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  • Tourisme et pandémie

    Tourisme et pandémie

    Le tourisme est un secteur touché de plein fouet par la pandémie. Selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme international a plongé de 22 % au premier trimestre, et le recul pourrait se chiffrer à 60-80 % par rapport à 2019 à la fin de l’année. C’est, selon cette agence spécialisée des Nations Unies, la plus grave crise à laquelle le tourisme international ait été confronté depuis le début des relevés, en 1950.


    Qu’en est-il en Roumanie ? Pour ceux qui prennent des vacances, afin de s’assurer un voyage ou un séjour réussi, beaucoup font confiance aux voyagistes. Sur ce marché, une compagnie expérimentée fête ses 30 années d’existence. J’ai nommé Paralela 45, appartenant à l’homme d’affaires Alin Burcea. Entretien avec Oltina Dobriban, directrice générale.





  • Craintes suscitées par la pandémie

    Craintes suscitées par la pandémie




    Un travailleur roumain sur deux
    craint une crise économique engendrée par les effets du coronavirus, et un
    quart des salariés affirment qu’ils n’ont même pas d’économies pour un mois,
    s’ils restent sans emploi. Ce sont les résultats d’un sondage de la plate-forme
    de recrutement BestJobs. 21% des sujets questionnés déclarent avoir l’argent
    nécessaire pour couvrir les frais pour trois mois tout au plus, et près de 10%
    – pour six mois. Seuls 7,4% des Roumains ont de l’argent de côté pour au moins
    un an.

    Selon le sondage, 34,5% de ceux qui sentent leur emploi menacé se sont
    déclarés très préoccupés.Plus de 43% des personnes interrogées sont inquiètes
    que la situation de la pandémie de coronavirus pourrait affecter de manière
    importante la compagnie pour laquelle ils travaillent. S’ils devaient chercher
    un nouvel emploi, plus de 45% pensent que cela serait difficile, et plus de 20%
    – très difficile. Côté employeurs, plus de la moitié ont déclaré avoir des
    plans de continuer leurs affaires si l’épidémie s’aggrave en Roumanie.


    Pour
    l’heure, du moins, les principaux effets du contexte épidémiologique sont que
    les salariés ont peur d’entrer en contact direct avec les clients, que certains
    fournisseurs n’ont pas pu honorer leurs commandes, que les prix de certains produits
    qu’ils achètent ont connu une hausse substantielle ou que les employés ne
    peuvent plus effectuer de voyages professionnels à l’étranger.


    La plupart des
    travailleurs – près de 44% – affirment qu’ils ne sont que peu inquiets qu’ils
    pourraient contracter le coronavirus, alors que 35% sont très inquiets. La
    majorité, soit environ 82%, ont déclaré se laver et se désinfecter les mains
    très souvent, plus de 7 sur 10 ont mentionné éviter autant que possible les
    espaces publics bondés, alors que 67% n’entrent plus en contact direct avec
    d’autres personnes. En même temps, près de la moitié évite les transports
    publics. L’enquête a été réalisée du 9 au 16 mars. (Trad. :
    Ligia Mihaiescu)

  • 09.06.2017 (mise à jour)

    09.06.2017 (mise à jour)

    Multinationales — Le gouvernement roumain a adopté vendredi un décret d’urgence qui modifie le Code de procédure fiscale, contraignant les compagnies multinationales à fournir à l’Etat roumain des informations sur leurs revenus, profits et impôts payés. Ce décret met en oeuvre dans la législation nationale une directive européenne qui prévoit que ce type de sociétés doivent communiquer ces données, de même que le nombre d’employés, le capital déclaré et le montant du bénéfice non distribué aux pays sur le territoire desquels elles sont actives, a fait savoir la porte-parole de l’exécutif roumain, Alina Petrescu. Selon elle, ce décret facilite la lutte contre l’évasion fiscale et la planification fiscale agressive et confère un plus de transparence à l’activité des compagnies transnationales. Selon les chiffres fournis par l’Institut national de la statistique, en 2015, juste 7% des entreprises actives en Roumanie était contrôlées par des personnes résidentes dans le pays, le reste des 93% étant dans le giron de sociétés et de personnes basées en Allemagne, France et Italie notamment.



    Coopération — Le premier ministre roumain se rend lundi à Zagreb, pour des entretiens avec la présidente croate, Kolinda Grabar, le premier-ministre, Andrej Plencovic, et le président du Parlement, Gordan Jandrokovic. Ils doivent notamment évoquer la situation de l’UE dans le contexte mondial actuel, la Roumanie et la Croatie militant en faveur du renforcement de la cohésion et de la solidarité au sein de la communauté, lit-on dans un communiqué du gouvernement roumain. Bucarest et Zagreb se proposent de collaborer plus étroitement afin d’intégrer plus rapidement l’espace Schengen. C’est pourquoi les responsables roumains et croates doivent signer un accord visant la protection des informations classées mais aussi un protocole d’entente entre les Chambres de commerce et d’industrie des deux pays.



