Tag: collège

  • André Biot (Belgique) – L’examen de fin de collège

    André Biot (Belgique) – L’examen de fin de collège

    Près de 148 500 élèves s’y sont présentés cette année. Les résultats nationaux finaux ont été publiés le 30 juin, après presque 22 000 contestations — un chiffre record. Il faut savoir qu’en Roumanie, les notes sont sur 10, 10 étant la meilleure, et il faut avoir une moyenne supérieure à 5 pour passer. Ainsi, au niveau national, 122 300 élèves ont réussi cet examen, soit un taux de réussite de 82,4 %. Cette année, il y a près de 28 000 élèves de plus qui ont obtenu des moyennes supérieures à 5, par rapport à l’année dernière, a déclaré le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu. 17,6 % des élèves ont eu des moyennes inférieures à 5. Une bonne chose, c’est que le nombre des moyennes générales de 10/10 s’est accru aussi, pour arriver à 237.



    Toutefois, il faut reconnaître que les sujets ont été adaptés à la pandémie, et ceux qui avaient été enseignés à distance n’ont pas été retenus pour cet examen. En tout cas, la conclusion du ministre, c’est que le niveau des élèves constitue un problème grave sur l’ensemble du pays, et notamment pour ce qui est de l’usage correct de la langue roumaine. Ainsi, 57 % d’entre eux ont des problèmes quand il s’agit d’orthographier correctement les mots en roumain, or il convient de préciser que l’orthographe de notre langue est phonétique, on écrit comme on entend. Seuls 6 % des élèves ont écrit en roumain à perfection. La moyenne obtenue à cet examen représente 80 % de la moyenne d’admission au lycée, donc l’enjeu est de taille.

  • Les élèves roumains et les évaluations internationales

    Les élèves roumains et les évaluations internationales

    La pandémie actuelle,
    désastreuse à bien des égards, a pris l’éducation roumaine de court, accentuant
    ses problèmes chroniques. TIMSS 2019, l’étude internationale consacrée aux
    mathématiques et aux sciences, avait déjà mis au jour quelques-unes des failles
    de l’éducation nationale en Roumanie.
    Cette enquête, qui se déroule tous les quatre ans, est conçue par l’IEA,
    l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite scolaire. En
    Roumanie, c’est l’Université de Bucarest qui a été responsable de l’édition
    2019. Les résultats ne sont pas des meilleurs : les élèves roumains de 4e sont
    moins compétitifs que leurs collègues européens, obtenant un score moyen de 479
    points en mathématiques et de 470 en sciences par rapport à la moyenne
    internationale de 500 points. Le résultat est décevant, mais pas surprenant,
    selon les experts en éducation.








    Ce qui compte
    c’est de voir quelles sont les leçons à en tirer pour rectifier la situation,
    estime Dragoș Iliescu, professeur à l’Université
    de Bucarest et spécialiste en psychologie organisationnelle : « L’étude
    ne nous montre pas les causes de la situation actuelle. Bien sûr, nous
    regardons tous en arrière et disons que nous sommes probablement arrivés ici à
    cause de 30 ans de réformes qui ont manqué d’inspiration. Mais j’ai remarqué
    certains aspects où une intervention peut être mise en place relativement
    facilement, sans engendrer des coûts très élevés. Cette étude donne une
    notation, associée à certains aspects du système éducatif. Chaque élève inclus
    dans l’échantillon répond également à un questionnaire sur la façon dont il ou
    elle et ses parents traitent l’école, de la relation qu’il ou elle a avec les différents
    aspects de l’éducation nationale. Les professeurs de mathématiques et de sciences
    répondent également à un questionnaire, tout comme les directeurs d’établissements
    scolaires. Nous pouvons donc également regarder ces aspects contextuels qui
    peuvent ensuite nous aider à prévoir les performances des élèves. Nous avons
    identifié trois aspects importants : l’équité, les infrastructures et
    l’allocation des ressources dans le système éducatif ; viennent ensuite le
    climat scolaire, l’environnement et les expériences d’apprentissage ; et
    un troisième aspect est lié au recrutement et à la formation initiale et
    continue des enseignants et aux services de soutien, notamment aux
    enseignants. »








    Pour beaucoup
    d’enfants roumains, le contexte d’apprentissage est synonyme de pauvreté,
    d’iniquité sociale et de problèmes familiaux. Tout cela a aussi des effets sur les
    résultats scolaires, conduisant par exemple à l’analphabétisme fonctionnel.
    Selon TIMSS, 22% des élèves roumains sont analphabètes fonctionnels en
    mathématiques et en sciences, contre une moyenne internationale de 13%.








