Tag: Coalition pour le développement de la Roumanie

  • L’économie et le milieu d’affaires

    L’économie et le milieu d’affaires

    Le président roumain
    Klaus Iohannis a sommé mercredi le gouvernement de Bucarest de prendre des
    mesures de consolidation rapide des finances publiques et de la collecte des recettes
    budgétaires, alors que, souligne le chef de l’Etat, « les vulnérabilités
    se creusent ».

    La prise de parole du président a eu lieu à la séance
    plénière de la Coalition pour le développement de la Roumanie, une initiative
    privée, apolitique, qui réunit les patronats roumains, les investisseurs
    étrangers, et les ambassades des Etats membres de l’UE, des Etats-Unis et du
    Canada. Le président Iohannis soutient que le Parti social-démocrate, le
    principal parti de la coalition au pouvoir en Roumanie, a négligé les
    investissements en privilégiant une politique des effets à court terme dont nous
    subirons tous les effets. Klaus Iohannis a affirmé que le milieu d’affaires a été,
    ces derniers temps, bouleversé par les mesures hasardeuses et inopportunes. Les
    investisseurs et les employeurs privés ressentent de manière aiguë le besoin de
    disposer d’une infrastructure moderne et développée, a encore précisé le chef
    de l’Etat. Klaus Iohannis a expliqué que par infrastructure il n’entendait pas seulement
    les autoroutes, mais aussi tout ce qui définissait un niveau de vie moderne
    pour les citoyens : hôpitaux, écoles, voie ferrée, aéroports, infrastructure
    pour l’eau, le gaz et l’électricité, infrastructure digitale.


    Le cumul de déficits et de déséquilibres est
    ressenti au niveau économique et ce à tous les niveaux : marché du travail, budget
    d’Etat, déficit commercial ou déficit courant, a renchérit le chef de l’Etat
    roumain. Par exemple, disait-il, le déficit commercial et le déficit courant
    mettent la Roumanie en dehors des évolutions régionales, vu que les pays voisins
    enregistrent des excédents. Nous tous ressentons les effets de la volatilité et
    de l’incertitude économiques par la dévaluation de la monnaie nationale et par la
    hausse des prix, pour arriver ainsi au taux d’inflation le plus élevé de l’Union
    européenne. En plus, a montré Klaus Iohannis, l’appétit croissant du
    gouvernement pour les emprunts nous a fait atteindre le coût le plus élevé du
    financement gouvernemental de toute l’Union.


    En revanche, lors d’un débat sur les
    investissements en 2019, la première ministre Viorica Dăncilă a annoncé que,
    selon les statistiques, la Roumanie avait enregistré la deuxième plus
    importante croissance économique de l’UE sur le premier trimestre de 2019,
    résultat auquel ont contribué presque tous les secteurs de l’économie. La responsable
    de l’exécutif roumain a ajouté que la croissance est estimée à 5,5% du PIB pour
    2019, dans les conditions d’une année agricole normale et du redressement des
    secteurs des services et des investissements. Viorica Dăncilă a déclaré que le
    gouvernement accordait une importance particulière aux investissements liés aux
    projets de développement de la Roumanie, au niveau national, mais aussi
    régional et local. Le gouvernement vise, rassure la première ministre, à mettre
    en application plus de programmes pour stimuler les investissements qui
    assurent un développement harmonieux des différentes régions du pays et dont
    bénéficient le plus de Roumains possible. (Trad. Elena Diaconu)