Tag: composantes

  • Investissements étrangers dans l’industrie automobile roumaine

    Investissements étrangers dans l’industrie automobile roumaine

    Il s’agit d’une entreprise d’assemblage des boîtes de vitesses automatiques de dernière génération, à neuf rapports, installées sur une vingtaine de modèles Mercedes, vendus partout dans le monde. 500 nouveaux emplois ont été créés dans la ville de Sebes. Si on prend en compte aussi les salariés des usines de Cugir, le groupe Daimler emploie jusqu’ici 2300 ouvriers en Roumanie.

    Ecoutons Bernd Krottmayer, représentant du groupe allemand. « L’histoire à succès commence durant un hiver morose de l’année 2001 suite à un concours de projets où plus de 70 entreprises roumaines étaient en lice pour une coopération avec Daimler. Les usines mécaniques de Cugir ont remporté ce projet et fondé une usine mixte avec Daimler AG. Le savoir-faire des deux partenaires en ce qui concerne la fabrication des roues dentées et la transformation des métaux a été l’ingrédient secret de cette histoire à succès. Les responsables de la compagnie mixte Star Transmission Cugir souhaitaient produire à long terme des engrenages complets, mais aussi les assembler, ce qui s’est passé 12 années plus tard. Les objectifs de la société étaient la construction d’une deuxième halle de production et la majoration du nombre de salariés à 500. Et voilà qu’en 2004, une deuxième halle de production est érigée. En 2010, un nouveau site de production est inauguré à Sebes. En 2013, la société comptait plus d’un millier d’employés et le grand rêve se transforme en réalité. Star Transmission démarre le montage de série des boîtes de vitesses. »

    Début 2014, le site spécialisé dans l’assemblage des boîtes de vitesses à double embrayage pour les autos Mercedes Benz est inauguré, soit un investissement de près de 40 millions d’euros. Enfin la fabrique spécialisée dans la production des boîtes de vitesses Mercedes 9G Tronic fut inaugurée. Ecoutons Bernd Krottmayer :« Malgré les nombreuses réalisations, nous avons fait un pas important pour ce qui est de la formation des jeunes. Nous avons inauguré à Alba une école de métiers en alternance, où, en coopération avec d’autres entreprises du département, nous nous impliquons dans la formation technique des jeunes. Le vieillissement de la population et l’évolution démographique rendent difficile la tâche de trouver des ouvriers spécialisés. Il est important de former aujourd’hui des jeunes d’après des méthodes modernes qui se plient aux besoins des entreprises ».

    Ces investissements sont extrêmement importants, affirme aussi le vice-premier ministre roumain Costin Borc, présent à l’inauguration du nouveau site industriel de Sebes. « C’est extraordinaire, puisque nous parlons d’un produit de haute technologie, de nouveaux emplois hautement qualifiés. Le gouvernement roumain a redoublé d’efforts pour réindustrialiser la Roumanie. C’est pourquoi nous avons besoin de main d’œuvre qualifiée. Ces efforts incluent aussi le développement de l’enseignement technique, de la participation des communautés locales pour créer les conditions nécessaires aux investisseurs étrangers. »

    L’industrie des composantes automobiles a connu un développement impressionnant après 1999 lorsque Renault a racheté la société Automobile Dacia, de Mioveni, dans le sud de la Roumanie. Dès lors, une série de fournisseurs traditionnels de Renault ont fait des investissements en Roumanie. Même cas de figure après le rachat par Ford des Usines automobiles de Craiova, puisque nombre d’équipementiers du géant automobile américain ont réalisé des investissements dans la région. D’autres producteurs de composantes automobiles qui étaient déjà présents en Roumanie sont devenus des fournisseurs de Ford.