    Qui fait partie de
    ce pourcentage, nous le découvrons également avec Dragoș Iliescu : « Ces
    22%, sans exception, sont issus de milieux défavorisés, de familles qui vivent
    généralement à la campagne, dans des petites villes ou dans des quartiers
    défavorisés, ou bien ils se confrontent à d’autres problèmes comme des familles
    décomposées ou des parents partis travailler à l’étranger. Lorsque ces enfants
    finissent
    le collège
    le lycée – et
    entrent sur le marché de l’emploi, quelles sont leurs opportunités et quelle
    est la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter à la société ? Quels débouchés
    pour une main-d’œuvre non qualifiée, dont 22% ne parvient même pas à faire les
    calculs mathématiques les plus élémentaires ? Quel avenir ont ces enfants
    ? De toute évidence, ils ne pourront pas finir leurs études et ils ne passeront
    pas le baccalauréat. Il est évident que ces scores et ce manque de performance
    sévère sont associés au décrochage scolaire. Ces enfants n’iront pas à
    l’université et ne pourront faire que les emplois les plus simples et les moins
    qualifiés qui existent. »







    Les disparités
    socio-économiques sont évidentes aussi dans la pratique de laboratoire, autre
    aspect très incriminé par les élèves et les parents, car l’école roumaine
    semble contourner la pratique et privilégier la théorie.








    Dragoș Iliescu
    propose des explications : « L’existence d’un laboratoire dans une
    école rend les cours plus pratiques et mène à de meilleures notes et de
    meilleures performances dans les cours de sciences. Nous connaissons cet effet.
    Mais en même temps on ne sait pas si les performances proviennent exclusivement
    de l’existence d’un laboratoire. On sait en même temps que les écoles qui ont
    des laboratoires sont généralement fréquentées
    par les enfants des familles les plus aisées. Ce sont les écoles des zones
    urbaines et celles des zones urbaines privilégiées. Par conséquent, c’est très
    difficile de savoir s’il s’agit d’un effet réel de l’existence du laboratoire
    ou du fait que, par ailleurs, les écoles qui ont un laboratoire sont, de toute façon,
    fréquentées par de bons élèves et par des enfants issus de familles
    aisées. »









    Le contexte, dans
    lequel se déroule l’enseignement, et la méthode d’enseignement sont donc
    parfois plus importants que le contenu même des cours. Ce fait ressort clairement
    des tests de type TIMSS, conclut Dragoș Iliescu : « Ce que les études
    TIMSS nous montrent, en fait, c’est que le programme scolaire n’a pas tellement
    d’importance. Je m’explique. Les détracteurs de ces tests disent souvent que
    les élèves roumains n’y obtiennent pas de bons résultats parce que nous ne leur
    enseignons pas ces contenus. En d’autres termes, on leur enseigne autre chose
    que les notions testées par ces tests internationaux. Mais il est possible
    d’analyser chaque domaine testé et de voir quel pourcentage est enseigné dans
    un pays, en fonction des programmes nationaux. C’est ainsi qu’on découvre que
    la Roumanie est le pays avec la plus élevée couverture des notions contenues
    dans le test TIMSS à travers le monde. Nous avons une couverture de 88 %, 88%
    de ce qui est testé dans les études TIMSS. En Finlande, qui est le leader
    européen de cette enquête, seulement 41 % des notions des tests sont
    enseignées dans le programme scolaire. Voilà, peu importe ce que vous
    enseignez, c’est comment vous l’enseignez qui compte. La différence énorme
    entre la Roumanie et la Finlande n’est pas liée aux programmes scolaires. Nous
    aurions dû obtenir des scores nationaux beaucoup plus élevés, car nos enfants
    apprennent le contenu même qui est testé. C’est donc plutôt la qualité de
    l’enseignement qui compte, la création de compétences liées au raisonnement
    mathématique, pas le fait d’apprendre certaines formules par cœur. »,
    conclut Dragoş Iliescu, professeur à l’Université
    de Bucarest et spécialiste en psychologie organisationnelle. (Trad. Elena Diaconu)

  • 05.07.2021

    05.07.2021

    Covid
    en Roumanie –
    L’ensemble du territoire roumain est
    actuellement en zone verte pour ce qui est de la propagation du nouveau
    coronavirus qui est toujours au ralenti. 28 nouveaux cas de contamination ont
    été rapportés lundi par les autorités roumaines sur plus de 12 000 tests
    effectués en 24 heures. 1 nouveau décès a été annoncé. 65 malades sont
    actuellement en réanimation-soins intensifs. Quelque 12 000 personnes se sont
    fait vacciner dimanche, dont près de la moitié avec la première dose. Depuis le
    début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 4,7 millions
    de personnes se sont fait vacciner et sont pleinement immunisées.








