Tag: Conseil supérieur de la magistrature

  • 01.03.2019 (mise à jour)

    01.03.2019 (mise à jour)

    Visite -
    La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a fait savoir que le
    vice-président américain Mike Pence effectuerait une visite à Bucarest dans la
    première moitié de l’année en cours. Elle a précisé s’être entretenue au
    téléphone avec l’officiel de Washington de l’évolution positive des relations
    bilatérales au sein du Partenariat stratégique entre les deux pays. Mme Dăncilă
    a réaffirmé l’importance que Bucarest prête au renforcement de la relation
    transatlantique. A son tour, Mike Pence a souligné que l’administration
    américaine accorde une attention particulière au Partenariat stratégique et a
    apprécié la manière dont le gouvernement de Bucarest gère la présidence
    tournante du Conseil de l’UE.

    Exercices – Plus de 1.100 soldats participent à l’exercice multinational « Poséidon
    19 », organisé par les Forces maritimes roumaines. Il se déroulera du 1er
    au 8 mars dans les eaux territoriales roumaines et dans les eaux
    internationales de l’ouest de la mer Noire. Dix navires militaires roumains
    participeront à cet exercice aux côtés de quatre autres navires de Bulgarie,
    Allemagne, Espagne et Turquie et de deux embarcations rapides avec des nageurs
    de combat. Parallèlement, les manœuvres aériennes de l’entraînement seront
    assurées par un hélicoptère « Puma Naval », deux avions MiG 21 LanceR
    et deux avions de chasse F-16 des Forces aériennes roumaines. Les navires partiront du port de Constanţa le lundi 4 mars.
    L’exercice auquel ils prendront part vise à une meilleure interopérabilité avec
    les autres équipages et à la certification des capacités des Forces navales
    roumaines mise à la disposition de l’OTAN.


    Justice – Le Conseil supérieur de la
    magistrature (CSM) de Roumanie a annoncé avoir reçu vendredi la nouvelle
    variante de l’Ordonnance d’urgence gouvernementale 7, celle qui avait à nouveau
    modifié les lois de la justice et soulevé l’ire des magistrats roumains. La
    semaine prochaine, le Conseil supérieur de la magistrature se réunira pour
    aviser le nouveau texte. Le Conseil a confirmé que certains articles contestés
    avaient disparu dans la nouvelle mouture du document, alors que d’autres ont
    été modifiés. Les procureurs du Conseil supérieur de la magistrature avaient
    précédemment rencontré le ministre de la Justice, Tudorel Toader, celui qui a
    été à l’origine de l’ordonnance contestée, lui demandant la suppression pure et
    simple de l’acte réglementaire. Dans le contexte, des centaines de magistrats
    ont protesté, vendredi, à Bucarest ainsi que dans d’autres villes du pays, pour
    signifier leur opposition face aux modifications apportées par l’OUG 7 aux lois
    de la justice.



    Réunion – Bucarest a accueilli la
    réunion informelle des ministres européens des Télécommunications. Organisé par
    la présidence roumaine du Conseil de l’UE, cet événement vise à lancer des
    débats stratégiques et politiques sur l’avenir d’une Europe
    fortement numérisée après 2020.
    Selon le ministre roumain des
    télécommunications, Alexandru Petrescu, la présidence
    roumaine considère qu’il est utile de démarrer les débats sur la future
    stratégie numérique européenne post – 2020. Cela pourrait générer des bénéfices
    importants pour l’Europe en matière de nouvelles opportunités pour les citoyens
    et les entreprises, en assurant des réseaux et des services fiables, à haut
    débit et accessibles à tous. La présidence roumaine du Conseil de l’UE s’est
    proposé de ramener l’Union plus près du statut de leader mondial de la
    technologie 5G, de l’intelligence artificielle de la cyber-sécurité et du
    calcul à haute performance.

    Fonds européens – La
    Roumanie s’évertue d’attirer jusqu’à la fin de l’année 12,5 milliards d’euros de
    fonds européens, a déclaré la ministre roumaine en charge des Fonds européens,
    Rovana Plumb. Elle a mentionné dans le contexte les fonds destinés au capital
    humain, à l’infrastructure, à la recherche et à l’innovation, à l’éducation et
    à la santé, ainsi que les investissements à portée locale. La ministre a
    annoncé le lancement prochain de deux nouveaux projets, l’un destiné à combattre
    l’abandon scolaire, l’autre censé soutenir l’innovation dans le domaine des
    affaires. La Roumanie se targue d’avoir attiré, jusqu’à présent, 8,5 milliards
    d’euros de l’actuel exercice budgétaire, soit 28% des fonds européens
    disponibles, proche de la moyenne européenne, située à 29%.

    Brexit – La
    ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a déclaré que la protection des droits des
    430 mille ressortissants roumains qui vivent au Royaume-Uni constituait une
    priorité pour Bucarest, dans l’éventualité d’un Brexit sans accord. La ministre roumaine a précisé que son
    gouvernement a préparé une série de mesures, basées sur le principe de
    réciprocité, afin de protéger ses ressortissants dans cette éventualité. Ainsi,
    les 2.500 Britanniques qui vivent en Roumanie jouiront des mêmes droits que les
    ressortissants roumains du Royaume-Uni. Carmen Dan a confirmé avoir eu des
    discussions avec le ministre britannique pour la migration ainsi qu’avec
    l’ambassadeur du Royaume-Uni à Bucarest quant à l’avenir du régime de leurs
    ressortissants respectifs en cette occurrence

    Météo – La baisse sensible du mercure
    dans les thermomètres va ramener la température près des moyennes saisonnières
    partout en Roumanie pendant les prochaines 24 heures, après un début en force
    du printemps le jour du 1er mars. Des pluies de faible intensité ne sont pas à
    exclure localement. Les températures minimales varieront entre -3° et 6°, alors
    que les maximales atteindront 14°C.

  • 17.07.2018 (mise à jour)

    17.07.2018 (mise à jour)

    Présidence – A la demande du président Klaus Iohannis, ce dernier rencontrera, mercredi, la première ministre sociale-démocrate Viorica Dăncilă, précise lAdministration présidentielle de Bucarest. Lentrevue a lieu dans un contexte politique sensible : la presse croit savoir que des négociations avancées sont en cours dans la coalition du Parti social-démocrate et de lAlliance des libéraux et des démocrates, au pouvoir, pour promouvoir une ordonnance durgence sur lamnistie et la grâce. Ce sujet controversé a fait sortir dans la rue un nombre impressionnant de protestataires voici une année et demie. La précédente rencontre entre le président et la première ministre a également eu lieu à la demande de Klaus Iohannis, voici deux mois, après la controverse concernant la possibilité de transférer lambassade de Roumanie en Israël à Jérusalem. Fin avril, le président a exigé la démission de la première ministre, estimant quelle ne faisait pas face aux responsabilités des ses fonctions.



