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  • Commendement de l’OTAN au coeur de la Roumanie

    Commendement de l’OTAN au coeur de la Roumanie

    Lundi a eu lieu la cérémonie de mise en opération complète du Commandement du Corps multinational du sud-est, à Sibiu, au centre de la Roumanie. Il aura pour mission d’assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres de l’Alliance en toute situation, par temps de crise ou de guerre, dans le but de renforcer la posture de dissuasion et de défense en Roumanie et en Bulgarie. Son inauguration a été saluée par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.

    Selon celui-ci, c’est « un moment important pour la Roumanie, atteint avec des efforts nationaux et alliés soutenus et conjugués, à de multiples niveaux – politique, diplomatique et militaire – et bénéficiant des contributions valeureuses des Alliés ». « La Roumanie continuera à contribuer à l’amélioration de la sécurité régionale et euro-atlantique, y compris par son rôle de pilier de stabilité dans la mer Noire », a encore déclaré le président. L’occasion aussi pour celui-ci de rappeler qu’en 2018, au sommet de l’OTAN de Bruxelles, la Roumanie avait fait part de son intention de compléter l’architecture alliée de commande et de contrôle sur son territoire par une unité terrestre censée consolider la planification et la manière d’opérer des forces et des structures de l’OTAN en Roumanie, à savoir le groupement tactique de l’OTAN pour l’intégration des forces, le Commandement de la division multinationale du sud-est et la Brigade multinationale du sud-est.La consolidation sur le long terme de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Noire reste une des priorités de la Roumanie, reposant sur les décisions historiques prises au Sommet de Madrid et celles adoptées cette année à Vilnius, a précisé le chef de l’État roumain.

    Lors de ces deux réunions, un parcours clair a été fixé : adapter de manière accélérée l’OTAN d’un point de vue militaire, par des mesures censées renforcer la défense avancée, la défense antiaérienne et la connaissance de la situation opérationnelle sur le Flanc Est, de sorte à accroître considérablement la capacité de l’Alliance de répondre aux défis de sécurité de la zone.

    C’est le 10e corps multinational de l’OTAN créé en Europe et sa date de mise complète en opération a été devancée d’une année en raison du contexte de sécurité dans la région, a précisé à son tour le chef de l’Etat-major de l’Armée roumaine, le général Daniel Petrescu : « A compter d’aujourd’hui, dans la zone de responsabilité du sud-est, nous avons une structure du commandement du corps d’armée qui peut contribuer au découragement des intentions hostiles envers l’OTAN et peut assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres alliées en toute situation. Le commandement du Corps multinational du Sud-Est est en mesure d’assumer la commande et le contrôle d’un maximum de 5 divisions formées des forces de l’OTAN et des contributions nationales alliées. »

    A son tour, le chef de ce nouveau commandement de Sibiu, le général – majeur Dragoş-Dumitru Iacob a précisé que la principale mission de son unité était de celle de la dissuasion. Pourtant, elle est tout aussi prête à défendre le territoire de la Roumanie et de la Bulgarie, l’arme à la main, si cela s’avère nécessaire. Enfin, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, estime que le nouveau centre est utile pour l’Armée Roumaine dans l’actuel contexte international. (trad. Valentina Beleavski)

  • 23.07.2020 (mise à jour)

    23.07.2020 (mise à jour)

    OTAN — Le polygone de Cincu, dans le centre de la Roumanie, a accueilli jeudi la cérémonie de création du commandement du Corps multinational sud-est de l’OTAN. Présent à cet événement, le président roumain, Klaus Iohannis, a souligné que l’appartenance à l’Alliance était importante dans les deux sens, la Roumanie étant non seulement bénéficiaire mais aussi fournisseur de sécurité pour les alliés et les partenaires. Klaus Iohannis a également assisté à l’exercice militaire organisé à Cincu impliquant un millier de soldats et quelque 200 moyens techniques. L’exercice vise à perfectionner le processus d’intégration et de mise en œuvre d’actions militaires complexes. Le commandement du Corps multinational sud-est a été créé afin de pouvoir réaliser le commandement des structures de force dans cette région a expliqué pour la radio publique roumaine le général de réserve Alexandru Grumaz, expert en stratégies de sécurité. Le Commandement du Corps multinational sud-est a été créé par décision du Parlement. Il siège dans la garnison de Sibiu (centre de la Roumanie), mais, dans certaines conditions, il peut être temporairement transféré dans la garnison de Bucarest. Le Corps multinational sud-est représente, aux côtés de la Brigade multinationale sud-est, basée à Craiova (sud) et de la Division multinationale sud-est, de Bucarest, la contribution de la Roumanie au renforcement d’une posture dissuasive et de défense crédible de l’Alliance sur le flanc oriental. Suite à la création de ce commandement, tout le flanc sud-est de l’OTAN sera coordonné depuis la Roumanie, plus précisément depuis Sibiu, a précisé Alexandru Grumaz.