    Défense — Le Parlement de Chisinau a de nouveau avalisé vendredi un document qui modifie l’accord de coopération entre les gouvernements de la Roumanie et de la République de Moldova visant la coopération militaire entre les deux pays voisins. Le texte avait été auparavant rejeté par le président moldave, Igor Dodon, selon lequel l’accord enfreindrait la neutralité de son pays et serait donc contraire à la Constitution de cet Etat ex-soviétique. Conclu en avril 2012, cet accord prévoit notamment la possibilité d’organiser des exercices militaires conjoints. D’orientation pro-russe, le président Igor Dodon a rejeté, à plusieurs reprises, la participation des militaires moldaves à des manœuvres multinationales déroulées en Roumanie.



    Législation — L’adjoint au secrétaire général de la Commission européenne, Jean-Eric Paquet, s’est trouvé vendredi à Bucarest. Le responsable européen a discuté avec les autorités de Bucarest du droit communautaire ainsi que de la transposition correcte et dans les délais requis de la législation de l’Union. Jean-Eric Paquet a également pris part à un dialogue avec les étudiants et les représentants de la société civile, du milieu académique et des médias, au sujet de l’avenir de l’Europe.



    Energie — La Roumanie compte parmi les participants à l’Exposition internationale 2017 sur « l’Energie de l’avenir » qui s’ouvre samedi à Astana, capitale du Kazakhstan. Une centaine de pays sont présents à ce rendez-vous international qui doit se conclure le 10 septembre. Le pavillon roumain décline la thématique générale en ciblant sa démarche sur la lumière et son énergie. Il présente in extenso le projet ELI-NP de Magurele – soit le laser jugé le plus puissant au monde – considéré comme le plus important investissement dans la recherche roumaine des cinquante dernières années.



    Festival — Le Festival international de théâtre de Sibiu, le plus grand de Roumanie et un des plus importants au monde, s’est ouvert ce vendredi dans la bourgade saxonne du centre de la Roumanie. Une journée dominée par une programmation française. La Compagnie Remue Ménage est descendue dans les rues de Sibiu avec sa création aquatique « Abysses », tandis que le Théâtre parisien de la Huchette est venu avec sa mythique « Cantatrice chauve », spectacle joué sans interruption dans le petit théâtre du Quartier Latin depuis 60 ans. Pendant 10 jours, l’édition 2017 du Festival propose 500 spectacles et événements culturels, présentés par 3300 artistes de 72 pays. Le thème de l’édition de cette année — la 24e — c’est l’amour.



    Météo — Le temps doit s’améliorer en Roumanie. Le ciel sera plutôt variable, avec quelques pluies passagères notamment en montagne. Les maximales doivent s’encadrer entre 22 et 30 degrés, avec des valeurs plus généreuses dans le sud du pays.

  • Investissements – la Roumanie est-elle suffisamment attractive?

    Investissements – la Roumanie est-elle suffisamment attractive?

    Les compagnies allemandes continuent de faire confiance à la Roumanie pour y implanter leurs investissements et considèrent l’avenir avec confiance, selon un sondage réalisé par les Chambres de commerce bilatérales allemandes de l’étranger. Selon les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie roumano-allemande, la confiance en le gouvernement actuel s’est accrue, et avec elle, l’espoir que les mesures nécessaires pour la continuation des réformes seraient prises.



    30% des compagnies questionnées estiment la situation économique actuelle comme étant meilleure qu’en 2015, et pour 56%, la situation est inchangée. Même si de nombreuses compagnies à capital allemand sont encore mécontentes de certains facteurs économiques, 91% des participants au sondage choisiraient de nouveau la Roumanie pour y implanter leurs investissements. Les échanges économiques entre la Roumanie et l’Allemagne ont progressé de près de 14% cette dernière année, tout comme les investissements allemands en Roumanie, dont les perspectives continuent d’être ascendantes.