    Justice – A Bucarest, la Cour constitutionnelle a reporté à mercredi les discussions sur la saisine du président Klaus Iohannis relative aux modifications et aux ajouts à la loi portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), mais aussi de celle de lopposition de droite ayant le même objet. Dans sa saisine, M Iohannis précise que le Parlement a rejeté sans aucune motivation sa demande de réexamen des dispositions relatives au fonctionnement du CSM, par laquelle il signalait que le rôle du chef de lEtat de garant de lindépendance de la justice était affecté, et le fonctionnement de lInspection judiciaire aussi. Le président mentionne, invoquant une décision de la Cour, que le parlement est tenu dexaminer tous les aspects mentionnés. Mardi encore, la Cour constitutionnelle a rejeté une deuxième saisine signée par 90 députés du Parti national libéral, de lUnion Sauvez la Roumanie et non affiliés, qui soutiennent que la modification de la loi du CSM a été de nouveau adoptée en violation de certaines dispositions constitutionnelles.



    Diplomatie – Le ministre roumain chargé des Affaires européennes, Victor Negrescu sest entretenu mardi à Bucarest avec Michael Roth, ministre dEtat pour lEurope au sein du ministère allemand des AE sur limportance du Partenariat stratégique bilatéral et sur le mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de lUE au premier semestre 2019. Les deux responsables se sont également penchés sur lavenir de lUE, le Brexit et le nouveau budget communautaire.



    Enlèvement – Nouvelle réunion, mardi, de la cellule de crise convoquée au sein du ministère des AE de Bucarest pour soccuper du cas du Roumain enlevé en Lybie. Lambassade de Roumanie en Lybie, reloquée à Tunis, a entrepris durgence des démarches auprès des autorités centrales et locales libyennes pour trouver une solution demandant en même temps laide des partenaires internationaux de la Roumaine. Des représentants du ministère des AE de Bucarest et de lambassade de Lybie à Bucarest se sont réunis pour coordonner leurs actions dans ce cas. Notons que le ministère roumain de AE a activé depuis déjà 2015 le niveau maximum dalerte pour la Lybie.



    Bruxelles – Le ministre roumain de lAgriculture, Petre Daea, a sollicité le soutien financier de lUE, à Bruxelles, pour les fermiers affectés par le virus de la peste porcine africaine et par les mesures qui ont été prises suite à lépidémie. Selon le communiqué du ministère de lAgriculture le soutien financier demandé viserait les compensations pour les animaux tués suite à lépidémie, ainsi que pour les pertes subies suite à larrêt de la production de viande de porc et à la baisse des prix de la viande. Selon le ministre, les aides seraient censées couvrir également les coûts des opérations de désinfection ainsi que les autres coûts opérationnels en lien avec lépidémie. La Roumanie compte actuellement 300 foyers de peste porcine africaine, répandues dans 5 département du sud-est et du nord-ouest du pays.



    Accord commercial – LUE et le Japon ont signé mardi à Tokyo, un accord commercial bilatéral qui va éliminer à peu près complètement les taxes de douane entre les deux géants économiques mondiaux. Présent lors de la signature du document, le président de la Commission européenne, M Jean-Claude Juncker, apprécie que la signature de lAccord représente un tournant dans le commerce mondial. Les sociétés européennes exportent au pays du Soleil levant des biens et des services dune valeur de 100 milliards de dollars par an. Selon les agences de presse, lAccord fait un pied de nez au protectionnisme promu dernièrement par lAdministration Trump.



    Météo – Dans les 24 prochaines heures le temps sera plutôt instable en Roumanie, notamment dans louest, le centre et le nord, mais aussi en montagne. Les températures maximales seront à la baisse et ne dépasseront pas les 28 degrés.

  • Le gouvernement roumain envisage de saisir la Cour constitutionnelle

    Le gouvernement roumain envisage de saisir la Cour constitutionnelle

    Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, ne s’est pas résigné à accepter le refus du président Klaus Iohannis de révoquer de ses fonctions la cheffe des procureurs anti-corruption, Laura Codruţa Kovesi. Aussi a-t-il fait savoir avoir finalisé une première variante de la saisine de la Cour constitutionnelle à ce sujet. Selon lui, son recours à la Cour constitutionnelle jouit du soutien politique de Liviu Dragnea, leader du Parti social-démocrates, principal parti au sein de la coalition au pouvoir, ainsi que de la première ministre, Viorica Dăncilă. J’ai présenté à Mme le premier ministre les principaux éléments susceptibles de se retrouver dans la saisine de Cour constitutionnelle. J’envisage de la finaliser dans les jours qui viennent, en valorisant aussi le document émanant du président. Lundi, j’aurai un nouvel entretien avec Mme le premier ministre. Le même jour, nous allons saisir la Cour constitutionnelle.

    Le ministre de la Justice soutient que le président a préjugé la question de la destitution de Laura Codruţa Kovesi et que sa décision ne repose pas sur des arguments de nature juridique ou managériale. D’où sa conclusion qu’il s’agit d’un geste essentiellement politique. Pour sa part, le chef de l’Etat estime avoir agi en toute légalité dans sa prise de décision. Klaus Iohannis: A mon avis, il n’y a aucun conflit, aucune raison qui puissent justifier la saisine de la Cour constitutionnelle. Tout au long de cette procédure lancée par le ministre, qui a comporté la demande de révocation, l’avis du Conseil de la magistrature et finalement ma décision, la législation en vigueur a été entièrement respectée. Tout le monde sait que la loi laisse toute latitude au président d’accepter ou de rejeter la proposition de révocation.

    Selon Augustin Zegrean, ancien président de la Cour constitutionnelle de Roumanie, l’avis négatif donné par le Conseil supérieur de la magistrature à la proposition avancée par le ministre de la Justice et invoqué par le chef de l’Etat est un argument suffisant en faveur de Klaus Iohannis. Augustin Zegrean opine que la décision a été correcte, car, selon la procédure, le ministre propose, le Conseil supérieur de la magistrature donne son avis et à la fin c’est au président du pays d’en décider. Le président n’avait pas le choix, après l’avis négatif unanime exprimé par les membres du Conseil supérieur de la magistrature, qui est le garant de l’indépendance de la justice, a précisé Augustin Zegrean. La question de la révocation a été tranchée au moment où le président a prononcé le verdict, a-t-il conclu.

