visible à plusieurs de km de distance. Il fut inauguré le 14 octobre 1937, en présence du roi Carol II et de son fils Michel Ier, qui avait à l’époque le titre de « grand voïvode d’Alba Iulia ».

    Sur la façade ouest, au-dessus de la porte en fer forgé, sont sculptées en relief les frontières de la Grande Roumanie, avec au milieu le portraits de Horea, Closca et Crisan. Sur la façade est de l’obélisque, une statue de grandes dimensions représente la déesse Victoire, ailée, tenant dans la main une couronne de lauriers destinée aux trois leaders de la révolte.

    Le monument est réalisé en style Art déco, un courant artistique qui marie éléments géométriques et floraux, avec la ligne gracieuse du corps humain. C’est peut-être le monument public le plus important construit ces 100 dernières années en Roumanie.

  • Der Leibeigenen-Aufstand in Siebenbürgen 1784

    Der Leibeigenen-Aufstand in Siebenbürgen 1784

    Am 1. November 1784 starteten Scharen von siebenbürgischen Leibeigenen einen Aufstand gegen ihre Grundherren. Der Adel hatte sich geweigert, die Lockerung der Abgabepflichten umzusetzen, die von Kaiser Josef II. beschlossen worden war. Angeführt von den Bauern Horea, Cloşca und Crişan setzten die Aufständischen die Residenzen des Adels in Brand, zerstörten ihre Güter und töteten sogar diejenigen, die sich ihnen widersetzten. Der Aufstand sollte am 30. Januar 1785 mit der Festnahme der drei Anführer ein Ende nehmen.



    Der Aufstand vor 230 Jahren habe vor einem bestimmten Hintergrund stattgefunden, erklärt der Historiker Ioan Aurel Pop, Akademiemitglied und Universitätsprofessor in Cluj (Klausenburg):



    Das alles findet Ende des 18. Jahrhunderts statt, des sogenannten Jahrhunderts der Aufklärung, in dem sich ein weitreichender Revolutionsgeist zusammenbraute. Wir dürfen nicht vergessen, dass der Aufstand fünf Jahre vor Beginn der gro‎ßen Französischen Revolution ausbrach, in einer Zeit, in der die revolutionären Ideen in Europa und den zukünftigen Vereinigten Staaten von Amerika in Umlauf waren. Es waren die Ideen der Aufklärer, von Jean-Jacques Rousseau bis hin zu Voltaire, der Grundgedanke war Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit. Da Siebenbürgen damals Teil eines mitteleuropäischen Reiches war, wanderten diese Ideen von einem Ende bis zum anderen Ende des Kontinents. Auch wenn die meisten Aufständischen, also Horea, Cloşca, Crişan und andere, Bauern waren, einige darunter Halb-Analphabeten oder sogar Analphabeten, hatten diese Ideen sie erreicht. Und das führte zur Entstehung eines Umfeldes, in dem gewisse Seiten des feudalen Obrigkeitsdenkens abgeschüttelt werden konnten, etwa durch die Verweigerung der Abgabepflicht, die die Bauern belastete. Es herrschte ein allgemeines Bestreben nach mehr Gleichheit, der Wunsch einer Eigenverantwortlichkeit der politischen Entscheidungsträger. Die sehr gro‎ßzügige Idee, die damals aufkam, war, dass man durch Bildung und Unterricht die Freiheit erreichen kann.“




    Historiker sind sich einig, dass während der Aufklärung das Nationalgefühl der Völker geweckt wurde. Und das trifft auch auf den Bauernaufstand von 1784-1785 in Siebenbürgen zu, glaubt Ioan Aurel Pop:



