Tag: Commission

  • 30.01.2018

    30.01.2018

    Fonds européens – A l’issue d’une réunion à Bucarest avec la nouvelle première ministre roumaine, Viorica Dancila, la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, a déclaré que la Roumanie avait fait des progrès notables ces derniers mois et absorbé un milliard d’euros, un rythme qui ne devrait pas diminuer, selon la responsable européenne. Elle a averti que si cette année Bucarest ne fait pas suffisamment d’efforts, la Roumanie pourrait perdre des sommes importantes d’argent de la part de l’UE. La commissaire européenne fait toutefois confiance au nouvel exécutif de Bucarest et s’attend à ce qu’il trouve les meilleures solutions pour accélérer le taux d’absorption des fonds européens. Pour sa part, Viorica Dancila a déclaré avoir demandé à tous les ministères impliqués dans l’utilisation des fonds structurels de présenter dans deux semaines tout au plus des mesures concrètes pour que la Roumanie puisse utiliser tout l’argent européen mis à sa disposition. La nouvelle chef de l’exécutif de Bucarest a admis que plusieurs projets financés par Bruxelles enregistraient des retards : la construction de trois hôpitaux régionaux, d’une ligne du métro bucarestois et de l’autoroute Câmpia Turzii – Targu-Mures.

    Réunion – Le président roumain, Klaus Iohannis, rencontrera ce mercredi à Bruxelles le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et celui du Conseil européen, Donald Tusk. A l’agenda des entretiens figurent notamment les modifications au cadre législatif du système judiciaire, la lutte contre la corruption et la présidence roumaine du Conseil de l’UE durant le premier semestre de l’année 2019. La Commission européenne vient de faire part de sa préoccupation au sujet des récentes évolutions en Roumanie et a demandé au Parlement de Bucarest de revoir les changements dans la Justice roumaine. L’indépendance du système judiciaire et sa capacité de combattre la corruption de manière efficace sont des éléments fondamentaux d’une Roumanie forte au sein de l’UE, lit-on dans une déclaration commune du président de la Commission et de son premier vice-président Frans Timmermans. Fin 2017, la majorité formée par le PSD et par l’ALDE a adopté une série de modifications aux lois de la Justice, qui ont provoqué la préocupation d’organismes et de pays européens mais aussi des protestations et des critiques dures de la part des magistrats et de l’opposition de droite.

    Environnement – La Commission européenne organise aujourd’hui à Bruxelles une réunion ministérielle de neuf Etats membres de l’UE, y compris la Roumanie, visés par une procédure d’infraction à la législation communautaire. La République tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, l’Espagne, la Hongrie et la Roumanie sont accusées de ne pas respecter les normes de qualité de l’air. Une directive européenne adoptée il y a 10 ans établit les limites de qualité de l’air qui ne peuvent pas être dépassées à travers l’espace communautaire et oblige les Etats membres à limiter l’exposition des citoyens aux substances polluantes de l’air. Malgré cette obligation, les normes de qualité de l’air sont toujours dépassés dans plus de 130 villes d’Europe, avertit l’exécutif communautaire.

    Défense – Le chef de l’Etat major de la défense de Roumanie, le général Nicolae Ciuca, participe aujourd’hui à Bratislava, en Slovaquie, à la Conférence du Commandement des forces des États-Unis en Europe (EUCOM). Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, les chefs des armées d’Europe Centrale et les partenaires américains débattent de la manière dont l’OTAN peut répondre le mieux aux défis mondiaux en matière de sécurité. D’autres thèmes à l’agenda de la réunion : les évolutions des défis sécuritaires sur les flancs sud et est de l’OTAN, l’instruction en commun visant à accroître l’interopérabilité des forces, le développement des projets des Etats-Unis en Europe et la manière dont les membres et les partenaires de l’OTAN peuvent contribuer à la mise en œuvre des initiatives alliées.

    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de Roumanie examine aujourd’hui les saisines déposées par la Haute Cour de cassation et de Justice et par le Parti national libéral, d’opposition, au sujet des initiatives de la coalition gouvernementale de modifier les lois de la Justice. Elles visent le statut des juges et des procureurs ainsi que l’organisation du Conseil supérieur de la magistrature. Il y a une semaine, le plenum de la Cour constitutionnelle adoptait à l’unanimité les objections d’inconstitutionnalité visant quelques articles de la loi sur l’organisation judiciaire mais rejetait d’autres saisines déposées par les libéraux. La modification des lois de la Justice a provoqué de vives préoccupations de la part des partenaires occidentaux de la Roumanie et du président Klaus Iohannis. Elle a été contestée dans la rue par des centaines de milliers de protestataires qui accusent le pouvoir d’essayer de se subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. Par ailleurs, les représentants du pouvoir affirment que les modifications mettent en accord les lois de la Justice avec d’autres décisions de la Cour constitutionnelle et avec des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Tennis – Les joueuses roumaines de tennis Sorana Cârstea (36e au classement WTA) et Irina Begu (37e au même classement) participent aujourd’hui au tournoi de Saint-Pétersbourg en Russie et affrontent la Slovaque Dominika Cibulkova et respectivement l’Allemande Adrea Petkovic. La principale favorite du tournoi est la Danoise Caroline Wozniacki, qui est devenue numéro 1 mondiale après avoir vaincu la Roumaine Simona Halep, qui détenait cette position, dans la finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep a décidé de ne plus participer au tournoi de Russie. Aujourd’hui également, durant le tournoi de Taipei à Taiwan, la Roumaine Ana Bogdan a vaincu la Chinoise Shuai Peng, principale favorite de la compétition. La deuxième Roumaine présente à Taipei est Monica Niculescu qui doit jouer contre la Tunisienne Ons Jabeur dans le premier round de la compétition.

  • Le dossier de la présidentielle de 2009

    Le dossier de la présidentielle de 2009

    Le Parquet général a classé sans suite le dossier de l’élection présidentielle de décembre 2009, lorsque le sénateur populaire d’aujourd’hui Traian Băsescu s’est adjugé le second mandat de président de la Roumanie, après avoir vaincu le leader du PSD de l’époque, Mircea Geoană. Les procureurs ont précisé qu’ils n’avaient pas identifié de faits présumés illégaux tels que l’abus de fonctions ou la falsification des documents et des statistiques électorales. Le Parquet a déjà auditionné quelques politiciens occupant des fonctions-clé dans l’Etat roumain et a demandé des documents, jugés pertinents, de l’Autorité électorale permanente et du Service de télécommunications spéciales.