    Rappelons que la proposition de révocation a été accompagnée d’un rapport au moyen duquel le ministre de la Justice Tudorel Toader a voulu démonter que Laura Codruţa Kovesi avait excédé ses pouvoirs. Considéré par les représentants de la coalition au pouvoir comme solide et bien documenté, ce rapport a été critiqué par l’opposition, qui le trouve partial et sans consistance. Le président Klaus Iohannis, partage l’opinion de l’opposition, qui s’est d’ailleurs retrouvée parmi les arguments avancés lors de sa prise de décision, aux côtés de l’avis consultatif, mais obligatoire, du Conseil supérieur de la magistrature.

  • Scandale autour de la Direction nationale anticorruption

    Scandale autour de la Direction nationale anticorruption

    Dans une émission télévisée, l’ancien député social-démocrate Vlad Cosma, condamné à cinq ans de prison par un tribunal de première instance, a lancé dans l’espace public une série d’accusations très graves contre certains procureurs du bureau de la Direction nationale anticorruption (DNA) de Prahova (sud). Vlad Cosma affirme que les personnes en question lui ont demandé. de mettre en place des preuves dans un dossier visant l’ex premier ministre social-démocrate Victor Ponta et l’homme d’affaires Sebastian Ghiţă, qui s’est enfui en Serbie. Vlad Cosma a fourni des enregistrements à l’appui de ses affirmations. En réplique, le procureur en chef de la DNA de Ploiesti, Lucian Onea, a déclaré, dans une conférence de presse, que l’institution qu’il dirige n’a jamais falsifié les preuves ni fait d’ententes illégales avec les personnes mises en examen.

    L’Inspection judiciaire de Roumanie, qui s’est saisie d’office, a fait savoir qu’elle procéderait à des vérifications préalables afin d’établir s’il existe des indices concernant un éventuel manquement à la discipline judiciaire. A son tour, le Service de poursuites pénales et de criminalistique du Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice effectue lui aussi des investigations, suite à une plainte déposée après la diffusion des enregistrements de discussions entre les procureurs de la DNA Ploieşti. Romeo Chelariu et Victor Alistar, représentants de la société civile au sein du Conseil supérieur de la magistrature, trouvent que le coup le plus dur porté à l’indépendance de la Justice serait justement d’étouffer cette affaire de grave manquement aux attributions judiciaires et de ne pas prendre de mesures visant à corriger le système. Et ce d’autant plus que cette situation n’est pas singulière dans la justice roumaine.

    Au delà de la ligne de touche, les opinions sont radicalement opposées. Il y a, d’une part, le camp de ceux qui se disent profondément inquiets des pratiques du même type que celles décrites par l’ex député Vlad Cosma. Bien des gens parlent de l’existence du soi-disant Etat parallèle illégitime, qui, malgré la réussite des sociaux-démocrates lors des dernières élections législatives, tenterait de prendre le contrôle politique, y compris en montant de toutes pièces des dossiers. En plus, d’aucuns pensent que si les allégations portant sur l’activité de la DNA Ploiesti étaient vraies, on pourrait parler d’éléments relevant de la police politique. Voilà pourquoi certaines voix au sein du Parti social – démocrate soutiennent que la procureure en chef de la DNA, Laura Codruţa Kövesi, devrait lâcher les rênes de cette institution. Dans l’autre camp, on retrouve les défenseurs de la DNA. Ils nient avec véhémence l’existence de l’Etat parallèle et soutiennent que les affirmations de l’ancien député Vlad Cosma s’expliqueraient par le désir de celui-ci de compromettre certains procureurs et officiers de police, lesquels, en combattant la corruption, ont dérangé les intérêts illégaux de certains politiciens ou hommes ou d’affaires.

    Les informations respectives ne doivent pas faire l’objet de débats politiques – affirment les représentants de l’opposition de droite en Roumanie. Pourtant, si elles s’avèrent vraies, toutes les institutions habilitées devraient accomplir leur mission constitutionnelle et légale. (trad.Mariana Tudose)

  • 25.01.2017 (mise à jour)

    25.01.2017 (mise à jour)

    Diplomatie – « Nous avons besoin de sociétés démocratiques où les majorités n’abusent pas de leurs droits, de sociétés au sein desquelles le principe de la coopération loyale et constructive entre les institutions démocratiques fonctionne de manière irréprochable ». C’est ce qu’a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis au plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a encore affirmé que la Roumanie était devenue un modèle en ce qui concerne la protection et la promotion des droits des minorités nationales, un modèle reconnu au niveau européen. Par ailleurs, le président roumain a annoncé l’inauguration le 6 avril à Bucarest d’une conférence internationale organisée en coopération avec la Commission de Venise sur le rôle de la majorité et de l’opposition dans une société démocratique. Mardi, au cours du premier jour de sa visite à Strasbourg, le président Iohannis a également rencontré des représentants de la communauté roumaine de la région d’Alsace et participé à une cérémonie de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.

    Justice – Le Conseil supérieur de la magistrature a donné son avis négatif aux projets de décret d’urgence portant grâce collective et modification du Code Pénal. Cet avis, formulé à la demande du Ministère de la Justice, a un caractère consultatif. Ces documents prévoient entre autres de gracier les peines de prison de moins de 5 ans, ainsi que les peines d’amende infligées par les cours de Justice. Les récidivistes, ainsi que les auteurs d’une série d’infractions prévues par le Code Pénal et par des lois spéciales ne bénéficieraient pas de la grâce. Quant au projet de modification du Code pénal, celui-ci prévoit que l’abus de pouvoir est une infraction, uniquement si le préjudice dépasse les 44 mille euros. Dans ce cas, la peine maximale serait de 3 ans au lieu de 7. Les deux projets de décret gouvernemental ont été contestés par l’opposition parlementaire, ainsi que par des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues des principales villes roumaines à la fin de la semaine dernière, qui ont été rejointes aussi par le président roumain Klaus Iohannis. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, affirme que les modifications étaient nécessaires aussi pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale et pour mettre en accord la législation roumaine avec des décisions de la Cour Constitutionnelle.

