Tag: conflit diplomatique

  • Bucarest – Budapest, échange de messages

    Bucarest – Budapest, échange de messages

    La réconciliation historique roumano-hongroise, dans les années ’90, est souvent citée par les études spécialisées comme une histoire à succès, comparable à celle franco-allemande d’après-guerre. La mémoire d’un millénaire de rivalité sanglante, pendant lequel les Hongrois ont dominé la Transylvanie, province à population majoritairement roumanophone, refait surface de temps à autre, ce qui tend les rapports bilatéraux.

    L’ambassadeur de la Roumanie en Hongrie, Marius-Gabriel Lazurca, a été convoqué mercredi au ministère des Affaires étrangères de Budapest. A cette occasion, le secrétaire d’Etat Levente Magyar lui a communiqué la décision de son gouvernement de suspendre pour une période indéterminée son appui à la candidature de Bucarest au statut de membre de différentes organisations internationales, telle l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Nous sommes consternés, a-t-il dit, qu’au lendemain de la visite à Bucarest du chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjártó, les autorités roumaines aient clairement annoncé qu’elles suspendraient le fonctionnement du Lycée romano-catholique de Târgu Mureş (au centre de la Roumanie).

    La Hongrie considère cette attitude comme une attaque contre l’Eglise catholique, contre la minorité ethnique hongroise, a conclu l’officiel de Budapest, s’exprimant avec une véhémence inhabituelle pour le dialogue diplomatique bilatéral de ces dernières années.

    Les analystes de politique étrangère trouvent que l’annonce en question est d’autant plus inamicale et importune que le chef de la diplomatie de Bucarest, Teodor Meleşcanu, vient de présenter au secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, les atouts de la Roumanie pour ce qui est de sa candidature au statut de membre de cette organisation, dont notamment la détermination politique et l’accomplissement des critères d’évaluation. Nettement plus pondérée, la réplique de Bucarest n’a pas tardé.

    Le ministère roumain des Affaires étrangères estime, dans son communiqué, que la position du gouvernement de Budapest est liée à la campagne électorale pour les élections parlementaires de Hongrie. Tout établissement scolaire de Roumanie, sans exception aucune, doit respecter la loi du pays, laquelle ne saurait être appliquée de manière discriminatoire, sur des critères ethniques, religieux ou autres, précise la diplomatie de Bucarest. Toute tentative de présenter la situation du Lycée romano-catholique de Târgu-Mures comme une violation des droits des minorités nationales est contraire à la réalité.

    Un grand nombre d’exemples vient confirmer le fait que l’Etat roumain assure le droit à l’enseignement en langue maternelle des membres de la communauté magyare. En effet, cette communauté d’environ 1 million et demi de personnes, qui vivent surtout en Transylvanie, jouit du droit d’instruction en langue hongroise, depuis la maternelle jusqu’aux études post-universitaires. En outre, les politiques de l’Etat roumain en matière d’éducation ont toujours tenu compte des prétentions de la principale formation politique de cette minorité, à savoir l’Union démocratique des Magyars de Roumanie. Dans l’histoire post-communiste de la Roumanie, ce parti a été représenté sans discontinuer au sein du Parlement, étant souvent coopté dans les gouvernements de coalition.

  • 12.03.2017 (mise à jour)

    12.03.2017 (mise à jour)

    Turquie – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à des sanctions internationales contre le gouvernement de la Haye après le refus de celui-ci d’autoriser l’accès sur le territoire néerlandais de deux ministres turcs. M Erdogan a déclaré que les Pays-bas se comportaient comme une république bananière et il a critiqué les Etats membres de l’UE pour ne pas avoir réagi à l’attitude du gouvernement de La Haye. La participation du ministre turc des AE, Mevlut Cavusoglu et de la ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya à des meetings visant à promouvoir auprès de la diaspora turque le vote du +oui+ lors du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan a donné lieu ces derniers semaines a des passes d’armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes, explique l’AFP. Le gouvernement néerlandais a expliqué que de telles réunions généraient des tensions quelques jours seulement avant le scrutin législatif des Pays-bas. La police néerlandaise a utilisé les canons à eau pour disperser dans la nuit de samedi à dimanche des milliers de protestataires turcs qui manifestaient devant le consulat de Rotterdam. Protestations aussi en Turquie en réponse aux actions du gouvernement néerlandais : les manifestants ont jeté des œufs et des oranges contre l’Ambassade des Pays-bas à Ankara alors qu’à Istanbul, ils ont arraché le drapeau néerlandais du consulat de ce pays et l’ont remplacé par celui turc, générant des protestations de la part du gouvernement de La Haye. Les autorités turques sont responsables de la sécurité du personnel diplomatique des Pays-bas en Turquie, a déclaré dimanche le ministre néerlandais des Affaires Etrangères. Auparavant, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse avaient refusé plusieurs demandes d’organisation de réunions en faveur de l’initiative du président turc Reccep Tayyip Erdogan.

    Premier ministre – Le chef du gouvernement roumain, Sorin Grindeanu est l’invité du débat politique « l’heure du premier ministre », organisé ce lundi durant la réunion de la Chambre des Débutés de Bucarest. Le débat consacré aux effets d’une gouvernance opaque vise les décrets no 6 et 9 sur 2017 et il est organisé à la demande du Groupe parlementaire du PNL. Le décret d’urgence no 6 vise à modifier et à compléter des actes normatifs afin de réaliser des investissements publics. Le décret No 9 vise des mesures budgétaires pour l’année en cours ainsi que le report de certaines dates butoir. La présidente par intérim du PNL, Raluca Turcan a déclaré que le budget pour l’année en cours accordait au ministre du développement régional la possibilité d’accorder des fonds européens d’une manière discrétionnaire, asservissant ainsi les autorités locales de Roumanie.

    Automobile – En Roumanie, le nombre de voitures neuves immatriculées le mois dernier a été de 48% supérieur à celui enregistré en février 2016, conformément aux chiffres officiels. Ceux-ci révèlent le fait que sur la toile de fond de l’élimination du timbre vert, 12 mille nouveaux véhicules ont été immatriculés en Roumaine. La plupart ont été des Dacias, marque suivie dans le classement par VW, Renault et Ford.

    Migration – Huit migrants d’Iran et de Syrie, dont deux enfants ont été arrêtés dimanche par la police roumaine aux frontières dans le comté de Timis, dans le sud-ouest, lorsqu’ils tentaient d’entrer illégalement en Roumanie depuis la Serbie. Les migrants qui ne détenaient pas des papiers d’identité ont déclaré qu’ils souhaitaient se rendre dans des pays de l’ouest de l’Europe, selon News.ro. Depuis plusieurs mois, la police roumaine aux frontières a déjoué de nombreuses tentatives de passage illégal de la frontière sud et ouest de la Roumanie.

    Météo – L’administration nationale de météorologie de Roumanie a émis une alerte aux pluies et au vent fort valable à partir de ce dimanche et jusqu’à mardi à 9 heures du matin. Des pluies sont attendues sur le sud et l’est et puis sur le sud-ouest et le nord-est. La neige tombera sur les montagnes où des tempêtes de neige sont possibles. Des précipitations mixtes sont également attendues sur le nord-est du pays. Sur le sud-est du pays, la vitesse du vent dépassera les 50 à 65 km/h. Les températures iront de 5 à 14 degrés.