    Le dossier avait été ouvert après que le journaliste controversé Dan Andronic a affirmé qu’au soir du second tour de la présidentielle d’il y a 8 ans, il avait rencontré, dans un cadre informel, la procureure générale Laura Codruţa Kövesi, à présent cheffe du Parquet national anticorruption, l’ancien directeur du SRI, George Maior, maintenant ambassadeur à Washington, et son premier adjoint, Florian Coldea. Il lui avait semblé assister à la réunion d’une cellule de crise, surtout que tous ces officiels auraient été destitués en cas de victoire de Geoană. Ils étaient crispés lors de la présentation des sondages sortie des urnes qui donnaient Geoană pour vainqueur et soulagés par l’annonce le lendemain à l’aube qu’après le dépouillement des urnes, le gagnant était Traian Băsescu, avec une avance de seulement quelques milliers de voix. Indépendamment de la décision du Parquet, les investigations de la commission parlementaire créée au printemps dernier, toujours suite aux déclarations de Dan Andronic, se poursuivent.

    Le président de la Commission juridique de la Chambre des députés, le social-démocrate Eugen Nicolicea, explique : « Comme vous le savez déjà, on insistait avant sur le fait qu’il était interdit de continuer une enquête au Parlement si les poursuites pénales avaient été lancées ou si le Parquet menait sa propre enquête. Personne n’a dit que s’il n’y a plus d’investigations au Parquet, l’enquête parlementaire est affectée. »

    D’emblée, la presse avait qualifié d’exercice parfaitement démocratique – mais aussi tout à fait platonique – l’enquête au Parlement des circonstances troubles dans lesquelles le scrutin avait eu lieu et avait mis en doute la crédibilité de celui qui avait détonné la bombe. Passé au dépôt dans une affaire de corruption, auteur d’un livre dont le titre, 100% anti-Băsescu, fait état de ses convictions des premières années 2000, Andronic s’est ensuite converti et a repris le poste très lucratif de consultant politique du président ultérieurement réélu. Devant la commission, il a affirmé ne pas disposer d’éléments nouveaux par rapport à ceux qu’il avait déjà présentés, ni d’indices permettant d’affirmer que les élections auraient été fraudées. L’audition de politiciens ou de diplomates de premier ordre n’a pas apporté de révélations fracassantes non plus.

    Les commentateurs notent que le mandat présidentiel de Băsescu ne peut plus lui être repris et que plus personne ne peut donner à Geoană le titre de chef de l’Etat. Le seul résultat visible, selon eux, c’est que cela affaiblira encore davantage la confiance des Roumains en une classe politique déjà gravement discréditée.

  • La semaine du 22 au 27 mai 2017

    La semaine du 22 au 27 mai 2017

    La Roumanie au sommet de l’OTAN de Bruxelles

    Un nouveau sommet de l’OTAN s’est déroulé jeudi à Bruxelles, la Roumanie y étant représentée par son président, Klaus Iohannis. Bucarest a d’ailleurs atteint ses objectifs fixés pour cette réunion, s’est félicité le chef de l’Etat roumain : « Je suis persuadé que ce sommet a contribué à garantir une défense solide pour la Roumanie ainsi qu’un rôle visible de notre pays dans le maintien de la sécurité de la région et de l’espace euro-atlantique. De notre point de vue, ce fut un sommet réussi », a déclaré Klaus Iohannis.

    Bucarest souhaite que l’OTAN soit une Alliance forte, unie et cohésive et que la relation transatlantique soit renforcée de manière équilibrée, tout comme le flanc oriental. Klaus Iohannis : « Je constate avec grande joie que l’idée a été reprise par les autres membres aussi et que l’on est en train de travailler sur un format qui favorisera une approche équilibrée sur le flanc est. Certes, il est très important pour nous que le bassin de la Mer Noire reste au centre de l’attention. De plus, pour ce qui est du flanc oriental, il est clair qu’il faut parler de la Russie aussi. Et là les choses sont très claires pour nous : nous souhaitons avoir une approche unitaire, qui ne soit ni en faveur ni contre la Russie», a affirmé le chef de l’Etat roumain. Klaus Iohannis a mis en évidence l’importance d’avoir une relation transatlantique solide. Pour ce faire, la Roumanie a déjà alloué 2% de son PIB à la Défense.

    Une démarche très appréciée par les alliés qui ont également convenu d’être plus actifs dans la lutte contre le terrorisme en devenant membre de la Coalition contre le groupe terroriste Etat Islamique, sans toutefois s’impliquer dans les opérations de combat. Par ailleurs, en marge de la réunion de Bruxelles, le président Klaus Iohannis s’est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda au sujet du partenariat stratégique entre les deux pays, sur la coopération dans le cadre de l’OTAN et sur les préparatifs en vue du sommet de l’Alliance que la capitale roumaine, Bucarest, accueillera en 2018, surtout que les deux pays sont considérés comme les Etats les plus importants du flanc oriental de l’OTAN.

    L’économie roumaine vue par la Commission européenne et le FMI

    Cette semaine, la Commission européenne a mis en garde Bucarest contre son écart significatif qui avait effectué par rapport à ses objectifs budgétaires à moyen terme en 2016, déviation qui pourrait se reproduire cette année aussi. L’exécutif communautaire s’attend à ce que la Roumanie enregistre un déficit budgétaire de 3,5% du PIB en 2017, voire de 3,7% en 2018, soit largement au-dessus du déficit maximum de 3% stipulé par les traités européens. Bruxelles craint notamment que la mise en œuvre de la loi de la grille salariale unique dans le secteur public, actuellement débattue par le Parlement roumain, pourrait porter dans le rouge les dépenses que la coalition gouvernementale du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates pourrait se permettre. La Commission recommande donc à la Roumanie d’utiliser des revenus supplémentaires afin de réduire le déficit, d’enrayer l’évasion et le travail au noir ainsi que de mieux collecter les taxes. Mêmes avertissements de la part du FMI aussi. L’organisme financier international table sur un déficit roumain de 3,7% du PIB en 2017, mais dans les conditions d’une croissance économique de 4,2%.