    Coronavirus en Roumanie – Le grand nombre d’infections au coronavirus rapportés ces derniers jours en Roumanie a déterminé les autorités à tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’évolution de la situation sanitaire. L’Institut national de santé publique exhorte la population à respecter les gestes barrières. Sur plus de 20.000 tests effectués, 1.112 personnes ont été dépistées positives au coronavirus en 24 heures en Roumanie. Ce nouveau record négatif porte le bilan total des infections à 41.275, selon les chiffres rendus publics jeudi par le Groupe de communication stratégique. 25 personnes sont décédées des suites de la Covid-19 et l’on déplore jusqu’ici plus de 2.126 victimes de cette maladie. Plus de 5.500 malades sont actuellement hospitalisés, dont près de 300 en soins intensifs.



    UE — Le Parlement européen, réuni en session extraordinaire, a débattu du plan de relance et du budget à long terme de l’UE approuvés mardi par les leaders européens. Le président du Conseil européen, Charles Michel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont défendu les deux accords. Pourtant, Ursula von der Leyen a ultérieurement reconnu devant les eurodéputés que la diminution des dépenses prévue était difficile à accepter. Plusieurs eurodéputés sont mécontents de l‘absence d’un lien précis entre l’octroi de fonds européens et le respect de l’Etat de droit, ainsi que de la diminution des enveloppes budgétaires allouées à des domaines tels que santé, éducation, recherche et développement. Selon ces parlementaires, le Législatif communautaire n’approuvera pas les documents, notent les agences de presse internationales. Rappelons-le, les leaders de l’Europe ont décidé de la constitution, par le biais d’une dette mutuelle, d’un fonds européen de redressement économique, d’un montant de 750 milliards d’euros et d’un budget pluriannuel 2021 — 2027 de l’UE totalisant 1.074 milliards d’euros.



    Météo — Le temps sera instable, surtout dans le sud-ouest, l’ouest, le centre et le nord de la Roumanie. On y attend des pluies orageuses. Des chutes de grêle sont également possibles. Les températures maximales iront de 24° à 34°.

  • 12.06.2020 (mise à jour)

    12.06.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en
    Roumanie
    – En Roumanie, on compte plus de 21.400 cas d’infection au
    SARS-CoV-2, dont plus de 15.400 personnes guéries, et 1.380 décès. Plus de
    3.300 Roumains vivant à l’étranger ont été dépistés positifs au nouveau
    coronavirus et 114 d’entre eux ont perdu la vie.


    Selon le premier ministre Ludovic Orban, la prolongation de
    l’état d’alerte sera décidée par l’Exécutif la semaine prochaine. Comme l’état
    d’alerte actuel est institué jusqu’au mardi 16 juin, la décision devra être
    prise avant cette date. En attendant, un nouvel allègement des restrictions est
    prévu le lundi 15 juin. Les centres commerciaux rouvriront, à l’exception des
    salles de cinéma, des aires de jeux et de restauration. Réouverture également
    des points de vente de la Loterie nationale et des agences de jeux, tout comme
    des piscines en plein air.






    Coronavirus dans le monde -Le nombre de cas d’infection au SARS-CoV-2 continue de baisser
    en Europe, l’apparition de nouveaux cas étant de 80% inférieure au pic
    enregistré le 9 avril dernier, a annoncé, vendredi, la commissaire européenne à
    la santé, Stella Kyriakides, lors du point de presse organisé en marge de la
    visioconférence avec les ministres de la santé des 27. Il est néanmoins évident
    que la pandémie n’est pas finie, les Etats devant rester vigilants, a-t-elle
    souligné. La commissaire européenne à la
    santé a également informé les médias que la Commission européenne avait été
    chargée par les Etats membres de négocier en leur nom l’achat des vaccins
    contre la COVID-19 en train d’être mis au point.


    Diplomatie – Le chef de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu, a convoqué, ce vendredi, l’ambassadeur russe à
    Bucarest, Valery Kuzmin, au siège du
    ministère. A cette occasion, le secrétaire d’Etat aux affaires stratégiques,
    Dan Neculăescu, a communiqué à l’ambassadeur Kuzmin que la mention de la
    Fédération de Russie dans la Stratégie nationale de défense de la Roumanie ne
    devrait surprendre, puisque c’est l’effet du comportement manifesté, ces
    dernières années, par la partie russe dans la région. « C’est un
    comportement évalué comme déstabilisateur, y compris dans le cadre des
    positions communes adoptées par l’OTAN ou par l’Union européenne »,
    précise la diplomatie roumaine. Et d’ajouter que la nouvelle Stratégie
    nationale de défense reflète le statut de la Roumanie en tant que membre de l’Alliance
    Atlantique et de l’UE, fermement engagé pour la consolidation de la démocratie,
    de la stabilité, de la paix et de la sécurité internationale, conformément au
    système de normes international. Jeudi, la porte-parole du MAE de Moscou, Maria
    Zaharova, avait affirmé que la nouvelle Stratégie nationale de défense de la
    Roumanie, qui mentionne la Russie parmi les menaces sécuritaires, allait être
    utilisée pour augmenter la présence de l’OTAN et des Etats-Unis dans la région
    de la mer Noire.