    Es hat eine nationale Dimension dieses Aufstandes gegeben, weil die Bauern, die sich gegen ihre Grundherren aufgelehnt hatten, in ihrer überwältigenden Mehrheit Rumänen waren. Die Grundherren, die Adligen also, waren grö‎ßtenteils Ungarn. Als der Aufstand im vollen Gange war, als der Höhepunkt erreicht wurde, waren die Bauern mit den Rumänen und die Adligen mit den Ungarn gleichzusetzen. In vielen Fällen vermischten sich die Losungen der Aufständischen: Die Bauern riefen nicht immer ‚lasst uns den Adel bekämpfen‘, sondern ‚lasst uns gegen die Ungarn kämpfen, die uns unterdrücken‘. Und der ungarische Adel rief nicht ‚lasst uns die Bauern zerschlagen‘, sondern ‚zerschlagen wir die Walachen‘. Und überhaupt, während des Aufstandes war es nicht so, dass die Bauern bei ihren Vorstö‎ßen auf die Anwesen der Adligen diese ganz einfach töteten. Nein, manche von ihnen wurden verschont, man zwang sie auf das rumänische Kreuz zu schwören, rumänische Tracht anzuziehen, und setzte sie gewisserma‎ßen mit den Idealen der Unterdrückten gleich.“




    Die drei Anführer der Aufständischen wurden zur Abschreckung der Bevölkerung hart bestraft. Crișan erhängte sich noch während seiner Haft, Horea und Cloșca wurden am 28. Februar 1785 durch Rädern öffentlich hingerichtet und anschlie‎ßend gevierteilt. Wieviele Bauern starben bei dem Aufstand und welche waren die Folgen, fragten wir Ioan Aurel Pop.



    Man geht davon aus, dass die Adligen, ihre Kriegstruppen und die Regimente der Habsburger 450-500 Bauern töteten. Die Bauern haben nicht mehr als 150 Adelige getötet. Das Verhältnis der Opfer könnte mit anderen Worten allenfalls 1:3 ausgefallen sein. Die Bauern mussten also dreimal so viel einstecken wie der Adel, sicherlich waren sie auch deutlich in Überzahl. Es wäre auch sehr schwierig, das Ausma‎ß der Sachschäden zu evaluieren. Während derartiger Aufstände werden Wertsachen zerschlagen, Residenzen zerstört. Doch neben den eigentlichen Sachschäden erzeugte der Aufstand einen Ideenstrom, der aus vielen Gesichtspunkten Emanzipation aufkommen lie‎ß. Und auch die Obrigkeit traf in Siebenbürgen Ma‎ßnahmen zur Modernisierung der Verwaltung, zur Aufhebung bestimmter Praktiken des Lehnswesens. Eine weitere Folge des Aufstandes war auch die Versetzung mehrerer Hundert Bauern aus dem Apuseni-Gebirge, um den Kampfgeist in Keim zu ersticken.“




    Manche Historiker vermuten hinter dem Kampfgeist des Rebellenführers Horea eine Gewisse Nähe zu den Freimaurern. Ioan Aurel Pop steht der These eher skeptisch gegenüber.



    Ich bin von dieser Theorie überhaupt nicht überzeugt, da es sehr wenige Quellen gibt, die zudem nicht allzu präzise sind. Es gibt in der Tat gewisse Hinweise darauf, aber gleichzeitig überwiegen die Gegenargumente. Man hat sehr viel über Horea geschrieben, über seine Familie. In der Boulevardpresse, die in Wien und anderen europäischen Hauptstädten immer mehr Zulauf fand, dort, wo das Publikum das Ungewöhnliche suchte, gab es Nachrichten über Frau Horea. Sie soll Hüte wie in Paris und hohe Absätze getragen haben. Sie war aber eine Bäuerin. Deshalb müssen diese Vermutungen über die Zugehörigkeit Horeas zu den Freimaurern mit grö‎ßter Zurückhaltung betrachtet werden, weil man nicht einmal genau bestimmen kann, ob Horea schreiben und lesen konnte. Es gibt noch eine kleine Kirche, die er dekoriert haben soll, wo eine eingeschnitzte kyrillische Inschrift offenbar die ‚Arbeit von Horea Ursu‘ belegt. Wir wissen aber nicht genau, ob die Inschrift von ihm stammt. Er war ein aufgeklärter Bauer, der als Anführer von Massen geboren wurde, es ist allerdings sehr unwahrscheinlich, dass er den Freimaurern hätte beitreten können. Denn die Freimaurerlogen hatten eine bestimmte Struktur und strenge Aufnahmekriterien. Es gibt also keine klaren Beweise für diese These und ich glaube nicht, dass der Aufstand in irgendeiner Hinsicht unzertrennlich zu seiner nachgesagten Zugehörigkeit zu den Freimaurern in Verbindung steht.“




    Horea, Cloşca und Crişan sind jedenfalls als Kämpfer für Würde und Gleichheit in die Geschichte eingegangen. Und das vor dem Hintergrund eines Jahrhunderts, das die Erfüllung höchster Ideale in glänzender Manier in Aussicht stellte. Die Anführer des Bauernaufstandes wählten eine radikale Lösung, die von der Mehrheit der Bauern nicht angenommen wurde, jedoch der Ausdruck einer Überzeugung jener Zeiten war.

