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  • Petrila… joyeuse

    Petrila… joyeuse

    Il y a 4 ans, la mine de Petrila, située dans louest du pays, a été fermée et déclarée monument historique. A ce moment-là, un groupe de personnes réunies dans lAssociation « La Colonie joyeuse » et qui avaient adhéré aux idées originales de lartiste Ion Barbu, ont envisagé de faire de ce charbonnage un site culturel, touristique et commercial. Cest pour la première fois que des intellectuels, des artistes et des architectes sont devenus propriétaires dactions dune mine, une mine culturelle.





    Mihai Danciu, représentant de lAssociation « La Colonie joyeuse », nous en raconte lhistoire : « La création, en 2013, de lAssociation « La Colonie joyeuse » est liée aux projets de fin dannée de certains de mes collègues et des miens. Nous étions étudiants en architecture et nous avons pensé que le quartier « Colonie » de Petroşani, le plus grand site historique de la Vallée du Jiu, avait besoin dun renouvellement, dune réhabilitation urbaine. Alors nous avons créé cette association. Notre activité a commencé par des ateliers avec les enfants, qui souhaitaient apporter un peu de gaité à leur quartier. »





    Lassociation « La Colonie joyeuse » a fait dun site minier un itinéraire parsemé de salles dexposition et de laboratoires de recherche et dexpériences, où, par des moyens artistiques et théoriques, avec la participation de la communauté locale, a été présenté et analysé le passé et le présent de la localité de Petrila et ses possibilités de changer. Pour loriginalité de ce projet, lAssociation « La Colonie joyeuse » sest vu accorder le prix de lAdministration du Fonds Culturel National (AFCN).



    Mihai Danciu: « Cest un prix dont nous avons été récompensés pour les activités menées à Petrila. Je dois préciser que lAssociation « La Colonie joyeuse » compte parmi les membres fondateurs de lAssociation « La Planète Petrila », qui réunit différents acteurs qui se sont engagés à faire de lexploitation minière de Petrila un centre économique, social et culturel de la Vallée du Jiu. En tant que membre fondateur, notre association a assumé le côté gestion du projet « Lexploitation culturelle Petrila ».





    A lorigine des événements de Petrila sest trouvée une idée simple et généreuse: « Si pendant 27 ans ce charbonnage ne ma pas laissé mourir de faim, moi non plus je ne le laisserai pas mourir… » – déclarait lors de la remise du prix le mineur à la retraite Cătălin Cenuşă.



    Quels ont été les événements organisés par lassociation ? Mihai Danciu: « Nous avons organisé des événements entre 2014 et 2018 dans le cadre du projet Petrila et du documentaire La Planète Petrila, réalisé par Andrei Dăscălescu, avec Cătălin Cenuşă et Ion Barbu, comme acteurs. Tout au long de lannée 2018 nous avons organisé 10 actions culturelles, dont les plus importantes ont été la Journée des mines ouvertes et Lexploitation culturelle Petrila. Lors de ces événements, les espaces où se déroulait jadis lactivité minière, avec leurs salles administratives, leurs salles pleines déquipements industriels, la route des mineurs, la route du charbon, les espaces publics, les galeries, linfrastructure industrielle ont été transformés en expositions dart, en support pour des installations artistiques, pour des concerts, pour des activités sportives. Cétait un peu comme en Occident, où les anciennes exploitations minières sont devenues des centres où ont lieu des activités culturelles, économiques et même administratives. »





    En effet, récupérer et utiliser les anciens espaces industriels à des fins culturelles est une tendance habituelle dans lurbanisme contemporain.