    « Les hommes d’affaires allemands préfèrent notamment la Transylvanie, pour les locuteurs plus nombreux d’allemand, mais aussi pour la proximité des réseaux autoroutiers européens, alors qu’en Allemagne, les banques proposent maintenant des taux d’intérêt négatifs », affirme Georgiana Costin, vice-présidente de l’Association des hommes d’affaires de langue allemande de Transylvanie du Nord et, en même temps, administratrice d’une importante compagnie conseil, consacrée aux investisseurs allemands et autrichiens. « Les investisseurs allemands, notamment ceux qui viennent de la région de Transylvanie et de Cluj, sont intéressés par le domaine des constructions automobiles, aéronautiques, aérospatiales, par les TIC, bien entendu, et non dernièrement par des secteurs tels l’agriculture ou la partie conseil. Nous avons participé par une délégation officielle dirigée par le prince Radu de Roumanie en Allemagne, où nous avons eu des rencontres à la Chambre de commerce de Düsseldorf et ici, avec des investisseurs étrangers. Ils ont manifesté un grand intérêt pour notre pays, étant donné premièrement les conditions géographiques et son emplacement, deuxièmement sa stabilité politique et le fait que notre pays est membre de l’UE, et non dernièrement grâce aux prix plus bas de la main d’œuvre, l’aspect approvisionnement en matériel, en matières premières, les loyers etc. La Transylvanie est intéressante parce que la population parle plusieurs langues, nous avons une main d’œuvre hautement qualifiée, donc c’est exactement ce qu’ils recherchent », dit Georgiana Costin.



    « L’attractivité de la Roumanie pour les investisseurs étrangers est alimentée par des mesures d’allègement fiscal, dont la baisse de la TVA à 20% cette année, qui sera suivie d’une nouvelle baisse à 19% l’année prochaine, la réduction de la taxe sur les dividendes de 16% à 5% et l’élimination de la taxe sur les constructions spéciales à partir de 2017 » — estime, pour sa part, Greg Konieczny, manager du Fonds Proprietatea. Précisons que « Proprietatea » est un fonds d’investissements créé en 1995 par le gouvernement roumain afin de dédommager les personnes dont les propriétés ont été abusivement confisquées par le régime communiste et qu’il est impossible de rétrocéder en nature. Le Fonds Proprietatea est un des plus importants fonds d’investissement d’Europe centrale et orientale, en raison des parts qu’il détient à plusieurs grandes compagnies de Roumanie, actives dans les domaines de l’électricité, du pétrole, du gaz et des services communaux.



    De l’avis de Greg Konieczny, les secteurs enregistrant le plus grand potentiel de croissance sont l’énergie, les transports, les technologies de l’information, le bâtiment, l’agriculture, la santé et le secteur bancaire. Les technologies de l’information et l’agriculture ont un poids de plus en plus important. L’informatique représente 6% du PIB, pourtant, selon Konieczny, elle pourrait atteindre 10% les prochaines années en raison de l’infrastructure solide et des faibles coûts de la main d’œuvre très qualifiée.



    «Les fondements macro-économiques sont positifs — la dette publique est inférieure à 40% du PIB, le déficit budgétaire a été maintenu sous contrôle ces dernières années ; pour la première fois depuis 25 ans, le déficit du compte courant a baissé en 2015 en dessous de 1% du PIB, alors que l’inflation a atteint un minimum historique », précise Greg Konieczny. Autrement dit, la Roumanie se porte bien à la fin du programme d’assistance signé avec le FMI, qui prévoit d’ailleurs pour ce pays une croissance économique de 5% en 2016, le taux le plus élevé d’Europe.



    Notons également que le groupe italien Pirelli a récemment investi à Slatina (dans le sud du pays) 200 millions d’euros dans une usine productrice de pneus de vélo, outre les plusieurs centaines de millions d’euros investis dans la même ville dans les usines de pneus auto. Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş: «Le fait que Pirelli en est à sa 4e étape de développement et d’investissements prouve que le milieu économique roumain est suffisamment attractif, non seulement du point de vue du coût de la main d’œuvre et de sa qualité, qui s’est améliorée ces dernières années, mais aussi de la prédictibilité de la législation économique et des perspectives de croissance économique, qui attirent un nombre croissant d’investisseurs en Roumanie ».



    Selon la Banque Centrale de Bucarest, les investissements directs dans notre pays ont dépassé les 2,7 milliards d’euros les 8 premiers mois de l’année et ils sont progressé de 17,4% par rapport à la même période de 2015. (trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • La semaine du 05 au 10 septembre 2016

    La semaine du 05 au 10 septembre 2016

    Visite en Allemange du premier minsitre roumain Dacian Cioloş



    Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş visitait l’Allemagne pour la deuxième fois cette année. Il a présenté les avantages des investissements en Roumanie aux représentants de plusieurs compagnies allemandes du domaine de la technologie de l’information et de la communication.