    MCV – La Roumanie continue de faire des progrès dans la réforme du système judiciaire et dans la lutte contre la corruption, mais les critiques lancées par les hommes politiques et par la presse à l’adresse des institutions judiciaires, notamment à l’adresse de la Direction nationale anticorruption (DNA), risquent de miner la confiance en la justice, lit-on dans un rapport de la Commission européenne rédigé dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Selon le document, l’inculpation et la condamnation de nombreux politiciens connus de Roumanie témoignent d’une tendance générale positive vers une justice indépendante. Dans ses 10 années d’appartenance à l’UE, la Roumanie a mis en œuvre les réformes dans le cadre du MCV, faisant des progrès majeurs, affirme encore la Commission Européenne. Le bilan positif des trois dernières années se reflète aussi dans son plus récent rapport de 2017. Le président roumain Klaus Iohannis estime que le rapport de la Commission est positif, un avis partagé par le gouvernement de gauche de Bucarest et par les principales institutions judiciaires du pays. Le prochain rapport effectué dans le cadre du MCV sera présenté vers la fin l’année. Rappelons aussi que la Roumanie fait l’objet d’un suivi dans le domaine de la Justice et des Affaires intérieures depuis son adhésion à l’UE, en 2007.

    Budget – Le projet du budget 2017 de la Roumanie, dans sa nouvelle forme, sera débattu vendredi dans le cadre de la séance du gouvernement de Bucarest et remis le même jour au Parlement, a fait savoir le premier ministre roumain Sorin Grindeanu. Il a déclaré que la plupart de l’argent était destinée aux ministères des Transports, de l’Agriculture, de la Santé et à celui chargé des PME. Parmi les institutions qui se verront diminuer les budgets comptent l’Administration présidentielle et le Service roumain de renseignements intérieurs, a encore précisé le premier ministre Grindeanu.

    Météo – Le températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le nord et le centre du pays. Dans les 24 prochaines heures les maximales ne dépasseront pas les 2 degrés.

  • 06.01.2016 (mise à jour)

    06.01.2016 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos entame ce jeudi une visite officielle à Berlin, durant laquelle il doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel. Les deux responsables devraient évoquer entre autres le renforcement des relations bilatérales et la vague de migrants en Europe. L’agenda de la visite inclut aussi des réunions avec des membres de la communauté roumaine et avec des représentants du Forum économique roumano-allemand. Dacian Ciolos doit se rendre en ce début d’année en France et aux Pays-Bas, qui assument à compter du 1er janvier la présidence tournante de l’UE.

    Magistrats – Le juge Mircea Aron est le nouveau président du Conseil Supérieur de la Magistrature de Roumanie. Il a été élu mercredi à majorité de votes pour un mandat d’un an. Parmi ses priorités, il a mentionné la justesse et la transparence, notamment en ce qui concerne les procédures de nomination des directions de la Haute Cour de Cassation et de justice, du Parquet général et de la Direction nationale anticorruption. Le nouveau président du Conseil Supérieur de la Magistrature se propose également d’œuvrer pour renforcer l’intégrité du système judiciaire roumain et de soutenir plusieurs modifications des lois de la justice.

    Migration – Nous sommes tous convenus que Schengen et la libre circulation devaient être sauvegardés, a affirmé mercredi à Bruxelles le commissaire aux Migrations Dimitris Avramopoulos. Selon l’AFP La Commission européenne a souhaité mercredi revenir à la normale aussi vite que possible, après les réintroductions de contrôles aux frontières décidées par le Danemark et la Suède face a l’afflux de migrants. Des mesures exceptionnelles ont été prises, et nous sommes convenus de les maintenir a leur niveau minimum et de revenir à la normale aussi vite que possible, a souligné le commissaire aux Migrations. Pour sa part, l’Allemagne affirme que la sécurisation des frontières extérieures ne fonctionne pas, notamment aux frontières avec la Turquie et celles de la Grèce ; en même temps le système de distribution des réfugiés n’est pas mis en œuvre. Rappelons – le, l’Allemagne, la Suède et le Danemark ont introduit des contrôles aux frontières intérieures des l’espace Schengen, estimant que l’afflux massif de migrant mettait en danger leur sécurité intérieure.

    Pétrole – Le prix du pétrole a baissé mercredi en dessous du seuil de 35 dollars le baril, pour la première fois ces 11 dernières années ; sur la toile de fond des tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, qui diminuent les chances de coopération entre les principaux producteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole afin de réduire l’excédent d’offre. Le prix du brut a baissé de 30% rien qu’en 2015, un déclin qui s’est accéléré en décembre, suite à la dernière réunion de l’OPEP qui a décidé de maintenir le niveau actuel de production malgré les prix réduits. A noter que les membres de l’OPEP produisent environ 32 millions de barils de brut par jour.

    Tennis – La paire formée par les joueurs de tennis, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer, s’est qualifiée dans les quarts de finale de l’épreuve de double messieurs du tournoi ATP de Doha. Le meilleur double au monde en 2015 affrontera dans le dernier match la paire russo-espagnole Teimuraz Gabaşvili – Albert Ramos Vinolas. A Shenzen, en Chine, le double Andreea Mitu – Patricia Maria Ţig s’est qualifié mercredi en demi-finale. Enfin, la joueuse roumaine de tennis Alexandra Dulgheru s’est qualifiée mercredi en quarts de finale du tournoi WTA d’Auckland en Nouvelle Zélande.

    Météo – Une alerte aux précipitations, au vent fort et au verglas est en vigueur sur l’ensemble de la Roumanie jusqu’à jeudi soir. Les pluies s’installeront sur le sud et le sud-est, sur l’est et le nord – est. On attend de la neige en montagne et des précipitations mixtes sur le reste du territoire. 3 départements du sud et du sud-est du pays sont en alerte jaune aux pluies abondantes. Dans les 24 prochaines heures les températures maximales iront de – 3 à 6 degrés.

  • La semaine du 05 au 11 janvier 2015

    La semaine du 05 au 11 janvier 2015

    La Roumanie condamne l’attaque terroriste au siège du journal Charlie Hebdo de Paris



    « La Roumanie condamne fermement le terrorisme et tout acte de violence à l’adresse de la liberté d’expression et des valeurs de la démocratie », c’est le message réitéré par Bucarest suite à l’attaque terroriste de mercredi, à Paris, au siège de la publication Charlie Hebdo. C’est un acte terroriste « cruel et lâche », estime le chef de lEtat roumain, qui assure les partenaires de la Roumanie de tout son soutien contre le terrorisme et l’extrémisme en tout genre. A son tour, le premier ministre Victor Ponta a souligné que la Roumanie était solidaire avec la France et a condamné fermement l’acte de terrorisme qui porte atteintes aux libertés fondamentales. Le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a lui aussi exprimé sa profonde indignation face à cette attaque, dont il a affirmé qu’elle était sans précédent. La communauté internationale a durement condamné la tuerie de Paris, le niveau d’alerte antiterroriste ayant été élevé dans plusieurs pays occidentaux. Le Service roumain de renseignements a précisé que, pour le moment, il n’y avait pas d’indices sur la préparation d’attentats terroristes en Roumanie et qu’élever le niveau d’alerte ne s’imposait pas ; il reste donc au même niveau, celui de précaution. Fondé en 1969 et vendu en 45.000 exemplaires, Charlie Hebdo publie caricatures, polémiques et textes non conformistes visant l’extrême droite, les différents cultes religieux, la culture et la politique.