    Le Parlement examine la loi de la grille salariale unique pour le secteur public

    Les salaires doivent augmenter, afin que les Roumains ne quittent plus le pays, même si cela suppose des dépenses budgétaires plus importantes, estime le principal pilier de la coalition au pouvoir à Bucarest, PSD. Le Sénat, la chambre haute du législatif roumain a déjà adopté la loi de la grille salariale unique dans le secteur public, élaborée par le gouvernement. Mais c’est la Chambre des députés qui aura le dernier mot à dire sur cette question, en tant qu’assemblée décisionnelle. Le document comporte des majorations salariales progressives jusqu’en 2022. Les sénateurs de la coalition au pouvoir PSD-ALDE ont été rejoints par ceux de l’Union démocrate magyare de Roumanie. En revanche, l’opposition – l’Union Sauvez la Roumanie, le Parti national libéral et le Parti du mouvement populaire – a largement critiqué le projet de loi, arguant de l’absence de la source de financement explicite de ces majorations ainsi que de toute évaluation de l’impact budgétaire. Plus de 300 amendements avaient été déposés pour modifier l’acte réglementaire, dont la moitié ont été avalisés. Sur cette toile de fond, le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué mardi une autre loi qui augmente les revenus salariaux des militaires, 46 mille personnes devant en être les bénéficiaires.

    L’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009

    Une commission parlementaire spéciale enquête les circonstances dans lesquelles l’ex-président de droite, Traian Basescu, s’est adjugé son second mandat à la tête de l’Etat, en 2009. Il avait alors dépassé de justesse le leader social-démocrate de l’époque, Mircea Geoana. Cette démarche parlementaire survient après les révélations d’un journaliste controversé, Dan Andronic. Entendu par la commission, celui-ci a pourtant précisé qu’il ne possédait pas d’informations supplémentaires par rapport à celles qui avaient déjà été présentées par les médias, ni d’autres renseignements indiquant que les élections de 2009 auraient été fraudées. Consultant politique du président Traian Basescu, qui avait remporté à l’époque son deuxième mandat présidentiel, M Andronic a affirmé que le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2009, il avait rencontré dans un cadre informel la procureure générale Laura Codruta Kövesi, l’ex directeur du Service roumain de renseignements George Maior et son premier adjoint, Florian Coldea. Tous ces responsables semblaient participer à une cellule de crise, parce qu’ils risquaient tous d’être destitués en cas de victoire de Mircea Geoana, a déclaré Dan Andronic. Mardi, l’ex-adversaire malheureux de Traian Basescu, Mircea Geoana, ainsi que son chef de campagne électorale, l’ancien parlementaire social-démocrate Viorel Hrebenciuc, ont comparu devant la commission parlementaire. A l’issue des auditions, Mircea Geoana a déclaré qu’il y avait eu un effort délibéré, coordonnée depuis le plus haut niveau de l’Etat roumain, pour influencer les élections de 2009. A son tour, Viorel Hrebenciuc a affirmé que des problèmes avaient été constatés pour ce qui est du vote de la diaspora. Il a également dit soupçonner que ces élections ont été truquées. La commission parlementaire spéciale doit entendre aussi d’autres personnalités politiques et diplomates impliqués dans le scrutin présidentiel de l’époque. (trad. Andrei Popov)

  • Vers une Europe à deux vitesses

    Vers une Europe à deux vitesses

    En clair, il serait possible qu’une partie des pays membres se développent ensemble plus rapidement, sans que le reste du bloc communautaire soit obligé d’en emboîter le pas. Le président français, François Hollande, a d’ailleurs annoncé la tenue, le 6 mars à Versailles, d’un sommet réunissant les dirigeants de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Espagne pour préparer les réformes de l’Union européenne.

    Le site Euractiv.com reprend les propos de François Hollande, qui affirmait qu’ il ne s’agit pas de définir à quatre ce que doit être l’Europe ; ce n’est pas notre conception, mais nous sommes les quatre pays les plus importants et il nous revient de dire ce que nous voulons faire avec d’autres, ensemble.

    Pourtant, une Europe à plusieurs vitesses existe déjà! Selon une éditorialiste du quotidien roumain « Adevărul », de par la force des choses le bloc communautaire est formé de pays de première, de deuxième et même de troisième main. Tous ne font pas partie de la zone euro ou de l’espace Schengen. La Roumanie – précise la journaliste – se retrouve dans la dernière catégorie et à la différence de ses voisins de l’Est elle ne s’est même donné la peine de grimper dans cette hiérarchie, en jugeant que son appartenance à l’UE et à l’OTAN pouvait tenir lieu de politique étrangère et de diplomatie.

    Dans le contexte où le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a présenté mercredi sa vision de l’Europe post-Brexit, le député européen social-démocrate de Roumanie Victor Boştinaru a demandé au président roumain Klaus Iohannis d’organiser un débat avec les représentants du pays au Parlement européen, ainsi qu’avec les élus nationaux, au sujet de l’idée d’Europe à deux vitesses, qui, à son avis, serait de nature à accentuer les écarts entre les pays du soit-disant noyau dur et les autres Etats membres. Même si le président Klaus Iohannis a des attributions constitutionnelles, il n’est pas naturel qu’il prenne tout seul une décision en ce sens, a déclaré la députée européenne du groupe ALDE, Renate Weber, de Roumanie.

    Pour sa part, la libérale Adina Vălean, pense qu’une Europe à plusieurs vitesses provoquerait des dissensions à l’intérieur d’une Union qui devrait, par contre, être plus unie et plus cohérente pour faire face aux différentes menaces et aux défis qui se posent devant elle actuellement. Enfin, la député européenne sans étiquette Monica Macovei estime que l’UE a besoin de réformes, pour ce qui est, par exemple, de la transparence ou de la manière de dépenser l’argent communautaire, mais elle rejette nettement l’idée d’une Europe à deux vitesses. Bucarest a créé, l’automne dernier, une commission présidentielle chargée d’élaborer un projet de pays, lequel, selon l’annonce faite alors par le chef de l’Etat, devrait être finalisé dans une année. (trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 20 au 25 février 2017

    La semaine du 20 au 25 février 2017

    Bilan 2016 de la Direction nationale anti-corruption



    Jeudi, la Direction nationale anticorruption a présenté son bilan de lannée 2016. Lannée dernière, les procureurs anticorruption de Roumanie ont obtenu plus de 870 condamnations, dont 8 visent des parlementaires, une – vise un ministre, une autre – un député européen et plusieurs autres – des présidents de conseils départementaux et des dizaines de maires. En même temps, le taux dacquittements est resté en dessous de la moyenne européenne de 10%, a précisé Laura Codruta Kovesi, la chef des procureurs anticorruption. Elle a ajouté que, depuis lété dernier, les tribunaux ont appliqué différemment la décision de la Cour constitutionnelle concernant la définition de labus de fonction, qui se prêtait à des interprétations.



