Tag: coalition au pouvoir

  • 02.11.2018 (mise à jour)

    02.11.2018 (mise à jour)

    Réunion – Présente à la réunion de haut
    niveau Roumanie – Bulgarie – Serbie – Grèce – Israël, qui a eu lieu dans la
    ville bulgare de Varna, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a
    déclaré, ce vendredi, que, dans les discussions, elle avait souligné la
    nécessité de faire davantage d’efforts pour soutenir la sécurité énergétique de
    l’Europe, notamment en diversifiant les sources d’approvisionnement en énergie
    et en accélérant les interconnexions. Pour ce qui est des transports, Mme
    Dăncilă a réaffirmé l’intérêt de la Roumanie pour la constitution d’un groupe
    de travail qui analyse les études de faisabilité pour la construction
    d’autoroutes et de nouveaux ponts sur la Danube. A la réunion Varna, ont
    participé la chef du gouvernement roumain, Viorica Dăncilă, ses homologues de
    Bulgarie et de Grèce, Boiko Borisov et Alexis Tsipras, le président de la
    Serbie, Aleksandar Vucic, et le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

    Collectif budgétaire – Les
    leaders de la coalition au pouvoir à Bucarest, formée par le PSD et l’ALDE, ont
    discuté ce vendredi du collectif budgétaire pour l’année en cours et du projet
    de budget pour 2019. Le ministre des finances, Eugen Teodorovici, a été
    lui-aussi présent à la réunion. Le président du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré
    que le ministre avait informé la coalition que le collectif budgétaire serait
    ainsi réalisé « pour que le déficit ne dépasse pas 3% du PIB ». M.
    Dragnea a encore précisé que « le rythme de croissance des recettes
    respectait le calendrier établi » et que l’exécution budgétaire sur les
    dix premiers mois de cette année « indiquait une hausse de 75% des
    investissements par rapports aux dix premiers mois de l’année passée », de
    9 milliards de lei (plus de 1,9 milliards d’euros) en 2017 à 16 milliards de
    lei (plus de 3,4 milliards d’euros) cette année. Par ailleurs, le leader des
    sociaux-démocrates roumains a annoncé que l’ordonnance concernant la création
    du Fonds souverain d’investissements serait adoptée par le gouvernement la
    semaine prochaine. Il s’agit de créer un instrument d’investissements
    financiers dans des actions ou des participations à des projets ou compagnies
    qui font du profit, un segment du marché financier roumain qui n’est pas
    couvert actuellement.

    Beijing – En
    visite officielle en Chine, le ministre roumain pour le milieu d’affaires,
    Ştefan-Radu Oprea, a rencontré vendredi le ministre adjoint du commerce
    chinois, Ren Hongbin. Les deux dignitaires ont signé le protocole de la 27e
    Session de la Commission intergouvernementale Roumanie/Chine, qui définit les
    principales lignes directrices des relations bilatérales. La réduction du
    déficit commercial dans les relations avec la Chine a été un des thèmes abordés
    par la partie roumaine. Pour améliorer les relations commerciales bilatérales,
    les parties ont convenu de constituer un groupe de travail. Selon le communiqué
    du ministère de Bucarest, la Roumanie envisage de passer le cap d’un milliard
    d’euros d’exportations en Chine, en 2019.

    Défense – Le
    ministre roumain de la défense, Mihai Fifor, a affirmé ce vendredi que la
    Roumanie avait atteint ses objectifs pour 2018 en matière d’équipements de
    l’armée. Il a souligné que sur ce plan aussi la Roumanie était un partenaire
    solide de l’OTAN. M. Fifor a rappelé que le gouvernement roumain avait alloué,
    pour la deuxième année consécutive, 2% du PIB à la défense. Le ministre a
    encore précisé que les militaires roumains continuaient d’être présents sur des
    théâtres d’opérations, ainsi qu’en Pologne dans le cadre d’un partenariat de
    l’OTAN.

    Milieu d’affaires
    – Le milieu d’affaires de Roumanie traverse une période marquée par de nombreux
    défis mais également par des opportunités, une période qui exige une capacité
    d’adaptation à travers l’innovation, la recherche et le soutien à l’esprit
    entrepreneurial, a déclaré vendredi
    Florin Jianu, président du Conseil national des PME. 2018 est l’année de tous
    les défis, a poursuivi M Jianu, que ce soit dans le domaine des fonds européens
    ou des subventions supplémentaires allouées aux PME de la part du ministère de
    ressort. Florin Jianu considère que 2019 doit marquer un tournant dans la
    simplification administrative. Selon M Jianu, les politiques publiques doivent
    également se concentrer sur le marché du travail, la fiscalité et l’éducation.
    La ministre aux Fonds européens, Rovana Plumb, a admis que le milieu d’affaires
    a besoin de politiques publiques issues d’un dialogue véritable pour qu’il
    puisse continuer à contribuer au développement de la Roumanie.

    Protestations – Une
    centaine de travailleurs des usines sidérurgiques ArcelorMittal Hunedoara
    (sud-ouest de la Roumanie), ont protesté, ce vendredi, contre le retard pris
    par les négociations sur la majoration de leurs salaires. Ils affirment que, si
    le salaire minimum continue de monter en Roumanie, la plupart d’entre eux
    seront payés au salaire minimum l’année prochaine. Le syndicat ‘Siderurgistul’ informera
    officiellement de la situation actuelle le Comité européen d’entreprise
    d’ArcelorMittal, qui se réunira à Luxembourg, la semaine prochaine – a déclaré
    le leader du syndicat, Petru Vaidoş. Les travailleurs des usines ArcelorMittal
    Hunedoara ont déjà manifesté leur mécontentement le 18 octobre dernier. ArcelorMittal
    Hunedoara emploie actuellement environ 700 personnes.