    Qu’ils soient allemands, américains, français, espagnols ou japonais, les investisseurs étrangers du domaine, y compris Dacia Groupe Renault et Ford, ont demandé à maintes reprises aux différents gouvernements d’améliorer l’infrastructure routière, notamment par la construction d’autoroutes à travers les Carpates, qui pourraient réduire les coûts opérationnels des industriels du domaine. Les ouvriers de Dacia ont même protesté début mars demandant la construction au plus vite de l’autoroute censée relier les villes de Pitesti et de Sibiu.

    La Compagnie nationale d’autoroutes et des routes nationales de Roumanie a répondu que l’étude de faisabilité serait achevée avant le 15 décembre de cette année, et que la conception et la construction de l’autoroute démarreraient après l’élaboration de ce document. Le délai estimé pour l’inauguration de ce secteur d’autoroute est l’année 2021. (trad. Alex Diaconescu)

  • Le bouclier antimissile de Roumanie, nouvelle étape

    Le bouclier antimissile de Roumanie, nouvelle étape

    En 2011, la Roumanie annonçait l’installation sur son territoire, à Deveselu, dans le sud du pays, d’une base militaire, faisant partie du bouclier antimissile en Europe. Les travaux seront entamés lundi, l’Etat roumain étant en charge de l’aménagement, et les partenaires américains de l’équipement de la base qui doit être opérationnelle à partir de 2015.



    L’annonce a été faite par le ministre de la Défense, Mircea Duşa, qui précisait, tout de suite après son retour de Washington : « Nous avons un partenariat sérieux avec les Etats Unis. C’est la première facilité de ce genre qui sera mise en place ici, dans l’est de l’Europe, vu que la Roumanie est un Etat de frontière de l’OTAN et de l’UE. Dans ce partenariat, une partie des travaux est réalisée par la partie roumaine, par le ministère de la Défense nationale, et ceux ayant trait aux radars proprement-dits, par la partie américaine. »



    Cette année, Bucarest a alloué 8 millions de lei, l’équivalent de 2,5 millions de $, pour aménager la base de Deveselu, et des fonds seront prévus à cet effet en 2014 et en 2015 aussi. La réalisation du système de surveillance est à la charge de la partie roumaine, ainsi que l’éclairage et la construction des pavillons où seront accueillis les militaires. Il incombe aussi à la partie roumaine d’aménager la voie d’accès à la base et de construire une station d’épuration, d’assainissement et d’adduction de l’eau. La Roumanie a lancé les travaux l’été dernier, et certains ont déjà été finalisés. D’autres doivent être terminés l’année prochaine. Le ministre Mircea Duşa assurait que toutes les opérations préparatoires sont dans les délais.



    Quant à la partie américaine, elle devra muter, de la côte est des Etats Unis en Roumanie la structure d’un bâtiment de 4 étages, où un radar sera installé. Une installation de lancement des missiles sera également construite, ainsi que des réserves de carburant pour les générateurs, des bâtiments pour le commandement, le stockage et les transmissions, et des systèmes de sécurité physique devront être créés. Dans une conversation téléphonique que le président Traian Băsescu a eue avec le vice président américain, Joe Biden, à la demande de ce dernier, Washington donne une haute appréciation à la manière dont la Roumanie s’investit dans les projets politiques et militaires en matière de sécurité internationale.



    Expert en problèmes de sécurité, le professeur Claudiu Degeratu pense que le commencement des travaux à la base de Deveselu consacre le mûrissement de la Roumanie en tant qu’allié : « Du point de vue stratégique, nous assumerons une responsabilité supplémentaire, reconnue au niveau de l’Alliance, parce que cette facilité ne mettra pas en évidence la Roumanie uniquement dans la relation stratégique avec les Etats Unis, mais avec tout le flanc est de l’Alliance. »



    Bucarest, supporter actif du développement d’une capacité de l’OTAN de défense antimissile, estime que l’emplacement de Deveselu est un des piliers du partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis dans le domaine de la sécurité et une contribution importante au développement des capacités de l’Alliance dans ce domaine…(trad. : Ligia Mihaiescu)