    Par conséquent, 70 personnes accusées dabus de fonction ont été condamnées pour infraction à la loi, alors que 5 autres ont été acquittées. Laura Codruta Kovesi précise encore : « A lheure actuelle, il y a un ample débat dans la société sur labus de fonction. La Cour constitutionnelle na pas dépénalisé cette infraction. Labus de fonction na pas été déclaré non constitutionnel, en dépit didées fortement véhiculées en ce sens. Cette infraction a été déclarée non constitutionnelle dans la mesure où le syntagme «travail effectué de manière défectueuse » peut être compris comme « travail qui enfreint la loi », a expliqué la chef de la DNA.



    Le montant des sommes à récupérer dans les dossiers de corruption dépasse les 260 millions deuros. Cet argent doit être récupéré et retourné au budget de lEtat.




    Remaniement gouvernemental à Bucarest



    Jeudi encore, les 4 nouveaux ministres proposés par le chef du cabinet, Sorin Grindeanu, ont prêté serment en présence du chef de lEtat, Klaus Iohannis. Cest le premier remaniement opéré depuis linstallation au pouvoir du gouvernement de gauche, en décembre dernier. Il sagit des portefeuilles de la Justice, de lEconomie, des Milieux dAffaires, du Commerce et de lEntrepreneuriat, des Fonds européens. Mercredi, le Parti Social-Démocrate (PSD), majoritaire, a décidé de changer les titulaires de ces 4 portefeuilles. Les candidatures ont été avalisées, à lunanimité, par la direction du parti.



    Tudorel Toader, ancien juge de la Cour Constitutionnelle de la Roumanie, a été désigné ministre de la Justice. Parmi ses priorités comptent, selon le premier ministre, la levée du Mécanisme de coopération et de vérification appliqué à la Roumanie et la mise en œuvre des décisions de la Cour constitutionnelle concernant les Codes Pénal et de Procédure pénale. Alexandru Petrescu a été proposé à la tête du ministère des PMEs et des Milieux daffaires. Il a dû renoncer au portefeuille de lEconomie, repris par Mihai Tudose, qui avait déjà occupé ce poste au cabinet de Victor Ponta. Et cest Rovana Plumb qui a été désignée aux fonctions de ministre déléguée aux Fonds européens.




    Le décret controversé 13, modifiant de la législation pénale, est définitivement rejeté



    Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué vendredi les deux lois par lesquelles la Chambre des députés avait rejeté, en début de semaine, le décret 13 modifiant les Codes Pénal et de Procédure pénale et approuvé le décret 14, qui labroge. Lintention du gouvernement de modifier la législation pénale – en dépénalisant, entre autres, certains délits dabus de pouvoir – a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Roumains. Les protestataires ont manifesté contre le décret et contre le gouvernement à partir du 31 janvier, date de ladoption du décret 13, et jusquaprès son abrogation. Le décret gouvernemental a été critiqué par le chef de lEtat, par les partis politiques dopposition, par les principales institutions judiciaires du pays et par les partenaires extérieurs de la Roumanie : lUE et lOTAN.




    Croissance économique et nombre de signaux dalarme dans le rapport de la Commission européenne pour la Roumanie



    La Commission européenne a publié ses rapports semestriels sur les Etats membres. Y sont analysés leurs progrès dans tous les domaines, depuis léconomie aux politiques sociales. Le rapport sur la Roumanie fait état dune croissance économique constante, depuis deux ans, avec un pic de 4,9% en 2016, fondée sur une augmentation de la consommation quavaient entraînée les politiques fiscales. Suite à la diminution significative des taxes, le déficit budgétaire a pourtant progressé, atteignant, en 2016, 2,8% du PIB. Selon les prévisions, il dépassera 3,6% en 2017 et 3,9% en 2018.



    On a assisté à une consolidation du marché de lemploi, à une majoration des salaires et à une baisse du taux de chômage. Le taux de pauvreté – un des plus élevés de lUE – est en baisse, mais les injustices sociales persistent, notamment envers les jeunes, les familles avec enfants, les personnes touchées par des déficiences, la population rom et celle du milieu rural. Pour ce qui est du domaine de la santé, plusieurs mesures ont été prises en 2016, mais le système est encore inefficace et corrompu et laccès des gens y est limité, notamment dans les villages. Dans le domaine de léducation, le rapport souligne laccès limité à lenseignement supérieur des jeunes provenant du milieu rural et linsuffisance des mesures censées contrecarrer labandon scolaire.




    Prix pour le cinéma roumain à la Berlinale 2017



    Au Festival International du Film de Berlin, la Roumaine Dana Bunescu a remporté lOurs dargent pour le montage du long métrage « Ana, mon amour » du réalisateur également roumain, Călin Peter Netzer. Le film a figuré dans la sélection officielle de la Berlinale. LOurs dor a été décerné au film « On Body And Soul » de la Hongroise Ildikó Enyedi. Rappelons que le réalisateur roumain Călin Peter Netzer a remporté en 2013 le trophée du prestigieux festival de Berlin, avec son film «Mère et fils (La position de lenfant) ».



    Le champion roumain de football, Astra, éliminé de la Ligue Europa



    Le champion roumain de football, Astra Giurgiu, a été éliminé en seizièmes de finale de la Ligue Europa, suite à la défaite, jeudi soir, en déplacement, devant léquipe belge KRC Genk ; score final 0 à 1. Dans le match aller, déroulé à Giurgiu (sud de la Roumanie), les équipes avaient terminé à égalité – 2 partout. Astra était la dernière équipe roumaine encore présente dans une compétition européenne de lactuelle saison. (trad : Dominique)

  • 25.01.2017

    25.01.2017

    Iohannis – Le président roumain Klaus Iohannis doit s’exprimer aujourd’hui devant le plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le principal point à l’agenda de la visite du président roumain à Strasbourg. Hier, M Iohannis a discuté avec le secrétaire général du Conseil Thorbjorn Jagland, notamment sur l’intensification de la coopération concrète avec le Conseil de l’Europe. Le leader de Bucarest a annoncé l’inauguration le 6 avril à Bucarest d’une conférence internationale organisée en coopération avec la Commission de Venise sur le rôle de la majorité et de l’opposition dans une société démocratique. Pour sa part, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a apprécié le rôle important que joue la Roumanie en tant que pays qui détient la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Par ailleurs, le président roumain a également rencontré des représentants de la communauté roumaine de la région d’Alsace et participé à une cérémonie de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.