    Le juge Marius Tudose est le nouveau président du Conseil Supérieur de la Magistrature



    En Roumanie, le Conseil Supérieur de la Magistrature a élu sa direction: le juge Marius Tudose est son nouveau président et le procureur Bogdan Gabor son vice-président. Marius Tudose (42 ans) se propose d’accroître l’efficacité et la qualité de l’acte judiciaire. Actif dans la magistrature depuis 20 ans, il est membre du CSM depuis 2011. Présent à la réunion, le président Klaus Iohannis a évoqué la nécessité de préserver l’indépendance et la compétitivité de la justice, par des juges et des procureurs honnêtes. Il a encouragé les magistrats à ne pas se laisser intimider et à continuer leur travail, en les assurant qu’il sera pour eux un partenaire loyal. Pour ce qui est du Mécanisme de coopération et de vérification dans le domaine de la justice imposé à la Roumanie par la Commission européenne, celui-ci demeure un instrument utile pour la Roumanie — estime le chef de l’Etat roumain. Il a précisé pourtant que la justice roumaine devait fonctionner de manière à le rendre superflu.



    Accroître le budget de la défense



    Le président roumain Klaus Iohannis et le premier ministre roumain Victor Ponta se sont penchés cette semaine sur le budget de la défense 2015 et sur une éventuelle allocation de 0,3% du PIB aux dépenses militaires cette année. Le chef de l’Etat a convoqué pour lundi prochain des consultations à ce sujet avec les formations politiques parlementaires. Le but des pourparlers est de conclure un accord politique, qui assurera en 2017 un budget de minimum 2% du PIB à la Défense. A l’agenda des débats ont également figuré les manières d’attirer plus de fonds européens et d’améliorer leur absorption.



    La Banque centrale de Bucarest abaisse son taux directeur



    La Banque Centrale de Bucarest a abaissé son taux directeur de 2,75% à 2,5%. Cela le ramène à un nouveau minimum historique, la banque demeurant ainsi fidèle à sa politique de stimuler le crédit en monnaie nationale. En 2014, la Banque centrale a abaissé le taux directeur à plusieurs reprises, de 4 à 2,75%. Selon son gouverneur, Mugur Isărescu, cette décision fait suite à la baisse du taux d’inflation annuel, descendu en dessous du niveau prévu, en raison du déclin des prix volatils et de la baisse de l’inflation dans la zone euro.



    Les cartes santé — en vigueur à partir du 1er février



    A partir du 1er février, l’accès aux soins médicaux se fera à l’aide des cartes santé (similaires aux cartes vitales françaises). Plus de 12 millions et demi de cartes ont déjà été remises aux bénéficiaires, soit 90% du total. La distribution aurait dû s’achever en novembre, mais environ un million de titulaires n’ont toujours pas reçu leurs cartes. Pour qu’elles deviennent fonctionnelles, les médecins traitants doivent les activer avant le 31 janvier. Toutefois, ils rejettent fermement l’idée de la distribution des cartes dans leurs cabinets, estimant que cette action n’a pas de caractère médical. Au début, les cartes santé seront utilisées parallèlement avec le système actuel de confirmation de la qualité d’assuré.



    Bucarest a accueilli le gala des étudiants roumains de l’étranger



    Les jeunes roumains ayant obtenu les meilleurs résultats académiques à l’étranger ont été primés à Bucarest lors du Gala des Etudiants roumains de l’étranger. Cette 6e édition du Gala a réuni quelque 800 étudiants, ainsi que des personnalités de la société roumaine, des diplomates, des représentants de la société civile et des journalistes. Présent lui aussi aux festivités, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a affirmé souhaiter que les Roumains qui étudient à l’étranger trouvent des opportunités qui les déterminent à revenir en Roumanie.



    Baisse des températures en Roumanie



    Le froid s’est installé en Roumanie pour quelques jours. -34° a été la température la plus basse de cette année, enregistrée à Întorsura Buzăului, à la hauteur de la courbure des Carpates. (Trad. : Valentina Beleavski, Dominique)

  • 16.01.2014 (mise à jour)

    16.01.2014 (mise à jour)

    Schengen – Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a discuté jeudi, à Bruxelles, avec le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, principalement de l’adhésion de la Roumanie à Schengen A l’agenda des discussions entre les deux dirigeants l’on a retrouvé aussi l’association de la République de Moldova à l’UE et le développement du Corridor sud d’alimentation en gaz du marché européen. Lors d’une récente rencontre avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest, le chef de l’Etat roumain a déclaré que, pour la Roumanie, l’accès à Schengen était un point fort de l’intégration à l’UE et que le pays n’accepterait pas de critères autres que techniques en vue de l’admission. Prévue en 2011, l’accession de la Roumanie à Schengen a été ajournée à maintes reprises, à cause de l’opposition de certains Etats membres, qui ont exigé des réformes encore plus profondes en matière de Justice et d’intensification de la lutte anticorruption.



    Justice – Les déclarations du premier ministre roumain, Victor Ponta, au sujet de la condamnation à une peine de prison ferme d’un de ses prédécesseurs, Adrian Năstase, dans une affaire de corruption, ont affecté l’indépendance du système judiciaire. C’est la conclusion d’un rapport approuvé par vote par le plénum du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le premier ministre Victor Ponta a déclaré, le 6 janvier, jour où Năstase a appris le contenu de l’arrêt le visant, qu’il était un condamné politique, une victime de ce qu’il a appelé le régime du chef de l’Etat, Traian Băsescu, et a comparé son dossier à celui de l’ancien premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko. Năstase, premier ministre entre 2000 et 2004, occupe les fonctions de président du Conseil national du PSD, principale formation politique en Roumanie, dirigée par Victor Ponta. Face à la conclusion formulée par le Conseil Supérieur de la Magistrature, le premier ministre Ponta a répliqué que la justice roumaine était tellement indépendante que personne ne pourrait l’influencer.