    Explosion – Deux des ouvriers
    blessés vendredi dans l’explosion survenue à la raffinerie de Petromidia, à
    Navodari (sud-est) et qui ont été transportés dans un hôpital de Bucarest
    seront transférés à une clinique de l’étranger. Leur état de santé est stable.
    Les coûts de leur traitement seront couverts par le groupe KazMunayGas,
    l’actionnaire majoritaire de la compagnie Rometrol Rafinare. De leur côté les
    procureurs ont ouvert une enquête pénale pour homicide, coups et blessures et
    destruction volontaire, suite à cette explosion qui a fait 1 mort et 5 blessés.
    Selon la direction de la raffinerie de Petromidia, l’incident aurait été causé
    par une fissure à un tuyau.






    Justice – Le ministre roumain de la
    Justice, Stelian Ion, a encouragé tous les magistrats qui souhaitent des
    changements dans le système à assumer courageusement des fonctions de
    direction. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, dimanche, à
    l’occasion de la Journée de la Justice, il a mentionné que la réforme de la
    Justice ne pouvait plus attendre. « Nombre de ceux qui critiquent parfois la
    Justice sont descendus dans la rue pour protéger la Justice et l’indépendance
    des magistrats. Ces derniers ne devraient pas être découragés par les
    critiques, mais devraient comprendre le message de la société et de répondre
    par des solutions concrètes issues en vertu de la loi », a également ajouté le
    ministre Ion. Il a réitéré ses objectifs à la tête du ministère, parmi lesquels
    la progression du rythme de la numérisation des cours de Justice et
    l’interconnexion des institutions dont les domaines d’activité se croisent.






    Examens – Les résultats finaux de
    l’évaluation des élèves en année terminale de collège ont été affichés ce
    lundi. Suite à la solution des contestations, environ 77% des candidats ont
    passé l’examen. Une session spéciale a été programmée pour les élèves qui n’ont
    pas pu se présenter à l’examen pour des raisons médicales. Par ailleurs, ce
    lundi encore, les résultats du BAC sont attendus. Les candidats mécontents de
    leurs notes peuvent déposer des contestations, alors que le résultat final sera
    annoncé 9 juillet.






    Actrice – Une des plus grandes actrices
    du cinéma roumain, Luminiţa Gheorghiu, est décédée. Son nom est lié à
    quelques-uns des meilleurs films roumains, tel « La mort de Dante
    Lazarescu » et « Le matos et la tune », les deux réalisé par Cristi
    Puiu, « 4 mois, 3 semaines et 2 jours », de Cristian Mungiu, Palme d’Or à
    Cannes en 2007 ou encore La position de l’enfant du cinéaste
    roumain Călin Peter Netzer, L’ours d’Or à la Berlinale de 2013.




    Tennis – A Wimbledon, le duo
    roumano-ukrainien Raluca Olaru/Nadia Kicenok affronte aujourd’hui le couple
    Caroline Dolehide (Etats-Unis) / Storm Sanders (Australie), dans les 8e
    de finale de la compétition de double dames. Raluca Olaru/Nadia Kicenok sont
    les 13e favorites de la compétition. A noter que Raluca Olaru est la
    seule joueuse roumaine qui reste dans la compétition britannique.






    Météo – La semaine démarre par des
    températures à la hausse en Roumanie, notamment dans l’ouest et le sud. Le ciel
    sera temporairement couvert et l’on attend de la pluie notamment sur l’est du
    territoire et sur le relief. Le vent est plus fort en montagne. Les maxima de
    la journée iront de 24 à 34 degrés. 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 22.06.2021 (mise à jour)

    22.06.2021 (mise à jour)

    Vaccination -
    L’évolution épidémiologique est très bonne en Roumanie, peut-être même une des
    meilleures en Europe – et cela est dû aussi au fait que l’immunisation des
    personnes de différentes catégories d’âge a été permise. C’est ce qu’a déclaré
    mardi le coordinateur de la campagne de vaccination anticovid en Roumanie,
    Valeriu Gheorghita. Il est important de continuer cette campagne, estime-t-il
    encore, même si à l’heure où l’on parle le nombre des personnes qui reçoivent
    la première dose du vaccin est à la baisse.