    Dans les semaines à venir, une équipe de spécialistes de BMW se rendra en Roumanie pour des entretiens sur des sujets d’intérêt commun — a fait savoir Dacian Cioloş : « BMW utilise beaucoup la recherche et la technologie de l’information pour développer des modèles de voiture moins polluants et des modèles électriques. Nous avons donc convenu d’organiser la visite en Roumanie d’un groupe de spécialistes du producteur allemand qui doit rencontrer les responsables de différentes compagnies roumaines du secteur et découvrir les possibilités d’une éventuelle collaboration future. »



    Sur le plan politique, durant la rencontre du premier ministre Dacian Cioloş avec le premier ministre du land de Bavière, Horst Seehofer, le chef de l’Exécutif de Bucarest a assuré que la Roumanie continuait d’offrir son soutien à une Europe unie, dont les leaders puissent, par leurs décisions, mieux représenter les intérêts des citoyens.




    La Roumanie, 4e au classement Deloitte des plus grandes compagnies d’Europe Centrale et Orientale



    La 10e édition du rapport Deloitte CE Top 500 a été rendue publique cette semaine. Il s’agit du classement des plus grandes compagnies de 18 pays d’Europe Centrale et Orientale y compris d’Ukraine. Avec 46 firmes présentes au classement, dont les revenus cumulés ont dépassé les 46 milliards d’euros, la Roumanie occupe la 4e position, grâce notamment à la croissance de la consommation qui a transformé le commerce en détail en le moteur de sa croissance économique en 2015. Avec 17 milliards d’euros de revenus générés par les ventes, l’industrie roumaine de l’énergie et des ressources est la mieux représentée dans ce classement. Elle est suivie par le commerce en détail, un domaine dont les compagnies ont connu une croissance de 18%, arrivant à des revenus de 15 milliards d’euros.




    Croissance économique en flèche pour la Roumanie



    Tant l’Eurostat que l’Institut national de la statistique annoncent une croissance économique importante pour la Roumanie. Selon l’Institut national de la statistique, la Roumanie a connu une croissance économique de 5,2% au premier semestre de lannée. La consommation totale effective y a eu un poids de plus de 80%. A son tour, lEurostat fait savoir que la Roumanie a connu la plus grande croissance économique de lUE au 2e trimestre 2016, avec un progrès de 1,5% du PIB par rapport aux trois mois précédents. Les analystes avertissent quand même quun progrès économique stable est celui fondé sur la production et non pas sur la consommation.




    Priorités du nouveau ministre roumain de l’Intérieur



    Le nouveau ministre de l’Intérieur, Dragos Tudorache, ancien chef de la Chancellerie du premier ministre, vient de remplacer Petre Toba, son prédécesseur démissionnaire accusé d’avoir favorisé des subalternes mis en examen pour détournement de fonds. La priorité numéro un du nouveau ministre de l’Intérieur reste l’organisation des élections législatives, prévues pour le 11 décembre prochain, une pierre d’achoppement pour tout ministre roumain de l’Intérieur depuis une vingtaine d’années. Le président Klaus Iohannis précisait d’ailleurs : « Il est vital pour la Roumanie, pour le renforcement de la démocratie roumaine, pour la crédibilité du processus électoral du pays que ces élections se déroulent sans incidents, dans un climat de sécurité, avec la garantie que le résultat n’est aucunement faussé. »



    Par ailleurs, le nouveau ministre Dragos Tudorache a déjà fait référence au phénomène de la migration, précisant que Bucarest a l’intention de convenir avec Belgrade de la création de patrouilles communes à la frontière roumano-serbe, que plusieurs groupes de migrants ont tenté de franchir illégalement, ces derniers temps.




    Suppression des impôts sur les retraites



    Le Sénat roumain a adopté un projet législatif qui envisage de modifier le Code fiscal. Le document prévoit la suspension de limpôt de 16% sur les pensions de retraite supérieures à 235 euros et que les contributions pour les assurances maladie soient supportée par lEtat. Le texte sera soumis à la Chambre des députés, qui est lorganisme décisionnel. Les débats autour de ce projet de loi ont suscité des disputes entre le Parti national-libéral et le Parti social – démocrate. Les sociaux-démocrates affirment que la loi en question est attendue par de nombreux retraités et reprochent aux libéraux den avoir diminué les revenus à lépoque où ils détenaient le pouvoir. En réplique, le PNL soutient que cette loi serait à lavantage dune certaine catégorie de retraités et aurait un impact significatif sur le budget. En ce qui le concerne, le gouvernement de Bucarest na pas soutenu cette initiative législative.