    Elections locales
    – Le Sénat de Bucarest, en tant qu’assemblé décisionnelle, a voté en
    faveur de la prolongation les mandats des élus locaux jusqu’au 1-er
    novembre 2020. C’est une solution d’urgence pour éviter de se retrouver avec
    des communes sans maire au-delà du 21 juin, la date prévue initialement
    pour que les nouveaux maires occupent leurs fauteuils, mais, coronavirus
    oblige, les élections locales ont dû être reportées. Le texte a été déposé jeudi au Parlement, suite à un accord entre le Parti social-démocrate, le Parti
    national libéral et l’Alliance des libéraux et des démocrates. La nouvelle date
    des élections devra être décidée au moins 60 jours avant le scrutin, le nombre
    requis de signatures pour déposer une candidature est réduit de moitié et les
    inscriptions pourront également se faire en ligne.














    OTAN – Le chef de l’Etat-Major de la
    Défense de Roumanie, le général 3 étoiles Daniel Petrescu, a assisté, vendredi,
    à la cérémonie de passation de commandement militaire de la Division
    multinationale Sud-Est, commandement assumé dorénavant par le général 1 étoile roumain
    Cristian Dan. Il a été précédé à ce poste par le général 1 étoile bulgare,
    Plamen Yordanov. Le Commandement multinational de Division Sud-Est est une
    structure otanienne, sous le commandement opérationnel du Commandant suprême
    des Forces alliés en Europe.

    Théâtre – Le
    Festival international de théâtre de Sibiu FITS (au centre de la Roumanie) a démarré vendredi et se déroulera exclusivement en ligne jusqu’au 21 juin. Pendant ces dix jours,
    le Festival propose au public pas moins de 138 spectacles venant de 30 pays :
    théâtre, danse, musique, cirque, lectures, spectacles pour enfants. S’y ajoutent 12
    conférences avec des personnalités internationales du monde de la culture, dont Sasha Waltz, Thomas Ostermeier ou encore Robert Wilson. Toutes les vidéos sont diffusées sur le site
    internet du Festival -www.sibfest.ro, sur sa page Facebook et sur sa
    chaîne YouTube.


















    Météo
    – Les météorologues roumains ont prolongé jusqu’à lundi matin l’alerte jaune à
    l’instabilité météorologique forte, déjà en vigueur sur tout le territoire de
    la Roumanie. Des phénomènes orageux et pluies torrentielles et des chutes de
    grêle seront signalés dans toutes les régions du pays. Dans les prochaines 24 heures, les températures maximales de l’air se
    situeront entre 21° et 30°. Les orages et les pluies fortes ont fait des dégâts
    dans plusieurs départements. De nombreuses routes départementales et nationales
    ont été coupées par les alluvions, plusieurs localités n’ont pas d’électricité,
    à cause des poteaux électriques abattus et des arbres déracinés par les orages.

  • NATO renforce son flanc oriental

    NATO renforce son flanc oriental

    Cette réunit intervient sur la toile de fond des changements de l’environnement sécuritaire dans la région. Invité au micro de Radio Roumanie, l’ambassadeur Sorin Ducaru, adjoint au secrétaire général de l’OTAN, a dressé une analyse de la situation, en évoquant les possibles risques : La situation est d’une dynamique inquiétante. L’annexion illégale de la Crimée par la Russie a été suivie par certaines actions qui relèvent de la tendance à la militarisation de la péninsule. Et là je ne pense pas à la seule présence des soldats, mais à l’installation d’équipements divers, de systèmes anti-missiles, aériens et navals. Ce qui est encore plus inquiétant c’est l’éventuelle mise en place d’armement nucléaire en Crimée. Cette rhétorique suffit déjà pour engendrer des effets déstabilisateurs.

    La Roumanie a actuellement son niveau de sécurité le plus élevé depuis son adhésion à l’Otan, notamment suite aux récentes décisions de renforcement du flanc est de l’Alliance, affirme Dan Neculaescu, directeur général au ministère roumain des Affaires étrangères en charge des affaires stratégiques : Je dirais qu’en ce moment la Roumanie bénéficie de la meilleure protection qu’elle ait jamais connue dans son histoire récente. Après la crise ukrainienne, de mars 2014, lorsque la Russie a annexé illégalement la Péninsule de Crimée, des mesures de protection des alliés, la Roumanie comprise, ont été mise en place à plusieurs niveaux. Il y a eu tout d’abord les mesures de sécurité: des exercices, y compris des vols de surveillance et une présence militaire tournante sur le territoire des alliés de l’Est. Vient ensuite la présence consolidée et accrue sur le sol roumain d’une série d’alliés, notamment les Etats-Unis, que des rapports spéciaux lient à la Roumanie, mais aussi de pays tels le Canada et le Portugal. En 2014, nous avons accueilli un contingent d’avions canadien, cette année nous accueillons des aéronefs portugais. Pour l’étape suivante, nous envisageons le renforcement de l’OTAN en Roumanie. Un repère important en ce sens est probablement le sommet des alliés, qui se tiendra en Pologne en 2016.