    Justice – Le Conseil supérieur de la magistrature examine aujourd’hui, à la demande du Ministère de la Justice, les projets de décret d’urgence portant grâce collective et modification du Code Pénal. Ces documents prévoient entre autres de gracier les peines de prison de moins de 5 ans, ainsi que les peines d’amende infligées par les cours de Justice. Les récidivistes, ainsi que les auteurs d’une série d’infractions prévues par le Code Pénal et par des lois spéciales ne bénéficieraient pas de la grâce. Quant au projet de modification du Code pénal, celui-ci prévoit que l’abus de pouvoir est une infraction, uniquement si le préjudice dépasse les 44 mille euros. Dans ce cas, la peine maximale serait de 3 ans au lieu de 7. Les deux projets de décret gouvernemental ont été contestés par l’opposition parlementaire, ainsi que par des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues des principales villes roumaines à la fin de la semaine dernière, qui ont été rejointes aussi par le président roumain Klaus Iohannis. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, affirme que les modifications étaient nécessaires aussi pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale et pour mettre en accord la législation roumaine avec des décisions de la Cour Constitutionnelle.

    MCV – La Commission européenne doit présenter aujourd’hui son rapport le plus récent relatif aux progrès enregistrés par la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Le document présente en détail les progrès enregistrés par Bucarest dans le domaine de la Justice et des Affaires intérieures, qui, depuis 2017, fait l’objet d’un suivi de la part de l’Exécutif européen. Le rapport le plus récent de la Commission européenne, publié le 27 janvier 2016, a montré que la Roumanie avait enregistré des progrès à plusieurs chapitres, mais il a mentionné aussi que la lutte contre la corruption demeure un problème susceptible d’engendrer des mouvements de protestation. La Commission européenne a également souligné que le Mécanisme de Coopération et de Vérification continuait à jouer un rôle important en Roumanie, où il représente un moteur des réformes et encourage l’obtention de résultats cohérents.

    Renseignements – La Commission chargée du contrôle de l’activité du Service roumain de renseignement (Les renseignements internes) doit auditionner aujourd’hui la direction de cette institution dans l’affaire du général Florian Coldea ainsi qu’au sujet du budget alloué aux renseignements. Rappelons-le, à la demande du chef du service roumain de renseignement, Eduard Helvig, le général Floarian Coldea, numéro deux du service a dû passer à la réserve après avoir occupé ce poste pendant 12 ans. Selon un communiqué du SRI, Florian Coldea a demandé de passer à la réserve pour des raisons « qui tiennent à la dignité et à l’honneur militaire et au risque que l’institution ne soit affectée par cette affaire. » Cette démarche intervient après une vague d’accusations lancées par l’ex député Sebastian Ghita, poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption et qui est introuvable actuellement. Dans une série de messages filmés, M Ghita a laissé entendre qu’une immixtion du politique dans la Justice existe en Roumanie. Pourtant, conformément à une enquête interne du Service roumain de renseignement, M Coldea serait innocent.

  • La Roumanie et le Brexit

    La Roumanie et le Brexit

    Le premier octobre, Michel Barnier est officiellement devenu le négociateur en chef de la Commission Européenne, chargé de préparer la sortie de la Grande Bretagne de l’UE – un divorce compliqué et douloureux qui survient à un moment où l’Union traverse une des plus grandes crises de son histoire. Pour commencer, Michel Barnier, un vétéran des institutions de Bruxelles, souhaite interroger les 27 Etats membres au sujet du Brexit.

    Après avoir visité son pays natal, la France, puis l’Allemagne et les Pays Bas, le négociateur en chef est arrivé mercredi en Roumanie pour des pourparlers avec le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu et avec le premier ministre Dacian Ciolos, ancien commissaire européen et ancien collègue de Cabinet de M. Barnier. Bucarest souhaite que les négociations sur la sortie de la Grande Bretagne de l’UE se déroulent dans un format qui inclue toutes les parties et qui mette en lumière la vision commune des 27 et des institutions européennes.C’est le message transmis par le premier ministre Dacian Ciolos à Michel Barnier.


    Il ne faut pas oublier non plus que la Roumanie assurera la présidence du Conseil de l’UE au premier semestre de 2019, soit au moment où les négociations du Brexit seront finalisées. Par conséquent, Bucarest aura à une grande responsabilité à assumer. Du point de vue de Bruxelles, pour l’instant, toute négociation est exclue tant que Londres n’active pas l’article 50 du Traité de Lisbonne pour initier la sortie du bloc communautaire, action prévue pour le printemps prochain.

    Par la suite, les discussions de Michel Barnier avec les responsables de Londres se concentreront sur 3 grands thèmes : la sortie de la Grande Bretagne du budget de l’UE, du commerce et de la politique extérieure de l’Union, sans oublier le marché unique, qui inclut le sujet sensible de la libre circulation de la main d’œuvre, un des principes fondamentaux de l’UE.

    Pour ce qui est de ce dernier point, la Roumanie a déjà affirmé fermement qu’il n’y aurait pas de compromis. Bucarest ne s’est pas encore exprimé au sujet d’autres problèmes liés au Brexit, mais son message officiel c’est que la Roumanie souhaite avoir à l’avenir un partenariat spécial avec la Grande Bretagne.

    Un avis partagé par Michel Barnier. Européen convaincu, il est connu comme un grand antibritannique dans les milieux eurosceptiques de Londres. Bien qu’il s’attende à des négociations très dures, M. Barnier n’a pourtant pas l’intention de déclarer la guerre au Royaume Uni. Dans sa vision, l’Europe et la Grande Bretagne partagent des intérêts communs, notamment dans les domaines de la sécurité et de la défense, où il est nécessaire d’avoir une forte coopération bilatérale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Fonds pour les villes européennes

    Fonds pour les villes européennes

    Sur ce montant, 15 milliards d’euros seront gérés directement par les villes elles-mêmes, une première, selon la commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu: « C’est un signe de grande confiance pour les villes, mais aussi une grande responsabilité. Nous sommes maintenant dans l’attente des projets. Les villes devront présenter des projets de qualité. Les villes savent le mieux quels sont les besoins de la population, ce qui marche, ce qui ne marche pas. 19 villes roumaines toucheront des fonds directement du budget. Le gouvernement de la Roumanie a décidé que 25% de l’ensemble des fonds qui seront alloués entre 2016 et 2020 à la Roumanie iront directement aux villes – et c’est le taux le plus important d’Europe ».