    La Roumanie, membre officiel du CERN



    A compter du 5 septembre, la Roumanie est officiellement devenue le 22e Etat membre de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, le plus important organisme mondial dans le domaine de la physique des particules élémentaires. Présent à la cérémonie de lever du drapeau national roumain au CERN, le président Klaus Iohannis a mis en évidence l’importance de cette adhésion pour le milieu académique et scientifique roumain. A présent, environ 170 physiciens et ingénieurs de 5 universités et 3 instituts de recherche de Roumanie sont impliqués dans 9 projets de l’Organisation. (trad.: Valentina Beleavski)

  • Conclusions de la mission du FMI

    Conclusions de la mission du FMI

    Ces dernières années, en pleine crise économique et financière et après, les créanciers externes de la Roumanie — le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne — ont eu leur mot à dire dans les réformes mises en place par les gouvernements qui se sont succédés à Bucarest. Beaucoup d’analystes soutiennent qu’en l’absence des obligations que la Roumanie a assumées devant la troïka, beaucoup des mesures prises — nécessaires et impopulaires par la même voie — ne se seraient pas concrétisées. Bien des fois, les parties n’ont pas pu se mettre d’accord. C’est aussi le cas de la mission qui s’est achevée mardi.



    Le compromis n’a pas été possible, du moins pas maintenant, en matière de libéralisation du prix du gaz et de la privatisation de certaines compagnies du domaine de l’énergie — mesures demandées instamment par le FMI, mais rejetées de manière catégorique par l’exécutif de gauche. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la libéralisation serait une hausse trop importante des tarifs du gaz, tant pour la population que pour les opérateurs économiques.



    Victor Ponta : « La demande de la délégation de la Commission européenne, du FMI portait sur une hausse assez abrupte, à partir du 1er avril, de 53,3 à 62 lei le Mégawatt, une majoration que nous considérons insupportable. Le deuxième point en désaccord concerne les deux compagnies que nous détenons encore, à savoir la Compagnie nationale Hunedoara et la Compagnie Oltenia. La Commission européenne, le FMI, la Banque Mondiale avaient formulé une demande de restructurations massives et radicales, qui de notre point de vue ne sauveraient pas l’industrie productrice d’énergie à partir du charbon et les emplois, mais les enverraient dans une spirale dans des conditions qui mèneront à la réduction significative de ce secteur en Roumanie d’ici quelques années ».



    De manière pragmatique, les divergences se traduisent par la finalisation de la mission sans l’habituelle lettre d’intention, et les deux thèmes restants seront repris en avril. Le président de la Commission de budget-finances de la Chambre des députés, Viorel Ştefan, explique : « L’accord en tant que tel reste en vigueur. Le fait que l’on ne signe pas de lettre d’intention signifie une suspension temporaire, jusqu’à ce que les experts du gouvernement et les experts des institutions internationales se mettront d’accord sur les aspects qui n’ont pas été harmonisés à l’intérieur de cette mission ».



    Le Parti national libéral, d’opposition, estime que les négociations avec le FMI ont échoué. Le député libéral Gheorghe Ialomiţianu, ancien ministre des Finances : « Le FMI nous dit que le gouvernement en place n’a rien fait de ce qu’il s’était engagé à faire, tandis que le gouvernement nous dit que tout est rose. Nous sommes donc dans une situation délicate, dans une impasse. C’est une incertitude aussi pour le milieu des affaires ».



    La Roumanie a un accord stand-by de deux milliards d’euros avec le FMI, un accord en déroulement dont les autorités n’ont pas retiré de fonds jusqu’ici. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Le marché de l’énergie

    Le marché de l’énergie

    Neuf ans depuis sa venue en Roumanie, une des plus grandes compagnies étrangères, ENEL, se retire du marché autochtone. En 2013, la société italienne de production et fourniture d’énergie électrique a eu un chiffre d’affaires de 1,1 milliards d’euros et un profit de 290 de millions d’euros. Le ministre roumain de l’Energie, Ràzvan Nicolescu, a, d’ores et déjà, des discutions à Rome avec les représentants de ENEL visant la vente de ses opérations en Roumanie. Cet été, les Italiens annonçaient préparer la vente des actifs de production d’énergie de Slovaquie et de ceux de distribution et de vente en Roumanie. Ce plan, disent-ils, a pour but de réduire la dette de la compagnie, processus entamé en 2013. ENEL a acheté de l’Etat roumain en 2006 les compagnies de distribution et de fourniture de l’électricité ELECTRICA BANAT (sud-ouest) et ELECTRICA DOBROGEA (sud-est). En 2008, la compagnie a aussi acheté ELECTRICA MUNTENIA SUD, qui alimente en énergie Bucarest.



    Ràzvan Nicolescu déclarait récemment que ENEL DOBROGEA relève d’in intérêt stratégique pour l’Etat roumain et dissuadait les compagnies privées de déposer des offres d’achat : “L’activité de distribution est une activité stratégique du point de vue de l’Etat roumain, compte tenu, surtout, de ce qui se passe dans l’est de la Roumanie. ENEL DOBROGEA est un type d’activité qui, conformément à nos analyses, est étroitement lié à la sécurité nationale de la Roumanie. Toute une série de développements ont eu lieu en Dobroudja depuis la privatisation, y compris dans le domaine militaire”.