    C’est dans cette même politique de renforcement du flanc oriental de l’Alliance Nord-atlantique que s’inscrit le nouveau centre de commandement de l’OTAN en Roumanie, devenu opérationnel ce mois-ci, en même temps que cinq autres centres placés en Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie. Ils ont pour mission de faciliter le déploiement de la nouvelle force de réaction très rapide de l’Otan et de coordonner les exercices. Une quarantaine d’officiers sont affectés à chacun de ces centres, qui seront parfaitement opérationnels avant le prochain sommet des alliés. Présent à la cérémonie de mise en service de l’unité d’intégration de Lettonie, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a précisé: Chacun de ces centres de commandement nous aide à transmettre un message clair: aucun allié de l’OTAN n’est seul. L’OTAN est là, prête à défendre et à protéger ses Alliés contre toute menace. La solidarité demeure l’essence de notre Alliance et notre attachement au principe « un pour tous, tous pour un » est inébranlable.

    La constitution des nouveaux commandements vise à améliorer la capacité de l’Alliance de répondre concrètement et décisivement à toute action hostile visant les membres de l’OTAN, explique aussi le colonel Catalin Ticulescu, le commandant de l’unité de l’OTAN d’intégration des forces de Bucarest, un vétéran d’Afghanistan : « La constitution du commandement que j’ai l’honneur de conduire et ensuite de la Division multinationale du sud-est, aux côtés de la multiplication des exercices nationaux et multinationaux de cette année est une réponse ferme et un engagement solide, une contribution constante de la Roumanie à l’effort de l’Alliance de l’Atlantique Nord de démontrer qu’elle dispose des capacités nécessaires pour répondre à toute menace sécuritaire contre ses membres. Ce commandement n’est pas une base militaire. Il ne dirigera pas des actions militaires proprement dit. Le rôle de ce commandement est d’assurer le déploiement rapide des forces alliées dans la région, d’appuyer la défense collective et de contribuer à la coordination des exercices, des entraînements réalisés en commun avec les alliées. »

    42 militaires assureront le fonctionnement de la structure, dont 27 seront Roumains, puisque c’est le pays hôte. L’unité de l’OTAN d’intégration des forces de Bucarest, aux côtés de celle de Sofia sera coordonnée à partir de l’année prochaine par la division multinationale sud est de l’Alliance, basée à Bucarest. (trad. Mariana Tudose/Alex Diaconescu)

  • La semaine du 29 juin au 4 juillet

    La semaine du 29 juin au 4 juillet

    Centre de commandement de l’OTAN à Bucarest



    L’OTAN est forte avec la Roumanie, et la Roumanie est forte dans l’Alliance, a affirmé, jeudi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a précisé que l’Alliance se développerait, à l’avenir, conjointement avec l’Union européenne. L’officiel de l’OTAN a inauguré, à Bucarest, le siège du premier des deux centres de commandement et de contrôle qui vont opérer en Roumanie. Selon le président roumain, Klaus Iohannis, l’unité sera activée officiellement courant septembre. Cette structure comptera 42 officiers de l’OTAN et sera dirigée par un commandement roumain. Tous les centres similaires installés en Roumanie, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie seront opérationnels avant la fin de l’année. La création de ces commandements contribue à la consolidation du flanc oriental de l’Alliance face à l’agressivité de la Russie. « Ces mesures sont de défense, et non de confrontation », a indiqué, à Bucarest, Jens Stoltenberg, qui a précisé néanmoins que l’OTAN ferait tout le nécessaire pour maintenir la sécurité et pour défendre tous les alliés contre toute menace. Dans le cadre de la visite à Bucarest, en dehors des discussions avec le chef de l’Etat, le secrétaire général de l’Alliance a rencontré le premier ministre par intérim, Gabriel Oprea, et les ministres de la Défense, Mircea Dusa, et des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu.






    Un nouveau patron du Service roumain de renseignements extérieurs



    Mihai Razvan Ungureanu se retrouve à nouveau à la tête du Service de renseignements extérieurs. Le poste était vacant depuis lautomne dernier, lorsque lancien patron de linstitution, Teodor Melescanu, avait démissionné pour se lancer dans la course électorale pour la présidence de la Roumanie.