    L’officiel européen a précisé que la Commission organiserait des conférences sur l’Agenda urbain dans plusieurs villes roumaines, y compris à Bucarest. Selon elle, les problèmes communs entraîneront les villes européennes dans des partenariats. Corina Creţu: « Il est très important de travailler avec ces villes, de fournir de l’assistance technique pour avoir des projets de qualité, censés améliorer la vie des gens. Nous avons des expériences dans lesquelles des fonds ont été perdus, où il n’y a pas eu de projets de qualité, qui puissent avoir un impact majeur. J’encourage les pouvoirs publics roumains à s’investir dans ces partenariats. »

    La secrétaire d’Etat au ministère du Développement régional, Mihaela Vrabete, a annoncé que la Roumanie participait déjà à deux des quatre partenariats lancés – Timişoara à celui sur la pauvreté urbaine et Constanţa au partenariat sur la qualité de l’air. Mihaela Vrabete a ajouté que : « Nous considérerons notamment le réseau de villes petites et moyennes sous l’angle de l’emploi et des compétences en matière de développement économique local. Et non dernièrement la planification des terrains de la manière la plus durable possible, parce que ces terrains sont pleins de ressources. Ce sera, bien entendu, un grand défi pour la Roumanie que de rassembler ses « acteurs pertinents », pour utiliser cette expression technique. A savoir les institutions, les associations, les entités oeuvrant dans le développement urbain dans les domaines respectifs. L’implication des citoyens est absolument nécessaire. Que nous haïssions ou pas le mot « volontariat », il convient de réfléchir aussi à ce que nous faisons pour nos villes. Si nous souhaitons vivre mieux, nous ne pouvons pas nous contenter de frapper à différentes portes, nous devons faire des choses nous-mêmes. Il est important de faire cela avec plaisir. »

    L’Agenda urbain est une priorité de la présidence néerlandaise de l’UE. Les objectifs de l’Agenda sont d’améliorer le cadre législatif, d’utiliser les fonds européens de manière plus efficace et de participer à un échange de bonnes pratiques entre les villes européennes. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • La justice roumaine fait des “progrès encourageants”

    La justice roumaine fait des “progrès encourageants”

    Bucarest continue ses mesures en matière de réforme de la justice et s’est fixé pour priorité de respecter les recommandations contenues dans le dernier rapport de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. C’est la déclaration de la ministre de la Justice, Raluca Prună, à l’issue d’une rencontre, à Bucarest, avec Věra Jourová, la commissaire européenne à la Justice, aux consommateurs et à l’égalité des genres.



    Les deux officiels ont également indiqué que la réforme devait se poursuivre. La commissaire européenne Věra Jourová : « La Roumanie et les Roumains ont fait des efforts soutenus dans la lutte contre la corruption et pour protéger l’indépendance de la justice, et les progrès enregistrés sont encourageants. A cet effet, nous avons discuté de la manière dont le système judiciaire de Roumanie peut être consolidé. Nous avons aussi parlé des modalités permettant à la justice de contribuer à la lutte contre le terrorisme et au renforcement de la sécurité. Nous avons également eu un échange sur la lutte contre la fraude aux fonds européens — les institutions nationales habilitées aideront à dépister ceux qui volent de l’argent du budget de l’Union européenne. Je me félicite de ce que le gouvernement de la Roumanie nous soutienne et travaille avec nous ».



    Au sujet de la récupération des préjudices créés par les infractions, la commissaire a fait référence à la promotion du Parquet européen : « Il ne s’agit pas seulement d’argent, mais aussi de la confiance des gens. J’ai vu les statistiques ; des millions d’euros ont été volés ou ont disparu par la corruption, et les gens attendent que l’argent soit récupéré parce que c’est l’argent du contribuable ».



    L’agenda européen et les projets que la Roumanie soutient ont également été discutés. La ministre Raluca Prună : « La Roumanie est un supporter traditionnel des instruments de promotion d’un espace consolidé de justice, de liberté et de sécurité. Nous avons discuté notamment des projets concernant le procureur européen, la Roumanie étant favorable à une institution et à une approche très ambitieuse en ce sens, mais aussi d’autres projets à l’agenda. Ces derniers relèvent d’une sécurité aussi grande que possible des citoyens européens, tels que les projets de lutte contre le terrorisme ou le blanchiment d’argent ».



    La commissaire européenne a précisé que la décision d’assurer un suivi des réformes de Roumanie et de conservation – ou non – du Mécanisme de Coopération et de vérification ou celle de son remplacement serait prise en 2017. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 24.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 24.07.2015

    La presse bucarestoise s’intéresse aujourd’hui aux changements apportés dans la vie interne du Parti social-démocrate par l’élection du nouveau président par intérim, au Plan général de transport du pays accepté par la Commission européenne ou encore à ces Grecs qui cherchent un emploi en Roumanie


  • Nouveau chef des secrets

    Nouveau chef des secrets

    Le Parlement de Bucarest a réinstallé mardi Mihai Razvan Ungureanu à la tête du Service de Renseignements Extérieurs. Le poste était vacant depuis l’automne dernier, lorsque l’ancien patron de l’institution, Teodor Melescanu, avait démissionné pour se lancer dans la course électorale pour la présidence de la République.



    Historien et diplomate, Mihai Razvan Ungureanu est arrivé pour la première fois dans ce fauteuil en 2007 pour y rester jusqu’en 2012, lorsqu’il fut nommé par l’ex-président, Traian Băsescu, à la tête du gouvernement. Sa carrière de Premier ministre fut pourtant très brève, juste de février à mai 2012, soit le plus court séjour au palais de l’exécutif des deux dernières décennies de l’histoire roumaine.



    Chef de la diplomatie roumaine de 2004 à 2007, lors du premier mandat présidentiel du même Traian Basescu, le libéral Mihai Razvan Ungureanu est perçu par les sociaux-démocrates, aujourd’hui au pouvoir, comme un proche de leur adversaire politique absolu. Voilà pourquoi, lorsque le président Klaus Iohannis nomme une nouvelle fois cet homme âgé de 47 ans à la tête de l’espionnage roumain, le PSD s’y oppose farouchement.



    Cette formation politique a d’ailleurs boycotté mardi le vote au Parlement, en arguant du fait qu’il y avait là le signal du retour des fidèles de Traian Băsescu à des postes-clé de l’Etat. Le leader des députés sociaux-démocrates, Marian Neacşu, précise: N’ayant pas l’avis de la commission parlementaire spécialisée, nous ne sommes pas en mesure de trancher si oui ou non M. Mihai Razvan Ungureanu remplit toutes les conditions pour diriger les renseignements extérieurs.



    Malgré le boycott du PSD, épaulés par les représentants de la nouvelle Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), le candidat a reçu le feu vert de la part de 278 élus, seulement 6 voix lui étant défavorables. Mihai Razvan Ungureanu a immédiatement renoncé à son mandat de sénateur du Parti National Libéral et prêté serment. Et lui tout de suite de préciser ses priorités, devant les parlementaires: Nous avons besoin d’un nouveau cadre législatif, d’une nouvelle culture de la problématique sécuritaire, qui réduise l’écart entre la communauté des professionnels et la société roumaine en son ensemble. Je viens vers vous en vous priant de contribuer à la modernisation des lois visant la sécurité nationale, a dit le nouveau chef des renseignements extérieurs roumains.