    ENEL détient en Roumanie un taux de 34% du marché de distribution et quelques 20% du marché des ventes. Ces dernières années, les prix de l’énergie fournie par le groupe italien ont constamment augmenté et plusieurs directeurs de firmes italiennes sont actuellement sous enquête pour avoir perçu des pots de vin.



    Par ailleurs, le Gouvernement a lancé un débat public sur le projet d’Arrêt qui suspend le calendrier de libéralisation des prix du gaz. Aux termes de ce calendrier assumé par la Roumanie en 2012 devant le FMI et la Commission européenne, le prix du gaz aurait du augmenter de 3% à partir du 1-er octobre. Le marché roumain n’est pas préparé, pourtant, pour cette libéralisation — disent les analystes, surtout dans les conditions où Moscou a commencé à diminuer les livraisons de gaz vers l’Europe de l’Est.



    Dans ce qui semble toujours plus une guerre des nerfs, le géant GAZPROM a décidé à deux reprises, unilatéralement, de baisser la quantité livrée à la Roumanie mais chaque fois GAZPROM est revenu sur cette décision. Néanmoins, la Roumanie n’est pas le seul Etat affecté. A la fin de la semaine dernière, les compagnies du domaine de Pologne et de Slovaquie ont annoncé que les livraisons de gaz russe ont été diminuées de 45%, respectivement de 10%, par rapport aux quantités contractées. (trad.: Costin Grigore)

  • 19.08.2014 (mise à jour)

    19.08.2014 (mise à jour)

    Gazoduc – Le gazoduc Iasi-Ungheni, grâce auquel la Roumanie fournira du gaz naturel à la République de Moldova, sera inauguré la semaine prochaine, à loccasion dune visite du chef du gouvernement de Bucarest dans le pays voisin. Il sagit dun événement “à signification historique”, “un geste dappui à la Moldova sur sa voie vers lintégration européenne”, a déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean. Selon lui, ce sera aussi une “action concrète dans le processus visant à renforcer lindépendance énergétique si nécessaire à nimporte quel pays”.



    Pourparlers — Le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine, et le ministre moldave de léconomie, Andrian Candu, doivent discuter jeudi, à Chisinau, capitale de la République de Moldova, de la limitation des importations russes de produits moldaves ainsi que de la décision de Moscou dintroduire des taxes douanières pour une vingtaines de catégories de produits issus de la Moldavie ex-soviétique.


    Par ailleurs, le responsable russe a annoncé sur son compte Facebook quil avait lintention de se rendre le 24 août dans la région séparatiste pro-russe de Transdniestrie où les représentants de Chisinau et de Tiraspol ont parlé mardi de la situation des écoles roumaines de cette république auto-proclamée, dans l’est de la Moldova. La réunion, organisée à l’aide de la mission de l’OSCE en République de Moldova, sest déroulée suite aux déclarations d’Astrid Thors, Haut commissaire chargée des minorités nationales de l’organisation, selon laquelle les écoles roumaines risquent d’être fermées si les autorités centrales et les séparatistes n’arrivent pas à un accord avant le début de l’année scolaire, le mois prochain. Sur la toile de fond des pressions exercées par les russophones sur les enseignants et les élèves roumains, Astrid Thors a souligné que le droit des élèves de recevoir une éducation dans leur langue maternelle devait être respecté et que les enfants ne devaient pas devenir des victimes des disputes politiques. La Transdniestrie est sortie de facto de sous le contrôle des autorités moldaves en 1992, après un conflit armé qui a fait des centaines de victimes et s’est achevé par l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes.



    Candidature — Elena Udrea, présidente du Parti du Mouvement Populaire, membre de l’opposition qui soutient le président Traian Basescu, est désormais la candidate de cette formation aux élections présidentielles de novembre prochain. Cette décision est intervenue alors que lundi, Cristian Diaconescu, ancien ministre des Affaires Etrangères et de la Justice, que le PMP avait désigné comme candidat, a annoncé qu’il quittait le parti pour se porter candidat indépendant à la présidentielle. Cristian Diaconescu a expliqué sa décision par le fait que ses collègues du parti souhaitaient le remplacer par un autre candidat. Il a été critiqué pour sa campagne électorale modeste.