  • La révolte paysanne de Horea, Closca et Crisan

    La révolte paysanne de Horea, Closca et Crisan

    Dirigés par les paysans Horea, Cloşca et Crişan, les révoltés ont mis le feu à des résidences nobiliaires et tué les nobles qui se sont opposés à eux. La révolte a pris fin le 30 janvier 1785, par la capture des trois chefs.



    Nous avons discuté avec lacadémicien Ioan Aurel Pop, historien et professeur à lUniversité Babeş-Bolyai de Cluj, de la révolte dil y a 230 ans. Il a indiqué les idées constituant la toile de fond de la révolte : « Nous sommes à la fin du XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, marqué par dimportants ferments révolutionnaires. Noublions pas que la révolte a éclaté cinq ans avant la grande Révolution française, à une époque où les idées révolutionnaires se répandaient en Europe et dans les futurs Etats Unis dAmérique. Les idées des Lumières, de Jean-Jacques Rousseau à Voltaire, circulaient dun bout à lautre de lEurope, des idées de liberté, dégalité, de fraternité. Or, à ce moment-là, la Transylvanie était située dans un empire dEurope centrale. Et même si les leaders de la révolte, Horea, Cloşca et Crişan et dautres étaient avant toute chose des paysans, certains dentre eux étaient illettrés ou presque, ces idées étaient arrivées jusquà eux. Une atmosphère a été créée, censée conduire à éliminer certaines obédiences de type féodal, allant jusquu refus de payer certaines obligations qui pesaient sur les épaules des paysans. Il y avait un désir général de plus déquité, le désir de responsabiliser les facteurs politiques. Une idée très généreuse était que par lécole et léducation on peut arriver à la liberté. »



    Les historiens considèrent que les Lumières ont été la période où lidée nationale est née. Ioan Aurel Pop partage cette idée à légard de la révolte paysanne de 1784-1785 : « Il y a eu une dimension nationale de la révolte parce que les paysans révoltés étaient, dans leur majorité écrasante, Roumains. Les maîtres des terres, les nobles, étaient, dans leur majorité écrasante, Hongrois. Dans les points culminants de la révolte, être paysan était synonyme dêtre Roumain, et être noble était synonyme dêtre Hongrois. Bien des fois, les slogans interféraient, les paysans ne criaient pas toujours : luttons contre les nobles, mais : luttons contre les Hongrois qui nous oppriment. Quant aux nobles hongrois, ils ne criaient pas : anéantissons les paysans, mais : anéantissons les Valaques. Dailleurs, pendant la révolte, les paysans, qui ont pris dassaut les résidences nobiliaires et ont en capturé les propriétaires, ne les ont pas tués tout simplement. Pour certains, ils ne les ont pas tués du tout, mais les ont fait jurer sur la croix roumaine, les ont obligés à endosser des vêtements roumains, les identifiant en quelque sorte avec leurs idéaux de gens opprimés. »



    Les trois chefs ont été sévèrement punis, pour servir dexemple. Ils ont été condamnés au supplice de la roue, mais Crişan sest pendu en prison, alors que Horea et Cloşca ont été roués le 28 février 1785 dans une exécution publique mémorable. Quel a été le nombre de personnes tuées et quelles ont été les suites de la révolte ? Ioan Aurel Pop : « On estime que les nobles, par leurs unités armées, et par les organes de lordre de lEmpire des Habsbourg, ont tué 450 à 500 paysans. Les paysans nont pas tué plus de 150 nobles. Les paysans ont payé trois fois plus que les nobles ; bien entendu, ils étaient aussi plus nombreux. Il est très difficile dévaluer les dégâts matériels. Pendant des révoltes, des biens sont attaquées et des résidences – détruites. En dehors des dégâts proprement-dits, la révolte a créé un mouvement didées qui a conduit à une certaine émancipation de certains points de vue, et même les autorités de la Principauté de Transylvanie ont pris des mesures de modernisation de ladministration, ont supprimé certaines pratiques féodales. Un autre effet a été que plusieurs centaines de paysans des Monts Apuseni ont été mutés, pour apaiser les ferments de la lutte. »