    Les Roumains attendent que les services de ce que l’on appelle la zone sécuritaire coopèrent davantage pour combattre la corruption et pour renforcer l’Etat de droit et la démocratie, a conclu Mihai Razvan Ungureanu.


    Toutefois, les retombées politiques de cette installation occuperont, sans doute longtemps, le débat interne, car Mihai Razvan Ungureanu est appuyé non seulement par les formations d’opposition, le PNL et l’Union démocratiques des Magyars de Roumanie, ou encore par le groupe des minorités nationales. L’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a, elle aussi, voté en sa faveur, provoquant une fissure importante dans l’arc gouvernemental, selon les commentateurs. (trad.: Andrei Popov)

  • Nouvelles règles pour l’absorption des fonds européens

    Nouvelles règles pour l’absorption des fonds européens

    La Commission européenne a adopté de nouvelles règles censées aider les Etats de lUE avec une absorption faible des fonds européens, tels que la Roumanie. La commissaire à la Politique régionale, Corina Creţu, a précisé quil sagissait dune version revisitée des orientations de finalisation pour les programmes de politique régionale de la période 2007 – 2013.



    Elle a expliqué que les nouvelles règles visaient à aider les pays à faible absorption par lintermédiaire du groupe de travail quelle avait mis en place dès son installation en tant que commissaire européen. Ce groupe concerne huit Etats membres, avec lesquels la commissaire européenne a étroitement collaboré en la matière, à savoir la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, lItalie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Hongrie.



    Ils sont soutenus à utiliser au maximum les fonds communautaires encore disponibles, afférents à la période 2007 – 2013. Selon les chiffres publiés sur le site du ministère des Fonds européens de Bucarest, à présent, le taux dabsorption des fonds structurels et de cohésion est de 53,1%. Les nouvelles réglementations adoptées par la CE exigent que ces fonds soient dépensés dans des projets jusquà la fin 2015. Corina Creţu a encore ajouté que les orientations approuvées expliquent en détail les pas à suivre par les Etats membres et la Commission, pour finaliser les programmes de politique de cohésion pour la période 2007 – 2013.



    Après, ces pays devront déposer, jusquen mars 2017, un rapport final qui devra mentionner les projets, passer en revue les dépenses et inclure une déclaration de finalisation attestant leur légalité et leur conformité. Une autre nouveauté, cest lintroduction de la composante de 10% de flexibilité, qui permet des dépenses supérieures de 10% dans un programme pour une certaine priorité, si elles sont compensées par une réduction équivalente à 10% pour une autre priorité dans le cadre du même programme, a déclaré la commissaire à la Politique régionale.



    En même temps, précise Corina Creţu, des procédures simplifiées et rationalisées ont été adoptées, permettant déchelonner certains projets de la période 2007 – 2013 dans lexercice 2014 – 2020. Des résultats à part peuvent être ainsi obtenus par les réglementations existantes et à laide du groupe de travail qui fournit des solutions spécifiques par pays et à court terme censées soutenir les Etats membres à accélérer labsorption des fonds communautaires. Lofficiel de Bruxelles a mentionné que des progrès avaient déjà été constatés dans la mise en œuvre des programmes de la période 2007 – 2013. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • 16.01.2015

    16.01.2015

    Réunion — Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a salué aujourd’hui la contribution des militaires roumains aux missions de l’Alliance atlantique en Afghanistan et au Kosovo. Après la réunion de Bruxelles avec le président Klauis Iohannis, le responsable de l’OTAN a qualifié la Roumanie d’allié fort et salué la décision des autorités de Bucarest d’allouer 2% du PIB à la défense. A son tour, le président Iohannis a estimé que sur la toile de fond de la crise ukrainienne, l’OTAN devrait confirmer sa solidarité par des actions fermes. Le président roumain a plaidé pour ce qu’il a appelé le soutien continu de l’OTAN à ses voisins de l’est : les ex-républiques soviétiques Ukraine, République de Moldova et Géorgie. Jeudi, M Iohannis s’est entretenu avec les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, et de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, affirmant que la Roumanie pouvait et devrait devenir membre de l’espace Schengen. Le président roumain fait sa première visite aux institutions européennes et euro-atlantiques après son investiture le mois dernier.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc a déclaré aujourd’hui pour la radio publique roumaine que le rapport de la Commission européenne sur la justice roumaine réalisé dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, sera positif pour la deuxième année de suite. Aux dires du ministre roumain, l’évaluation affirme que la Roumanie dispose d’un système judiciaire indépendant et d’institutions efficaces d’application de la loi. La Roumanie est aujourd’hui un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la Justice — a également déclaré le ministre Cazanciuc. Celui-ci devrait parler lundi et mardi à Bruxelles avec des responsables de la Commission européenne sur le prochain rapport de l’exécutif européen sur la Roumanie. Les efforts de lutte contre la corruption et de réforme de la justice roumaine sont suivis par le biais du Mécanisme de coopération et de vérification depuis 2006.



    Franc — Les bourses asiatiques ont termine en baisse aujourd’hui après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer son taux plancher de la monnaie suisse face à son homologue européenne, fixé jusqualors à 1,20 franc suisse pour un euro, ce qui a provoqué une bond de 30% du franc suisse et bouleversé le marché des changes. Ce matin le rapport du franc suisse face à l’euro était de près de 1 à 1, sur les marchés asiatiques, malgré une légère baisse par rapport à la journée précédente. Aux bourses d’Europe centrale et de l’est, les monnaies et les actions des banques ont également chuté ce jeudi. Le leu roumain et le forint hongrois ont atteint des niveaux minimum historiques par rapport au franc suisse, fait savoir Bloomberg. Cette situation concerne particulièrement les plus de 150 mille Roumains qui avaient contracté des crédits en francs.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro trois mondial, rencontrera l’Italienne Karin Knapp dans le round inaugural de l’Open d’Australie, le premier Grand Chelem de l’année qui doit commencer ce lundi. L’année dernière, Halep a avancé jusqu’aux quarts de finale de la compétition. Par ailleurs, le double formé par le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans la finale du tournoi de Sydney, après avoir remporté vendredi la demi-finale contre les Polonais Robert Lindstedt et Marcin Matkowski. Un autre joueur roumain, Florin Mergea et le Britannique Dominic Inglot se sont également qualifiés vendredi dans la finale de double du tournoi d’Auckland, en Nouvelle Zélande, après la victoire contre Marcelo Melo du Brésil et Maxi Mirnîi du Belarus.