    Coronavirus -
    41 nouveaux cas d’infection au SARS Cov 2 ont été rapportés ce mardi en
    Roumanie sur quelque 17.600 tests effectués, ce qui constitue un taux des
    résultats positifs de 0,27%. Quatre décès survenus en 24 heures ont également
    été rapportés, alors que 151 malades sont actuellement en soins intensifs. Par
    ailleurs, les représentants de l’OMS soulignent que le variant Delta du
    coronavirus, celui apparu en Inde est le plus viral et le plus puissant de tous
    ceux identifiés jusqu’ici. Ils affirment que les personnes les plus vulnérables
    seraient les plus touchées, notamment dans les régions à faible taux de
    vaccination. L’unique manière d’empêcher la propagation du coronavirus est
    l’immunisation d’un nombre élevé de personnes, mais aussi la majoration du
    nombre de tests effectués, soulignent les spécialistes. En Roumanie, les
    autorités n’ont rapporté que 26 cas d’infection au variant Delta du
    coronavirus, associés tous à des foyers où il y a des citoyens indiens.



    Motion – A Bucarest,
    l’opposition de gauche se prépare pour déposer mercredi une motion de censure
    contre le cabinet du libéral Florin Cîtu. De l’avis du leader des
    sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu, cette motion a toutes les chances de
    passer. Et pour cause, selon le PSD, 6 mois depuis son investiture, le
    gouvernement est inefficace et n’avance même pas dans la bonne voie. Ils
    l’accusent de mener l’économie roumaine au bord du précipice et le tiennent
    pour coupable pour la faible qualité de vie de la population et pour l’échec de
    la campagne de vaccination anticovid et du Plan national de redressement et de
    résilience. De son côté le premier ministre Florin Cîtu affirme ne pas
    s’inquiéter pour cette motion de censure. Les parlementaires du Parti national
    libéral (PNL, principal parti de la coalition à la gouvernance) participeront au
    débat de la motion, mais ils ne la voteront pas, a précisé aussi le leader
    libéral, Ludovic Orban.






    Avocat
    du peupl
    e – Mardi était le dernier jour où les partis roumains pouvaient
    déposer leurs propositions de candidats aux fonctions d’Avocat du peuple,
    l’équivalent roumain du Défenseur des droits de France. Cette fonction est
    désormais vacante après la destitution de Renate Weber par le Parlement. Les
    propositions seront analysées mercredi par les commissions juridiques du
    parlement. Le plus probablement, c’est toujours mercredi que le Parlement se
    réunira dans le cadre d’une séance plénière pour analyser les propositions
    déposées jusqu’ici. Les représentants de la majorité ont reproché à Renate
    Weber d’avoir transgressé la loi fondamentale afin de servir les intérêts de
    ceux qui l’avaient nommée, soit le pouvoir de l’époque du PSD. Les mêmes
    sociaux-démocrates, en opposition actuellement affirment que la destitution de
    Renate Weber n’a été qu’une exécution publique. Le PSD a annoncé avoir contesté
    à la Cour Constitutionnelle la décision du Parlement de révoquer Renate Weber
    de ses fonctions d’avocat du peuple. Le tribunal constitutionnel analysera la
    saisine des sociaux-démocrates le 29 juin.








    Commémoration
    – Israël et la Roumanie commémorent cette semaine les victimes du pogrom d’Iasi
    dans le nord-est de la Roumanie qui a eu lieu en 1941. Le musée du peuple juif de l’Université de
    Tel Aviv, unique au monde, a accueilli l’événement organisé par l’ambassade de
    Roumanie en Israël à l’occasion des 80 ans écoulés depuis le pogrom d’Iasi.
    C’est le premier événement auquel participe aussi le nouveau ministre israélien
    en charge de la diaspora, Nachman Shai. L’ambassadeur de Roumanie, Radu Ioanid
    a présenté des fragments d’un documentaire des chercheurs de l’Institut
    national d’étude de l’Holocauste « Elie Wiesel » de Bucarest. Le
    pogrom d’Iasi a été un des plus violents de l’histoire des Juifs de Roumanie,
    initié par le régime du général Ion Antonescu, allié à l’Allemagne nazie. Plus
    de 13 mille Juifs ont été tués à l’époque.