    Que peut-on voir actuellement à Petrila ? Mihai Danciu: « Pour nous, les événements sont prioritaires, pourtant des bénévoles sont toujours présents à lintérieur de la mine pour lentretenir. Le 15 novembre dernier a été créé le Musée du sauveteur minier, unique en Roumanie. Nous assurons une présence ininterrompue à lancien centre de sauvetage, pour les personnes de passage dans la région qui souhaitent le visiter. Lannée dernière nous avons eu au total 5.000 visiteurs et participants, le plus grand nombre jamais enregistré par un site culturel de la Vallée du Jiu. Ce que lon peut y voir à présent, cest un espace postindustriel devenu un espace vivant et haut en couleurs, un parc dobjets architecturaux dexcellente qualité, réalisés à la fin du 19e siècle, durant lentre-deux-guerres et durant la première période du communisme. »



    Lassociation envisage de poursuivre son activité à lExploitation culturelle Petrila, en organisant au moins un événement par mois. Pour la première fois depuis 2012, tout le monde est davis que la mine de Petrila doit devenir une exploitation culturelle et jouer un rôle social, économique et administratif. A présent, à Petrila, on ne risque pas de sennuyer. (Trad. Dominique)

  • Le Delta du Danube, le paradis des pélicans d’Europe

    Le Delta du Danube, le paradis des pélicans d’Europe

    Le Delta du Danube demeure le paradis des pélicans. C’est ce qui ressort des données recueillies durant le 3e recensement international des pélicans, qui s’est déroulé dans 8 pays cette année. La colonie de pélicans la plus ancienne et la plus étendue se trouve dans la zone strictement protégée de Roşca Buhaiova. Cette dernière a été décrétée zone protégée dès 1940, elle devient alors une réserve naturelle. En 1979, elle devient une réserve de la Biosphère, au même titre que la forêt vierge de Letea. Cette forêt est aussi située toujours dans le Delta. Elle se caractérise par un microclimat tropical inhabituel. Le paradis des pélicans de Roşca Buhaiova est une enfilade de lacs, de marécages, de terrains inondables et de réseaux de ruisseaux, où des milliers d’oiseaux trouvent un refuge et des conditions idéales pour nicher et pour se reproduire.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication de la Société ornithologique roumaine : « Ce troisième recensement des pélicans, réalisé dans les pays des Balkans, confirme ce que l’on savait déjà: on compte dans le Delta du Danube la plus grande colonie de pélicans d’Europe. Il s’agit de Roșca Buhaiova, au moment du recensement, on y compte pas moins de 18 milliers de pélicans blancs. Petite précision : le recensement s’est déroulé partout au même moment, pour pouvoir justement mesurer la dimension générale de la population des pélicans blancs et des pélicans frisés partout en Europe. Parce que cette population peut évidemment osciller, d’une année à l’autre. Cette année, on constate que la population a baissé de dix mille spécimens par rapport au même moment l’année, l’année précédente. C’est parce que le pélican blanc niche plus tard que le pélican frisé. Ce dernier niche dans le Delta dès le mois de mars, alors que le pélican blanc n’arrive qu’à partir du mois d’avril. Lors de nos vols de reconnaissance visant la population des pélicans blancs, nous n’avons donc pas pu observer l’entièreté de cette population. L’année passée on a compté environ 30 mille spécimens ; Cette année, environ 22 mille. Cela ne signifie pas nécessairement une baisse abrupte de la population des pélicans blancs, mais plutôt une arrivée tardive cette année, à cause des conditions météo. »

    En ce qui concerne le pélican frisé, les ornithologues ont constaté une augmentation de cette population : de 563 spécimens l’année précédente, à 657 cette année. Près de 100 spécimens de plus donc, ce qui constitue une augmentation significative. La colonie de pélicans frisés est située sur l’île Ceaplace du Delta. Le Delta abrite la deuxième plus importante population de pélicans frisés d’Europe, après la colonie Presta de Grèce. Qui plus est, cette année, les biologistes ont eu la joie de découvrir une petite colonie inconnue de pélicans frisés, toujours dans le Delta, dans une zone inaccessible, au nord du lac Rouge.