    Historien et diplomate, Mihai Razvan Ungureanu avait déjà occupé la fonction de directeur du Service roumain de renseignements extérieurs entre 2007 et 2012. Il a également été ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2007 et premier ministre pendant trois mois en 2012. Toutes les fonctions qu’il a exercées durant le mandat présidentiel de Traian Băsescu lui ont valu l’antipathie des sociaux-démocrates, ce libéral de 47 ans étant considéré comme proche de leur principal adversaire politique. Voilà pourquoi le fait d’être nommé à nouveau, cette fois-ci par le président Klaus Iohannis, à la tête du Service de renseignements extérieurs a eu un effet boomerang au sein du PSD. Cette formation politique, ainsi que les représentants de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), ont décidé de boycotter le vote d’investiture au Parlement. MRU a pourtant été validé pour le poste de directeur du SRE avec 278 voix favorables et 6 contre. « Les Roumains s’attendent à ce que les institutions compétentes dans le domaine de la sécurité collaborent pour combattre la corruption et consolider l’Etat de droit et la démocratie », a déclaré Mihai Răzvan Ungureanu. Il a été appuyé non seulement par les formations dopposition, le PNL et lUnion démocratique des Magyars de Roumanie ou encore par le groupe des minorités nationales. LUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a, elle aussi, voté en sa faveur.




    La Roumanie et la crise économique et financière de Grèce



    Dans l’attente du référendum prévu dimanche en Grèce, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a plaidé en faveur de la poursuite des efforts visant à identifier les solutions permettant d’atténuer et de mettre fin à la crise économique et financière à laquelle est confronté ce pays. Dans le cas contraire, la situation difficile que connaîtra la Grèce touchera aussi la Roumanie, l’UE et l’OTAN, a précisé le président roumain. Pour sa part, le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a de nouveau appelé au calme et à la sagesse, exhortant les épargnants aux banques à capital grec qui opèrent en Roumanie à ne pas retirer leur argent. Toutes les filiales roumaines de ces banques sont sûres, disposent de capitaux suffisants et observent les réglementations de la Banque centrale de Bucarest, et non les décisions dAthènes, a précisé Mugur Isărescu. Et lui d’ajouter qu’en cas de panique, la Banque nationale de Roumanie est prête à intervenir avec tous les instruments dont elle dispose. Par ailleurs, même si les situations des deux pays ne sont pas comparables, puisque la Roumanie dispose d’un système financier et bancaire solide, la crise hellène invite à réfléchir sur les relations du pays avec le FMI ou l’UE, relations qu’il est bon de continuer sous différentes formes, a encore précisé le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu.




    Augmentations et diminutions de prix



    A compter du premier juillet, le tarif du gaz naturel pour les consommateurs domestiques a augmenté d’environ 11%, arrivant à 60 lei (13,5 euros environ) le mégawatt/heure. Cette hausse figurait dans le calendrier de la libéralisation du prix du gaz convenu avec la Commission européenne. Selon l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, le tarif du gaz n’augmentera plus en 2015, car, à la différence des années précédentes, des coûts supplémentaires ne seront plus nécessaires pour assurer la consommation pendant la saison froide. Par ailleurs, toujours à compter du 1er juillet, le SMIC est de 1.050 lei (soit 233 euros) et les médicaments remboursés par l’Etat sont devenus moins chers.




    Baccalauréat 2015



    Près de 169 mille jeunes se sont inscrits cette année à la session d’été du baccalauréat, soit 7.000 de plus que l’an dernier. Les premiers résultats seront affichés le 6 juillet, tandis que les résultats définitifs seront connus le 10 juillet, après le traitement des contestations. A partir de cette année, les épreuves écrites seront corrigées par des enseignants résidant dans d’autres départements que les candidats. Selon certaines opinions, cette mesure écarterait tout éventuel favoritisme. Pour ses détracteurs, ce ne serait que du temps perdu et de l’argent gaspillé. En outre, affirment-ils, le corps enseignant, soupçonné, par le passé, de nombreuses irrégularités, y compris de pots-de-vin, serait incriminé davantage. (trad.: Mariana Tudose)

  • La Roumanie, allié ferme de l’OTAN

    La Roumanie, allié ferme de l’OTAN

    Parfaitement intégrée dans les structures alliées qu’elle a rejointes en 2004, la Roumanie ajuste sa politique de défense sur celle de sécurité conçue par l’OTAN dans ses stratégies. C’est dans cette logique que s’inscrit aussi la décision de Bucarest d’accueillir deux centres de commandement de l’Alliance, dont un inauguré jeudi, et qui fonctionnera comme un quartier général où des exercices de troupes alliées seront planifiées.



    L’unité pour l’intégration des forces de l’OTAN de la capitale roumaine deviendra opérationnelle cet automne, ont annoncé, à Bucarest, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, et le président de la Roumanie, Klaus Iohannis. 42 militaires assureront le fonctionnement de cette structure, dont 27 postes reviendront à la Roumanie en tant que pays-hôte. Et c’est toujours la Roumanie qui accueillera le Commandement de la division multinationale Sud-Est, qui sera opérationnel dès le printemps prochain.