    Justice – Le
    procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, a demandé au tribunal la
    suspension de la procédure de révocation le concernant, démarrée par le
    ministre de la justice, Tudorel Toader. M. Lazăr a aussi déposé, au ministère
    de la justice, une plainte préalable contre le rapport d’évaluation dont il
    fait l’objet et qui est signé par le ministre Tudorel Toader. Le ministre de la
    justice a déclenché, le 24 octobre dernier, la procédure de révocation de ses
    fonctions du procureur général, lui reprochant 20 faits dont celui d’avoir
    signé, en 2016, un protocole secret avec le Service roumain de renseignement
    interne (SRI).

    Dacia – En France,
    les nouvelles immatriculations de véhicules de la marque Dacia ont augmenté de
    près de 20%, à plus de 10.000 unités au mois d’octobre, selon les données
    publiées vendredi par le Comité des Constructeurs français d’Automobiles. Entre
    les mois de janvier et d’octobre, les ventes ont enregistré une augmentation de
    plus de 21%, à près de 118.300 unités. Le fabricant roumain d’automobiles, Dacia,
    a été repris par Renault en 1999. En 2004, Dacia lance sur le marché le modèle Logan,
    qui devient très vite un franc succès. Depuis, Dacia est devenu un joueur de
    plus en plus important sur le marché automobile européen.

    Météo – Il
    fera très chaud dans les régions du nord, du nord-ouest et du centre de la
    Roumanie, ou des nuages apporteront quelques gouttes de pluie. Sur le reste du
    territoire, les températures dépasseront de peu les moyennes pluriannuelles.
    Samedi, les maximales de la journée se situeront entre 15 et 25°.

  • Tensions au sein de la coalition au pouvoir

    Tensions au sein de la coalition au pouvoir


    L’actuelle coalition au pouvoir de Roumanie semble refaire la destinée de toutes les alliances et coalitions qui se sont succédé tout au long de la période post-communiste. A l’instar de la Convention démocrate, 1996-2000, ou de l’Alliance «Justice et Vérité», 2004-2008, l’Union Sociale-Libérale paraissait indestructible à ses débuts, lorsqu’elle se trouvait en opposition. Maintenant, qu’elle est au pouvoir, l’Union commence à se fissurer. Réunis sous le même sigle, le PSD et le PNL remportaient, il y a un an les législatives, sur le score imbattable de 70% des voix.



    En fait, ils ont été plébiscités sur la toile de fond de l’aversion croissante de l’électorat à l’égard du président Traian Băsescu et de son parti, le PDL. Dans les rangs de l’opposition, on retrouve, à part les démocrates-libéraux, la très discrète UDMR et le Parti du Peuple — Dan Diaconescu, populiste, que personne ne prend trop au sérieux, ni même son propre électorat. Et voilà que l’USL entend chasser la monotonie, en inventant sa propre opposition intérieure.



    Lundi, le premier ministre social–démocrate Victor Ponta a jugé de son devoir d’affirmer que les sociaux-libéraux devraient rester unis pour accomplir les objectifs clamés pendant la campagne électorale. Sa déclaration fait suite à la dispute, truffée d’accusations mutuelles de mensonge, avec le président libéral du Sénat, Crin Antonescu. Les deux leaders de l’USL tiennent des propos contradictoires au sujet du projet de loi de l’amnistie et de la grâce de certaines peines.



    La société civile ayant désapprouvé cette initiative, Ponta affirme qu’Antonescu, celui-même qui à présent désavoue publiquement l’amnistie, aurait demandé, en aparté, que le cabinet adopte le texte par ordonnance d’urgence.



    Victor Ponta: Je lui ai bien sûr répondu que je n’étais pas d’accord avec l’ordonnance d’urgence sur une question pareille, mais ce ne serait pas pour la première fois que monsieur Antonescu tienne des propos divergents devant ses confrères, d’une part, nous autres et la presse, de l’autre. On s’y est déjà fait.”



    A son tour, Crin Antonescu met en garde contre le fait, que si ces échanges continuent dans ce même registre, alors il faudra prendre en compte le risque d’une rupture de l’alliance.



    Crin Antonescu: Aussi longtemps qu’elle a reposé sur une très bonne relation personnelle, laquelle d’ailleurs relève toujours de la politique, l’USL a fort bien marché. Aujourd’hui, la situation est toute autre, mais j’espère qu’elle trouvera les ressources lui permettant d’aller de l’avant. »



    De l’avis des analystes, la nouvelle dispute des alliés est le prélude de la rupture prochaine, qui adviendrait dans l’année électorale 2014. Aux élections pour le Parlement européen, prévues au printemps prochain, le PSD et le PNL, affiliés à des familles idéologiques différentes, vont déposer leurs candidatures sur des listes séparées.



    Fin 2014, il y aura les présidentielles, soit les élections à l’enjeu politique le plus important en Roumanie. C’est vrai que le candidat officiel de l’USL à la présidence de la République est Crin Antonescu, mais on a du mal à croire que le PSD, premier violon dans la coalition, se refuserait le droit d’avoir son propre présidentiable. Et ce d’autant plus que, même s’il n’est pas candidat formel aux présidentielles, Ponta recueille le plus grand nombre d’intentions de vote dans les sondages d’opinion. ( trad.Mariana Tudose)