    Examens -
    Plus de 130 mille élèves roumains en allée terminale de collège participent cette
    année à l’Evaluation nationale. L’examen a commencé mardi par l’épreuve écrite
    en langue et littérature roumaine. Jeudi, ce sera l’épreuve de mathématiques,
    alors que l’épreuve de langue et littérature des minorités nationales est
    prévue vendredi. Les résultats finaux seront publiés le 4 juillet. La moyenne
    générale obtenue à l’Evaluation nationale compte pour 80% de la note finale
    nécessaire pour l’admission au lycée. Cette année aussi, l’évaluation nationale
    se déroule dans des conditions adaptées à la pandémie. Des mesures de
    distanciation sociale sont imposées et les écoles ont mis au point des circuits
    de déplacement et des règles d’hygiène spéciales, alors que le port du masque
    de protection est obligatoire.








    Retraite
    – Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué mardi la loi qui permet de
    racheter son ancienneté au travail. L’acte normatif établit le cadre légal qui
    permet aux personnes qui ne sont pas encore à l’âge de la retraite de compléter
    leur contribution au système public des retraites pour recevoir une pension de
    retraite anticipée ou une retraite partiellement anticipée, par la conclusion
    d’un contrat de sécurité sociale pour un maximum de 6 ans avant l’âge du départ
    à la retraite. Le paiement de cette contribution peut se faire dans une ou
    plusieurs tranches. On peut opter pour ce système avant le 1 septembre
    2023.




    Météo – Une alerte orange
    à la canicule et à l’inconfort thermique accentué est valable mercredi dans
    l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie, où les températures pourraient
    atteindre les 37, voire les 39 degrés. Une alerte jaune aux températures
    élevées concerne le reste du pays jusqu’à vendredi, vu que l’on attend des
    maxima qui iront jusqu’à 37 degrés.

  • Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Cette année, les collégiens et les lycéens en année terminale se sont préparés pour les examens de fin de cycle dans des conditions spéciales. En plus, ils ont été privés des festivités traditionnelles organisées justement pour marquer la fin de leurs études respectives. L’Association « Proacta EDU », en partenariat avec le ministère de l’Education et de la recherche, a lancé la campagne « Moi, je peux », destinée à ces élèves.

    Voici les explications de Nicoleta Larisa Albert, présidente fondatrice de l’Association « Proacta EDU » : « L’idée de créer cette association fait suite à un projet que nous avons démarré au début de la pandémie. Intitulé « Ambassadeur pour la communauté », il visait à offrir de l’accompagnement psychologique aux enseignants, aux parents et aux élèves de tout le pays. Comme l’activité pédagogique en classe a été interrompue, nous nous sommes réorganisés de sorte à venir en aide à nos élèves, autrement. Ce sont les collégiens et les lycéens en terminale qui nous ont envoyé le plus grand nombre de messages, sous forme de mails ou d’appels téléphoniques, pendant le déroulement de ce projet. Concrètement, ce projet a consisté en un clip vidéo qui transmettait un message d’encouragement et qui a été très bien accueilli par les jeunes. Ce que nous nous sommes proposés par cette vidéo, ayant pour protagonistes des élèves de terminale, c’est de les apaiser, car ils ont dû traverser, comme nous tous, une période atypique. »

    En sa qualité de psychologue, Nicoleta Larisa Albert a saisi les problèmes d’adaptation au nouvel état de choses auquel sont confrontés surtout les frais émoulus du lycée : « De toute façon, on parle des fluctuations inhérentes à l’adolescence. A cela s’ajoute la prédisposition à l’anxiété, tout à fait normale en cette période de l’existence, quand on ignore ce que l’avenir nous réserve. Pour les lycéens en terminale, la situation a été encore plus complexe, car, en dehors du bac, ils ont eu à répondre à toute sorte de questions liées à ce qu’ils allaient faire après. Une fois terminé le lycée, qui leur offre un cadre, une structure bien définie, les jeunes devront résoudre une équation à plusieurs inconnues. »

    Durant les périodes plus difficiles pour les ados, les adultes leur servent de principal point d’appui quand il s’agit de faire un choix. La situation inédite dans laquelle s’est retrouvée la promotion 2020 a mis à l’épreuve la capacité des professeurs et des parents à comprendre les choses, à y réagir correctement.