    Les majestueux pélicans sont des oiseaux cosmopolites, qui arrivent en Roumanie autour de la date de l’équinoxe de printemps, pour repartir autour de l’équinoxe d’automne. Ils prennent leurs quartiers d’hiver en Afrique équatoriale. En Roumanie, les espèces de pélicans et leurs colonies sont protégées depuis 1955. Pénétrer dans les colonies de pélicans est d’ailleurs strictement défendu. Plus largement, les pélicans sont protégés par la Convention de Berne, qui assure la conservation de la vie sauvage et des habitats naturels. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La culture de Cucuteni

    La culture de Cucuteni

    Une des plus impressionnantes cultures Néolithiques a été la culture de Cucuteni-Ariuş-Tripolia qui s’étendait entre le nord-est de la Roumanie, la République de Moldavie et l’Ukraine de sud-est. Elle a eu son nom par le village de Cucuteni où, en 1884, on a découvert les premiers vestiges archéologiques. Réputée pour sa céramique peinte superbement, la culture de Cucuteni est datée autour de 4800-4600 avant notre ère. Ses habitants, nommés aussi cucuteniens, avaient un mode de vie principalement sédentaire. Ils étaient chasseurs, agriculteurs, pêcheurs, s’occupaient de l’artisanat, de l’exploitation du sel et de sa commercialisation.

    Lăcrămioara Stratulat est la directrice du Complexe Muséal Moldova de Iaşi qui accueille le Musée d’Histoire de la Moldavie. Des pièces représentatives de la culture de Cucuteni y sont exposées. Elle nous fait une courte introduction dans cette culture célèbre dans le monde entier. Lăcrămioara Stratulat : « La culture de Cucuteni, une magnifique culture Néolithique, importante et surprenante, est la plus importante culture d’Europe. Ce n’est pas nous, les Roumains, qui le disons. C’est une culture antérieure aux grandes pyramides et à la culture mycénienne. Les plus anciens artefacts ont un âge de 6.500-7.000 ans. Ce n’est pas peu si nous considérons ce qu’elle a de remarquable, les peintures splendides dont les couleurs sont restées presque intactes. Nous avons encore beaucoup de questionnements concernant cette culture. »

    La géographie des hommes qui vivaient il y a quelques milliers d’années était toute autre, l’espace tel qu’ils se l’imaginaient diffère fondamentalement de celui que nous imaginons aujourd’hui. Dans ce sens, la signification de la culture n’était pas limitée à notre compréhension moderne du terme. Lăcrămioara Stratulat : « Comme toute culture archéologique, elle a une période de début, une de développement maximal et une période de fin. La période de début s’est déroulée dans la zone de la Moldavie et c’est ici aussi qu’elle a eu sa période de développement, dans toute la Moldavie, d’un côté et de l’autre de la rivière Prut. La dernière partie de développement de cette culture s’est déroulée du côté ukrainien. Il y a 7.000 ans il n’y avait pas de frontières, les pays et peut-être qu’il serait bénéfique, lorsque nous parlons de culture, de souligner le fait que la chose la plus importante est la valeur et non les frontières administratives d’un pays qui, néanmoins, doivent être respectés.»

    Une des colonies les plus importantes de Roumanie de la culture de Cucuteni est le village Poduri du département de Bacău, dans l’est de la Roumanie. C’est ici qu’on a découvert en 1979 un important site archéologique qui contient des habitations, des outils, des réserves de provisions, de la céramique peinte, des statuettes et un moulin. On y a trouvé des grandes réserves de céréales, 16 dépôts ont été découverts dans une seule habitation. On a découvert, à différents niveaux, des constructions en terre crue / adobe en forme de boîte avec une surface d’un mètre carré et des murs de 45 cm. Le moulin était une construction à quatre silos de forme tronconique, haute de 1.1 mètres, prévues avec un couvercle et une aération. Au moment de la découverte, ils étaient un tiers pleins avec des céréales carbonisées. Les silos étaient spécialisés, deux contenaient de l’orge et les deux autres du blé. Près des deux silos, il y avait une construction carrée où étaient rangés cinq meules, trois grandes et deux plus petites. Elles étaient fixées sur des piédestaux en argile peints en blanc. Au coin de cette construction il y avait une conduite pour évacuer les résidus de la mouture. C’est un des plus anciens moulins de l’Europe de sud-est.Néanmoins,