    Lidée que Horea, le chef des rebelles, aurait été franc-maçon a également été véhiculée. Lhistorien Ioan Aurel Pop est sceptique à légard de cette interprétation : « Vu le peu de sources dinformation et leur manque de précision, je nen suis pas convaincu. Il existe des indices à cet effet, mais il y a plus de contre-arguments. Beaucoup de choses ont été écrites sur Horea, sur sa famille. Dans la presse à scandale, qui avait commencé à exister, à Vienne et dans dautres capitales européennes, où le public était friand dinédit, des infos sont apparues comme quoi lépouse de Horea aurait porté des chapeaux comme à Paris et des chaussures à talons. Il reste une petite église travaillée par lui où il est écrit, paraît-il, « travaillé par Horea Ursu », en lettres cyrilliques, mais nous ne savons pas si lauteur en est bien Horea lui-même. Il était un paysan éclairé, né pour conduire les masses, mais il est très peu probable quil soit entré dans la franc-maçonnerie, qui avait une certaine structure et qui avait ses rigueurs pour accepter quelquun. Je ne connais pas de preuves claires à cet égard et je ne pense pas quune facette de la révolte soit indissolublement liée à la soi-disant appartenance à la franc-maçonnerie. »



    Horea, Cloşca et Crişan ont lutté pour la dignité et légalité en un siècle qui promettait radieusement les idéaux les plus hauts. Ils ont élu la solution radicale qui, même si elle na pas été partagée par la plupart des paysans, a été lexpression dune conviction de son temps.


    ( trad Ligia Mihaescu)

  • Răscoala lui Horea, Cloşca şi Crişan

    Răscoala lui Horea, Cloşca şi Crişan

    Pe 1 noiembrie 1784, cete de ţărani iobagi din Transilvania treceau la acţiune împotriva nobililor care refuzaseră să pună în practică uşurarea de îndatoriri decretată de împăratul Iosif al II-lea. Conduşi de ţăranii Horea, Cloşca şi Crişan, răsculaţii au incendiat reşedinţe nobiliare, au provocat distrugeri şi au ucis pe nobilii care li s-au opus. Pe 30 ianuarie 1785, odată cu capturarea celor trei lideri, a luat sfârşit şi răscoala.



    Am discutat despre răscoala de acum 230 de ani cu istoricul Ioan Aurel Pop, academician şi profesor la Universitatea Babeş-Bolyai din Cluj care a arătat care au fost ideile pe fundalul cărora a avut loc răscoala. ”Ne aflăm în finalul secolului al 18-lea, un secol supranumit al luminilor, un secol care a însemnat un mare ferment revoluţionar. Să nu uităm că răscoala a izbucnit cu 5 ani înainte de momentul de început al marii Revoluţii franceze, într-o perioadă în care ideile revoluţionare străbăteau Europa şi viitoarele State Unite ale Americii. Au circulat ideile iluminiştilor, de la Jean-Jacques Rousseau pînă la Voltaire, aceste idei erau de libertate, egalitate, fraternitate. Cum Transilvania era situată pe vremea aceea într-un imperiu central-european, aceste idei circulau de la un capăt al altul al Europei. Şi chiar dacă reprezentanţii răscoalei, Horea, Cloşca, Crişan şi alţii erau ţărani în primul rând, unii dintre ei semianalfabeţi sau chiar analfabeţi, aceste idei au ajuns la ei. Ele au însemnat crearea unei atmosfere care să conducă la scuturarea anumitor obedienţe de tip feudal, la refuzul de a plăti anumite obligaţii care apăsau pe umerii ţăranilor. Era dorinţa generală de mai multă echitate, dorinţa de responsabilizare a factorilor politici. O idee foarte generoasă era aceea că prin educaţie şi prin şcoală se poate ajunge la libertate.



    Istoricii consideră că Luminismul a fost perioada în care a apărut ideea naţională. Acelaşi lucru îl crede şi Ioan Aurel Pop despre răscoala ţărănească din 1784-1785 care ar fi contribuit la crearea unei identităţi naţionale româneşti.


