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  • Le Festival international du film Transilvania (TIFF), édition 2024

    Le Festival international du film Transilvania (TIFF), édition 2024

    Section: Les journées du film roumain

     

    Comme d’habitude, la section intitulée les Journées du film roumain réunit quelques-unes des productions cinématographiques autochtones les plus importantes du moment. Parmi elles, 12 long-métrages et 10 courts-métrages sont en lice pour décrocher les 3 trophées de la section : du meilleur long-métrage, du meilleur début et du meilleur court-métrage.

     

    Des films d’exception dans la compétition officielle 

     

    Tudor Giugiu, président du festival TIFF mentionne plusieurs films à ne pas rater cette année à Cluj :

    « Je dois vous dire que plusieurs films arriveront à Cluj directement depuis Cannes. Il s’agit de « Kinds of Kindness » de Yorgos Lanthimos, avec Emma Stone pour protagoniste, un film qui a figuré dans la compétition officielle du festival français et qui fait partie aussi de notre sélection cette année. S’y ajoute sans doute le film roumain « Trois km jusqu’à la fin du monde » d’Emanuel Pârvu, distingué cette année du prix Queer Palm à Cannes. D’ailleurs, ce film sera projeté en première en Roumanie, à Cluj-Napoca, Place de l’Union. Par ailleurs, on est très heureux d’avoir à l’affiche de cette édition du TIFF  le film de Todd Haynes « May / December » dans la section intitulée Supernova. C’est un film merveilleux, dans lequel jouent Natalie Portman et Julianne Moore. Toujours dans la section Supernova il y a un autre film célèbre mais qui n’a pas encore été vu en Roumanie – « Sans jamais nous connaître / All of Us Strangers », d’Andrew Haigh. Notre programme inclut aussi une pellicule projetée au Festival du Film de Berlin, « Cuckoo » de Tilman Singer. Notre programme se poursuit par la section « No Limit », très recherchée par les amateurs du cinéma. Puis, la nouveauté de cette édition est la section « Game On » qui est en quelque sorte liée au Championnat d’Europe de foot qui se tient en même temps que notre festival. Elle comporte des films à thématique sportive, dont « Nasty ». D’ailleurs je me réjouis beaucoup du fait que ce documentaire sur la carrière du grand joueur de tennis roumain Ilie Nastase, que j’ai réalisé moi-même aux côtés de Cristian Pascariu et Tudor D. Popescu, soit projeté au TIFF en présence d’Ilie Nastase lui-même. On ne saurait oublier non plus la section « 3×3 », pour laquelle le directeur artistique du festival, Mihai Chirilov, propose une rencontre avec 3 grands réalisateurs : le Français Claude Sautet, Ryûsuke Hamaguchi – qui est une révélation du festival de Cannes, et le réalisateur italien Daniele Luchetti. Enfin dans la section des Films Magyars, nous sommes heureux de faire venir à Cluj un merveilleux film – « Without air (Sans air) » (Elfogy a levegő), de Katalin Moldovai. Il a reçu de nombreux prix pour son histoire inspirée d’un fait réel qui s’est passé à Turda. Et j’espère bien qu’il aura encore plus de spectateurs.» 

     

    Deux compétitions, plusieurs trophées

     

    TIFF est non seulement une occasion de voir d’excellents films, mais aussi une compétition. 12 productions internationales sont en lice cette année pour le Trophée Transilvania et pour les autres prix de la compétition officielle. En même temps, 10 films sont en compétition pour remporter le prix de la section des documentaires intitulée « What’s Up Doc ».

     

    Mihai Chirilov, le directeur artistique du festival nous donne des détails sur ces deux compétitions du TIFF :

    « Les deux concours sont consacrés aux réalisateurs se trouvant à leur premier ou 2e film. En fait, l’objectif en est de découvrir de nouveaux talents. Je suis ravi d’avoir dans la compétition officielle deux cinéastes qui ont déjà été primés au TIFF pour leurs créations de début et qui ont fait un tout aussi bon travail avec leur 2e film. Parmi eux, je mentionnerais Carolina Markowicz, qui a reçu le prix de la meilleure réalisation à l’édition précédente pour son film « Charcoal», un de mes préférés en 2023. Cette année, elle revient avec une nouvelle production « Toll » (Pédagio). S’y ajoute le cinéaste indien Vinothraj Palani, auteur du film « Pebbles », qui revient au TIFF avec un film extraordinaire intitulé « The Adamant Girl ». Il convient aussi d’ajouter que la compétition internationale réunit 7 débuts sur les 12 films en lice. S’y ajoute un film roumain, après plusieurs éditions sans productions autochtones. Il s’agit de « Where Elephants Go » (Où vont les éléphants) et c’est le 2e film du couple Gabi Virginia Șarga et Cătălin Rotaru. C’est un mélange de genres : mélodrame, comédie noire, métadiscours sur le cinéma, le tout garni d’une approche extraordinaire de la part des réalisateurs. »   