  • Le président roumain, Klaus Iohannis, dans la capitale de l’Europe

    Le président roumain, Klaus Iohannis, dans la capitale de l’Europe

    Fraîchement installé à la tête de lEtat roumain, le président Klaus Iohannis sest rendu ces jeudi et vendredi à Bruxelles pour sentretenir avec les responsables communautaires et ceux de lAlliance nord-atlantique. Avant ce voyage, Klaus Iohannis affirmait dailleurs que la consolidation de lintégration européenne de la Roumanie, de même que le renforcement du statut de Bucarest en tant que membre de lOTAN étaient une priorité de son mandat, des propos quil a tenu aussi devant ses interlocuteurs – le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le secrétaire général de lAlliance, Jens Stoltenberg.



    Avec eux, le président roumain a évoqué le passage de la Roumanie à leuro, lamélioration de labsorption des fonds structurels mis à la disposition du pays ainsi que laccord visant une enveloppe budgétaire plus étoffée pour la Défense roumaine. Avec Jean-Claude Junker, Klaus Iohannis a discuté tout particulièrement de lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen de libre circulation, une démarche appuyée par le chef de lexécutif européen, mais qui est soumise à des conditions strictes et précises – à savoir au progrès des réformes en justice, attentivement suivies par le Mécanisme européen de coopération et de vérification.



    A ce sujet, le président roumain affirmait: “Dans quelques jours un autre rapport du Mécanisme sera rendu public. Avec le président de la Commission, nous avons convenu que la situation nous encourage à dire que, durant nos mandats respectifs, nous allons réussir à finaliser ce processus, car la Roumanie a fait des progrès substantiels pour ce qui est du renforcement des institutions de lEtat et de lEtat de droit, la mise en œuvre des réformes structurelles et lindépendance de la justice.”



    Présente aux pourparlers de Jean-Claude Junker avec Klaus Iohannis, la commissaire européenne aux politiques régionales, la Roumaine Corina Creţu, a rappelé que la Commission avait mis en place un groupe de travail chargé dassister techniquement les pays membres ayant un faible taux dabsorption des fonds communautaires, dont la Roumanie.



    Corina Creţu: “Nous allons nous rendre sur place dans tous ces Etats membres. Nous avons dailleurs un dialogue permanent avec eux afin de pouvoir mettre à profit maximum les onze mois qui restent jusquen décembre 2015, dernier mois durant lequel on peut encore avoir accès aux financements alloués pour la période 2007-2013”, a dit la commissaire aux politiques régionales.



    A noter encore quaprès Bruxelles, le président roumain, Klaus Iohannis, doit se rendre la semaine prochaine en France et en Allemagne, les deux pays qui constituent le moteur de lUE. (trad Andrei Popov)

  • 08.12.2014

    08.12.2014

    FMI — A Bucarest, les représentants du FMI et de la Commission européenne poursuivent leurs négociations avec les responsables roumains en marge du déficit budgétaire pour 2015. Tandis que les représentants des grands bailleurs de fonds exigent un déficit de 0,9% du PIB, l’exécutif roumain insiste sur un taux de 1,4%, nécessaire d’une part en raison de la majoration du budget alloué à la Défense sur fond de la crise ukrainienne et de l’autre pour cofinancer les projets européens. De l’avis du gouvernement roumain, un déficit budgétaire inférieur se traduirait par la réduction des sommes allouées aux investissements, à la santé et à l’éducation et ne permettrait pas la majoration des retraites et des allocations familiales. La délégation des grands bailleurs de fonds se trouve à Bucarest jusqu’à mercredi quand le gouvernement se réunira pour adopter le budget 2015.




    Gouvernement — Le Bureau permanent national du PSD discute ce lundi de la prochaine structure gouvernementale au sein de laquelle l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Parti conservateur et le Parti libéral réformateur de l’ancien premier ministre Calin Popescu Tariceanu se verront attribuer chacun deux portefeuilles ministériels. Le chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta, a annoncé la semaine dernière son intention de présenter la nouvelle structure gouvernementale au Parlement le 19 décembre. Il s’agit de la première réunion des sociaux-démocrates après la celle du Comité exécutif national du 27 novembre au cours de laquelle la direction du PSD a décidé de continuer à assumer la gouvernance et à former un nouveau gouvernement malgré la perte de la présidentielle par son candidat, Victor Ponta.



    Neutralité — La Cour constitutionnelle de la République de Moldova a ajourné à une date ultérieure l’examen prévu ce lundi d’une saisine visant la neutralité de cette ex-république soviétique à population majoritaire roumanophone, déposée par les parlementaires libéraux qui souhaitent l’adhésion de leur pays à l’OTAN. Selon la Constitution, la République de Moldova est neutre et n’admet pas le déploiement de troupes militaires étrangères sur son territoire. Toutefois, le leader du Parti Libéral de Chisinau, Mihai Ghimpu, estime que ces règles sont nulles compte tenu de la présence des militaires russes dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie (dans l’est du pays). En même temps, les libéraux moldaves et leurs partenaires de la coalition pro-européenne au pouvoir — le PLD et le PD — poursuivent les pourparlers sur leur programme de gouvernance. Aux élections législatives du 30 novembre, les 3 formations ont obtenu ensemble 55 des 101 mandats de député. Le gouvernement de Chisinau espère obtenir pour la Rép de Mold le statut de candidat à l’adhésion à l’UE en 2017 et de membre de l’Union en 2020.



    SPORT — L’équipe nationale de handball de la Roumanie s’est inclinée dimanche à Debrecen, en Hongrie, devant la sélection nationale norvégienne, 19 à 27, dans son premier match du tournoi final du Championnat d’Europe. Dans le même groupe le Danemark a battu l’Ukraine par 32 à 23. A mentionner aussi que les prochains matchs dans le groupe B seront entre la Roumanie et le Danemark et la Norvège et l’Ukraine.



    METEO — Les météorologues roumains ont lancé ce lundi une vigilance jaune neige et tempête en vigueur jusqu’à mercredi soir dans 31 départements, y compris la capitale. Des précipitations sont attendues sur la majeure partie du territoire. La vitesse du vent dépassera dans le sud-est les 60 km à l’heure. Le sud du pays court un risque d’inondations après que le service de météorologie a averti que des pluies continueront à tomber dans les heures à venir. Précisons que les pluies abondantes des derniers jours ont fait que des centaines de fermes et des milliers de ha de terrains soient inondés. Les maxima du jour vont de –1 à 8 degrés. Un seul petit degré à midi, dans la capitale.