    La Roumanie se propose d’être un fournisseur de sécurité dans la région, dans un contexte très compliqué, a déclaré le président Iohannis, soulignant que les discussions avec le secrétaire général de l’OTAN ont également visé le futur sommet de l’Alliance de Varsovie. Dans la perspective de ce sommet, une adaptation stratégique s’impose pour répondre aux nouvelles menaces venues de l’est et du sud, a souligné le président roumain : « La politique de notre alliance vise à consolider la sécurité dans l’espace euro-atlantique. Nous ne souhaitons aucune confrontation avec quiconque, nous ne voulons pas de nouvelle course aux armements. Nous continuons de compter sur la compréhension, par tous les hommes politiques responsables, du fait qu’aucun Etat n’a intérêt à viser l’escalade d’un conflit qu’il ne peut gagner ni du point de vue économique, ni militaire. »



    A son tour, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a apprécié la contribution de la Roumanie aux missions de l’Alliance : « La Roumanie est un allié très ferme. L’OTAN compte sur la Roumanie et la Roumanie peut compter sur l’OTAN. Nous apprécions l’engagement politique fort, continuel, de la Roumanie dans les opérations de l’OTAN depuis l’Afghanistan jusqu’au Kosovo. Vous contribuez aux efforts de soutien à nos partenaires — la République de Moldova, l’Ukraine et la Géorgie -, vous contribuez aussi à la stabilité dans la zone de la mer Noire, qui demeure une composante importante de la sécurité euro atlantique et vous accueillez aussi une partie importante du système de défense antimissile de l’OTAN. »



    La nouvelle structure otanienne de Roumanie s’inscrit dans le processus d’adaptation des changements de l’environnement sécuritaire et fait partie des mesures de renforcement du flanc oriental de l’Alliance. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 03.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 03.07.2015

    Sans surprise, la visite à Bucarest du Secrétaire général de lAlliance de lAtlantique Nord, Jens Stoltenberg, est examinée sous toutes ses coutures par la presse écrite bucarestoise. En inaugurant le Commandement allié de Bucarest, il a toutefois assuré quil ny a aucune “menace imminente” guettant la Roumanie depuis la Russie. En outre, les grands quotidiens roumains mettent en garde contre une surchauffe de léconomie du pays en 2016, constatent une hausse spectaculaire de lappétit des Roumains pour les prêts bancaires et dressent la carte de la consommation dalcool dans le pays.


  • Le commandement de l’OTAN a été partiellement déployé en Roumanie

    Le commandement de l’OTAN a été partiellement déployé en Roumanie

    Cela fait plus d’un an que les chancelleries mondiales les plus importantes se penchent sur les nouvelles menaces de sécurité sur le flanc est-européen de l’Alliance. Bien qu’elles aient mis des bâtons dans les roues de l’économie russe, les sanctions européennes imposées à Moscou n’ont pas réussi à faire Poutine changer d’attitude. Fortement critiqué pour l’annexion de la Crimée et pour un conflit soldé par des milliers de morts dans l’est ukrainien, le leader du Kremlin est loin de faire des pas en arrière.

    Cette semaine, il a annoncé son intention de renforcer l’arsenal nucléaire russe de 40 missiles balistiques intercontinentaux, en réponse aux gestes militaires des Etats-Unis en Europe de l’Est, y compris en Roumanie. Parallèlement, aussi bien l’OTAN que Moscou ont intensifié leurs exercices militaires de grande ampleur. Mercredi, dans le contexte d’un exercice déroulé à Brasov, dans le centre de la Roumanie, en présence d’un millier de soldats de 25 pays membres de l’OTAN, des structures du Commandement allié réuni à Naples ont été déployées en première en Roumanie.

    En plus, le commandement et le contrôle de la Force de réaction de l’Alliance ont été transférés pour la première fois vers un emplacement temporaire. Entre temps, à Bucarest, le Parlement se prépare à examiner et à voter en séance plénière la Stratégie nationale de Défense de la Roumanie pour 2015-2019, suite à l’avis favorable du Conseil suprême de défense du pays. Par ailleurs, les Commissions de défense du Sénat et de la Chambre des députés ont adopté à l’unanimité un rapport commun favorable.

    Pour qu’une stratégie soit efficace, elle doit commencer par un renforcement des processus démocratiques et sécuritaires nationaux pour continuer par la suite par le respect des engagements stratégiques assumés au sein des structures euro-atlantiques. Voici pourquoi, à la différence du même document conclu en 2010, l’actuelle Stratégie parle, en première, du concept de sécurité élargie qui se propose un meilleur fonctionnement de la justice, l’efficacité des systèmes nationaux de prévention et de gestion des situations de crise, le renforcement de la sécurité des infrastructures énergétiques de transport et cybernétiques.

    Par ailleurs, la stratégie se propose aussi d’assurer un milieu économique performant, une stabilité budgétaire de l’Etat et le développement des systèmes publics de santé, éducation et protection sociale. Quant aux relations extérieures, la Roumanie souhaite renforcer sa présence au sein de l’OTAN, de l’UE et du Partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Elle espère contribuer à la sécurité dans la région de la mer Noire et à la consolidation de la coopération avec les Etats voisins et ceux du flanc oriental de l’Alliance.

