Tag: coeur

  • 03.11.2015

    03.11.2015

    Victimes – 32 personnes ont perdu la vie et environ 130 sont hospitalisées, dont la majorité dans un état critique, après la tragédie qui a eu lieu vendredi dans une boîte de nuit bucarestoise, selon le plus récent bilan des autorités. Le nombre des décès pourrait croître, mettent en garde les médecins, selon lesquels la composition chimique des gaz émanés par le revêtement choisi pour l’isolation phonique du club a été dévastatrice. Le gouvernement de Bucarest doit approuver aujourd’hui des aides financières d’urgence pour les familles des victimes. Selon le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, l’Etat supportera aussi les dépenses liées à la récupération des blessées. Plusieurs dignitaires se sont rendus à l’endroit de la tragédie : le président roumain Klaus Iohannis, son homologue polonais, Andrzej Duda, ainsi que de nombreux ambassadeurs étrangers. Plusieurs ambassades, dont celles des Etats Unis, de France, d’Espagne et du Royaume Uni, ont arboré les drapeaux en berne. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a ouvert des livres de condoléances dans toutes les ambassades de Roumanie à l’étranger.

    Incendie – L’incendie du Club Colectiv de Bucarest s’est produit à cause d’un spectacle pyrotechnique déroulé dans des conditions inadaptées à une telle activité, sur la toile de fond d’une salle surpeuplée, a déclaré le Parquet. Les trois actionnaires de la boîte de nuit ont été arrêtés, accusés d’homicide et de coups et blessures involontaires. Suite à cette tragédie, les règles visant l’autorisation et le fonctionnement des espaces publics seront beaucoup plus strictes car le gouvernement souhaite imposer au plus vite de nouvelles mesures de sécurité. Les autorités pourront sanctionner tant les établissements qui possèdent des avis de fonctionnement que ceux qui ne disposent pas de tels documents. Les propriétaires de boîtes qui ne respectent pas les normes en vigueur risquent des amendes qui pourraient aller jusqu’à 22.500 euros. Le gouvernement souhaite modifier par décret d’urgence la législation dans le domaine de l’autorisation pour que les bars, clubs et restaurants ne puissent plus fonctionner uniquement sur base de déclaration sur l’honneur de la part des propriétaires en matière de conditions de sécurité.

    Banque centrale – Les réserves en devises de la Banque centrale de Roumanie ont augmenté au mois d’octobre de 8,61% par rapport au mois précédent, dépassant les 31,5 milliards d’euros. La dimension des réserves en devises tente de trouver un équilibre entre le besoin d’assurer les marchés internationaux que le pays est à même d’effectuer ses payements à l’échéance et celui de maintenir les coûts de cette réserve à un niveau raisonnable, expliquent les spécialistes de la Banque centrale. L’institution précise dans un communiqué que la réserve d’or de la Roumanie s’est maintenue à 103,7 tonnes, sa valeur se situant à près de 3,5 milliards d’euros.

    Reine – Le cœur de la Reine Marie sera déposé aujourd’hui dans la pièce d’or du Palais de Pelisor de Sinaia. Les cérémonies militaires organisées à l’occasion du retour du cœur de la Reine démarreront aujourd’hui devant le Musée national d’histoire de Bucarest. Le cœur de la reine, posé dans un écrin couvert des drapeaux de la Roumanie et du Royaume Uni sera porté ensuite du Musée d’histoire à Sinaia par des soldats du Régiment de garde « Michel le Brave ». La famille royale de Roumanie, les représentants du gouvernement, de l’Eglise et de l’armée participeront aux cérémonies organisées au palais de Pelisor, où la reine est décédée en 1938. Maria Alexandra Victoria de Saxe-Coburg-Gotha a été grande princesse du Royaume Uni et d’Irlande, nièce de la Reine Victoria du Royaume-Uni. Elle fut la deuxième Reine de Roumanie, l’épouse du Roi Ferdinand.

    Chisinau – Les négociations en vue de former une nouvelle coalition gouvernementale se poursuivent aujourd’hui en République de Moldova. L’exécutif pro-européen de Chisinau, formé par les démocrates, les libéraux et les démocrates-libéraux et dirigé par Valeriu Strelet a été destitué la semaine dernière suite à une motion de censure initiée par les socialistes et les communistes et soutenue par le Parti Démocrate. Le président Nicolae Timofti a désigné le vice-premier ministre libéral Gheorghe Brega aux fonctions de premier ministre par intérim.

    Visite –
    Le président roumain, Klaus Iohannis, a reçu aujourd’hui à Bucarest son
    homologue polonais, Andrzej Duda. Le leader polonais aura également une
    entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. Mercredi, Duda et
    Iohannis dirigeront la réunion au sommet des pays de l’Europe Centrale et de
    l’Est qui se déroulera en présence de l’adjoint au secrétaire général de
    l’OTAN, Alexander Vershbow. Y participeront les présidents bulgare, estonien,
    letton, lituanien, slovaque, hongrois et le président de la Chambre des députés
    de la République Tchèque.