    Décès – Dinu Patriciu, un des hommes daffaires roumains les plus riches, est décédé mardi à lâge de 64 ans, des suites dun cancer, dans un hôpital londonien. Architecte de formation, il a été le fondateur de la première compagnie privée de la Roumanie post-communiste. Dans des conditions restées obscures même à ce jour, Dinu Patriciu a notamment repris de lEtat, en 1998, le deuxième groupe pétrolier roumain, Rompetrol, devenu par la suite une société multinationale avec des opérations dans une dizaine de pays. En 2007, il devenait le Roumain le plus riche, avec un patrimoine estimé à plus de 3 milliards deuros, une fortune qui a été toutefois divisée par 12 en seulement six ans, suite à des investissements peu inspirés. Député libéral pendant trois législatures, Dinu Patriciu sétait retiré de la vie politique en 2003, pour se consacrer aux affaires.

  • La Roumanie conclura un nouvel accord avec le FMI

    La Roumanie conclura un nouvel accord avec le FMI

    Les autorités roumaines négocient depuis ce mercredi avec une délégation du FMI, de la Commission Européenne et de la Banque Mondiale la conclusion d’un nouvel accord du type préventif. Les experts de cette troïka rencontreront à Bucarest, comme d’habitude, les représentants des partis politiques, des syndicats, du milieu d’affaires, des banques et des organisations de la société civile. Les discussions seront focalisées sur les évolutions économiques récentes et sur les priorités visant la poursuite des réformes. Le dernier programme économique convenu avec les bailleurs internationaux de fonds est arrivé à terme fin juin, avec succès, en dépit du fait que la Roumanie a bénéficié d’une série de dérogations visant les critères non-remplis.



    Un des domaines qui enregistrent des retards est celui visant à restructurer et rendre efficaces des compagnies de l’Etat. Celui-ci va demeurer, certainement, un élément clé du futur accord — remarquait le directeur général du FMI, Christine Lagarde, lors de sa première visite en Roumanie qui a précédé la présence de la délégation du Fonds. Mme Lagarde a rencontré le chef de l’Etat et le premier ministre et a prononcé un discours au siège de la Banque Nationale Roumaine dans lequel elle a apprécié les progrès notables de la partie roumaine en matière fiscale, de la santé et du système énergétique pendant les deux derniers accords avec le Fonds, tout en estimant que les reformes structurelles doivent être poursuivies : « L’on a réalisé une consolidation fiscale importante, l’on a maintenu la surveillance et la solidité du système financier. On a déroulé quelques réformes structurelles-clé, je pense surtout au secteur de l’énergie et du gaz, cas dans lesquels on a décidé et voté des reformes substantielles. Néanmoins, il y a encore beaucoup à faire. Lorsqu’il s’agit des entreprises à capital d’Etat beaucoup d’efforts sont nécessaires pour valoriser ce capital qui n’offre pas sa productivité potentielle. »



    Selon Christine Lagarde, le futur accord préventif conclu avec la Roumanie aura deux niveaux : consolidation budgétaire et réformes structurelles. Dans son opinion, la Roumanie a l’avantage d’un extraordinaire capital humain, des ressources énergétiques de haute valeur, pas encore fructifiées et des fonds européens que l’UE met à sa disposition qui, pourtant, doivent être utilisés d’une façon plus efficace. Christine Lagarde estime que les exportations, la demande interne et les investissements sont les trois locomotives qui devraient entraîner la croissance économique de la Roumanie. Rappelons que Bucarest a achevé avec succès fin juin un accord préventif avec le FMI d’un montant der 3,5 milliards d’euros, sans en tirer des fonds. L’accord suivait à une entente du type stand-by de quelques 13 milliards d’euros signée en 2009 et arrivée à terme en 2011. (trad. : Costin Grigore)

  • Insolvabilité et privatisation

    Insolvabilité et privatisation


    Le sort du colosse chimique de Râmnicu Vâlcea demeure incertaine. L’unique solution à court terme imaginée par le gouvernement de Bucarest et approuvée par que le conseil d’administration d’Oltchim est de déclarer les usines insolvables, procédure déjà utilisée dans le cas d’une autre grande entreprise d’Etat, Hidroelectrica.




    L’insolvabilité est la procédure par laquelle les entreprises qui ont des dettes immenses sont protégées face aux créditeurs, obtenant ainsi le délai nécessaire pour se réorganiser et devenir plus efficaces. Les dettes d’Oltchim s’élèvent à 600 millions d’euros.




    La première option était la privatisation, mais la tentative de vente du paquet majoritaire d’actions s’est achevée l’automne dernier par un échec retentissant. Alors que la direction d’Oltchim soutient que l’insolvabilité était l’unique mesure à même de produire le redressement économique, les leaders syndicaux sont plutôt réticents. Ils menacent de protester si le gouvernement ne s’engage pas à fournir un appui financier chiffré à 45 millions d’euros, nécessaire pour redémarrer la production.