    Accord – L’équipe d’experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale arrivera mardi prochain à Bucarest pour une nouvelle évaluation de l’accord conclu l’année dernière et pour compléter la première évaluation. Le comité directeur du FMI a ajourné en décembre la discussion concernant l’évolution de l’accord avec la Roumanie, vu que le président Traian Băsescu a refusé de signer la dernière lettre d’intention. Il n’était pas d’accord avec l’introduction de l’accise supplémentaire de 7 centimes d’euro par litre de carburant. Son application a été ajournée de 3 mois par le gouvernement. La Roumanie a en ce moment un accord de 4 milliards d’euros avec le FMI et l’Union européenne, mais elle n’a pas l’intention de retirer de fonds. Le but de l’accord, c’est de protéger le pays de certains chocs éventuels sur les marchés financiers et d’aider à la réduction des coûts de financement.



    Insertion – Dans une résolution adoptée jeudi, à Strasbourg, le Parlement européen a appelé les Etats membres à ne pas discriminer les travailleurs mobiles de l’UE et à utiliser les fonds structurels afin de promouvoir l’insertion sociale. La résolution invite les Etats membres à respecter les normes européennes visant la libre circulation des personnes, tout en veillant à ce que les principes de l’égalité et le droit fondamental à la libre circulation soient respectés. Le Parlement “conteste avec vigueur la position adoptée par certains dirigeants européens, qui demandent que la libre circulation des citoyens soit modifiée et restreinte”. Depuis le 1er janvier, Roumains et Bulgares peuvent travailler librement dans lensemble de lUnion européenne.



    Recherche — Le ministre délégué à l’Enseignement supérieur de Roumanie, Mihnea Costoiu, a discuté, à la fin de sa visite aux Etats Unis, avec William Colgrazier, conseiller en sciences et technologie du secrétaire d’Etat américain John Kerry, ainsi qu’avec d’autres officiels de Washington. Les discussions ont été ciblées sur la coopération dans le domaine de la recherche appliquée et de l’enseignement supérieur entre les institutions roumaines et américaines. Dans le courant de la visite, Mihnea Costoiu a discuté avec des représentants de plusieurs universités américaines de la conclusion de partenariats dans le domaine de l’éducation. Il a déclaré que l’Agence spatiale américaine, la NASA, mènera des projets conjoints avec l’agence roumaine ROSA.



    Ventes – Les ventes d’automobiles Dacia, marque roumaine détenue par le constructeur français Renault, ont connu, en 2013, la plus grande percée dans l’UE. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles, les ventes de Dacia ont grimpé, l’année dernière, de plus de 23%, jusqu’à près de 300.000 unités. En décembre, la part de marché du label roumain dans l’espace communautaire est arrivée à 3,2%, selon les données de l’Association.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep s’est qualifiée jeudi, au troisième tour de l’Open d’Australie, le premier tournoi de Grand schelem de l’année, après avoir disposé de l’Américaine Varvara Lepchenko. La prochaine adversaire de Halep, tête de série n° 11, c’est Zarina Dias, du Kazahstan. Et c’est toujours à Melbourne qu’une autre Roumaine, Monica Niculescu, s’est qualifiée, elle aussi, au 3e tour, après une victoire surprenante devant l’Allemande Sabine Lisicki, 15e mondiale. Dans son prochain match, Niculescu rencontrera la Russe Ekaterina Makarova, 22e mondiale. Chez les messieurs, le Roumain Victor Hănescu a perdu devant le Canadien Milos Raonic, 11e au classement mondial.


  • 16.01.2014

    16.01.2014

    Schengen — Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, discute aujourd’hui, à Bruxelles, avec le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, principalement de l’adhésion de la Roumanie à Schengen. La rencontre a lieu à la demande du chef de l’Etat roumain. Il a déclaré hier, lorsqu’il a accueilli les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest que, pour la Roumanie, l’accès à Schengen était un point fort de l’intégration à l’UE et que le pays n’accepterait pas de critères autres que techniques en vue de l’admission. Prévue en 2011, l’accession de la Roumanie à Schengen a été ajournée à maintes reprises, à cause de l’opposition de certains Etats membres, qui ont exigé des réformes encore plus profondes en matière de Justice et d’intensification de la lutte anticorruption. A l’agenda des discussions entre les deux dirigeants l’on retrouve aussi l’association de la République de Moldova à l’UE et le développement du Corridor sud d’alimentation en gaz du marché européen.



    Justice – Les déclarations du premier ministre roumain, Victor Ponta, au sujet de la condamnation à une peine de prison ferme d’un de ses prédécesseurs, Adrian Năstase, dans une affaire de corruption, ont affecté l’indépendance du système judiciaire. C’est la conclusion d’un rapport approuvé aujourd’hui par vote par le plénum du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le document a été élaboré par l’Inspection judiciaire, suite aux saisines de la Section pour juges et par la Section pour procureurs du CSM. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré, le 6 janvier, jour où Năstase a appris le contenu de l’arrêt le visant, qu’il était un condamné politique, une victime de ce qu’il a appelé le régime du chef de l’Etat, Traian Băsescu, et a comparé son dossier à celui de l’ancien premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko. Năstase, premier ministre entre 2000 et 2004, occupe les fonctions de président du Conseil national du PSD, principale formation politique en Roumanie, dirigée par Victor Ponta.



    Accord – L’équipe d’experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale arrivera mardi prochain à Bucarest pour une nouvelle évaluation de l’accord conclu l’année dernière et pour compléter la première évaluation. Le comité directeur du FMI a ajourné en décembre la discussion concernant l’évolution de l’accord avec la Roumanie, vu que le président Traian Băsescu a refusé de signer la dernière lettre d’intention. Il n’était pas d’accord avec l’introduction de l’accise supplémentaire de 7 centimes d’euro par litre de carburant. Son application a été ajournée de 3 mois par le gouvernement. La Roumanie a en ce moment un accord de 4 milliards d’euros avec le FMI et l’Union européenne, mais elle n’a pas l’intention de retirer de fonds. Le but de l’accord, c’est de protéger le pays de certains chocs éventuels sur les marchés financiers et d’aider à la réduction des coûts de financement.



    Recherche — Le ministre délégué à l’Enseignement supérieur de Roumanie, Mihnea Costoiu, a discuté, à la fin de sa visite aux Etats Unis, avec William Colgrazier, conseiller en sciences et technologie du secrétaire d’Etat américain John Kerry, ainsi qu’avec d’autres officiels de Washington. Les discussions ont été ciblées sur la coopération dans le domaine de la recherche appliquée et de l’enseignement supérieur entre les institutions roumaines et américaines. Dans le courant de la visite, Mihnea Costoiu a discuté avec des représentants de plusieurs universités américaines de la conclusion de partenariats dans le domaine de l’éducation. Il a déclaré que l’Agence spatiale américaine, la NASA, mènera des projets conjoints avec l’agence roumaine ROSA.