     

    Autant de films exceptionnels cette année encore au Festival international du Film Transilvania (TIFF), devenu un événement de référence dans le monde du cinéma international et un des moments les plus importants de Roumanie. Il est organisé par l’Association pour la Promotion du Film Roumain et par l’Association du Festival du Film Transilvania. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 06.06.2024

    06.06.2024

    Salaires  – Le gouvernement de Bucarest doit approuver ce jeudi l’augmentation du salaire minimum brut national de 3 300 à 3 700 lei (environ 740 euros), à compter du 1er juillet. On estime que plus de 1,8 million de salariés bénéficieront de cette augmentation.

     

    Aéroport – L’Aéroport international Avram Iancu de Cluj-Napoca (centre-ouest) dispose d’un nouveau terminal qui permet désormais de reconfigurer les flux Schengen et non-Schengen. Grâce à ce projet, cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 346 millions d’euros, la capacité de l’aéroport augmentera à 4,5 millions de passagers par an. Toujours à Cluj, les travaux ont également démarré sur la première ligne de métro construite en Roumanie en dehors de Bucarest. Cette ligne pourra transporter entre 15 000 et 20 000 passagers par heure. Les premières stations de métro devraient être achevées d’ici 2026, et l’ensemble du projet devrait être terminé à l’horizon 2031. Ces travaux sont également cofinancés par l’Union européenne dans le cadre du PNRR.

     

    Election européenne – Les bureaux de vote ont ouvert aujourd’hui aux Pays-Bas, le premier pays où commence le scrutin pour le Parlement européen, des élections prévues du 6 au 9 juin sur l’ensemble de l’UE. Quelque 370 millions de personnes sont attendues aux urnes dans les 27 États membres d’ici à dimanche. Les analystes prévoient une avancée significative des partis d’extrême droite et eurosceptiques, en raison des frustrations liées à la hausse du coût de la vie, à la migration et aux politiques environnementales de plus en plus impopulaires. En Roumanie aussi, l’élection pour le Parlement européen est prévu dimanche, simultanément avec les élections locales. La Roumanie dispose de 33 sièges de députés européens, proportionnellement à sa population.

     

    Livre –  La 83e édition du Salon du Livre de Madrid se poursuit jusqu’au 16 juin, avec une très riche présence de la Roumanie. L’Institut culturel roumain, aux côtés du Centre national du livre et de l’ICR Madrid, organisent cette participation, avec le soutien du ministère de la Culture et de l’Ambassade de Roumanie en Espagne. Parmi les protagonistes de ces événements, mentionnons les écrivains de renom, tels Gabriela Adameşteanu, Eugen Barz, Aura Christi, Nichita Danilov, Cristian Fulaş, Miguel Gane, Stejărel Olaru, Radu Paraschivescu, Radmila Popovici, Andreea Răsuceanu, ainsi que Corina Sabău, journaliste à Radio Roumanie Internationale.

     

    Paris – Des dizaines de chefs d’État et de gouvernement participent aujourd’hui, en France, aux cérémonies du 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie, un moment décisif pour la défaite de l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Aux côtés du président français Emmanuel Macron, l’on retrouvera notamment le roi Charles de Grande-Bretagne, les présidents américain Joe Biden et ukrainien, Volodymyr Zelensky, ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président russe Vladimir Poutine n’a pas été invité à la cérémonie en raison de l’invasion de l’Ukraine. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Paris, à cette occasion le président ukrainien doit s’entretenir avec son homologue américain et il sera également reçu par le président Emmanuel Macron, vendredi, avant de s’adresser au plénum du Parlement français. Et c’est toujours  Paris que, Biden et Macron discuteront samedi du soutien à long terme à l’Ukraine envahie par les troupes russes et de la coordination étroite des alliés face aux crises internationales.

     

    Tennis – La paire roumano-ukrainienne Gabriela Ruse/Marta Kostiuk s’est qualifiée sans jouer dans les demi-finales de l’épreuve féminine de double du tournoi de tennis de Roland Garros, suite au forfait des Russes Mirra Andreeva/Vera Zvonareva dans les quarts de finale. Il s’agit de leur deuxième demi-finale de double-dames d’un tournoi du Grand Chelem, après celle de l’Open d’Australie en 2023. En demi-finale, Ruse et sa partenaire affronteront les Italiennes Jasmine Paolini/Sara Errani, têtes de série numéro 11.