    A existat o dimensiune naţională a răscoalei pentru că ţăranii care s-au ridicat la luptă erau în proporţie covârşitoare români. Stăpânii de pământ, nobilii, erau de asemenea în proporţie covârşitoare maghiari. În momentul desfăşurării, în punctele ei culminante, a fi ţăran era totuna cu a fi român, şi a fi nobil era totuna cu a fi maghiar. De multe ori, lozincile interferau, ţăranii nu strigau întotdeauna: hai să luptăm împotriva noibililor, ci: hai să luptăm împotriva ungurilor care ne asupresc. Iar nobilii unguri nu strigau: hai sa-i distrugem pe ţărani, ci: hai să-i distrugem pe valahi. De altfel, în timpul răscoalei, ţăranii care au asaltat reşedinţe nobiliare şi i-au prins pe nobili, nu i-au omorât pur şi simplu. Pe unii nu i-au omorât deloc, ci i-au pus să jure pe crucea românească, i-au îmbrăcat în haine româneşti, cumva identificându-i prin aceasta cu idealurile lor de asupriţi.



    Cei trei lideri au fost aspru pedepsiţi pentru a servi drept exemplu. Crişan s-a spânzurat în închisoare, în timp ce Horea şi Cloşca au fost zdrobiţi cu roata pe 28 februarie 1785 într-o execuţie publică memorabilă. Care a fost numărul celor ucişi şi ce urmări a avut răscoala? Ioan Aurel Pop. ”Se apreciază că, în total, au fost omorâţi între 450 şi 500 de ţărani de către nobili, de către unităţile lor înarmate şi de către organele de ordine ale statului habsburgic. Ţăranii n-au omorât mai mult de 150 de nobili. Cu alte cuvinte, raportul ar fi maximum de 1 la 3. Ţăranii au plătit de 3 ori mai mult decât nobilii, fireşte erau şi mai numeroşi. E foarte greu să evaluăm pagubele, dacă ne referim la cele materiale. În timpul unor răcoale, se atacă bunuri, se distrug reşedinţe. În afară de pagubele propriu-zise, răscoala a creat o mişcare de idei care a dus la emancipare din anumite puncte de vedere, şi chiar autorităţile principatului Transilvaniei au luat măsuri de modernizare a administraţiei, de înlăturare a unor practici feudale. O urmare a fost şi strămutarea câtorva sute de ţărani din Munţii Apuseni, pentru a potoli fermentul luptei.



    S-a vehiculat şi teoria ca Horea, liderul rebelilor, să fi aparţinut francmasoneriei. Istoricul Ioan Aurel Pop este sceptic faţă de această posibilitate. ”Eu nu sunt convins de acest lucru din cauza puţinătăţii surselor şi lipsei lor de preciziune. Există indicii în acest sens, dar sunt mai multe contraargumente. S-au scris foarte multe lucruri despre Horea, despre familia lui. În presa de scandal, care începuse să-şi facă loc, la Viena şi în alte capitale europene în care publicul era dornic de inedit, au apărut ştiri despre doamna Horea care ar fi purtat pălării ca la Paris şi pantofi cu toc. Or, ea era o ţărancă. De aceea, ştirile despre francmasonerie trebuie privite cu multă rezervă pentru că noi nu ştim sigur nici dacă Horea ştia să scrie şi să citească. A rămas o bisericuţă lucrată de el unde se pare că scrie lucrat Horea Ursu”, cu litere chirilice, dar nu ştim dacă el a făcut acea însemnare. El era un ţăran luminat, născut să conducă masele, dar este foarte puţin probabil că a pătruns în masonerie care avea o anumită structură şi care avea rigori la primire. Nu cunosc dovezi clare în legătură cu acest lucru şi nu cred vreo faţetă a răscoalei este legată indisolubil de aşa-numita apartenenţă la francmasonerie.



    Horea, Cloşca şi Crişan au luptat pentru demnitate şi egalitate într-un secol care promitea radios idealurile cele mai înalte. Ei au ales soluţia radicală care, deşi neîmpărtăşită de majoritatea ţăranilor, a fost exprimarea unei convingeri a timpului ei.