  • Le “Regard” qui s’entend

    Le “Regard” qui s’entend

    Cette semaine, votre magazine dactualité alternative reçoit de bons amis, car nous allons nous intéresser au dernier numéro de “Regard”, le bimestriel francophone le plus important imprimé en Europe du sud-est. Vous le savez, il est publié à Bucarest et sa particularité est doffrir un point de vue alternatif sur la Roumanie et sa région, celui de journalistes français et francophones basés dans le pays. Son dernier numéro va droit au cœur, comme il lannonce déjà sur son couverture. Au cœur de qui, au cœur de quoi, nous allons le découvrir tout de suite avec notre invité, Laurent Couderc, rédacteur en chef de “Regard”


  • Un marathon pour « Le cœur des enfants »

    Un marathon pour « Le cœur des enfants »


    Considérée une véritable épreuve mythique, le Marathon des Sables s’est déroulé ce printemps aussi, du 6 au 12 avril. Depuis 1986, date de sa première édition, cette course à pied est devenue de plus en plus populaire parmi les coureurs, notamment en raison des conditions draconiennes imposées aux participants. Les athlètes sont en autosuffisance, cest-à-dire qu’ils doivent porter leur sac à dos, d’une dizaine de kilos de nourriture, vêtements, sac de couchage et matériel de survie. L’organisation ne fournit que de l’eau, entre 10 et 12 litres par jour, en fonction des étapes, et l’hébergement de nuit, dans des tentes du bivouac. Pour la quatrième édition consécutive et pour la troisième fois appuyé par l’Association Inima copiilor (Le cœur des enfants), le Roumain Paul Dicu a participé à la course de 250 km en six jours, à travers le désert du Sahara.



    Qu’est-ce qui a poussé ce coureur à relever un tel défi ? « Comme les années précédentes, j’ai décidé de participer à la course, cette année aussi, pour soutenir l’Association « Le cœur des enfants » qui organise une collecte de fonds au bénéfice des enfants souffrant de maladies cardiaques. C’est grâce à eux que l’Hôpital Marie Curie de Bucarest s’est vu doter d’une section de chirurgie pédiatrique et d’une autre de soins intensifs. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu participer à la course, une raison très pertinente, j’oserais dire. Ce n’est pas une obligation, mais un devoir d’honneur. Puisque les membres de l’Association sont des personnes absolument extraordinaires qui méritent vraiment que je continue à courir.»



    Tout a commencé il y a trois ans quand un ami de Paul a voulu savoir si le coureur ne serait pas intéressé de participer à la course au bénéfice de l’Association Le cœur des enfants. A partir de ce moment là, la petite ONG a lancé la campagne « Pas à pas avec Paul. Courir pour aider les enfants cardiaques ». « L’idée de la campagne humanitaire c’était que chaque kilomètre parcouru rapporte à l’Association la somme de deux euros. Mais, le sponsor principal a décidé d’augmenter cette petite somme, ce qui nous a rapporté au final quelque 25.000 euros. Entre 1350 et 1400 personnes, y compris des ouvriers travaillant sur des plates-formes pétrolières, ont accepté de courir au bénéfice des enfants cardiaques, un nombre de coureurs qui a largement dépassé celui des éditions précédentes. C’était vraiment fantastique. J’ai reçu plein de messages d’encouragement de la part des inconnus qui me disaient de tenir bon et de continuer à courir ».



    Bien que les conditions soient dures et les participants à cet ultra marathon très persévérants, la course n’est nullement sportive. Détails avec Paul Dicu: « Cette course est conçue comme une histoire de solidarité ; elle ne raconte pas des choses sur vous, sur vos performances, sur le classement, sur les médailles. Ce marathon a été initié par Patrick Bauer, il y a 29 ans ; il a voulu prouver au monde combien il est beau de courir pour une cause et ce que l’on peut faire avec. Depuis, la moitié des participants courent dans le cadre d’actions caritatives ou ayant, eux mêmes, des problèmes de santé. Parmi eux, il y a des malades du cancer, des non-voyants, des gens qui ont perdu une jambe, c’est incroyable ce qui s’y passe. On s’en va avec une perception complètement différente de vos soi-disant problèmes. »



    Qu’est-ce qu’on devrait apprendre des expériences de ce genre ? Qu’est-ce que chacun de nous pourrait faire pour aider ses semblables ? Paul Dicu : « Moi, j’inscrirais cette course dans un programme obligatoire. Chaque être humain devrait y participer, pour se rendre compte de ce qu’est l’autre, se rendre compte ce que devrait être la relation avec les personnes qui se trouvent à côté de lui, se rendre compte qu’il ne s’agit pas de lui-même, mais de ce qu’il peut faire pour les autres. Pareillement, la campagne de notre association « Le cœur des enfants » ne nous concerne pas, nous ; il ne s’agit pas de faire savoir qui nous sommes et ce que nous faisons, mais effectivement d’aider les autres. Malheureusement, des enfants avec des problèmes cardiaques ont existé et continue d’exister et tout le monde me demande pourquoi je continue à participer à ce marathon. La réponse est simple : parce qu’il y a encore des enfants cardiaques. Qu’est-ce que cette course nous apprend ? Elle nous apprend à donner, tout simplement, à être généreux sans rien attendre en échange. Il y a des personnes qui ont des problèmes et alors qu’est-ce qu’on peut faire ? On peut courir avec Paul, on peut offrir une somme modique en envoyant un texto au numéro 8861, on peut offrir les 2% de l’impôt sur le revenu pour soutenir une noble cause et comprendre qu’avec cet argent on peut rendre l’existence de ces enfants plus facile. » (Trad.:Ioana Stăncescu, Dominique)