    Ventes – Les ventes d’automobiles Dacia, marque roumaine détenue par le constructeur français Renault, ont connu, en 2013, la plus grande percée dans l’UE. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles, les ventes de Dacia ont grimpé, l’année dernière, de plus de 23%, jusqu’à près de 300.000 unités. En décembre, la part de marché du label roumain dans l’espace communautaire est arrivée à 3,2%, selon les données de l’Association.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep s’est qualifiée aujourd’hui, au second tour de l’Open d’Australie, le premier tournoi de Grand schelem de l’année, après avoir disposé de l’Américaine Varvara Lepchenko. La prochaine adversaire de Halep, tête de série n° 11, c’est Zarina Dias, du Kazahstan. Et c’est toujours à Melbourne qu’une autre Roumaine, Monica Niculescu, s’est qualifiée, elle aussi, au 3e tour, après une victoire surprenante devant l’Allemande Sabine Lisicki, 15e mondiale. Dans son prochain match, Niculescu rencontrera la Russe Ekaterina Makarova, 22e mondiale. Chez les messieurs, le Roumain Victor Hănescu joue aujourd’hui au 3e tour, contre le Canadien Milos Raonic, 11e au classement mondial.

  • Les retraites des magistrats roumains

    Les retraites des magistrats roumains

    A Bucarest, le plénum du Conseil supérieur de la magistrature a donné son aval à la proposition de retirer les retraites spéciales aux magistrats condamnés pour corruption, abus de fonctions et toute autre infraction portant atteinte au prestige de la justice.



    Tous les magistrats déjà condamnés dans de telles affaires tombent sous l’incidence de cette loi — a précisé le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc : « Lors des débats, le Conseil supérieur de la magistrature a fait plusieurs propositions d’ordre technique, que le ministère adoptera ; nous sommes tombés d’accord sur les catégories d’infractions prises en compte. Nous avons également décidé que, dès son entrée en vigueur, la loi soit appliquée à tous les magistrats condamnés pour actes de corruption, ceux-ci devant perdre tout de suite ces retraites. »



    Il ne s’agit pas d’une application rétroactive de la loi, les magistrats condamnés ne devront pas rendre les retraites dont ils ont bénéficié jusqu’ici, mais ils ne bénéficieront plus des retraites calculées selon des lois spéciales. A présent, ces retraites peuvent parfois atteindre 15 à 16 mille lei — soit quelque 3500 euros. La décision de retirer le droit aux retraites spéciales est survenue après des scandales impliquant des magistrats définitivement condamnés par la justice.



    Le premier ministre Victor Ponta a fait savoir, le 13 août dernier, lors d’un entretien télévisé, que le Ministère de la Justice avait déjà un projet de loi en la matière. « Si l’on parvient à mettre de l’ordre dans la magistrature, cela profitera à la Roumanie et aux magistrats corrects, auxquels on évitera ainsi de se voir traiter sur un pied d’égalité avec leurs confrères corrompus », a ajouté le chef du gouvernement.



    90 à 95% des magistrats sont corrects, mais on ne saurait faire semblant d’ignorer par exemple le fait que les décisions sur les contrats de restitution de propriétés et de marchés publics se font attendre trop longtemps en raison de jugements contradictoires rendus dans les dossiers en question. Cela fait maintenant une vingtaine d’années que la justice roumaine est pointée du doigt.



    En outre, les cas de juges mis en examen pour faits de corruption se sont eux aussi multipliés. Rien qu’un exemple: Florin Costiniu, ancien magistrat à la Haute Cour de Cassation et de Justice, a été condamné au début de l’année 2010 pour avoir perçu 200.000 euros en l’échange de son intervention dans l’instruction judiciaire impliquant un sénateur. Enfin, dans la plus récente des affaires de corruption signalées au sein de ce corps de métier, celle d’une juge de la Cour d’Appel de Bucarest, le pot-de-vin se serait chiffré à plus d’un million d’euros. (trad. : Dominique)

  • La semaine du 25 février au 3 mars

    La semaine du 25 février au 3 mars


    La Cour Constitutionnelle décide que les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires sont inconstitutionnelles



    Objet de divergences entre le pouvoir social-libéral de Bucarest et l’opposition démocrate-libérale et populiste, les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. L’opposition a contesté la légalité de la majoration de 15 à 45 jours du délai pendant lequel un élu peut contester une décision d’incompatibilité prise par l’Agence nationale d’intégrité et qui mène à la démission du parlementaire en question. L’opposition considère que le nouveau statut confère, ainsi, aux parlementaires, une super-immunité et crée une différenciation par rapport à d’autres catégories de dignitaires, soumises au contrôle d’intégrité. Le président Traian Băsescu a également critiqué les modifications apportées au Statut des parlementaires, parce qu’ils ne respectent pas les normes européennes. Suite à la décision de la Cour, la Loi portant statut des parlementaires sera renvoyée au Législatif pour être rediscutée.






    Première – deux juges du Conseil supérieur de la magistrature, révoqués de leurs fonctions



    Deux membres du Conseil supérieur de la magistrature — organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine — ont été révoqués de leurs fonctions. Il s’agit là d’une décision sans précédent pour la justice locale. Les juges Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont dû quitter leurs fonctions au sein de cet organisme, après que des magistrats de plusieurs tribunaux de première instance ont protesté contre le report répété de leur destitution, telle qu’elle avait été décidée par la plupart des cours de justice du pays. Les représentants des associations de magistrats ont également reproché aux membres du CSM de ne pas représenter les intérêts professionnels des juges. Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont attaqué la décision de révocation à la Haute cour de cassation et de justice.






    Schengen — au cœur des pourparlers des responsables européens et roumains



    Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a demandé, cette semaine, aux ministres impliqués dans le processus d’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen de poursuivre leurs efforts diplomatiques, quelle que soit l’issue du prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, des 7 et 8 mars. Les ministres de l’Intérieur des 27 doivent décider alors s’ils donnent leur feu vert à l’entrée de Bucarest dans l’espace sans frontières. Lors d’une visite à Copenhague, le chef du cabinet roumain a été assuré par son homologue danois, Helle Thorning-Schmidt, de l’appui du Danemark dans ce dossier. Un sujet évoqué également à Amsterdam, par le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, avec des responsables néerlandais. Selon lui, les Pays-Bas ne feront plus obstacle à l’adhésion de la Roumanie à Schengen — éventuellement en deux temps ; l’exécutif de La Haye va dissocier ce processus des résultats du rapport régulier du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, a encore précisé le chef du Sénat roumain. Les responsables néerlandais ont également admis que la Roumanie était entièrement prête du point de vue technique à entrer dans Schengen. Les Pays-Bas se sont opposés jusqu’à présent à un élargissement de l’espace sans passeport à la Roumanie et à la Bulgarie, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.