    Les personnels ne veulent pas qu’Oltchim suive le modèle de Hidroelectrica, où le plan de réorganisation proposé après la déclaration de l’insolvabilité prévoit des licenciements massifs. L’annonce de l’insolvabilité a provoqué une chute de 15% des actions en bourse d’Oltchim. Ses ennuis financiers sont une conséquences des coûts de production élevés, du grand nombre d’intermédiaires chargés de la commercialisation de ses produits, mais aussi du personnel excédentaire.






    Son cas n’est pas unique en Roumanie, où de nombreuses compagnies d’Etat ne sont pas rentables et ont accumulé des dettes. Aux termes de l’accord que déroule actuellement la Roumanie avec le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale, les autorités de Bucarest se sont engagées à mener à bien la réforme des entreprises à capital d’Etat, dont une grande partie est classée d’intérêt stratégique.






    La liste des compagnies confrontées à des problèmes financiers inclut, hormis les usines Oltchim, pour lesquelles l’insolvabilité semble être l’unique option selon le FMI, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, dont la privatisation est la priorité du ministère roumain des transports.




    Dans le cas de la compagnie aérienne TAROM la date butoir pour la vente d’un paquet de 20% des actions est dans six mois. Pour ce qui est des entreprises du secteur énergétique, les autorités ont promis de coter en bourse les paquets majoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Les autres doivent être privatisées avant le premier trimestre de l’année 2014… (trad.: Alex Diaconescu)

  • La privatisation de grandes compagnies roumaines

    La privatisation de grandes compagnies roumaines


    Les représentants du FMI et les responsables des ministères de l’Economie, des Transports et de l’Energie ont parlé à Bucarest au sujet de la réforme des entreprises à capital d’Etat, et des délais enregistrés dans le respect des engagements assumés par la Roumanie. Sur la liste des entreprises que Bucarest doit privatiser figurent, entre autres, les usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, la société de transport du gaz Transgaz, et la compagnie aérienne nationale Tarom.






    Après la réunion avec les bailleurs de fonds, le ministre roumain des transports, Relu Fenechiu a déclaré que la privatisation de CFR Marfa est désormais la priorité de son ministère. Selon lui, en raison de la situation économique de la compagnie, aucun redressement n’est possible sans une infusion de capital privé. Pour ce qui est de la compagnie aérienne Tarom, l’Etat envisage de vendre un paquet minoritaire de 20% des actions. Pour les deux entreprises, la date butoir est dans six mois. Relu Fenechiu a également précisé que toutes les compagnies subordonnées à son ministère seront dirigées par des managers professionnels d’ici 90 jours.






    Le ministère de l’Economie a également établi de nouvelles dates butoir pour mener à bien les engagements assumés face aux bailleurs de fonds. Le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian précise sur les négociations avec les représentants des institutions financières internationales : « Nous avons déjà présenté notre point de vue devant la Commission Européenne, le FMI et la Banque Mondiale et ceux-ci ont estimé que notre formule était correcte » .






    Côté énergie, le ministre délégué, Constantin Nita a indiqué : « Avant la fin avril, nous devons vendre en bourse les paquets minoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Pour les autres compagnies, le délai s’étend jusqu’au 2e semestre 2013, voire début du 1er semestre 2014. La sélection des managers privés commencera avec les sociétés Transgaz, Nuclearelectrica et Romgaz » .






    Selon le même Constantin Nita, à partir du 1er février, les compagnies qui exploitent les ressources minérales, mais aussi les distributeurs et les transporteurs de gaz et d’électricité payeront des taxes supplémentaires. Le responsable roumain a assuré que l’introduction des nouvelles taxes n’allait pas influencer les coûts des compagnies, mais uniquement leurs profits et que les effets ne se retrouveraient pas sur les factures des consommateurs. Constantin Nita : « Il s’agit d’une conséquence à court terme. En effet, tout le monde devrait supporter les efforts que mène le pays pour sortir de la crise. Les compagnies qui ont payé des redevances très réduites et qui ont fait ainsi des profits immenses devraient participer à cet effort collectif de la société. Le décret gouvernemental demande clairement que ces taxes ne se retrouvent pas dans le prix payé par le consommateur final mais dans le profit » .






    Par ailleurs, aux termes d’un ordre de l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, les producteurs de gaz naturel seront obligés à vendre par des appels d’offre 45% des quantités extraites cette année. A l’heure actuelle, le gaz provenant de la production interne est vendu à un prix recommandé par le Régulateur national et qui est chiffré à un tiers du prix du gaz importé. (trad.: Alex Diaconescu)