    Nicoleta Larisa Albert : « Un autre aspect important c’est la présence des adultes auprès des jeunes, plus précisément la confiance et l’équilibre émotionnel qu’ils ont transmis en cette période difficile. Il est de notoriété que les adultes sont les premiers à représenter des modèles à suivre par les jeunes. Pour une analyse plus poussée, il faut prendre en compte tous les facteurs. Certes, cette pandémie est la pointe de l’iceberg, mais n’importe quelle autre chose aurait pu survenir à ce moment précis de la vie des jeunes. Avec, en perspective, un examen important, les questions les plus fréquentes qu’ils se sont posées ont été: qu’est-ce qu’il va se passer?, est-ce que j’ai fait le bon choix?, combien de temps cette situation va-t-elle durer?, comment me préparer? N’oublions pas qu’à la différence d’autres générations, celle-ci a été privée des conditions normales d’enseignement qui supposent la présence physique en classe, le sentiment d’être ensemble. C’est vrai qu’ils ont été connectés en ligne, mais les adolescents ont besoin d’appartenir à un groupe. »


    Narcisa Ilie, coordinatrice de programmes après l’école, a elle aussi constaté que, pendant le confinement, les élèves en terminale de collège ont eu du mal à garder le rythme, d’autant que, simultanément, ils avaient à se préparer pour l’évaluation nationale, soit l’équivalent du brevet : « Ils ont subi une grande pression ce dernier mois, vu qu’ils devaient se préparer aussi pour des disciplines autres que celles prévues à l’examen de fin de cycle. Ceci étant, deux semaines avant le brevet, les élèves avaient encore à livrer des projets pour la classe de biologie, par exemple, ou bien à apprendre certaines autres matières scolaires, alors que, de mon point de vue, ils auraient eu droit à une pause de ce côté-là, pour pouvoir se concentrer sur l’examen. »

    N’empêche. Narcisa Ilie est d’avis que les meilleurs résultats sont garantis par l’implication directe de la famille, appelée à orienter l’apprenant vers une étude constante : « Certains élèves ont consacré plus de temps à l’étude, à l’apprentissage. Ils m’ont confirmé que cette période avait été très délicate, surtout qu’ils ont été surveillés en permanence par les parents. D’autre part, le milieu familial a joué un rôle positif. Les résultats sont visiblement meilleurs si l’enfant vit entouré de parents qui s’occupent de lui, qui le poussent à étudier, sans pour autant oublier de lui accorder des moments de détente, bref, qui cherchent à lui assurer un environnement équilibré. »

    Pour tout adulte, la connaissance de soi est essentielle pour soutenir et orienter les adolescents. Dans cette période d’adaptation à une réalité nouvelle, les qualités qu’ils ont dû exercer ont été l’attitude juste, à adopter devant le changement et la résistance émotionnelle, précise Nicoleta Larisa Albert : « L’accompagnement de l’adolescent doit commencer par l’introspection. L’adulte doit donc se demander qui il est et comment il se positionne par rapport à telle ou telle situation. C’est ce que me disent le plus souvent les parents que je rencontre. Si, par exemple, les adultes ont un mauvais jour ou bien s’ils sont extenués, les ados deviennent plus irascibles. Ils appuient alors sur la pédale d’accélération et adoptent un comportement provocateur. Ce n’est pourtant pas par méchanceté qu’ils se comportent ainsi. En fait, ils ont besoin de s’assurer que tout est en règle avec leurs proches ou leurs profs. Même si, des fois, leur taille dépasse celle des parents ou qu’ils veulent leur faire croire qu’ils sont omniscients, les ados ont besoin de la structure, des repères que nous autres, adultes, nous pouvons leur offrir. Personne ne peut changer le monde, mais chacun de nous peut adopter l’attitude appropriée, optimale, à l’égard des changements. »

    La campagne « Moi, je peux », menée par l’Association « Proacta EDU », s’est adressée à tous les collégiens et lycéens arrivés à la fin de leur cycle de scolarité, en cette année difficile pour la société tout entière. La vidéo motivationnelle, des informations supplémentaires sur cette démarche ainsi que les coordonnées ont été disponibles sur la page Facebook de l’Association « Proacta EDU ». Des numéros verts de la campagne « Ambassadeur pour la communauté » ont également été ouverts à l’intention de tous ceux qui ont eu besoin de soutien psychologique. (Trad. : Mariana Tudose)

  • 29.05.2020

    29.05.2020

    Coronavirus en Roumanie – En
    Roumanie, le bilan des contaminations au nouveau coronavirus approche les 19.000
    personnes, dont quelque 12.800 ont guéri. Quelque 180 patients sont toujours en soins intensifs et 1.240 personnes sont décédées des suites de la Covid-19. La plupart des cas sont rapportés au département de Suceava (nord-est). Pour sa part, le président Klaus Iohannis a fait savoir qu’à partir du 1er juin de nouvelles mesures d’allègement des restrictions entreraient en vigueur. On envisage entre autres de rouvrir les terrasses et les plages, tout en respectant les règles de distanciation sociale, de reprendre les spectacles en plein air avec 500 spectateurs tout au plus ainsi que les compétitions sportives. Le transport international des passagers reprendra et pour le déplacement en dehors des localités il ne faudra plus se munir d’une déclaration sur l’honneur.