    Le sujet s’est également retrouvé à l’agenda des discussions du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, avec les autorités roumaines, lors de sa visite à Bucarest, lundi et mardi derniers, à l’occasion du 20e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à cette organisation internationale. « Je ne pense pas qu’une fermeture hermétique des frontières sera une solution à nos problèmes » a précisé Jean-Claude Mignon, se prononçant en faveur de la prise d’une décision visant l’entrée de la Roumanie dans Schengen. Une décision qui dépend exclusivement de la volonté politique des Etats membres, a pour sa part mis en garde le président roumain, Traian Basescu. Il a une fois de plus appelé la majorité parlementaire roumaine à agir afin de répondre aux recommandations et aux problèmes signales par le rapport de la Commission européenne visant les réformes en justice.






    Mesures communautaires visant la sécurité des produits à base de viande



    Sur la recommandation de la Commission européenne, la Roumanie a commencé le 1er mars à pratiquer des tests ADN sur des plats préparés étiquetés « bœuf ». La mesure est valable pour tous les pays membres de l’UE. La fraude massive ayant touché de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire en Europe a été pour la première fois officiellement détectée en Grande Bretagne, il y a un mois environ. La fraude porte sur des produits cuisinés, surgelés ou conservés, supposés être au bœuf mais qui en échange, contiennent partiellement ou totalement de la viande de cheval.






    Message du Pape Benoît XVI pour les pèlerins roumains



    « Sentez la joie d’être aimés de Dieu ! » C’est l’exhortation que le Pape Benoît XVI a adressé aux fidèles avant de quitter, jeudi, le trône de l’Eglise catholique. Annoncée pendant une messe au Vatican, voici plus de deux semaines, sa décision de renoncer de plein gré au pontificat a surpris le monde entier, étant inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise catholique. Joseph Ratzinger l’a motivé par le fait que son état de santé ne lui permettait plus de s’acquitter de ses tâches. Pendant son ultime audience, devant plus de 150.000 personnes rassemblées Place St Pierre de Rome, l’ancien souverain pontife a parlé aux pèlerins en 11 langues, dont le roumain : « Que Jésus-Christ soit loué ! J’adresse un salut cordial aux croyants de langue roumaine, surtout à ceux d’Oradea. Je les reçois avec joie et je souhaite que votre pèlerinage porte de bons fruits pour vous et vos communautés. Je vous bénis de tout cœur ! »

    Le successeur du pape émérite sera élu les prochaines semaines. (trad: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013


    « L’étiquette est un code de comportement basé sur l’honnêteté et le respect », lit-on à la une du quotidien Adevarul. Ce sont les paroles de Sandra Gatejeanu Gheorghe, une jeune roumaine de 26, qui gère le protocole de la famille royale de Roumanie. Elle a expliqué dans un interview accordé au journal Adevarul, que les Roumains se situent au milieu du classement de la politesse européenne. Le manque de ponctualité, l’utilisation des téléphones portables durant les rencontres ou dans les espaces publics où cela est interdit et le fait de ne pas confirmer à temps la participation aux différents événements, voici les principaux problèmes des Roumains en matière de bonnes manières affirme Sandra Gatejeanu Gheorghe, dans l’interview qu’elle a accordé au quotidien Adevarul.


    L’étiquette et la politesse ne caractérisent pas la classe politique roumaine. En témoigne les controverses issues autour du rapport sur la justice élaboré par la Commission Européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. L’interprétation que le président roumain Traian Basescu a donné au document figure dans les pages de tous les quotidiens parus en ce début de semaine à Bucarest. « Le rapport est un miroir juste de l’activité des institutions de l’Etat, basé sur les faits et les actions politiques des politiciens roumains », a déclaré Traian Basescu cité par Adevarul. « Un miroir dans lequel nous n’aimons pas regarder », titre Evenimentul zilei citant aussi le chef de l’Etat qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche. Traian Basescu a également constaté les aspects positifs signalés dans ce rapport, comme l’activité de la Haute cour de cassation et de justice, le Conseil supérieur de la magistrature, le Parquet anticorruption, le Parquet général et l’Agence nationale d’intégrité. Les hommes politiques, le gouvernement et le Conseil national de l’audiovisuel figurent parmi les personnages négatifs du rapport aux yeux du président Traian Basescu, qui recommande aux hommes politiques roumains d’envoyer à Bruxelles une liste de choses à faire pour corriger les critiques du Rapport sur la Justice, explique Evenimentul zilei. « Prestidigitations de propagande et exercices de démagogie », c’est ainsi que caractérise Jurnalul national les déclarations du chef de l’Etat. Celui-ci a joué à nouveau son rôle de politicien démocrate inquiet de l’avenir de son pays, martèle Jurnalul national. Le quotidien cite le porte-parole du Parti social démocrate selon lequel les déclarations du chef de l’Etat faites en marge du rapport de la Commission européenne ne font qu’illustrer « les obsessions de Traian Basescu ».


    « L’apocalypse de l’immigration »c’est l’obsession de la presse britannique, explique Jurnalul national, selon lequel les vagues de chômeurs roumains et bulgares qui s’apprêtent à profiter de la prospérité britannique constituent un sujet qui revient quotidiennement dans la presse du royaume. A commencer par la fin 2013, les Roumains et les Bulgares bénéficieront des mêmes droits de circulation et de travail dont jouissent les ressortissants des autres 25 pays de l’UE, explique Jurnalul national. C’est une question épineuse du point de vue politique aussi, puisque les autorités britanniques envisagent de limiter l’accès des Roumains et Bulgares aux aides sociales par exemple. « La presse ne fait que semer la panique puisqu’elle ne dispose pas d’estimations claires au sujet du nombre de Roumains et Bulgares qui se préparent à chercher un emploi au Royaume-Uni », lit-on dans Jurnalul national. Par contre à Bucarest, le quotidien en-ligne gandul.info poursuit cette sa campagne d’invitations lancées aux britanniques de se rendre en Roumanie, avec des messages tels : « notre bière pression est moins chère qu’une bouteille d’eau chez vous ». Argument imbattable !