     

    Météo – Il fait beau en Roumanie ce jeudi, avec un peu de pluie attendue dans la soirée et de maxima qui grimperont jusqu’à 31 degrés. 30 degrés à midi à Bucarest.

     

  • Les prix des logements sont à la hausse

    Les prix des logements sont à la hausse

    Un marché immobilier à la hausse

     

    Le marché immobilier de Roumanie commence à reprendre du poil de la bête, en témoigne le fait que les nouveaux appartements de Bucarest, la capitale, sont devenus plus chers. D’ailleurs c’est ici que l’on constate la hausse la plus rapide des prix des nouveaux logements. Concrètement, il s’agit d’une différence de prix de 17 % par rapport à la même période de 2023, à en croire une récente étude à ce sujet réalisée par un site immobilier. C’est la hausse de la demande qui a favorisé la croissance des prix du logement à travers le pays. En voici quelques exemples.

     

    Bucarest – la hausse la plus rapide des prix cette année

     

    A Bucarest, le prix moyen d’un m² utile tourne autour des 1 850 euros, soit une hausse de 5 % en un seul mois. Cela témoigne de l’intérêt croissant pour les nouvelles propriétés de la capitale au premier trimestre de 2024. Il s’agit plus précisément d’une croissance de 22 % de la demande par rapport aux 3 premiers mois de l’année dernière. Précisons aussi que l’intérêt pour les logements nouvellement construits avance plus rapidement que celui pour les appartements situés dans des immeubles anciens.

     

    Cluj-Napoca : les logements les plus chers de Roumanie

     

    Direction le centre-ouest de la Roumanie, à Cluj-Napoca, important centre économique, universitaire et culturel du pays. Ici, le prix moyen demandé pour un m² utile a atteint les 2 874 euros. Notons la différence de plus de 1 000 euros par rapport à Bucarest ! En même temps, il y existe une différence de seulement 164 euros par m² utile entre les nouveaux et les anciens appartements de Cluj. D’où l’intérêt croissant pour les nouvelles constructions en début de cette année. Pourtant, ce sont les logements anciens qui ont la cote, étant les plus recherchés par les habitants de cette ville.

     

    Brasov : les apparts anciens sont à 18 % plus chers

     

    Même tendance au cœur de la Transylvanie, à Brasov, où les prix des logements ont augmenté de 12 % par rapport au premier trimestre de l’année dernière. Ici, pour un appartement finalisé ces 5 dernières années, il faudra débourser en moyenne 2 211 euros par m² utile. A noter que c’est toujours plus cher qu’à Bucarest. Et même si les nouveaux logements coûtent toujours plus cher, ce qui est normal en fin de compte, les vendeurs ont quand même demandé des prix 18 % plus élevés cette année pour les appartements anciens.

     

    Timisoara : des logements à 15 % plus chers qu’en 2023

     

    On ne saurait oublier l’ouest du pays. A Timisoara aussi, autre pôle universitaire et économique important, les prix des logements dépassent ceux de la capitale, après une croissance de 15 % des tarifs survenue ces 12 derniers mois. En fait, après Bucarest, c’est à Timisoara que les prix ont le plus augmenté. Si bien que le m² utile y coûte environ 1 885 euros.

     

    Des prix plus accessibles dans l’est du pays, à Constanta et à Iasi

     

    Pour des prix plus accessibles, il faudra se rendre dans le sud-est et dans l’est de la Roumanie.

     

    Par exemple, à Constanta, dans le sud-est, les prix ont très peu varié ces 12 derniers mois, tournant autour des 1 733 euros le m² utile. Ici, les acheteurs ont manifesté un intérêt net pour les propriétés nouvellement construites.

     

    Enfin, à Iasi (nord-est) un m² utile coûte en moyenne 1 629 euros, soit 12 % de plus que l’année dernière. Les prix de logements anciens sont à la hausse aussi : 13 % de plus par rapport à 2023. Les prix plus attractifs qu’ailleurs pourraient expliquer la hausse de 15 % de la demande de logements sur le marché de Iasi, qui est en fait la plus importante de toutes les grandes villes de Roumanie. Cette demande a notamment visé les logements récents.

     

    Voici donc le top 3 des villes les plus chères de Roumanie côté logements : Cluj-Napoca avec 2 874 euros le m², Brasov avec 2 211 euros le m² et Timisoara avec 1885 euros le m². C’est à peine en 4e position, avec 1 850 euros par m² que l’on retrouve cette année la capitale, Bucarest. (trad. Valentina Beleavski)