    Motions de censure – La ministre roumaine du Travail, Violeta Alexandru, et le ministre du Développement régional, Ion Stefan, feront l’objet, la semaine prochaine, de deux motions de censure simples, a fait savoir le Parti Social Démocrate (PSD), le principal parti de l’opposition parlementaire de Bucarest. Cette démarche rejoint de la série de 4 motions initiées par les sociaux-démocrates et adoptées par le Parlement ces dernières semaines, contre plusieurs ministres du cabinet libéral à la gouvernance, à savoir contre les ministres des Finances, de l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Education. Tous sont critiqués principalement pour la manière dont ils ont géré leur domaine pendant cette période de crise engendrée par la pandémie de coronavirus. Le PSD menace même par une motion de censure contre l’ensemble du gouvernement libéral, si celui-ci décide de modifier par décret d’urgence la Loi des pensions de retraite, qui prévoit une croissance de 40% du point de retraite à partir de cet automne.

    Emplois – Le gouvernement de Bucarest a pris plusieurs mesures censées soutenir les salariés qui reprennent le travail à compter du 1er juin, tout comme les employeurs. Ainsi, les dépenses salariales seront-elles couvertes par l’Etat 3 mois durant, l’employeur étant en revanche obligé de maintenir le poste en question pendant au moins 6 mois. De même, le gouvernement identifiera les domaines dont l’activité reste affectée par la pandémie et où le chômage technique continuera d’être couvert par l’Etat. A noter qu’à cause de la crise engendrée par la pandémie, près de 430.000 contrats de travail ont été résiliés en Roumanie et près de 600.000 autres ont été suspendus.

    Enseignement – En Roumanie les élèves en année terminale de collège et de lycée rentreront en classe le 2 juin pour préparer leurs examens jusqu’au 12 juin, lorsque l’année scolaire en cours sera terminée en Roumanie. Pourtant la présence en classe sera optionnelle, a précisé la ministre de l’Education, Monica Anisie. Les autorités de Bucarest ont également décidé de respecter la programmation habituelle des examens. Par conséquent, l’évaluation nationale des élèves en dernière année de collège démarrera le 15 juin, alors que la première épreuve du BAC aura lieu une semaine plus tard, le 22 juin. Pour rappel, en Roumanie, tous les établissements scolaires publics et privés ont été fermés le 11 mars en raison de la pandémie de coronavirus. Dans une bonne partie des cas, les cours se sont poursuivis en ligne. Les élèves roumains devraient rentrer en classe, en septembre.

    Diplomatie – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui en visioconférence à la réunion des chefs des diplomaties de l’UE. Les discussions porteront sur les préparatifs en vue du Sommet UE-Chine, prévu à Leipzig en septembre prochain, durant le mandat de l’Allemagne à la tête du Conseil de l’UE. Pour ce qui est de l’impact de la pandémie de coronavirus sur la région Asie-Pacifique, le haut représentant de l’UE aux AE et à la Politique de Sécurité, Josep Borrel, invitera les ministres européens à réfléchir sur les instruments par lesquels on peut promouvoir l’agenda et les intérêts de l’Union dans cette région.

    Renault – Le constructeur automobile français Renault, confronté à de graves problèmes financiers, a annoncé aujourd’hui un vaste plan d’économies qui prévoit entre autres la suppression d’environ 15.000 emplois partout dans le monde, dont quelque 4600 en France. En même temps, ses projets de croissance de la production prévus pour la Roumanie et le Maroc sont suspendus, car faisant partie d’un plan de réduction des coûts au niveau global. De l’avis des spécialistes, bien que le groupe Renault ait connu une baisse de notoriété en Europe, entre 2009 et 2019 il a quand même réussi à majorer ses parts de marché sur le continent, grâce notamment à la marque roumaine Dacia, dont les ventes ont doublé. Rappelons-le, les usines Dacia ont été rachetées en 1999 par Renault et la marque a été relancée en 2004 par la Logan qui est devenu depuis un joueur notable sur le marché automobile européen.