    Lăcrămioara Stratulat souligne que la spécificité de la culture de Cucuteni est la céramique exceptionnelle et le savoir-faire des artisans : « C’est une culture qui a occupé 360.000 km carrés, c’est un territoire absolument énorme pour l’époque. Il y a eu des phases et des sous phases de développement, mais le fil rouge, l’élément commun à toutes ces époques reste la peinture incroyable sur la céramique. En fonction de la période, nous avons des motifs méandreux, en spirale, ou des motifs géométriques. Les spécialistes ont voulu trouver des explications à ces motifs en essayant de comprendre la mentalité des habitants, mais il est très difficile pour nous de retourner dans une période si éloignée dans le temps. Ce que nous pouvons affirmer avec certitude, c’est qu’ils étaient de grands amateurs de beauté et de grands artistes, s’ils ont pu exploiter les oxydes qu’ils trouvaient dans une zone proche d’eux. La céramique était travaillée d’une manière quasi parfaite, pas tournée, mais à la main. Si on prend n’importe quel pot de Cucuteni, on peut jurer qu’il a été tourné, les maîtres de Cucuteni détenaient un savoir-faire proche de la perfection. On les appelle des artistes, ils peignaient jusqu’à la louche utilisée pour manger. »

    Les cucuteniens travaillaient, priaient, avaient une vie de famille et une vie sociale. Leur culture est la preuve de la créativité admirable de l’homme, à toute époque. Les artefacts qui nous sont parvenus en parlent d’eux-mêmes. (Trad. Elena Diaconu)

  • 18.08.2014

    18.08.2014

    Sénat — Le Sénat de Bucarest se réunit aujourd’hui en session extraordinaire pour débattre de la loi relative à la réduction des charges patronales de 5% à partir du 1er octobre. Mardi, cette initiative législative sera renvoyée au Parlement par le président Traian Basescu parce que le gouvernement n’a pas indiqué les sources dont il dispose pour compenser la baisse des recettes à la sécurité sociale. Au cas où le Parlement vote une nouvelle fois la loi dans sa variante rejetée par le chef de l’Etat, celui-ci pourrait l’attaquer à la Cour constitutionnelle. La capacité de convoquer une session extraordinaire du Parlement de Bucarest appartient à l’opposition. La coalition gouvernementale affirme que cette initiative n’est qu’une démarche électorale.



    Justice — L’ex-dirigeant d’une colonie communiste de travail forcé vient d’être traduit en justice. Ion Ficior, directeur de la colonie de travail de Periprava entre 1958 et 1963, aurait institué et coordonné un régime de détention répressif, abusif et inhumain qui aurait provoqué la mort de 103 détenus politiques, affirment les procureurs roumains. Ion Ficior est le deuxième tortionnaire communiste à être traduit en justice en Roumanie. Alexandru Visinescu, l’ex comandant de la prison communiste de Râmnicu Sarat, a été accusé de crimes contre l’humanité. Ion Ficior et Alexandru Visinescu comptent parmi les 35 tortionnaires identifiés par l’institut d’investigation des crimes du communisme accusés d’avoir perpétré des crimes et des abus à l’époque communiste.



    BAC — En Roumanie, environ 63 mille lycéens participent aujourd’hui à la deuxième session de l’examen de baccalauréat 2014. Il débute par l’épreuve orale d’évaluation des compétences linguistiques en langue roumaine ou langue maternelle dans le cas des élèves appartenant aux minorités nationales. L’examen se poursuivra les jours à venir par l’épreuve orale de langue étrangère, par les épreuves écrites de langue et littérature roumaine et par les épreuves obligatoire et optionnelle de spécialité. Plus de 59% des lycéens ont réussi la première session du bac 2014, soit 3% de plus que l’année dernière.



    Football — Trois équipes roumaines de foot jouent cette semaine les matchs aller des play-offs des coupes européennes. Dans la Ligue des Champions, Steaua Bucarest reçoit mardi les Bulgares de Ludogoretz Razgrad. Dans la Ligue Europa, Petrolul Ploiesti affrontera à domicile les Croates de Dinamo Zagreb, alors qu’Astra Giurgiu évoluera en France contre l’Olympique de Lyon. La présence de Steaua Bucarest dans les groupes de la Ligue Europa est garantie, quel que soit le résultat du play-off. C’est pour la 11e fois consécutive que Steaua Bucarest est présente dans la phase des groupes de ces compétitions européennes.