  • La semaine du 30 mars au 05 avril

    La semaine du 30 mars au 05 avril

    Klaus Iohannis — bilan des 100 premiers jours de mandat


    Le président roumain, Klaus Iohannis, a passé en revue les points forts et les points faibles des 100 premiers jours de son mandat, lors dune conférence de presse surprise. « J’ai affirmé que je serais un président médiateur et intégrateur. Au bout de plusieurs années de conflit permanent, j’ai réuni autour de la table du dialogue les représentants des partis politiques, des institutions et de la société civile, pour débattre de différents sujets », a-t-il dit aux journalistes. Klaus Iohannis sest également félicité du fait que la Roumanie commence à nouveau à être considérée avec respect, comme un partenaire crédible, par les grands décideurs du monde. En outre, le plus grand mécontentement du président Klaus Iohannis reste la manière dont le Parlement bloque lactivité de la justice, tandis que plusieurs élus ont été mis à labri des poursuites pénales ou de larrestation par leurs collègues, qui avaient rejeté à plusieurs reprises les requêtes des procureurs.


    Plusieurs figures marquantes des milieux politique et daffaires sont actuellement derrière les barreaux. Parmi eux, Ioan Niculae, le plus riche Roumain, selon le magazine Forbes. Cet homme daffaires a illégalement financé la campagne électorale du social-démocrate Mircea Geoana, lors de la présidentielle de 2009, dans une affaire où le chef du Conseil départementale de Braila, Gheorghe Bunea Stancu, a également été condamné. Plusieurs autres responsables ont été placés en détention provisoire: lex-ministre des Finances, le social-démocrate Darius Vâlcov, accusé de trafic dinfluence et de corruption, le maire de Constanta, toujours un social-démocrate, Radu Mazare, enquêté pour pots-de-vin ou encore lex-ministre du Développement, Elena Udrea, du parti du Mouvement populaire, pour abus de fonctions et corruption.




    Nouveaux ministres roumains des Finances et des Fonds européens



    Le social-démocrate Eugen Teodorovici (44 ans), ancien titulaire du portefeuille des Fonds européens, est le nouveau ministre roumain des Finances, en remplacement de Darius Vâlcov, sous enquête pour corruption. A la tête du ministère des Fonds européens se retrouve désormais Marius Nica (35 ans), ancien secrétaire général au ministère de lEmploi. Au sein de lUE, la Roumanie reste en queue de peloton avec 56% de taux dabsorption des fonds structurels, soit le seul pays avec un chiffre en dessous de 60% et avec 20% de moins que la moyenne communautaire.




    Réunion à Bucarest du Commandement européen des Forces armées des Etats-Unis



    Bucarest a accueilli la conférence des ministres de la Défense des pays dEurope centrale avec le Commandement européen des Forces armées des Etats-Unis. L’agenda a été notamment dominé par des problèmes de sécurité, la coopération entre les armées alliées au niveau régional et au sein de lOTAN, la lutte contre les menaces régionales et mondiales et le plan daction visant le renforcement des capacités opérationnelles de lAlliance. Par ailleurs, le gouvernement de Bucarest a voté un projet de loi autorisant les forces armées étrangères à stationner ou transiter le territoire roumain, tout comme à y dérouler des opérations militaires. Le Premier ministre Victor Ponta a précisé que le projet concerne seulement le personnel et larmement des commandements otaniens basés en Roumanie dans le contexte de nouveaux défis sécuritaires intervenus sur le flanc oriental.




    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite à Bucarest



    Le déploiement des troupes de lOTAN en Roumanie a été largement évoqué aussi par les présidents roumain, Klaus Iohannis, et turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a fait une visite à Bucarest mercredi. « La Roumanie et la Turquie ont des objectifs communs et des intérêts mutuels », a affirmé le chef de lEtat roumain, mettant également exergue la participation dAnkara à la mise en place du futur Centre de commande de lAlliance atlantique en Roumanie. Klaus Iohannis a également rappelé que la Turquie est le plus grand partenaire commercial non communautaire de la Roumanie. Raison de plus pour Bucarest de réaffirmer son soutien à l’adhésion d’Ankara à l’Union européenne, selon le président roumain. A son tour, Recep Tayyip Erdogan a souligné la nécessité de renforcer les relations bilatérales, l’excellente coopération entre les deux pays au sein de l’OTAN et le fait que la Turquie tente de maintenir la paix dans la région de la mer Noire, de la Méditerranée, des Balkans et du Caucase.