    Météo – La météo est toujours instable ce vendredi en Roumanie. Il pleut par endroits sur la plupart des régions. Les températures maximales de la journée iront de 15 à 23 degrés. 18 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – l’enseignement en Roumanie.

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – l’enseignement en Roumanie.

    Mais il existe aussi quelques particularités. Par exemple, selon une loi votée au printemps dernier, l’enseignement obligatoire commence à l’âge de 4 ans. Cela veut dire que tous les enfants de Roumanie doivent passer au moins deux ans à la maternelle. D’ici 2023 l’ensemble de l’enseignement préscolaire, c’est-à-dire toutes les années de maternelle devraient devenir obligatoires. Alors que jusqu’ici ce n’était pas le cas, les parents étaient obligés d’inscrire leurs enfants dans une forme d’enseignement à compter de l’âge de 6 ans, la maternelle était optionnelle.

    A l’horizon 2020, l’ensemble des années de scolarité, le lycée compris donc, devraient devenir obligatoires. Auparavant, les enfants roumains étaient obligés à effectuer 11 années d’étude, soit une année préparatoire et 10 années d’étude. Une fois arrivés en avant-terminale, ils pouvaient donc quitter l’école. En 2018 on y a ajouté deux années obligatoires de maternelle.

    Qu’est-ce que l’année préparatoire ? Je m’explique. C’est une année de transition entre la maternelle et l’école primaire. Les enfants ayant fêté leur 6e anniversaire avant le 31 août ne peuvent plus rester à la maternelle, ils doivent être inscrits à l’école en classe préparatoire ou classe zéro comme on l’appelle non officiellement. Au début, cette classe était organisée dans les maternelles mais vu que les parents envoient leurs enfants à la maternelle à un âge de plus en plus jeune, il n’y avait pas suffisamment de places, ni de salles dans ces établissements. On a donc décidé que la classe préparatoire fasse partie de l’enseignement primaire et on l’a déplacée dans les écoles. Du coup, l’enseignement scolaire de Roumanie compte 13 ans au lieu de 12.

    Nous avons donc 5 années de primaire, suivies par 4 années de collège et par 4 années de lycée. Les années d’étude sont numérotées dans l’ordre ascendant, comme aux Etats Unis par exemple. Bref, le primaire va de la classe préparatoire dite zéro jusqu’à la 4e. Les enfants en première année de collège vous diront qu’ils sont en 5e classe. Ils deviendront lycéens en 9e classe et finiront le lycée en 12e classe, l’équivalent de la terminale.

    Il n’y a pas d’examen pour accéder au collège, sauf si l’on vise une classe d’étude intensive d’une langue étrangère, l’anglais dans la plupart des cas. Alors, l’enfant doit passer un test de langue. Avant le lycée, il y a une évaluation nationale en langue et littérature roumaine et en mathématiques. L’admission au lycée se fait en fonction des moyennes entre les résultats à cette évaluation nationale et les moyennes obtenues au cours des 4 années de collège. Il est donc très important d’avoir de bonnes notes tout le temps, pour avoir une bonne moyenne, si l’on veut étudier dans un bon lycée. Pour les classes intensives de langues étrangères il faudra passer un nouveau test.

    Au lycée, les enfants optent entre deux grandes catégories : sciences humaines ou sciences exactes, chacune ayant deux ou trois spécialisations. Des classes bilingues sont organisées dans les deux catégories, bilingues dans le sens que l’on y étudie de manière intensive deux langues étrangères. Après 4 ans de lycée, les élèves roumains passent l’examen de Baccalauréat. Mais je vous en parlerai une autre fois, puisque c’est une histoire un peu plus longue.

  • Changements au collège

    Changements au collège

    Aujourd’hui
    nous parlons de nouveau éducation. Tout d’abord nous analyserons la nouvelle
    structure de l’enseignement au collège. Bien qu’élaboré pour la première fois
    suite à un ample débat public et tenant compte des suggestions des élèves, des
    enseignants et des parents, le plan-cadre qui régit les disciplines enseignées
    au collège suscite toujours des controverses. Puis, nous allons passer en revue
    quelques enquêtes portant sur les jeunes roumains. Selon un récent sondage, la
    Roumanie est en tête du classement européen pour ce qui est de la consommation
    d’alcool et de tabac parmi les jeunes. Une autre enquête met en évidence les
    mécontentements des élèves roumains en ce qui concerne le système national
    d’éducation et les matières qu’ils aimeraient étudier au lieu de celles
    figurant au programme.