    Libéralisation du marché laitier européen



    Le marché européen du lait sest libéralisé à compter du 1er avril. Ainsi, le régime des quotas laitiers dans lUnion européenne a été définitivement enterré le 31 mars. La disparition des quotas est vécue comme une menace pour les fermiers roumains qui craignent que les grands producteurs et transformateurs de lait ne s’emparent du marché. Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, invite pourtant au calme. Selon lui, la diminution de la TVA aux produits alimentaires, laitiers compris, de 24 à 9%, aura des conséquences positives et entraînera la croissance de la consommation de lait. Par ailleurs, plus dun millier déleveurs de moutons et de bovins de plusieurs départements du pays se sont rassemblés jeudi devant le siège du gouvernement pour protester contre la libéralisation du marché laitier, mais aussi contre les retards enregistrés dans le versement des subventions et la bureaucratie excessive.




    Le nouveau Code fiscal et de procédure fiscale soumis au débat du Parlement



    Après le vote du gouvernement de la semaine dernière, le Code fiscal et celui de procédure fiscale sont actuellement soumis au débat du Parlement. Le chef du gouvernement, Victor Ponta, a exprimé son espoir que les nouveaux Codes soient adoptés d’ici la fin de la session parlementaire, le 30 juin, de sorte qu’ils puissent entrer en vigueur avant le 1er janvier 2016. Une TVA générale de 20% et de 9% dans le cas des produits alimentaires figurent en tête des dispositions des nouveaux Codes. S’y ajoutent une baisse de 3% de la contribution des salariés à la Sécurité sociale et de 2% pour les employeurs à partir de 2018. Pour ce qui est du taux d’imposition unique, celui-ci pourrait diminuer de 16% à 14% en 2019. Le Conseil fiscal a donné un avis négatif aux modifications, tandis que le FMI considère que la Roumanie n’a pas suffisamment d’espace pour une réduction des taxes avant qu’elle n’améliore les procédures de collecte et de gestion des recettes au budget de l’Etat. (trad.: Ioana Stancescu, Andrei Popov)

  • L’OTAN, après le sommet

    L’OTAN, après le sommet

    Conçu et crée tout de suite après la dernière conflagration mondiale, conformément à une fameuse boutade de l’époque, pour maintenir les Soviétiques hors de l’Europe, l’OTAN retrouve sa vocation initiale avec l’appétit territorial de la Russie ressuscité de Vladimir Poutine. La semaine dernière, le sommet de Newport, au Pays des Galles, a été dominé par les inquiétudes provoquées au flanc oriental de l’Alliance par la rébellion des sécessionnistes pro-russes d’Ukraine et par l’appui logistique, financier et militaire que Moscou accorde, désormais, ouvertement. Les leaders des Etats de l’OTAN ont avalisé la constitution d’une force de réaction rapide pour accroître la capacité défensive des alliés.



    Le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé que l’Alliance Nord-Atlantique allait maintenir une présence militaire ininterrompue selon le système tournant dans les pays du monde libre frontaliers avec l’espace ex-soviétique — Pologne, Roumanie et les Etats Baltes. Si l’activation de la force de réaction rapide s’impose, celle-ci pourrait entrer effectivement en action dans un délai de quatre jours tout au plus — a encore dit Rasmussen.



    Une structure de commandement de l’OTAN fonctionnera sur le territoire de la Roumanie — a annoncé, à son tour, le président Traian Basescu. Vu depuis Bucarest, le sommet a confirmé la solidarité et la solidité de l’Alliance. C’est ce qu’a tenu communiquer, une fois rentré, le chef de l’Etat qui a ainsi répondu aux angoisses de nombreux Roumains vis-à-vis des conflits gelés ou brûlants de notre proche voisinage.



    Le président a précisé que la Roumanie serait défendue dans n’importe lequel des scénarios de guerre et que, désormais, il y a des plans de riposte à l’égard de chaque type potentiel d’attaques armées, soit terrestres, aériennes ou navales : “La Roumanie est, actuellement, à la suite des décisions de ce sommet de l’OTAN, un pays qui sera défendu dans n’importe quel scénario d’attaque. Plus que cela, sur le fondement des décisions du sommet, dans les plus brefs délais, les structures militaires de l’OTAN et les structures nationales doivent élaborer les disponibilités des forces à l’intérieur de l’OTAN pour que la Roumanie soit défendue dans n’importe lequel des scénarios de guerre.”



    Le chef de l’Etat a souligné que les pays alliés allaient couvrir en base du principe de solidarité les coûts des opérations militaires de défense de la Roumanie, tout comme Bucarest a supporté le coût de la présence de ses militaires en Afghanistan. Il y a des voix qui trouvent le ton martial du président Basescu exagéré. Mais, dans un pays qui, ces trois derniers siècles, a supporté pas moins de 12 invasions armées russes, ces voix demeurent minoritaires et marginales. Du point de vue rationnel, reconnaît Basescu lui-même, il est 99,99 % improbable que la Russie attaque encore la Roumanie. Mais une marge irrationnelle de 0,01% demeure et le devoir de ceux qui dirigent la Roumanie est de lui garantir la sécurité , même contre l’irrationnel — a conclu le président. (trad.: Costin Grigore)